[0001] La présente invention concerne un dispositif destiné au pompage de fluides multiphasiques
qui, avant pompage et dans les conditions de pression et de température considérées,
sont constitués du mélange notamment d'un liquide et d'un gaz non dissous dans le
liquide, ce liquide pouvant ou non être saturé de gaz.
[0002] Le pompage d'un fluide multiphasique, par exemple, mais non exclusivement, un effluent
disphasique pétrolier composé d'un mélange d'huile et de gaz, pose des problèmes d'autant
plus difficiles à résoudre que, dans les conditions thermodynamiques du fluide diphasique
avant pompage, la valeur du rapport volumétrique du gaz au liquide est plus grande.
[0003] On rappelle que le rapport volumétrique de gaz et de liquide, qui sera dénommé par
la suite en abrégé "rapport volumétrique" ou de GLR (de l'anglais "
Gas
Liquid
Ratio"), est défini comme le rapport du volume de fluide à l'état gazeux au volume
de fluide à l'état liquide, la valeur de ce rapport dépendant des conditions thermodynamiques
du fluide diphasique.
[0004] Quelle que soit la conception des pompes utilisées (pompes alternatives, pompes rotatives
ou pompes à effet de trompe), de bons résultats sont obtenus lorsque la valeur du
rapport volumétrique est nulle, car le fluide se comporte alors comme un fluide monophasique
liquide. Ces matériels sont encore utilisables lorsque leurs conditions de fonctionnement
ne laissent pas apparaître de phénomènes susceptibles de permettre la vaporisation
d'une partie importante du gaz dissous dans le liquide, ou lorsque la valeur du rapport
volumétrique à l'entrée de la pompe est au plus égale à 0,2. L'expérience montre qu'au
delà de cette valeur, l'efficacité de ces appareils décroît très rapidement et ils
ne sont pratiquement plus utilisables.
[0005] Pour améliorer le fonctionnement des appareils existants, on sépare la phase gazeuse
de la phase liquide avant pompage et on traite chacune d'elles séparément dans des
circuits distincts de pompage. La mise en oeuvre de circuits séparés n'est pas toujours
possible et de toute façon, complique les opérations de pompage.
[0006] C'est pourquoi on a essayé de développer des dispositifs de pompage adaptés non seulement
à augmenter l'énergie totale du fluide diphasique, mais pouvant produire un fluide
diphasique dont le rapport volumétrique à la sortie du dispositif a une valeur inférieure
à celle du fluide avant pompage, voir par exemple le document GB-A-1 561 454.
[0007] C'est ainsi que plusieurs profils d'aubage d'impulseur ont été décrits par exemple
dans les demandes de brevets français 2 157 437, 2 333 139 et 2 471 501.
[0008] Le dispositif selon l'invention est désigné sous le nom de cellule de compression,
on peut aussi l'appeler cellule de pompage compression puisqu'il convient aussi bien
aux liquides qu'aux mélanges gaz liquide ou qu'aux gaz. On convient dans ce document
de l'appeler cellule de compression.
[0009] La présente invention concerne un dispositif qui utilise notamment des pales, aubages
ou ailettes particuliers permettant d'accroître l'efficacité de pompage de fluides
disphasiques dont les rapports volumétriques sont supérieurs à ceux de l'art antérieur.
En particulier, le dispositif selon la présente invention permet de traiter des fluides
polyphasiques quelqu'en soit le GLR avec une efficacité de compression qui peut être
supérieure à 40 % ou 50 % dans le domaine de fonctionnement le plus défavorable.
[0010] Une cellule de compression comprend généralement deux parties : un impulseur et un
diffuseur. L'impulseur est des deux éléments, l'élément fondamental. L'impulseur est
normalement monté sur un arbre tournant, claveté ou fretté sur cet arbre. Le diffuseur
est statique et solidaire du corps de la machine. Le montage en série de plusieurs
de ces cellules constitue la cellule hydraulique d'une pompe.
[0011] Selon les règles classiques de construction des machines tournantes l'arbre est supporté
en deux ou plusieurs points par des paliers solidaires des pivoteries mécaniques incluses
dans le corps de pompe. La pompe comporte une aspiration et un refoulement.
[0012] Les cellules de compression peuvent être identiques ou de dimensions différentes.
[0013] Les cellules de compression sont définies essentiellement par leurs géométries.
[0014] La présente invention a pour objet un dispositif de compression d'un fluide polyphasique
comportant une phase liquide et une phase gazeuse, ce dispositif comportant un carter,
un impulseur ayant une section d'entrée et une section de sortie, ledit impulseur
comportant un moyeu axysymétrique (présentant une symétrie axiale) d'axe Ox et un
nombre n de pales tournant autour dudit axe, ces pales ayant un bord d'attaque et
un bord de fuite. Ledit fluide entre dans ledit impulseur par la section d'entrée
et en sort par la section de sortie, ledit axe étant orienté dans le sens de progression
dudit fluide, le nombre d'ailettes tournantes étant égal ou supérieur à 2. Le dispositif
selon l'invention se caractérise en ce qu'il comporte au moins un canal ou passage
défini par deux pales successives dont la section S(x) orthoradiale, c'est à dire,
dans un plan perpendiculaire à l'axe Ox, est de la forme, à 5 % près et de préférence
à moins de 3 % près :
sur une portion au moins de sa longueur, ladite portion étant comprise entre deux
plans orthoradiaux, la variable x correspondant à l'abscisse selon ledit axe dont
l'origine correspond sensiblement au plan radial passant par le bord d'attaque desdites
ailettes, lesdits plans radiaux définissant ladite portion ayant pour abscisse x₁
et x₂, a, b, cet d étant des paramètres.
[0015] La valeur a pourra être égale à :
π = 3,141... et
n étant égal au nombre de pales de l'impulseur.
[0016] Les valeurs de b et c pourront être égales à :
et c = A = (M - R₁)² où
- n
- : nombre de pales de l'impulseur,
- e
- : épaisseur de pale,
- Bc
- : angle de corde,
- l
- : longueur axiale des pales,
- R₁
- : rayon minimum des pales à l'entrée,
- R₂
- : rayon maximum des pales à l'entrée,
- R₃
- : rayon minimum des pales à la sortie.
[0017] La valeur d pourra être égale à :
[0018] Les pales pourront avoir des bords supérieurs s'inscrivant dans un cylindre de révolution
ayant pour axe de symétrie l'axe Ox.
[0019] La portion du canal pourra correspondre à toute la longueur du canal.
[0020] Les angles d'entrée des pales sont pour les angles intrados compris entre 4° et 24°
et de préférence entre 4° et 12°, et pour les angles extrados compris entre 2° et
23° et de préférence entre 2° et 11°.
[0021] Le creux des pales défini comme :
peut être compris entre 0° et 30° et de préférence entre 6° et 12°, B
sM étant l'angle moyen de sortie de la pale et B
eM l'angle moyen d'entrée de la pale.
[0022] L'épaisseur moyenne de la pale est comprise entre 3 et 5 mm en dehors des zones voisines
des bords d'attaque et de fuite.
[0023] Le nombre des pales pourra être compris entre 3 et 8, et de préférence entre 4 et
6, bornes comprises.
[0024] Les pales pourront présenter un angle de sortie intrados compris entre 4° et 54°
et de préférence entre 10° et 24°, et pour l'angle extrados 2° à 58° et de préférence
8° à 23°.
[0025] Le profil moyen ou squelette desdites pales défini par l'intersection d'une pale
d'épaisseur nulle et d'une surface cylindrique relativement audit axe pourra être
tel que l'angle que forme ce profil avec ledit axe décroît de façon monotone depuis
le bord d'attaque vers le bord de fuite et la courbe représentant la valeur de la
courbure le long du profil de la pale en fonction de l'abscisse curviligne à une pente
dont la valeur croît depuis le bord d'attaque vers le bord de fuite de la pale.
[0026] Ladite courbe pourra présenter un point d'inflexion.
[0027] Le dispositif selon l'invention pourra comporter un diffuseur à pales.
[0028] Ce diffuseur pourra comporter entre 8 et 30 pales et de préférence entre 15 et 25
pales.
[0029] La longueur axiale de l'impulseur rapportée à son diamètre extérieur pourra être
comprise entre 0,10 et 0,40 et de préférence entre 0,15 et 0,20.
[0030] Le moyeu du diffuseur pourra présenter une forme de révolution autour de l'axe Ox,
et la ligne considérée dans un plan axial générant cette forme de révolution pourra
présenter au moins un point d'inflexion.
[0031] Cette ligne pourra présenter des tangentes parallèles audit axe aux deux extrémités
de cette ligne correspondant aux entrée et sortie du diffuseur.
[0032] La présente invention concerne également l'utilisation d'au moins un dispositif décrit
ci-dessus, dans la constitution d'une pompe polyphasique ainsi que l'utilisation d'une
telle pompe polyphasique pour effectuer des opérations de pompage d'effluent polyphasique
pétrolier.
[0033] Tous les avantages du dispositif selon l'invention, qui est de conception simple,
robuste et économiquement rentable, apparaîtront à la lecture de la description qui
suit, illustrée par les figures annexées parmi lesquelles :
- la figure 1 représente schématiquement et en coupe axiale, un mode particulier de
réalisation d'une pompe utilisant le dispositif selon l'invention pour le pompage,
d'un effluent diphasique,
- la figure 2 montre un impulseur, vu en perspective,
- la figure 3 représente en coupe un impulseur dont on a représenté qu'une pale,
- la figure 4 est une vue développée de la trace résultant de l'intersection de pales
avec une surface cylindrique,
- les figures 5 et 6 montrent respectivement le détail du bord d'attaque et de fuite
d'une pale,
- la figure 7 montre l'évolution de la section d'un passage en fonction de l'abscisse
axiale,
- les figures 8 et 9 représentent un redresseur, et
- la figure 10 montre un autre mode de réalisation d'une pale ou aube du redresseur.
[0034] Dans ce qui suit, on désignera par "fluide" soit un fluide monophasique gazeux ou
exclusivement liquide dans lequel un gaz est totalement dissous, soit un fluide multiphasique
comportant notamment une phase liquide et une phase gazeuse ainsi qu'éventuellement
des particules solides par exemple du sable ou des particules visqueuses tel des agglomérats
d'hydrates. La phase liquide peut évidemment être constituée de liquides de natures
différentes, de même, la phase gazeuse peut être constituée de plusieurs gaz de natures
différentes.
[0035] La figure 1 représente schématiquement et en coupe axiale un mode particulier, non
limitatif, de réalisation d'un ensemble de pompage utilisant le dispositif selon l'invention.
Cet ensemble est prévu pour le pompage d'un effluent polyphasique pétrolier.
[0036] Dans l'exemple de la figure 1 entre les orifices d'admission 2 et d'évacuation 3
du dispositif de pompage et à l'intérieur du carter 1, est placé au moins une cellule
de compression selon l'invention. Cette cellule est adaptée à augmenter l'énergie
totale du fluide. Sur la figure 1, trois impulseurs référencés 17 à 19 sont visibles.
Ce nombre n'est pas limitatif et dépend de l'augmentation de pression que l'on désire
obtenir.
[0037] Ces éléments, qui seront décrits plus en détail ci-après, sont solidaires de l'arbre
6 sur lequel ils sont, par exemple, emmanchés à force, l'écartement entre les éléments
étant maintenu par des entretoises 20 à 23.
[0038] De préférence, un diffuseur ou redresseur tel que les diffuseurs 24 à 26, est placé
à la sortie de chaque impulseur, ce diffuseur étant solidaire du carter 1, par exemple,
au moyen de vis de fixation 27 (symbolisés par des traits mixtes sur la figure).
[0039] Chaque couple d'impulseur et de diffuseur (17, 24; 19, 26) constitue avec une portion
du carter une cellule de compression.
[0040] La référence 14 désigne un déflecteur.
[0041] Pour la clarté de la figure 1, les jeux entre les entretoises et les diffuseurs,
les jeux entre les impulseurs et le carter et les jeux entre les impulseurs et les
diffuseurs ont été considérablement augmentés, mais il faut comprendre que ces jeux
sont réduits à leur valeur minimale compatible avec le fonctionnement mécanique de
la pompe, de sorte que les fuites de fluide soient minimales et que, à la température
de fonctionnement, les dilatations des différents composants du dispositif de pompage
ne provoquent aucun coincement.
[0042] La figure 2 représente schématiquement, vu en perspective, un exemple non limitatif
de réalisation d'un élément ou étage impulseur comportant essentiellement un moyeu
28 solidaire de l'arbre 6 qui, pendant le fonctionnement du dispositif, est entraîné
en rotation dans le sens indiqué par la flèche
r'. Deux pales 29 et 30 ont été représentées sur la figure 2, mais ce nombre n'est
nullement limitatif. En général, on choisit un nombre de pales facilitant l'équilibrage
statique et dynamique du rotor. La hauteur des pales est telle que la forme qu'elles
délimitent pendant leur rotation est complémentaire de l'alésage du carter 1 qui,
dans l'exemple illustré, est cylindrique.
[0043] Ces pales peuvent être rapportées et fixées par soudure au moyeu 28, mais il est
préférable de réaliser l'ensemble, moyeu et pales, par moulage ou fraisage.
[0044] L'impulseur et le redresseur sont du type hélicoaxial.
[0045] La figure 3 définit les dimensions d'un impulseur selon l'invention. Cette figure
est schématique, seul le moyeu est en coupe, et la trace t d'une pale a été représentée.
- R₂
- : est le rayon extérieur de l'impulseur donc de la cellule.
- D₂
- : 2R₂ est le diamètre extérieur de l'impulseur, c'est le diamètre nominal fréquemment
utilisé.
- R₁
- : est le rayon du moyeu côté face d'entrée, à gauche sur la figure 3.
- R₃
- : est le rayon du moyeu côté face de sortie, droite sur la figure 1.
- l
- : est la longueur selon l'axe de l'impulseur, c'est la distance entre la face d'entrée
et la face de sortie.
- P₁P₂
- : P₁P₂ représente la courbe correspondant à l'intersection du moyeu avec un plan axial
passant par l'axe de rotation 0x.
- Ox
- : est l'axe de rotation, O étant le point sur l'axe d'intersection avec la face d'entrée
définie ci-avant.
- en P₁
- : la tangente à la courbe P₁P₂ au point P₁ est perpendiculaire à la face d'entrée
donc cette tangente est parallèle à l'axe Ox.
[0046] La partie hachurée de la figure 3 correspond au moyeu axisymétrique.
[0047] La figure 4 définit les pales de l'impulseur.
[0048] Sur le moyeu précédemment décrit sont enroulées des pales; le nombre de pales n est
de préférence toujours supérieur ou égal à 2. Le nombre peut être compris entre 3
et 8 et de préférence entre 4 et 6 notamment pour des impulseurs dont le diamètre
extérieur des pales varie entre 100 et 400 mm.
[0049] La représentation la plus simple pour décrire la pale est de définir son tracé géométrique
sur la surface développée de l'enveloppe cylindrique au rayon extérieur r, r peut
être compris entre R₃ et R₂. Cette surface est représentée dans le plan (fig. 4).
[0050] On y retrouve :
- la trace C1C2 de la face d'entrée représentée par une droite 41,
- la trace C'₁C'₂ de la face de sortie représentée par une droite 42.
[0051] Les deux traces droite 41, C₁C₂ et droite 42 C'₁C'₂ sont parallèles et distantes
de l appelée (ci-dessus) longueur de l'impulseur.
[0052] On retrouve sur cette figure 4 la trace de l'axe Ox, axe de rotation qui est orienté
dans le sens allant de la face d'entrée vers la face de sortie. La flèche F' désigne
le sens de progression des pales.
[0053] Les pales sont solidaires du moyeu. Elles sont géométriquement définies de la manière
suivante.
[0054] Chaque pale comporte deux faces, une face intrados 31 et une face extrados 32, un
bord d'attaque ou point C₁ (ou au point C₂), un bord de fuite au point C'₁ (ou au
point C'₂), et une épaisseur définie comme la distance entre l'intrados et l'extrados.
[0055] On définit les angles des pales de la manière suivante (voir figures 5 et 6) :
- L'angle d'entrée intrados BeI :angle de la tangente en C₁ (ou C₂) à l'intrados avec la trace 41 de la face d'entrée.
- L'angle d'entrée extrados BeE : angle de la tangente en C₁ (ou C₂) à l'extrados avec la trace de la face d'entrée.
[0056] L'angle de sortie intrados B
sI et l'angle de sortie extrados B
sE sont définis de la même manière par rapport aux points C'₁ et C'₂ et la trace 42
de la face de sortie.
[0057] On définit ensuite l'angle de corde B
c, comme pour tout profil, c'est l'angle de la corde C₁C'₁ ou C₂C'₂, droites rejoignant
les points C₁ et C'₁ d'une part (ou C₂ et C'₂) et de la trace ou de la face de sortie.
Ces différents angles sont définis à partir d'une direction parallèle à la droite
41 ou 42.
[0058] Sur la figure 6 la corde est confondue avec le profil de l'intrados au voisinage
du bord de fuite.
[0059] La longueur de la corde C₁C'₁ est alors égale à la valeur l/sinB
c, l et B
c tels que définis ci-dessus.
[0060] Soit n le nombre de pales, la relation longueur C₁C₂ = 2πR₂/n définit la distance
orthoradiale, c'est-à-dire dans un plan perpendiculaire à l'axe Ox, entre deux pales.
[0061] On définit la forme de la pale proprement dite par les traces de l'intrados et de
l'extrados dans ce plan de la figure 4.
[0062] La courbe de l'intrados reliant C₁ à C'₁ peut être définie par une équation de second
degré en fonction de l'abscisse curviligne de la pale comptée à partir de C₁; cette
courbe est tangente à la trace de l'angle B
eI ou point C₁ et à la trace de l'angle B
sI au point C'₁.
[0063] La courbe de l'extrados reliant C₁ à C'₁ peut être définie par une équation du quatrième
degré en fonction de l'abscisse curviligne de la pale, comptée à partir de C₁, cette
courbe présente une tangente faisant un angle B
eE au voisinage de C₁ et B
sE au voisinage de C'1.
[0064] Le squelette de la pale ou fibre moyenne de la pale peut être représentée par une
équation du quatrième degré.
[0065] Les rayons de courbure ρ
m des pales sont aussi définis en fonction de l'abscisse curviligne. Ainsi sont définies
les courbures 1/ ρm et particulièrement la courbure de fibre moyenne.
[0066] Enfin on définit la courbe variation de la courbure en fonction de l'abscisse curviligne
de la fibre moyenne appelée d(1/ ρm)ds. La courbe d(1/ ρm)/ds est une courbe croissante
et continûment croissante avec un point d'inflexion. On pourra utiliser la forme du
squelette décrite dans le brevet français FR 2 333 139.
[0067] L'épaisseur des pales est faible (pratiquement entre trois et cinq millimètres, pour
certaines applications industrielles particulières les pales peuvent être de plus
grande épaisseur) dans le cas où l'épaisseur de la pale n'est pas constante ou ne
peut pas être considérée en tant que telle on pourra utiliser dans les formules qui
suivent soit l'épaisseur réelle de la pale en fonction de l'abscisse soit utiliser
une valeur fixe pour l'épaisseur de la pale, cette épaisseur pourra être égale à l'épaisseur
moyenne de la pale. Les pales sont généralement plus fines sur les bords d'attaque
et sur les bords de fuite. On admet en technologie actuelle, pour des bords d'attaque
et de fuite, des formes dont la trace dans le plan de la figure 4 sont des demi cercles
de rayon de l'ordre de 1 mm (miminum 0,5 mm, maximum 2,5 mm).
[0068] Le creux des pales est défini comme la différence des angles moyens (ou de la fibre
moyenne) de sortie B
sM et d'entrée B
eM, plus précisément B
sE et B
sI étant définis à la sortie on a
au 1er ordre
[0069] la précision étant de quelques pour-cent; de la même manière on a :
[0070] Le creux défini comme la différence B
sM - B
eM est une des caractéristiques de ces impulseurs.
[0071] Il est de préférence compris entre 6 et 12° d'angle mais ses valeurs peuvent couvrir
le domaine 0-30° dans certains cas.
[0072] Les angles d'entrées sont aussi préférentiellement choisis entre des valeurs limitées
:
- BeI : compris entre 4° et 24° de préférence 4° à 12°,
- BeE : compris entre 2° et 23° de préférence entre 2° et 11°
[0073] La distance orthoradiale entre les pales est définie comme étant la distance entre
un point d'un intrados et un point de l'extrados de la pale précédente mesurée dans
un plan orthoradial perpendiculaire à l'axe Ox (figure 4) (soit perpendiculaire au
plan de la figure 4). On compte toujours cette distance sur les surfaces cylindriques
d'axe Ox et toujours paramétrées en fonction de r rayon du cylindre référence 33,
r (cf. figure 2) est toujours plus petit que R2 rayon nominal mais peut aller jusqu'à
des valeurs très proches de R₂.
[0074] Au sens géométrique stricte et aussi au sens technologique et physique cette distance
orthoradiale est égale pour tout plan orthoradiale d'abscisse x (compté sur Ox) à
la valeur en un point Q quelconque
- r
- : rayon du cylindre référence
- n
- : nombre de pales de l'impulseur
- e
- : épaisseur de la pale
- B Qcour
- : angle du squelette ou de la fibre moyenne pour un point courrant désigné "cour"
[0075] Cette distance est aussi géométriquement égale, pour les réalisations pratiques industrielles
à la distance orthoradiale entre deux pales positionnées telles que les fibres moyennes
seraient confondues avec la corde de la pale, donc on a aussi :
[0076] Une pompe hélicoaxiale est définie comme toutes les pompes ou tous les compresseurs
par son débit volumétrique ou débit nominal.
[0077] Les sections d'entrée et de sortie de l'impulseur pourront être notamment déterminées
à partir des triangles des vitesses en appliquant entre autres les lois d'Euler en
relations avec les conditions de fonctionnement nominales souhaitées.
[0078] La section orthoradiale définit le canal hydraulique.
[0079] Pour l'impulseur objet de cette invention on définit l'évolution de la section du
canal hydraulique ou de cette section orthoradiale du canal compte tenu éventuellement
de l'épaisseur radiale des pales. Cette évolution de section prend en compte les paramètres
géométriques suivants (définis ci avant) :
- R₂, R₁, R₃, l
- n : nombre de pales
- Bc : l'angle de corde
- e : l'épaisseur de la pale, comme cela a été dit précédemment, cette épaisseur peut
être supposée nulle, constante ou non constante. Dans le cas où l'épaisseur de la
pale est supposée nulle ou constante alors qu'elle ne l'est pas réellement il sera
nécessaire d'admettre des écarts pratiques par rapport aux formulations proposées
ci-dessus.
[0080] La section est définie par rapport à x point courant sur Ox, elle peut être définie
aussi en fonction de l'abscisse curviligne de la corde du profil de la pale.
[0082] La section du canal hydraulique S₁ pour une pale théorique d'épaisseur nulle s'écrit
:
[0083] La section orthoradiale d'une pale S₂ s'écrit :
[0084] La section orthoradiale réelle d'un canal hydraulique S s 'écrit :
donc
[0085] Dans le cas où tous les canaux ne sont pas identiques on pourra considérer n non
comme le nombre de pales mais comme un paramètre lié à la section relative d'entrée
de chacun des canaux.
[0086] La formulation en fonction de l'abscisse curviligne d'un point courant sur la corde
du profil s'écrit simplement en remplaçant x par s/sinB
c où s est l'abscisse curviligne.
[0087] Selon la présente invention la section orthoradiale d'au moins un passage évolue
de la manière indiquée par la formule donnant S(x). Néanmoins les écarts par rapport
à cette formule peuvent être inférieurs à 5 % ou de préférence inférieur à 3 % et
cela entre deux plans orthoradiaux d'abscisse x₁, x₂ (cf. figure 7). Bien entendu
il est préférable que la section d'un canal donnée par la formule ci-dessus soit respectée
au mieux compte tenu notamment des tolérances de fabrication.
[0088] La distance x₁, x₂ de l'axe Ox pour laquelle la formule donnant la variation de la
section orthoradiale est vérifiée dans les conditions de précision déjà indiquées
précédemment, est égale au moins à 80 % de la longueur de l'impulseur et de préférence
supérieure à 90 %.
[0089] Du fait de l'effilement des pales au bord d'attaque et au bord de fuite on pourra
admettre, lorsque l'on souhaite que les formules donnant la variation de la section
orthoradiale soient vérifiées au mieux, et sur la plus grande longueur possible du
moyeu, qu'elles ne le soient tout de même pas sur une certaine longueur de la pale
aux deux extrémités de celles-ci. Ces longueurs, correspondant aux effilements de
la pale, peuvent être déterminées en fonction de l'écart de l'épaisseur compté en
pourcentage de l'épaisseur maximum (généralement situées au milieu de la longueur
de la pale développée ou à l'épaisseur moyenne de la pale). Ci-après sont données
ces longueurs rapportées à l'abscisse curviligne du squelette compté à partir de l'abscisse
curviligne l
r.
a) lr = 3 % à partir du bord d'attaque où la longueur nécessaire pour que l'épaisseur de
la pale atteigne plus de 50 % de l'épaisseur moyenne,
b) lr = 3 % avant le bord de fuite où la longueur à partir de laquelle l'épaisseur de la
pale est inférieure à 50 % de l'épaisseur moyenne.
[0090] Selon la présente invention le rapport entre la longueur de l'impulseur à son diamètre
extérieur peut être compris entre 10 % et 40 % et de préférence entre 15 % et 25 %.
[0091] A la sortie d'un étage impulseur, le fluide est animé d'une vitesse ayant au moins
une composante axiale et une composante circonférentielle. Comme il est bien connu
des spécialistes, l'utilisation d'un redresseur permet d'augmenter la pression statique
en supprimant ou au moins en réduisant la composante circonférentielle de la vitesse
d'écoulement du fluide. Ce redresseur pourra être de tout type connu, avec des caractéristiques
adaptées à celles de l'étage impulseur, comme il est indiqué ci-dessous en se référant
aux figures 8 et 9.
[0092] La figure 8 montre, en coupe, un ensemble comprenant un impulseur (représenté en
trait interrompu) et un redresseur (représenté en trait continu).
[0093] La figure 9 représente schématiquement la trace développée de l'intersection d'une
ailette du redresseur avec une surface cylindrique de rayon r.
[0094] Le redresseur est constitué d'un manchon 34 qui porte au moins deux ailettes 35.
Une bague 36 fixée sur les ailettes 35 permet la solidarisation du redresseur et du
carter 1 par exemple au moyen de vis schématisées en 27.
[0095] Le diamètre extérieur du manchon 34 décroît progressivement depuis l'entrée vers
la sortie sur une première portion M'N' pouvant représenter 30 % au moins de la longueur
totale du redresseur mesurée parallèlement à l'axe et qui, elle, est égale à au moins
30 % du diamètre moyen Dm des pales à l'entrée du redresseur. Ainsi, la section de
passage du fluide augmente selon une loi du premier ou du second degré lorsqu'on considère
le sens de l'écoulement indiqué par les flèches.
[0096] Les ailettes 35 ont un profil approprié qui permet le redressement de l'écoulement
du fluide. A l'entrée du redresseur, ce profil est sensiblement tangent à l'écoulement
tandis qu'à la fin de la première portion M'N', le profil des ailettes est sensiblement
tangent à un plan passant par l'axe du dispositif, l'angle d'inclinaison variant progressivement
sur cette première portion.
[0097] Dans le but de simplifier la fabrication du redresseur, on donne à la première portion
M'N' des ailettes un rayon de courbure constant.
[0098] La portion restante N'P' de l'ailette est disposée axialement et sur cette partie,
le moyeu est cylindrique.
[0099] La section droite d'entrée d'un redresseur S
e est choisie supérieure à la section de sortie S
s de l'étage impulseur précèdent le redresseur de telle sorte que le rapport S
e/S
s puisse avoir une valeur comprise entre 1 et 1,2 et, de préférence, entre 1,1 et 1,15,
tandis que le rapport S
s/S
e entre les sections droites entre la sortie et l'entrée du redresseur est supérieur
à 1 et, de préférence, compris entre 2 et 3.
[0100] Dans ce qui précède, on a représenté un faible jeu axial entre le bord de fuite des
pales de l'impulseur et le bord d'attaque des ailettes du redresseur, mais il est
possible de les écarter l'un de l'autre à une distance qui sera établie par le technicien
lors des essais de mise au point en fonction des conditions d'utilisation du dispositif.
[0101] Des modifications pourront être apportées sans pour autant sortir du cadre de la
présente invention. Par exemple, et comme le montre la figure 10, l'extrados de chaque
ailette du redresseur pourra être obtenu par usinage de portions de plans sécants.
[0102] Avantageusement le manchon pourra être constitué par une forme de révolution obtenue
par la rotation d'une ligne plane 36 M', T', N', P' autour de l'axe Ox de la cellule
de compression, cette ligne comportant au moins deux parties. Une première partie
M'T' correspond à un arc de cercle dont le centre est du même côté que l'axe Ox relativement
à cette ligne. Un deuxième partie T' et N' correspond également à un arc de cercle
de préférence de même rayon que le premier arc M'T' mais dont le centre est situé
de l'autre côté de ladite ligne relativement au centre du cercle du premier arc M'T'.
[0103] Les deux arcs de cercle M'T' et T'N' se raccordent entre eux en T' avec de préférence
des tangentes parallèles en ce point où, dans ce cas T' est un point d'inflexion de
la courbe M'T'N'. La projection orthogonale sur l'axe Ox de l'arc M'T' pourra être
égale à la longueur correspondante soit de l'arc T'N' soit de la courbe T'P'.
[0104] Les tangentes à la ligne M'T'N'P' en M' et P' pourront être parallèles à l'axe Ox
éventuellement comporter une troisième partie N'P' rectiligne parallèle à l'axe Ox.
La ligne M'T'N'P' décrite précédemment l'a été dans un plan axial de la cellule de
compression.
[0105] La longueur de l'impulseur et du diffuseur pourront être égales.
[0106] Sur la figure 7 deux courbes sont représentées elles correspondent à la variation
de la section orthoradiale d'un canal de l'impulseur en fonction de l'abscisse sur
l'axe Ox. L'origine de cet axe correspond à la face d'entrée de l'impulseur, cette
face comportant la partie du bord d'attaque la plus en avant relativement à l'écoulement
des gaz.
[0107] Cette partie de cette courbe 37 se prolonge jusqu'à l'abscisse l correspondant à
la longueur de l'impulseur, les abscisses x₁ et x₂ défissent la zone x₁, x₂ à l'intérieur
de laquelle la formulation donnée précédemment pour la variation de la section orthoradiale
S(x) est respectée dans les conditions de précision déjà indiquée précédemment dans
ce texte.
x₁ pourra être égal à l-x₂
[0108] La longueur x₁ pourra correspondre à la longueur pour laquelle l'épaisseur de la
pale a atteint 80 ou 90 % de l'épaisseur moyenne. Généralement cette longueur pourra
correspondre à 3 % de la longueur de l'abscisse curviligne.
[0109] De même x₂ peut être déterminé comme étant le début de la zone x₂, l où l'épaisseur
de la pale s'écarte de plus de 10 % ou 20 % de l'épaisseur moyenne.
[0110] La tangente 38 à la courbe 37 en S
e peut être horizontale.
[0111] Sur la figure 7 la tangente 39 à la courbe au point d'abscisse l a une pente négative.
[0112] La courbe 43 correspond à l'évolution de la section orthoradiale d'un canal du diffuseur
multipliée par n
r/n
i où n
R correspond au nombre de pales ou ailettes du diffuseur et n
I le nombre de pales ou ailettes de l'impulseur.
[0113] La courbe 43 est une courbe continue entre l'abscisse l et l₃ et ne présente pas
de point singulier. Cette courbe comporte un point d'inflexion 44.
[0114] De préférence l'abscisse de ce point d'inflexion peut être sensiblement égal à (l+l₃)/2.
[0115] La tangente 45 à l'entrée du diffuseur correspondant à l'abscisse l au jeu entre
impulseur et diffuseur près est l'horizontal (L.a.d. parallèle à l'axe Ox). Il en
est de même à la sortie du diffsueur la tangente 46 est parallèle à l'axe Ox.
[0116] La longueur l₃-l correspond à la longueur axiale du diffuseur.
[0117] De préférence la section S
s de sortie du canal de l'impulseur sera strictement égale à la section d'entrée dans
le diffuseur.
1. Dispositif de compression d'un fluide polyphasique comportant une phase liquide et
une phase gazeuse, ce dispositif comportant un carter (1), un impulseur ayant une
section d'entrée et une section de sortie, ledit impulseur (17; 18; 19) comportant
un moyeu axisymétrique d'axe Ox et un nombre n pales tournant autour dudit axe, ces
pales ayant un bord d'attaque (C₁; C₂) et un bord de fuite (C'₁; C'₂) ledit fluide
entre dans ledit impulseur par la section d'entrée (41) et en sort par la section
de sortie (42), ledit axe étant orienté dans le sens de progression dudit fluide,
le nombre de pales tournantes (29, 30) étant égal ou supérieur à 2, caractérisé en
ce qu'il comporte au moins un canal ou passage défini par deux pales successives (29,
30) dont la section orthoradiale S(x), c'est à dire, dans un plan perpendiculaire
à l'axe Ox, est de la forme, à 5 % près et de préférence à moins de 3 % près :
sur une portion au moins de sa longueur, ladite portion étant comprise entre deux
plans orthoradiaux, la variable x correspondant à l'abscisse selon ledit axe dont
l'origine correspond sensiblement au plan radial passant par le bord d'attaque desdites
pales, lesdits plans radiaux définissant ladite portion ayant pour abscisse x₁ et
x₂, a, b, c et d étant des paramètres.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que
a = π/n où
π = 3,141... et
n étant égal au nombre de pales de l'impulseur.
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que :
et
où
n : nombre de pales de l'impulseur,
e : épaisseur de pale,
Bc : angle de corde,
l : longueur axiale des pales,
R₁ : rayon minimum des pales à l'entrée,
R₂ : rayon maximum des pales à l'entrée,
R₃ : rayon minimum des pales à la sortie.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les définitions de n, e, B
c, l R₁, R₂ et R₃ correspondent à celles données dans la revendication 3.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
pale a un bord supérieur s'inscrivant dans un cylindre de révolution ayant pour axe
de symétrie ledit axe Ox.
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ladite portion
dudit canal correspond à toute la longueur dudit canal.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ladite portion
du canal correspond à une longueur de 80 % au moins de la longueur de l'impulseur
ou de préférence de 90 % au moins de cette même longueur.
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les angles
d'entrée des pales sont pour les angles intrados compris entre 4° et 24° et de préférence
entre 4° et 12°, et pour les angles extrados compris entre 2° et 23° et de préférence
entre 2° et 11°.
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le creux
des pales est compris entre 0° et 30° et de préférence entre 6° et 12°.
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'épaisseur
moyenne de la pale est comprise entre 3 et 5 mm en dehors des zones voisines des bords
d'attaque et de fuite.
11. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le nombre
des pales est compris entre 3 et 8, et de préférence entre 4 et 6 bornes comprises.
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites
pales présentent un angle de sortie intrados compris entre 4° et 54° et de préférence
entre 10° et 24°, et pour l'angle extrados 2° à 58° et 8° à 23°.
13. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le profil
moyen ou squelette desdites pales défini par l'intersection d'une pale d'épaisseur
nulle et d'une surface cylindrique relativement audit axe, est tel que l'angle que
forme ce profil avec ledit axe décroît de façon monotone depuis le bord d'attaque
vers le bord de fuite et en ce que la courbe représentant la valeur de la courbure
le long du profil de la pale en fonction de l'abscisse curviligne à une pente dont
la valeur croît depuis le bord d'attaque vers le bord de fuite de la pale.
14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que ladite courbe présente
un point d'inflexion.
15. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte
un diffuseur.
16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'il comporte des pales.
17. Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que ledit diffuseur comporte
entre 8 et 30 pales et de préférence entre 15 et 25 pales.
18. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la longueur
axiale de l'impulseur rapportée à son diamètre extérieur est compris entre 0,10 et
0,40 et de préférence entre 0,15 et 0,20.
19. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyeu
du diffuseur présente une forme de révolution autour de l'axe Ox, en ce que la ligne
considérée dans un plan axial générant cette forme de révolution présente au moins
un point d'inflexion.
20. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce que ladite ligne présente
des tangentes parallèles audit axe aux deux extrémités de cette ligne.
21. Utilisation d'au moins un dispositif décrit dans l'une des revendications précédentes,
dans une pompe polyphasique.
22. Utilisation d'au moins un dispositif décrit dans l'une des revendications précédentes
dans une pompe polyphasique destinée au pompage d'effluent polyphasique pétrolier.
1. A device for compressing a multiphase fluid with a liquid phase and a gaseous phase,
this device having a housing (1), an impeller with an inlet section and an outlet
section, the impeller (17; 18; 19) having a boss asymmetric with the axis Ox and a
number n of vanes rotating around the axis, these vanes having a leading edge (C₁;
C₂) and a trailing edge (C'₁; C'₂), the fluid entering the impeller by the inlet section
(41) and leaving it via the outlet section (42), the axis being orientated in the
direction in which the fluid is moving, the number of rotating vanes (29, 30) being
equal to or greater than 2, characterised in that it has at least one channel or passage
delineated by two successive vanes (29, 30) whose ortho-radial section S(x), i.e.
in a plane perpendicular to the axis Ox, is, to the extent of 5% and preferably to
the extent of 3%, in the form:
over a section of at least its length, the section being in a range between two ortho-radial
planes, the variable x corresponding to the abscissa along the axis, whose origin
corresponds substantially to the radial plane passing through the leading edge of
the vanes, the radial planes defining the section whose abscissa is x₁ and x ₂, a,
b, c and d being the parameters.
2. A device in accordance with claim 1, characterised in that
a = π/n where
π = 3.141... and
n is equal to the number of vanes on the impeller.
3. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that
and
or
n : number of vanes on the impeller,
e : thickness of the vane,
Bc : angle of cord,
l : axial length of the vanes,
R₁ : minimum radius of the vanes at the inlet,
R₂ : maximum radius of the vanes at the inlet,
R₃ : minimum radius of the vanes at the outlet.
4. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that
the definitions of n, e, B
c, l, R₁, R₂ and R₃ corresponding to those given in claim 3.
5. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
vane has an upper edge inscribed in a rotating cylinder whose symmetrical axis is
the axis Ox.
6. A device in accordance with one of claims 1 to 5, characterised in that the section
of the channel corresponds to the whole length of the channel.
7. A device in accordance with one of claims 1 to 5, characterised in that the section
of the channel corresponds to a length of at least 80% of the length of the impeller
or preferably at least 90% of this same length.
8. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
intrados angles of the inlet angles of the vanes range between 4° and 24° and preferably
between 4° and 12° and the extrados angles range between 2° and 23° and preferably
between 2° and 11°.
9. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
recess of the vanes ranges between 0° and 30° and preferably between 6° and 12°.
10. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
average thickness of the vane ranges between 3 and 5 mm other than in the sections
adjacent to the leading and trailing edges.
11. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
number of vanes is between 3 and 8 and preferably between 4 and 6, limiters included.
12. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
vanes have an intrados angle at the outlet of between 4° and 54° and preferably between
10° and 24° and an extrados angle between 2° and 58°and 8° and 23°.
13. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
average profile or skeleton of the vanes as defined by the intersection of a vane
of a thickness of zero and cylindrical surface relative to the axis is such that the
angle this profile forms with the axis decreases monotonically from the leading edge
to the trailing edge and in that the curve representing the value of the curve of
the length of the profile of the vane in relation to the abscissa slopes at a value
that increases from the leading edge to the trailing edge of the vane.
14. A device in accordance with claim 13, characterised in that the curve has one inflection
point.
15. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that it has
a diffuser.
16. A device in accordance with claim 15, characterised in that it has vanes.
17. A device in accordance with claim 16, characterised in that the diffuser has between
8 and 30 vanes and preferably between 15 and 25 vanes.
18. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
axial length of the impeller in relation to its exterior diameter ranges between 0.10
and 0.40 and preferably between 0.15 and 0.20.
19. A device in accordance with one of the previous claims, characterised in that the
boss of the diffuser has a form of revolution around the axis Ox and in that the line
considered in an axial plane generating this form of revolution has at least one inflection
point.
20. A device in accordance with claim 19, characterised in that the line has parallel
tangents to the axis at the two ends of this line.
21. The use of at least one device described in one of the previous claims, in a multiphase
pump.
22. The use of at least one device described in one of the previous claims in a multiphase
pump designed to pump petroleum multiphase effluent.
1. Vorrichtung zur Kompression eines polyphasischen Fluids mit einer flüssigen Phase
und einer gasförmigen Phase, wobei diese Vorrichtung ein Gehäuse (1) sowie ein Impulsrad
mit einem Eintrittsquerschnitt und einem Austrittsquerschnitt hat, wobei dieses Impulsrad
(17; 18; 19) eine axisymmetrische Nabe von einer Achse O
x sowie eine Anzahl von n sich um diese Achse drehenden Schaufeln hat, wobei diese
Schaufeln eine Anströmkante (C₁; C₂) und eine Abströmkante (C'₁; C'₂) besitzen, dieses
Fluid in dieses Impulsrad über den Eintrittsquerschnitt (41) eintritt und hieraus
über den Austrittsquerschnitt (42) austritt und diese Achse in Richtung der Strömung
dieses Fluids orientiert ist und wobei die Anzahl von drehenden Schaufeln (29, 30)
gleich oder größer als 2 ist,
dadurch gekennzeichnet, daß sie wenigstens einen Kanal oder einen Durchlaß, gebildet durch zwei aufeinanderfolgende
Schaufeln (29, 30), umfaßt, dessen orthoradialer Querschnitt S(x), d.h. in einer Ebene
senkrecht zur Achse O
x bis auf etwa 5 % vorzugsweise etwa 3 % von der Form:
über wenigstens einen Teil seiner Länge ist, wobei dieser Teil zwischen zwei orthoradialen
Ebenen liegt und die Variable x der Abszisse längs dieser Achse entspricht, deren
Ursprung im wesentlichen der radialen Mitte entspricht, die durch die Anströmkante
dieser Schaufeln verläuft, wobei diese Radialebenen diesen Teil, der als Abszisse
x₁ und x₂ hat, definieren, wobei a, b, c und d Parameter sind.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß
a = π/n wo
π = 3,141 ... und
n gleich der Zahl der Schaufeln des Impulsrades ist.
3. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
und
wo
n: Schaufelzahl des Impulsrades
e: Schaufeldicke
Bc: Sehnenwinkel
L: Axiallänge der Schaufel
R₁: Minimumradius der Schaufeln am Eintritt
R₂: Maximumradius der Schaufeln am Eintritt
R₃: Minimumradius der Schaufeln am Austritt.
4. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
wobei die Definitionen n, e, B
c, L R₁, R₂ und R₃ den in Anspruch 3 gegebenen entsprechen.
5. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß diese
Schaufel eine ober Kante hat, die sich in einen Umdrehungszylinder einbeschreiben
läßt, der als Symmetrieachse diese Achse Ox hat.
6. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß dieser Teil
dieses Kanals der gesamten Länge dieses Kanals entspricht.
7. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß dieser Teil
des Kanals eine Länge von 80 % wenigstens der Länge des Impulsrads oder vorzugsweise
90 % wenigstens eben dieser Länge entspricht.
8. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
Eintrittswinkel der Schaufeln für die druckseitigen Winkel zwischen 4° und 24° und
vorzugsweise zwischen 4° und 12° und für die saugseitigen Winkel zwischen 2° und 23°
und vorzugsweise 2° und 11° tragen.
9. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
Höhlung der Schaufeln zwischen 0° und 30° und vorzugsweise zwischen 6° und 12° beträgt.
10. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
mittlere Dicke der Schaufel zwischen 3 und 5 mm außerhalb der Zonen benachbart der
Anström- und Abströmkanten ist.
11. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
Anzahl der Schaufeln zwischen 3 und 8 und vorzugsweise zwischen 4 und 6, Grenzen eingeschlossen,
liegt.
12. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß diese
Schaufeln einen druckseitigen Austrittswinkel zwischen 4° und 54° und vorzugsweise
zwischen 10° und 24° und für die saugseitigen Winkel 2° bis 58° und 8° bis 23° aufweisen.
13. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß das
mittlere Profil oder das Skelett dieser Schaufeln, das definiert ist, durch die Schnittlinie
einer Schaufel von der Dicke null und einer bezüglich dieser Achse zylindrischen Fläche
derart ist, daß der Winkel, den dieses Profil dieser Achse bildet, monoton von der
Anströmkante gegen die Abströmkante abnimmt, und daß die den Wert der Kurve längs
des Profils der Schaufel als Funktion der Krummlinienabszisse darstellende Kurve eine
Steigung hat, deren Wert von der Anströmkante gegen die Abströmkante der Schaufel
zunimmt.
14. Vorrichtung nach Anspruch 13, dadurch gekennzeichnet, daß diese Kurve einen Wendepunkt
hat.
15. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß sie
einen Diffusor umfaßt.
16. Vorrichtung nach Anspruch 15, dadurch gekennzeichnet, daß sie Schaufeln umfaßt.
17. Vorrichtung nach Anspruch 16, dadurch gekennzeichnet, daß dieser Diffusor zwischen
8 und 30 Schaufeln und vorzugsweise zwischen 15 und 25 Schaufeln umfaßt.
18. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
axiale Länge des Impulsrades, bezogen auf seinen Außendurchmesser, zwischen 0,10 und
0,40 und vorzugsweise zwischen 0,15 und 0,20 beträgt.
19. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
Nabe des Diffusors eine Rotationskörpergestalt um die Achse Ox aufweist, daß die in einer diese Rotationsform erzeugende in einer Axialebene liegende
Linie wenigstens einen Wendepunkt aufweist.
20. Vorrichtung nach Anspruch 19, dadurch gekennzeichnet, daß diese Linie Tangenten parallel
zu dieser Achse in den beiden Enden dieser Linie aufweist.
21. Verwendung wenigstens einer in einem der vorhergehenden Ansprüche beschriebenen Vorrichtung
bei einer polyphasischen Pumpe.
22. Verwendung wenigstens einer Vorrichtung, die in einem der vorhergehenden Ansprüche
beschrieben wurde, in einer polyphasischen Pumpe, die zum Pumpen eines polyphasischen
Erdölabstroms bestimmt ist.