(19)
(11) EP 0 691 595 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.01.1996  Bulletin  1996/02

(21) Numéro de dépôt: 95109596.7

(22) Date de dépôt:  21.06.1995
(51) Int. Cl.6G04B 29/02, G04B 39/00, G04B 37/22, G04B 37/16
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT

(30) Priorité: 30.06.1994 CH 2082/94

(71) Demandeur: Eta SA Fabriques d'Ebauches
CH-2540 Grenchen (CH)

(72) Inventeur:
  • Flury, Ronald
    CH-2543 Lengnau (CH)

(74) Mandataire: Patry, Didier Marcel Pierre et al
I C B, Ingénieurs Conseils en Brevets S.A. Rue des Sors 7
CH-2074 Marin
CH-2074 Marin (CH)

   


(54) Montre-bracelet en matière plastique comportant une armature métallique de renforcement utilisée comme platine


(57) La montre-bracelet ultra-mince comporte un fond-carrure (7) et une glace (8) en matière plastique. La boîte est renforcée par une armature métallique (13). Cette armature, en plus qu'elle sert de point d'amarrage à un bracelet, est utilisée comme platine sur laquelle au moins un tenon central (16) est fixé, tenon autour duquel pivotent les aiguilles d'heure (11) et de minute (10)




Description


[0001] La présente invention concerne une montre-bracelet ultra-mince comportant un fond-carrure et une glace réalisés en matière plastique, un mouvement, des aiguilles surmontant un cadran et une armature métallique de renforcement noyée dans le fond-carrure et servant entre autres de points d'attache à un bracelet.

[0002] Le document CH-B-675 339 propose déjà une montre-bracelet dont la carrure peut être constituée de tout matériau non métallique, naturel ou synthétique. Cette carrure présente un logement cylindrique dans lequel est fixé un boîtier abritant un mouvement au moyen d'une garniture torique élastique engagée, d'une part, dans une gorge annulaire du logement cylindrique et, d'autre part, dans une gorge périphérique du boîtier. La carrure est munie d'une armature métallique à laquelle vient se fixer un bracelet.

[0003] La construction sommairement décrite ci-dessus ne convient pas à une montre ultra-mince, c'est-à-dire à une montre dont l'épaisseur ne dépasse pas environ quatre millimètres. On comprendra en effet que le recours à un boîtier indépendant abritant tout le mouvement, fond et glace compris, ce boîtier devant, de surcroît, être fixé à la carrure par une garniture torique élastique, conduit à une pièce nécessairement épaisse. D'autre part, l'armature métallique proposée n'a pour but ici que de supporter les efforts importants exercés sur la montre par les diverses tractions exercées par le bracelet et ne joue nullement, en même temps, le rôle de platine comme cela est le cas dans la présente invention qui va être décrite plus bas.

[0004] Il n'est pas indiqué, dans le document cité ci-dessus, si la disposition décrite convient à une boîte réalisée en matière plastique dans laquelle l'armature métallique serait noyée par surmoulage de ladite matière. On peut cependant le penser si l'on se réfère par exemple aux documents CH-B-580 294 et FR-A-1 363 424 qui décrivent tous deux un insert métallique de renforcement noyé dans une boîte injectée en matière plastique. Dans ces documents cependant, l'insert en question n'est pas utilisé pour retenir un bracelet, pas plus qu'il n'est utilisé pour servir de platine à un mouvement.

[0005] Ainsi dans le but de proposer une montre-bracelet ultra-mince tout en s'inspirant de certaines techniques faisant partie de l'état de l'art, la présente invention est-elle originale par le fait que l'armature métallique de renforcement sert en outre de platine sur laquelle est fixé au moins un tenon central autour duquel pivote une chaussée portant l'aiguille des minutes, une roue à canon portant l'aiguille des heures pivotant à son tour sur ladite chaussée.

[0006] L'invention sera comprise maintenant à la lecture de la description qui suit, illustrée par le dessin donnant un exemple de mode de réalisation, dessin dans lequel :
  • la figure 1 est une vue en plan, de dessus, de la montre selon l'invention, vue dans laquelle le cadran a été enlevé,
  • la figure 2 est une vue en perspective de l'armature métallique de renforcement noyée dans le boîtier de la montre de la figure 1,
  • la figure 3 est une coupe selon la ligne III-III de la figure 1,
  • la figure 4 est une coupe selon la ligne IV-IV de la figure 1,
  • la figure 5 est une coupe selon la ligne V-V de la figure 1, et
  • la figure 6 est une coupe selon la ligne VI-VI de la figure 1.


[0007] Si l'on se réfère plus particulièrement aux figure 1 et figure 3, cette dernière étant une coupe selon la ligne III-III de la figure 1, la montre-bracelet ultra-mince comporte un fond-carrure 7 et une glace 8 réalisés en matière plastique. La montre comporte aussi un mouvement 9 et des aiguilles 10, 11 surmontant un cadran 12. La montre comprend surtout une armature métallique de renforcement 13 noyée dans le fond-carrure 7, cette armature servant entre autres de points d'attache 14, 15 à un bracelet non représenté. La présente invention est remarquable en ce sens que l'armature métallique de renforcement 13 sert en outre de platine sur laquelle est fixé au moins un tenon central 16 dont l'axe porte la référence 1. La figure 2 montre cette armature 13, représentée en perspective, avant qu'elle ne soit moulée dans le fond-carrure 7. Comme on le voit bien sur la figure 3, autour du tenon central 16 pivote une chaussée 17 qui porte l'aiguille des minutes 10. Pivotant à son tour sur la chaussée 17, la figure 3 montre une roue 19 à canon 20 qui porte l'aiguille des heures 11.

[0008] Ainsi a-t-on compris que l'armature 13, en plus de servir au renforcement de la boîte et à l'attache du bracelet comme cela était connu de l'art antérieur, est utilisée de surcroît comme platine portant au moins l'ensemble des aiguilles indiquant l'heure. Cette utilisation est nouvelle et n'est pas connue des pièces d'horlogerie antérieures.

[0009] Si l'on se reporte à nouveau à la figure 2, on constate que l'armature ou platine 13 porte des cornes 14 et 15 situées à 6 et 12 heures arrangées pour recevoir dans des perçages 14' et 15' des barrettes non représentées autour desquelles vont s'articuler des brins d'un bracelet. La figure 2 montre également que l'armature 13 comporte des bords relevés 21, ici des bords diamétralement opposés. Ces bords relevés poursuivent deux buts, celui d'abord de rigidifier l'armature 13, celui ensuite de servir d'appui, au moins partiellement, au cadran 12. Si l'on se reporte aux figures 3, 4 et 6, on voit en effet qu'un bord extérieur 22 du cadran 12 repose sur le bord relevé 21 de l'armature 13. En variante, il est prévu que les bords 21 et 22 soient fixés l'un à l'autre, d'une part pour permettre le positionnement angulaire du cadran et d'autre part pour rigidifier la boîte en un ensemble très compact. Cette fixation bords sur bords peut être réalisée par exemple au moyen de soudures au laser.

[0010] On va décrire maintenant un exemple de réalisation non limitatif de la montre-bracelet exécutée selon l'invention. On se référera pour cela à la vue en plan de la figure 1 ainsi qu'aux coupes réalisées dans cette figure et explicitées aux figures 3, 4, 5 et 6.

[0011] A part le mobile central 1 monté en rotation sur le tenon 16 lui-même fixé sur l'armature 13, on trouve aussi, supportés par la même armature, d'autres mobiles composant le mouvement 9, ces mobiles étant montés rotativement sur des tenons. Montée rotativement sur un tenon 30, on trouve une roue 31 entraînant la roue 32 solidaire de la chaussée 17, elle-même entraînant l'aiguille des minutes 10. Solidaire de la roue 31, un pignon 33 entraîne la roue 19 du canon 20 sur lequel est emmanchée l'aiguille des heures 11. Le tenon 30 est fixé sur l'armature 13, comme l'est le tenon central 16, par exemple par rivetage, vissage ou soudage. On peut imaginer que le tenon 16, comme les autres d'ailleurs, soit venu de matière en moulant le fond-carrure 7 avec l'armature 13. Le tenon est alors en matière plastique autour duquel sont montés à rotation les divers mobiles.

[0012] La roue 31 et le pignon 33 forment le mobile 2 qui est entraîné par le pignon 34 d'un mobile 6 qui comporte en outre une roue 35 elle-même entraînée par le pignon 36 d'un mobile moteur 5 comprenant un rotor aimanté 37. Comme le montre bien la figure 4, les mobiles 5 et 6 comportent des pivots tournant dans des paliers pratiqués d'une part dans la matière plastique du fond 7 et d'autre part dans un pont 38. Par exemple, pour ce qui concerne le mobile 6, le palier inférieur est constitué par une forure 39 pratiquée dans un bouchon 40 remplissant une ouverture 41 de l'armature 13. Le bouchon 40 est obtenu lors de l'injection du fond 7. Le mobile moteur 5 est pivoté de la même manière que le mobile 6 au moyen d'un bouchon 51. Comme le montre la figure 5, l'aimant 37 est entouré par un stator 42 lié à un noyau 43 sur lequel une bobine 44 est enroulée.

[0013] Deux autres tenons sont fixés sur l'armature 13 comme on le voit sur les figures 2 et 6. Il s'agit du tenon 45 sur lequel tourne le mobile 4 composé d'un pignon 46 et d'une roue 47. Le pignon 46 est entraîné par le pignon coulant 48 quand la tige 49 est tirée pour la mise à l'heure de la montre. Il s'agit également du tenon 50 sur lequel tourne le mobile 3 qui entraîne la roue 31 déjà citée. Ces deux tenons sont directement fixés sur l'armature, de la même façon que le sont les tenons 30 et 50 déjà décrits.

[0014] Ainsi, pour résumer ce qui a été dit plus haut, l'armature ou platine 13 est utilisée, dans l'exécution prise en exemple, à supporter non seulement le mobile central 1, mais d'autres mobiles soit au moyen de tenons 30, 45, 50, soit au moyen de paliers pratiqués dans des bouchons 40 et 51 moulés dans des forures de la platine 13.

[0015] Dans la montre-bracelet prise en exemple, le fond-carrure 7 et la glace 8 sont réalisés en matériaux thermoplastiques thermosoudables. Par exemple, la carrure 7 est réalisée dans un matériau choisi dans le groupe comprenant l'acryl butadiène styrène (ABS) et la glace est réalisée en une résine transparente acrylique (PMMA). Des moyens sont prévus pour assembler la glace 8 et la carrure 7, ces moyens comprenant une zone localisée 23 constituée par un mélange desdits matériaux thermosoudables entre eux (voir figures 4, 5 et 6). Le lecteur intéressé lira avec profit une description de cette technique dans le document EP-B-0 101 663 (US-A-4 558 957). Il n'est donc pas nécessaire de s'étendre ici plus avant sur ce procédé.

[0016] Cependant, comme la montre que l'on cherche à produire ici est ultra-mince, soit d'une épaisseur totale inférieure à 4 mm environ, il s'agira d'utiliser une glace très mince aussi, au moins dans la zone centrale 25 couvrant les aiguilles 10 et 11, la zone périphérique 24 étant plus épaisse. Pour rigidifier la glace 8, il est prévu de l'équiper d'une nervure annulaire 26 de renforcement comme on le voit sur les coupes des figures 3, 4, 5 et 6. Comme le montrent ces figures, il est prévu que cette nervure 26 appuie sur le cadran 12 formé en cuvette. On évite ainsi le contact entre la glace et le cadran dans la partie épaisse 24 de cette glace, ce qui évite la rayure du cadran. On observera aussi que pour éviter que la glace 8 ne s'enfonce, le tenon 16 est en contact avec la face inférieure de ladite glace selon un mode d'exécution déjà décrit dans le document CH-B-639 812.

[0017] On notera pour terminer que le cadran en forme de cuvette poursuit deux buts : celui d'abord de le rendre plus rigide et celui ensuite de ménager sous sa zone périphérique des composants épais de la montre à savoir les éléments moteurs (figures 4 et 5), le mécanisme de mise à l'heure (figure 6) et la pile dont on voit l'emplacement 60 en figure 2. A remarquer qu'un cadran en forme de cuvette a été décrit dans le document CH-B-620 081.

[0018] Ainsi la construction qui vient d'être décrite permet-elle de proposer une montre-bracelet ultra-mince en matière plastique dont la rigidité est tout aussi bonne que si la boîte avait été faite en métal.


Revendications

1. Montre-bracelet ultra-mince comportant un fond-carrure (7) et une glace (8) réalisés en matière plastique, un mouvement (9), des aiguilles (10,11) surmontant un cadran (12) et une armature métallique (13) de renforcement noyée dans le fond-carrure (7) et servant entre autres de points (14,15) d'attache à un bracelet, caractérisée par le fait que ladite armature métallique (13) de renforcement sert en outre de platine sur laquelle est fixé au moins un tenon central (1,16) autour duquel pivote une chaussée (17) portant l'aiguille des minutes (10), une roue (19) à canon (20) portant l'aiguille des heures (11) pivotant à son tour sur ladite chaussée (17).
 
2. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'armature métallique (13) porte des cornes (14,15) situées à 6 et 12 heures arrangées pour recevoir des barrettes autour desquelles s'articulent des brins du bracelet et des bords (21) relevés à angle droit à 3 et 9 heures sur lesquels repose partiellement le bord (22) extérieur du cadran (12).
 
3. Montre-bracelet selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le bord extérieur (22) du cadran (12) et les bords (21) relevés de l'armature métallique (13) sont fixés l'un à l'autre.
 
4. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'armature métallique (13) porte en outre les divers mobiles (2,3,4,5,6) composant le mouvement (9).
 
5. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le fond-carrure (7) et la glace (8) sont réalisés en matériaux plastiques thermosoudables et que des moyens sont prévus pour assembler la glace et le fond-carrure, ces moyens comprenant une zone (23) localisée constituée par un mélange des matériaux thermosoudables entre eux.
 
6. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la glace (8) présente une zone périphérique (24) plus épaisse que la zone centrale (25) couvrant les aiguilles (10,11) et qu'à la naissance de la zone périphérique (24) se trouve une nervure (26) annulaire de renforcement ménagée pour venir en appui sur le cadran (12).
 




Dessins






















Rapport de recherche