(19)
(11) EP 0 512 894 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
27.07.1994  Bulletin  1994/30

(21) Numéro de dépôt: 92401216.4

(22) Date de dépôt:  29.04.1992
(51) Int. Cl.5A43B 5/12

(54)

Chausson de danse dissymétrique et paire de tels chaussons

Asymmetrischer Tanzschuh und derartiges Schuhpaar

Asymmetrical dance shoe and a pair of such shoes


(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES FR GB GR IT LI LU MC NL PT SE

(30) Priorité: 03.05.1991 FR 9105467

(43) Date de publication de la demande:
11.11.1992  Bulletin  1992/46

(73) Titulaire: REPETTO
F-75002 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Vallée, Jean-Marie
    F-92600 Asnières (FR)

(74) Mandataire: Rinuy, Santarelli 
14, avenue de la Grande Armée
75017 Paris
75017 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
US-A- 4 901 453
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] L'invention concerne un chausson de danse adapté à l'exécution de pas sur pointes du type présentant les caractéristiques mentionnées en préambule de la revendication 1.

    [0002] Ainsi qu'on le sait, un chausson de danse comporte principalement une semelle à laquelle est raccordée une coiffe souple ou "tige", le plus souvent en coton ou en satin, qui recouvre l'avant du pied et s'étend de part et d'autre du cou de pied jusqu'à contourner le talon par l'arrière. L'avant de la tige est rendu rigide par une boîte ou "empeigne" adaptée à enserrer l'avant du pied ; cette empeigne est en pratique formée à partir de couches superposées encollées, par exemple en coton, en jute et en feutre, qui sont ensuite mises à la forme voulue, dans le fond avant de la tige, grâce à un embauchoir ou "forme" d'encollage : la rigidité de l'empeigne dépend de la quantité et de la colle d'encollage. En pratique, la semelle comporte une semelle extérieure, par exemple en cuir, et une semelle intérieure, se prolongeant jusqu'au fond de l'empeigne, formée d'une plaque de semelle appelée première, par exemple en cuir ou en carton et recouverte d'un tissu de coton, et d'une plaque sous-jacente de rigidification ou "cambrion"par exemple en carton.

    [0003] Un tel chausson de danse classique a permis à des générations de danseuses d'exécuter les gracieux pas de danse sur pointes requis par leur art, mais ce au prix de compressions douleureuses sur l'avant du pied conduisant notamment au fameux "oignon de la danseuse" et susceptibles parfois de conduire à des pathologies ostéo-ligamentaires ou musculo-tendineuses.

    [0004] Il faut rappeler à ce propos que les pas de danse sur pointes impliquent une reprise de la totalité des efforts d'appui au sol par l'avant du pied (notamment les orteils) qui ne doit basculer ni vers l'avant, ni vers l'arrière, ni latéralement. Ces efforts peuvent être très importants puisque des essais ont révélé que dans certaines conditions, des sauts sur pointes, sur du béton par exemple, pouvaient générer dans l'avant du pied des accélérations de l'ordre de -10g. Cela explique l'exigence d'un maintien très ferme de l'avant du pied par l'empeigne sous peine d'accidents graves.

    [0005] En pratique, un chausson de danse, à partir de son état neuf de rigidité maximale, se déforme immanquablement à l'usage tandis que sa rigidité se dégrade jusqu'à exiger son remplacement ; de la sorte, pendant l'essentiel de sa durée de vie, un chausson comprime douloureusement l'avant du pied de la danseuse qui l'utilise et une diminution de cette période douloureuse (par exemple par l'utilisation d'une moindre quantité de colle d'encollage) implique un raccourcissement de la durée de vie du chausson.

    [0006] L'invention a pour objet de raccourcir cette période douloureuse ou du moins de réduire l'inconfort de la danseuse pendant la vie d'usage du chausson, sans pour autant réduire cette dernière. En d'autres termes, elle vise un chausson qui, pour une même durée d'usage que par le passé, conduise à un moindre inconfort sans pour autant nuire ni à la qualité du maintien de l'avant du pied ni à la sécurité de la danseuse, et ce pour un supplément de coût supportable et sans trop déroger ni aux traditions ni à l'esthétique de la danse.

    [0007] L'invention propose à cet effet un chausson de danse comportant une semelle à laquelle est fixée une tige souple, rigidifiée en une partie avant jusqu'à un bout sensiblement plat, par une empeigne recouverte par cette tige et destinée à enserrer l'avant du pied d'une danseuse, caractérisé en ce que cette partie avant présente sur son dessus une ligne de crête, formée des maxima en hauteur de coupes transversales successives de cette partie avant, qui est décalée d'un côté donné d'un plan longitudinal du chausson en s'écartant de ce plan d'autant plus qu'on s'éloigne du bout du chausson, cette partie avant se raccordant, transversalement vers l'autre côté dudit plan longitudinal, par une zone formant méplat d'autant plus large qu'on s'éloigne de ce bout, grâce à quoi ce chausson est spécifiquement destiné à l'un ou l'autre des pieds d'une danseuse, la ligne de crête étant destinée à longer par le dessus le gros orteil du pied considéré.

    [0008] On appréciera que l'on introduit, dans le cadre de l'invention, une différenciation, quoique limitée, entre chaussons droit et gauche, ce qui constitue en soi une révolution dans le domaine de la danse.

    [0009] Il faut savoir que, ainsi que cela a été implicitement exposé ci-dessus, les paires de chaussons de danse connues à ce jour étaient constituées de chaussons indifférenciés, c'est-à-dire symétriques par rapport au plan longitudinal précité, élaborés à l'aide de pièces de forme d'encollage (embauchoirs) identiques, et appariés en sorte de présenter en pratique les mêmes nuances de couleur de tige et des rigidités comparables (il faut se rappeler que, la fabrication de ces chaussons étant une opération éminemment artisanale, il apparaît immanquablement de légères fluctuations d'un chausson à l'autre).

    [0010] Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'avait encore jamais été proposé, à la connaissance des inventeurs, d'introduire à l'état neuf une quelconque différenciation des chaussons d'une paire de chaussons de danse.

    [0011] C'est ainsi que pour les danseuses étoiles, le souci de minimiser leur inconfort se limitait à l'élaboration pour chacune d'entre elles d'une forme spécifique mais symétrique. Par ailleurs, des tentatives ont été faites pour réduire les pathologies des pieds des danseuses, par exemple par le document WO-A-90/04338 préconisant l'usage de matériaux nouveaux, mais sans pour autant introduire de différenciation.

    [0012] On peut avancer pour cet état de choses diverses raisons.

    [0013] Tout d'abord, il était très généralement admis dans le milieu de la danse que la compression de l'avant du pied d'une danseuse par ses chaussons était une garantie de bon maintien de cet avant du pied lors de l'exécution de pas de danse sur pointes : en d'autres termes, le caractère douloureux de cette compression était un mal nécessaire. Une différenciation se faisait à l'usage, mais il paraissait essentiel que celle-ci se fasse spécifiquement par les pieds mêmes de la danseuse qui allait, de façon exclusive, les garder jusqu'à l'usure complète.

    [0014] En outre, une différenciation à la manière des chaussures droite et gauche de la vie courante paraissait inutile voire dangereuse.

    [0015] Il faut noter à ce propos que les chaussons de danse, réservés à une clientèle limitée en vue de l'exercice de leur art, ont des fonctions tout à fait différentes de celles des chaussures de ville ou de loisirs ou les chaussons d'intérieur utilisés par l'ensemble de la population dans la vie courante : les chaussons de danse visés par l'invention sont destinés principalement, comme cela a été exposé ci-dessus, à l'exécution de pas sur pointes tandis que les chaussures ou chaussons de la vie courante sont destinés principalement à un appui du pied à plat sur le sol (marche, courses voire sauts ...).

    [0016] C'est ainsi que la dissymétrie qui apparaît au niveau du cou de pied et du talon des chaussures et chaussons de la vie courante, ne s'impose nullement dans le domaine de la danse puisque la tige symétrique des chaussons de danse épouse naturellement grâce à sa souplesse la plante du pied et que la semelle, dont le rôle est de contribuer au maintien de la cambrure du pied en longeant ce dernier sur une partie seulement de sa largeur et de sa longueur, assure ce rôle bien plus par sa ridigité que par sa forme.

    [0017] D'ailleurs l'invention n'impose aucune différenciation de la tige ou de la semelle (sans pour autant l'exclure).

    [0018] Quant à la dissymétrie qui apparaît à l'avant des chaussures et chaussons de la vie courante, qui se traduit par une pointe plus ou moins marquée, décalée en regard du gros orteil, et par un bord latéral externe plus incliné en vue de dessus que le bord latéral interne par rapport à l'axe du pied, elle va à l'encontre du souci dans le domaine de la danse de fournir, au pied cambré muni d'un chausson de danse, une zone d'appui au sol de surface maximale et surtout centrée sur l'axe du pied voire de la jambe, ce qui, par un raisonnement en première approche, exigeait que l'empeigne soit symétrique.

    [0019] On ne savait en outre contester que la symétrie des chaussons de danse contribue notablement à leur esthétique, caractéristique essentielle dans tout art, et donc dans le domaine de la danse.

    [0020] Enfin, une approche économique de la fabrication des chaussons de danse dissuadait, à moins d'excellentes raisons, d'introduire une différenciation entre les chaussons d'une même paire compte tenu des complications que cela introduisait, or de telles excellentes raisons ne paraissaient pas exister.

    [0021] A titre complémentaire, la tradition dans le domaine de la danse a un très grand poids au point de rendre a priori suspectes les innovations concernant la géométrie et la nature des matériaux (exigence de matières naturelles) choisis pour les divers composants des chaussons.

    [0022] En fait, l'invention a su reconnaître l'emplacement critique d'un chausson de danse où une différenciation entre pied droit et pied gauche est importante du point de vue confort de la danseuse tout en respectant la bonne répartition des efforts dans le pied qui plaidait pourtant, en première analyse, en faveur d'un respect de la symétrie, cette différenciation pouvant être suffisamment discrète pour respecter l'esthétique générale du chausson et les traditions de la danse.

    [0023] Pour ce faire, l'invention a su s'abstraire de l'habitude de l'homme de métier de raisonner en vue de dessus ou de dessous et raisonner en vue de bout.

    [0024] Selon des dispositions préférées, éventuellement combinées :
    • la ligne de crête s'écarte du plan longitudinal à partir du bout avec une inclinaison en vue de dessus de 5 à 15°,
    • cette inclinaison en vue de dessus est comprise entre 5° et 10°,
    • cette ligne de crête est au moins approximativement rectiligne en vue de côté,
    • cette ligne de crête fait en vue de côté un angle d'environ 20 à 25° par rapport à la base de l'empeigne.


    [0025] L'invention propose en outre une paire de chaussons de danse du type précité dont les lignes de crête sont décalées dans des sens opposés par rapport aux plans longitudinaux respectifs de ces chaussons.

    [0026] D'autres objets, caractéristiques et avantages ressortent de la description qui suit, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins annexés sur lesquels :
    • la figure 1 est une vue de profil d'un pied en position de pointe muni d'un chausson droit,
    • la figure 2 est une vue de face de ce chausson avec, représenté en pointillés, l'encombrement correspondant d'un chausson classique,
    • la figure 3 en est une vue en bout selon la flèche III de la figure 2, et
    • la figure 4 en est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 2, avec représenté en pointillés, l'encombrement correspondant en coupe d'un chausson classique.


    [0027] La figure 1 représente le pied droit 1 d'une danseuse en train de faire une pointe ; ce pied est chaussé dans un chausson de danse 2 représenté aux figures 1 à 4 et comportant de façon connue une semelle extérieure 3 à laquelle est rapportée une tige souple 4 coiffant les orteils et plus généralement l'avant du pied de la danseuse, s'étendant de part et d'autre du cou de pied et contournant le talon. A l'intérieur de la tige est disposée une empeigne 5 représentée en pointillés à la figure 1 dont la rigidité est destinée à maintenir fermement l'avant du pied de la danseuse. A l'intérieur de la tige, est fixée une pièce appelée première 6 qui se prolonge jusqu'au fond de l'empeigne ; une pièce intermédiaire ou cambrion 6A (voir la figure 4) destinée à la rigidification longitudinale du chausson est prise en sandwich entre la semelle extérieure 3 et la première 6. La partie avant 7 du chausson, appelée pointe, est aplatie avec une très faible convexité.

    [0028] De façon classique, la tige 4 est en satin, la semelle extérieure 3 est en cuir, la première 6 et le cambrion sont en carton fort, et l'empeigne est formée d'un empilement d'une toile de jute, d'un morceau de feutre, d'une toile de jute et d'un tissu de coton, reliés entre eux et maintenus en forme par une masse de colle d'imprégnation séchée. Il doit bien être compris que les précisions précitées, classiques en soi, ne sont données qu'à titre d'exemple non limitatif.

    [0029] Le chausson de danse 2 présente une dissymétrie par rapport au plan longitudinal P de la figure 2. Cette dissymétrie apparaît principalement sur les figures 3 et 4, dans la conformation de l'empeigne donc du chausson sur le dessus du pied.

    [0030] A la différence des chaussons classiques dont la forme du dessus de l'avant du pied est représentée en pointillés à la figure 4, le chausson 2 présente un maximum de hauteur M qui est décalé latéralement vis-à-vis du plan longitudinal P, d'un côté destiné à longer le gros orteil. Ainsi que cela ressort des figures 2 et 3, l'ensemble des points M en des coupes transversales successives de l'empeigne forme une ligne de crête repérée 10. Cette ligne apparaît être, vis-à-vis du plan P, décalée en moyenne d'une distance de quelques millimètres à peine, allant de 5 mm environ auprès de la pointe 7 du chausson (cette ligne y est à peine marquée) jusqu'à environ 12 mm auprès de la bordure 8 de la tige. Ainsi, en partant de la pointe, cette ligne de crête s'écarte du plan P avec une inclinaison d'environ 7 à 8 degrés en vue de dessus (de préférence entre 5° à 15° ou mieux, entre 5° et 10° selon la taille du chausson et sa largeur).

    [0031] Le décalage de la ligne de crête dans un plan de coupe, apparaît être d'environ 0,5 à 0,15 fois (ici environ 0,10 fois en moyenne) de la largeur du chausson dans ce plan de coupe.

    [0032] Cette ligne de crête, vue de côté (voir la figure 1) est pratiquement rectiligne en faisant un angle α approximativement constant ici environ 20 à 25° par rapport au dessous (ou base) de l'empeigne.

    [0033] Bien sûr cette ligne de crête est faiblement marquée, toute la moitié 11 du dessus du chausson devant coiffer le gros orteil et une partie du métatarse correspondant (moitié interne) ayant une courbure variant lentement.

    [0034] Par contre, l'autre moitié 12 (moitié externe) comporte un méplat 13 d'autant plus large et marqué que l'on s'éloigne de la pointe du chausson jusqu'à, dans l'exemple considéré, devenir légèrement concave (voir la figure 4).

    [0035] L'examen de la figure 1 où les traits pointillés représentent, à des fins de comparaison, le contour en vue de dessus d'un chausson classique, montre que la différenciation en vue de dessus du chausson 1 est très modérée et ne perturbe que très légèrement l'esthétique du chausson ; elle a en fait été exagérée pour la rendre visible, mais elle n'apparaît à l'oeil sur un chausson réel que très difficilement, bien moins nettement que la dissymétrie du dessus de l'empeigne. Cette différenciation consiste en un élargissement le long du gros orteil puis un rétrécissement à l'approche du cou de pied et, de l'autre côté, un rétrécissement le long des petits orteils.

    [0036] En fait, cette différenciation entre les flancs de l'empeigne est avantageuse mais pas indispensable ; en effet, l'amélioration du confort d'une danseuse avec le chausson 2 aussi bien au bout du gros orteil que sur les côtés du pied est apparue de manière surprenante provenir en premier de la dissymétrie du dessus de l'empeigne.

    [0037] On appréciera que l'invention n'introduit qu'un nombre très limité de dissymétries donc ne nécessite que très peu de modifications dans le processus de fabrication des chaussons, dont le principe a été rappelé au début de la présente description : il suffit de modifier les embauchoirs destinés à la mise en forme lors du séchage de la colle, toutes autres choses pouvant rester inchangées par rapport aux étapes classiques de fabrication :
    • préparation d'une tige symétrique fixée à une semelle extérieure symétrique,
    • préparation par empilage et encollage de couches éventuellement symétriques de jute, de feutre, de jute et de coton puis leur engagement à force au fond de la partie avant de la tige,
    • fixation, après durcissement de la colle, d'une première symétrique s'étendant jusqu'au fond de l'empeigne et d'un cambrion lui aussi symétrique.


    [0038] Bien entendu, une quelconque différenciation ultérieure de ces éléments ne saurait être exclue, mais celle-ci viendrait compléter l'amélioration de confort de la danseuse sans en être toutefois la principale responsable.

    [0039] Un chausson pour pied gauche (non représenté) présente les mêmes caractéristiques que le chausson 2, mais en inversant les moitiés 11 et 12 de part et d'autre du plan longitudinal.

    [0040] En appariant ces chaussons droit et gauche, on obtient une paire de chaussons différenciés mais symétriques l'un de l'autre.

    [0041] Il va de soi que la description qui précède n'a été proposée qu'à titre d'exemple non limitatif et que de nombreuses variantes peuvent être proposées à l'homme de l'art sans sortie du cadre de l'invention telle que définie par les revendications annexées.


    Revendications

    1. Chausson de danse (2) comportant une semelle (3,6) à laquelle est fixée une tige (4) souple ridigifiée, en une partie avant jusqu'à un bout (7) sensiblement plat, par une empeigne (5) recouverte par cette tige et destinée à enserrer l'avant du pied d'une danseuse, caractérisé en ce que cette partie avant présente sur son dessus une ligne de crête (10), formée par des maxima en hauteur (M) des coupes transversales de cette partie avant, qui est décalée d'un côté donné d'un plan longitudinal (P) du chausson en s'écartant de ce plan d'autant plus qu'on s'éloigne du bout (7) du chausson, cette partie avant se raccordant, transversalement vers l'autre côté dudit plan longitudinal, par une zone formant méplat (13) d'autant plus large qu'on s'éloigne de ce bout, grâce à quoi ce chausson est spécifiquement destiné à l'un ou l'autre des pieds d'une danseuse, la ligne de crête étant destinée à longer par le dessus le gros orteil du pied considéré.
     
    2. Chausson de danse selon la revendication 1, caractérisé en ce que la ligne de crête (10) s'écarte du plan longitudinal à partir du bout avec une inclinaison en vue de dessus de 5 à 15°.
     
    3. Chausson de danse selon la revendication 2, caractérisé en ce que cette inclinaison en vue de dessus est comprise entre 5° et 10°.
     
    4. Chausson de danse selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que cette ligne de crête est au moins approximativement rectiligne en vue de côté.
     
    5. Chausson de danse selon la revendication 4, caractérisé en ce que cette ligne de crête fait en vue de côté un angle d'environ 20 à 25° par rapport à la base de l'empeigne (5).
     
    6. Paire de chaussons de danse formée de deux chaussons conformes à l'une quelconque des revendications 1 à 5, dont les lignes de crêtes sont décalées dans des sens opposés par rapport aux plans longitudinaux respectifs de ces chaussons.
     


    Ansprüche

    1. Tanzschuh (2), umfassend eine Sohle (3, 6), an der ein biegsames versteiftes Vorderblatt (4) befestigt ist, der in einem vorderen Teil bis zu einer im wesentlichen flachen Spitze (7) durch ein Oberleder (5) versteift ist, das von diesem Vorderblatt bedeckt ist und dazu bestimmt ist, den vorderen Teil des Fußes einer Tänzerin zu umschließen, dadurch gekennzeichnet, daß dieser vordere Teil auf seiner Oberseite eine Scheitellinie (10) aufweist, die von Höhenmaxima (M) der Querschnitte dieses vorderen Teils gebildet ist und auf eine bestimmte Seite einer Längsebene (P) des Schuhs versetzt ist, indem sie sich mit zunehmender Entfernung von der Spitze (7) des Schuhs von dieser Ebene entfernt, wobei dieser vordere Teil sich in Querrichtung auf die andere Seite dieser Längsebene zu durch eine eine Abflachung (13) bildende Zone anschließt, die mit zunehmender Entfernung von dieser Spitze breiter wird, so daß dieser Schuh spezifisch für den einen oder den anderen Fuß einer Tänzerin bestimmt ist, wobei die Scheitellinie dazu bestimmt ist, auf der Oberseite der großen Zehe des betreffenden Fußes entlangzulaufen.
     
    2. Tanzschuh nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Scheitellinie (10) sich von der Spitze an von der Längsebene mit einer Neigung von 5 bis 15° in Draufsicht entfernt.
     
    3. Tanzschuh nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß diese Neigung in Draufsicht 5 bis 10° beträgt.
     
    4. Tanzschuh nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß diese Scheitellinie in Seitenansicht wenigstens annähernd geradlinig ist.
     
    5. Tanzschuh nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß diese Scheitellinie in Seitenansicht einen Winkel von etwa 20 bis 25° mit der Basis des Oberleders (5) bildet.
     
    6. Tanzschuhpaar, bestehend aus zwei Schuhen nach einem der Ansprüche 1 bis 5, deren Scheitellinien bezüglich der jeweiligen Längsebenen dieser Schuhe in entgegengesetzten Richtungen versetzt sind.
     


    Claims

    1. Ballet shoe (2) comprising a sole (3, 6) to which is fixed a flexible upper (4) stiffened in a front part up to a substantially flat end (7) by a vamp (5) covered by said upper and adapted to surround the front part of the foot of a dancer, characterised in that said front part of said upper has on its upper surface a peak line (10) formed by points (M) of maximum height of successive transverse cross-sections of said front part of said upper which is offset to one side of a longitudinal plane (P) of the shoe, diverging from this plane in the direction away from the end (7) of the shoe, this front part of said upper being joined transversely on the other side of said longitudinal plane to an area forming a flat (13) widening in the direction away from said end, whereby said shoe is specifically intended for a respective foot of a dancer, the peak line being adapted to run along the top of the big toe of the foot in question.
     
    2. Ballet shoe according to claim 1 characterised in that, starting from said end of said shoe, the peak line (10) diverges from the longitudinal plane at an angle of 5 to 15° as seen from above.
     
    3. Ballet shoe according to claim 2 characterised in that the angle of divergence as seen from above is between 5 and 10°.
     
    4. Ballet shoe according to claim 1 or claim 2 characterised in that said peak line is at least approximately straight as seen from the side.
     
    5. Ballet shoe according to claim 4 characterised in that said peak line is at an angle of approximately 20 to 25° to the base of the vamp (5) as seen from the side.
     
    6. Pair of ballet shoes comprising two shoes as claimed in any one of claims 1 to 5 in which the peak lines are offset in opposite directions relative to the respective longitudinal planes of said shoes.
     




    Dessins