[0001] Pour le laminage de produits métalliques sous forme de bande, on utilise des trains
de laminoir dont chacun est constitué d'une cage comportant deux colonnes de support
écartées reliées par des traverses et entre lesquelles est monté un ensemble de cylindres
superposés dont les axes sont parallèles et placés dans un même plan. Chaque cylindre
est monté rotatif autour d'un arbre porté à ses deux extrémités par des organes de
support logés respectivement dans les deux colonnes de la cage.
[0002] On peut réaliser des laminoirs de différents types. Les laminoirs dits "quarto" comportent
quatre cylindres, respectivement deux cylindres de tavail entre lesquels passe le
produit laminé et prenant appui du côté opposé au produit chacun sur un cylindre d'appui.
On peut aussi envisager d'autres dispositions, par exemple de faire passer la bande
entre un cylindre de travail et un contre-cylindre prenant appui sur la cage, le cylindre
de travail étant appliqué, du côté opposé, contre un cylindre d'appui sur lequel est
exercé l'effort de serrage. Les laminoirs de type "sexto" comprennent au contraire
des cylindres intermédiaires interposés entre les cylindres d'appui et les cylindres
de travail.
[0003] Les cylindres prennent appui les uns sur les autres le long de lignes d'appui sensiblement
parallèles et dirigées suivant une génératrice dont le profil, normalement rectiligne,
dépend des efforts appliqués et de la résistance du cylindre. Généralement, l'effort
de serrage est appliqué par des vis ou des vérins interposés entre la cage et les
extrémités de l'arbre du cylindre d'appui supérieur, le cylindre d'appui inférieur,
ou contre-cylindre prenant appui directement sur la cage. A part ce dernier, les autres
cylindres doivent donc pouvoir se déplacer légèrement par rapport à la cage et ils
sont donc portés par des organes de support montés coulissants verticalement à l'intérieur
des colonnes correspondantes de la cage.
[0004] Etant donné que l'effort de serrage est appliqué sur les deux extrémités du cylindre
d'appui supérieur et que le produit laminé, de largeur variable, ne couvre pas la
totalité de la longueur des cylindres de travail, chaque cylindre peut fléchir sous
l'action des efforts appliqués et il en résulte une variation d'épaisseur de l'espace
de passage de la bande entre les cylindres de travail, les bords de la bande pouvant
ainsi être plus minces que la partie centrale.
[0005] Depuis longtemps, on a essayé de corriger ces défauts d'épaisseur sur le profil en
travers du produit laminé et l'on utilise à cet effet différents moyens.
[0006] En particulier, on a proposé d'utiliser des cylindres d'appui présentant un profil
extérieur légèrement bombé susceptible de compenser le fléchissement du cylindre sous
l'action de l'effort de serrage de façon que la génératrice de contact avec le cylindre
de travail correspondant soit sensiblement rectiligne. Cependant, ce profil ne peut
être déterminé qu'en fonction d'un effort de laminage moyen.
[0007] On augmente les possibilités de correction en utilisant des cylindres à bombement
variable comprenant un arbre central sur lequel est enfilée une enveloppe cylindrique
déformable dont le profil peut être déterminé par application d'efforts de poussée
entre l'arbre et l'enveloppe pour compenser le fléchissement de l'arbre en fonction
de l'effort de laminage.
[0008] Dans un mode de réalisation connu, l'arbre central, qui est monté rotatif autour
de son axe, est muni par sa périphérie d'un évidement fermé vers l'extérieur par l'enveloppe
déformable, celle-ci étant reliée à l'arbre de façon étanche à ses deux extrémités
de façon à constituer un espace annulaire fermé dans lequel est introduit un fluide
sous une pression réglable.
[0009] On peut ainsi, par gonflage de l'enveloppe, faire varier le profil de celle-ci.
[0010] Dans un autre mode de réalisation connu utilisé en particulier, dans l'industrie
du papier, la paroi périphérique du cylindre d'appui est constituée par une enveloppe
tubulaire montée rotative autour de deux paliers sur l'arbre central, ce dernier étant
fixe en rotation et formant une poutre de support sur laquelle prennent appui une
pluralité de patins de maintien de l'enveloppe répartis le long d'une génératrice
d'appui, et s'étendant radialement entre la poutre de support et la face interne de
l'enveloppe avec interposition d'un film lubrifiant permettant la rotation de l'enveloppe.
Chaque patin prend appui sur la poutre support par l'intermédiaire d'au moins un vérin
permettant de régler individuellement la position radiale du patin en fonction du
du profil à donner à la ligne d'appui pour corriger les défauts d'épaisseur et de
planéité de la bande mesurés en aval du laminoir par des dispositifs connus. On peut
ainsi répartir les corrections sur la largeur de la bande de façon à corriger rapidement
des défauts d'épaisseur ou de planéité localisés.
[0011] Le but du laminage étant de produire des produits plats d'épaisseur aussi constante
que possible, il est logique d'utiliser des installations symétriques comprenant,
de chaque côté du produit, un cylindre à bombement variable dont le profil est réglé
pour compenser le fléchissement de l'arbre de façon que la ligne d'appui sur le cylindre
de travail correspondant soit autant que possible rectiligne. Cependant, ce fléchissement
ne peut pas toujours être totalement compensé et, en outre, les cylindres de travail,
qui ont généralement un petit diamètre, peuvent avoir tendance à s'ovaliser sous l'action
des efforts appliqués. C'est pourquoi, on a également proposé de compléter la correction
du profil des cylindres d'appui par un effet de cambrage des cylindres de travail
obtenu par application d'efforts de flexion sur les deux extrémités de l'arbre de
chaque cylindre.
[0012] Chaque cylindre de travail est en effet porté à ses extrémités par des paliers logés
dans des empoises montées coulissantes dans les colonnes correspondantes de la cage,
et dont on peut régler le positionnement relatif au moyen de vérins hydrauliques exerçant
des efforts de poussée dans des sens opposés sur des oreilles solidaires de chaque
empoise. On peut ainsi réaliser un cambrage dit "positif" par resserrement des empoises
des deux cylindres de travail, pour compenser une surépaisseur des bords du produit
ou bien un cambrage dit négatif par écartement des empoises des deux cylindres de
travail pour compenser une surépaisseur de la partie centrale du produit.
[0013] L'invention s'applique donc de façon préférentielle mais non limitative à un laminoir
de type quarto comprenant, à l'intérieur d'une cage de support, quartre cylindres
à axe parallèle et superposés le long d'un plan de serrage, monté rotatif chacun autour
d'un arbre porté à ses deux extrémités par des organes de support logés dans les colonnes
de la cage, respectivement deux cylindres de travail ménageant entre eux un espace
allongé de passage du produit et prenant appui chacun du côté opposé sur un cylindre
d'appui dont l'un au moins est du type à bombement variable comprenant une enveloppe
cylindrique montée rotative sur un arbre central et des moyens de réglage du profil
de l'enveloppe par application d'efforts de poussée entre l'arbre central et la paroi
interne de l'enveloppe, l'effort de serrage étant appliqué sur les extrémités de l'arbre
du cylindre d'appui et les cylindres de travail étant associés à des moyens de cambrage
par application d'efforts de flexion sur les extrémités de leurs arbres. Le document
EP-A-0 140 776, sur lequel sont basés les préambules des revendications 1 et 5, décrit
un laminior de ce type.
[0014] Jusqu'à présent, pour réaliser dans les meilleures conditions possibles un contrôle
de la planéité et de la régularité d'épaisseur du produit laminé, il semblait normal
d'utiliser des installations symétriques comprenant notamment deux cylindres d'appui
à bombement variable. Cependant, de tels dispositifs sont onéreux et font appel à
des organes délicats susceptibles de se détériorer, ce qui augmente sensiblement le
coût de réalisation et de fonctionnement du laminoir.
[0015] L'invention a pour objet un procédé, et une installation pour mise en oeuvre du procédé,
permettant de réaliser de façon optimale la correction des dé fauts d'épaisseur et
de planéité du produit et susceptible d'être mis en oeuvre dans une installation plus
simple et moins onéreuse, chaque cage de laminoir étant en effet équipée d'un seul
cylindre d'appui à bombement variable, l'autre cylindre d'appui étant un contre-cylindre
plein prenant appui directement sur la cage par les extrémités de son arbre de rotation
et pouvant se déformer librement sous l'action de l'effort de serrage en formant une
ligne d'appui concave vers le produit.
[0016] Le procédé selon le préambule de la revendication 1 se caractérise conformément à
l'invention, en ce que, la cage étant équipée de moyens de cambrage des deux cylindres
de travail par application d'efforts de flexion sur les extrémités de l'arbre de chaque
cylindre, on règle le profil de l'enveloppe déformable du cylindre à bombement variable
de façon à former une ligne d'appui convexe vers le produit et sensiblement parallèle
à la ligne d'appui du contre-cylindre et l'on règle individuellement le cambrage de
chaque cylindre de travail de façon à maintenir constante l'épaisseur de l'espace
de laminage sur toute la largeur du produit, en appliquant sur les extrémités des
arbres de chaque cylindre de travail des efforts de flexion dont le sens et l'intensité
sont réglés individuellement pour chaque extrémité de chaque cylindre en prenant appui
directement sur la colonne de la cage, le produit présentant, à la sortie de la cage,
un profil en travers incurvé susceptible d'être redressé ensuite par des moyens connus.
[0017] De préférence, le cambrage des deux cylindres de travail est réalisé par application
d'efforts de poussée dans un sens ou dans l'autre sur les organes de support de leurs
arbres et l'on régle séparément la position de chaque organe de support de chaque
cylindre de travail pour maintenir constante l'épaisseur de l'espace de laminage.
A cet effet, les organes de support des cylindres de travail étant constitués par
des empoises montées coulissantes le long des colonnes correspondantes de la cage
et sur lesquelles prennent appui des vérins de cambrage, selon une autre caractéristique
essentielle, les vérins de cambrage sont associés par groupes indépendants les uns
des autres et correspondant respectivement à chaque empoise de chaque cylindre de
travail, chaque groupe de vérins prenant appui directement sur la colonne correspondante
de la cage et étant associé à un moyen de commande séparé pour le réglage individuel
de l'effort de cambrage appliqué sur chaque extrémité de chaque cylindre.
[0018] Selon une autre caractéristique préférentielle, le réglage du profil extérieur du
cylindre d'appui et du cambrage des cylindres de travail est effectué automatiquement
en se référant à un modèle prenant en compte les caractéristiques dimensionnelles
et de résistance des différents organes et du produit et susceptible de déterminer
les corrections à apporter au profil de l'enveloppe déformable et à la position de
chaque organe de support à partir de mesures d'épaisseur et de planéité effectuées
sur la bande en aval du laminoir, de façon à maintenir constante l'épaisseur de l'espace
de passage de la bande sur toute la largeur de celle-ci.
[0019] A cet effet, selon une autre caractéristique de l'invention, on détermine la forme
de la ligne d'appui de chaque cylindre de travail sur le produit à partir des mesures
effectuées en aval et en fonction des efforts appliqués et l'on détermine les corrections
à apporter au profil du cylindre d'appui et au cambrage des cylindres de travail en
comparant les profils des lignes d'appui pour maintenir celles-ci parallèles entre
elles et écartées d'une distance constante correspondant à l'épaisseur à donner au
produit.
[0020] Mais l'invention sera mieux comprise par la description détaillée d'un mode de réalisation
particulier, donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés.
[0021] Fig. 1 est une vue d'ensemble schématique de la cage de laminoir et de son système
de régulation.
[0022] Fig. 2 est une vue schématique de laminoir en coupe par un plan transversal aux axes
des cylindres.
[0023] Fig. 3 est une vue de face d'un mode de réalisation particulier.
[0024] Fig. 4 est une vue de détail, en coupe transversale, des moyens de cambrage.
[0025] Sur les figures 1 et 2, on a représenté schématiquement un laminoir de type quarto
comprenant un ensemble de quatre cylindres superposés à axes parallèles placés dans
un plan vertical de serrage P, respectivement deux cylindres de travail 1 et 2 encadrés
par deux cylindres d'appui, respectivement supérieur 3 et inférieur 4 et entre lesquels
passe un produit en bande 5. L'ensemble est placé de façon classique à l'intérieur
d'une cage de laminoir 6 comprenant deux colonnes verticales 61. Comme on le voit
sur la figure 1, chaque cylindre 1, 2, 3, 4 est monté rotatif autour d'un arbre, respectivement
11, 21, 31, 41 dont les extrémités sont portées par des organes de support 12, 22,
32, 42 logés dans des fenêtres 62 ménagées dans les deux colonnes 61 de la cage 6.
[0026] Ces dispositions sont bien connues et ne nécessitent pas d'explications particulières.
Généralement, l'effort de serrage est appliqué par des vis ou vérins 63 sur les deux
extrémités de l'arbre 31 du cylindre d'appui supérieur 3 et est encaissé par le cylindre
d'appui inférieur 4 dont l'arbre 41 prend appui à ses deux extrémités, directement
sur la cage 6, le produit 5 étant ainsi serré entre les deux cylindres de travail
1 et 2 le long de génératrices de contact 13, 23 définissant chacune une ligne d'appui.
[0027] On conçoit que, si les cylinders étaient parfaitement rigides, les deux lignes d'appui
13 et 23 seraient rectilignes et parallèles, le produit laminé 5 étant parfaitement
plan et d'épaisseur constante. Mais on ne peut évidemment éviter la flexion des différents
cylindres sous les efforts appliqués d'autant plus que la largeur (l) du produit est
inférieur à la longueur( L) des cylindres d'appui et que, de ce fait, le produit n'exerce
une réaction sur les cylindres de travail que dans la partie centrale de ceux-ci,
les extrémités restant libres et pouvant donc se rapprocher ce qui entraîne un amincissement
des bords du produit.
[0028] D'autre part, comme l'effort de serrage est appliqué aux deux extrémités de l'arbre
31 du cylindre d'appui 3 et que le contre-cylindre 4 encaissant l'effort prend appui
sur la cage par les extrémités de son arbre 41, les arbres ont tendance à fléchir
comme on l'a représenté, de façon exagérée, sur la figure 1, ce qui, dans un cylindre
plein entraîne une déformation correspondante de l'enveloppe du cylindre.
[0029] Pour compenser ce fléchissement inévitable de l'arbre, selon une disposition déjà
bien connue, le cylindre d'appui supérieur 3 est un cylindre à bombement variable
et, plus précisément, à enveloppe déformable. Il comprend en effet une enveloppe cylindrique
tubulaire 33 montée rotative autour de l'arbre 31 et prenant appui, en outre sur ce
dernier, par l'intermédiaire d'une série de patins de maintien 34 associés chacun
à un vérin de poussée 35 alimenté par un circuit hydraulique qui passe dans un alésage
36 ménagé le long de l'arbre 31. De préférence, les vérins 35 sont alimentés séparément
et sous des pressions individuellement réglables de façon à pouvoir régler avec précision
le profil de l'enveloppe 33 et notamment de la ligne d'appui 37 sur le cylindre de
travail 1. Généralement, les installations de ce type sont symétriques les deux cylindres
d'appui étant à enveloppe déformable. Au contraire dans l'installation selon l'invention,
le cylindre d'appui inférieur 4 est un cylindre plein constituent par conséquent un
simple contre-cylindre pour encaisser la pression transmise par le cylindre de travail
2.
[0030] Chaque cylindre de travail 1 ou 2 est constitué également d'un cylindre plein d'assez
faible diamètre, monté rotatif autour d'un arbre dont les extrémités 11, 21 sont portées
par des paliers montés dans des empoises 7 logées dans les fenêtres correspondantes
62 de la cage 6b et montées coulissantes suivant la direction du plan de serrage P
passant par les axes des cylindres.
[0031] A cet effet, comme on l'a représenté en détail sur la figure 4, chaque empoise 7
est munie de faces de guidage verticales 71 coulissant le long de glissières 72 ménagées
sur des pièces de support 73 fixées sur les colonnes 61 de la cage 6 et dans lesquelles
sont logés des ensembles de vérins hydrauliques (8) (figure 2) prenant appui, dans
les deux sens, sur les empoises 7 pour en régler la position le long des glissières
72.
[0032] Selon une disposition assez classique, chaque empoise 7 est munie, de part et d'autre
du plan de symétrie P, de deux oreilles 74 et associée à deux paires de vérins, respectivement
supérieurs 81 et inférieurs 82,dont les corps sont montés dans les pièces de support
73 et dont les tiges prennent appui dans des sens opposés sur les deux faces horizontales
des oreilles 74. De la sorte, en mettant sous pression l'une ou l'autre des deux paires
de vérins 81, il est possible de déplacer chaque empoise 7 pour, respectivement, l'écarter
ou la rapprocher du plan horizontal Pʹ de passage du produit 5 entre les cylindres
1 et 2.
[0033] On conçoit que, si on laisse fléchir librement chaque cylindre de travail 1 ou 2
sous l'action des efforts appliqués dans un sens par le produit 5 et dans l'autre
par le cylindre d'appui correspondant, les empoises 7 dudit cylindre 1 (2) prendront,
à l'intérieur des fenêtres 62 de la cage,une position d'équilibre qui dépend du profil
du cylindre d'appui et de la répartition des pressions sur le produit 5. En revanche,
en agissant sur l'une ou l'autre des paires de vérins 81, 82, on réalise un cambrage
du cylindre de travail 1 (2) dans un sens ou dans l'autre qui modifie le profil de
la ligne d'appui 13 (23) et par conséquent la répartition des pressions sur le produit
5.
[0034] Habituellement, on dit que l'on réalise un cambrage positif lorsque l'on écarte les
empoises 7 du plan Pʹ du produit 5 en augmentant la pression dans la partie centrale
du produit et un cambrage négatif lorsque l'on rapproche les empoises 7 du plan Pʹ
du produit 5 en augmentant la pression sur les bords du produit.
[0035] Pour contrôler la régularité d'épaisseur et de planéité de la bande 5 après le laminage,
on peut utiliser différents moyens connus et par exemple utiliser un rouleau de mesure
de planéité 51 placé en aval de la cage 6 et sur lequel la bande défile en étant soumise
à une certaine tension. Des organes de mesure placés le long du rouleau 51 permettent
de détecter les variations suivant sa largeur de l'effort appliqué par la bande et
d'en déduire les défauts de planéité. Un autre organe de mesure 52 permet de mesurer
l'épaisseur de la bande et,éventuellement,de vérifier la régularité de celle-ci sur
la largeur.
[0036] Il existe plusieurs systèmes connus de mesure de la planéité et de l'épaisseur de
la bande laminée; un rouleau de mesure de planéité est décrit en détail, par exemple,
dans le brevet FR 2.538.537 de la même société.
[0037] Sur la figure 1, on a représenté de façon exagérée les déformations des cylindres.
[0038] D'une façon générale, l'effort de serrage est appliqué sur le cylindre d'appui supérieur
3, transmis au produit 5 et encaissé par le cylindre d'appui inférieur 4.
[0039] Etant donné que les efforts sont appliqués sur les extrémités des arbres 31 et 41
des deux cylindres d'appui, ces derniers ont tendance à fléchir, leurs axes prenant
une forme incurvée tournant sa concavité vers le produit. Il est donc naturel d'utiliser
une cage symétrique comportant deux cylindres d'appui à bombement variable de façon
que la déformation de l'enveloppe compense la flexion de l'arbre et que chaque cylindre
d'appui présente une ligne d'appui autant que possible rectiligne pour le cylindre
de travail correspondant.
[0040] Dans l'installation selon l'invention, au contraire, on utilise une cage d'appui
dissymétrique comportant un seul cylindre d'appui à enveloppe déformable, normalement
le cylindre d'appui supérieur 3 sur lequel sont appliqués les efforts de serrage,
le cylindre d'appui inférieur 4 étant un simple cylindre plein qu'on laisse fléchir
librement sous l'action des efforts appliqués.
[0041] Selon une première caractéristique de l'invention, au lieu de compenser simplement
le fléchissement de l'arbre 31 du cylindre supérieur pour que la ligne d'appui 37
soit sensiblement rectiligne, on va augmenter encore le bombement de l'enveloppe 33
pour que la ligne d'appui 37 soit convexe vers le produit 5 et qu'elle ait de préférence,
une courbure sensiblement égale à celle de la ligne d'appui 47 du cylindre inférieur
5 qui résulte du fléchissement libre de ce dernier.
[0042] De ce fait, les deux cylindres de travail 1 et 2 prennent également une forme incurvée,
les lignes d'appui 13 et 23 étant sensiblement parallèles et concaves vers le haut.
[0043] Il en résulte que, au lieu de réaliser un produit aussi plat que possible, on va
au contraire accepter que le produit 5 présente à la sortie du laminoir, une forme
incurvée. Certes, il est assez surprenant de régler à dessein le processus de laminage
pour réaliser un produit incurvé mais, en fait cette courbure du produit à la sortie
du laminoir ne présente pas d'inconvénient important car on sait depuis longtemps
corriger de tels défauts après le laminage par des dispositifs connus dits "anti-tuiles".
[0044] En revanche, le fait que le produit ait un profil en travers courbe ne gêne en rien
la correction des défauts de planéité et d'épaisseur qui peut se faire notamment en
jouant sur les efforts de cambrage appliqués sur les deux cylindres de travail 1 et
2.
[0045] Cependant, dans les dispositions connues jusqu'à présent, on agissait symétriquement
sur les deux cylindres de travail en écartant leurs empoises l'une de l'autre pour
un cambrage positif ou en les rapprochant pour un cambrage négatif. Dans le procédé
selon l'invention, au contraire, on agit séparément sur les deux cylindres de travail
qui subissent, l'un un cambrage positif et l'autre un cambrage négatif pour s'adapter
à la forme du cylindre d'appui inférieur. Il en résulte que le système de cambrage
8 est différent de ceux que l'on utilisait habituellement et qui prenaient appui en
des sens opposés sur les empoises des deux cylindres de travail.
[0046] Le système de cambrage 8 est représenté en détail sur les figures 3 et 4. Comme on
le voit, les ensembles de vérins 81, 82, 81ʹ, 82ʹ agissant respectivement sur les
cylindres 1 et 2 sont montés dans les pièces de guidage 73 mais séparés les uns des
autres. En effet, pour des raisons technologiques, les corps des vérins de cambrage
positif 82, 82ʹ sont constitués d'une même pièce 83 incorporée dans la pièce de support
73, mais les chambres des vérins sont séparées l'une de l'autre par une cloison 84
et alimentées séparément et sous des pressions individuellement réglables, ce qui
permet de régler indépendamment l'un de l'autre les deux vérins 82, 82ʹ de positionnement
des empoises 7, 7ʹ, chaque vérin prenant appui directement sur la colonne 61 du laminoir,
par l'intermédiaire de la pièce de support 73.
[0047] Grâce à ces dispositions,on peut,d'une part régler le profil de la ligne d'appui
37 du cylindre d'appui supérieur 3 pour la rendre sensiblement parallèle à la ligne
d'appui 47 du cylindre inférieur 4 et d'autre part, contrôler séparément le cambrage
des cylindres de travail 1 et 2, de façon à réaliser un produit incurvé mais d'épaisseur
constante, la régularité de celle-ci pouvant être corrigée à tout moment en fonction
des mesures d'épaisseur et de planéité effectuées en aval.
[0048] Pour le réglage du profil du cylindre d'appui supérieur et du cambrage des cylindres
de travail, on peut utiliser différents systèmes de régulation connus. Un tel système
est en particulier décrit en détail dans le brevet FR 83.16341 déposé le 14 Octobre
1983 par la même société.
[0049] Le produit 5 sort donc incurvé du laminoir et est redressé dans un dispositif du
genre "anti-tuile" 53 qui ne nécessite pas une description détaillée, de tels dispositifs
étant bien connus.
[0050] Une installation pour la mise en oeuvre du procédé a été, à titre d'exemple, représentée
schématiquement sur la figure 1.
[0051] Sur cette figure, on a représenté de façon symbolique la cage 1 du laminoir avec
ses quatre cylindres, les vérins de serrage 63 et les moyens 8 d'application d'efforts
de flexion sur les arbres 11, 21, des cylindres de travail 1 ainsi que des moyens
51 de vérification de la planéité et 52 de mesure de l'épaisseur, représentés en avant
de la cage 6.
[0052] Les actions de ces différents organes sont commandées et contrôlées par un système
de régulation 9 associé à un modèle 90, de préférence un modèle mathématique.
[0053] La flexion de l'arbre 31 sous l'effet des vérins de serrage 63 est mesurée par des
capteurs de déplacement 38 placés à ses extrémités.
[0054] Les pressions dans les différents vérins de commande des patins 34 sont déterminées
individuellement par un ensemble de commande hydraulique 39.
[0055] Chaque dispositif de cambrage 8 exerçant un effort de flexion sur une extrémité de
l'arbre d'un cylindre de travail 1 ou 2 est associé à un capteur 75 fournissant un
signal représentatif de la position des empoises correspondantes 7 et à un ensemble
hydraulique 85 de réglage des efforts exercés dans un sens ou dans l'autre par les
groupes de vérins 81 ou 82.
[0056] Ces différents organes de mesures émettent des signaux représentatifs, respectivement,
de l'effort de serrage appliqué par les vérins 63, de la déformation de l'arbre central
31 du cylindre d'appui supérieur 3, du cambrage positif ou négatif des cylindres de
travail 1 et 2, et de l'épaisseur de la tôle qui sont appliqués sur les différentes
entrées 91, 92, 93, 94 du système de régulation 9.
[0057] Le modèle mathématique 90, dans lequel on a introduit toutes les caractéristiques
structurelles et dimensionnelles de la cage et des cylindres ainsi que du produit
laminé déterminent en fonction de l'effort de serrage appliqué par les vérins 63 et
des caractéristiques du produit, le profil de la ligne d'appui 47 du cylindre inférieur
4 et les pressions à appliquer sur les patins 34 par l'intermédiaire de l'organe de
commande hydraulique 39 pour que la ligne d'appui 37 du cylindre supérieur 3 ait une
forme convexe vers la bande et de même courbure que la ligne d'appui 47, selon le
processus de régulation décrit dans le brevet FR 83 16341 déjà cité.
[0058] Il est possible, de la même façon de déterminer les positions d'équilibre, c'est-à-dire
sans effort de cambrage, des empoises 7 des deux cylindres de travail 1 et 2, correspondant
à cette courbure des lignes d'appui 37 et 47 des cylindres d'appui 3 et 4. En outre,
les défauts de planéité détectés, en cours de fonctionnement, par le dispositif de
contrôle 51 sont transformés également en signaux appliqués sur une entrée 95 du système
de régulation 9 qui, par l'intermédiaire de l'ensemble hydraulique 39, détermine les
efforts qui doivent être appliqués par les différents patins de maintien 34 pour corriger
en conséquence le profil de la ligne d'appui 37. Le système de régulation 9, en se
référant aux indications contenues dans le modèle mathématique 90 détermine alors
le profil des lignes d'appui 13 et 23 des deux cylindres d'appui résultant des différents
efforts appliqués sur la largeur de la tôle et qui peut être matérialisé de différentes
façons, par exemple de façon numérique ou bien analogique sur un écran 96 associé
au régulateur 9. Il est ainsi possible de détecter un défaut de parallélisme entre
les lignes d'appui 13 et 23 des deux cylindres de travail 1 et 2 d'où il résulterait
une variation d'épaisseur du produit sur sa largeur et d'apporter individuellement
les corrections voulues aux différents dispositifs de cambrage 8 agissant séparément
sur les extrémités des arbres des deux cylindres de travail. Ces corrections peuvent
être effectuées manuellement par un opérateur ou bien automatiquement, par comparaison
de la forme des lignes d'appui 13 et 23 déterminées par le modèle mathématique 90
ou bien de la variation de leur écartement sur la longueur des deux cylindres. En
effet, la commande individuelle des efforts de cambrage appliqués sur chaque extrémité
de chaque cylindre de travail permet de contrôler de façon optimale les formes des
lignes d'appui pour compenser une irrégularité de l'épaisseur de l'espace de laminage
50.
[0059] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails du procédé et de l'installation
qui viennent d'être décrits et qui pourraient être modifiés, notamment pour s'adapter
à d'autres systèmes de régulation sans s'écarter des principes que l'on a définis
et qui font l'objet des revendications.
[0060] Par exemple dans le mode de réalisation décrit, le cambrage des cylindres est réglé
en agissant sur la position des empoises mais l'invention s'applique également aux
dispositions dans lesquelles on applique directement un couple de flexion sur chaque
extrémité de chaque cylindre.
[0061] D'autre part, l'invention a été décrite dans son application préférentielle à un
laminoir quarto mais elle peut s'appliquer à d'autres types de laminoir, par exemple
du type sexto avec cylindres intermédiaires munis de moyens de cambrage, ou bien aux
laminoirs à trois cylindres. Le produit passe alors entre le cylindre de travail et
un contre-cylindre correspondant au cylindre d'appui inférieur et que, selon l'invention,
on laisse se déformer librement sous l'effort appliqué, le cylindre d'appui supérieur
étant du type à enveloppe déformable de profil réglable et les efforts de cambrage
étant appliqués sur le cylindre de travail unique pour corriger les irrégularités
d'épaisseur.
[0062] De même, dans le mode de réalisation décrit plus haut, on utilisait un cylindre d'appui
à enveloppe tournante maintenue par des patins, cette disposition permettant d'obtenir
un réglage particulièrement précis du profil de la génératrice d'appui mais il serait
possible d'appliquer l'invention en utilisant d'autres moyens de réglage du profil
du cylindre d'appui, notamment par gonflage de l'enveloppe.
1. Procédé de laminage d'une produit métallique en bande par passage dans un laminoir
comprenant, à l'intérieur d'une cage (6), au moins quatre cylindres (1, 2, 3, 4) montés
rotatifs autour d'axes parallèles et placés dans un plan ce serrage (P), chacun sur
un arbre (11, 21, 31, 41) porté à ses deux extrémités par ces organes de support (12;
22; 32; 42) logés dans deux colonnes (61) de la cage (6), respectivement deux cylindres
de travail (1, 2) entre lesquels est ménagé un espace allongé (30) de passage du produit
en bande (5) et prenant appui du côté opposé audit espace, respectivement sur un contre-cylindre
(4) encaissant l'effort de serrage et sur un cylindre d'appui (3) à bombement variable
comprenant une enveloppe cylindrique déformable (33) enfilée sur un arbre central
(31) et dont le profil peut être réglé par application d'efforts de poussée entre
l'arbre central (31) et la face interne de l'enveloppe (33), et des moyens (63) d'application
d'un effort de serrage sur les extrémités de l'arbre (31) du cylindre d'appui (3),
le contre-cylindre (4) se déformant sous l'action de l'effort de serrage en formant
une ligne d'appui (47) concave vers le produit (5), caractérisé par le fait que, la
cage (6) étant équipée de moyens (6) de cambrage des deux cylindres de travail (1,
2) par application d'efforts de flexion sur les extrémités de l'arbre de chaque cylindre
(1, 2), on règle le profil de l'enveloppe déformable (33) de façon à former une ligne
d'appui (37) convexe vers le produit (5) et sensiblement parallèle à la ligne d'appui
(47) du contre-cylindre (4) et que l'on règle individuellement le cambrage de chaque
cylindre de travail (1, 2) de façon à maintenir constante l'épaisseur de l'espace
de laminage (50) sur toute la largeur du produit (5), en appliquant sur les extrémités
ces arbres de chaque cylindre de travail (1, 2) des efforts de flexion dont le sens
et l'intensité sont réglés individuellement pour chaque extrémité de chaque cylindre
(1, 2) en prenant appui directement sur la colonne de la cage (6), le produit (5)
présentant, à la sortie de la cage (6), un profil en travers incurvé susceptible d'être
redressé ensuite par des moyens connus.
2. Procédé de laminage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que, le cambrage
des deux cylindres de travail (1, 2) étant réalisé par application d'efforts de poussée,
dans un sens ou dans l'autre, sur les organes de support (12, 22) de leurs arbres,
on règle séparément la position de chaque organe de support (12, 22) de chaque cylindre
de travail (1, 2) par rapport à une position d'équilibre pour maintenir constante
l'épaisseur de l'espace de laminage (50).
3. Procédé de laminage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le
fait que le réglage du profil extérieur du cylindre d'appui (3) et du cambrage de
chaque cylindre de travail (1, 2) est effectué automatiquement en se référant à un
modèle (90) prenant en compte les caractéristiques dimensionnelles et de résistance
des différents organes et du produit (5) et susceptible de déterminer les corrections
à apporter au profil (37) de l'enveloppe déformable (33) et à la position de chaque
organe de support (12, 22) des cylindres de travail, à partir des mesures d'épaisseur
et de planéité effectuées sur la bande en aval du laminoir, de façon à maintenir constante
l'épaisseur de l'espace (50) de passage du produit (5) sur toute la largeur de celui-ci.
4. Procédé de laminage selon la revendication 3, caractérisé par le fait que l'on détermine
la forme de la ligne d'appui (13, 23) de chaque cylindre de travail (1, 2) sur le
produit à partir de mesures effectuées en aval et en fonction des efforts appliqués
et que l'on détermine les corrections à apporter au profil du cylindre d'appui (3)
et au cambrage des cylindres ce travail (1, 2) par comparaison des profils de leurs
lignes d;appui (13, 23) pour maintenir celles-ci parallèles entre elles et écartées
d'une distance constante correspondant à l'épaisseur à donner au produit (5).
5. Installation de laminage pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications
1 à 5, comprenant une cage de support (6) comportant deux colonnes écartées (61),
au moins quatre cylindres (1, 2, 3, 4) montés rotatifs chacun autour d'un arbre (11,
21, 31, 41) porté, à chaque extrémité, par des organes de support (12, 22, 32, 42)
logés dans les colonnes de la cage (6), respectivement deux cylindres de travail (1,
2) et deux cylindres d'appui (3, 4), des moyens (63) d'application d'un effort de
serrage sur les extrémités de l'arbre (31) de l'un des cylindres d'appui (3), les
extrémités de l'arbre (41) de l'autre cylindre d'appui prenant appui sur la cage (6),
l'un des cylindres d'appui (3) étant du type à bombement variable comprenant une enveloppe
cylindrique (33) enfilée sur un arbre central (31) et associée à des moyens de réglage
du profil de l'enveloppe (33), et l'autre cylindre d'appui (4) étant un simple contre-cylindre
plein, caractérisé par le fait que, la cage (6) étant équipée de moyens (8) de cambrage
des deux cylindres de travail (1, 2) par application d'efforts de flexion sur les
extrémités de leurs arbres (11, 21) et le contre-cylindre d'appui (4) formant, sous
l'effet de l'effort de serrage, une ligne d'appui (47) concave pour le cylindre de
travail (2) correspondant, les moyens (8) de cambrage des cylindres de travail comprennent
des moyens séparés (81, 82) (81', 82') d'application d'un effort de flexion sur chaque
extrémité de l'arbre (11, 21) de chaque cylindre de travail (1, 2), lesdits moyens
de cambrage prenant appui séparément sur la cage et étant réglés individuellement.
6. Installation de laminage selon la revendication 5 dans laquelle les organes de support
(12, 22) des cylindres de travail sont constitués par des empoises (7) montées coulissantes
le long des colonnes correspondantes (61) de la cage (6) et les moyens de cambrage
(8) sont constitués par des vérins hydrauliques (81, 82) de réglage du positionnement
desdites empoises, caractérisée par le fait que les vérins de cambrage (81, 82), (81',
82") sont associés par groupes indépendants les uns des autres et correspondant respectivement
à chaque empoise (7) de chaque cylindre de travail (1, 2) chaque groupe de vérins
prenant appui directement sur la colonne (61) correspondante de la cage (6) et étant
associé à un moyen (75, 85) de commande séparée pour le réglage individuel du positionnement
de chaque empoise (7).
7. Installation de laminage selon la revendication 6, caractérisée par le fait que les
moyens (75, 85) de commande séparée de chaque groupe de vérins de cambrage sont associés
à un dispositif (9) de régulation automatique se référant à un modèle mathématique
(90) établi en fonction des caractéristiques dimensionnelles et de résistance des
différents organes du laminoir et du produit laminé (5) et susceptible de déterminer,
à partir de mesures d'épaisseur et de planéité effectuées sur le produit (5) à la
sortie de la cage (6) et en fonction des efforts appliqués, les corrections à apporter
au profil extérieur (37) du cylindre d'appui (3) à enveloppe déformable et à la position
de chaque empoise (7) par rapport à sa position d'équilibre de façon à maintenir constante
l'épaisseur de l'espace (50) entre les cylindres de travail (1,2) sur toute leur longueur.
1. Process for the rolling of a metal product in band form by passage through a rolling
mill comprising, inside a stand (6), at least four rolls (1, 2, 3, 4) mounted for
rotation about parallel axes and disposed in a pressure application plane (P), each
on a shaft (11, 21, 31, 41) carried at its two ends by support means (12; 22; 32;
42) housed in two columns (61) of the stand (6), respectively two work rolls (1, 2)
between which is formed an elongate space (50) for the passage of the product (5)
in band form and which, on the opposite side to the said space, bear respectively
against a coacting roll (4) taking the pressure load and against a variable camber
backup roll (3) having a deformable cylindrical Casing (33) which is mounted on a
central shaft (31) and whose profile can be adjusted by the application of thrust
loads between the central shaft (31) and the inner face of the casing (33), and means
(63) for applying a pressure load to the ends of the shaft (31) of the backup roll
(3), the coacting roll (4) deforming under the action of the pressure load to form
a line of support (47) which is concave in the direction of the product (5), characterised
in that, the stand (6) being equipped with means (8) for cambering the two work rolls
(1, 2) by applying bending loads to the ends of the shaft of each roll (1, 2), the
profile of the deformable casing (33) is adjusted in such a manner as to form a line
of support (37) which is convex in the direction of the product (5) and is substantially
parallel to the line of support (47) of the coacting roll (4), and in that the camber
of each work roll (1, 2) is individually adjusted in such a manner as to maintain
a constant thickness of the roll pass (50) over the entire width of the product (5),
by applying to the ends of the shafts of each work roll (1, 2) bending loads whose
direction and intensity are adjusted individually for each end of each roll (1, 2)
by bearing directly against the column of the stand (6), the product (5) on leaving
the stand (6) having an incurved transverse profile capable of being subsequently
straightened by known means.
2. Rolling process according to Claim 1, characterised in that when the cambering of
the two work rolls (1, 2) is effected by the application of thrust loads in one direction
or the other to the support means (12, 22) of their shafts, the position of each support
means (12, 22) of each work roll (1, 2) is adjusted separately in relation to a position
of equilibrium in order to maintain a constant thickness of the roll pass (50).
3. Rolling process according to one of the preceding claims, characterised in that the
adjustment of the external profile of the backup roll (3) and of the camber of each
work roll (1, 2) is effected automatically by reference to a model (90) taking into
account the dimensional and resistance characteristics of the different components
and of the product (5) and adapted to determine the corrections to be made to the
profile (37) of the deformable casing (33) and to the position of each support means
(12, 22) of the work rolls, based on measurements of thickness and flatness made on
the band downstream of the rolling mill, in such a manner as to maintain a constant
thickness of the space (50) for the passage of the product (5) over the entire width
of the latter.
4. Rolling process according to Claim 3, characterised in that the shape of the line
of support (13, 23) of each work roll (1, 2) on the product is determined on the basis
of measurements made downstream and in dependence on the loads applied, and in that
the corrections to be made to the profile of the backup roll (3) and to the camber
of the work rolls (1, 2) are determined by comparison of the profiles of their lines
of support (13, 23) in order to keep the said lines parallel to one another and spaced
a constant distance apart corresponding to the thickness to be given to the product
(5).
5. Rolling installation for carrying out the process according to one of Claims 1 to
5, having a support stand (6) comprising two spaced columns (61), at least four rolls
(1, 2, 3, 4) each mounted for rotation about a shaft (11, 21, 31, 41) carried, at
each end, by support means (12, 22, 32, 42) housed in the columns of the stand (6),
respectively two work rolls (1, 2) and two backup rolls (3, 4), means (63) for applying
a pressure load to the ends of the shaft (31) of one of the backup rolls (3), the
ends of the shaft (41) of the other backup roll (4) being supported on the stand (6),
one of the backup rolls (3) being of the variable camber type having a cylindrical
casing (33) mounted on a central shaft (31) and associated with means for adjusting
the profile of the casing (33), and the other backup roll (4) being a simple solid
coacting roll, characterised in that, the stand (6) being equipped with means (8)
for cambering the two work rolls (1, 2) by applying bending loads to the ends of their
shafts (11, 21) and the backup coacting roll (4) forming, under the effect of the
pressure load, a concave line of support (47) for the corresponding work roll (2),
the work roll cambering means (8) comprise separate means (81, 82) (81', 82') for
applying a bending load to each end of the shaft (11, 21) of each work roll (1, 2),
the said cambering means being supported separately on the stand and being adjusted
individually.
6. Rolling installation according to Claim 5, in which the support means (12, 22) of
the work rolls consist of chocks (7) mounted for sliding along the corresponding columns
(61) of the stand (6), and the cambering means (8) consist of hydraulic jacks (81,
82) for adjusting the positioning of the said chocks, characterised in that the cambering
jacks (81, 82) (81', 82' are associated in groups independent of one another and corresponding
respectively to each chock (7) of each work roll (1, 2), each group of jacks bearing
directly on the corresponding column (61) of the stand (6) and being associated with
a separate control means (75, 85) for the individual adjustment of the positioning
of each chock (7).
7. Rolling installation according to Claim 6, characterised in that the separate control
means (75, 85) of each group of cambering jacks are associated with a device (9) for
automatic regulation by reference to a mathematical model (90) established in accordance
with the dimensional and resistance characteristics of the different components of
the rolling mill and of the rolled product (5) and adapted to determine, on the basis
of thickness and flatness measurements made on the product (5) at the outlet of the
stand (6) and in dependence on the loads applied, the corrections to be made to the
external profile (37) of the backup roll (3) whose casing is deformable and to the
position of each chock (7) in relation to its position of equilibrium, in such a manner
as to maintain a constant thickness of the space (50) between the work rolls (1, 2)
over their entire length.
1. Verfahren zum Walzen von Metallbändern beim Durchlaufen durch ein Walzwerk, bestehend
innen in einem Walzgerüst (6) aus mindestens vier um parallele Achsen drehbar montierte,
in einer Anstellungsebene angeordneten Walzen (1, 2, 3, 4), und zwar jeweils auf einer
Welle (11, 21, 31, 41), die an ihren beiden Enden durch in zwei Ständer (61) des Walzgerüstes
(6) untergebrachten Stutzelemente (12, 22, 32, 42) abgestützt ist, jeweils zwei Arbeitswalzen
(1, 2), zwischen denen ein länglicher Raum (50) zum Durchlaufen des bandförmigen Erzeugnisses
(5) gebildet wird und die sich auf der dem Raum entgegengesetzten Seite jeweils auf
einer die Anstellungskraft aufnehmenden Gegenwalze (4) sowie auf einer Stützwalze
(3) mit veränderlicher Balligkeit abstützen, die einen verformbaren auf einer Mittelwelle
(31) aufgeschobenen Zylindermantel (33) aufweist, dessen Profil durch Beaufschlagung
von Schubkräften zwischen der Mittelwelle (31) und der Innenfläche des Mantels (33)
einstellbar ist, und Mittel (63) zum Beaufschlagen einer Anstellungskraft an den Enden
der Welle (31) der Stützwalze (3), wobei sich die Gegenwalze (4) unter der Wirkung
der Anstellungskraft verformt und eine konkave Stützlinie (47) zum Erzeugnis (5) hin
bildet, dadurch gekennzeichnet, dass, wobei das Walzgerüst (6) Mittel (8) zum Biegen
der beiden Arbeitswalzen (1, 2) durch Beaufschlagen von Biegekräften an den beiden
Wellenenden der jeweiligen Walze (1, 2) aufweist, das Profil des verformbaren Mantels
(33) so eingestellt wird, dass eine konvexe Stützlinie (37) zum Erzeugnis (5) hin
und im wesentlichen parallel zur Stützlinie (47) der Gegenwalze (4) gebildet wird,
und dass die Biegung der jeweiligen Arbeitswalze (1, 2) einzeln so eingestellt wird,
dass eine Konstanthaltung der Dicke des Walzraumes (50) über die gesamte Breite des
Erzeugnisses (5) gewährleistet wird, in dem die Wellenenden jeder Arbeitswalze (1,
2) mit Biegekräften beaufschlagt werden, deren Richtung und Stärke für jedes Ende
von jeder Walze (1, 2) einzeln durch direkte Abstützung auf dem Ständer des Walzgerüstes
(6) eingestellt wird, wobei das Erzeugnis (5) beim Austritt aus dem Walzgerüst (6)
ein querverlaufendes gekrümmtes Profil aufweist, das nachträglich durch bekannte Mittel
gerichtet werden kann.
2. Walzverfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass, wobei das Biegen der
beiden Arbeitswalzen (1, 2) durch Beaufschlagen der Stützelemente (12, 22) von deren
Wellen mit Schubkräften in der einen oder der anderen Richtung bewirkt wird, die Stellung
der jeweiligen Stüzelemente (12, 22) jeder Arbeitswalze (1, 2) gegenüber einer Gleichgewichtslage
zwecks Konstanthaltung der Dicke des Walzraumes (50) getrennt eingestellt wird.
3. Walzverfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass
die Einstellung des Aussenprofils der Stützwalze (3) und der Biegung jeder Arbeitswalze
(1, 2) unter Bezug auf ein Modell (90) automatisch durchgeführt wird, das die Abmessungen
und die Festigkeitsdaten der verschiedenen Teile und des Erzeugnisses (5) berücksichtigt
und geeignet ist, ausgehend von den am Band auslaufseitig am Walzgerüst durchgeführten
Dicken- und Planheitsmessungen, die am Profil (37) des biegbaren Mantels (33) und
an der Lage des jeweiligen Stützelementes (12, 22) der Arbeitswalzen auszuführenden
Korrekturen zur Konstanthaltung der Dicke des Walzraumes (50) für den Durchlauf des
Erzeugnisses (5) über dessen gesamten Breite zu bestimmen.
4. Walzverfahren nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Ausbildung der Stützlinie
(13, 23) jeder Arbeitswalze (1, 2) auf dem Erzeugnis ausgehend von den auslaufseitig
durchgeführten Messungen und entsprechend der beaufschlagten Krâfte bestimmt wird,
und dass die am Profil der Stützwalze (3) und an der Biegung der Arbeitswalzen (1,
2) auszuführenden Korrekturen durch Vergleich der Profile der Stützlinien (13, 23)
bestimmt werden zwecks Konstanthaltung von deren gegenseitigen parallelen Lage und
eines gleichbleibenden Abstandes entsprechend der dem Erzeugnis (5) zu gebenden Dicke.
5. Walzvorrichtung zur Durchführung des Verfahrens nach einem der Ansprüche 1 bis 5,
bestehend aus einem Stützgerüst (6) mit zwei im Abstand angeordneten Ständer (61),
aus mindestens vier Walzen (1, 2, 3, 4), die jeweils drehbar um eine Welle (11, 21,
31, 41) angeordnet sind, welche an jedem Ende über in den Ständern des Walzerüstes
(6) untergebrachten Stützelemente (12, 22, 32, 42) getragen werden, und zwar zwei
Arbeitswalzen (1, 2) und zwei Stützwalzen (3, 4), Mittel (63) zur Beaufschlagung einer
Anstellungskraft an den Enden der Welle (31) von je einer der Stützwalzen (3), wobei
die Enden der Welle (41) von der anderen Stützwalze (4) auf dem Walzgerüst (6) abgestützt
sind, und wobei eine der Stützwalzen (3) eine veränderliche Balligkeit aufweist, bestehend
aus einem über eine Mittelwelle (31) aufgeschobenen Zylindermantel (33), dem Profileinstellungsmittel
des Mantels (33) zugeordnet sind, und die andere Stützwalze (4) eine einfache Vollwand-Gegenwalze
ist, dadurch gekennzeichnet, dass, wobei das Walzgerüst (6) Mittel (8) zum Biegen
der beiden Arbeitswalzen (1, 2) durch Beaufschlagung von Biegekräften an den Enden
von deren Wellen (11, 21) aufweist, und wobei die Gegenwalze (4) unter der Wirkung
der Anstellungskräfte eine konkave Stützlinie (47) für die entsprechende Arbeitswalze
(2) bildet, die Biegemittel (8) der Arbeitswalzen getrennte Mittel (81, 82) (81',
82') zur Beaufschlagung einer Biegekraft an jedem Ende der Welle (11, 21) von jeder
Arbeitswalze (1, 2) umfassen, wobei diese Biegemittel einzeln einstellbar und getrennt
in dem Walzgerüst abgestützt sind.
6. Walzvorrichtung nach Anspruch 5, in welcher die Stützelemente (12, 22) der Arbeitswalzen
aus Einbaustücke (7) bestehen, die gleitend entlang der entsprechenden Ständer (61)
des Walzgerüstes (6) montiert sind, und die Biegemittel (8) aus Hydraulikzylinder
(81, 82) zur Lageeinstellung dieser Einbaustücke bestehen, dadurch gekennzeichnet,
dass die Biegezylinder (81, 82), (81', 82') über von einander unabhängigen Gruppen
miteinander verbunden sind, die jeweils jedem Einbaustück (7) von jeder Arbeitswalze
(1, 2) entsprechen, wobei jede Zylindergruppe direkt auf dem entsprechenden Ständer
(61) des Walzgerüstes (6) abgestützt ist, und dieser ein getrenntes Steuermittel (75,
85) zur Einzeleinstellung der Lage von jedem Einbaustück (7) zugeordnet ist.
7. Walzvorrichtung nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass die getrennten Steuermittel
(75, 85) von jeder Biegezylindergruppe mit einer automatischen Regeleinrichtung (9)
verbunden ist, die auf einem mathematischen Modell (90) beruht, das entsprechend den
Abmessungen und der Festigkeitsdaten der verschiedenen Walzgerüstteile und des Walzgutes
(5) erarbeitet wurde und geeignet ist, ausgehend von am Erzeugnis auslaufseitig am
Walzgerüst (6) durchgeführten Dicken- und Planheitsmessungen und entsprechend der
beaufschlagten Kräfte, die am Aussenprofil (37) der Stützwalze (3) mit verbiegbarem
Mantel und an der Stellung von jedem Einbaustück (7) gegenüber dessen Gleichgewichtslage
auszuführenden Korrekturen zu bestimmen, um somit eine Konstanthaltung der Dicke des
Walzraumes (50) zwischen den Arbeitswalzen (1, 2) über deren gesamten Länge zu gewährleisten.