[0001] L'invention concerne un scellé destiné à détecter l'accès à un objet ou un mouvement
relatif entre plusieurs objets juxtaposés.
[0002] Il existe déjà de nombreux modèles de "scellés" mais ceux-ci présentent un certain
nombre d'inconvénients, par exemple :
- les fils plombés nécessitent une installation longue et délicate, surtout dans les
endroits sombres et difficiles d'accès. Ils nécessitent des points d'ancrage prévus
spécialement pour leur utilisation, et leur structure hétérogène fait qu'il est facile
de repérer leurs points faibles et relativement facile à une personne non autorisée
de les démonter et remonter en laissant le minimum de traces. De plus, les matériaux
utilisés se ternissent rapidement au contact de l'atmosphère ou de produits chimiques,
effaçant rapidement les éventuelles traces résultant du démontage et du remontage
du plomb ;
- les cires et vernis sont aisés à se procurer et il est donc facile à toute personne
de reconstituer le scellé d'origine, sauf dans le cas de l'utilisation d'un graphisme
bien spécial, mais cela réduit alors l'utilisation à des surfaces planes ;
- les systèmes à demi-coquilles encliquetées offrent, de par leur structure (présence
de charnières et d'un système d'encliquetage, jeu important par rapport au substrat),
plusieurs possibilités d'accès à l'utilisateur non autorisé, qu'il est aisé de repérer.
De ce fait, ces systèmes sont faciles à frauder sans laisser de traces ou en ne laissant
que des traces difficiles à détecter dans les conditions dues à l'environnement d'utilisation
du matériel.
[0003] On connaît aussi, par le document WO-A-83/02436, un scellé constitué d'une enveloppe
agencée pour recouvrir au moins une partie du ou des objets à recouvrir, et présentant
des zones de faiblesse telles qu'une tentative de manipulation de ce scellé produise
la rupture de celui-ci.
[0004] Le document FR-A-1 213 931 divulgue également une telle enveloppe présentant en outre
des amorces de rupture bien localisées.
[0005] Par ailleurs, le document US-A-3 935 960 divulgue une pellicule de scellement d'un
récipient, dont la manipulation est mise en évidence par son changement de couleur.
A cet effet, la pellicule inclut des alvéoles remplies d'un liquide réagissant chimiquement
avec la pellicule lorsque, suite à la manipulation, les alvéoles ont été rompues.
[0006] Les enveloppes connues présentant des zones de faiblesse, donnent satisfaction. Toutefois,
puisqu'elles doivent être enfilées sur l'objet, soit elles présentent par rapport
à celui-ci un jeu permettant l'enfilage, auquel cas, elles risquent de ne pas s'appliquer
intimement sur l'objet, soit elles ne présentent pas ce jeu, auquel cas l'enveloppe
est emmanchée à force sur l'objet et une rupture prématurée du scellé risque d'intervenir.
[0007] Dans le document US-A-4.485.269, il est d'autre part connu de recouvrir un raccord
au moyen d'une enveloppe thermorétractable assurant l'étanchéité de celui-ci.
[0008] Le problème que vise à résoudre l'invention est donc de proposer un scellé qui peut
être aisément amené sur l'objet et qui, par ailleurs, s'applique intimement sur celui-ci.
[0009] L'invention concerne à cet effet un scellé destiné à détecter l'accès à un objet
ou un mouvement relatif entre plusieurs objets juxtaposés, constitué d'une enveloppe
agencée pour recouvrir au moins une partie du ou desdits objet(s) et présentant des
zones de faiblesse telles qu'une tentative de manipulation de ce scellé produise la
rupture de celui-ci, caractérisé en ce que l'enveloppe est en un matériau tel et présente
des dimensions telles qu'elle est susceptible d'être expansée, à partir d'une configuration
dimensionnellement stable, vers une configuration dimensionnellement instable dans
laquelle elle présente des dimensions déterminées, supérieures à celles desdites parties
de l'objet à recouvrir, de sorte qu'elle peut être amenée autour desdites parties
en ménageant un jeu entre elle et ces parties, puis de se rétracter vers ladite configuration
stable dans laquelle elle s'applique à force sur lesdites parties, la fragilité desdites
zones de faiblesse étant accrue par la rétraction.
[0010] Ainsi, dans sa configuration dimensionnellement instable, l'enveloppe présente des
dimensions qui sont supérieures à celles de l'objet, ce qui facilite sa mise en place.
Une fois revenue à sa configuration dimensionnellement stable, elle s'applique intimement
sur l'objet. Ce retour à la configuration stable est d'ailleurs utilisé pour accroître
la fragilité des zones de faiblesse, puisqu'il provoque des contraintes dans l'enveloppe.
[0011] Dans la suite de la description, ce processus consistant à passer d'une configuration
dimensionnellement instable vers une configuration dimensionnellement stable sera
appelé "reprise dimensionnelle". Dans le cas où ce passage est provoqué par un échauffement,
on parle d'une "reprise thermique".
[0012] Avantageusement, l'enveloppe est en un matériau thermorétractable, et elle inclut
éventuellement un produit susceptible de réagir exothermiquement.
[0013] En variante, l'enveloppe est en un matériau élastique et le scellé inclut des moyens
agencés pour maintenir l'enveloppe dans sa configuration dimensionnellement instable,
ces moyens pouvant être retirés pour permettre à celle-ci de se rétracter vers sa
configuration stable.
[0014] Selon une forme préférée de réalisation, les zones de faiblesse résultent de la présence
d'évidements dans l'enveloppe, qui délimitent des régions d'enveloppe de faible largeur.
Ainsi une manipulation frauduleuse du scellé provoquera très rapidement la rupture
de l'enveloppe dans au moins l'une desdites régions de faible largeur.
[0015] Avantageusement, l'enveloppe comprend une région centrale disposée entre deux régions
terminales, lesdits évidements étant situés dans la région centrale et délimitant
plusieurs bandes reliant chacune les deux régions terminales.
[0016] Avantageusement, le scellé inclut des régions d'amorce de rupture, dont la présence
accroît la fragilisation de l'enveloppe.
[0017] Avantageusement, chaque bande est reliée aux régions terminales par une portion de
section réduite.
[0018] Un autre problème que vise à résoudre l'invention est de pouvoir détecter le retrait
non autorisé d'un scellé.
[0019] A cet effet le scellé comporte des moyens agencés pour laisser une trace sur l'objet
après son retrait.
[0020] Avantageusement, lesdits moyens comprennent un produit contenu dans le scellé et
susceptible de marquer l'objet.
[0021] En variante, lesdits moyens comprennent un adhésif interposé entre le scellé et l'objet.
[0022] Un autre problème que vise à résoudre l'invention est, dans le cas du recouvrement
d'objets susceptibles d'être déplacés selon l'un de deux sens opposés, de détecter
une manipulation frauduleuse aussi bien dans un sens que dans l'autre.
[0023] A cet effet, chaque bande est reliée à l'une des régions terminales par une portion
de section réduite disposée à proximité d'un premier bord de la bande, et elle est
reliée à l'autre région terminale par une portion de section réduite disposée à proximité
d'un second bord de la bande opposé au premier.
[0024] L'invention concerne aussi un procédé pour appliquer le scellé susmentionné, consistant
à amener le scellé préalablement expansé vers sa configuration dimensionnellement
instable, autour desdites parties de l'objet à recouvrir, provoquer la rétraction
du scellé vers sa configuration stable, et faire subir audit scellé, après rétraction,
un traitement conçu pour accroître la fragilité desdites zones de faiblesse.
[0025] Ce procédé contribue encore davantage à obtenir un scellé qui est surtout fragile
une fois monté, et qui présente donc une résistance encore plus grande avant montage,
pour sa fabrication et sa pose.
[0026] D'autres détails et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
suivante d'une forme de réalisation préférée mais non limitative, en regard des dessins
annexés dans lesquels :
la figure 1 est une vue en perspective d'un scellé selon l'invention ;
la figure 2 est une vue de détail agrandie d'une des bandes du scellé de la figure
1 ;
la figure 3 est une vue en élévation du scellé monté sur un raccord de conduites de
fluide ;
la figure 4 est une vue en élévation du raccord, le scellé étant représenté en coupe
longitudinale avant qu'il soit appliqué par reprise dimensionnelle sur le raccord,
La figure 5 est une vue de face d'un scellé selon une seconde forme de réalisation
de l'invention,
la figure 6 est une vue de côté du scellé de la figure 5,
la figure 7 illustre une utilisation du scellé des figures 5 et 6, et
la figure 8 est une vue de détail agrandie, d'une variante de la figure 7.
[0027] Le scellé représenté sur les figures 1 à 4 est un manchon à reprise dimensionnelle
qui comprend deux anneaux 2,3 ayant un même axe 5 et distants l'un de l'autre, qui
sont reliés entre eux par une pluralité de bandes ou bretelles 4 s'étendant parallèlement
à l'axe 5 et réparties autour de celui-ci. Dans cet exemple, les bretelles sont au
nombre de six.
[0028] Chaque bretelle 4 s'étend en largeur sur une portion de la périphérie du manchon
et présente deux extrémités par lesquelles elle est reliée respectivement à deux bords
6,7 des anneaux, tournés l'un vers l'autre.
[0029] Aux deux extrémités de chaque bretelle 4, une fente 10,11 sépare partiellement la
bretelle du bord 6,7 de l'anneau adjacent. La fente 10 s'étend à partir d'un premier
bord 12 de la bretelle vers l'intérieur de celle-ci, sur une distance correspondant
à une demi-largeur de bretelle.
[0030] L'autre fente 11 s'étend à partir d'un second bord 13 de la bretelle vers l'intérieur
de celle-ci, sur une même distance que la fente 10.
[0031] A titre indicatif, on précise ci-après les dimensions d'un manchon, avant reprise
dimensionnelle ou rétreint, destiné à recouvrir un écrou de raccord de conduite d'eau
ayant un diamètre nominal de 25,4 mm :
. circonférence du manchon : 120 mm
. largeur des anneaux : 10 mm
. longueur des bretelles : 20 mm
. largeur des bretelles : 2 mm
. épaisseur du manchon : 0,5 mm
[0032] Plusieurs types d'objets à reprise dimensionnelle utilisables pour l'invention existent
:
a) - Ceux comportant un élément creux à reprise dimensionnelle radiale possédant au
moins une extrémité ouverte et maintenu dans un état radialement dilaté par des moyens
de contrainte disposés extérieurement à l'élément au moyen d'une liaison entre la
surface extérieure de cet élément et la surface intérieure des moyens de contrainte,
liaison qui peut être rompue pour permettre à l'élément de se rétracter radialement.
Un tel objet peut être obtenu par injection de polychlorure de vinyle sur un tube
en élastomère dilaté (néoprène) constituant l'élément de reprise. La reprise dimensionnelle
est alors obtenue en brisant par choc la coque en polychlorure de vinyle et en enlevant
les débris (on peut s'aider si nécessaire d'un solvant) . Selon d'autres formes de
réalisation connues, l'élément creux comporte des moyens de contrainte disposés intérieurement.
b)- Ceux à reprise dimensionnelle d'origine thermique, c'est à dire ceux qui ont été
déformés d'une première configuration thermiquement stable à une deuxième configuration
thermiquement instable et qui sont capables de reprendre la première configuration
ou de tendre à nouveau vers celle-ci lorsqu'on leur applique de la chaleur uniquement.
Dans le cas de l'invention ils peuvent se présenter sous différentes formes :
I) Sous forme de morceaux de gaine extrudés ou moulés à partir de polymères comme
par exemple les polyoléfines (modifiées ou non), le fluorure de polyvinylidène ou
le polychlorure de vinyle, et ayant au moins une extrémité ouverte. On pourra faire
en sorte que l'interface entre le morceau de gaine et le susbstrat soit occupé par
un adhésif thermo-fusible ou un auto-adhésif ou tout autre adhésif, soit que celui-ci
soit d'une nature différente de celle du polymère de la gaine (polypropylène, polyéthylène,
polyamides, résines époxy ou polyuréthanne...), soit qu'il soit issu de la gaine elle
même par une différence de traitement entre l'extérieur et l'intérieur de celle-ci.
(moindre réticulation...).
II) Sous forme d'une feuille capable de reprise thermique enveloppant l'objet à recouvrir
et dont les extrémités sont maintenues bout à bout et en place soit par un moyen mécanique
restant à demeure, soit par soudure (utilisation d'un matériau auto-soudable par chauffage
tel le copolymère d'éthylène et d'acétate de vinyle).
III) Sous forme d'une bande capable de reprise thermique longitudinalement sans variation
sensible de sa largeur qu'on enroule autour de l'objet avec du recouvrement et dont
la face intérieure a des propriétés adhésives.
[0033] Dans tous les cas, l'épaisseur de l'article à reprise dimensionnelle est faible afin
que celui-ci soit fragile et que des lésions importantes apparaissent à la moindre
tentative de mise en mouvement d'une des pièces du raccord par rapport à l'autre,
ou d'accès à l'objet protégé. La présence d'un adhésif n'a rien d'obligatoire mais
amplifie encore l'étendue de la destruction de l'objet à reprise thermique.
[0034] Lors de faibles mouvements des pièces du raccord les unes par rapport aux autres
on peut même rajouter de petites particules dures (quartz, alumine...) dans l'adhésif
pour améliorer l'accrochage sur les pièces du raccord.
[0035] Les matériaux utilisés pour les objets à reprise thermique seront de préférence des
polymères (polyoléfines - modifiées ou non -, PA, PVC) et pourront être réticulés.
[0036] La reprise thermique pourra être obtenue par chauffage par air chaud, flamme ou immersion
dans un liquide à la température appropriée. La source de chaleur peut également être
incorporée dans le polymère servant à la fabrication de l'objet à reprise thermique,
par exemple sous la forme d'un produit réparti sur la face extérieure de l'objet et
réagissant exothermiquement à l'eau.
[0037] Dans le cas d'objets thermorétractables fabriqués par extrusion, il est possible
de coextruder plusieurs bandes de couleur différentes et donc de rendre ces objets
spécifiques à l'utilisation anti-fraude et non reproductibles par des tiers non autorisés.
Il est de plus possible d'effectuer des impressions sur ces objets.
[0038] La figure 3 illustre une utilisation du scellé selon l'invention en vue de détecter
un démontage non autorisé d'un raccord entre deux conduites de fluide 21,22, l'une
d'elles étant par exemple reliée directement à un réservoir, la liaison entre les
deux conduits étant réalisée au moyen d'un écrou 23.
[0039] Avant fermeture du raccord, le manchon 1 de la figure 1 est glissé sur l'une des
conduites 21,22. Après fermeture du raccord, le manchon 1 est disposé en face de celui-ci,
de façon que ses bretelles 4 soient en regard de l'écrou 23, de préférence en regard
des pans 25,26 de l'écrou.
[0040] Lors de l'application du manchon 1 sur le raccord, on procède de préférence d'abord
à la rétraction des anneaux 2,3 sur les conduites 21,22, puis à celle des bretelles
4 sur l'écrou 23.
[0041] Après rétraction du manchon, les régions des bretelles comportant les fentes 10,11
sont le siège de contraintes particulièrement élevées, telles qu'une tentative de
manipulation non autorisée du manchon ou de l'écrou conduira à une rupture rapide
des bretelles 4. Ainsi, de façon très avantageuse, le manchon présente une fragilité
surtout après sa rétraction, tandis qu'avant celle-ci sa résistance est suffisante
pour ne pas se déchirer lors du processus de fabrication et lors du montage.
[0042] Avantageusement, la disposition particulière des fentes 10, 11 sur le manchon favorise
la rupture des bretelles quel que soit le sens selon lequel l'écrou 23 est tourné
et quel que soit le sens de montage du manchon ainsi, lorsque celui-ci est tourné
dans le sens de la flèche 24 (figure 2), c'est l'extrémité des bretelles 4 portant
la fente 11 qui aura le plus de chance de se détacher du manchon, car le sens de l'effort
tend à ouvrir davantage la brèche produite par la présence de la fente.
[0043] Un autre avantage du manchon selon l'invention apparaît sur la figure 4, dans le
cas où l'espace disponible de part et d'autre du raccord est limité à une longueur
inférieure à celle du manchon. En raison de la présence des bretelles 4, les anneaux
2,3 peuvent être rapprochés l'un de l'autre, ce qui provoque un repliement des bretelles
sur elles-mêmes et donc une réduction de la longueur du manchon.
[0044] En variante à la forme de réalisation ci-dessus décrite, toutes sortes de formes
d'évidements pourront conduire à l'obtention des zones de faiblesse du scellé. En
particulier ces évidements pourront consister en un grand nombre de trous de faibles
dimensions juxtaposés.
[0045] Toutefois, et de façon préférentielle, les évidements seront tels que, observés en
projection dans un plan perpendiculaire à l'axe du manchon, ils produisent une réduction
de section du manchon au moins égale à 1 % par rapport à une section du manchon qui
serait dépourvue d'évidements. De préférence la réduction de section sera supérieure
à 50 % ; elle atteint 95 % dans l'exemple précité, mesurée dans la région des bretelles
4.
[0046] On notera que la présence de bretelles est particulièrement avantageuse car celles-ci
donnent au scellé un aspect fragile qui dissuade le tiers non autorisé de manipuler
l'objet recouvert.
[0047] En variante à la forme dè réalisation décrite ci-dessus, le scellé selon l'invention
pourra présenter des faiblesses résultant, non pas de la présence d'évidements sur
sa surface, mais de la nature même du matériau constituant le scellé ou de sa faible
épaisseur.
[0048] La fragilité des zones de faiblesse pourra être accrue, après rétraction, par un
traitement spécial (chauffage, projection d'un agent attaquant le matériau, etc...),
en rendant par exemple le matériau cassant ou faiblement résistant à la traction.
[0049] Dans le cas où le scellé est destiné à être enfilé sur une extrémité du ou des objet(s),
il pourra prendre la forme d'un capuchon.
[0050] Le scellé représenté en variante sur les figures 5 à 7 est une ceinture 30 en forme
d'anneau présentant des zones de faiblesse réparties à la périphérie et constituées
d'une part par des zones d'épaisseur réduite 31, et d'autre part par des fentes 32.
Dans les zones d'épaisseur réduite 31, qui s'étendent périphériquement sur une très
faible longueur, l'épaisseur de la ceinture 30 est réduite de 60 % dans cet exemple.
[0051] Par ailleurs, les fentes 32 s'étendent dans cet exemple sur 40 % de la largeur de
la ceinture, à partir d'un quelconque bord de celle-ci vers l'intérieur. Les fentes
32 sont groupées périphériquement deux à deux, en ce sens que chaque fente s'étendant
à partir d'un bord de la ceinture 30 fait face à une autre fente s'étendant à partir
de l'autre bord de la ceinture.
[0052] Sur la figure 7, la ceinture 30 a été disposée par reprise dimensionnelle sur un
coffret 33 comportant un couvercle 34. Le coffret 33 peut notamment renfermer des
connexions entre deux conduites ou câbles, ou servir à stocker et transporter des
substances dangereuses ou précieuses.
[0053] La ceinture 30 est disposée de façon à chevaucher le couvercle 34. En raison de la
reprise dimensionnelle, les zones d'épaisseur réduite 31 ont été étirées périphériquement
et les fentes 32 ont été ouvertes.
[0054] Pour s'opposer à une tentative de retrait de la ceinture par glissement le long du
coffret 33, deux solutions sont proposées. La première consiste à interposer un adhésif
entre la ceinture et le coffret. La seconde, consiste à utiliser un coffret 35 présentant
une gorge 36 l'entourant complétement, agencée pour recevoir la ceinture 30.
[0055] Compte tenu du contact intime qu'il est possible d'obtenir entre le scellé selon
l'invention et le substrat sur lequel il est posé, un perfectionnement de l'invention
consiste en ce que le scellé laisse des traces de sa pose sur le substrat, même après
son retrait total.
[0056] L'effet est obtenu par la présence d'une substance, au moins sur la face intérieure
du scellé en contact avec le substrat, telle que, une fois le scellé enlevé, les parties
de la surface du substrat ayant été en contact avec le scellé aient un aspect différent
des autres parties de la surface du substrat.
[0057] Suivant les subtrats, les substances utilisées (qui peuvent faire partie intégrante
de la matière constituant le scellé) peuvent être très différentes :
- substrats en polymères : on utilise un colorant capable de migrer au sein même du
polymère constituant le substrat, ce phénomène étant avantagé par la pression due
à la reprise dimensionnelle ainsi que par la température nécessaire à celle-ci (par
exemple colorant à base de rouge de cadmium, jaune de cadmium etc...)
- substrats métalliques : on utilise une substance capable de créer une légère corrosion
superficielle du substrat, par exemple une substance présentant une légère acidité,
une substance comprenant des composés de l'ammoniaque capable de provoquer un léger
appauvrissement en zinc dans des alliages à base de cuivre et zinc, tels que le laiton.
- pour tous les types de substrats, on peut utiliser un adhésif dont une partie reste
sur le substrat après retrait du scellé, soit parce qu'il adhère davantage sur le
substrat que sur le scellé, soit parce que l'adhérence entre le substrat et l'adhésif
est supérieure à la résistance intrinsèque de l'adhésif.
[0058] L'invention trouve notamment son application dans le recouvrement de raccords de
conduits de fluide, ou de raccords de câbles électriques ou optiques, d'embouts filetés
de bouteilles de gaz comprimé (gaz médical par exemple) et dans le recouvrement de
coffrets.
1. Scellé destiné à détecter l'accès à un objet ou un mouvement relatif entre plusieurs
objets (21,22) juxtaposés, constitué d'une enveloppe (1) agencée pour recouvrir au
moins une partie du ou desdits objet(s) et présentant des zones de faiblesse telles
qu'une tentative de manipulation de ce scellé produise la rupture de celui-ci, caractérisé
en ce que l'enveloppe est en un matériau tel et présente des dimensions telles qu'elle
est susceptible d'être expansée, à partir d'une configuration dimensionnellement stable,
vers une configuration dimensionnellement instable dans laquelle elle présente des
dimensions déterminées, supérieures à celles desdites parties de l'objet à recouvrir,
de sorte qu'elle peut être amenée autour desdites parties en ménageant un jeu entre
elle et ces parties, puis de se rétracter vers ladite configuration stable dans laquelle
elle s'applique à force sur lesdites parties, la fragilité desdites zones de faiblesse
étant accrue par la rétraction.
2. Scellé selon la revendication 1, dans lequel l'enveloppe (1) est en un matériau thermorétractable.
3. Scellé selon la revendication 2, dans lequel l'enveloppe (1) inclut un produit susceptible
de réagir exothermiquement.
4. Scellé selon la revendication 1, dans lequel l'enveloppe (1) est en un matériau élastique
et le scellé comprend des moyens agencés pour maintenir l'enveloppe (1) dans sa configuration
dimensionnellement instable, ces moyens pouvant être retirés pour permettre à celle-ci
de se rétracter vers sa configuration stable.
5. Scellé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite enveloppe
(1) comporte des évidements délimitant des régions d'enveloppe de faible largeur (4).
6. Scellé selon la revendication 5, dans lequel l'enveloppe comprend une région centrale
disposée entre deux régions terminales (2,3), lesdits évidements étant situés dans
la région centrale et délimitant plusieurs bandes (4) reliant chacune les deux régions
terminales (2,3).
7. Scellé selon l'une quelconque des revendications précédentes, qui inclut des régions
d'amorce de rupture (10,11 ; 31,32).
8. Scellé selon la revendication 6 et la revendication 7 considérées ensemble, dans lequel
chaque bande (4) est reliée aux régions terminales (2,3) par une portion de section
réduite.
9. Scellé selon la revendication 8, dans lequel chaque bande (4) est reliée à l'une (2)
desdites régions terminales par une portion de section réduite disposée à proximité
d'un premier bord (12) de la bande, et elle est reliée à l'autre région terminale
(3) par une portion de section réduite disposée à proximité d'un second bord (13)
de la bande opposé au premier.
10. Scellé selon l'une quelconque des revendications précédentes, qui comporte des moyens
agencés pour laisser une trace sur l'objet après son retrait.
11. Scellé selon la revendication 10, dans lequel lesdits moyens comprennent un produit
contenu dans le scellé et susceptible de marquer l'objet.
12. Scellé selon la revendication 10, dans lequel lesdits moyens comprennent un adhésif
interposé entre le scellé et l'objet.
13. Procédé d'application du scellé selon l'une quelconque des revendications précédentes
sur le ou lesdits objet(s) à recouvrir, caractérisé en ce qu'il consiste à :
- amener le scellé, préalablement expansé vers sa configuration dimensionnellement
instable, autour desdites parties de l'objet à recouvrir ;
- provoquer la rétraction du scellé vers sa configuration stable ; et
- faire subir audit scellé, après rétraction, un traitement conçu pour accroître la
fragilité desdites zones de faiblesse (4,10,11).
1. Siegel zum Feststellen des Zugangs zu einem Gegenstand oder einer Relativbewegung
zwischen mehreren nebeneinander angeordneten Gegenständen (21, 22), bestehend aus
einer Hülle (1), die wenigstens einen Teil des oder der Gegenstände bedeckt und geschwächte
Zonen besitzt, so daß das Siegel bei einem Manipulationsversuch reißt, dadurch gekennzeichnet,
daß die Hülle aus einem solchen Wirkstoff besteht und solche Abmessungen besitzt,
daß sie aus einer bezüglich der Abmessungen stabilen Konfiguration in eine bezüglich
der Abmessungen instabile Konfiguration gedehnt werden kann, in der sie bestimmte
Abmessungen besitzt, die größer als die der Teile des zu bedeckenden Gegenstands sind,
so daß sie um diese Teile herumgelegt werden kann, indem zwischen ihr und diesen Teilen
ein Spiel bestehen bleibt, und sich dann in diese stabile Konfiguration zusammenziehen
kann, in der sie auf diese Teile aufgepreßt ist, wobei die Zerreißbarkeit dieser geschwächten
Zonen durch das Zusammenziehen erhöht wird.
2. Siegel nach Anspruch 1, bei dem die Hülle (1) aus einem wärmeschrumpfenden Werkstoff
besteht.
3. Siegel nach Anspruch 2, bei dem die Hülle (1) ein Produkt enthält, das exotherm reagieren
kann.
4. Siegel nach Anspruch 1, bei dem die Hülle (1) aus einem elastischen Werkstoff besteht
und das Siegel Mittel umfaßt, die die Hülle (1) in ihrer bezüglich der Abmessungen
instabilen Konfiguration halten können und herausgezogen werden können, damit die
Hülle sich in ihre stabile Konfiguration zusammenziehen kann.
5. Siegel nach einem der vorhergehenden Ansprüche, bei dem die Hülle (1) Aussparungen
umfaßt, die Hüllenbereiche (4) geringer Breite abgrenzen.
6. Siegel nach Anspruch 5, bei dem die Hülle einen zwischen zwei Endbereichen (2, 3)
angeordneten Mittelbereich besitzt, wobei die Aussparungen im Mittelbereich angeordnet
sind und mehrere Bänder (4) abgrenzen, die jeweils die beiden Endbereiche (2, 3) miteinander
verbinden.
7. Siegel nach einem der vorhergehenden Ansprüche, das Anrisse (10, 11; 31, 32) aufweist.
8. Siegel nach den Ansprüchen 6 und 7 zusammen, bei dem jedes Band (4) mit den Endbereichen
(2, 3) durch eine Zone mit vermindertem Querschnitt verbunden ist.
9. Siegel nach Anspruch 8, bei dem jedes Band (4) mit einem (2) dieser Endbereiche durch
eine Zone mit vermindertem Querschnitt verbunden ist, die in Nähe eines ersten Rands
(12) des Bandes angeordnet ist, und mit dem anderen Endbereich (3) durch eine Zone
mit vermindertem Querschnitt verbunden ist, die in Nähe eines zweiten, dem ersten
entgegengesetzten Rands (13) des Bandes angeordnet ist.
10. Siegel nach einem der vorhergehenden Ansprüche, das Mittel umfaßt, die nach seiner
Abnahme auf dem Gegenstand Spuren hinterlassen.
11. Siegel nach Anspruch 10, bei dem diese Mittel aus einem in dem Siegel enthaltenen
Produkt bestehen, das den Gegenstand markieren kann.
12. Siegel nach Anspruch 10, bei dem diese Mittel aus einem zwischen das Siegel und dem
Gegenstand eingebrachten Klebstoff bestehen.
13. Verfahren zum Aufbringen des Siegels nach einem der vorhergehenden Ansprüche auf den
oder die zu bedeckenden Gegenstände, dadurch gekennzeichnet, daß
- das zuvor in seine bezüglich der Abmessungen instabile Konfiguration gedehnte Siegel
um die Teile des oder der zu bedeckenden Gegenstände herumgelegt wird,
- das Zusammenziehen des Siegels in seine stabile Konfiguration bewirkt wird und
- das Siegel nach dem Zusammenziehen einer Behandlung unterzogen wird, durch die die
Zerreißbarkeit der geschwächten Zonen (4, 10, 11) erhöht wird.
1. Seal designed to detect access to an object or relative movement between several objects
(21,22) adjacent one another, constituted by an envelope (1) arranged to cover at
least a part of the object(s) and having zones of weakness such that any attempt at
manipulation of this seal generates the rupture of these, characterised in that the
envelope is of such material and has such dimensions that it can be expanded, starting
from a dimensionally stable configuration, towards a dimensionally unstable configuration
in which it has certain dimensions greater than those of the said parts of the object
to be covered in such a fashion that it can be led around the said parts while providing
play between itself and these parts and then it can retract itself towards the said
stable configuration in which it applies a force to the said parts, the fragility
of the said zones of weakness being increased by the retraction.
2. Seal according to Claim 1, in which the envelope (1) is of a heat shrinkable material.
3. Seal according to Claim 2, in which the envelope (1) includes a product which can
react exothermically.
4. Seal according to Claim 1, in which the envelope (1) is in an elastic material and
the seal comprises means adapted to maintain the envelope (1) in its dimensionally
unstable configuration, these means being able to be shrunk in order to permit this
to shrink towards its stable configuration.
5. Seal according to any one of the preceding Claims, in which the said envelope (1)
comprises openings defining regions of the envelope of narrow width (4).
6. Seal according to Claim 5, in which the envelope comprises a central region located
between two end regions (2,3), the said apertures being located in the central region
and defining several strips for connecting the two end regions (2,3) in each case.
7. Seal according to any one of the preceding Claims which includes rupture starter regions
(10,11; 31,32).
8. Seal according to Claim 6 and Claim 7 taken together, in which each strip (4) is connected
to the end regions (2,3) via a portion of reduced section.
9. Seal according to Claim 8, in which each strip (4) is connected to one (2) of the
said end regions by a portion of reduced section located next to a first edge (12)
of the strip and it is connected to the other end region (3) by a portion of reduced
section disposed next to a second edge (13) of the strip opposed to the first.
10. Seal according to any one of the preceding Claims which comprises means adapted to
leave a trace on the object following its shrinkage.
11. Seal according to Claim 10, in which the said means comprise a product contained in
the seal and capable of marking the object.
12. Seal according to Claim 10, in which the said means comprise an adhesive located between
the seal and the object.
13. Process of applying a seal according to any one of the preceding Claims on to the
object or objects to be covered, characterised in that it consists in:
- feeding the seal which has been previously expanded towards its unstable dimensional
configuration around the said parts of the object to be covered;
- promoting the shrinkage of the seal towards its stable configuration; and
- subjecting the said seal, following shrinkage, to a treatment intended to increase
the fragility of the said zones of weakness (4,10,11).