(19)
(11) EP 0 608 185 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.07.1994  Bulletin  1994/30

(21) Numéro de dépôt: 94420010.4

(22) Date de dépôt:  11.01.1994
(51) Int. Cl.5A63C 5/052, A63C 5/12
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE FR LI

(30) Priorité: 21.01.1993 FR 9300759

(71) Demandeur: SKIS ROSSIGNOL S.A.
F-38509 Voiron Cédex (FR)

(72) Inventeurs:
  • Zanco, Alain
    F-38500 Coublevie (FR)
  • Deborde, Henri-Charles
    D-38850 Bilieu (FR)

(74) Mandataire: Wind, Jacques 
CABINET JACQUES WIND 47, rue Benoit Bennier B.P. 30
F-69751 Charbonnières-les-Bains Cédex
F-69751 Charbonnières-les-Bains Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de fabrication d'un ski à embout(s) rapporté(s) et ski ainsi réalisé


    (57) Un surplomb (20) du fond du moule (19) et une fausse-pièce (17) ou un autre surplomb permettent de réaliser avec précision un tenon (11) sur lequel vient s'enficher ledit embout (2) sans transition réellement discontinue.




    Description


    [0001] La présente invention se rapporte à un procédé de fabrication d'un ski à embout(s) rapporté(s), c'est-à-dire à spatule et/ou talon rapportés. Elle se rapporte également à un ski réalisé selon ce procédé.

    [0002] Il est maintenant courant de réaliser des skis, notamment des skis de piste ou skis alpins, pour lesquels la spatule ainsi que souvent le talon sont des éléments séparés, et constituant donc des embouts qui sont rapportés sur les deux extrémités tronquées respectives du ski. Des avantages de ce genre de disposition sont détaillés dans le document FR-A-2.544.210 de la Société demanderesse. D'une manière générale, elle est particulièrement intéressante sur le plan de la sécurité, des performances, ainsi que de la commodité de fabrication.

    [0003] Ces embouts, spatules ou talons, rapportés sont généralement assez épais et massifs. Ils alourdissent les extrémités du ski et pénalisent son esthétique.

    [0004] L'invention, qui vise à remédier à ces inconvénients, a pour objet de proposer un procédé de fabrication d'un ski à spatule et/ou talon rapportés qui permette une réalisation pour laquelle cette spatule et/ou ce talon peuvent être relativement minces, légers, d'esthétique bien intégrée au corps du ski, et en particulier se confondre harmonieusement avec celui-ci par le fait qu'ils peuvent avantageusement être constitués sous forme d'embouts de même épaisseur que l'extrémité tronquée du ski sur laquelle ils viennent respectivement se rapporter, de sorte que la transition est alors réalisée continûment, sans cassure réelle de la ligne du ski.

    [0005] Elle se rapporte à cet effet à un procédé de fabrication d'un ski dont l'extrémité avant et/ou l'extrémité arrière comporte un tenon proéminent large et moins épais que le ski lui-même, ce tenon proéminent étant destiné à recevoir :

    [0006] 

    . une spatule rapportée sur ce tenon prévu à l'extrémité avant du ski, ou

    . un talon rapporté sur ce tenon prévu à l'extrémité arrière du ski,



    [0007] la base de ce tenon étant définie, par rapport au corps du ski, par deux épaulements réalisés dans le sens de l'épaisseur du ski, dont un épaulement inférieur et un épaulement supérieur,
    ce procédé consistant :

    - à prévoir un moule dont le fond possède, à l'avant et/ou à l'arrière, un surplomb en forme de marche définissant un épaulement complémentaire dudit épaulement inférieur, ce surplomb étant prévu sur toute la longueur dudit tenon,

    - à prévoir, pour la réalisation par moulage dudit épaulement supérieur et de la face supérieure dudit tenon :

    . soit une fausse pièce de forme complémentaire à la partie manquante du ski qui définit ledit épaulement supérieur ainsi que ladite face supérieure du tenon,

    . soit, sur la face interne du couvercle du moule, un surplomb complémentaire de cette même partie manquante du ski,

    - à découper et empiler dans le moule ouvert au moins les éléments successifs suivants, avec préencollage spécifique classique :

    . la semelle du ski, découpée pour remplir la longueur du fond du moule, surplomb(s) non compris, et les éventuelles carres métalliques bordant cette semelle,

    . au moins un premier tissu ou couche de renfort découpé pour remplir la totalité de la longueur alors apparente du fond du moule, surplomb(s) y compris,

    . le noyau du ski, découpé de sensiblement même longueur que cette première couche de renfort,

    . au moins un second tissu ou couche de renfort de sensiblement mêmes dimensions que le premier tissu ou couche de renfort,

    . la couche de décor, positionnée sensiblement à l'aplomb de la semelle,

    . ladite fausse-pièce, non préencollée, si elle n'est pas remplacée par un surplomb de la partie interne du couvercle du moule,

    - à refermer le moule à l'aide de son couvercle, et à procéder aux opérations de mise en pression et température, puis de refroidissement, de démoulage, d'évacuation de la ou des éventuelles fausses-pièces, d'ébavurage et de ponçage ;

    - et enfin à rapporter, par collage ou autre procédé de fixation, la spatule et/ou le talon sur le tenon ainsi réalisé à cet effet.



    [0008] Selon une variante de ce procédé, c'est le noyau qui est tronqué, alors que la semelle et la couche de décor ne le sont pas.

    [0009] De toute façon, l'invention sera bien comprise, et ses avantages et autres caractéristiques ressortiront mieux, lors de la description suivante d'un exemple non limitatif de réalisation, en référence au dessin schématique annexé dans lequel :

    . Figure 1 est une vue en plan d'un ski alpin réalisé selon ce procédé ;

    . Figure 2 est une vue en coupe longitudinale de sa partie avant, selon II-II de Figure 1 ;

    . Figure 3 est de même une vue en coupe longitudinale de sa partie arrière, selon III-III de Figure 1 ;

    . Figures 4 et 5 sont des vues en plan des fausses-pièces qui sont utilisées, respectivementà à l'avant et à l'arrière du moule, pour y réaliser les deux épaulements supérieurs définissant les faces supérieures du tenon avant et du tenon arrière ;

    . Figure 6 montre, en coupe longitudinale éclatée effectuée à l'avant à titre d'exemple, les positions relatives des différents éléments juste avant leur pose dans le moule;

    . Figures 7 et 8 montrent ces mêmes éléments posés, et le moule refermé, respectivement à l'avant et à l'arrière du moule ;

    . Figure 9 schématise, pour l'extrémité avant à titre d'exemple, les phases finales de démoulage et d'insertion et fixation de la spatule sur le tenon avant ainsi formé ;

    . Figure 10 est une vue semblable à Figure 6, et illustrant une première variante du procédé ;

    . Figures 11, 12, et 13 sont respectivement des vues semblables à Figures 6, 9, et 2, et illustrant une deuxième variante de ce procédé ainsi que la partie avant du ski ainsi obtenu ;

    . Figures 14 et 15 montrent, en vue en plan, deux formes spéciales de spatules qui peuvent être, grâce au procédé de l'invention, aisément rapportées sur l'extrémité tronquée d'un ski.



    [0010] En se référant à l'ensemble des Figures 1 à 3, il s'agit d'un ski qui se compose grossièrement d'un corps central 1 aux deux extrémités duquel sont rapportés deux embouts en matière plastique, dont un embout 2 à l'avant qui constitue une spatule rapportée et un embout 3 à l'arrière qui constitue un talon rapporté.

    [0011] Le corps 1 du ski est lui-même constitué classiquement de plusieurs couches superposées et classiquement assemblées par moulage sous pression à température assez élevée, ou éventuellement par injection, dont au moins, de bas en haut :

    . une couche inférieure 4 qui constitue la semelle de glissement,

    . un premier tissu de renfort particulièrement solide 5,

    . le noyau proprement dit 6 du corps 1 du ski, ce noyau étant relativement épais et par exemple en polyuréthanne,

    . une second tissu de renfort 7,

    . et enfin la couche supérieure 8 de protection et de décor du ski.



    [0012] La semelle de glissement 4 et la couche de décor 8 sont toutes deux un peu plus courtes que les trois autres couches qui sont constituées par le noyau 6 pris "en sandwich" entre les deux solides couches de renfort 5 et 7. Elles se terminent, en avant ou en arrière du corps 1 du ski, à environ 3 centimètres en deçà de l'extrémité correspondante, respectivement 9 et 10, du corps 1 du ski, définissant ainsi, à l'avant comme à l'arrière de ce corps 1, un moignon ou tenon proéminent, respectivement 11 et 12, sur lequel vient s'enficher étroitement l'embout rapporté, respectivement donc la spatule 2 et le talon 3.

    [0013] Le tenon avant 11 est finalement constitué par l'extrémité avant du noyau 6, prise "en sandwich" entre les mêmes extrémités avant des couches de renfort polymérisé 5 et 7, ce qui le rend particulièrement solide. Il est en pratique défini par deux épaulements du corps 1 du ski :

    . un épaulement inférieur 13 qui est constitué par le bord extrême transversal de la semelle 4, et qui est donc de même épaisseur que cette dernière, et

    . un épaulement supérieur 14 qui est défini par le bord extrême transversal de la couche de décor 8, et qui est donc de même épaisseur que cette dernière.



    [0014] A noter que, dans cet exemple de réalisation, les deux épaulements 13 et 14 sont coplanaires.

    [0015] A noter également que la spatule plastique rapportée 2 est à sa base sensiblement de même épaisseur que la section adjacente du corps 1 du ski, soit environ 7 millimètres pour fixer les idées, et qu'en tous cas elle est conformée pour que la transition avec le corps 1 s'effectue de manière quasi-continue, étant bien entendu qu'en pratique, pour d'évidentes raisons de fabrication, une telle continuité ne peut pas être parfaite et qu'il subsistera toujours une petite "marche d'escalier" à la transition entre le corps du ski et la spatule.

    [0016] Il en est exactement de même pour le tenon 12 relatif au talon, ce tenon étant de même façon défini par deux épaulements 15 et 16, et le talon rapporté 3 étant lui aussi conformé en épaisseur pour, après s'être étroitement encastré sur le tenon 12, n'introduire pratiquement pas, ou très peu, de cassure en marche d'escalier à la transition avec le corps du ski.

    [0017] L'invention permet la réalisation précise de ces épaulements supérieurs 14 et 16, directement au moule et sans aucun usinage de reprise.

    [0018] Une première forme du procédé se base sur l'uti- i-lisation, côté spatule et côté talon respectivement, d'une "fausse pièce" venant, dans le moule uniquement, prolonger l'extrémité tronquée correspondante de la couche de décor 8.

    [0019] Cette fausse pièce a donc la même épaisseur que la couche de décor 8, et elle vient remplir la partie supérieure manquante, aussi bien à l'avant pour la fausse pièce avant 17 (Figures 4,6,et 7) qu'à l'arrière pour la fausse-pièce arrière 18 (Figures 5 et 8), du corps 1 du ski. Sa forme est ici d'allure trapézoïdale, comme représenté en Figures 4 et 5.

    [0020] Comme on le voit sur les Figures 6 et 8, on utilise un moule 19 dont le fond possède, à l'avant côté spatule (Figure 6) comme à l'arrière côté talon (Figure 8), un surplomb respectif 20,21 en forme de marche qui définit un épaulement respectif 22,23 complémentaire de l'épaulement inférieur précité 13,15 du tenon correspondant 11,12, ce surplomb étant prévu sur toute la longueur dudit tenon.

    [0021] La Figure 6 montre, en vue éclatée, la plupart des éléments constitutifs de l'empilage qui est réalisé dans le moule 19, tandis que les Figures 7 et 8 montrent ces mêmes éléments empilés et le couvercle 24 du moule fermé. La vue éclatée de Figure 6 ne concerne que le côté spatule, mais il en est bien- entendu exactement de même du côté talon.

    [0022] Selon cette première forme du procédé, on découpe à la bonne longueur et l'on empile dans le moule 19, successivement :

    . Les carres (non représentés) et la semelle 4 découpée pour remplir exactement le fond du moule entre les deux surplombs 20 et 21. Le dessus de cette semelle 4 est alors classiquement préencollé au pinceau.

    . Le premier tissu de renfort 5 découpé pour remplir alors la totalité de la surface apparente du fond du moule, ce tissu étant alors préencollé.

    . Le noyau 6 du ski préencollé sur ses différentes faces.

    . Le second tissu de renfort 7, découpé pratiquement aux mêmes dimensions que le premier 5 et préencollé, puis les deux fausses-pièces 17 et 18 préalablement enrobées d'un produit de démoulage.

    . La couche de décor 8, dont la longueur est éventuellement réajustée par découpage de finition pour qu'elle vienne exactement s'encastrer entre les deux fausses-pièces 17 et 18, avec le minimum de jeu.



    [0023] On met alors en place le couvercle 24 comme illustré sur les Figures 7 et 8, puis on réalise les opérations classiques de mise en pression et température de l'ensemble.

    [0024] Après refroidissement, on procède, comme illustré en Figure 9 pour la partie avant, au démoulage de l'ensemble et à l'évacuation des fausses-pièces 17 et 18.

    [0025] Le corps 1 du ski est alors constitué. Après les opérations classiques d'ébavurage et de ponçage, la spatule 2 et le talon 4 sont rapportés par encastrement étroit et collage ou clipsage sur leurs tenons respectifs 11 et 12. Le ski est alors terminé.

    [0026] Bien que celà n'ait pas été précisé ci-dessus, une ou des plaques de renfort peuvent également et classiquement être introduites au moule au niveau de la zone de patin, en particulier pour permettre un vissage aisé des fixations.

    [0027] La figure 10 illustre une variante du procédé qui vient d'être décrit, et qui permet de se passer de la fausse-pièce 17.

    [0028] Selon cette variante, le couvercle 24 du moule présente, sur sa face interne, un surplomb 26 en forme de marche qui est symétrique du surplomb inférieur 20 du moule 19 et qui est donc dirigé vers l'intérieur du moule. Ce surplomb 26 remplace la fausse-pièce 17 et a donc les mêmes dimensions que cette dernière. Il est donc, comme cette dernière, de forme complémentaire à la partie manquante du ski qui définit l'épaulement supérieur précité 14 ainsi que la face supérieure du tenon 11.

    [0029] De même façon, la fausse-pièce arrière 18 peut être remplacée par un surplomb du couvercle 24 qui est le symétrique du surplomb arrière 21 du moule 19.

    [0030] Les figures 11 à 13 montrent une autre variante du procédé selon les figures précédentes 6 à 9, ainsi que le ski obtenu selon cette variante.

    [0031] Selon cette variante, le noyau 6 est plus court, et il s'arrête juste avant le tenon 11 qui reçoit la spatule 2. En revanche, les deux couches de renfort 5,7 ainsi que la semelle 4 et la couche de décor 8 sont toutes les quatre plus longues, de sorte que finalement le tenon 11 n'est plus constitué, comme précédemment, par les extrémités du noyau 6 et des deux couches de renfort 5,7, mais est maintenant constitué par les extrémités des deux couches de renfort 5,7, de la semelle 4, et de la couche de décor 8. La partie manquante inférieure qui est comblée par le surplomb 20 et la partie manquante supérieure qui est comblée par la fausse-pièce 17 ont à elles-deux une épaisseur totale qui correspond alors à celle de la partie manquante de l'extrémité du noyau 6.

    [0032] De même façon, le noyau 6 peut être raccourci à son extrémité arrière, pour aboutir à la naissance du tenon arrière 12, ce noyau étant là-aussi remplacé, dans ce tenon 12, par un prolongement, dans le tenon, de la semelle 4 et par un prolongement, dans le tenon, de la couche de décor 8.

    [0033] On constate finalement que dans le cas de la réalisation selon les figures 2 et 3, les tenons 11 et 12 sont chacun un complexe multicouches qui est réalisé par la superposition des extrémités non tronquées du noyau 6 et des deux couches de renfort 5,7, la semelle 4 et la couche de décor 8 étant tronquées en conséquence, tandis qu'à contrario dans le cas de la réalisation selon la figure 13, ces mêmes tenons sont chacun un complexe multicouches qui est réalisé par la superposition des extrémités non tronquées de la semelle 4, des deux couches de renfort 5,7, et de la couche de décor 8, le noyau 6 étant , en revanche tronqué en conséquence. Dans ce dernier cas, le noyau 6 s'arrête juste avant le tenon 11 ou 12, et ne fait donc pas partie de celui-ci, les deux couches de renfort superposées 5,7 formant alors à elles-deux une âme suffisamment solide pour ce tenon 11 ou 12.

    [0034] Comme il va de soi, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent d'être décrits. Elle se prête très bien à la réalisation de skis à spatule 2 et/ou talon 3 rapportés et dissymétriques, comme représenté schématiquement en Figure 14. En Figure 15, il est même montré que l'invention permet de réaliser un ski à spatule 2 et/ou talon rapportés dont la ligne apparente 25 de raccordement avec le corps 1 du ski est une ligne complexe et tourmentée qui n' aurait en aucun cas été réalisable par usinage. Dans ce cas, il est évident que la fausse pièce et/ou le fond de moule, tout comme l'extrémité de la couche de décor 8 ou de la semelle 4, ont une forme correspondante à la ligne apparente 25.


    Revendications

    1 - Procédé de fabrication d'un ski dont l'extrémité avant et/ou l'extrémité arrière comporte un tenon proéminent (11,12) large et moins épais que le ski lui-même, ce tenon proéminent (11,12) étant destiné à recevoir :

    . une spatule (2) rapportée sur ce tenon (11) prévu à l'extrémité avant du ski, ou

    . un talon (3) rapporté sur ce tenon (12) prévu à l'extrémité arrière du ski,


    la base de ce tenon étant définie, par rapport au corps du ski (1), par deux épaulements réalisés dans le sens de l'épaisseur du ski, dont un épaulement inférieur (13,15) et un épaulement supérieur (14,16),
    caractérisé en ce qu'il consiste :

    - à prévoir un moule (19) dont le fond possède, à l'avant et/ou à l'arrière, un surplomb (20,21) en forme de marche définissant un épaulement (22,23) complémentaire dudit épaulement inférieur (13,15), ce surplomb étant prévu sur toute la longueur dudit tenon (11,12),

    - à prévoir, pour la réalisation par moulage dudit épaulement supérieur (14,16) et de la face supérieure dudit tenon (11,12) :

    . soit une fausse pièce (17,18) de forme complémentaire à la partie manquante du ski qui défipit ledit épaulement supérieur (14,16) ainsi que ladite face supérieure du tenon (11,12),

    . soit, sur la face interne du couvercle (24) du moule, un surplomb. (26) complémentaire de cette même partie manquante du ski,

    - à découper et empiler dans le moule ouvert au moins les éléments successifs suivants, avec préencollage spécifique classique :

    . la semelle (4) du ski, découpée pour remplir la longueur du fond du moule, surplomb(s) (20,21) non compris, et les éventuelles carres métalliques bordant cette semelle,

    . au moins un premier tissu ou couche de renfort (5) découpé pour remplir la totalité de la longueur alors apparente du fond du moule, surplomb(s) (20,21) y compris,

    . le noyau (6) du ski, découpé de sensiblement même longueur que cette première couche de renfort (5),

    . au moins un second tissu ou couche de renfort (7) de sensiblement mêmes dimensions que le premiertissu ou couche de renfort (5),

    . la couche de décor (8), positionnée sensiblement à l'aplomb de la semelle (4),

    . ladite fausse-pièce (17,18), non préencollée, si elle n'est pas remplacée par un surplomb (26) de la partie interne du couvercle (24) du moule,

    - à refermer le moule à l'aide de son couvercle (24), et à procéder aux opérations de mise en pression et température, puis de refroidissement, de démoulage, d'évacuation de la ou des éventuelles fausses-pièces (17,18), d'ébavurage et de ponçage ;

    - et enfin à rapporter, par collage ou autre procédé de fixation, la spatule (2) et/ou le talon (3) sur le tenon (11,12) ainsi réalisé à cet effet. 2 - Procédé de fabrication d'un ski dont l'extrémité avant et/ou l'extrémité arrière comporte un tenon proéminent (11,12) large et moins épais que le ski lui-même, ce tenon proéminent (11,12) étant destiné à recevoir :

    . une spatule (2) rapportée sur ce tenon (11) prévu à l'extrémité avant du ski, ou

    . un talon (3) rapporté sur ce tenon (12) prévu à l'extrémité arrière du ski,


    la base de ce tenon étant définie, par rapport au corps du ski (1), par deux épaulements réalisés dans le sens de l'épaisseur du ski, dont un épaulement inférieur (13,15) et un épaulement supérieur (14,16),
    caractérisé en ce qu'il consiste :

    - à prévoir un moule (19) dont le fond possède, à l'avant et/ou à l'arrière, un surplomb (20,21) en forme de marche définissant un épaulement (22,23) complémentaire dudit épaulement inférieur (13,15), ce surplomb étant prévu sur toute la longueur dudit tenon (11,12),

    - à prévoir, pour la réalisation par moulage dudit épaulement supérieur (14,16) et de la face supérieure dudit tenon (11,12) :

    . soit une fausse pièce (17,18) de forme complémentaire à la partie manquante du ski qui définit ledit épaulement supérieur (14,16) ainsi que ladite face supérieure du tenon (11,12),

    . soit, sur la face interne du couvercle (24) du moule, un surplomb (26) complémentaire de cette même partie manquante du ski,

    - à découper et empiler dans le moule ouvert au moins les éléments successifs suivants, avec préencollage spécifique classique :

    . la semelle (4) du ski, découpée pour remplir toute la longueur du fond du moule, surplomb(s) (20,21) y compris, et les éventuelles carres métalliques bordant cette semelle,

    . au moins un premier tissu ou couche de renfort (5) découpé pour remplir la totalité de la longueur alors apparente du fond du moule, surplomb(s) (20,21) y compris,

    . le noyau (6) du ski, tronqué sur toute la lon- gueurdu ou des tenons (11,12),

    . au moins un second tissu ou couche de renfort (7) de sensiblement mêmes dimensions que le premier tissu ou couche de renfort (5),

    . la couche de décor (8), découpée sensiblement à la même longueur que ces deux couches de renfort (5,8),

    . ladite fausse-pièce (17,18), non préencollée, si elle n'est pas remplacée par un surplomb (26) de la partie interne du couvercle (24) du moule,

    - à refermer le moule à l'aide de son couvercle (24), et à procéder aux opérations de mise en pression et température, puis de refroidissement, de démoulage, d'évacuation de la ou des éventuelles fausses-pièces (17,18), d'ébavurage et de ponçage ;

    - et enfin à rapporter, par collage ou autre procédé de fixation, la spatule (2) et/ou le talon (3) sur le tenon (11,12) ainsi réalisé à cet effet.


     
    3 - Ski à spatule (2) et/ou talon (3) rapportés, réalisé par le procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que cette spatule (2) et/ou ce talon (3) sont rapportés respectivement sur un tenon proéminent (11,12) d'extrémité du corps (1) du ski, ce tenon (11,12)

    . étant moins épais que ce corps (1) du ski,

    . ayant sa base définie par deux épaulements (13,14 et/ou 15,16) de ce corps (1) qui correspondent respectivement à l'épaisseur de la semelle (4) et de l'élément de décor (8),

    . ayant ses faces supérieure et inférieure constituées par l'extérieur des deux couches ou tissus de renfort (5,7) qui emprisonnent, jusqu'à l'extrémité de ce tenon (11,12), le noyau (6) du ski,


    de sorte que ce ou ces tenons (11,12) sont finalement constitués par un complexe multi-couches réalisé par la superposition des extrémités du noyau (6) et des couches de renfort (5,7), la semelle (4) et la couche de décor (8) étant tronquées en conséquence, et ladite spatule (2) et/ou ledit talon (3) étant conformés pour qu'une fois rapportés sur ledit tenon (11,12), leur transition avec ledit corps (1) du ski s'effectue de manière quasi-continue, c'est-à-dire avec une très minime cassure en "marche d'escalier".
     
    4 - Ski à spatule (2) et/ou talon (3) rapportés, réalisé par le procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que cette spatule (2) et/ou ce talon (3) sont rapportés respectivement sur un tenon proéminent (11,12) d'extrémité du corps (1) du ski, ce tenon (11,12)

    . étant moins épais que ce corps (1) du ski,

    . ayant sa base définie par deux épaulements (13,14 et/ou 15,16) de ce corps (1) qui correspondent respectivement à l'épaisseur de la semelle (4) et de l'élément de décor (8),

    . ayant ses faces supérieure et inférieure constituées respectivement par l'extérieur de la semelle (4) et de la couche de décor (8), ces deux couches (4,8) emprisonnant, jusqu'à l'extrémité de ce tenon (11,12), les extrémités correspondantes des deux couches de renfort (7,8), de sorte que ce ou ces tenons (11,12) sont finalement constitués par un complexe multi-couches réalisé par la superposition des extrémités de la semelle (4), des couches de renfort (5,7), et de la couche de décor (8), le noyau (6) étant tronqué en conséquence,

    et ladite spatule (2) et/ou ledit talon (3) étant conformés pour qu'une fois rapportés sur ledit tenon (11,12), leur transition avec ledit corps (1) du ski s'effectue de manière quasi-continue, c'est-à-dire avec une très minime cassure en "marche d'escalier".


     
    5 - Ski selon la revendication 3 ou la revendication 4, caractérisé en ce que l'embout, spatule (2) et/ou talon (3), rapporté est à sa base sensiblement de même épaisseur que la section adjacente du corps (1) du ski.
     
    6 - Ski selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que l'embout, spatule (2) et/ou talon (3), rapporté est dissymétrique par rapport au plan longitudinal médian du ski.
     
    7 - Ski selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que l'embout, spatule (2) et/ou talon (3), rapporté se raccorde au corps (1) du ski selon une courbe (25) complexe et tourmentée.
     




    Dessins


































    Rapport de recherche