[0001] La présente invention concerne les transports ferroviaires et, plus particulièrement,
ceux qui utilisent des véhicules portés par des roues équipées de pneumatiques et
munis d'un galet de guidage médian et qui font appel à des appareils de voie comportant,
outre des pistes pour la circulation des roues à pneumatiques, une ornière de guidage
central du galet pour la direction des véhicules au passage des aiguillages.
[0002] Il est connu que les appareils de voie de type traditionnel sont des produits industriels
fabriqués essentiellement à partir de rails, et que la pose classique est la pose
sur ballast. Les rails sont donc posés et fixés, montés sur des traverses le plus
souvent en bois qui assurent l'écartement des files de rails, ainsi que l'inclinaison
désirée, et qui transmettent au ballast les efforts supportés par les rails.
[0003] Les appareils de voie particuliers pour la circulation des véhicules montés sur pneumatiques
et équipés d'un galet de guidage pour assurer la déviation au changement de direction,
par exemple du type dénommé VAL (Véhicules Automatiques Légers), désignation qui fait
l'objet d'une marque déposée par le société MATRA-TRANSPORT S.A. conçus pour un montage
traditionnel sur traverses en bois, avec interposition éventuelle de selles ou platines,
du dispositif ou ornière de guidage du galet et des pistes de roulement qui sont faites
le plus souvent de poutres en acier en forme de I, alors qu'en pratique le type de
pose de la voie spécifique concernée et les appareils qui lui sont associés n'est
nullement une pose classique. Bien au contraire, la pose de ces équipements est faite
sur une dalle en béton qui est coulée dans les appareils de voie autour des traverses
qui y disparaissent approximativement sur les deux tiers de leur hauteur environ;
cette technique a pour conséquence d'imposer une modification de la disposition des
armatures, des fers du béton de la dalle dans cette zone.
[0004] L'invention a pour but de construire un appareil de voie pour réseau ferroviaire
utilisant des véhicules portés par des roues à pneumatiques et gui dés par un galet
médian, qui soit posé sans traverse pour assurer une plus grande homogénéité de la
dalle en béton armé et qui utilise cette dalle pour ancrer directement sur elle les
divers sous-ensembles qui constituent un tel appareil. L'invention a aussi pour but
de construire un tel appareil de voie avec des pistes de roulement qui optimise la
mise en oeuvre des techniques industrielles mécaniques et des travaux publics tout
en maintenant la séparation entre superstructure de l'appareil et dalle afin de permettre
le démontage de la superstructure et son remplacement éventuel.
[0005] L'invention a pour objet un appareil de voie pour installations ferroviaires utilisant
des véhicules portés par des roues équipées de pneumatiques et munis d'un galet de
guidage médian. Cet appareil de voie est du type indiqué dans le préambule de la revendication
1 et ses particularités distinctives sont exposées notamment dans la partie caractérisante
de celle-ci.
[0006] L'invention a aussi pour objet un procédé pour la construction d'un appareil de voie
du type précédent en sous-ensembles tel que défini dans la revendication 4.
[0007] D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la lecture de la description
et des revendications qui suivent ainsi que de l'examen du dessin annexé, donné seulement
à titre d'exemple, où :
- les Figures 1, 2 et 3 sont différentes vues d'un appareil de voie du genre aiguillage
selon la technique antérieure;
- les Figures 4, 5, 6 et 7 sont différentes vues d'un mode de réalisation d'un appareil
de voie selon l'invention et, plus particulièrement, de son sous-ensemble "pointe
d'aiguillage",
- les Figures 8, 9, 10, 11 et 12 sont différentes vues de ce même mode de réalisation,
et tout particulièrement de son sous-ensemble "croisement";
- les Figures 13, 14, 15 et 16 sont différentes vues d'un autre mode de réalisation
d'un appareil de voie selon l'invention, plus particulièrement de son sous-ensemble
"pointe d'aiguillage"; et
- les Figures 17, 18, 19, 20 et 21 sont différentes vues de cet autre mode de réalisation,
plus particulièrement de son sous-ensemble "croisement".
[0008] Les appareils de voie pour les installations ferroviaires du type concerné par l'invention
sont bien connus dans la technique. C'est pourquoi seul sera décrit et représenté
que ce qui concerne directement ou indirectement l'invention. Pour le surplus, le
spécialiste de la technique considérée puisera dans les solutions classiques courantes
à sa disposition pour faire face aux problèmes particuliers auxquels il est confronté.
[0009] Dans ce qui suit, un même numéro de référence identifie toujours un même élément
homologue, quel que soit le mode de réalisation ou sa variante d'exécution.
[0010] Pour la commodité de l'exposé, on décrira chacun des constituants de l'invention
avant d'en expliquer la technique de fabrication.
[0011] Une technique actuelle classique est représentée en plan sur la Figure 1, et en coupes
partielles sur les Figures 2 et 3 selon les lignes II-II et III-III de la Figure 1,
respectivement.
[0012] Sur la Figure 1 apparaissent des traverses T en bois, un dispositif de guidage central
G ou ornière, des pistes de roulement 1 et 3 à gauche, et 2 et 4 à droite. La piste
de roulement 1 rectiligne dans ce cas de figure, est constituée par une poutre en
I, et ne présente pas de discontinuité; on peut l'assimiler au contre-aiguille droit
d'un aiguillage traditionnel de voie ferroviaire classique. La piste de roulement
2, curviligne dans ce cas de figure, est constituée, elle aussi, par une poutre en
I, et ne présente pas de discontinuité; elle est assimilable au contre-aiguille courbe
d'un aiguillage courant. Les pistes de roulement 3, à gauche, et 4, à droite sont
assimilables aux aiguilles courbe et droite respectivement d'un aiguillage courant,
au guidage près. Les pistes de roulement 3 et 4 sont, elles, discontinues et composées
de plusieurs éléments : des éléments fixes 30 et 40, respectivement, constitués de
poutres en I, et des éléments amovibles 70 tels que des capots de caniveaux 50. Sur
les Figures 2 et 3 apparaissent une dalle D en béton et le caniveau 50 qui est fixé
à la poutre de la piste de roulement 1. La conception d'un tel caniveau répond à deux
impératifs : servir de support aux capots 70 qui prolongent localement les pistes
et permettre le passage des câbles et autres conducteurs électriques similaires nécessaires
à la commande des véhicules. L'ensemble piste-caniveau est posé par l'entremise d'une
platine (P), par exemple, comme illustré.
[0013] Comme il est classique, on désigne par "aiguillage" une bifurcation d'une file de
rails ou pistes de même main et par "croisement" une intersection de deux files de
rails ou pistes de mains opposées. Les mots " pointe", "talon" et "coeur" ont leurs
sens particuliers propres à la technique ferroviaire de même que le mot "main".
[0014] On sait qu'il existe aussi des structures de piste en béton pour appareils de voie
destinés à la circulation de véhicules guidés de ce genre, qui ont l'inconvénient
qu'un appareil ne peut être remplacé sans destruction de l'appareil proprement dit.
[0015] On se reportera à la Figure 4 qui est une représentation en plan d'un aiguillage
d'un appareil de voie selon l'invention, et aux Figures 5, 6 et 7 qui sont des coupes
selon les lignes V-V, VI-VI et VII -VII de la Figure 4, respectivement.
[0016] Sur la Figure 4, on observe par exemple, sur le sous-ensemble de gauche par rapport
à la pointe de l'appareil, une piste continue métallique la, rectiligne dans ce cas,
constituée d'une poutre en I métallique dont l'âme A est utilisée pour servir de montant
vertical extérieur d'un coffrage métallique destiné à recevoir du béton. Un montant
vertical intérieur de ce coffrage est constitué par un fer plat 11a vertical qui est
raccordé à un élément de piste métallique tel une platine 10a; les extrémités côté
"pointe" et côté "talon" du coffrage sont constituées par des fers plats 111a et 115a
verticaux respectivement. A l'intérieur de ce coffrage, une gouttière 51a en U destinée
à être noyée dans le béton recevra des capots constituant une partie de la piste;
cette autre partie de la piste est en acier ou en béton. L'ensemble est posé sur des
platines 10a qui permettent le montage des châssis de pistes du sous-ensemble ainsi
constitué sur la dalle.
[0017] Les platines 10a sont, de préférence, en acier soudable et percées de trous 101a
qui permettent de les fixer à la dalle à l'aide de boulons d'ancrage non figurés au
dessin. Leur espacement correspond à la longueur des capots.
[0018] La piste 1a, qui est continue, est formée par l'une des ailes L d'une poutre en I.
La partie 30a de la piste 3a, qui est discontinue, est constituée aussi d'une poutre
en I qui est raidie par des fers plats 112a, 113a et 114a verticaux; un évidement
60a permet d'accéder aux boulons d'ancrage.
[0019] La partie 31a de la piste 3a est, elle, composite. Elle comprend des zones en béton
et des zones constituées par des capots (non figurés au dessin) reposant dans les
canivaux 50a délimités par les gouttières 51a.
[0020] Pour fabriquer cette partie composite, on construit un coffrage métallique, dont
un côté est l'âme de la poutre en I 1a. Le côté opposé de ce coffrage est constitué
par un fer plat 11a vertical dont la hauteur est égale à celle des poutres en I des
pistes. Ce fer plat 11a est assemblé, préférentiellement par soudure, à un fer plat
vertical 111a destiné à fermer ce coffrage côté "pointe", et à un fer plat 117a vertical
qui permet de fermer ce coffrage sur l'âme de la partie 30a. Un fer plat 118a vertical
relie l'âme de la partie 30a au fer plat raidisseur 114a qui ferme ce coffrage latéralement
en "talon". Un fer plat 115a qui relie l'âme de la piste la au fer plat raidisseur
114a ferme ce coffrage en extrémité. A l'intérieur de ce coffrage, on dispose un caniveau
50a constitué d'une gouttière 51a faite par exemple d'un fer plat plié en U. Ce caniveau
est assemblé préférentiellement par soudage, en pointe au fer plat vertical 111a et
en talon au fer plat vertical 115a. Des raidisseurs verticaux 116a lient le caniveau
au fer plat vertical 11a.
[0021] Ce caniveau comporte, en outre, des logements 52a nécessaires à la fixation les capots
constituant la piste; ces logements servent de plus, au droit des platines auxquelles
ils sont soudés, de support aux canivaux 50a. Ces caniveaux comportent en outre de
préférence des trous d'évacuation d'eau non figurés au dessin.
[0022] Le sous-ensemble de droite est composé de la piste continue 2a et de la piste discontinue
qui comporte les parties 40a et 41a. La technique de construction du sous-ensemble
de droite est identique à celle du sous-ensemble de gauche. Des fers plats 1111a,
1114a, 1115a, 1117a, 1118a verticaux qui limitent un coffrage jouent le même rôle
que les fers plats verticaux 111a, 114a, 115a, 117a, 118a. Les différents éléments
qui servent à constituer ce demi aiguillage sont fixés sur les platines 10a préférentiellement
par soudage, mais peuvent l'être par toute autre technique appropriée.
[0023] On comprend le processus de construction d'un sous-ensemble croisement en se référant
par exemple à la Figure 8, qui est une vue en plan de ce croisement, et aux Figures
9, 10, 11, 12 qui sont des coupes selon les lignes IX-IX-, X-X, XI-XI et XII-XII de
la Figure 8.
[0024] Sur la Figure 8, on observe côté extérieur gauche du sous-ensemble la piste 100a
qui prolonge la piste la. Cette piste est constituée d'une poutre en I métallique
et repose sur des selles 2001a. Dans ce cas, cette pièce est rectiligne. Côté extérieur
droit du sous-ensemble, on observe la piste 200a qui prolonge la piste 2a. Elle est
constituée d'une poutre en I métallique, et repose sur les selles 2001a; dans ce cas,
cette piste est curviligne. Les pistes 100a et 200a jouent le rôle des rails extérieurs
d'un croisement classique.
[0025] On observe au milieu le coeur de croisement proprement dit. La piste métallique continue
300a, curviligne dans ce cas, fait suite à la piste 3a. Elle est constituée d'une
poutre en I dont l'âme sert de montant vertical extérieur d'un coffrage destiné à
recevoir du béton. Le montant vertical intérieur de ce coffrage est constitué par
un fer plat vertical qui se raccorde à l'âme d'un élément de piste métallique 401a;
les extrémités côté pointe et côté talon de ce coffrage sont constituées par des fers
plats verticaux. A l'intérieur de ce coffrage, un caniveau 500a, délimité par une
gouttière 501a qui est destinée à être noyée dans le béton, recevra les capots constituant
la piste dans sa partie 402a; les éléments 401a et 403a de la piste 400a sont métalliques;
le tout est posé sur des platines 1001a.
[0026] Les platines 1001a sont de préférence en acier soudable et percées de trous 1011a
qui permettent de les fixer à la dalle à l'aide de boulons d'ancrage non figurés au
dessin. La piste 300a qui est continue est composée d'une poutre en I. Elle est raidie,
côté pointe, par un fer plat 310a vertical (Figures 8 et 9). La partie 403a de la
piste 400a est composée d'une poutre en I et est raidie à son extrémité, côté pointe,
par un fer plat 410a vertical (Figures 8 et 12). Les élément et partie 401a, 402a
forment la piste 400a composite. Une piste métallique 401a est constituée par la poutre
en I raidie par un fer plat 422a vertical et des zones en béton et des zones faites
des capots (non figurés au dessin) reposant sur le caniveau 500a.
[0027] Pour fabriquer ce sous-ensemble composite, on construit un coffrage métallique.
[0028] Le bord intérieur du coffrage est constitué par un fer plat 502a vertical prolongé
en retour par un fer plat 503a vertical qui ferme le coffrage sur l'âme de la poutre
en I 401a, côté pointe, et sur le fer plat vertical 424a, côté talon, dont la soudure
à l'âme de la poutre 300a termine le coffrage en talon. Côté pointe, un fer plat vertical
423a ferme le coffrage en reliant l'âme de la poutre 401a à l'âme de la poutre 300a.
A l'intérieur de ce coffrage, on dispose le caniveau 500a constitué d'une tôle 501a
pliée en U. Cette gouttière est assemblée préférentiellement par soudage aux fers
plats verticaux 423a et 424a. Le caniveau 500a comporte des orifices 522a permettant
d'accéder aux boulons d'ancrage. Des tubes délimitant ces orifices constituent, en
outre, si nécessaire, des supports du caniveau. Des capots, non figurés au dessin,
ferment le caniveau 500a pour constituer la piste.
[0029] Les sous-ensembles mécaniques permettant de fabriquer le demi-aiguillage de droite,
le demi-aiguillage de gauche et le croisement proprement dit étant ainsi construits,
la seconde phase de préfabrication consiste à achever les sous-ensembles composites
en coulant dans les coffrages un béton de qualité appropriée.
[0030] Pour conduire cette phase, on retourne sens dessus dessous le coffrage ainsi fait
et on pose la face de roulement des sous-ensembles, définie par les ailes des poutres,
sur une aire plane (bois, tôle ou tout autre matériau convenable) qui est utilisée
comme fond de coffrage, puis on coule du béton dans les volumes V définis par le coffrage,
en l'arasant au niveau inférieur des autres ailes des poutres en I (Figures 5 et 10
par exemple), qui est devenu la face supérieure près retournement.
[0031] L'ensemble qui constitue l'appareil de voie fait des pistes droite et gauche, des
demi-aiguillages, du croisement et du guidage ou ornière est positionné sur le site
en altitude, tracé et écartement, à sa position définitive avant coulée de la dalle
proprement dite. La dalle est coulée jusqu'au niveau inférieur de platines.
[0032] On se reportera à la Figure 13 qui est une vue en plan d'un autre mode de réalisation
de l'invention. On observe, par exemple, sur le sous-ensemble de gauche par rapport
à la pointe de l'appareil de voie, une piste continue 1b métallique, rectiligne dans
le cas de cette figure, constituée d'une poutre en I dont l'âme sert de montant vertical
extérieur d'un coffrage destiné à recevoir du béton pour constituer une piste 3b;
le coffrage de la piste est limité côté intérieur et aux extrémités par des fers plats
verticaux, et des caniveaux nécessaires au passage des câbles électriques sont ménagés
lors du coulage du béton de la piste; l'ensemble est posé sur des platines.
[0033] Ce mode de réalisation est décrit plus précisément en se référant à la Figure 13
et aux Figures 14, 15, 16 qui sont des coupes selon les lignes XIV-XIV, XV-XV et XVI-XVI
de la Figure 13. Les platines 10b sont de préférence en acier soudable et percées
de trous 101b qui permettent de les fixer à la dalle de béton à l'aide de boulons
d'ancrage, non figurés au dessin. La piste 1b, qui est continue, est faite d'une poutre
en I fixée aux platines 10b préférentiellement par soudage, mais qui peut l'être par
boulons ou rivets.
[0034] La piste 3b en béton est contenue dans un coffrage constitué, d'un côté par l'âme
de la poutre 1b, de l'autre côté par un fer plat 11b vertical prolongé par des fers
plats 12b et 13b; les deux extrémités de ce coffrage sont constituées par des fers
plats verticaux 111b, côté pointe, et 115b, côté talon. Le fer plat 111b est préférentiellement
soudé à l'âme de la poutre 1b, à la platine 10b et au fer plat 11b. Le fer plat 115b
est préférentiellement soudé à l'âme de la poutre 1b, à la platine 10b et au fer plat
13b soudé d'autre part au fer plat 12b, lui-même soudé au fer plat 11b. D'une part,
le fer plat 11b est soudé sur les platines 10b; d'autre part, des raidisseurs 117b
soudés à l'âme de la poutre 1b et à des équerres 116b, elles-mêmes soudées au fer
plat vertical 11b, assurent au droit des platines 10b une liaison entre le fer plat
vertical 11b et la poutre 1b. Un évidement 60b, limité par un écran en U 121b, permet
d'accéder aux boulons d'ancrage.
[0035] Le sous-ensemble de droite est composé d'une piste métallique 2b. La piste 4b est
en béton coulé dans un coffrage constitué de fers plats verticaux 211b, 21b, 22b,
23b, 24b, 24b, 215b. Les canivaux pour câbles 50b sont réalisés au moment du coulage
du béton.
[0036] Le processus de construction de cette variante du sous-ensemble croisement est exposé
en se référant à la Figure 17 qui est une vue en plan de ce croisement, et aux Figures
18, 19, 20, 21 qui sont des coupes selon les lignes XVIII-XVIII, XIX-XIX, XX-XX et
XXI-XXI de la Figure 17.
[0037] Sur la Figure 17, on observe, côté extérieur gauche du sous-ensemble, une piste 100b
qui prolonge la piste 1b, et qui est constituée d'une poutre en I en acier, et repose
sur des selles 2001b. Dans le cas de cette figure, la piste 100b est rectiligne. Côté
extérieur droit du sous-ensemble, on observe une piste 200b qui prolonge la piste
2b, et qui est constituée d'une poutre en I en acier, et repose sur des selles 2001b.
Dans le cas de cette figure, la piste 200b est curviligne. Les poutres des pistes
100b et 200b jouent le rôle des rails extérieurs d'un croisement classique.
[0038] On observe au milieu le coeur de croisement proprement dit. Une piste continue 300b,
curviligne dans le cas de cette figure, fait suite à la piste 3a. Elle est constituée
d'une poutre en I dont l'âme sert de montant d'un coffrage destiné à recevoir du béton
qui constituera la partie centrale 402b d'une piste 400b, qui fait suite à la piste
4b; elle est composée en outre des éléments 401b et 402b. Le coffrage de la partie
centrale 402b est constitué sur deux côtés par des fers plats verticaux 423b, 424b
perpendiculaires à l'âme de la poutre 300b, et d'un ensemble de fers reliant les fers
plats en question. L'ensemble est disposé sur des platines.
[0039] Les platines 1001b sont en acier soudable et percées de trous 1011b qui permettent
de les fixer à la dalle à l'aide de boulons d'ancrage non figurés au dessin. La piste
300b, qui est continue et composée d'un poutre en I, est raidie à son extrémité côté
pointe par un fer plat vertical 310b. La piste 300b est fixée aux platines 1001b préférentiellement
par soudage, mais peut l'être par boulons ou rivets. La partie 403b de la piste 400b
est composée d'un poutre en I, et raidie à son extrémité côté pointe. Elle est fixée
aux platines 1001b de la même manière que la piste 300b. La partie 401b de la piste
400 est composée d'une poutre en I raidie à son extrémité côté pointe par un fer plat
vertical 422b. Elle est fixée aux platines comme le sont la piste et la partie 300b
et 403b. Le coffrage qui permet de réaliser la partie 402b de la piste 400b est constitué
d'un fer plat vertical 424b, de même hauteur que la poutre en I de la piste, soudé
à l'âme de la poutre de la piste 300b et à la platine 1001b sur laquelle il repose.
Ce fer constitue une extrémité du coffrage; l'autre extrémité du coffrage est constituée
par un fer plat vertical 423b de même hauteur que la poutre en I de la piste 300b.
Ce fer plat est soudé à l'âme de la poutre de la piste 300b et à la platine 1001b
sur laquelle il repose; il est en outre soudé à l'âme et aux ailes de la poutre en
I constituant la piste 401b. Le dernier côté du coffrage est constitué par des fers
plats 502b, 503b verticaux qui sont soudés aux fers plats 423b et 424b. Un fer plat
417b raidisseur réunit en outre l'âme de la poutre de la piste 300b à une équerre
416b soudée au fer plat 502b.
[0040] Des caniveaux 50b sont confectionnés lors du coulage du béton de la partie 402b de
la piste 400 dans son coffrage.
[0041] Les sous-ensembles mécaniques permettant de fabriquer le demi-aiguillage de droite,
le demi-aiguillage de gauche et le croisement proprement dit étant ainsi construits,
la seconde phase de préfabrication consiste à achever les sous-ensembles composites
en coulant dans les coffrages ainsi faits un béton de qualité appropriée, et en réservant
l'emplacement des caniveaux 50b. Pour conduire cette phase, on retourne sens dessus
dessous la partie d'appareil de voie servant de coffrage, et on pose la face de roulement
des sous-ensembles définie par une des ailes des poutres sur une aire plane (bois,
tôle ou tout autre matériau convenable) qui est utilisée comme fond de coffrage, puis
on coule le béton dans les volumes V définis par les coffrages, en l'arasant au niveau
inférieur des poutres en I (Figures 14 et 18 par exemple), qui est devenu la face
supérieure après retournement.
[0042] L'ensemble constitué des pistes droite et gauche, des demi-aiguillages, du croisement
et du guidage ou ornière, est positionné sur le site en altitude, tracé et écartement
à sa position définitive. La dalle est coulée jusqu'au niveau inférieur des platines.
[0043] On comprend tout l'intérêt pratique de l'invention qui permet de confectionner des
appareils de voie composites fer-béton par préfabrication de sous-ensembles à partir
de pièces métalliques qui après avoir été confectionnées et conformées sont réunies
de préférence par soudage afin de servir au moins localement de coffrage pour la coulée
d'un béton, appareils de voie que l'on peut acheminer sur le site d'utilisation, partiellement
ou totalement assemblés, pour y être implantés directement par exemple sur une dalle
en béton sans pour autant interdire leur échange.
1. Appareil de voie pour installations ferroviaires utilisant des véhicules portés par
des roues équipées de pneumatiques et munis d'un galet de guidage médian, comportant
des pistes (1, 2, 3, 4) pour la circulation des roues à pneumatiques et un dispositif
(G) de guidage central du galet pour la direction des véhicules respectivement selon
une voie principale (1, 2) et selon une voie déviée (3, 4), ainsi que des caniveaux
(50) clos au moins localement par des couvercles (70), au besoin amovibles, pour assurer
la continuité des pistes de roulement dans les zones de bifurcation des pistes au
droit d'un aiguillage et d'intersection desdites pistes au droit d'un croisement,
les pistes comprenant des poutres métalliques en I comportant deux ailes et une âme,
l'une des ailes étant destinée à supporter les pneumatiques, appareil de voie caractérisé
en ce qu'il comprend dans la zone d'aiguillage deux sous-ensembles composites préfabriqués
formant piste disposés respectivement de part et d'autre du dispositif de guidage
central et, dans la zone de croisement, un troisième sous-ensemble composite préfabriqué
formant piste disposé entre le dispositif de guidage central correspondant à la voie
principale et le dispositif de guidage central correspondant à la voie déviée, chacun
desdits sous-ensembles composites comprenant au moins une poutre métallique en I,
des fers plats réunis à l'âme de ladite poutre approximativement perpendiculairement
à cette âme, des fers plats raidisseurs réunis à au moins une des ailes de poutre
et pratiquement parallèles à l'âme, et s'il y a lieu, une gouttière métallique en
U formant caniveau fixée au moins partiellement à l'un de ces fers plats et ailes
et ouverte vers l'aile destinée à supporter les pneumatiques, ladite poutre étant
associée aux fers plats, à la gouttière, et le cas échéant, à des fers plats réunis
aux fers perpendiculaires à l'âme, pour former un coffrage où est coulé du béton dont
le niveau affleure celui des ailes, de façon à former ledit sous-ensemble composite.
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les ailes, âme, fers plats
et gouttière sont réunis par soudage.
3. Appareil selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il est constitué de sous-ensembles
préassemblés et associés avant coulée du béton.
4. Procédé pour la construction d'un appareil en sous-ensembles selon l'une quelconque
des revendications 1 à 3, caractérisé par les étapes suivantes :
- on confectionne et conforme des poutres, fers plats et gouttières à réunir,
- on soude ces poutres, fers plats et gouttières pour en faire un coffrage,
- on retourne ces poutres, fers plats et gouttières réunis par soudage,
- on pose ces poutres, fers plats et gouttières sur un plan,
- on coule du béton dans le coffrage jusqu'au niveau des ailes,
- on laisse le béton prendre,
- on retourne le sous-ensemble composite fer-béton ainsi constitué prêt à être implanté
sur le site d'utilisation.
1. Schieneneinrichtung für Eisenbahnanlagen, auf denen Fahrzeuge eingesetzt werden, die
von Rädern mit Luftreifen getragen und mit einem zentralen Führungsrad ausgestattet
sind, und die Laufflächen (1, 2, 3, 4) für die mit Luftreifen ausgestatteten Räder
und eine zentrale Führungsvorrichtung (G) für das Führungsrad aufweist, um die Fahrzeuge
jeweils entlang einer Hauptschiene (1, 2) und einer Nebenschiene (3, 4) zu leiten,
sowie Kanäle (50), die wenigstens lokal mit bei Bedarf abnehmbaren Deckeln (70) verschlossen
sind, um die Kontinuität der Laufflächen in Abzweigungen der Laufflächen an Weichen
und an Schnittstellen der Laufflächen an Kreuzungen zu gewährleisten, wobei die Laufflächen
I-förmige Träger aus Metall mit zwei Flügeln und einem Steg aufweisen, wovon einer
der Flügel dafür bestimmt ist, die Luftreifen zu tragen,
dadurch gekennzeichnet, daß diese Schieneneinrichtung in einem Weichenbereich zwei vorgefertigte Verbundgruppen
aufweist, die eine Lauffläche bilden und jeweils an beiden Seiten der zentralen Führungsvorrichtung
angeordnet sind, sowie im Kreuzungsbereich eine dritte vorgefertigte Verbundgruppe
aufweist, die eine Lauffläche bildet, welche zwischen der der Hauptschiene entsprechenden
zentralen Führungsvorrichtung und der der Nebenschiene entsprechenden zentralen Führungsvorrichtung
angeordnet ist, wobei jede dieser Verbundgruppen wenigstens einen I-förmigen Träger,
sowie an dem Steg zu diesem in etwa rechtwinklig befestigte Flacheisen und weiterhin
flache Versteifungseisen aufweist, die mit mindestens einem der Flügel des Querträgers
praktisch parallel zu dem Steg verbunden sind und, falls notwendig, einen U-förmigen
einen Kanal bildenden metallischen Schacht aufweist, der mindestens teilweise an einem
dieser Flacheisen und Flügel befestigt und in Richtung des Flügels offen ist, welcher
die Luftreifen trägt, wobei dieser Querträger mit den Flacheisen, dem Kanal und eventuell
den Flacheisen verbunden ist, welche mit den rechtwinklig zu dem Steg verlaufenden
Flacheisen verbunden sind, um eine Verschalung zu bilden, in die Beton gegossen wird,
dessen Füllstand mit den Flügeln abschließt, um das entsprechende Verbundteil herzustellen.
2. Schieneneinrichtung nach Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet, daß die Flügel, der Steg, die Flacheisen und der Schacht miteinander verschweißt
werden.
3. Schieneneinrichtung nach Anspruch 1 oder 2,
dadurch gekennzeichnet, daß sie aus Untergruppen besteht, die vor dem Vergießen des Betons vorgefügt und
verbunden werden.
4. Verfahren zur Herstellung einer aus Untergruppen bestehenden Einrichtung nach einem
der Ansprüche 1 bis 3, welches durch folgende Verfahrensschritte gekennzeichnet ist:
- die zu verbindenden Querträger, Flacheisen und Schächte werden hergestellt und fixiert,
- diese Querträger, Flacheisen und Schächte werden miteinander verschweißt, um eine
Verschalung herzustellen,
- diese verschweißten Querträger, Flacheisen und Schächte werden umgedreht,
- die Querträger, Flacheisen und Schächte werden auf eine ebene Fläche gelegt,
- die Verschalung wird bis zur Höhe der Flügel mit Beton ausgegossen,
- man läßt den Beton abbinden,
- die so gebildete Verbundgruppe aus Metall und Beton wird umgedreht und ist dann
für den Einbau am Verwendungsort bereit.
1. Switching gear for railway installations using vehicles supported by wheels equipped
with pneumatic tyres and fitted with a middle guide roller, including pathways (1,
2, 3, 4) for the wheels with pneumatic tyres to run on and a roller central guide
device (G) for steering the vehicles respectively along a main track (1, 2) and along
a branch track (3, 4), as well as troughs (50), closed at least locally by covers
(70) which can be removed at will, for ensuring continuity of the running paths in
the pathway branching regions at points and regions of intersection of the said pathways
at a crossing, the pathways comprising metal I-girders, including two flanges and
a web, one of the flanges being intended to support the pneumatic tyres, which switching
gear is characterized in that it comprises, in the points region, two prefabricated
composite subassemblies, forming pathways, arranged respectively on either side of
the central guide device and, in the crossing region, a third prefabricated composite
subassembly forming a pathway, arranged between the central guide device corresponding
to the main track and the central guide device corresponding to the branch track,
each of the said composite subassemblies comprising at least one metal I-girder, flat
irons joined to the web of the said beam approximately perpendicularly to this web,
stiffening flat irons joined to at least one of the flanges of the girder and practically
parallel to the web, and, if required, a U-shaped metal channel section forming a
trough, at least partially fixed to one of these flat irons and flanges and open towards
the flange intended to support the pneumatic tyres, the said girder being combined
with the flat irons, with the channel section, and optionally with flat irons joined
to the irons perpendicular to the web, to form shuttering in which concrete is cast,
the level of which concrete is flush with that of the flanges, so as to form the said
composite subassembly.
2. Gear according to Claim 1, characterized in that the flanges, web, flat irons and
channel section are joined by welding.
3. Gear according to Claim 1 or 2, characterized in that it consists of subassemblies
which are preassembled and combined before casting the concrete.
4. Method for constructing gear in subassemblies according to any one of Claims 1 to
3, characterized by the following steps:
- girders, flat irons and channel sections to be joined are prepared and formed,
- these girders, flat irons and channel sections are welded in order to construct
shuttering therefrom,
- these girders, flat irons and channel sections, joined by welding, are reversed,
- these girders, flat irons and channel sections are placed on a plane surface,
- concrete is cast into the shuttering up to the level of the flanges,
- the concrete is allowed to set,
- the iron-concrete composite subassembly is reversed, and is thus constructed ready
to be installed at the place of use.