[0001] L'invention concerne une installation de vapocraquage d'hydrocarbures, comprenant
une pluralité de fours et un recyclage de particules solides érosives.
[0002] On a déjà proposé de réaliser le décokage d'une installation de vapocraquage d'hydrocarbures,
au moyen de particules solides érosives de fine granulométrie, qui sont injectées
dans la charge d'hydrocarbures à craquer et qui sont séparées, par centrifugation
dans un cyclone, des effluents gazeux sortant d'un four de craquage ou d'un échangeur
de trempe indirecte placé lui-même à la sortie du four de craquage. On remonte ensuite
le niveau des particules solides ainsi récupérées, pour les réinjecter en amont de
la zone de craquage, au moyen d'un éjecteur produisant un courant de gaz à vitesse
élevée. Il peut donc en résulter une érosion relativement rapide et importante des
moyens de recyclage des particules solides, qui impose l'utilisation d'équipements
de conception spéciale (revêtement anti-abrasion) qui sont onéreux et ont une durée
de vie éventuellement courte.
[0003] L'invention a notamment pour but d'éviter cet inconvénient et de réaliser le recyclage
des particules solides avec des moyens de conception courante, ou à longue durée de
vie.
[0004] L'invention a également pour but une régulation facile du débit de particules solides
recyclées dans l'installation de vapocraquage, assurant une grande fiabilité des moyens
de décokage vis-à-vis de l'intégrité des équipements.
[0005] Elle a également pour but d'empêcher le collage des particules solides, sous l'effet
de traces de liquide, au moment de la séparation ou du recyclage de ces particules
solides.
[0006] Elle propose à cet effet une installation de vapocraquage d'hydrocarbures, comprenant
une pluralité de fours de craquage des hydrocarbures, un échangeur de trempe indirecte
des effluents sortant de chaque four, et des moyens de trempe directe des effluents
ainsi que des moyens d'injection dans les fours d'un faible débit de fines particules
solides et des moyens, tels qu'un cyclone, de séparation des particules solides et
des effluents gazeux de vapocraquage, qui sont placés entre l'échangeur de trempe
indirecte et les moyens de trempe directe, caractérisée en ce qu'elle comprend au
moins un réservoir de stockage de particules solides, dont l'entrée est raccordée
à la sortie des particules du cyclone et dont la sortie est raccordée à un conduit
d'injection des particules dans l'installation, des moyens d'isolement de ce réservoir
tels que des vannes, et une source de gaz sous pression, reliée au conduit d'injection
des particules, et au réservoir par des moyens tels qu'une vanne pour augmenter la
pression interne de ce réservoir à une valeur au moins égale à celle du point d'injection
des particules dans les fours.
[0007] L'injection des particules solides dans les fours pendant son fonctionnement est
alors discontinue. Le réservoir précité permet de stocker les particules solides pendant
la phase de non-injection de particules ou de non-décokage. Ensuite, grâce à une augmentation
de pression statique dans le réservoir, les particules solides peuvent être portées
à une pression suffisante et recyclées facilement, sous forme d'une suspension solide
en phase diluée, jusqu'au point d'injection dans l'installation de vapocraquage et
sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un courant de gaz vecteur à vitesse très élevée.
On réduit ainsi largement l'érosion des moyens de recyclage des particules solides.
[0008] Par ailleurs, la source de gaz sous pression fournissant le courant de gaz vecteur
sert également à l'augmentation de pression dans le réservoir de stockage des particules
solides. Du fait de l'équilibrage de pression qui est ainsi obtenu, on évite une surpression
susceptible de compacter les particules solides ou de provoquer une évacuation trop
brutale des particules du réservoir.
[0009] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'installation comprend un réservoir
intermédiaire monté entre la sortie du cyclone et l'entrée du réservoir précité, et
des moyens d'isolement de ce réservoir intermédiaire, tels que des vannes.
[0010] Ce réservoir intermédiaire permet de stocker les particules solides sortant du cyclone,
pendant qu'une injection de particules solides dans l'installation est réalisée à
partir du premier réservoir cité.
[0011] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'installation comprend une canalisation
branchée en dérivation sur l'échangeur de trempe indirecte, entre la sortie du four
de craquage et le cyclone précité, pour prélever une faible fraction du débit d'effluents
gazeux sortant du four et pour sécher les particules solides par contact direct avec
cette fraction prélevée, à une température correspondant à une absence quasi-totale
de liquide sur lesdites particules solides.
[0012] Les gaz craqués sortant de l'échangeur de trempe indirecte sont à une température
comprise en général entre 350 et 600°C, limitant les réactions secondaires, et suffisamment
haute cependant pour que ces gaz ne contiennent sensiblement pas de liquide. Il se
peut toutefois, lorsque la charge à vapocraquer est lourde (gazole ou naphta lourd
par exemple) que ces gaz contiennent un brouillard d'hydrocarbures très lourds, ou
des goudrons, ou du coke "liquide".
[0013] L'invention permet de vaporiser ou de carboniser l'essentiel de ces traces liquides,
sans recourir à des moyens connus consistant en un brûlage de ces liquides en présence
d'oxygène, très délicat à réaliser du point de vue de la sécurité.
[0014] L'augmentation de température des particules solides sortant de l'échangeur de trempe
indirecte est d'environ 30 à 250°C pour vaporiser ou carboniser, selon les cas, les
traces de liquide.
[0015] L'installation de vapocraquage peut donc être utilisée avec des charges relativement
lourdes susceptibles de conduire à des traces d'hydrocarbures condensés en sortie
de l'échangeur de trempe indirecte, sans qu'il soit nécessaire d'imposer une température
permanente trop élevée en sortie de cet échangeur de trempe indirecte, qui conduirait
à des pertes d'énergie pendant le fonctionnement de l'installation. La dérivation
peut en effet n'être mise en service que lors des périodes d'injection de particules.
[0016] Ce mode simple de séchage des particules solides évite par ailleurs leur collage
lors de la séparation dans le cyclone ou du recyclage par l'intermédiaire des réservoirs
précités.
[0017] Dans une première forme de réalisation de l'invention, cette canalisation de dérivation
est raccordée au conduit reliant l'échangeur de trempe indirecte au cyclone, en amont
du cyclone (éventuellement juste en sortie de l'échangeur de trempe). La fraction
du débit d'effluents prélevée en sortie du four est alors mélangée au débit d'effluents
sortant de l'échangeur de trempe indirecte, avant séparation des particules solides
dans le cyclone.
[0018] En variante, la canalisation de dérivation est raccordée au conduit de sortie de
solides du cyclone et mène à un cyclone secondaire à température élevée, suffisante
pour assurer la vaporisation et/ou la carbonisation des traces de liquide présentes
sur les particules solides.
[0019] Dans ce cas, les particules solides sortant du cyclone principal sont entraînées
par un petit débit d'effluents gazeux, ce qui évite leur collage avant leur surchauffe
par contact avec la fraction précitée prélevée du débit d'effluents gazeux en sortie
du four. Le cyclone secondaire peut avoir des dimensions beaucoup plus faibles que
celle du cyclone principal et fonctionne à température plus élevée, ce qui permet
soit une vaporisation, soit une carbonisation des traces de liquide présentes sur
les particules solides.
[0020] Ces deux variantes peuvent être combinées.
[0021] Avantageusement, l'installation comprend également des moyens de pré-trempe de ladite
fraction prélevée du débit d'effluents gazeux, ces moyens étant prévus au voisinage
de l'extrémité amont de ladite canalisation de dérivation et comprenant par exemple
des moyens d'injection de vapeur de dilution.
[0022] La prétrempe peut consister en un refroidissement (par contact direct avec un gaz)
compris entre 70 et 200°C des effluents sortant du four et prélevés dans la dérivation.
[0023] On évite ainsi un surcraquage de la fraction prélevée d'effluents gazeux, dans la
canalisation de dérivation.
[0024] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, relative à une installation
comprenant plusieurs fours de craquage et leurs échangeurs de trempe indirecte, agencés
en parallèle et reliés à des moyens de trempe directe des effluents gazeux, les sorties
des échangeurs de trempe indirecte des fours sont raccordées à des moyens communs
de séparation et de recyclage de particules solides, comprenant les cyclones et réservoirs
précités.
[0025] On réduit ainsi le coût d'une installation de vapocraquage selon l'invention.
[0026] Avantageusement, les sorties des échangeurs de trempe indirecte sont reliées aux
moyens communs de séparation et de recyclage de particules solides par des canalisations
de dérivation qui sont munies de vannes d'isolement et qui sont branchées sur les
canalisations reliant ces sorties aux moyens de trempe directe.
[0027] De préférence, les vannes d'isolement de ces canalisations de dérivation restent
en permanence en position d'ouverture. Elles ne remplissent alors pas de fonction
d'étanchéité et sont par exemple des volets simples non étanches.
[0028] Une installation de ce type présente un certain nombre d'avantages importants :
- les décokages des différents fours de vapocraquage peuvent être réalisés séquentiellement,
sans qu'il soit nécessaire d'utiliser des vannes d'isolement de grand diamètre conçues
spécialement pour le passage de gaz chargé en particules érosives, qui sont extrêmement
couteuses,
- les canalisations de dérivation par lesquelles passent des effluents gazeux chargés
de particules solides ne sont jamais reliées à l'atmosphère, ni à une source de gaz
contenant de l'oxygène, ce qui est un facteur important de sécurité;
- la fiabilité générale de l'installation est largement augmentée du fait que les vannes
d'isolement précitées restent en position d'ouverture et ne sont en principe pas manoeuvrées
pendant le fonctionnement normal de l'installation, contrairement aux procédés connus
où l'on isole totalement le circuit en décokage;
- l'efficacité de la séparation des particules solides des effluents gazeux peut être
extrêmement élevée à coût réduit, ce qui évite tout risque de pollution des moyens
de trempe directe ou de l'environnement.
[0029] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques, détails et avantages
de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit,
faite à titre d'exemple en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
la figure 1 représente schématiquement une partie des moyens de recyclage de particules
solides selon l'invention, dans un premier état;
la figure 2 représente un autre état de ces moyens;
la figure 3 représente une installation de vapocraquage selon l'invention, permettant
le séchage des particules solides;
la figure 4 représente une variante de réalisation de cette installation;
la figure 5 représente une installation de vapocraquage selon l'invention, du type
comprenant plusieurs fours de vapocraquage agencés en parallèle.
[0030] On se réfère d'abord aux figures 1 et 2, qui représentent à titre d'exemple une partie
des moyens de recyclage de particules solides selon l'invention.
[0031] Ces moyens comprennent un cyclone 10, qui est alimenté par un échangeur de chaleur
réalisant une trempe indirecte des effluents gazeux sortant d'un four de vapocraquage
d'hydrocarbures, et qui comprend, en partie supérieure, une sortie 12 d'effluents
gazeux menant à des moyens de trempe directe et, en partie inférieure, une sortie
14 de particules solides séparées des effluents gazeux dans le cyclone 10. La sortie
14 est reliée par une vanne d'isolement 16 à l'entrée supérieure 18 d'un réservoir
20 comprenant des moyens 22, tels qu'un tamis, de séparation et de retenue des particules
solides grossières, ainsi qu'un orifice 24 d'évacuation de ces particules.
[0032] La partie inférieure du réservoir 20, dans laquelle se rassemblent les particules
solides fines, est reliée par un organe tournant motorisé 26, du type sas rotatif,
vis ou écluse rotative, et par une vanne d'isolement 28 à l'entrée d'un autre réservoir
30 dont la sortie, en partie inférieure, comporte un organe tournant motorisé 32 et
une vanne d'isolement 34 qui sont identiques à l'organe 26 et à la vanne 28 précités.
[0033] La sortie du réservoir 30 est reliée, en aval de la vanne 34, à un conduit 36 de
recyclage des particules solides dans l'installation de vapocraquage. Une source 38
de gaz sous pression alimente le conduit 36 par un débit de gaz à vitesse moyenne
ou relativement faible.
[0034] Une vanne à trois voies 40 permet de relier le réservoir 30 soit à la source de gaz
sous pression 38, soit au conduit 12 de sortie de gaz du cyclone. Des vannes d'arrêt
42 sont prévues dans les conduits reliant la vanne 40 à la source de gaz sous pression
38 et au conduit 12 respectivement.
[0035] Un réservoir indépendant 44 rempli de particules solides de granulométrie moyenne
déterminée, permet, par l'intermédiaire d'un organe tournant motorisé 46 et d'une
vanne d'isolement 48, d'injecter un appoint de particules solides dans le conduit
de recyclage 36. Pour cela, la partie supérieure du réservoir 44 est reliée à la sortie
de ce réservoir par un conduit 50 d'équilibrage de pression.
[0036] L'organe tournant 46 permet de régulariser le débit de particules d'appoint.
[0037] Le réservoir 20 peut être muni, en partie inférieure, d'un conduit de purge 52, permettant
de soutirer une certaine quantité de particules solides. Un conduit 53 d'entrée de
gaz de barrage débouche en partie supérieure du réservoir 20. Le gaz de barrage est
exempt d'aromatique lourd et peut être de la vapeur d'eau. Il permet d'éviter le cokage
du réservoir 20 et du tamis 22.
[0038] Ces moyens de recyclage fonctionnent de la façon suivante :
on suppose tout d'abord que la vanne amont 16 du réservoir 20 est ouverte, que
l'organe de sortie 26 de ce réservoir ne tourne pas, et que la vanne d'isolement 28
est fermée. Dans ces conditions, les particules solides qui sortent du cyclone 10
sont collectées dans le réservoir 20, après avoir été filtrées par le tamis 22 qui
retient les particules de plus grande taille. Le gaz de barrage amené par le conduit
53 s'oppose à toute entrée d'aromatiques lourds dans ce réservoir.
[0039] Pendant cette phase, le réservoir inférieur 30, qui a été précédemment rempli de
particules solides provenant du réservoir supérieur 20, est progressivement vidé de
ses particules solides, qui sont injectées dans le conduit 36. Pour cela, la vanne
d'isolement aval 34 de ce réservoir est ouverte, l'organe tournant 32 est entraîné
en rotation et le volume interne du réservoir 30 est relié à la source de gaz sous
pression 38 par l'intermédiaire de la vanne 40, la vanne d'arrêt 42 correspondante
étant ouverte. Le gaz délivré par la source 38 est à une pression qui est au moins
égale ou légèrement supérieure à la pression au point d'injection des particules solides
dans l'installation de vapocraquage et qui est supérieure à la pression dans le conduit
de sortie 12 du cyclone 10.
[0040] La pression interne du réservoir 30 est donc augmentée par rapport à celle du réservoir
supérieur 20 et se trouve en équilibre avec la pression dans le conduit de recyclage
36. La source 38 délivre dans ce conduit un débit de gaz à vitesse relativement faible
comprise entre 5 et 25 m/s, par exemple entre 10 et 20 m/s, qui permet de transporter
les particules solides en suspension diluée jusqu'en au moins un point d'injection
dans l'installation de vapocraquage. La faible vitesse du courant gazeux porteur évite
une érosion importante du conduit de recyclage.
[0041] Lorsque le réservoir 30 est vide ou sensiblement vide, on cesse d'entraîner l'organe
tournant 32, on ferme la vanne d'isolement 34 et on relie le réservoir 30 au conduit
12 de sortie du cyclone par l'intermédiaire de la vanne 40. Le réservoir 30 se trouve
alors à la même pression que le réservoir supérieur 20, et il suffit d'ouvrir la vanne
d'isolement 28 et d'entraîner l'organe tournant 26 pour que les particules solides
contenues dans le réservoir 20 puissent être transférées dans le réservoir 30.
[0042] Ensuite, on cesse d'entraîner l'organe tournant 26, on ferme à nouveau la vanne d'isolement
28, on relie le réservoir 30 à la source de gaz sous pression 38, on entraîne l'organe
tournant 32 et on ouvre la vanne 34 pour injecter à nouveau les particules solides
dans l'installation de vapocraquage.
[0043] En variante, pour transférer les particules, du réservoir 20 vers le réservoir 30,
on pourrait égaliser les pressions entre ces deux réservoirs, non pas à la pression
du cyclone 10, mais à la pression de la source de gaz 38, après avoir isolé le réservoir
20, et l'avoir relié à la source de gaz 38
[0044] Chaque fois que nécessaire, le conduit 52 de purge permet de retirer un excédent
de particules solides du réservoir 20, excédent constitué par un mélange de particules
abrasives provenant du réservoir d'appoint et de particules de coke détachées des
parois internes de l'installation de vapocraquage. La purge régulière du réservoir
20 permet d'éviter l'accumulation de particules solides de taille moyenne dans le
débit de particules recyclées dans l'installation, et d'y diminuer la concentration
en coke. Le réservoir d'appoint 44 permet d'ajouter la quantité voulue de particules
solides ayant la granulométrie souhaitée dans le débit de particules recyclées.
[0045] Les organes tournants motorisés qui sont interposés entre les sorties du réservoir
et leurs vannes d'isolement aval, permettent de réguler le débit de particules solides
sortant des réservoirs et d'éviter l'obstruction ou le blocage des vannes aval.
[0046] En variante, et comme déjà décrit dans la demande internationale WO-A-9012851 PCT/FR90/00272
des demandeurs, les reservoirs 20, 30 peuvent être agencés en parallèle et non en
série.
[0047] On se réfère maintenant à la figure 3, dans laquelle on a représenté schématiquement
des moyens de séchage des particules solides utilisés pour le décokage de l'installation.
[0048] Cette installation comprend un des fours de vapocraquage, désigné généralement par
la référence 54, dont la sortie d'effluents gazeux est reliée à l'entrée d'un échangeur
56 de trempe indirecte. La sortie de cet échangeur est reliée à l'entrée du cyclone
10, dont la sortie de gaz 12 est reliée aux moyens 58 de trempe directe des effluents
gazeux, et dont la sortie de solides 14 est reliée aux moyens précités 20, 30 de stockage
de particules solides.
[0049] Il peut arriver, notamment lorsque les charges à craquer sont relativement lourdes,
que les effluents gazeux sortant de l'échangeur de trempe indirecte 56 contiennent
des traces de liquide, telles que des hydrocarbures condensés. Ces traces de liquide
se déposent sur les particules solides et risquent d'entraîner leur collage.
[0050] Pour éviter cet inconvénient, l'invention prévoit une conduite de dérivation 60 dont
l'extrémité amont est raccordée au conduit de sortie du four 54, en amont de l'échangeur
de trempe 56, et dont l'extrémité aval est raccordée au conduit de sortie de l'échangeur
de trempe 56 en amont de l'entrée du cyclone 10. Cette canalisation de dérivation
60 comprend un orifice calibré 62, permettant de prélever une faible fraction du débit
d'effluents gazeux sortant du four 54.
[0051] Pour éviter tout surcraquage des effluents dans cette canalisation 60, qui peut avoir
une longueur relativement importante, on prévoit, au voisinage de son extrémité amont,
des moyens 64 de trempe indirecte, tels que des moyens d'injection d'une certaine
quantité de vapeur de dilution. Ainsi, par exemple, les effluents gazeux qui sortent
du four 54 à une température de 850°C environ sont refroidis jusqu'à 700°C environ
dans la canalisation 60. Les gaz sortant de l'échangeur de trempe indirecte 56 sont
par exemple à une température d'environ 400°C et sont réchauffés par contact direct
avec les effluents gazeux amenés par la conduite de dérivation 60, à une température
par exemple d'environ 480°C. Cette élévation de température est en principe suffisante
pour vaporiser les traces de liquide présentes dans le débit d'effluents gazeux entrant
dans le cyclone 10.
[0052] Bien entendu, le prélèvement d'une faible fraction du débit d'effluents gazeux à
la sortie du four 54 n'a d'intérêt que pendant les périodes de décokage du four 54
au moyen des particules solides érosives. En dehors de ces périodes, une vanne d'arrêt
66 prévue dans la canalisation de dérivation 60 permet d'éviter ce prélèvement. Les
moyens 64 de pré-trempe sont également pourvus d'une vanne d'isolement 68.
[0053] La figure 4 représente une variante de réalisation de ces moyens de séchage des particules
solides. Dans cette variante, la canalisation de dérivation 60 est reliée à la sortie
de solides 14 du cyclone 10 et mène à l'entrée d'un cyclone auxiliaire 70 ayant des
dimensions nettement plus faibles que celles du cyclone précité 10. La sortie de gaz
72 du cyclone 70 est reliée à l'entrée des moyens 58 de trempe directe, par l'intermédiaire
d'un éjecteur 74 ou moyen analogue. La sortie de solides du cyclone auxiliaire 70
mène aux réservoirs de stockage 20, 30 précités. Le fonctionnement de cette variante
est le suivant.
[0054] Pendant les périodes de décokage du four 54, une faible fraction du débit d'effluents
gazeux sortant du four 54 est prélevée par la canalisation de dérivation 60 et mélangée
à un petit débit d'effluents gazeux sortant avec les particules solides du cyclone
principal 10, pour être introduite dans le cyclone auxiliaire 70.
[0055] Même si le courant d'effluents gazeux sortant de l'échangeur de pré-trempe 56 contient
des traces d'hydrocarbures condensés qui se déposent sur les particules solides, celles-ci
sont entrainées dans le conduit de sortie 14 du cyclone 10 par le petit débit d'effluents
gazeux et ne s'agglomèrent pas à l'intérieur du cyclone ou dans le conduit de sortie
14. Ces particules solides sont réchauffées par contact direct avec les effluents
gazeux fournis par la canalisation de dérivation 60, avant d'être introduits dans
le cyclone auxiliaire 70. La température qui règne dans ce cyclone est suffisamment
élevée (par exemple entre 500 et 730°C environ) pour que les traces de liquide portées
par les particules solides soient vaporisées et/ou carbonisées.
[0056] Les gaz chauds sortant du cyclone 70 sont ramenés par l'intermédiaire de l'éjecteur
74 aux moyens 58 de trempe directe .
[0057] La vanne 66 des figures 3 et 4 doit être conçue pour fonctionner à température élevée
et résister aux particules érosives qui la traversent. Ce type de vanne est coûteux.
Elle peut être supprimée grâce au raccordement à la canalisation 60, en amont des
orifices calibrés 62, d'un conduit 75 d'amenée d'un gaz de barrage relativement froid
qui s'oppose au prélèvement des effluents en sortie du four, en dehors des périodes
de décokage. Un tel gaz de barrage peut être prélevé en sortie 12 du cyclone 10 et
recomprimé, par exemple par un éjecteur, comme représenté au dessin.
[0058] Ce gaz de barrage peut également servir à la pré-trempe des effluents gazeux prélevés
pendant les périodes de décokage. Dans ces conditions, les moyens 64, 68 peuvent être
supprimés.
[0059] Enfin, comme représenté sur la figure 4, les réalisations des figures 3 et 4 peuvent
être combinées.
[0060] On se réfère maintenant à la figure 5, qui représente schématiquement une installation
de vapocraquage selon l'invention, comprenant plusieurs fours de craquage agencés
en parallèle.
[0061] Ces fours de craquage, désignés par les références 54₁, 54₂...54
n, sont associés à des échangeurs de trempe indirecte 56₁, 56₂,...., 56
n respectivement, dont les sorties sont reliées par des canalisations 76 à des moyens
58 de trempe directe des effluents gazeux.
[0062] Cette installation est du type à décokage séquentiel des fours de craquage et comprend
des conduits 36 d'injection de particules solides reliant les moyens de stockage 20,
30 précités aux points d'injection de particules dans les fours 54, chacun de ces
conduits 36 comprenant une vanne d'arrêt 78 de faible dimension immédiatement en amont
du point d'injection dans chaque four 54. Les sorties des échangeurs 56 de trempe
indirecte sont par ailleurs reliées, par des canalisations de dérivation 80 comprenant
des vannes d'isolement 82, à des moyens communs de séparation de particules solides
comprenant au moins un cyclone 10 du type précité. La sortie de solides 14 de ce cyclone
est reliée aux moyens de stockage 20, 30 précités, et la sortie de gaz 12 du cyclone
est reliée, avec les conduits 76, à l'entrée des moyens 58 de trempe directe. Par
ailleurs, les conduits 76 comprennent des vannes d'isolement 84, prévues en aval des
branchements des canalisations de dérivation 80.
[0063] Cette installation peut être utilisée de la façon suivante :
lorsque le décokage d'un four de craquage doit être réalisé, par exemple celui
du four 54₁, la vanne d'isolement 84 de son conduit 76 est fermée tandis que la vanne
82 de la conduite de dérivation correspondante 80 est ouverte. L'injection de particules
solides dans le four 54₁ est réalisée par ouverture de la vanne d'arrêt 78 correspondante.
Les vannes 84 des conduits 76 des autres fours sont ouvertes, et les vannes 82 des
canalisations de dérivation 80 de ces autres fours sont fermées, de telle sorte que
le débit d'effluents gazeux et de particules solides sortant du four 54₁ passe par
le cyclone 10, alors que les débits d'effluents gazeux sortant des autres fours gagnent
directement les moyens 58 de trempe directe. Lorsque le décokage du four 54₁ a été
réalisé, on ferme la vanne 78 correspondante, on ouvre la vanne 84 et on ferme la
vanne 82 associées à ce four, puis on répète, pour le four 54₂, les opérations déjà
décrites pour le décokage du four 54₁.
[0064] Il en résulte que les vannes 82 des canalisations de dérivation 80 sont manoeuvrées
de façon relativement fréquentes. En outre, ces vannes sont extrêmement coûteuses,
puisqu'elles sont conçues pour être traversées par des débits importants de gaz chargé
de particules érosives.
[0065] Il est donc préférable de faire fonctionner cette installation de la façon suivante
:
toutes les vannes 82 sont laissées ouvertes en permanence. Lorsque l'on souhaite
réaliser le décokage d'un four, par exemple du four 54₁, on ferme la vanne 84 associée
et on réalise une injection de particules solides érosives dans ce four, par ouverture
de la vanne 78 correspondante. Les vannes 84 associées aux autres fours sont ouvertes,
de même que les vannes 82 des canalisations de dérivation correspondantes. Il en résulte
que le débit total d'effluents gazeux, véhiculant des particules solides érosives,
sortant du four 56₁, gagne le cyclone 10, ainsi qu'une fraction des débits d'effluents
gazeux, non chargés de particules solides, qui sortent des autres fours 56₂,....56
n. Les autres fractions des débits d'effluents gazeux sortant de ces fours gagnent
directement les moyens 58 de trempe directe. La séparation des particules solides
dans le cyclone 10 est excellente et peu affectée par la dilution des effluents gazeux
chargés en particules solides par les effluents gazeux non chargés en particules solides.
[0066] Il faut bien entendu que le cyclone soit dimensionné de façon à accepter ce débit
supérieur d'effluents gazeux. Cependant, ce surdimensionnement est largement compensé
par le fait que les vannes 82 restent en permanence en position ouverte. Il en résulte
que l'on peut utiliser des vannes beaucoup moins coûteuses que dans le cas précédent,
par exemple des moyens non étanches tels que des volets, pour régler les débits d'effluents
gazeux qui passent par les canalisations 80, pendant les périodes de décokage et en
dehors de ces périodes.
[0067] On remarquera également que, dans ce cas, toutes les canalisations de dérivation
80 sont parcourues en permanence par un courant d'effluents gazeux. Elles restent
donc à une température constante, ce qui évite des refroidissements, des points froids,
des collages de particules, etc. Par ailleurs, ces canalisations de dérivation 80
ne sont jamais reliées à l'atmosphère ou à une source de gaz contenant de l'oxygène,
ce qui constitue un facteur de sécurité important.
[0068] Pour que le cyclone 10 puisse accepter un débit important de gaz et le renvoyer ensuite
vers les moyens 58 de trempe indirecte, il est avantageux de maintenir dans le cyclone
10 une dépression par rapport à la pression des effluents gazeux à la sortie des échangeurs
de trempe indirecte 56. Pour cela, on peut utiliser un éjecteur 86, comme représenté
schématiquement en figure 5 ou des moyens de mise en communication du cyclone avec
un réseau de plus basse pression, ou tout autre moyen analogue approprié.
[0069] L'invention s'applique également au décokage séquentiel de différentes passes d'un
même four débouchant dans des échangeurs de trempe indirecte dont les sorties sont
raccordées par des dérivations à des moyens communs de séparation et de recyclage
des particules solides.
1. Installation de vapocraquage d'hydrocarbures, comprenant une pluralité de fours (54)
de craquage des hydrocarbures, un échangeur (56) de trempe indirecte des effluents
sortant de chaque four, et des moyens (58) de trempe directe des effluents ainsi que
des moyens (36, 38) d'injection dans les fours d'un faible débit de fines particules
solides et des moyens, tels qu'un cyclone (10), de séparation des particules solides
et des effluents gazeux de vapocraquage, qui sont placés entre l'échangeur (56) de
trempe indirecte et les moyens (58) de trempe directe, caractérisée en ce qu'elle
comprend au moins un réservoir (30) de stockage de particules solides, dont l'entrée
est raccordée à la sortie (14) des solides du cyclone (10) et dont la sortie est raccordée
à un conduit (36) d'injection des particules dans l'installation, des moyens (28,
34) d'isolement de ce réservoir (30) tels que des vannes, et une source (38) de gaz
sous pression, reliée au conduit (36) d'injection des particules, et au réservoir
(30) par des moyens (40) tels qu'une vanne pour augmenter la pression interne de ce
réservoir à une valeur au moins égale à celle du point d'injection des particules
dans les fours (54).
2. Installation de vapocraquage d'hydrocarbures selon la revendication 1 comprenant une
pluralité de fours de craquage d'hydrocarbures, chacun d'eux étant associé à un échangeur
de trempe indirecte des effluents, lesdits fours et leurs échangeurs de chaleur étant
agencés en parallèle, l'installation ayant les moyens de trempe directe des effluents,
les premiers conduits (76) d'effluents connectant chacun desdits échangeurs de trempe
indirecte aux moyens de trempe directe, un conduit (36) d'injection de particules
solides coopérant avec chaque four pour injecter des particules solides dans les fours
respectifs, ladite installation comprenant des moyens communs (10, 20, 30) de séparation
des particules solides des effluents et de recyclage desdits particules dans lesdits
fours qui sont connectés aux moyens de trempe indirecte, lesdits moyens communs comprenant
au moins un cyclone (10), au moins un réservoir (30) pour stocker les particules solides
avec une entrée du réservoir connectée à une sortie des particules solides du cyclone
et avec une sortie du réservoir connectée au conduit d'injection des particules solides
dans les fours, la source de gaz sous pression connectée aux moyens d'injection des
particules et un conduit connectant la source de gaz sous pression au réservoir pour
augmenter la pression interne du réservoir à une valeur au moins égale à la pression
dans le conduit d'injection des particules solides.
3. Installation selon la revendication 2, caractérisé en que les sorties des échangeurs
de trempe indirecte sont reliées aux moyens communs (10, 20, 30) de séparation et
de recyclage de particules solides par des seconds conduits de dérivation (80) qui
sont munis de secondes vannes d'isolement (82) et qui sont branchés sur les premiers
conduits (76) reliant ces sorties aux moyens (58) de trempe directe.
4. Installation selon l'une des revendications 2 à 3, dans laquelle chaque four a une
vanne (78) d'injection des particules solides associée au conduit d'injection des
particules pour contrôler individuellement le débit de particules solides dans le
four, chaque four ayant aussi une vanne d'isolement (84) disposée sur les premiers
conduits (76) d'effluents connectant l'échangeur de trempe indirecte aux moyens de
trempe directe, chaque four ayant aussi le second conduit (80) connecté audit premier
conduit d'effluent en amont de ladite vanne (84) d'isolement et aux moyens communs
de séparation et de recyclage, la vanne d'isolement d'un four étant fermée quand la
vanne (78) d'injection correspondante pour ce four est ouverte afin de diriger le
mélange d'effluents gazeux et de particules auxdits moyens communs de séparation et
de recyclage.
5. Installation selon l'une des revendication 3 à 4, dans laquelle au moins une seconde
vanne d'isolement (82) est en permanence en position ouverte afin de diriger une partie
des effluents gazeux vers le cyclone.
6. Installation selon l'une des revendication 2 à 5 dans laquelle les moyens communs
de séparation et de recyclage des particules solides comprennent une sortie d'effluent
connectée aux moyens de trempe directe par un éjecteur (86) ou un réseau basse pression
pour que la pression dans le ou les cyclones soit inférieure à celle des effluents
en sortie des échangeurs (56) de trempe indirecte.
7. Installation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comprend
un réservoir intermédiaire (20) monté entre la sortie du cyclone (10) et l'entrée
du premier réservoir cité (30), et des moyens (16, 28), tels que des vannes, d'isolement
dudit réservoir (20, le réservoir intermédiaire (20) comprenant en outre des moyens
(22) de retenue des grosses particules solides.
8. Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que le réservoir intermédiaire
(20) comprend des moyens (53) d'introduction d'un gaz de barrage exempt d'aromatiques
lourds.
9. Installation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée ne ce qu'elle comprend
une canalisation (60) branchée en dérivation sur l'échangeur de trempe indirecte (56),
entre la sortie du four de craquage et le cyclone (10) précité, pour prélever une
faible fraction du débit d'effluents sortant du four et sécher les particules solides
par contact direct avec cette fraction prélevée.
10. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que la canalisation de dérivation
(60) est raccordée au conduit reliant l'échangeur de trempe indirecte (56) au cyclone
(10).
11. Installation selon la revendication 9, caractérisé en ce que la canalisation de dérivation
(60) est raccordée au conduit (14) de sortie de solides du cyclone (10) et mène à
un cyclone secondaire (70) à température élevée suffisante pour assurer la vaporisation
et/ou la carbonisation des traces de liquide présentes sur les particules solides.
12. Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce qu'un conduit (72) de sortie
de gaz du cyclone secondaire (70) est raccordé à un conduit d'effluents (12) reliant
le cyclone (10) aux moyens (58) de trempe directe, par l'intermédiaire d'un éjecteur
(74) ou d'un moyen analogue.
13. Installation selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisée en ce qu'elle comprend
des moyens (64) de prétrempe de ladite fraction prélevée du débit d'effluents, ces
moyens étant prévus au voisinage de l'extrémité amont de ladite canalisation (60)
et comprenant des moyens d'injection de vapeur de dilution.
14. Installation selon les revendications 10 ou 11, caractérisée en ce qu'un conduit (75)
d'amenée d'un gaz de barrage relativement froid est raccordé à la canalisation de
dérivation (60) pour s'opposer au prélèvement d'effluents gazeux en sortie du four
(54) par la canalisation de dérivation (600) en dehors des périodes de décokage, et/ou
pour réaliser une pré-trempe de ces effluents pendant les périodes de décokage.
1. A hydrocarbon steam cracking installation comprising a plurality of furnaces (54)
for cracking hydrocarbons, an indirect quench heat exchanger (56) for the effluent
leaving the furnace, and direct quench means (58) for the effluent, together with
means (36, 38) for injecting a low flow rate of solid particles into the furnace an
means, such as a cyclone (10) for separating solid particles from the gaseous stream
cracking effluent, which means are placed between the indirect quench heat exchanger
(56) and the direct quench means (58), the installation being characterized in that
it includes a tank (30) for storing solid particles, with the inlet of the tank being
connected to the solid outlet (14) from the cyclone (10) and with the outlet of the
tank being connected to a particle injection duct (36) for injecting particles into
the installation, isolation means (28, 34) such as valves for isolating the tank (30),and
a source (38) of gas under pressure connected to the particle injection duct (36)
and to the tank (30) by means (40) such as a valve for increasing the inside pressure
of the tank to a value at least equal to that of the point at which particles are
injected into the furnaces (54).
2. An installation according to claim 1, comprising a plurality of furnaces for cracking
hydrocarbons, each of them being associated to an indirect quench heat exchanger of
the effluents, said furnaces and their quench heat exchangers being disposed in parallel,
the installation having direct quench means of the effluent, first ducts (76) of effluent
connecting each of said indirect quench heat exchangers to the direct quench means,
a solid particles injection duct (36) cooperating with each furnace for injecting
solid particles into the respective furnaces, said installation comprising common
means (10, 20, 30) for separating solid particles from the effluent and for recycling
said particles into said furnaces, which are connected to indirect quench heat exchangers,
said common means comprising at least one cyclone, at least one tank (30) for storing
the solid particles having an inlet connected to a cyclone outlet of the solid particles
and having an outlet connected to the duct for injecting solid particles into the
furnaces, the source of gas under pressure connected to the particles injection means
and a duct for connecting the source of gas under pressure to the tank, in order to
increase the inside pressure of the tank to a value at least equal to the pressure
in the solid particles injection duct.
3. Installation according to claim 2, characterized in that the outlets from the indirect
quench heat exchangers are connected to the common means (10, 20, 30) for separating
and recycling solid particles by second bypass pipes (80) which are provided with
second isolating valves (82) and which are connected to the first ducts (76) connecting
said outlets to the direct quench means (58).
4. Installation according to any one of claims 2 to 3, wherein each furnace comprises
a solid particles injection valve (78) associated to the particles injection duct,
for individually controlling the solid particles flowrate in the furnace, each furnace
also having an isolating valve (84) situated on the first effluent ducts (76), connecting
the indirect quench heat exchanger to the direct quench means, each furnace also having
the second duct (80) connected to said first effluent duct upstream from said isolating
valve (84) and to common isolating and recycling means, the furnace isolating valve
being closed when the injection valve (78) corresponding to this furnace is open,
in order to direct the mixture of gaseous effluent and the particles towards said
common separating and recycling means.
5. Installation according to any one of claims 3 to 4, wherein at least one second isolating
valve (82) is permanently in the open position in order to direct a part of the gaseous
effluents towards the cyclone.
6. Installation according to any one of claims 2 to 5 wherein the common separating and
recycling means of the solid particles comprise an effluent outlet connected to the
direct quench means by an ejector (86) or a low pressure network for ensuring that
the pressure in the, or each, cyclone is lower than the pressure of the effluent at
the outlet of the indirect quench heat exchangers (56).
7. An installation according to any one of claims 1 to 6, characterized in that it includes
an intermediate tank (20) connected between the outlet from the cyclone (10) and the
inlet to the first-mentioned tank (30), and isolation means (16, 28) such as valves
for isolating said tank, the intermediate tank further comprising means 22 for retaining
large-size solid particles.
8. An installation according to claim 7, characterized in that the intermediate tank
(20) includes means (53) for injecting a barrier gas free from heavy aromatics.
9. An installation according to any one of claims 1 to 8, characterized in that it includes
a bypass pipe (60) connected as a bypass round the indirect quench heat exchanger
(56) between the outlet from the cracking furnace and the above-mentioned cyclone
(10) for the purpose of taking off a small fraction of the effluent flow leaving the
furnace and for drying the solid particles by direct contact with said taken-off fraction.
10. An installation according to claim 9, characterized in that the bypass pipe (60) is
connected to the duct connecting the indirect quench heat exchanger (56) to the cyclone
(10).
11. An installation according to claim 9, characterized in that the bypass pipe (60) is
connected to the solid outlet duct (14) from the cyclone (10) and leads to a secondary
cyclone (70) at a high temperature which is sufficient to ensure that traces of liquid
present on the solid particles are vaporized and/or carbonized.
12. An installation according to claim 11, characterized in that the gas outlet duct (72)
from the secondary cyclone (70) is connected via an ejector (74) or the like to the
effluent duct (12) connecting the first cyclone (10) to the direct quench means (58).
13. An installation according to any one of claims 9 to 12, characterized in that it includes
pre-quench means (64) for quenching said fraction taken off from the effluent flow,
said means being provided in the vicinity of the upstream end of said pipe (60) and
comprising, for example, means for injecting dilution steam.
14. An installation according to claim 10 or 11, characterized in that a feed duct (75)
for feeding a relatively cold barrier gas is connected to the bypass pipe (60) to
oppose gaseous effluent at the outlet of furnace (54) via bypass pipe (60) outside
the decoking periods, and/or to pre-quench the effluence during decoking periods.
1. Anlage zum Dampfcracken von Kohlenwasserstoffen, die eine Vielzahl von Öfen (54) zum
Cracken von Kohlenwasserstoffen, einen Austauscher (56) zum indirekten Abschrecken
der Austrasgsstoff, die jeden Ofen verlassen, und Mittel (58) zum direkten Abschrecken
der Austragsstoffe, ebenso wie Mittel (36, 38) zum Einblasen von feinen Feststoffpartikeln
in einer geringen Menge und Mittel wie z.B. einen Zyklon (10) zum Abtrennen der Feststoffpartikel
und der gasförmigen Austragstoffe aus dem Dampfcracken, die zwischen dem Austauscher
(56) zum indirekten Abschrecken und den Mitteln (58) zum direkten Abschrecken angeordnet
sind, umfaßt, dadurch gekennzeichnet, daß sie mindestens ein Vorratsgefäß (30) zur
Lagerung der Feststoffpartikel umfaßt, dessen Eingang an den Ausgang (14) für die
Partikel aus dem Zyklon (10) angeschlossen ist und dessen Ausgang an eine Leitung
(36) zum Einblasen der Partikel in die Anlage angeschlossen ist, Mittel (28, 34) zum
Absperren dieses Vorratsgefäßes (30), wie z.B. Ventile und eine Quelle (38) für Gas
unter Druck, die mit der Leitung (36) zum Einblasen der Partikel und mit dem Vorratsgefäß
(30) durch Mittel (40), wie z.B. ein Ventil verbunden ist, um den Innendruck in diesem
Vorratsgefäß auf einen Wert zu erhöhen, der mindestens gleich hoch ist wie der am
Einblaspunkt der Feststoffpartikel in die Öfen (54).
2. Anlage zum Dampfcracken von Kohlenwasserstoffen nach Anspruch 1, die eine Vielzahl
von Öfen zum Cracken von Kohlenwasserstoffen umfaßt, wobei jeder von ihnen mit einem
Austauscher zum indirekten Abschrecken der Austragsstoffe verbunden ist, die besagten
Öfen und ihre Wärmeaustauscher sind parallel angeordnet, die Anlage besitzt auch Mittel
zum direkten Abschrecken der Austragsstoffe, die Hauptleitungen (76) der Austragsstoffe
schließen jeden der besagten Austauscher zum indirekten Abschrecken an die Mittel
zum direkten Abschrecken an, eine Leitung (36) zum Einblasen der Feststoffpartikel,
die mit jedem Ofen zusammenwirkt, um die Feststoffpartikel in die besagten Öfen einzublasen,
wobei die besagte Anlage gemeinsame Mittel (10, 20, 30) zum Abtrennen der Feststoffpartikel
von den Austragsstoffen und zum Rückführen der besagten Partikel in die besagten,
an Mittel zum indirekten Abschrecken angeschlossene Öfen umfaßt, die besagten gemeinsamen
Mittel umfassen mindestens einen Zyklon (10), mindestens einen Vorratsbehälter (30)
zum Lagem der Feststoffpartikel, wobei ein Eingang des Vorratsbehälters an einen Ausgang
für die Feststoffpartikel aus dem Zyklon angeschlossen ist und ein Ausgang des Vorratsgefäßes
an die Leitung zum Einblasen der Feststoffpartikel in die Öfen angeschlossen ist,
die Quelle für Gas unter Druck ist an die Mittel zum Einblasen der Partikel angeschlossen
und eine Leitung schließt die Quelle für Gas unter Druck an den Vorratsbehälter an,
um den Innendruck des Vorratsbehälters auf einen Wert zu erhöhen, der mindestens gleich
dem Druck in der Leitung zum Einblasen der Feststoffpartikel ist.
3. Anlage nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß die Ausgänge der Austauscher zum
indirekten Abschrecken mit den gemeinsamen Mitteln (10, 20, 30) zum Abtrennen und
zum Rückführen der Feststoffpartikel durch die Umleitungsnebenleitungen (80), die
mit Hilfs-Absperrventilen (82) versehen sind und die von den diese Ausgänge mit den
Mitteln zum direkten Abschrecken verbindenden Hauptleitungen (76) abzweigen, verbunden
sind.
4. Anlage nach einem der Ansprüche 2 bis 3, in der jeder Ofen ein Ventil (78) zum Einblasen
von Feststoffpartikeln besitzt, das zur Leitung zum Einblasen der Partikel gehört,
um individuell die Menge an Feststoffpartikeln im Ofen zu kontrollieren, jeder Ofen
besitzt auch ein in den Hauptleitungen (76) für Austragsstoffe, die den Austauscher
zum Indirekten Abschrecken mit den Mitteln zum direkten Abschrecken verbinden, angebrachtes
Absperrventil (84), jeder Ofen besitzt auch die Nebenleitung (80), die stromaufwärts
vom besagten Absperrventil (84) an die Hauptleitung für Austragsstoffe und an die
gemeinsamen Mittel zum Abtrennen und zum Rückführen angeschlossen ist, wobei das Absperrventil
eines Ofens geschlossen ist, wenn das entsprechende Einblasventil (78) dieses Ofens
geöffnet ist, um das Gemisch aus den gasförmigen Austragsstoffen und den Partikeln
zu den besagten gemeinsamen Mitteln zum Abtrennen und zum Rückführen zu leiten.
5. Anlage nach einem der Ansprüche 3 bis 4, bei der sich mindestens ein Hilfs-Absperrventil
(82) permanent in geöffneter Stellung befindet, um einen Teil der gasförmigen Austragsstoffe
zu dem Zyklon zu leiten.
6. Anlage nach einem der Ansprüche 2 bis 5, bei der die besagten gemeinsamen Mittel zum
Abtrennen und zum Rückführen der Feststoffpartikel einen Ausgang für Austragsstoffe
umfassen, der durch eine Strahlpumpe (86) oder ein Leitungsnetz mit niedrigem Druck
an die Mittel zum direkten Abschrecken angeschlossen ist, damit der Druck in dem oder
den Zyklonen unter demjenigen der Austragsstoffe am Ausgang der Austauscher (56) zum
indireckten Abschrecken liegt.
7. Anlage nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, daß sie ein zwischen
dem Ausgang des Zyklons (10) und dem Eingang des ersten genannten Vorratsgefäßes (30)
angebrachtes Zwischenvorratsgefäß (20) besitzt und Mittel (16, 28), wie z.B. Ventile,
um von dem besagten Vorratsgefäß (30) das Zwischenvorratsgefäß 20 abzutrennen, das
außerdem Mittel (22) zum Zurückhalten grober Feststoffpartikel besitzt.
8. Anlage nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, daß das Zwischenvorratsgefäß (20)
Mittel (53) zum Einführen eines von schweren Aromaten freien Absperrgases umfaßt.
9. Anlage nach einem der Ansprüche 1 bis 8, dadurch gekennzeichnet, daß sie ein Kanalsystem
(60) umfaßt, das als Umleitung um den Austauscher zum indirekten Abschrecken (56)
zwischen dem Ausgang des Crackofens und dem vorgenannten Zyklon (10) verzweigt ist,
um eine geringe Menge der den Ofen verlassenden gasförmigen Austragsstoffe zu entnehmen
und die Feststoffpartikel durch direkten Kontakt mit dieser entnommenen Fraktion zu
trocknen.
10. Anlage nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, daß das Umleitungskanalsystem (60)
an die Leitung angeschlossen ist, die den Austauscher zum indirekten Abschrecken (56)
mit dem Zyklon (10) verbindet.
11. Anlage nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, daß das Umleitungskanalsystem (60)
an die Ausgangsleitung (14), durch die der Feststoff den Zyklon (10) verläßt, angeschlossen
ist und zu einem Hilfszyklon (70) mit einer Temperatur, die ausreichend hoch ist,
um eine Verdampfung und/oder Verkokung der auf den Feststoffpartikeln vorhandenen
Flüssigkeitsspuren sicherzustellen, führt.
12. Anlage nach Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, daß eine Ausgangsleitung (72), durch
die das Gas den Hilfszyklon (70) verläßt, an eine Leitung für Austragsstoffe (12)
angeschlossen ist, die den Zyklon (10) mit den Mitteln (58) zum direkten Abschrecken
über eine Strahlpumpe (74) oder ein analoges Mittel verbindet.
13. Anlage nach einem der Ansprüche 9 bis 12, dadurch gekennzeichnet, daß sie Mittel (64)
zum Vorkühlen der besagten, vorher von der Menge der gasförmigen Austragsstoffe entnommenen
Fraktion umfaßt, diese Mittel sind in der Nähe des stromaufwärts liegenden Ausgangs
des besagten Kanalsystems (60) vorgesehen und umfassen Mittel zum Einblasen von Dampf
zum Verdünnen.
14. Anlage nach einem der Ansprüche 10 oder 11, dadurch gekennzeichnet, daß eine Leitung
(75) zum Zuführen von relativ kaltem Absperrgas an das Umleitungskanalsystem (60)
angeschlossen ist um eine Entnahme von gasförmigen Austragsstoffen am Ausgang des
Ofens (54) durch das Umleitungskanalsystem (60) außerhalb der Entkokungsperioden zu
verhindern und/oder um ein Vorabschrecken dieser Austragsstoffe während der Entkokungsperioden
durchzuführen.