[0001] La présente invention se rapporte à un procédé de fabrication d'un ski à noyau injecté,
par exemple à noyau en mousse de polyuréthanne injectée, un tissu ajouré étant noyé,
en guise de renfort interne, dans ce noyau injecté. Elle se rapporte aussi à un ski
à noyau injecté, et à tissu de renfort interne ajouré, réalisé par ce procédé.
[0002] Les skis à noyau en mousse synthétique injectée bénéficient d'une relative simplicité
de fabrication.
[0003] Pour posséder de bonnes qualités de résistance mécanique et de comportement sur neige,
un ski doit être flexible longitudinalement pour épouser la forme du terrain, en particulier
les creux et les bosses, tout en étant suffisamment nerveux pour revenir alors rapidement
à sa forme initiale. Il doit en revanche être plutôt rigide en flexion latérale pour
conserver toujours la forme de la ligne de carres qui permet de conduire correctement
le ski en virage.
[0004] En prévoyant des organes de renfort à l'intérieur de la structure du ski, et en agissant
sur la nature, la forme, et le positionnement de ces renforts, il est possible de
modifier les caractéristiques de ce ski pour les adapter à l'utilisation prévue par
le cahier des charges : utilisation en virages courts, en virages grands rayons, en
ski de descente, etc...
[0005] Le document FR-A-2.611.517 décrit un ski dit à "structure en caisson" qui est muni
de renforts constitués par des parois de résistance latérale qui suivent la forme
extérieure du ski. Au niveau des chants du ski, l'angle d'inclinaison de ces parois
de résistance latérale est alors variable le long du corps du ski. Cette variation
d'inclinaison entraîne une variation de résistance qui est par suite tributaire de
la forme extérieure du ski.
[0006] Le document FR-A-2.553.669 montre, dans un ski à noyau injecté, l'utilisation d'un
organe de renfort qui est noyé dans la mousse injectée et qui est constitué en un
tissu fibreux ajouré. Le positionnement de ce renfort dans le moule est aléatoire.
Il est simplement posé sur une base et risque de se déplacer lors de l'injection des
composants de la mousse de polyuréthanne, sous l'effet du flux et de l'expansion de
cette dernière.
[0007] D'une manière générale, les organes de renfort qui peuvent être noyés dans les skis
à noyau injecté sont, dans l'état actuel des connaissances, de différentes sortes
:
. Ils peuvent être métalliques, et réalisés par exemple en acier ou en alliage d'aluminium.
Ils sont alors réalisés sous forme de plaques, de joncs longitudinaux par exemple
en forme de cordes à piano, ou de grilles.
. Ils peuvent être fibreux, et constitués par exemple de fibres de verre, de carbone,
ou d'aramide. Ils sont alors réalisés sous forme de plaques, de joncs, de grilles
prépolymérisées, de tissus pré-imprégnés de résine, ou encore de tissus secs.
[0008] Un des problèmes spécifiques rencontré dans cette technologie de fabrication de skis
à noyau injecté "in situ" est le maintien en position, lors de l'opération d'injection,
des éléments internes à la structure.
[0009] Très schématiquement, le procédé de fabrication classique consiste à déposer contre
les parois du moule les composants qui constituent l'enveloppe du ski (la semelle,
les carres, le dessus et les chants), puis à injecter la mousse expansible à l'intérieur
de la cavité ainsi formée. On ne peut alors pas vraiment prétendre avoir réalisé un
ski performant car il manque, à l'intérieurd'une telle structure, les éléments de
mécanisation nécessaires pour répondre aux caractéristiques précitées de résistance
et de comportement. Il est pour ceci nécessaire, comme indiqué précédemment, de loger
dans ladite cavité des éléments de renfort en quantité suffisante et judicieusement
positionnés.
[0010] La précision du positionnement de ce genre de renfort par rapport à la fibre neutre
du ski (fibre sur laquelle ne s'exerce aucune déformation lors d'une sollicitation
du ski en flexion) est très importante, car une légère différence de la distance d
qui sépare le renfort de cette fibre neutre a une grande incidence sur la rigidité
en flexion simple du ski.
[0011] En effet, si l'on néglige en première approximation la rigidité des faces latérales
à la flexion locale, la rigidité D à la flexion d'un ski s'exprime par la formule
:
D = 1/2.Ef.b.e.d2
ou :
. Efest le module de Young du renfort
. b est la largeur du renfort
. d est la distance du renfort à la fibre neutre du ski
. e est l'épaisseur du renfort
[0012] On constate finalement que cette rigidité D est une fonction du carré de la distance
d qui sépare le renfort de la fibre neutre du ski.
[0013] Sur une même paire de skis, il est important que les deux skis aient des caractéristiques
de flexion identiques. En outre, ces caractéristiques de flexion doivent être les
mêmes pour tous les skis d'un même type. Il en résulte finalement que le positionnement
des renforts internes doit être précis pour obtenir le résultat souhaité ainsi qu'une
bonne reproductibilité de ce résultat.
[0014] La technologie d'injection étant ce qu'elle est, il est en conséquence nécessaire
de trouver des artifices pour maintenir, lors de l'injection, le ou les renforts internes
précités dans une position précise, en dépit de la poussée due à l'expansion de la
mousse de polyuréthanne nécessaire au remplissage homogène de la cavité précitée.
[0015] C'est pourquoi il a été prévu de noyer dans le noyau en polyuréthanne (ou autre matière
synthétique injectable) un tube aplati et ajouré qui est conformé à partir d'un grillage
en résine polymérisée d'assez grande rigidité. Ce tube ajouré s'étend alors sur pratiquement
toute la longueur du ski, grossièrement entre le talon et la naissance de la spatule.
Ce tube est simplement posé dans le moule avant fermeture du couvercle. Son grillage
constitutif étant à mailles larges, il n'offre pas d'obstacle au passage du polyuréthanne
et ne subit pas de déformation substantielle au cours de l'opération d'injection.
[0016] Ce tube de renfort ne s'avère cependant pas suffisant pour conférer au ski les qualités
optimales de rigidité en flexion et en torsion qui sont généralement souhaitées.
[0017] L'invention vise à remédier à tous ces inconvénients. Elle se rapporte à cet effet
à un procédé de fabrication d'un ski à noyau en matière synthétique injectée, ce ski
comportant un renfort interne qui est noyé dans la matière synthétique et qui est
constitué d'un tissu de fibre de verre ou autre matériau fibreux, ce tissu étant largement
ajouré et étant en outre muni d'une armature métallique malléable en fils métalliques
espacés qui est apte à permettre une pré-déformation aisée et rémanente de ce tissu
afin de lui conférer à l'avance une forme voulue, ce procédé consistant à :
- préparer un ensemble composé de plusieurs éléments superposés et préassemblés dont,
successivement du haut en bas :
. la partie supérieure du ski au moins composée de la plaque constitutive de l'élément
éventuellement décoré de protection du ski,
. ledit tissu de renfort préformé en tuile et préassemblé par adhésivité à distance
de cette partie supérieure grâce à l'interposition de cordons ou pastilles d'un produit
pâteux et collant, tel qu'un adhésif "hot melt" ;
- poser dans la partie inférieure du moule les éléments inférieurs du ski : typiquement
les carres, la semelle, la ou les éventuelles plaques de renfort inférieures, etc...
;
- courber, en forme de gouttière renversée, l'ensemble supérieur pour 1 ' encastrer
dans cette partie inférieure du moule ;
- refermer alors le moule à l'aide de son couvercle à section en U renversé, injecter
la matière synthétique, et procéder enfin aux opérations habituelles de refroidissement,
d'ouverture du moule, d'extraction, d'ébavurage et de ponçage du ski, etc...
[0018] Selon une variante de ce procédé, on pose dans la partie inférieure du moule, et
en même temps que lesdits éléments inférieurs du ski, un autre organe de renfort constitué
par un tube ajouré et conformé à partir d'un grillage.
[0019] L'invention se rapporte aussi à un ski à noyau en matière synthétique injectée, ce
ski comportant un renfort interne qui est noyé dans la matière synthétique et qui
est constitué d'un tissu de fibre de verre ou autre matériau fibreux, ce tissu étant
largement ajouré et étant en outre muni d'une armature métallique malléable en fils
métalliques espacés qui est apte à permettre une pré-déformation aisée et rémanente
de ce tissu afin de lui conférer à l'avance une forme voulue, et ce ski étant caractérisé
en ce que ce renfort interne est positionné à distance de la face interne de la partie
supérieure du ski qui est constituée par au moins la coque supérieure que constitue
l'élément extérieur de décor du ski, et en ce que ce renfort interne est séparé de
cette même partie supérieure du ski par une plaque de renfort supérieure destinée
à favoriser le vissage des fixations et des entretoises qui sont constituées par des
cordons ou pastilles d'un produit pâteux et collant, tel qu'un adhésif "hot melt",
ces entretoises étant elles aussi noyées dans la matière synthétique.
[0020] Préférentiellement, ce renfort en tissu armé a une forme générale de courte gouttière
renversée, il a une longueur limitée à quelques dizaines de centimètres, et, étant
situé au niveau de la zone de patin, englobe longitudinalement cette zone de patin
pour s'étendre de part et d'autre de celle-ci. Si par exemple cette zone de patin
s'étend sur environ 500 millimètres selon l'axe longitudinal du ski, le tissu armé
est placé sous la plaque de renfort supérieure destinée à favoriser le vissage des
fixations, et sa longueur est d'environ 600 à 1200 millimètres de telle sorte qu'il
dépasse, dans le sens longitudinal, de part et d'autre de cette zone de patin, c'est-à-dire
en fait de cette plaque de renfort supérieure.
[0021] Avantageusement en outre ce tissu sec armé est choisi d'une largeur suffisante pour
que ses deux bords latéraux viennent prendre appui, directement ou indirectement,
sur les deux carres latérales respectives du ski. Il vient ainsi constituer, pour
les carres, un élément de soutien qui s'oppose à leur enfoncement.
[0022] L'invention sera bien comprise, et ses avantages et caractéristiques ressortiront
mieux, lors de la description suivante d'un exemple non limitatif de réalisation,
en référence au dessin schématique annexé dans lequel :
- Figure 1 est une vue latérale de ce ski, permettant de situer la zone où est placé
le renfort en tissu ajouré ;
- Figure 2 est une coupe transversale de ce ski, selon II-II de Figure 1 ;
- Figure 3 est une vue en plan d'un morceau du tissu armé ;
- Figure 4 est une vue éclatée des éléments constitutifs de ce ski, avant préassemblage
partiel et mise en place dans le moule d'injection de matière synthétique ;
- Figure 5 montre ces mêmes éléments partiellement pré-assemblés et placés dans le
moule, avant fermeture du couvercle ;
- Figure 6 montre ces mêmes éléments dans le moule, après fermeture du couvercle mais
avant injection de la matière synthétique ;
- Figure 7 montre la position finale adoptée par tous ces éléments après injection
de cette matière synthétique ;
- Figure 8 illustre une autre découpe possible pour la plaque de tissu sec, cette
découpe permettant la réalisation d'une variante de réalisation de ce ski ;
- Figures 9 à 11 sont des vues semblables à Figure 2 et illustrant quelques autres
variantes de réalisation de ce ski ; et
- Figures 12 et 13 sont des vues en coupe, semblables à Figures 9 à 11, mais réalisées
sur les deux skis d'une même paire selon deux autres variantes de réalisation.
[0023] En se reportant aux Figures 1 et 2, il s'agit d'un ski 1 à noyau 2 en mousse de polyuréthanne
injectée. Un tel ski est plus épais et moins large au niveau de la zone de patin p,
là ou sont posées les fixations, qu'à ses extrémités.
[0024] Un ski de ce type est, par exemple, composé d'une semelle de glissement 3, de carres
latérales métalliques 4,5, d'un noyau 2 en polyuréthanne ou autre matière, et d'une
coque extérieure 6, qui est formée d'au moins d'une couche de matière thermoplastique
et qui porte le motif décoratif du ski.
[0025] Dans la zone de patin p, collée sous l'élément de décor 6, est prévue une lame de
renfort supérieure 7, en matière rigide telle qu'un composite de fibre de verre et
de résine-époxy prépolymérisée, qui est destinée à permettre un vissage solide et
aisé des fixations.
[0026] Une lame de renfort inférieure 8 repose pratiquement sur les deux carres latérales
4,5. Cette lame 8 est par exemple en alliage d'aluminium.
[0027] La tenue de ce ski est, de manière connue en soi, déjà améliorée par le fait qu'un
long tube aplati et ajouré 9, assez rigide, est noyé dans la mousse de polyuréthanne
2. Ce tube 9 est par exemple fabriqué à partir d'un grillage en résine polymérisée
d'assez grande rigidité. Il s'étend pratiquement sur toute la longueur du ski 1, du
talon 10 à la naissance 11 de la spatule 12.
[0028] Afin d'améliorer en particulier la résistance de ce ski en flexion latérale ainsi
qu'en torsion, un autre élément de renfort 13 est noyé dans le polyuréthanne 2, au
niveau de la zone de patin p. Plus précisement, ce renfort supplémentaire 13 englobe
longitudinalement cette zone de patin p et est de longueur légèrement supérieure à
celle-ci, de sorte qu'il la dépasse de part et d'autre dans le sens longitudinal.
Sa longueur L est par exemple de l'ordre de 600 à 1200 millimètres pour une zone de
patin p de 500 millimètres de long.
[0029] D'une manière générale, la longueur L de ce renfort supplémentaire 13 est de l'ordre
de quelques dizaines de centimètres. Sa forme est celle d'une courte gouttière renversée.
[0030] Bien que ce ne soit pas absolument obligatoire, ce renfort 13 est choisi d'une largeur
suffisante pour que ses deux bords latéraux 14 et 15 puissent venir prendre appui
sur les deux carres latérales respectives 4 et 5 du ski 1. De la sorte, ce renfort
13 sert non seulement à améliorer la tenue en flexion latérale et en torsion du ski,
mais il sert en outre de solide armature venant maintenir les carres 4 et 5 en s'opposant
à leur enfoncement.
[0031] Ce renfort 13 est en tissu sec armé, ce tissu étant actuellement couramment utilisé
pour la création de coques étanches, par exemple pour la construction des piscines
ainsi que des bateaux de plaisance. Ce tissu sec armé, qui est donc disponible dans
le commerce, est représenté à plat sur la Figure 3.
[0032] Il s'agit d'un tissu sec assez ajouré, en fibres de verre dans le cas général, qui
est très fortement pourvu en fils de chaîne (longitudinaux) 16 et très faiblement
pourvu en fils de trame (transversaux) 17. En outre, et c'est un point essentiel,
ce tissu sec est armé en fils de trame métalliques 18, assez largement espacés l'un
de l'autre. Cette armature métallique 18 permet de conférer à ce tissu une courbure
rémanente, en section transversale. Dans une forme plus élaborée de ce tissu, il est
toujours en fils de fibre de verre, mais il comporte des fils plus nobles tel que
des fils d'aramide ou des fils de carbone.
[0033] Le caractère ajouré du tissu permet le passage de la mousse de polyuréthanne afin
de noyer le renfort 13 dans la structure du ski 1, et donc de conférer à la fibre
de ce tissu toutes ses qualités mécaniques.
[0034] Ce renfort 13 est maintenu à distance de la surface inférieure de la coque 6, et
plus précisément au niveau de la zone de patin p de la plaque 7, grâce à l'interposition
préalable d'entretoises 19,20 qui sont constituées par des cordons longitudinaux en
un produit pâteux et collant, tel que de l'adhésif "hot melt".
[0035] De plus l'armature métallique 18 de ce tissu permet de préformer ce tissu 13 en forme
de gouttière.
[0036] Sur la Figure 4 sont représentés, de manière très partielle, au niveau de la zone
de patin, tous les éléments constitutifs du ski avant leur mise en place dans le moule.
[0037] On reconnaît sur cette figure, et successivement du haut en bas : l'élément de décor
6 qui est auparavant décoré à plat, la lame supérieure de renfort 7 qui est destinée
à favoriser le vissage des fixations, le tissu sec armé 13, le tube plat et ajouré
9, le renfort inférieur 8, les carres latérales 4 et 5, et la semelle de glissement
3.
[0038] En outre sont prévus, entre la lame de renfort 7 et le tissu sec 13, et de façon
à maintenir dans le moule ce tissu sec à distance verticale de cette lame 7, deux
cordons 19 et 20 d'une pâte collante et auto- adhésive, de type "hot melt".
[0039] En se reportant à la Figure 5, la lame 7 est d'abord collée à sa place sous la plaque
de décor 6, puis le tissu 13 est conformé en gouttière renversée et est positionné,
par interposition des cordons collants 19 et 20, sous la lame 7 et à distance verticale
de celle-ci. La semelle 3, les carres 4,5, le renfort 8 et le tube 9, ayant alors
été posés comme d'habitude dans le moule 21, le complexe formé par la plaque 6, la
lame 7, les cordons 19,20, et le tissu sec 13 est alors encastré comme représenté
dans ce moule 21, où il adopte une forme assez éloignée de sa forme définitive.
[0040] Le couvercle 22 du moule est alors mis en place comme représenté en Figure 6. A ce
stade, les divers éléments, comprimés par ce couvercle 22, prennent là encore une
forme approximative, comme représenté sur cette Figure 6.
[0041] La mousse de polyuréthanne 2 est alors injectée, passant au travers des éléments
ajourés 9 et 13, plaquant la coque contre les parois du moule 21,22, re- positionnant
correctement les divers éléments internes du ski pour leur conférer leur forme définitive,
tel que représenté en Figure 7.
[0042] Après durcissement puis refroidissement du polyuréthanne, le couvercle 22 est retiré,
et le ski peut être sorti du moule et être soumis aux opérations de finition : ébavurage,
ponçage, etc...
[0043] Comme il va de soi, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation qui
vient d'être décrit.
[0044] C'est ainsi que, dans cet exemple, le tissu 13 est à l'origine découpé selon une
forme rectangulaire. Il pourrait en être autrement, et, selon Figure 8, cette forme
de découpe pourrait être celle d'un parallèlo- gramme non-rectangulaire : le ski 1
présenterait alors une asymétrie droite-gauche, ce qui peut être avantageux dans certains
cas. A noter bien entendu que cette dissymétrie droite-gauche pourrait être conférée
au ski en donnant à ce tissu 13 une asymétrie par rapport à l'axe longitudinal médian
33 du ski qui serait due à une toute autre forme que celle d'un parallèlo- gramme
non-rectangulaire.
[0045] Selon Figure 9, ce ski pourrait ne pas comporter le renfort tubulaire grillagé 9
précité, mais uniquement le renfort 13 qui pourrait alors éventuellement être un peu
plus long.
[0046] Selon Figure 10, ce même renfort 13 pourrait être conformé pour avoir un ou des plis
latéraux 23,24 aptes à renforcer considérablement sa solidité au niveau des faces
latérales du ski, ce qui a pour effet de renforcer considérablement la structure en
flexion latérale. Ces plis 23,24 sont positionnés sensiblement au niveau de la fibre
neutre du ski.
[0047] Ce même effet de renfort accentué en flexion latérale pourrait aussi être obtenu,
selon Figure 11, en conformant le tissu pour créer latéralement un ou des retours
25,26 qui au moins doubleraient en épaisseur chacune des faces latérales de la gouttière
13.
[0048] Dans un esprit d'économie de coût de fabrication, et compte-tenu du fait que, pour
une paire de skis, ce sont essentiellement les carres intérieures qui sont sollicitées
en utilisation des skis, il est possible de prévoir, pour le renfort 13 en tissu ajouré
et armé, un positionnement asymétrique adoptant une conformation en L couché, selon
Figure 12, ce tissu ne comportant alors, pour chaque ski d'une même paire 27,28, qu'une
seule face latérale, respectivement 131 et 132, prévue uniquement du côté de la carre
intérieure, respectivement 41 et 51.
[0049] De même façon, ces deux renforts 13 peuvent, pour les deux skis 27,28 d'une même
paire, posséder, selon Figure 13, chacun un seul retour, respectivement 261 et 251,
chacun de ces retours étant identique aux retours 25 et 26 selon Figure 11 et le renfort
13 pouvant par ailleurs conserver une forme de gouttière renversée d'allure asymétrique
car plus épaisse sur une de ses faces latérales. D'une façon plus générale, le renfort
13 peut être conformé ou positionné de façon à présenter plus de matière du côté des
carres intérieures de chaque ski d'une même paire.
1 - Procédé de fabrication d'un ski (1) à noyau (2) en matière synthétique injectée,
ce ski comportant un renfort interne (13) qui est noyé dans la matière synthétique
et qui est constitué d'un tissu (16,17) de fibre de verre ou autre matériau fibreux,
ce tissu étant largement ajouré et étant en outre muni d'une armature métallique malléable
(18) en fils métalliques espacés qui est apte à permettre une pré-déformation aisée
et rémanente de ce tissu afin de lui conférer à l'avance une forme voulue, caractérisé
en ce qu'il consiste à :
- préparer un ensemble composé de plusieurs éléments superposés et préassemblés dont,
successivement du haut en bas :
. la partie supérieure (6,7) du ski au moins composée de la plaque (6) constitutive
de l'élément éventuellement décoré de protection du ski, et
. ledit tissu de renfort (13) préformé en tuile et préassemblé par adhésivité à distance
de cette partie supérieure (6,7) grâce à l'interposition de cordons (19,20) ou pastilles
d'un produit pâteux et collant, tel qu'un adhésif "hot melt" ;
- poser dans la partie inférieure (21) du moule les éléments inférieurs du ski : typiquement
les carres (4,5), la semelle (3), la ou les éventuelles plaques de renfort inférieures
(8), etc... ;
- courber, en forme de gouttière renversée, l'ensemble supérieur (6,7,13) pour l'encastrer
dans cette partie inférieure (21) du moule ;
- refermer alors le moule à l'aide de son couvercle (22) à section en U renversé,
injecter la matière synthétique (2), et procéder enfin aux opérations habituelles
de refroidissement, d'ouverture du moule, d'extraction, d'ébavurage et de ponçage
du ski, etc...
2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on pose dans la partie
inférieure (21) du moule, au dessus des éléments inférieurs (4,5,3,8) du ski, un autre
organe de renfort constitué par un tube ajouré (9) et conformé à partir d'un grillage.
3 - Ski à noyau (2) en matière synthétique injectée, ce ski comportant un renfort
interne (13) qui est noyé dans la matière synthétique et qui est constitué d'un tissu
de fibre de verre (16,17) ou autre matériau fibreux, ce tissu étant largement ajouré
et étant en outre muni d'une armature métallique malléable en fils métalliques (18)
espacés qui est apte à permettre une pré-déformation aisée et rémanente de ce tissu
(16,17) afin de lui conférer à l'avance une forme voulue, caractérisé :
. en ce que ce renfort interne (13) est positionné à distance de la partie supérieure
(6,7) du ski qui est constituée par au moins la coque supérieure (6),
. et en ce que ce même renfort interne (13) est séparé de cette même partie supérieure
(6,7) du ski par des entretoises qui sont constituées par des cordons (19,20) ou pastilles
d'un produit pâteux et collant, tel qu'un adhésif "hot melt", ces entretoises (19,20)
étant elles aussi noyées dans la matière synthétique (2).
4 - Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que ce renfort (13) a une forme
de courte gouttière renversée.
5 - Ski selon la revendication 3 ou la revendication 4, caractérisé en ce que ce renfort
(13) est situé au niveau de la zone de patin (p).
6 - Ski selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que ce renfort (13)
a une longueur limitée à quelques dizaines de centimètres.
7 - Ski selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que ce renfort (13)
en tissu armé englobe longitudinalement la zone de patin (p) pour s'étendre légèrement
de part et d'autre de celle-ci.
8 - Ski selon la revendication 7, caractérisé en ce que, cette zone de patin (p) ayant
une longueur de l'ordre de 500 millimètres et ce tissu étant placé sous la plaque
de renfort supérieure (7), destinée a favoriser le vissage des fixations et à distance
verticale de cette dernière, la longueur de ce renfort (13) en tissu armé est de l'ordre
de 600 à 1200 millimètres.
9 - Ski selon l'une des revendications 3 à 8, caractérisé en ce que ce renfort en
tissu armé (13) est choisi d'une largeur suffisante pour que ses deux bords latéraux
(14,15) viennent prendre appui, directement ou indirectement, sur les deux carres
latérales respectives (4,5) du ski.
10 - Ski selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisé en ce que ce renfort en
tissu armé (13) a une forme (Figures 8 et 13) qui est asymétrique par rapport à l'axe
longitudinal médian (33) du ski.
11 - Ski selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que ce tissu de
renfort (13) est positionné (Figure 12) de manière asymétrique par rapport à l'axe
longitudinal médian du ski.
12 -Ski selon l'une des revendications 3 à 11, caractérisé en ce que ce renfort (13)
est conformé pour avoir un ou plusieurs plis latéraux (24).
13 - Ski selon la revendication 12, caractérisé en ce que ce ou ces plis latéraux
(24) sont positionnés sensiblement au niveau de la fibre neutre du ski (1).
14 - Ski selon l'une des revendications 3 à 13, caractérisé en ce que ce renfort (13)
est conformé pour créer latéralement un ou des retours (25,26) au moins doublant en
épaisseur l'une et/ou l'autre des faces latérales de ce renfort (13).
15 - Ski selon l'une des revendications 10 à 14, caractérisé en ce que ce renfort
(13) est conformé ou positionné de façon à présenter plus de matière du côté des carres
intérieures (41,51) de chaque ski (27,28) d'une même paire.
16 - Ski selon l'une des revendications 3 à 15, caractérisé en ce qu'il comporte en
outre un autre renfort (9) qui est lui aussi noyé dans la matière synthétique (2),
qui est constitué par un tube grillagé, et qui est positionné sous ledit renfort (13)
en tissu armé.