(19)
(11) EP 0 584 024 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.02.1994  Bulletin  1994/08

(21) Numéro de dépôt: 93420343.1

(22) Date de dépôt:  17.08.1993
(51) Int. Cl.5C25C 3/10, C25C 3/16
(84) Etats contractants désignés:
DE ES FR GB GR IT NL

(30) Priorité: 20.08.1992 FR 9210272

(71) Demandeur: ALUMINIUM PECHINEY
F-92400 Courbevoie (FR)

(72) Inventeurs:
  • Langon, Bernard
    F-38140 Rive Sur Fure (FR)
  • Duval, Christian
    F-72200 La Fleche (FR)
  • Vanacker, Alain
    F-59310 Orchies (FR)

(74) Mandataire: Mougeot, Jean-Claude et al
PECHINEY 28, rue de Bonnel
F-69433 Lyon Cedex 03
F-69433 Lyon Cedex 03 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Superstructure de cuve d'électrolyse de très haute intensité pour la production d'aluminium


    (57) Superstructure de cuve d'électrolyse à très haute intensité pour la production d'aluminium selon le procédé Hall-Héroult, la cuve étant constituée par un caisson métallique calorifugé de forme parallélépipédique allongée, ladite superstructure comportant au moins une poutre rigide (11) disposée selon la grande longueur du caisson, reposant sur des appuis (19) et supportant notamment le cadre anodique (10) auquel sont connectées d'une part les montées de courant (30) venant de la cuve précédente dans la série et d'autre part les tiges d'anodes (9), caractérisée en ce que chaque poutre rigide repose uniquement sur des appuis placés entre ses extrémités appelés portiques intermédiaires, et en ce que chaque cadre anodique associé à chaque poutre rigide comporte des moyens de connexion électrique et mécanique ou connecteurs (14) d'anode entièrement solidaires dudit cadre et assurant le contact et le serrage de chaque tige d'anode contre celui-ci après engagement latéral et positionnement de chaque tige dans le connecteur correspondant.




    Description

    DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION



    [0001] La présente invention concerne une superstructure de cuve de très haute intensité pour la production d'aluminium selon le procédé Hall-Héroult par électrolyse d'alumine dans de la cryolithe fondue. Cette superstructure de cuve est destinée à supporter, dans le plus faible volume possible et avec un encombrement minimum, les différents dispositifs annexes indispensables au fonctionnement de la cuve donc nécessairement placés dans son environnement immédiat.

    ETAT DE LA TECHNIQUE ACTUELLE



    [0002] La superstructure d'une cuve d'électrolyse moderne est constituée par une ou plusieurs poutres horizontales en acier appuyées sur des pieds à leurs extrémités et supportant les dispositifs annexes dont les montées de courant anodique et le cadre anodique formé par des barres d'aluminium auxquelles sont connectées les anodes, les systèmes d'alimentation en cryolithe et alumine (réservoir d'alumine, brise-croûte, distributeur-doseur), les mécanismes de commande de montée-descente des anodes, et très souvent, les canalisations de captage des effluents, gaz et poussières, émis par la cuve.

    [0003] Les pieds prennent appui aux extrémités du caisson métallique qui constitue la cuve d'électrolyse proprement dite. Cette disposition a l'avantage de libérer l'espace sur les deux grands côtés des cuves, par lesquels on procède aux changements d'anodes.

    PROBLEMES POSES PAR L'EVOLUTION DE LA TECHNIQUE



    [0004] La tendance actuelle est à l'augmentation constante de la puissance unitaire des cuves, qui se traduit par un allongement du caisson dont la longueur peut dépasser 15 mètres pour des cuves de très haute intensité fonctionnant à plus de 300 kA.

    [0005] Dans ce cas la construction de la superstructure pose un problème difficile car celle-ci doit posséder une rigidité suffisante pour :
    • supporter avec son propre poids les anodes et tous les dispositifs annexes énumérés précédemment,
    • supporter l'effort nécessaire pour rompre les croûtes d'électrolyte solidifié s'opposant aux déplacements verticaux des anodes,
    • assurer la constance de la distance anode-cathode (environ 40 mm) sur toute la longueur de la cuve car le processus de régulation des cuves exige un positionnement extrêmement précis du plan anodique par rapport au plan cathodique horizontal formé par la nappe d'aluminium liquide.


    [0006] Pour ce faire on est conduit à augmenter l'épaisseur et la hauteur des poutres et par conséquent leur masse. Par ailleurs l'augmentation de hauteur se répercute sur celle des bâtiments. donc sur leur coût. On est par conséquent rapidement limité dans cette voie.
    Pour les cuves de grande intensité fonctionnant néanmoins à des intensités inférieures à 300 kA, une solution est apportée par l'adjonction, entre les pieds d'extrémité supportant les poutres horizontales de points d'appui ou portiques intermédiaires tels que préconise EP-A-0210111 (US 4 720 333) pour former une superstructure à supports multiples ou structure multipalée.

    [0007] Pour les cuves de très haute intensité fonctionnant à plus de 300 kA, cette solution devient quasiment inapplicable en raison de l'impossibilité de réaliser certaines manoeuvres, notamment lors des changements d'anodes et des risques d'accident résultant du trop grand encombrement des grands côtés de cuve.

    [0008] En effet, avec l'augmentation du nombre des anodes. mais surtout de leurs dimensions et par conséquent de leur masse unitaire qui dépasse 2 tonnes, de nouvelles difficultés sont apparues pour assurer une bonne exploitation des cuves, remettant notamment en cause la superstructure multipalée avec pieds d'extrémité et portiques intermédiaires telle que décrite précédemment. De fait cette superstructure s'est avérée incompatible avec certains dispositifs intégrés en rendant par exemple inaccessibles les systèmes de connexion électrique et mécanique, ou connecteurs, des tiges d'anode au cadre anodique.

    [0009] Ainsi, les connecteurs habituellement en service sur les cuves d'électrolyse de moyenne et grande intensité (I < 300 kA) sont des connecteurs à "entrée droite" tels que décrits par exemple dans le document US 3627670 (FR-A-2039543) pour lesquels le positionnement avant serrage de la tige d'anode sur le cadre anodique est réalisé par déplacement de cette tige, maintenue verticale, vers son emplacement dans le connecteur selon un plan perpendiculaire au plan du cadre anodique. Or, avec l'augmentation des dimensions des anodes, cette manoeuvre d'approche des connecteurs situés près des points d'appui, c'est-à-dire des pieds d'extrémité et des portiques intermédiaires, devient impossible puisque ces points d'appui sont placés sur la trajectoire des anodes.

    [0010] Par ailleurs, ces connecteurs à "entrée droite" comportent une partie fixe solidaire du cadre anodique assurant le centrage de la tige d'anode et une partie amovible assurant le serrage et le blocage contre le cadre anodique de la tige une fois positionnée. S'agissant maintenant de tenir des anodes dont la masse dépasse 2 tonnes, la qualité du contact et du serrage de la tige d'anode contre le cadre anodique doit rester excellente pour limiter la chute de tension à l'interface tige/cadre mais aussi pour éviter tout glissement de l'anode et par suite toute perturbation due à une variation locale de la distance anode/cathode. Pour ce faire la pression de serrage, donc la taille des connecteurs, et notamment de leur partie amovible, doivent être considérablement augmentées. Pendant les opérations de changement d'anode, il convient alors de prévoir des moyens d'accrochage pour retenir temporairement ces parties amovibles dont la masse peut atteindre 30 ou 40 kg, augmentant donc les risques de chute et d'encombrement dans la zone de travail.
    Compte tenu de ces inconvénients la demanderesse a été amenée à mettre au point, pour les cuves d'électrolyse de très haute intensité, une nouvelle superstructure en combinaison avec un autre type de connecteur d'anode afin:
    • de conserver une rigidité suffisante aux poutres horizontales en dépit de l'augmentation du poids des anodes et de certains dispositifs annexes, et cela sans surdimensionnement en hauteur de la superstructure qui nécessiterait une surélévation des bâtiments.
    • de réaliser les changements d'anode sans difficulté résultant d'une part de l'encombrement et des risques de chute causés par les parties amovibles des connecteurs, d'autre part de l'inadaptation de la superstructure multipalée avec le mode de connexion des tiges d'anode et cela sans allongement de la superstructure ni augmentation de l'entraxe entre cuve, donc sans modification des dimensions au sol des bâtiments.

    OBJET DE L'INVENTION



    [0011] Il est apparu lors des essais, que le rôle des portiques intermédiaires pouvait être privilégié par rapport à celui des pieds d'extrémité et que 3 voire 2 portiques judicieusement placés entre les extrémités de chaque poutre centrale suffisaient, en l'absence de pieds d'extrémité, pour conserver à la superstructure une rigidité suffisante dès l'instant où la contrainte de flexion et donc de déformation restait acceptable pour chaque palée.
    Grâce à la limitation du nombre de palées, et donc de l'encombrement des grands côtés de cuve, l'accessibilité des connecteurs aux grandes anodes a été améliorée mais il convenait de régler simultanément le problème de l'approche du connecteur par la tige d'anode au niveau des portiques intermédiaires.

    [0012] Celui-ci a trouvé une solution par l'adoption d'un nouveau mode de connexion par engagement latéral des tiges d'anode dans leur connecteur respectif selon un plan parallèle au cadre anodique, chaque connecteur restant par ailleurs entièrement solidaire du cadre anodique éliminant tout risque de chute des éléments de serrage rendus inamovibles.

    [0013] Plus précisément l'invention concerne une superstructure de cuve d'électrolyse à très haute intensité pour la production d'aluminium selon le procédé Hall-Héroult, la cuve étant constituée par un caisson métallique calorifugé de forme parallélépipédique allongée, ladite superstructure comportant au moins une poutre rigide disposée selon la grande longueur du caisson, reposant sur des appuis, et supportant notamment le cadre anodique auquel sont connectées d'une part les montées de courant venant de la cuve précédente dans la série et d'autre part les tiges d'anodes, caractérisée en ce que chaque poutre rigide repose uniquement sur des appuis placés entre ses extrémités, de préférence à plus de 50 cm des extrémités, appelés portiques intermédiaires, et en ce que chaque cadre anodique, associé à chaque poutre rigide, comporte des moyens de connexion électrique et mécanique ou connecteur d'anode entièrement solidaires dudit cadre et assurant le contact et le serrage de chaque tige d'anode contre celui-ci après engagement latéral et positionnement de chaque tige dans le connecteur correspondant.

    DESCRIPTION DES FIGURES



    [0014] La figure 1 rappelle la structure en coupe transversale d'une cuve d'électrolyse et la figure 2 représente un exemple de superstructure de cuve de haute puissance selon l'art antérieur. Les figures 3 et 4 représentent les variantes les plus usuelles de superstructure de cuve selon l'invention alors que les figures 5, 6A et 6B représentent un type de connecteur d'anode à engagement latéral qui, en combinaison avec la nouvelle superstructure, constitue l'invention. Pour respecter les proportions (largeur/longueur du caisson) une partie de la longueur des superstructures a été tronquée sur les figures 2, 3 et 4.

    [0015] Sur la figure 1 on a souligné les organes essentiels de la cuve d'électrolyse: le caisson métallique 1 le garnissage interne 2, la cathode 3 et la barre cathodique 4, la nappe d'Al liquide 5, le bain de cryolithe fondue 6 recouvert d'une croûte solidifiée 7, les anodes 8 suspendues par les tiges 9 et fixées au cadre anodique 10 au moyen des connecteurs 14 ainsi que la superstructure formée par les deux poutres rigides 11 qui supportent, notamment, le cadre anodique 10, l'ensemble des anodes 8, le distributeur doseur d'alumine 12 dont le silo de stockage local 13 est souvent placé entre les deux poutres 11 de même que les canalisations de captage d'effluents non représentées.

    [0016] Sur la figure 2 représentative d'une superstructure de cuve de l'art antérieur, on a schématisé le contour du rebord supérieur 15 du caisson 1 ainsi que les poutres rigides 11 qui forment la superstructure, dont les extrémités s'appuient sur les pieds 32 disposés à chaque tête de la cuve alors que leur milieu s'appuie sur un portique central 17 comportant lui-même 2 ou 4 pieds 18 reposant sur le rebord supérieur 15 du caisson dans sa partie centrale.

    [0017] On notera aussi le mode de connexion des tiges d'anode par un connecteur 14 enserrant la tige 9 d'anode contre le cadre anodique 10 après approche et positionnement de ladite tige maintenue verticale dans un plan perpendiculaire au cadre anodique passant par le connecteur 14.

    [0018] La figure 3 représente un exemple de superstructure selon l'invention comportant 2 poutres rigides 11 en profilé en forme de I posées sur au moins 2 portiques intermédiaires 17 comportant chacun une poutre d'appui transversale 19 reposant sur au moins 2 pieds 18. La poutre d'appui transversale représentée sous forme de profilé tubulaire de section carrée peut aussi être constituée par tout profilé plein par exemple en I, en T ou en U. Dans le cas présent les pieds 18 des 2 portiques intermédiaires s'appuient sur le rebord 15 supérieur du caisson dont ils sont isolés électriquement. Ce système d'appui doit tenir compte de la dilatation du caisson métallique en cours de service en particulier dans le sens transversal, de ce fait il ne constitue pas véritablement un point d'appui fixe. Il faut donc prévoir une liberté de mouvement de cet appui dans la direction de dilatation du caisson, c'est-à-dire dans la direction générale du courant circulant dans la file de cuves disposées en travers par rapport à l'axe de la file. Pour réaliser cette protection il est donc nécessaire de prévoir des moyens autorisant le déplacement relatif de l'appui par rapport au caisson au niveau du plat bord 15 tels que des appuis glissants ou roulants 32 comme des patins ou des roulements à rouleaux. Il est également possible de réaliser cette protection par un système articulé, représenté à la figure 4 comportant pour chaque portique 17, d'un côté un pied articulé 18A sur le plat bord 15 autour d'un axe fixe parallèle au grand axe A-A' de la cuve, de l'autre côté un pied mobile constitué par une biellette 18B articulée à une de ses extrémités sur le plat bord 15 autour d'un axe fixe également parallèle au grand axe de la cuve et à son autre extrémité autour d'un axe mobile commun avec l'extrémité de la poutre d'appui transversale 19 du portique.

    [0019] L'appui des pieds 18 du portique peut encore s'effectuer à l'extérieur du caisson sur des éléments spécialisés, par exemple un massif ou des piliers en béton armé. Cette disposition permet de s'affranchir des problèmes d'isolation électrique et de dilatation transversale du caisson mais réduit l'espace entre les cuves.

    [0020] Si dans sa version la plus usuelle les poutres rigides 11 longitudinales sont des profilés en I, il est possible de remplacer avantageusement chaque profil en I par un assemblage mécano-soudé de 2 profilés tubulaires 11A, 11B de section carrée, rectangulaire ou circulaire maintenus parallèles par des entretoises faisant aussi office de pieds supports 11C en profilé plein ou tubulaire, de section carrée, rectangulaire ou circulaire. Cette configuration représentée à la figure 4, tout en assurant une excellente rigidité offre l'avantage de laisser des ouvertures 27 entre les pieds supports (11C) pour le passage des liaisons mécaniques et électriques notamment des traverses équipotentielles 28 destinées à assurer un équilibrage électrique et mécanique rigoureux entre les cadres anodiques 10 amont et aval d'une même cuve.

    [0021] L'invention concerne également la réalisation de superstructure avec poutres longitudinales rigides 11 discontinues c'est-à-dire formées d'au moins 2 tronçons distincts reposant chacun sur au moins 2 portiques intermédiaires 17. Cette configuration (non représentée) permet de limiter les contraintes de flexion que supportent les poutres rigides 11 de grande longueur mais surtout de simplifier la fabrication, le transport et la mise en place de ces poutres. Par ce moyen la superstructure peut même être réalisée par assemblage d'éléments modulaires.

    [0022] D'une façon générale l'appui des parties longitudinales 11, 11B, continues ou discontinues sur les portiques intermédiaires 17 est réalisé par un moyen permettant d'absorber les légers mouvements relatifs des appuis des poutres sur le portique. Une solution simple consiste à laisser reposer librement les faces d'appui des poutres longitudinales 11 sur les poutres d'appui transversales 19 des portiques intermédiaires.

    [0023] Du point de vue maintenant de la position des circuits électriques dans la superstructure, et notamment des cadres anodiques 10, il est avantageux que ces derniers soient placés au-dessus des portiques intermédiaires comme représenté sur les figures 3 et 4 plutôt que logés dans les poutres transversales des portiques intermédiaires comme représenté sur la figure 2. A noter que, comme les poutres longitudinales rigides 11, les cadres anodiques 10 de grande longueur peuvent être constitués en 2 parties de façon à répartir les dilatations de part et d'autre du centre de la superstructure. On dispose alors entre les 2 parties un joint de dilatation assurant le contact électrique par exemple une boucle en feuillards d'aluminium ou tout autre moyen équivalent.

    [0024] Concernant par ailleurs les montées de courant 29 venant de la cuve amont, il est très préférable de les disposer au droit des portiques intermédiaires 17 c'est-à-dire dans le même plan vertical que celui des portiques, les clinquants souples 30 qui assurent la liaison électrique entre la montée 29 et le cadre anodique 10 étant raccordé sur le cadre dans la zone hachurée 31 de façon à libérer le maximum d'espace pour les manoeuvres de changement d'anode le long des grands côtés de cuve.

    [0025] Ces aménagements des principaux éléments de la superstructure destinés à assurer une desserte efficace des cuves de très haute intensité doivent être complétés obligatoirement par une modification du mode de connexion électrique et mécanique des tiges 9 des anodes au cadre anodique 10 en raison de l'inadaptation des connecteurs aux opérations de positionnement et de maintien par serrage des anodes de grande dimension. Le nouveau connecteur 14, permettant un positionnement des tiges 9 d'anodes par engagement latéral dans le logement du connecteur prévu à cet effet et entièrement solidaire du cadre anodique intégré à la nouvelle superstructure, a permis de résoudre efficacement les problèmes de positionnement et de serrage des tiges de grosses anodes.

    [0026] Selon la figure 5 ce connecteur 14 est constitué notamment d'un chassis métallique 16 rendu solidaire du cadre anodique 10 par boulonnage ou tout autre moyen de fixation rigide 21. Ce chassis délimité par 2 plaques parallèles 16A, 16B et leurs entretoises 16C comporte un évidement latéral formant avec le cadre anodique 10 le logement 24 dans lequel vient se placer la tige 9 d'anode. Celle-ci, maintenue verticale, est d'abord déplacée selon un plan perpendiculaire au cadre anodique et distant d'au moins une 1/2 largeur d'anode du bord du portique intermédiaire le plus proche, puis déplacée selon un plan parallèle au cadre anodique vers le logement latéral 24 du connecteur où elle est ensuite abaissée vers le bain et positionnée au niveau requis par le plan anodique. La tige d'anode est ensuite serrée contre le cadre anodique à l'aide d'un moyen de serrage 26 approprié fixé dans le chassis 16 de sorte que l'ensemble chassis-moyen de serrage constituant le connecteur 14 est entièrement solidaire du cadre anodique.

    [0027] Un moyen de serrage 26 particulièrement approprié, tel que représenté sur les figures 5, 6A et 6B, est constitué notamment par 2 biellettes 22 articulées sur un axe commun 20 fixé aux entretoises 16C du chassis et dont l'écartement est réglé à leurs extrémité libre au moyen de 2 écrous 22A, 22B et une vis filetée 23 à pas inverse par mise en rotation de la tête de vis 25. Chaque tête de biellette du côté de l'axe fixe 20 est munie d'une pièce de serrage ou traverse 22C, 22D qui vient appuyer sur toute la largeur de la biellette contre la tige d'anode lorsqu'on écarte les biellettes selon la position représentée à la figure 6A.
    En revanche le rapprochement des biellettes tel que représenté à la figure 6B provoque le dégagement des traverses 22C, 22D et le desserrage de la tige d'anode. A noter que l'axe de rotation 20 des biellettes étant fixe, l'éloignement de la vis filetée à pas inverse de l'axe de rotation lors du rapprochement des biellettes ne doit pas être contrarié et pour ce faire, il est nécessaire de prévoir aux extrémités libres des biellettes, des orifices de forme oblongue au passage de la vis filetée à pas inverse et de ses écrous qui se déplacent en translation.

    [0028] D'autres moyens de serrage 26 que celui qui vient d'être décrit font partie de l'invention revendiquée dès l'instant qu'ils sont complètement intégrés au chassis 16 en autorisant une entrée latérale des tiges d'anodes dans le connecteur 14 rendu entièrement solidaire du cadre anodique.

    [0029] Enfin l'invention permet de tenir compte des effets de flèche de la poutre, dus à des dilatations thermiques différentielles. En effet, la poutre d'appui horizontale 19 du portique est soumise à des variations de température qui sont fonction de la couverture en alumine des anodes. La température la plus élevée sera atteinte lors d'un changement d'anode à proximité de cette poutre, ce changement provoquant une rupture de la croûte d'électrolyte solidifiée, et un rayonnement direct de l'électrolyte à 930-960° environ, sur la superstructure.

    [0030] Le gradient thermique entre la partie supérieure et la partie inférieure de la poutre introduit une flèche. Si cette flèche est incompatible avec la régulation de la cuve, on est conduit à réduire ce gradient thermique. Un bon contrôle de la dilatation permet de simplifier les appuis du portique sur le caisson si les dilatations sont semblables.

    [0031] Pour cela on peut mettre en oeuvre l'une ou plusieurs des solutions suivantes qui agissent sur les différents facteurs provoquant la flèche:

    a) Matériau: il est possible, pour constituer la poutre, d'utiliser des aciers au nickel qui présentent une dilatation inférieure de moitié à celle de l'acier ordinaire.

    b) Evacuation des calories par circulation d'air: les calories peuvent être évacués par une circulation d'air à l'intérieur et/ou autour de la poutre.

    c) Evacuation des calories par Caloduc: des tubes fermés contenant un fluide à la limite de la température de vaporisation sont placés au contact de la partie inférieure de la poutre à une extrémité et à l'extérieur de la cuve à l'autre extrémité. La chaleur de la partie exposée de la poutre vaporise le liquide, ce gaz monte dans le tube et se condense dans la partie extérieure en libérant des calories.

    d) Equilibrage des températures: un pont thermique peut être installé entre la partie inférieure de la poutre et sa partie supérieure. Il doit être constitué en matériau bon conducteur thermique tel que l'aluminium.

    e) Ecran thermique: un écran réflèchissant et/ou isolant thermique, installé autour de la poutre, la protège du rayonnement thermique occasionnel lors d'un changement d'anode.



    [0032] L'invention, dans les différents modes de mise en oeuvre qui ont été décrits, lève un des plus sérieux obstacles à la réalisation de cuves de plus de 300 kA dont les avantages techniques et économiques sont très attractifs.


    Revendications

    1. Superstructure de cuve d'électrolyse à très haute intensité pour la production d'aluminium selon le procédé Hall-Héroult, la cuve étant constituée par un caisson métallique (1) calorifugé de forme parallèlépipédique allongée, ladite superstucture comportant au moins une poutre rigide (11) disposée selon la grande longueur du caisson reposant sur des appuis et supportant notamment le cadre anodique (10) auquel sont connectées d'une part les montées de courant (29) venant de la cuve précédente dans la série et d'autre part les tiges (9) d anodes caractérisée en ce que chaque poutre rigide (11) repose uniquement sur des appuis placés entre ses extrémités, appelés portiques intermédiaires (17) et en ce que chaque cadre anodique (10) associé à chaque poutre rigide comporte des moyens de connexion électrique et mécanique ou connecteurs (14) d'anode entièrement solidaires dudit cadre et assurant le contact et le serrage de chaque tige (9) d anode contre celui-ci après engagement latéral et positionnement de chaque tige dans le connecteur correspondant.
     
    2. Superstructure selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque portique intermédiaire (17) comporte une poutre d'appui transversale (19) reposant sur au moins 2 pieds (18).
     
    3. Superstructure selon la revendication 2, caractérisée en ce que la poutre d'appui transversale (19) ainsi que les pieds (18) sont des profilés tubulaires de section carrée, rectangulaire ou circulaire.
     
    4. Superstructure selon la revendication 2, caractérisée en ce que la poutre d'appui transversale (19) ainsi que les pieds (18) sont des profilés pleins en I, en T ou en U.
     
    5. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les pieds (18) de chaque portique intermédiaire prennent appui sur les rebords (15) du caisson par des moyens autorisant un déplacement relatif de l'appui par rapport au caisson.
     
    6. Superstructure selon la revendication 5, caractérisée en ce que les moyens autorisant un déplacement relatif de l'appui par rapport au caisson sont des appuis roulants ou glissants (31).
     
    7. Superstructure selon la revendication 5, caractérisée en ce que les moyens autorisant un déplacement relatif de l'appui par rapport au caisson sont un système articulé comportant d'un côté un pied articulé 18A sur le plat bord (15) autour d'un axe fixe et de l'autre côté un pied mobile constitué par une biellette 18B articulée à une extrémité sur le plat bord (15) autour d'un axe fixe et à son autre extrémité autour d'un axe mobile commun avec l'extrémité de la poutre d'appui transversale (19).
     
    8. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'appui des pieds (18) de chaque portique intermédiaire est réalisé à l'extérieur du caisson sur des éléments spécialisés.
     
    9. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que les poutres rigides (11) longitudinales sont des profilés pleins en I.
     
    10. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que chaque poutre rigide (11) longitudinale est constituée par 2 profilés (11A, 11B) pleins ou tubulaires de section carrée, rectangulaire ou circulaire maintenus parallèles par des entretoises ou pieds supports (11C) en profilé plein ou tubulaire de section carrée, rectangulaire ou circulaire.
     
    11. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que les poutres rigides (11) longitudinales sont discontinues et constituées par au moins 2 tronçons reposant chacun sur au moins 2 portiques intermédiaires (17).
     
    12. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que les montées de courant (29) venant de la cuve en amont ainsi que les clinquants souples (30) assurant la liaison entre ces montées (29) et le cadre anodique (10) sont placés dans le plan vertical P perpendiculaire au grand axe A A' de la cuve passant par chaque portique intermédiaire (17).
     
    13. Superstructure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les connecteurs d'anode (14) entièrement solidaires du cadre anodique (10) sont constitués notamment par un chassis métallique (16) solidaire du cadre anodique, à l'intérieur duquel est fixé un moyen de serrage (26) des tiges d'anode.
     
    14. Superstructure selon la revendication 13, caractérisée en ce que le chassis (16) rendu solidaire du cadre anodique par un moyen de fixation rigide (21) délimité par 2 plaques parallèles (16A, 16B) et leurs entretoises (16C), comporte un évidement latéral formant avec le cadre anodique le logement (24) de la tige d'anode.
     
    15. Superstructure selon les revendications 1 et 13, caractérisée en ce que le moyen de serrage (26) est constitué par 2 biellettes (22) articulées sur un axe commun (20) fixé aux entretoises (16C) du chassis dont les têtes du côté de l'axe fixe (20) sont munies de pièces de serrage ou traverses (22C, 22D) venant s'appuyer contre la tige (9) d'anode lorsque l'on écarte lesdites biellettes.
     
    16. Superstructure selon la revendication 15, caractérisée en ce que l'écartement des biellettes est réglé à leur extrémité libre (22A, 22B) au moyen de 2 écrous (22A, 22B) et d'une vis filetée (23) à pas inverse.
     
    17. Superstructure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la poutre d'appui transversale (19) de chaque portique intermédiaire comporte au moins un moyen de protection contre le rayonnement thermique du bain d'électrolyse.
     




    Dessins



















    Rapport de recherche