[0001] La présente invention est relative à une montre calendrier comportant un mouvement
permettant d'afficher au moins l'heure, la minute et un quantième au moyen d'indicateurs
évoluant sur un cadran et tournant au centre du mouvement, et une roue de chant solidaire
de l'indicateur de quantième, la denture de ladite roue formant une couronne circulaire
disposée perpendiculairement à une face de ladite roue.
[0002] On a déjà proposé d'entraîner un indicateur de quantième au centre par une roue de
chant grâce à laquelle on peut adjoindre une indication de la date à une montre ordinaire,
sans devoir apporter d'importantes modifications au mouvement existant. Le document
CH-A-332 898 montre une telle construction.
[0003] L'arrangement décrit fait appel à un mécanisme disposé entièrement au-dessus du
cadran, ce qui a pour inconvénient d'augmenter considérablement l'épaisseur de la
montre. Ce même arrangement fait aussi appel à une lame élastique solidaire du canon
de la roue des heures qui, toutes les douze heures, est soulevée par un taquet solidaire
du cadran pour amener l'extrémité libre de ladite lame en prise avec la denture de
la roue de chant, ce qui fait avancer d'un pas ladite roue de chant de laquelle est
solidaire l'indicateur de quantième. Ce mécanisme exige un couple important au moment
de l'entraînement de l'indicateur, ce qui est malvenu pour montre entraînée par un
moteur pas à pas, lui-même commandé par une pile. D'autre part on peut craindre un
coincement de la roue de chant sur le canon de la roue des heures au moment de l'avance
de l'indicateur.
[0004] Dans les montres calendrier modernes, le quantième est indiqué le plus souvent au
moyen d'un anneau sur lequel sont inscrits les chiffres de 1 à 31 apparaissant dans
un guichet pratiqué dans le cadran. Or, la demande est forte aujourd'hui qui réclame
à nouveau l'affichage du quantième au moyen d'une aiguille centrale évoluant sur un
tour d'heures présentant trente et une divisions comme cela était le cas des anciennes
montres calendrier. On peut donc être tenté d'adapter un mécanisme prévu pour entraîner
un anneau de quantième de telle façon qu'il puisse entraîner une aiguille centrale
et ceci en apportant au mécanisme un minimum de modification.
[0005] Une telle tentative est décrite dans le document CH-A-661 170. Dans ce document,
l'aiguille indiquant les quantièmes en regard d'un tour de quantièmes fixe apparaissant
à la périphérie du cadran, est portée par un canon d'un plateau coaxial au centre
du mouvement, sur lequel est sertie une pièce de liaison présentant trois bras élastiques
engagés à cran sur des têtes de plots portés par l'anneau de quantième.
[0006] La construction qui vient d'être brièvement décrite maintient l'utilisation de l'anneau
de quantième (par ailleurs entraîné de façon classique) ce qui nécessite, outre la
fabrication de la pièce de liaison à trois bras, une préparation spéciale de l'anneau,
ainsi que la fabrication de plots relativement compliqués pour relier cet anneau à
la pièce de liaison. De plus, la présence même des plots mentionnés amène à une construction
qui prend une certaine épaisseur, en plus de l'épaisseur nécessaire à l'évolution
de la pièce de liaison qui est surajoutée.
[0007] La montre calendrier de la présente invention est également construite à partir d'un
mécanisme de quantième à guichet où l'anneau de quantième est supprimé et est remplacé
en quelque sorte par la denture d'une roue de chant. La montre est caractérisée par
le fait que ladite denture est entraînée périodiquement par un doigt évoluant dans
un plan coupant la couronne circulaire formée par le denture dans le sens de sa hauteur,
ledit doigt étant solidaire d'une roue entraîneuse de quantième présentant un axe
parallèle à l'axe de ladite roue de chant et qu'un sautoir est disposé entre deux
dents voisines de ladite denture pour positionner l'indicateur de quantième lorsque
ledit indicateur est au repos
[0008] Les avantages d'une telle construction apparaîtront à la lecture de la description
qui suit, description illustrée à titre d'exemple par le dessin dans lequel :
- la figure 1 est une vue en plan d'une montre calendrier avec indicateur de quantième
central,
- la figure 2 est une coupe partielle dans la montre calendrier selon l'invention
où apparaît l'indicateur de quantième et son mécanisme d'entraînement, coupe pratiquée
selon la ligne II-II de la figure 3,
- la figure 3 est une vue en plan partielle selon la flèche III de la figure 2.
- la figure 4 est une coupe partielle de la montre calendrier selon l'invention, coupe
pratiquée à un endroit différent que celui illustré en figure 2 et selon la ligne
IV-IV de la figure 5, et
- la figure 5 est une vue en plan partielle selon la flèche V de la figure 4.
[0009] La vue en plan de la figure 1 présente une montre calendrier 1 avec des aiguilles
d'heures 2 et de minutes 3 et une aiguille de quantième 4 se déplaçant en regard de
repères de quantième 5 apposés sur un cadran 6. Les indicateurs 2, 3, 4 tournent au
centre d'un mouvement placé sous le cadran.
[0010] La coupe de la figure 2 montre l'aiguille des heures 2 et l'aiguille des minutes
3. Une aiguille des secondes, non représentée, peut compléter le système d'affichage.
La figure 2 montre encore un indicateur ou aiguille de quantième 4 tournant au centre
du mouvement et entraînée par un mécanisme qui fait l'objet de la présente invention.
[0011] L'indicateur de quantième 4 est solidaire d'une roue de chant 9. La roue de chant
9, qui est vue en plan sur la figure 3 selon la flèche III de la figure 2, comporte
une denture 11 qui forme une couronne circulaire 12, ladite couronne étant disposée
perpendiculairement à la face 13 de la roue de chant 9.
[0012] Comme on le voit aux figures 2 et 3 et selon une caractéristique importante de l'invention,
la denture 11 de la roue de chant 9 est entraînée périodiquement par un doigt 14 qui
évolue dans un plan qui coupe la couronne 12 dans le sens de la hauteur de cette couronne.
Ainsi, comme cela apparaît clairement à la figure 2, le doigt 14 reste confiné à l'intérieur
de la cuvette formée par la face 13 et la couronne 12 de la roue 9.
[0013] Le doigt 14 est solidaire d'une roue entraîneuse de quantième 15, laquelle présente
un axe 16 qui est parallèle à l'axe 17 de la roue de chant 9. Ainsi quand le doigt
14 entraîne une dent 11 dans le sens de la flèche 18, la roue de chant 9 et avec elle
l'indicateur 4, sont entraînés d'un pas dans le même sens, l'angle de déplacement
correspondant à 360° divisé par le nombre de dents que comporte la roue de chant.
Un sautoir 19, appuyé au repos sur deux dents successives, impose à la roue des positions
équidistantes de repos.
[0014] Dans l'exemple donné à la figure 3, la roue de chant 9 comporte 31 dents 11. Si la
roue entraîneuse 15 fait un tour en 24 heures, on comprendra que l'indicateur de quantième
indiquera la date ou, en d'autres termes, le numéro d'ordre de chaque jour dans le
mois. Cependant l'invention n'est pas limitée à l'indication de la date. Ce pourrait
être les jours de la semaine, le mois, l'année, les phases de la lune ou encore les
signes du zodiaque.
[0015] Dans le cas où la montre calendrier comporte une platine 20, qui n'est qu'esquissée
en figure 2, cette platine porte le mécanisme de la montre et notamment la roue entraîneuse
15 avec son doigt 14, et la roue des heures 7. La roue des heures pourrait entraîner
directement la roue entraîneuse. Dans l'exemple montré en figures 2 et 3 cependant,
un renvoi composé de deux engrenages solidaires et coaxiaux, référencés 21 et 22,
est interposé entre la roue à canon 7 et la roue entraîneuse de quantième 15.
[0016] Dans les montres calendrier à quantième apparaissant dans un guichet, l'anneau de
quantième est logé dans un canal circulaire pratiqué à la périphérie de la platine.
Dans le mode d'exécution de la présente invention, le canal est maintenu mais l'anneau
de quantième est supprimé. Cela apparaît mieux aux figures 4 et 5 qui sont respectivement
une coupe et une vue en plan à un endroit différent que celui illustré à la figure
2, figure qui avait surtout pour but d'expliquer comment la roue de chant était entraînée.
[0017] La figure 4 montre le canal 23 qui servait à loger un anneau de quantième dans une
montre à guichet. Le canal est pratiqué dans la platine 20 et est recouvert par le
cadran 6. Dans ce canal pénètre la denture 11 de la roue de chant 9. La denture 11
est ajustée librement sur le bord 24 de petit diamètre présenté par ledit canal. Cet
ajustement permet le centrage et le guidage de la roue de chant par rapport au centre
du mouvement. La figure 5 qui est une vue en plan selon la flèche V de la figure 4
(le cadran est enlevé) montre bien l'allure circulaire du canal 23 et comment le bord
intérieur des dents 11 repose sur le bord 24 dudit canal.
[0018] Si l'on revient maintenant à la figure 2, on voit que la roue des heures 7 est munie
d'un premier canon 25 sur lequel est emmanchée l'aiguille des heures 2. Le canon
25 tourne librement sur la chaussée 8 qui porte l'aiguille des minutes 3. La roue
7 et la chaussée 8 sont couplées ensemble au moyen d'une minuterie classique non représentée.
La roue de chant 9 est située immédiatement sous le cadran 6 et est équipée d'un second
canon 10 levé en son centre, et sur lequel est chassé l'indicateur de quantième 4.
La figure montre qu'un jeu 26 est ménagé entre les premier et second canons. Ce jeu
permet d'éviter tout coincement entre lesdits canons, surtout au moment où la roue
de chant est entraînée. Ce jeu est rendu possible grâce au fait que c'est la denture
de la roue de chant qui sert à centrer la roue, comme on l'a dit ci-dessus.
[0019] Ainsi, d'après la description qui vient d'être faite de l'invention, il est très
aisé de transformer un mouvement présentant un quantième à guichet en un mouvement
présentant un quantième à aiguille au centre. Après avoir débarassé le mouvement de
l'anneau de quantième, on pose la roue de chant sur la roue à canon des heures, puis
on remet en place le cadran en disposant, entre le cadran et la platine, une entretoise
dont la hauteur sera légèrement supérieure à l'épaisseur de la roue de chant. A remarquer
que la roue entraîneuse de quantième avec son doigt n'ont pas à être modifiés si la
denture de la roue de chant tombe au même endroit que la denture de l'anneau quantième.
On s'arrangera aussi pour que la forme de cette denture soit la même.
[0020] Reste à décrire une caractéristique non essentielle à l'invention, mais qui tend
cependant à l'améliorer encore.
[0021] Les figures 2 à 5 montrent que la roue de chant 9 comporte une pluralité de pattes
27 qui s'étendent au-delà de la couronne périphérique 12 présentée par la denture
11. Les figures 2, 4 et 5 montrent aussi un couvercle 28 qui coiffe la périphérie
de la platine 20 en s'étendant partiellement sur le canal circulaire 23 jusqu'au bord
intérieur 29 de ladite coiffe. Le couvercle sera préférablement façonné de telle façon
qu'il serre sur la platine par son rebord 30. Les figures montrent que le couvercle
28 forme avec le canal 23 un logement annulaire dans lequel se meuvent les pattes
27 de la roue de chant. Cette construction permet de remplir plusieurs fonctions
à la fois : le couvercle sert d'entretoise entre la platine et le cadran, et les pattes
maintiennent la roue de chant en hauteur en évitant qu'elle ne vienne toucher le cadran.
Enfin, cette disposition permet d'offrir un mouvement complet, avant même que le cadran
ne soit posé, ce qui facilite la manutention.
[0022] La description qui vient d'être faite se base sur une montre calendrier pourvue d'une
platine présentant elle-même un canal circulaire dans lequel on a disposé la denture
d'une roue de chant à la place d'un anneau de quantième. On connait cependant des
montres dépourvues de platine mais équipées d'un quantième avec anneau. On comprendra
que la présente invention s'applique également à ces montres par analogie.
1. Montre calendrier (1) comportant un mouvement permettant d'afficher au moins l'heure,
la minute et un quantième au moyen d'indicateurs (2, 3, 4) évoluant sur un cadran
(6) et tournant au centre du mouvement, et une roue de chant (9) solidaire de l'indicateur
de quantième, la denture (11) de ladite roue formant une couronne circulaire (12)
disposée perpendiculairement à une face (13) de ladite roue, caractérisée par le fait
que ladite denture est entraînée périodiquement par un doigt (14) évoluant dans un
plan coupant ladite couronne dans le sens de sa hauteur, ledit doigt étant solidaire
d'une roue entraîneuse de quantième (15) présentant un axe (16) parallèle à l'axe
(17) de ladite roue de chant et qu'un sautoir (19) est disposé entre deux dents voisines
de ladite denture pour positionner l'indicateur de quantième lorsque ledit indicateur
est au repos.
2. Montre calendrier selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la roue
de chant (9) comporte 31 dents et que la roue entraîneuse de quantième (15) fait un
tour en 24 heures.
3. Montre calendrier selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le mouvement
comporte une platine (20), un canal circulaire (23) pratiqué à la périphérie de la
platine et dans lequel pénètre la denture (11) de la roue de chant, ladite denture
étant ajustée librement sur le bord (24) de petit diamètre dudit canal pour centrer
et guider la roue de chant par rapport au centre du mouvement et que la platine porte
un mécanisme comprenant entre autres une roue des heures (7) portant un premier canon
(25) sur lequel est emmanchée une aiguille des heures (2), ladite roue de chant étant
située immédiatement sous le cadran et étant pourvue en son centre d'un second canon
(10) tournant avec jeu (26) autour dudit premier canon, une aiguille de quantième
(4) étant emmanchée sur ledit second canon.
4. Montre calendrier selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la roue
de chant (9) comporte une pluralité de pattes (27) s'étendant au-delà de ladite couronne
périphérique (12) et qu'un couvercle (28) coiffe la périphérie de la platine en s'étendant
partiellement sur ledit canal circulaire pour former un logement annulaire dans lequel
se meuvent lesdites pattes pour maintenir en hauteur ladite roue de chant.
5. Montre calendrier selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la roue
entraîneuse de quantième (15) est entraînée par la roue des heures (7) par l'intermédiaire
d'un renvoi (21, 22).