[0001] La présente invention concerne un dispositif d'entraînement monomoteur pour porte-diamant
avec mouvement angulaire et longitudinal, utilisé notamment sur des rectifieuses.
[0002] Lié à un dispositif de contrôle adapté, comme par exemple à la commande numérique
de la rectifieuse, ce dispositif est particulièrement avantageux pour réaliser des
opérations de dressage sur des pièces comportant des portions concaves et/ou convexes
avec ou sans portion rectiligne. La grande précision obtenue grâce au dispositif permet
de dresser des outils devant usiner des pièces nécessitant un fini soigné, comme par
exemple des roulements de haute précision.
[0003] Le document EP-0 304 152 décrit un dispositif d'entraînement multi-moteurs pour porte-diamant
avec mouvement angulaire et longitudinal. La conception de ce dispositif, avec un
entraînement utilisant un premier moteur pour réaliser les déplacements angulaires
et un second moteur pour réaliser les déplacements longitudinaux, est complexe et
encombrante. En effet, pour transmettre les deux types de mouvement au porte-diamant,
le mécanisme décrit comprend de nombreuses pièces, affectant ainsi très négativement
le coût de fabrication de la machine ainsi que sa précision.
[0004] C'est donc dans le but de simplifier la construction et le fonctionnement du dispositif
que la présente invention est avantageuse.
[0005] Le but de l'invention est de proposer un dispositif monomoteur comprenant notamment
un embrayage permettant de coupler ou de découpler un arbre principal et un arbre
de correction, un ensemble came/palpeur permettent de transformer le mouvement rotatif
de l'arbre de correction en mouvement longitudinal du porte-diamant de sorte que lorsque
l'arbre de correction et l'arbre principal reliés par l'embrayage tournent simultanément,
le porte-diamant exécute uniquement un mouvement angulaire; lorsque les deux arbres
sont découplés et que seul un des deux arbres tourne, le porte-diamant exécute soit
uniquement un déplacement longitudinal, ou à la fois un déplacement longitudinal et
angulaire. Ce but est atteint grâce au dispositif selon les revendications 1 à 14,
pouvant être utilisé pour différents types de rectifieuse comme mentionné à la revendication
15.
[0006] Grâce au dispositif selon l'invention, on obtient de nombreux avantages. Tout d'abord,
le fait d'utiliser un seul moteur tout en permettant de réaliser quand-même le déplacement
angulaire et longitudinal du porte-diamant, permet de diminuer le coût de reviens
du dispositif de façon considérable. D'autre part, par rapport à certains dispositif
de l'art antérieur ne permettant pas de réaliser le mouvement longitudinal, le présent
dispositif permet la correction ainsi que la programmation du rayon (distance longitudinale
par rapport à la pièce) ou du mouvement angulaire à partir du tableau de commande
de la machine et par le fait même améliore la commodité et la sécurité lors des réglages,
en limitant les opérations manuelles à l'intérieur de l'enceinte opérationnelle protégée
de la rectifieuse. Le gain d'un moteur permet de diminuer les dimensions du dispositif,
ce qui permet une utilisation plus rationnelle de l'espace de travail; la course longitudinale
disponible augmente la souplesse d'utilisation en permettant l'usinage d'une très
vaste gamme de pièces différentes; cela permet également de réaliser d'une manière
économique de petites séries de pièces avec des changements de set-up fréquents.
[0007] L'invention est exposée ci-après de façon plus détaillée, à l'aide du dessin annexé
comprenant les figures suivantes:
la figure 1 représente une vue de coupe d'une forme d'exécution préférentielle du
dispositif selon l'invention;
la figure 1A est une vue partielle selon la coupe I-I de la figure 1, montrant l'ensemble
camepalpeur;
la figure 2 représente une vue similaire d'une variante d'éxécution pourvue d'un embrayage
de type électro-magnétique;
la figure 3 représente une vue de coupe d'une deuxième forme d'exécution du dispositif
selon l'invention;
la figure 4 représente schématiquement le déplacement angulaire du diamant le long
de la surface à dresser;
la figure 5 représente une vue partielle en perspective du dispositif selon l'invention
utilisé pour dresser une pièce.
[0008] Le dispositif selon l'invention est montré d'une manière générale à la figure 5.
Cette vue en perspective permet de bien comprendre le rôle fonctionnel des principaux
éléments du dispositif. Un moteur 14 entraîne en rotation un axe principal 2 par l'entremise
d'un moyen d'entraînement 3. Des moyens décrits ultérieurement permettent de coupler
un arbre de correction 1 à l'arbre principal ou de les dissocier tout en rendant un
des deux arbres (celui qui reste fixe pendant l'opération de correction du rayon)
solidaire du bâti. Un porte-diamant 32 est disposé sous l'arbre principal par l'entremise
d'un adapteur 2a, sur lequel le porte-diamant peut coulisser longitudinalement. Lorsque
les deux arbres sont couplés, le porte-diamant est entraîné en rotation par l'axe
principal afin que le diamant se déplace angulairement le long du contour de la pièce
à dresser. Lorsque les deux arbres sont découplés, le porte-diamant se déplace longitudinalement
afin que le diamant s'éloigne ou se rapproche de la pièce. On obtient ainsi une grande
flexibilité de déplacement du diamant, ce qui permet de réaliser des opérations de
dressage sur pratiquement toute forme de pièce.
[0009] Afin de mieux comprendre la construction du dispositif ainsi que son fonctionnement,
les vues détaillées des figures 1 à 4 sont décrites ci-après.
[0010] La figure 1 montre les principaux éléments d'une forme d'exécution préférentielle
du dispositif selon l'invention. Un axe de correction 1 interne est disposé centralement
dans un axe principal 2 creux. Des roulements 7 à billes, à rouleaux ou d'un autre
type maintiennent l'axe 1 tout en permettant sa rotation dans l'arbre 2. Pour un meilleur
équilibrage et pour plus de précision, l'axe 1 est maintenu par au moins 2 roulements
espacés l'un de l'autre: un premier roulement de type radial disposé le long de l'axe,
et un deuxième roulement, de manière préférentielle de type axial-radial disposé de
préférence à l'extrémité inférieure de l'arbre 1. Une telle disposition procure un
maintien radial et axial optimum, tout en agissant contre la force gravitationnelle.
La partie inférieure de l'axe 2 se prolonge sous le bâti 10 et se termine par un adapteur
2a, fixé à l'extrémité inférieure de l'arbre. L'adapteur 2a permet de relier les différents
éléments mobiles du dispositif à l'arbre 2. Ce dernier peut donc entraîner tous ces
éléments en rotation avec lui. L'axe 2 se prolonge ensuite vers le haut sur au moins
une portion de la longueur de l'axe 1. L'axe 2 est fixé au bâti 10 du dispositif par
l'entremise d'au moins deux roulements 8 à billes, à rouleaux ou autres, espacés,
de type radial. L'assemblage des arbres 1 et 2 l'un dans l'autre par l'entremise de
roulements permet soit une rotation indépendante des deux arbres, soit une rotation
simultanée de ceux-ci. Le type de rotation dépend du couplage ou du découplage relatif
des deux arbres. Ce couplage est réalisé par un embrayage 20 décrit ultérieurement.
[0011] L'axe 2 est entraîné en rotation par un moyen d'entraînement 3 d'un type connu. Il
peut s'agir par exemple d'une courroie, d'une chaîne, ou d'une série d'engrenages,
associée à un moteur 14 électrique ou hydraulique. La dite courroie contourne donc
une étroite portion de l'arbre 2 dont le contour est de préférence adapté d'une manière
connue, comme par exemple avec des bordures, de façon à ce que la courroie demeure
bien positionnée lors de la rotation.
[0012] Un joint d'embrayage 2b est fixé à l'extrémité supérieure de l'arbre principal. Le
dit joint est avantageusement conformé en forme de cloche renversée de façon à ce
que la portion terminale de cette cloche présente une partie plane, perpendiculaire
à l'axe de l'arbre, servant de surface d'embrayage motrice 6. Un disque 4, centré
et fixé à la partie supérieure de l'axe de correction 1, comprend une surface conduite
d'embrayage 5, formée à la surface périphérique inférieure du même disque, de façon
à être concomitante à la surface motrice d'embrayage 6. Le disque 4 est flexible,
grâce à la présence d'une partie amincie s'étendant autour du noyau central. Le disque
est disposé de sorte que la surface d'embrayage conduite 5 appui sur la surface d'embrayage
motrice 6, en exerçant une pression suffisante pour permettre l'entraînement de l'arbre
de correction. Toutefois, la flexibilité du disque permet que la surface d'embrayage
conduite puisse être soulevée, afin que les deux surfaces d'embrayage ne soient plus
en contact.
[0013] Selon une variante d'exécution utilisant un disque 4 non flexible, un moyen de ressort
(non montré) lié d'une part à l'axe 1 et d'autre part au disque d'embrayage 4 exerce
une force sur ce dernier tendant à pousser le disque 4 contre la surface motrice d'embrayage
6. De cette façon, la surface conduite d'embrayage 5 entre en contact avec la surface
motrice d'embrayage 6, liant ainsi les deux arbres. De plus, le moyen de ressort permet
que le disque soit légèrement soulevé afin que les deux surfaces d'embrayage ne soient
plus en contact.
[0014] Etant donné que le mouvement simultané des deux axes 1 et 2 n'est pas toujours souhaité
(pour des motifs expliqués ultérieurement), le dispositif comporte un système d'embrayage
20 permettant de désolidariser les dits axes. Ce système est également illustré à
la figure 1. Il comprend au moins un poussoir 22 actionné par des moyens 21 de type
connu, comme par exemple des moyens hydrauliques (tel que montré à la figure 1), électro-mécaniques,
ou autres. Les poussoirs 22 sont disposés dans des alésages de guidage placés symétriquement
par rapport à l'axe de rotation du dispositif dans le bâti 10 de la machine de façon
à pouvoir coulisser vers le haut ou vers le bas le long d'une course donnée. Les poussoirs
agissent sur une couronne d'embrayage 23 liée au reste du dispositif par une membrane
23a ayant pour but de rendre ladite couronne radialement solidaire du bâti 10 tout
en étant libre axialement. Lorsque le système d'embrayage est en position basse, la
couronne d'embrayage 23 n'exerce aucune force sur le disque 4, de sorte que la surface
conduite d'embrayage 5 de ce dernier appuie sur la surface motrice d'embrayage 6.
Les deux arbres sont alors solidaires l'un de l'autre. Lorsque le système d'embrayage
est activé pour être en position relevé, le poussoir 22 est soulevé et la couronne
d'embrayage 23 entre en contact avec le disque 4 et le soulève. Les deux surfaces
d'embrayage 5 et 6 ne sont alors plus en contact, désolidarisant ainsi les axes 1
et 2. L'arbre de correction 1 est alors fixé radialement au bâti par sa liaison avec
la couronne 23. En faisant tourner l'arbre 2 au moyen du moteur, le porte diamant
tourne et se déplace simultanément longitudinalement grâce à l'action de la came 34
sur le palpeur 31, tel que décrit ultérieurement. Pour un retour en position basse,
le poussoir 22 et la couronne 23 s'abaissent soit uniquement par l'action de la force
gravitationnelle, soit par l'action d'un ressort de retour (non montré), ou encore
par l'action des moyens 21 hydrauliques, électro-mécaniques, ou autres cités ci-haut,
entraînant les différents éléments vers le bas.
[0015] Le dispositif selon l'invention comprend également un codeur, élément connu de la
technique, avec une partie rotative 9, et une partie fixe 11. La partie rotative,
se présentant généralement sous la forme d'un anneau, est dimensionnée de façon à
pouvoir s'ajuster sur l'arbre principal 2, à un endroit avantageux le long de l'axe,
comme par exemple à la partie supérieure de celui-ci, tel que montré à la figure 1.
La partie fixe 11 est disposée à proximité immédiate de la partie rotative, à une
position angulaire donnée.
[0016] Un coulisseau de correction 30, fixé sous l'adapteur 2a, supporte un porte-diamant
32. Ce dernier peut coulisser longitudinalement le long du dit coulisseau. Ce déplacement
longitudinal est guidé par un système came 34/palpeur 31. La came 34, est disposée
à l'extrémité inférieure de l'arbre de correction 1. Le palpeur 31, est disposé de
façon à appuyer latéralement contre le bord de la came. Lors de la rotation de cette
dernière, le palpeur se déplace longitudinalement en suivant le contour de la came.
Un moyen de ressort 35 tire le palpeur vers l'axe de rotation de la came, maintenant
ainsi le palpeur contre la came. De cette façon, le palpeur peut se déplacer dans
les deux sens, se rapprochant ou s'éloignant de l'axe de rotation de la came. Le porte-diamant
32 est disposé sous le coulisseau 30. Le palpeur 31 est relié au porte-diamant, ce
qui permet la transmission du mouvement longitudinal au porte-diamant. L'amplitude
du déplacement longitudinal dépend directement du profil de la dite came et de la
rotation de celle-ci par rapport au palpeur 31.
[0017] Un diamant 33 est fixé latéralement à la base du porte diamant 32 de façon à se trouver
dans l'axe de travail, permettant ainsi de réaliser l'opération de dressage sur la
pièce 40.
[0018] Le dispositif selon l'invention est complété par un détecteur de position angulaire
12, disposé à proximité du disque d'embrayage 4. Ce détecteur, de type connu, permet
de déterminer la position angulaire de l'arbre de correction par rapport à l'arbre
principal lors de l'étape de la prise d'origine, grâce à la présence d'au moins une
référence de position angulaire 13 disposées à la périphérie du disque 4.
[0019] Le fonctionnement du dispositif selon l'invention est contrôlé par un moyen de contrôle,
de manière préférentielle par la commande numérique de la machine-outil, comme cela
est souvent le cas pour les dispositifs connus jusqu'à ce jour.
[0020] La prise d'origine, permettant de déterminer la position exacte du diamant par rapport
à la pièce à dresser, s'effectue d'une façon connue, de manière préférentielle sous
le contrôle de la commande numérique, comme par exemple de la façon démontrée dans
la demande de brevet européen EP 0512956A1.
[0021] La figure 4 illustre les types de déplacements que le porte-diamant peut réaliser
à l'aide du dispositif selon l'invention. La flèche A indique un déplacement angulaire
autour du rayon ou de la surface à dresser. La flèche B indique un déplacement longitudinal
permettant au diamant de se rapprocher ou de s'éloigner de la pièce à dresser.
[0022] Selon cette première forme d'exécution du dispositif, il est possible d'éxécuter
soit uniquement un déplacement angulaire, soit un déplacement angulaire et longitudinal
simultanés. Grâce à ses diverses combinaisons de mouvements, il est possible de réaliser
des opérations de dressage en suivant une multitude de formes, comprenant des arêtes
droites, à rayon constant ou variable ou des combinaisons de ces formes.
[0023] Dans le premier cas, lorsque l'embrayage 20 est en position basse, les deux axes
sont couplés. L'axe principal 2 est entraîné par les moyens d'entraînement et tourne
à une vitesse donnée, entraînant avec lui l'axe de correction 1. Les deux axes ont
ainsi une vitesse angulaire identique et il n'y a donc pas de mouvement relatif entre
les deux. Le porte-diamant 32 suit donc l'arbre principal dans son mouvement angulaire.
[0024] Dans le deuxième cas, lorsque l'embrayage 20 est en position relevée, les deux axes
sont indépendants. L'axe principal 2 est entraîné par les moyens d'entraînement et
tourne à une vitesse donnée, tandis que l'arbre de correction 1 est maintenu en position
fixe par la couronne d'embrayage 23. Il y a donc, dans ce cas, un mouvement relatif
entre les deux arbres. Grâce à ce mouvement angulaire relatif, la came de correction
34, qui tourne par rapport au palpeur 31, agit sur celui-ci en le poussant latéralement
le long de son contour. La transmission du mouvement par la came est bien montrée
à la figure 1A. Le palpeur, lié au porte-diamant, guide le déplacement longitudinal
de celui-ci. Etant donné que l'axe principal est également en rotation, on obtient
ainsi un déplacement longitudinal et un déplacement longitudinal simultanés. Pour
cette raison, afin d'assurer un maximum de sécurité, il est préférable de reculer
la meule lors d'un déplacement longitudinal important.
[0025] Le codeur 9/11 transmet des signaux électriques absolus ou incrémentaux au contrôle
de la machine lui permettant de connaître en tout temps la position angulaire de l'arbre
principal. Par mémorisation, le contrôle peut également connaître la position angulaire
de l'arbre de correction, lui permettant de déterminer les positions angulaires et
longitudinales du porte-diamant.
[0026] Selon une variante d'exécution, ces positions peuvent être déterminées plus facilement
grâce à un détecteur de position angulaire 12, et au moins un repère de positionnement
13: le détecteur 12 transmet au moyen de contrôle un signal, correspondant à la position
angulaire de l'arbre de correction. A l'aide de l'information fournie par le codeur
9/11 et le détecteur de position angulaire 12, le moyen de contrôle peut déterminer
en tout temps la position de l'arbre de correction par rapport à l'arbre principal.
La position du palpeur sur la came est ainsi connue, ce qui permet d'obtenir directement
la position longitudinale du porte-diamant 32 et du diamant 33.
[0027] Selon une variante d'éxécution illustrée à la figure 2, l'embrayage 20 est disposé
au-dessus du disque d'embrayage 4 et comprend au moins un électro-aimant 24, mais
de manière préférentielle plusieurs, ceux-ci étant répartis angulairement au-dessus
du disque 4. Les électro-aimants sont commandés par le moyen de contrôle de façon
soit à soulever, soit à abaisser le disque 4, à l'aide d'une force électro-magnétique
d'attraction, ou de répulsion, selon le cas.
[0028] Dans le premier cas, le dit disque 4 est soulevé, de façon à libérer la surface d'embrayage
conduite. De plus, la force de maintien empêche tout mouvement angulaire du disque
4, de sorte que l'arbre de correction ne tourne pas. On obtient ainsi la situation
où le déplacement angulaire et le déplacement longitudinal se produisent simultanément.
Dans le deuxième cas, le dit disque 4 est placé en position abaissée, en appui sur
la surface d'embrayage motrice 6, de sorte que l'arbre de correction 1 tourne avec
l'arbre principal 2 et le disque 4. On obtient ainsi la situation où seul le déplacement
angulaire se produit. Les électro-aimants peuvent également agir contre la force (rigidité)
du disque 4. Dans ce cas, les arbres sont accouplés lorsque les électro-aimants ne
sont pas sous tension et vice-versa.
[0029] La figure 3 représente une deuxième forme d'exécution du dispositif selon l'invention.
Dans cette figure, les éléments de cette forme d'exécution qui sont de même nature
et jouent le même rôle que les éléments correspondants des figures 1 et 2, sont désignés
par les même signes de référence, avec l'addition du symbole prime ('). La principale
différence par rapport à la forme d'exécution précédente se situe au niveau de l'entraînement
des arbres. En effet, le moyen d'entraînement 3', plutôt que d'être relié à l'arbre
principal, est relié à l'arbre de correction 1'. Tout comme dans le cas précédent,
le moyen d'entraînement est d'un type connu, comme par exemple une courroie (figure
3), une chaîne, une série d'engrenages, etc, associée à un moteur électrique ou hydraulique.
[0030] La partie inférieure de l'axe 2' se prolonge sous le bâti 10' et se termine par un
adapteur 2a', fixé à l'extrémité inférieure de l'arbre. L'adapteur 2a' permet de relier
les différents éléments mobiles du dispositif à l'arbre 2'. Ce dernier peut donc entraîner
tous ces éléments en rotation avec lui. Il se prolonge ensuite vers le haut sur au
moins une portion de la longueur de l'axe 1' et se termine avantageusement à un niveau
sensiblement égal à la partie supérieure de l'électro-aimant 24'. Le disque d'embrayage
4' est disposé et centré sur l'extrémité supérieure de l'axe principal 2'. On utilise
de manière préférentielle un disque de type flexible, tel que décrit précédemment.
Toutefois, selon une variante d'exécution (non montrée), il est possible d'utiliser
un disque 4' non flexible. Dans ce cas, il est nécessaire d'utiliser une fixation
à ressort de type connu, permettant au disque 4' d'effectuer un léger mouvement axial,
de façon à permettre l'action d'embrayage et de débrayage des arbres.
[0031] Un adapteur 1 a' est fixé sur l'arbre de correction. Cet adapteur forme en fait une
portion élargie de l'arbre 1', de diamètre sensiblement égal à celui du disque 4'.
C'est sous cette adapteur que se situe la surface d'embrayage motrice 6'. Cette surface
est conformée à la surface périphérique inférieure de l'adapteur, de façon à être
concomitante à la surface d'embrayage conduite 5'. Le fait que l'arbre de correction
soit l'arbre moteur a pour conséquence que les surfaces d'embrayage motrice 6' et
conduite 5' sont inversées par rapport aux surfaces 5 et 6 de la forme d'exécution
où l'arbre principal est l'arbre moteur.
[0032] Le codeur 9'/11' utilisé est disposé de manière préférentielle à l'extrémité de l'arbre
de correction, tel que montré à la figure 3. Il transmet au moyen de contrôle un signal
permettant à ce dernier de connaître en tout temps la position angulaire de l'arbre
de correction. Etant donné l'indépendance des mouvements angulaires et longitudinaux,
on obtient dans ce cas une information permettant au moyen de contrôle de déterminer
directement la position longitudinale et angulaire du porte-diamant et du diamant.
[0033] L'emplacement de l'embrayage 20' diffère également. Bien que l'on puisse dans ce
cas utiliser différents types d'embrayage, comme par exemple hydraulique ou pneumatique,
on utilise de préférence un embrayage de type électro-magnétique, comprenant un ou
plusieurs électro-aimants 24'. Ces électro-aimants sont disposés de préférence sous
le disque d'embrayage 4', et agissent de façon soit à soulever, soit à abaisser le
disque 4', à l'aide d'une force électro-magnétique d'attraction, ou de répulsion,
selon le cas.
[0034] Selon cette deuxième forme d'exécution du dispositif, il est possible d'éxécuter
de façon indépendante, soit uniquement un déplacement angulaire, soit uniquement un
déplacement longitudinal. En enchaînant judicieusement ces deux types de déplacement,
il est possible de réaliser des opérations de dressage en suivant une multitude de
formes, comprenant des arêtes droites, à rayon constant ou variable ou des combinaisons
de ces formes.
[0035] Dans le premier cas, lorsque l'embrayage 20' est en position relevée, les deux axes
sont couplés. L'axe de correction 1' est entraîné par les moyens d'entraînement et
tourne à une vitesse donnée, entraînant avec lui l'axe principal 2'. Les deux axes
ont ainsi une vitesse angulaire identique et il n'y a donc pas de mouvement relatif
entre les deux. Le porte-diamant 32' suit donc l'arbre principal dans son mouvement
angulaire.
[0036] Dans le deuxième cas, lorsque l'embrayage 20' est en position basse, les deux axes
sont indépendants. L'axe de correction 1' est entraîné par les moyens d'entraînement
et tourne à une vitesse donnée, tandis que l'arbre principal 2' est maintenu en position
fixe par la force de rétention de l'électro-aimant 24'. Il y a donc, dans ce cas,
un mouvement relatif entre les deux arbres. Grâce à ce mouvement angulaire relatif,
la came de correction 34', qui tourne par rapport au palpeur 31', agit sur celui-ci
en le poussant latéralement le long de son contour. La transmission du mouvement par
la came est bien montrée à la figure 1A. Le palpeur, lié au porte-diamant, guide le
déplacement longitudinal de celui-ci. Etant donné que l'axe principal est fixe, on
obtient ainsi uniquement un déplacement longitudinal.
1. Dispositif d'entraînement d'un porte-diamant dans lequel un porte-diamant (32;
32') peut se déplacer angulairement et/ou longitudinalement, caractérisé en ce qu'un
moteur (14; 14') entraîne en rotation un arbre principal (2; 2') et un arbre de correction
(1; 1') par l'entremise d'un moyen d'entraînement (3; 3'), le dit arbre principal
entraînant lui-même en rotation le dit porte-diamant (32; 32'), et en ce que des moyens
(30, 31, 32, 34, 35; 30', 31', 32', 34', 35') permettent de transformer le mouvement
rotatif de l'arbre de correction par rapport à l'arbre principal en mouvement longitudinal
du porte-diamant; des moyens d'embrayage (20; 20') servent à coupler ou à découpler
les dits arbres, de sorte que lorsque les deux arbres couplés par l'embrayage (20;
20') tournent simultanément, le porte-diamant exécute uniquement un mouvement angulaire;
lorsque seul l'arbre entraîné par le moyen d'entraînement (3; 3') découplé de l'autre
arbre tourne, le porte-diamant exécute un déplacement longitudinal.
2. Dispositif d'entraînement selon la revendication 1, caractérisé en ce que les dits
moyens permettant de transformer le mouvement rotatif de l'arbre de correction par
rapport à l'arbre principal en déplacement longitudinal du porte-diamant sont: un
coulisseau de correction (30; 30') disposé à l'extrémité inférieure de l'arbre principal
par l'entremise d'un adapteur (2a; 2a'), le dit porte-diamant (32; 32') étant disposé
de façon à pouvoir se déplacer longitudina- lementàsous le coulisseau, une came (34;
34'), disposée à l'extrémité inférieure de l'arbre de correction (1; 1'), un palpeur
(31; 31') disposé de façon à maintenir un contact avec le contour variable de la came
afin de pouvoir se déplacer longitudinalement lors de la rotation de celle-ci, un
ressort (35; 35') maintenant le palpeur en contact avec la came, le palpeur étant
lié au porte-diamant.
3. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en
ce que les moyens d'entraînement (3) sont reliés à l'arbre de principal (2).
4. Dispositif d'entraînement selon la revendication 3, caractérisé en ce que les dits
moyens d'embrayage comprennent un disque d'embrayage (4), relié à l'arbre de correction
(1), et un joint d'embrayage (2b), relié à l'arbre principal (2), sur lesquels sont
respectivement disposées une surface d'embrayage conduite (5) et une surface d'embrayage
motrice (6).
5. Dispositif d'entraînement selon la revendication 4, caractérisé en ce que le porte-diamant
exécute à la fois un déplacement angulaire et un déplacement longitudinal lorsque
les deux arbres (1; 2) sont découplés.
6. Dispositif d'entraînement selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend
un détecteur de position (12, 13; 12', 13').
7. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en
ce que les moyens d'entraînement (3') sont reliés à l'arbre de correction (1').
8. Dispositif d'entraînement selon la revendication 7, caractérisé en ce que les dits
moyens d'embrayage comprennent un adapteur (1a'), relié à l'arbre de correction (1'),
et un disque d'embrayage (4'), relié à l'arbre principal (2'), sur lesquels sont respectivement
disposées une surface d'embrayage motrice (6') et une surface d'embrayage conduite
(5').
9. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'arbre non entraîné par les moyens d'entraînement (3; 3') est maintenu
fixe par l'embrayage (20; 20') lorsque celui-ci découple les dits arbres.
10. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'arbre principal (2; 2') et l'arbre de correction (1; 1') sont maintenus
par des roulements (7, 8; 7', 8') de façon à pouvoir tourner librement l'un par rapport
à l'autre.
11. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'arbre de correction (1; 1') est disposé dans l'arbre principal (2; 2').
12. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'arbre de correction (1; 1') et l'arbre principal (2; 2') ont un axe de
rotation identique.
13. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'un diamant (33; 33') est disposé latéralement sur le porte-diamant (32; 32').
14. Dispositif d'entraînement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comprend un codeur rotatif (9, 11; 9', 11').
15. Rectifieuse utilisant le dispositif selon l'une des revendications 1 à 14.