[0001] La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'un grillage de sécurité
anti-effraction, du type comportant des fils de chaîne et des fils de trame dont
certains sont des fils ordinaires et les autres des fils détecteurs, dont une coupure
est susceptible de déclencher une alarme dans un système de surveillance raccordé
au grillage.
[0002] L'invention a également pour objet le grillage obtenu par la mise en oeuvre de ce
procédé.
[0003] On connaît déjà des grillages ou clôtures de sécurité de ce type, dans lesquels les
fils détecteurs sont rapportés par tissage au grillage proprement dit (brevet français
81 15 074, numéro de pulication 2 510 786) ou constituent certains des fils du grillage
lui-même. Les fils détecteurs dessinent alors des lignes en lacets en formant des
boucles entre des brins de trame (brevet français 83 08 792, numéro de publication
2 546 427).
[0004] Dans tous les cas les fils détecteurs, ou de signalisation, qui sont généralement
constitués d'une âme conductrice noyée dans un isolant enveloppé dans un tube extérieur,
sont tissés manuellement aux autres fils du grillage. Un tel procédé de fabrication
est donc particulièrement long et onéreux, en raison de la main d'oeuvre nécessaire.
[0005] Le document FR-A 75 30 128 (2 326 145) décrit un grillage dans lequel un fil détecteur
unique est replié à ses extrémités opposées pour serpenter d'une extrémité à l'autre
du grillage et de bas en haut, les points de croisement avec les autres fils non détecteurs
pouvant être soudés. Mais la soudure ne peut être que manuelle et non mécanique, donc
automatisée, ce qui rend un tel grillage extrêmement onéreux.
[0006] De plus, ces grillages connus présentent un autre sérieux inconvénient, car les fils
détecteurs peuvent être identifiés, soit du simple fait qu'ils sont rapportés aux
mailles du grillage proprement dit, soit s'ils sont des éléments constitutifs de celui-ci,
du fait de leurs boucles dans le grillage. Si on recouvre les zones contenant les
boucles par exemple par des lisses, on peut attirer par la même l'attention d'un observateur
envisageant une intrusion par le grillage dans l'espace protégé, puisqu'alors le grillage
ne présente pas un aspect banalisé. L'intrus éventuel peut alors envisager un moyen
d'escalade du grillage au lieu de passer à travers de celui-ci.
[0007] L'invention a dont pour but de proposer, d'une part un procédé de fabrication du
grillage qui soit moins onéreux, et d'autre part de réaliser un grillage dont l'aspect
extérieur soit rigoureusement identique à celui d'un grillage ordinaire, ne comportant
pas de fils détecteurs.
[0008] Suivant l'invention, le procédé de fabrication d'un grillage de sécurité anti-effraction
est caractérisé en ce qu'on soude mécaniquement les fils détecteurs aux fils ordinaires,
ainsi que les fils ordinaires entre eux.
[0009] Ainsi, les fils n'étant plus tissés manuellement mais soudés entre eux par une machine
à souder classique, convenablement réglée, le prix de revient du grillage obtenu est
considérablement abaissé par rapport aux grillages de sécurité connus.
[0010] Suivant un mode de réalisation préféré du procédé selon l'invention, on dispose les
fils détecteurs comme fils de chaîne, donc destinés à être placés horizontalement
dans la clôture, à raison d'une proportion déterminée de l'ensemble des fils de chaîne,
par exemple un sur deux par alternance régulière d'un fil ordinaire de chaîne et d'un
fil détecteur de chaîne. Puis on soude à la machine l'ensemble des fils de chaîne
aux fils de trame, et on plastifie de préférence tous les fils du grillage ainsi obtenu.
[0011] Le tube métallique soudable contenant l'isolant et l'âme électriquement conductrice
du fil détecteur, est choisi dans le même métal ou alliage que celui dont sont formés
les fils ordinaires. De ce fait, après soudage des fils de chaîne aux fils de trame,
l'aspect extérieur du grillage ne se différencie en rien de celui d'un grillage ordinaire
ne contenant pas de fils détecteurs, et cet aspect identique demeure bien entendu
après plastification de l'ensemble des fils.
[0012] On comprend donc que le grillage obtenu conformément à l'invention permet d'améliorer
sensiblement la sécurité du site protégé, puisqu'un éventuel intrus ne dispose pas
du moindre indice permettant de déterminer s'il s'agit d'un grillage dépourvu de fils
détecteurs ou au contraire comportant de tels fils.
[0013] L'invention sera maintenant décrite en référence au dessin annexé dont la figure
unique est une vue en élévation d'une portion d'un grillage de sécurité pouvant être
réalisé conformément à l'invention.
[0014] Le grillage représenté au dessin est destiné à faire partie d'une clôture de sécurité
anti-effraction reliée à un système de surveillance, par exemple électronique, du
site entouré par cette clôture.
[0015] Ce grillage comporte des fils de chaîne horizontaux 1, 1a, 2, 2a, 3, 3a, ... ainsi
que des fils de trame verticaux 10, 20, 30, ... formant avec les précédents des mailles
rectangulaires.
[0016] Les fils de chaîne sont constitués pour partie de fils ordinaires et de fils détecteurs
pouvant signaler une coupure éventuelle de l'un de ces fils par un intrus. Cette coupure
est automatiquement détectée par un système de surveillance et d'alarme connu en soi.
[0017] Les fils détecteurs peuvent être prévus dans les fils de chaîne en proportion variable
en fonction de la hauteur des bandes que l'on désire interdire à tout passage. Chaque
fil détecteur est relié à ses extrémités à un circuit d'alimentation électrique non
représenté. Tous les fils détecteurs sont donc distincts les uns des autres, et ne
forment pas un fil unique coudé aux extrémités du grillage et serpentant d'un bout
à l'autre de celui-ci, comme dans la réalisation connue précitée. Dans l'exemple
représenté, le grillage comprend un fil de chaîne détecteur sur deux, à savoir un
fil détecteur 1a, 2a, 3a, ... disposé de manière alternée régulière avec un fil de
trame ordinaire 1, 2, 3 ..., la distance entre deux fils consécutifs 1, 1a, ... et
donc la grandeur des mailles étant évidemment variable.
[0018] Les fils de trame 10, 20, 30, 40, 50, ... sont par contre tous des fils ordinaires,
réalisés par exemple en acier galvanisé. Les fils détecteurs 1a, 2a, ... peuvent être
du type à âme conductrice électriquement, par exemple en cuivre, entourée d'un isolant
approprié revêtu d'un tube métallique soudable au métal constituant les fils de trame
ordinaires 10, 20... Si ceux-ci sont en acier galvanisé, le tube enveloppant extérieurement
l'isolant des fils détecteurs sera donc également en acier galvanisé.
[0019] Pour fabriquer le grillage qui vient d'être décrit, on utilise une machine à souder
connue en soi et qui de ce fait n'a pas été représentée, dans laquelle on procède
à un réglage fin approprié, afin que la soudure ne risque pas d'abîmer l'âme centrale
conductrice des fils détecteurs 1a, 2a.... La proportion de ces derniers dans les
fils de trame est convenablement choisie en fonction des critères indiqués précédemment.
Le fait que les fils détecteurs 1a, 2a,... soient distincts les uns des autres permet
d'exécuter le soudage mécaniquement, donc automatiquement et non manuellement, ce
qui diminue considérablement le prix de revient du grillage.
[0020] Une fois le soudage exécuté, on procède de préférence à la plastification de l'ensemble
des fils 1, 1a, ... 10, 20, ..., de sorte que le grillage obtenu a un aspect absolument
identique à celui d'un grillage normal dépourvu de fils détecteurs.
1. Procédé de fabrication d'un grillage de sécurité anti-effraction, du type comportant
des fils de chaîne (1, 1a, 2, 2a,...) et des fils de trame (10, 20, 30,...) dont certains
sont des fils ordinaires et les autres des fils détecteurs (1a, 2a, 3a,...), dont
une coupure est susceptible de déclencher une alarme dans un système de surveillance,
dans lequel on soude mécaniquement les fils détecteurs (1a, 2a, 3a,...) aux fils ordinaires
(1, 2, 3,...) ainsi que les fils ordinaires (1, 2,... 10, 20,..) entre eux, les fils
détecteurs (1a, 2a,...) étant du type comportant une âme conductrice noyée dans un
isolant enveloppé dans un tube métallique soudable non plastifié, caractérisé en ce
que ces fils détecteurs sont distincts les uns des autres et reliés chacun par leurs
extrémités opposées à un circuit électrique d'alimentation, et on dispose ces fils
détecteurs comme fils de chaîne (1a, 2a,...) à raison d'une proportion déterminée
de l'ensemble des fils de chaîne (1, 1a, 2, 2a,...), par exemple un sur deux par alternance
régulière d'un fil ordinaire de chaîne (1, 2,...) et d'un fil détecteur de chaîne
(1a, 2a,...), on soude à la machine automatique l'ensemble des fils de chaîne aux
fils de trame (10, 20,...), puis on plastifie de préférence tous les fils du grillage
ainsi obtenu.
2. Grillage de sécurité obtenu par mise en oeuvre du procédé de fabrication selon
la revendication 1, comportant des fils de chaîne et des fils de trame (10, 20, 30,...),
caractérisé en ce qu'une proportion déterminée des fils de chaîne est constituée
de fils détecteurs (1a, 2a,...) distincts les uns des autres et reliés chacun par
leurs extrémités opposées à un circuit électrique d'alimentation, l'ensemble des fils
de chaîne (1, 1a,...) étant soudés aux fils de trame (10, 20,...).