[0001] L'invention est relative à une nappe de tubes pour échange thermique du genre de
celles qui comprennent des tubes présentant des branches parallèles dont les axes
sont situés sensiblement dans un seul et même plan, ces axes étant généralement disposés
verticalement lorsque la nappe est installée en position de travail, les branches
étant reliées l'une à l'autre à leurs extrémités par des parties transversales, en
particulier des parties courbées, les tubes étant entourés par un revêtement protecteur
de matière réfractaire, notamment de béton réfractaire.
[0002] L'échange thermique est destiné à se produire entre un premier fluide circulant à
l'intérieur des tubes, et un second fluide circulant à l'extérieur des tubes. Généralement,
le premier fluide est un fluide froid à réchauffer, et est constitué par un liquide,
tandis que le deuxième fluide est un fluide chaud constitué notamment par des gaz
de combustion.
[0003] L'invention concerne plus particulièrement, parce que c'est dans ce cas que son application
présente le plus d'intérêt mais non exclusivement, une telle nappe de tubes pour surchauffeur
de chaudière. Dans ce cas, le liquide circulant à l'intérieur des tubes est de l'eau,
destinée à être chauffée par les gaz de combustion ou fumées circulant à l'extérieur
de la nappe.
[0004] Le revêtement protecteur est nécessaire pour protéger les tubes contre la corrosion
des fumées, car les gaz de combustion peuvent être chlorés, sulfurés, ou autres, notamment
lorqu'ils proviennent d'incinérateurs. En plus, il faut protéger les tubes contre
l'abrasion des poussières de combustibles, abrasion qui est d'autant plus sensible
que la température est plus élevée et que les particules se déplacent avec une vitesse
relative plus grande par rapport aux nappes de tubes.
[0005] Jusqu'à présent, on a utilisé une protection par béton réfractaire, ce qui pose le
problème de faire tenir ce béton réfractaire sur la nappe de tubes. On a donc prévu
des zones d'accrochage sur les tubes en fixant, par soudage ou électro-forgeage, sur
les tubes, orthogonalement à l'axe des tubes, des pions ou goujons d'acier généralement
appelés "studs" ; ces pions sont, de préférence, inclinés à 45° par rapport au plan
moyen de la nappe et sont disposés en quinconce sur les tubes, des deux côtés de la
nappe. La nappe de tubes est ensuite recouverte, des deux côtés, par une couche de
béton réfractaire qui vient s'accrocher sur les pions mentionnés ci-dessus.
[0006] Une telle solution présente un inconvénient important : les tubes métalliques de
la nappe et le béton réfractaire protecteur n'ont pas le même coefficient de dilation
et il en résulte que le béton se fendille et que les gaz de combustion passent à l'intérieur
des fissures et décollent le béton par rapport au tube. Finalement, le béton protecteur
tombe par plaques. Il en résulte une attaque rapide des tubes de la nappe dès qu'ils
sont découverts. Une destruction de la nappe de surchauffeur peut survenir dans un
délai de 6 à 8 mois, ce qui implique un arrêt de la chaudière pour réparations.
[0007] L'invention a pour but, surtout, de fournir une nappe de tubes pour échange thermique
qui ne présente plus ou à un degré moindre l'inconvénient évoqué ci-dessus, tout en
restant d'une construction relativement simple et économique.
[0008] Selon l'invention, une nappe de tubes pour échange thermique, du genre défini précédemment,
est caractérisée par le fait qu'elle comporte, de chaque côté, des moyens de maintien
du revêtement protecteur, s'étendant dans un plan parallèle à la nappe d'échangeur,
et que des moyens de liaison sont prévus entre les moyens de maintien situés de chaque
côté de la nappe, les susdits moyens de liaison traversant la nappe d'échangeur entre
des branches de tube adjacentes.
[0009] De préférence, ces moyens de liaison entre les moyens de maintien s'étendent perpendiculairement
au plan de la nappe.
[0010] Lesdits moyens de maintien comprennent des lames transversales s'appuyant contre
la nappe, parallèles au plan moyen de la nappe, ces lames ayant une direction longitudinale
s'étendant perpendiculairement à la direction des axes des tubes.
[0011] De préférence, les moyens de maintien comprennent, de chaque côté de la nappe, une
structure alvéolaire fixée aux lames transversales et dont le plan moyen est parallèle
à celui de la nappe, cette structure étant propre à recevoir le revêtement en matériau
protecteur ; ladite structure alvéolaire comporte des cellules formées par des polygones
réguliers identiques, en particulier des hexagones.
[0012] Avantageusement, les moyens de liaison comprennent des peignes entretoises disposés
entre deux branches de tube adjacentes, et s'étendant suivant la direction longitudinale
des branches, ces peignes comportant des moyens d'accrochage s'étendant transversalement
à leurs bords longitudinaux propres à coopérer avec les moyens de maintien.
[0013] Les peignes entretoises peuvent comporter, sur leurs bords longitudinaux, des languettes
en saillie destinées à coopérer avec des ouvertures correspondantes prévues sur les
lames transversales, ces languettes étant réparties de telle manière qu'une languette
isolée soit suivie d'une paire de languettes proches l'une de l'autre.
[0014] Avantageusement, les moyens de maintien du revêtement ainsi que les moyens de liaison
sont agencés vis-à-vis des tubes de la nappe, de sorte que ces tubes peuvent se dilater
indépendamment du revêtement protecteur dont le poids ainsi que celui des moyens de
maintien et de liaison est pris en charge par les parties transversales inférieures,
notamment des boucles, reliant les branches des tubes.
[0015] Des moyens de retenue intermédiaires, en particulier constitués par des barreaux
fixés sur les tubes de la nappe d'échangeur thermique, peuvent être prévus pour coopérer
avec l'extrémité inférieure de peignes partiels s'étendant sur une fraction seulement
de la longueur d'une branche de tube, de sorte que la prise en charge du poids du
revêtement protecteur soit assurée en au moins une zone de la branche de tube autre
que son extrémité inférieure.
[0016] Avantageusement, les moyens de maintien du revêtement protecteur comprennent aux
extrémités de la nappe, aussi bien aux extrémités latérales que verticales, une structure
articulée, permettant de réaliser un rayon de courbure relativement réduit, notamment
une structure en "Flexmétal", raccordée aux moyens de maintien latéraux.
[0017] L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci-dessus, en un certain
nombre d'autres dispositions dont il sera plus explicitement question ci-après à propos
d'un exemple de réalisation décrit avec référence aux dessins ci-annexés, mais qui
n'est nullement limitatif.
[0018] La figure 1, de ces dessins est une vue schématique d'une nappe de tubes pour surchauffeur
de chaudière, avant enrobage de ces tubes par un revêtement protecteur en matière
réfractaire.
[0019] La figure 2 est une vue simplifiée en perspective d'une section des tubes de la nappe
au cours de la mise en place des moyens de maintien du revêtement protecteur et des
moyens de liaison entre les moyens de maintien, la nappe étant placée horizontalement.
[0020] La figure 3 est une vue en élévation partielle avec parties arrachées de la nappe
équipée des moyens de maintien et du revêtement protecteur.
[0021] La figure 4 est une coupe suivant la ligne IV-IV, figure 3.
[0022] La figure 5 est une vue en plan d'une lame transversale.
[0023] La figure 6 est une vue en plan d'un peigne entretoise destiné à s'étendre suivant
pratiquement toute la longueur de la branche d'un tube.
[0024] La figure 7, enfin, est une vue en plan de deux peignes entretoises partiels, s'étendant
sur une fraction de la longueur d'une branche d'un tube.
[0025] En se reportant à la figure 1 des dessins, on peut voir une nappe N de tubes t1,
t2, t3, t4 destinée à une chaudière, pour permettre un échange thermique entre un
liquide, généralement de l'eau, circulant à l'intérieur des tubes et un fluide chaud,
généralement des gaz, circulant à l'extérieur des tubes.
[0026] La nappe N est destinée plus particulièrement à constituer un élément de surchauffeur
disposé verticalement dans une chaudière ; les gaz chauds brûlés arrivent par le bas
et s'échappent vers le haut tandis que l'eau à réchauffer circule à l'intérieur des
tubes, par exemple selon le sens des flèches portées sur la figure 1.
[0027] A titre indicatif, les gaz brûlés sont à environ 650/700° C au bas de la nappe et
à environ 450/500° C en haut de la nappe. La hauteur d'une nappe N peut être d'environ
6 mètres tandis que le diamètre extérieur des tubes est généralement compris entre
38 et 54 mm environ. Un surchauffeur peut comporter plusieurs nappes N montées parallèlement
dans la chaudière.
[0028] Les tubes métalliques t1....t4 peuvent être en acier plus ou moins fortement allié,
notamment en acier au chrome/molybdène.
[0029] Le tube t1 permet de réaliser un premier élément de nappe. Il est recourbé en zigzag
et présente des branches verticales parallèles comportant à leurs extrémités des parties
incurvées, telles que
b sensiblement en demi-cercle. Les tubes t2, t3, t4 permettent de réaliser respectivement
un second, un troisième et un quatrième élément de nappe. Ces éléments sont conçus
de manière que leurs boucles puissent s'engager les unes dans les autres comme illustré
sur la figure 1. Il est à noter que le tube t1 du premier élément est cintré, en partie
basse, avec un rayon de courbure très faible de sorte que la branche aller et la branche
retour de ce tube sont pratiquement adjacentes. Le rayon de courbure des extrémités
des autres tubes qui enveloppent le premier élément augmente progressivement.
[0030] La nappe de tubes N comporte en partie haute une zone d'entrée E située en haut à
gauche et une zone de sortie S située en haut à droite. Il est clair que, selon les
besoins, on peut inverser l'entrée et la sortie et adopter un sens de circulation
inverse de celui représenté pour le liquide dans les tubes.
[0031] Au niveau des entrées et des sorties, les tubes sont reliés entre eux deux à deux.
Ainsi, les tubes t1 et t2 ont une entrée commune e1 et une sortie commune s1, les
tubes t3 et t4 ont une entrée commune e3 et une sortie commune s3. Ces entrées e1,
e3 et sorties s1, s3 sont elles-mêmes reliées à un collecteur correspondant à E et
à S. Il est clair que d'autres possibilités d'association des tubes existent. Par
exemple les quatre tubes pourraient être reliés ensemble à l'entrée et à la sortie.
[0032] Les branches, telles que 1, 2, 3, 4, des tubes ont leurs axes parallèles et situés
dans un même plan. Ces branches peuvent être reliées mécaniquement entre elles à l'aide
de petits éléments d'acier tels que 5, schématiquement représentés, soudés sur la
paroi extérieure des tubes.
[0033] Lorsque la nappe N a été réalisée avec les tubes, elle est ensuite munie d'un revêtement
protecteur de matière réfractaire, généralement un revêtement de béton réfractaire
R (voir figures 3 et 4).
[0034] De chaque côté de la nappe N (voir figure 4) on prévoit des moyens de maintien M1,
M2 du revêtement protecteur, ces moyens de maintien s'étendant dans un plan parallèle
au plan moyen P de la nappe d'échangeur. On prévoit en outre des moyens de liaison
L entre les moyens de maintien M1, M2 situés de chaque côté de la nappe, les susdits
moyens de liaison L traversant la nappe d'échangeur N entre des branches adjacentes
parallèles de tube 1, 2, 3, 4....
[0035] Le moyens de maintien M1, M2, comprennent, de chaque côté de la nappe, des lames
transversales 5, bien visibles sur la figure 5. Ces lames transversales sont tangentes
aux tubes et sont situées dans un plan parallèle au plan moyen P de la nappe, la direction
longitudinale des lames 5 étant orthogonale aux axes des branches des tubes. Plusieurs
lames transversales 5 parallèles sont disposées de chaque côté de la nappe ; la distance
entre les axes de deux lames voisines 5 est égale D comme illustré sur la figure 3.
[0036] Chaque lame 5 comporte une série d'ouvertures 6 équidistantes et, intercalées entre
les ouvertures 6, des paires d'ouvertures 7, 8. Les ouvertures ont, par exemple, une
forme rectangulaire. Les ouvertures 6 sont centrées sur la ligne médiane longitudinale
9 de la lame 5. Le grand côté de l'ouverture 6 est orthogonal à cette ligne 9.
[0037] Les ouvertures 7 et 8 d'une même paire sont symétriques par rapport à la ligne 9
et ont un grand côté orthogonal à la ligne 9. Les dimensions des ouvertures 7 et 8
sont légèrement inférieures à celles des ouvertures 6. La ligne moyenne transversale
d'une paire d'ouvertures 7, 8 est équidistante des ouvertures 6 situées de part et
d'autre.
[0038] Comme cela sera expliqué plus en détail ci-après, les moyens de liaison L permettent
d'assembler deux lames transversales 5 situées de part et d'autre de la nappe N, à
la même hauteur.
[0039] Les moyens de maintien comprennent, en outre, de chaque côté de la nappe N, une structure
alvéolaire A fixée aux lames transversales 5 et dont le plan moyen est parallèle à
celui de la nappe N. La structure alvéolaire comporte des cellules ou logements 10
constitués par des prismes à contour polygonal régulier, les génératrices de ces prismes
étant orthogonales au plan moyen de la nappe N. Les logements 10 sont ouverts sur
leurs deux faces parallèles à ladite nappe N. Avantageusement, les logements 10 ont
un contour hexagonal régulier et la structure A est constituée par une couche d'un
matériau connu sous le nom commercial de "Hexmétal". Si l'on désigne par
p le pas de la structure alvéolaire (voir figure 3),
p étant égal à la distance entre les centres de deux polygones adjacents, on choisit
la distance D, définie précédemment, égale à 1,5p.
[0040] La structure alvéolaire A est soudée en des zones telles que 11 sur les lames transversales
5.
[0041] Les moyens de liaison L entre les moyens de maintien M1, M2, s'étendent perpendiculairement
au plan moyen P de la nappe, et comprennent des peignes entretoises 12 (voir figure
6) constitués par des plats rectangulaires mis en place entre deux branches telles
que 1, 2 adjacentes de tubes. La grande dimension d'un peigne 12 est parallèle à l'axe
des branches 1, 2 et le plan de ce peigne est orthogonal au plan P.
[0042] Chaque peigne 12 comporte, sur ses bords longitudinaux, des indentations ou languettes
transversales 13 régulièrement réparties et des couples de languettes 14, 15 proches
l'une de l'autre, situées à égale distance de deux languettes 13. L'écartement des
languettes 14 et 15 correspond à celui des ouvertures 7, 8 de la figure 5 de manière
que ces languettes puissent pénétrer dans ces ouvertures. Il est à noter que dans
la nappe réalisée, comme illustré sur les figures 2 à 4, le plan d'un peigne entretoise
12 est orthogonal au plan d'une lame transversale 5 et, en outre, la direction longitudinale
d'un peigne 12 est orthogonale à la direction longitudinale d'une lame transversale
5. Ainsi, les différentes languettes d'un même peigne entretoise 12 coopèrent avec
des ouvertures 6 et 7, 8 de lames 5 différentes. La liaison entre les peignes 12 et
les lames transversales 5 est obtenue en repliant les languettes 13, 14, 15 à travers
les ouvertures 6 et 7,8 de sorte que la nappe N de tubes est emprisonnée entre les
lames transversales 5. On met en place entre deux languettes 14, 15 un cloisonnement
transversal de la structure alvéolaire A comme illustré sur la figure 3 ; les languettes
13 situées de part et d'autre de ce couple de languettes 14, 15 vont se trouver au
milieu des logements adjacents, suivant la direction de l'axe des tubes, du fait de
la relation D = 1,5 p. Il est ainsi aisé de positionner correctement la structure
alvéolaire.
[0043] La mise en place de moyens de maintien M1, M2 et des moyens de liaison L est la suivante.
[0044] Après avoir préparé la nappe N illustrée sur la figure 1, on la place horizontalement
sur des supports appropriés (non représentés). On introduit entre deux branches de
tubes adjacentes telles que 1, 2 de la nappe, un peigne entretoise 12. Il est à noter
que ces branches 1, 2 doivent être écartées d'un espace suffisant, par exemple de
3 mm pour permettre l'insertion du peigne 12 perpendiculairement au plan moyen P.
[0045] Lors de cette mise en place, les peignes 12 reposent sur des gabarits (non représentés)
disposés au-dessous de la nappe N horizontale. Du côté de la face supérieure de la
nappe N on vient mettre en place les lames transversales 5, comme montré sur la figure
2. On engage les languettes 13, et 14, 15 des différents peignes dans les ouvertures
6, 7 et 8 des lames 5 respectives. On replie les languettes pour assurer la liaison
entre les peignes 12 et les lames 5 ; pour certaines zones de tubes, il peut s'avérer
plus pratique d'assurer la liaison par soudure. Puis on met en place, sur les lames
5, la structure alvéolaire A en introduisant, entre les languettes 14, 15 convenablement
repliées et suffisamment espacées par construction, un cloisonnement de la structure
A. Dans ces conditions, la structure alvéolaire A repose parfaitement à plat sur l'ensemble
des lames transversales 5.
[0046] On effectue alors la soudure dans les zones telles que 11 (voir figure 3) de parois
de la structure alvéolaire A sur les lames 5.
[0047] On retourne ensuite la nappe N de façon que sa face inférieure horizontale, qui n'est
pas encore équipée des lames 5 et de la structure alvéolaire A, devienne face supérieure,
et on équipe cette face comme expliqué ci-dessus.
[0048] Après cette mise en place des moyens de maintien M1, M2 et de moyens de liaison L,
on recouvre, des deux côtés de la nappe N, la structure alvéolaire A de béton réfractaire
R comme schématisé sur les figures 3 et 4.
[0049] Le béton réfractaire est retenu non seulement dans les logements 10 de la structure
alvéolaire A mais également par les lames transversales 5 au-dessous desquelles il
passe.
[0050] Il existe ainsi une très bonne liaison du béton R avec les moyens de maintien M1,
M2 et donc avec la nappe de tubes N dans son ensemble, mais il n'y a pratiquement
pas d'accrochage du béton sur les tubes dans le sens longitudinal, c'est-à-dire suivant
une direction parallèle à l'axe des branches des tubes. Lorsque la nappe N est en
place verticalement, les tubes sont accrochés par leur partie supérieure et vont donc
pouvoir se dilater longitudinalement pratiquement indépendamment du béton. Il en résultera
moins de craquelures du béton R qui, de toute façon, est retenu dans les logements
10 de la structure alvéolaire A.
[0051] Au niveau d'un bord latéral tel que 16 (figures 3 et 4) de la nappe N, la structure
alvéolaire A ne permettrait pas un cintrage suivant un rayon de courbure suffisamment
faible pour entourer la branche 1 du tube à faible distance. Dans cette zone du bord
latéral 16, on remplace la structure alvéolaire A par une structure articulée F constituée
d'éléments 17 en tôle pliée selon un profil en créneaux trapézoïdaux, comme visible
sur la figure 3. Les éléments 17 successifs sont légèrement imbriqués les uns dans
les autres et reliés par des tiges d'articulation 18 qui s'étendent parallèlement
aux axes des branches 1, 2 de la nappe. Une telle structure articulée F est disponible
dans le commerce et connue sous le nom de "Flexmetal".
[0052] En haut et en bas de la nappe N, on met en place, de la même manière, une structure
articulée F semblable pour entourer les bords supérieur et inférieur.
[0053] La liaison entre la structure articulée F conformée au bord latéral 16, et les structures
alvéolaires M1, M2 situées de chaque côté de la nappe N peut être réalisée par soudure.
Par exemple, on borde la structure alvéolaire A de chaque côté de la nappe par un
plat d'extrémité 19, soudé sur la structure alvéolaire A. On soude ensuite sur ce
plat 19 les bords de la structure articulée F. Le plat 19 comporte des ouvertures
20 pour permettre le passage du béton réfractaire R. A titre de variante, on peut
prévoir que les lames transversales 5 tournent autour des tubes extrêmes formant la
bordure de la nappe N et se raccordent par soudure d'une face à l'autre de la nappe
N ; dans ce cas, la structure F peut être soudée non seulement sur les structures
A des deux faces de la nappe N mais aussi sur les lames 5 dans leurs zones cintrées.
[0054] Lorsque les peignes entretoises 12 s'étendent suivant toute la longueur des branches
parallèles des tubes de la nappe verticale N, sans être en butée dans le sens vertical
contre ùn organe de retenue fixé aux tubes de la nappe, ces tubes peuvent se dilater
de manière totalement indépendante du béton réfractaire R, puisqu'un glissement est
possible entre la surface extérieure des tubes et le béton. Les risques de craquelures
du béton, par suite des différences de dilatation, sont considérablement réduits.
[0055] Cette solution peut toutefois présenter un léger inconvénient car l'ensemble des
moyens de maintien M1, M2 et du revêtement réfractaire R portent par gravité, par
l'intermédiaire des extrémités inférieures des peignes 12, dans la concavité de boucles
telles que
b (voir figure 1) des tubes. Des contraintes importantes peuvent apparaître dans ces
zones.
[0056] Pour éviter de telles contraintes, on peut réaliser des peignes entretoises 112 (figure
7) partiels, c'est-à-dire dont la longueur n'est qu'une fraction de la hauteur
h (figure 1) de l'espace entre deux branches adjacentes.
[0057] Pour retenir un peigne partiel 112 relativement à une branche de tube telle que 1
(voir figure 7), on dispose sur la surface extérieure cylindrique de la branche 1
des barreaux tels que 21, de longueur réduite, fixés par soudure sur la surface extérieure
de la branche 1. Selon la représentation de la figure 7, la branche 1 est représentée
horizontale, mais il faut comprendre que, lorsque la nappe est installée dans la chaudière,
la branche 1 est verticale et, avec elle, le barreau 21 dont l'axe est parallèle à
celui de la branche 1. Dans ces conditions, si le peigne partiel 112 situé à gauche
du barreau 21 sur la figure 7, devient le peigne partiel supérieur lorsque la branche
1 est placée dans la position verticale, le bord inférieur 22 de ce peigne partiel
112 va venir en appui contre l'extrémité adjacente du barreau 21.
[0058] Bien entendu, on peut prévoir plusieurs barreaux 21 ou éléments équivalents, le long
d'une même branche 1, chaque barreau prenant en charge le peigne partiel supérieur
associé. A la place du barreau 21, on peut prévoir un plat soudé perpendiculaire au
plan moyen de la nappe ou tout autre pièce soudée de retenue.
[0059] En opérant de la sorte, on répartit le poids des moyens de maintien M1, M2, des moyens
de liaison L et du revêtement en béton réfractaire R en plusieurs points de la longueur
des branches 1, 2... des tubes de la nappe.
[0060] Le revêtement de béton n'est plus alors totalement indépendant de la nappe de tubes,
en raison de ces butées verticales 21, de sorte qu'il peut se produire des zones de
fissuration préférentielle, notamment en raison des différences de dilatation thermique.
Pour réduire ces risques, on prévoit un jeu suffisant entre les barreaux 21 et la
bordure voisine 23 des peignes partiels inférieurs, situés au-dessous des barreaux
lorsque la nappe N est disposée verticalement.
[0061] De toute façon, la structure alvéolaire A présente une certaine élasticité et peut
encaisser une déformation différentielle tout en continuant à mailler le revêtement
de béton réfractaire R.
[0062] Une nappe de tubes, pour échange thermique, munie d'un revêtement protecteur réalisée
conformément à l'invention présente une durée de vie considérablement augmentée qui
contrebalance largement la légère augmentation de coût de la protection de la nappe.
1. Nappe de tubes pour échange thermique, en particulier pour surchauffeur, comprenant
des tubes présentant des branches parallèles dont les axes sont situés sensiblement
dans un seul et même plan, les branches étant reliées l'une à l'autre, à leurs extrémités,
par des parties transversales, en particulier des parties courbées, les tubes étant
entourés par un revêtement protecteur de matière réfractaire, caractérisée par le
fait qu'elle comporte, de chaque côté, des moyens de maintien (M1, M2) du revêtement
protecteur, s'étendant dans un plan parallèle à la nappe (N) d'échangeur, et que des
moyens de liaison (L) sont prévus entre les moyens de maintien (M1, M2) situés de
chaque côté de la nappe, les susdits moyens de liaison (L) traversant la nappe (N)
d'échangeur entre des branches de tube adjacentes (1, 2, 3, 4...).
2. Nappe de tubes selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les moyens de
liaison (L) entre les moyens de maintien (M1, M2) s'étendent perpendiculairement au
plan de la nappe.
3. Nappe de tubes selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que les moyens de maintien (M1, M2) comprennent des lames transversales (5) s'appuyant
contre la nappe (N), parallèles au plan moyen (P) de la nappe, ces lames (5) ayant
une direction longitudinale s'étendant perpendiculairement à la direction des axes
des tubes.
4. Nappe de tubes selon la revendication 3, caractérisée par le fait que les moyens de
maintien (M1, M2) comprennent, de chaque côté de la nappe (N), une structure alvéolaire
(A) fixée aux lames transversales (5) et dont le plan moyen est parallèle à celui
de la nappe, cette structure (A) étant propre à recevoir le revêtement en matériau
protecteur (R).
5. Nappe de tubes selon la revendication 4, caractérisée par le fait que la structure
alvéolaire (A) comporte des cellules (10) formées par des polygones réguliers identiques,
en particulier des hexagones.
6. Nappe de tubes selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que les moyens de liaison (L) comprennent des peignes entretoises (12, 112) disposés
entre deux branches (1, 2, 3, 4) adjacentes, et s'étendant suivant la direction longitudinale
des branches, ces peignes (12, 112) comportant des moyens d'accrochage (13, 14, 15)
s'étendant transversalement à leurs bords longitudinaux propres à coopérer avec les
moyens de maintien (M1, M2).
7. Nappe de tubes selon l'ensemble des revendications 3 et 6, caractérisée par le fait
que les peignes entretoises (12, 112) comportent, sur leurs bords longitudinaux, des
languettes (13 ; 14, 15) en saillie destinées à coopérer avec des ouvertures correspondantes
(6 ; 7, 8) prévues sur les lames transversales (5), ces languettes (13 ; 14, 15) étant
réparties de telle manière qu'une languette isolée (13) soit suivie d'une paire de
languettes (14, 15) proches l'une de l'autre.
8. Nappe de tubes selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que les moyens de maintien (M1, M2) du revêtement ainsi que les moyens de liaison
(L) sont agencés vis-à-vis des tubes de la nappe, de sorte que ces tubes peuvent se
dilater indépendamment du revêtement protecteur (R) dont le poids ainsi que celui
de la structure de maintien est pris en charge par les parties transversales inférieures
de liaison des tubes, notamment des boucles (b).
9. Nappe de tubes selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée par le fait que
des moyens de retenue intermédiaires, en particulier constitués par des barreaux (21)
fixés sur les tubes de la nappe (N) d'échangeur thermique, sont prévus pour coopérer
avec une extrémité inférieure de peignes (112) s'étendant sur une fraction seulement
de la longueur d'une branche de tube, de sorte que la prise en charge du poids du
revêtement protecteur (R) soit assurée en au moins une zone de la branche de tube
autre que son extrémité inférieure.
10. Nappe de tubes selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait que les moyens de maintien (M1, M2) du revêtement protecteur (R) comprennent
aux extrémités de la nappe (N), aussi bien aux extrémités latérales que verticales,
une structure articulée (F), permettant de réaliser un rayon de courbure relativement
réduit, notamment une structure en "Flexmétal", raccordée aux moyens de maintien latéraux
(M1, M2).