[0001] L'invention a pour objet une installation de laminage d'un produit plat tel qu'une
bande de métal ferreux ou non ferreux et peut s'appliquer au laminage à chaud ou à
froid.
[0002] Un laminoir comprend, d'une façon générale, un ensemble de cylindres superposés placés
à l'intérieur d'une cage de support fixe ayant deux montants écartés dans lesquels
sont ménagées des ouvertures ou "fenêtres" ayant deux côtés parallèles verticaux.
[0003] Généralement, on fait passer le produit à laminer, suivant une direction longitudinale,
entre deux cylindres de travail de diamètre relativement faible qui prennent appui,
du côté opposé au produit, chacun sur un ou plusieurs cylindres d'appui de plus grand
diamètre. Les laminoirs de type "Quarto" comprennent deux cylindres de travail associés
chacun à un cylindre d'appui. Dans les laminoirs de type "Sexto", des cylindres intermédiaires
sont interposés entre chaque cylindre de travail et le cylindre d'appui associé.
[0004] Les axes de tous les cylindres sont placés, normalement, dans un même plan de serrage
sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal de défilement du produit et qui
coïncide, généralement, avec un plan médian transversal de la cage.
[0005] Chaque cylindre est porté par un arbre ayant deux extrémités montées rotatives, par
l'intermédiaire de paliers, sur deux empoises enfilées, respectivement dans les deux
fenêtres des montants de la cage.
[0006] Le laminage du produit est réalisé en exerçant un effort de serrage appliqué entre
les empoises des cylindres d'appui et transmis au produit par les cylindres de travail.
Chaque cylindre doit donc pouvoir se déplacer verticalement pour le serrage de façon
à s'adapter à l'épaisseur du produit et aux variations de diamètre résultant, par
exemple, de l'usure.
[0007] D'une façon générale, par conséquent, les empoises de chaque cylindre sont munies
de faces de glissement coopérant avec des faces de guidage ménagées sur les deux côtés
de chaque fenêtre.
[0008] Comme les cylindres de travail ont un plus petit diamètre, les faces de guidage de
leurs empoises peuvent être plus rapprochées et sont généralement ménagées sur des
pièces en saillie ménagées dans la partie centrale de chaque fenêtre.
[0009] Cependant, les cylindres doivent pouvoir être changés soit en cas d'usure ou de détérioration,
soit pour utiliser des cylindres de diamètre différent. A cet effet, les cylindres
peuvent être introduits dans la cage ou retirés de celle-ci en coulissant, parallèlement
à leurs axes, sur des rails fixés sur les montants de la cage et sur lesquels reposent
les empoises, par exemple par l'intermédiaire de galets. On peut d'ailleurs remplacer
en même temps les deux cylindres de travail, les empoises du cylindre supérieur reposant
sur les empoises du cylindre inférieur qui, elles-mêmes, se déplacent sur les rails
fixes. Les empoises des cylindres doivent donc coulisser non seulement verticalement,
mais aussi horizontalement entre les faces de guidage ménagées sur les deux côtés
de la fenêtre.
[0010] Pour permettre les différents mouvements de coulissement des empoises, ainsi que
la mise en place des cylindres à l'intérieur de la cage ou leur retrait, il est nécessaire
de laisser un jeu minimal entre les faces latérales de l'empoise et les faces de guidage
correspondantes.
[0011] Il en résulte que l'on ne peut assurer de façon parfaitement rigoureuse le positionnement
des axes des différents cylindres et, en particulier, leur parallélisme.
[0012] Or, lors du laminage, les cylindres de travail prennent appui, d'un côté, sur le
produit en cours de défilement et, de l'autre côté, sur un cylindre d'appui ou un
cylindre intermédiaire et il en résulte qu'un désalignement, même très faible, de
l'axe d'un cylindre de travail par rapport à la direction de défilement du produit
et à l'axe du cylindre d'appui correspondant peut se traduire par un effet de déplacement
axial du cylindre qui est repoussé vers l'un des montants de la cage, le cylindre
d'appui associé étant, généralement, soumis à un effet de déplacement axial dans l'autre
sens. Les cylindres sont retenus par des butées axiales, mais il en résulte, cependant,
des frottements avec un effet d'hystérésis qui peut perturber le contrôle d'épaisseur
effectué normalement par le système de serrage.
[0013] Par ailleurs, comme les efforts de serrage sont appliqués sur les extrémités des
arbres des cylindres d'appui, ceux-ci peuvent se déformer légèrement par flexion,
d'autant plus que le produit peut avoir une largeur variable et ne s'étend donc pas,
normalement, sur toute la longueur des cylindres de travail. Il en résulte que les
extrémités de ceux-ci ont tendance à se rapprocher et que l'effort de compression
n'est pas réparti également sur toute la largeur du produit, les bords latéraux étant
plus écrasés que la partie centrale.
[0014] Cet effet peut être compensé en donnant aux cylindres d'appui un profil bombé, éventuellement
variable.
[0015] Mais on peut aussi exercer sur les extrémités des arbres des cylindres de travail
des efforts de cambrage réglables de façon à corriger le profil des cylindres de travail
pour compenser la flexion des cylindres d'appui.
[0016] A cet effet, on utilise souvent des groupes de vérins prenant appui sur les empoises
pour les écarter l'une de l'autre en réalisant un cambrage dit "positif" des cylindres
de travail.
[0017] Souvent, on utilise aussi des vérins agissant dans le sens opposé, qui prennent appui
directement sur la cage ou bien sur les empoises du cylindre d'appui associé, pour
rapprocher l'une de l'autre les deux empoises des cylindres de travail et réaliser
un cambrage dit "négatif".
[0018] Dans certaines dispositions, le cambrage est effectué dans les deux sens par des
vérins à double effet.
[0019] Pour rattraper les jeux latéraux et garantir le positionnement des axes des cylindres
de travail, on a proposé d'associer à chaque empoise des moyens de poussée latérale
constitués de vérins ou de faces déformables disposés sur les deux côtés de l'empoise
et prenant appui horizontalement sur la cage, chaque empoise étant ainsi solidarisée
avec le montant correspondant par poussée latérale sur les deux côtés de la fenêtre
(DE-A-3.807.654).
[0020] Dans une disposition analogue adaptée au laminage réversible, il était même prévu
d'augmenter le jeu entre les empoises des cylindres de travail et leurs faces de guidage
de façon à déterminer, au moyen de vérins d'appui latéraux, un déport de la ligne
des axes des cylindres de travail d'un côté ou de l'autre de la ligne des axes des
cylindres d'appui, en fonction du sens de laminage (FR-A-1.314.027).
[0021] Dans tous les cas, les empoises sont solidarisées, en service, avec les montants
de la cage, par appui latéral sur les deux côtés de la fenêtre. Par conséquent, si
l'on souhaite effectuer un cambrage des cylindres pour compenser les flexions, cet
effet doit être réglé à l'avance, l'écartement des empoises ne pouvant être modifié
au cours du laminage.
[0022] On a même proposé, dans une disposition particulière divulguée par le document JP-A-61-129208,
d'augmenter le serrage latéral des empoises en cas d'écartement de celles-ci en cours
de laminage.
[0023] A cet effet, chaque empoise est munie de vérins de cambrage et de vérins latéraux
dont les chambres sont reliées entre elles de telle sorte qu'une augmentation de la
pression dans le sens correspondant à l'écartement des empoises détermine une augmentation
de l'effort de poussée latérale et donc, un blocage de l'empoise.
[0024] Or, depuis quelques années, il est apparu qu'il était très avantageux d'utiliser
les vérins de cambrage non seulement pour compenser la flexion des cylindres d'appui,
mais également pour faire varier, en cours de laminage, le profil de l'entrefer et
la répartition des contraintes dans le sens transversal de façon à corriger des défauts
de planéité détectés en aval.
[0025] Pour résoudre ce genre de problèmes, l'invention a pour objet une nouvelle disposition
permettant d'effectuer tous les réglages nécessaires pour réaliser le laminage dans
les meilleures conditions, même en cours de laminage, en corrigeant immédiatement
tous les défauts détectés.
[0026] En effet, l'invention permet de contrôler rigoureusement la position et, en particulier,
le parallélisme des axes des cylindres, sans cesser d'appliquer sur ces derniers des
efforts correctifs de cambrage dans un sens ou dans l'autre.
[0027] Les dispositions selon l'invention permettent aussi d'apporter au positionnement
des empoises toutes les corrections nécessaires pour minimiser les poussées axiales,
compenser la flexion des cylindres d'appui, et corriger les défauts de planéité.
[0028] En outre, grâce à la grande souplesse de réglage apportée par les moyens perfectionnés
selon l'invention, il est aussi possible de décaler légèrement les axes des cylindres
d'appui par rapport au plan de serrage passant par les axes des cylindres de travail
ou bien de réaliser un croisement déterminé des axes des différents cylindres de façon
à obtenir des effets particuliers.
[0029] L'invention s'applique donc, d'une façon générale, à une installation de laminage
d'un produit plat comprenant une cage de support comportant deux montants écartés
entre lesquels sont placés au moins deux cylindres de travail superposés tournant
respectivement autour d'axes placés sensiblement dans un plan de serrage perpendiculaire
à la direction de défilement du produit, et limitant un entrefer de passage du produit,
et un moyen de serrage des cylindres prenant appui sur la cage fixe, chaque cylindre
étant porté par un arbre ayant deux extrémités montées rotatives, par l'intermédiaire
de paliers, respectivement sur deux empoises enfilées dans deux fenêtres ménagées
respectivement dans les deux montants de la cage et montées coulissantes le long de
faces fixes de guidage, parallèles au plan de serrage P et ménagées sur les deux côtés
de chaque fenêtre, des jeux étant laissés de part et d'autre de chaque empoise pour
permettre le montage et le démontage de chaque cylindre avec ses empoises, chaque
empoise étant associée à des moyens de poussée latérale contre lesdites faces de guidage
pour le rattrapage, en service, desdits jeux.
[0030] Conformément à l'invention, chaque empoise d'un cylindre de travail est associée
à deux pièces intermédiaires interposées respectivement entre les deux côtés de l'empoise
et les faces de guidage correspondantes et sur lesquelles sont montés des moyens de
cambrage des cylindres de travail prenant appui sur les empoises au moins dans un
sens positif d'écartement desdites empoises, les lesdites pièces intermédiaires étant
maintenues appliquées avec possibilité de coulissement sans jeu, parallèlement au
plan de serrage, respectivement le long des faces de guidage correspondantes de la
fenêtre, et des moyens de poussée latérale sont interposés entre au moins l'une desdites
pièces intermédiaires et le côté correspondant de l'empoise de façon à prendre appui
sur la face de guidage correspondante pour repousser l'empoise, du côté opposé, contre
l'autre pièce intermédiaire et l'autre face de guidage, cette dernière constituant
une face de maintien latéral permanent pour le positionnement de l'axe du cylindre
avec possibilité de coulissement de l'empoise avec les deux pièces intermédiaires
associées parallèlement à ladite face de maintien latéral, sous l'action des moyens
de cambrage.
[0031] De façon particulièrement avantageuse, des moyens de retenue d'épaisseur réglable
sont interposés entre au moins la pièce intermédiaire placée du côté opposé aux moyens
de poussée latérale et le côté en vis-à-vis de l'empoise, lesdits moyens de retenue
définissant, sur chaque fenêtre, une face virtuelle de maintien latéral de l'empoise
dont la position peut être réglée par variation de l'épaisseur desdits moyens de retenue.
[0032] L'invention s'applique spécialement à un laminoir de type quarto, comprenant deux
cylindres de travail associés chacun à au moins un cylindre d'appui. Dans ce cas,
chaque fenêtre d'un montant est munie de deux faces de guidage planes, parallèles
au plan de serrage et s'étendant chacun sur toute la hauteur de la fenêtre, de façon
à englober les empoises de tous les cylindres ces dernières étant associées chacune
à deux pièces intermédiaires équipées de moyens de maintien coulissant sans jeu le
long desdites faces de guidage et sur lesquelles sont montés des moyens de poussée
latérale constituant, d'un côté, un moyen d'application et, de l'autre, un moyen réglable
de retenue de l'empoise correspondante.
[0033] De préférence, les deux pièces intermédiaires placées de part et d'autre de l'empoise
sont associées, chacune, à des moyens de poussée de course réglable interposés respectivement
entre ladite pièce intermédiaire et le côté en vis-à-vis de l'empoise, les moyens
de poussée placés du côté de la face de guidage contre laquelle est appliquée l'empoise
étant réglables en position de façon à définir une face virtuelle de maintien latéral
de l'empoise.
[0034] Grâce à de telles dispositions, le laminoir peut être muni de moyens de mesure de
la poussée axiale exercée, dans un sens ou dans l'autre, par l'une ou l'autre des
extrémités d'un cylindre sur le montant correspondant de la cage et les positions
respectives des faces virtuelles de maintien des deux empoises sont déterminées par
réglage des moyens de retenue, en fonction de la mesure de la poussée axiale de façon
à déterminer une orientation de l'axe du cylindre susceptible d'annuler ladite poussée
axiale mesurée.
[0035] De la sorte, il est possible de définir des faces de maintien virtuelles des empoises
dont les positions peuvent être réglées pour faire varier la position de l'axe d'un
cylindre par rapport aux autres, par exemple pour supprimer l'effort axial mesuré
ou bien pour réaliser un croisement des axes ou un décalage du plan passant par les
axes des cylindres de travail par rapport au plan passant par les axes des cylindres
d'appui.
[0036] L'invention couvre également de nombreuses dispositions constructives particulièrement
avantageuses qui font l'objet des sous-revendications.
[0037] Mais, l'invention sera mieux comprise par la description détaillée de plusieurs modes
de réalisation donnés à titre d'exemple et représentés sur les dessins annexés.
[0038] La Figure 1 est une vue schématique, en élévation, d'un laminoir de type Quarto.
[0039] La Figure 2 est une vue de dessus schématique du laminoir, avec arraché partiel.
[0040] La Figure 3 est une vue de dessus schématique d'un cylindre de travail muni de ses
moyens de réglage d'alignement.
[0041] La Figure 4 est une vue en élévation d'un laminoir perfectionné selon l'invention.
[0042] La Figure 5 est une vue de détail montrant, en élévation, les empoises de deux cylindres
de travail superposés.
[0043] La Figure 6 est une vue de dessus, en coupe partielle, selon la ligne AA, de la Figure
5.
[0044] La Figure 7 est une vue partielle, en élévation, d'un autre mode de réalisation.
[0045] Les Figures 8 et 9 sont, respectivement, une vue de côté et une vue de dessus du
mode de réalisation de la Figure 7.
[0046] Sur les Figures 1 et 2, on a représenté schématiquement, en élévation, une cage de
laminoir 1 comprenant deux montants verticaux écartés 11, 1l', fixés sur un sommier
10 ou bien, directement, sur un massif de fondation, et reliés par une traverse 10'.
[0047] Dans l'exemple représenté, le laminoir est du type Quarto et comprend deux cylindres
de travail 2, 2', limitant un entrefer dans lequel passe le produit à laminer M et
prenant appui, respectivement, du côté opposé au produit M, chacun sur un cylindre
d'appui 3, 3'.
[0048] Chaque cylindre de travail 2 est monté rotatif sur un arbre central ayant deux extrémités
21 tournant respectivement dans des paliers alignés 22 définissant l'axe de rotation
x'x du cylindre.
[0049] Les paliers 22 sont montés respectivement dans des empoises de support 4 qui sont
insérées dans des fenêtres 12 ménagées respectivement dans les deux montants 11 de
la cage 1.
[0050] De même, chaque cylindre d'appui 3 est monté rotatif autour de son axe y'y sur un
arbre dont les extrémités 31 tournent dans des paliers 32 montés dans des empoises
5 enfilées dans les fenêtres 12, les axes de tous les cylindres étant placés sensiblement
dans un même plan de serrage P constituant un plan médian de la cage.
[0051] L'effort de laminage est exercé par des moyens de serrage 14 tels que vis ou vérins,
montés sur la cage 1 et prenant appui sur les empoises 5 de l'un des cylindres d'appui
3.
[0052] Pour permettre le serrage des cylindres, les empoises doivent être montées coulissantes
le long de faces de guidage parallèles audit plan P.
[0053] Comme on l'a indiqué plus haut, les faces de guidage des empoises de travail sont
habituellement ménagées sur des parties en saillie, les cylindres ayant un plus petit
diamètre.
[0054] Dans l'invention, en revanche, chaque fenêtre 12 de la cage est limitée par des deux
faces planes 13a, 13b qui s'étendent sur toute la hauteur de la fenêtre de façon à
constituer chacune une même face de guidage pour les empoises de tous les cylindres.
[0055] De plus, comme on l'a représenté, respectivement à gauche et à droite de la figure
2, les empoises 4 des cylindres de travail et, de préférence, les empoises 5 des cylindres
d'appui sont placées chacune entre deux pièces intermédiaires 6a, 6b, respectivement
60a, 60b, qui sont appliquées et maintenues contre les faces de guidage 13a, 13b de
la fenêtre 12 avec une possibilité de coulissement sans jeu.
[0056] Pour permettre le montage et le démontage des cylindres, on laisse un certain jeu
entre les faces latérales 41, 51, des empoises de travail 4 et d'appui 5, et, respectivement,
les faces latérales en vis-à-vis des pièces intermédiaires 6, 60.
[0057] Comme on l'a représenté schématiquement sur la Figure 2, ce jeu peut être annulé
par des moyens de poussée 7 interposés entre au moins l'une des pièces intermédiaires
6b et la face en vis-à-vis de l'empoise 4 de façon à repousser celle-ci vers la face
de guidage opposée 13a qui constitue donc une face de maintien latéral permanent du
cylindre correspondant 2.
[0058] Les deux faces latérales 13a, 13'a placées d'un même côté du plan P sur les fenêtres
12, 12' définissent ainsi un plan de référence P1 pour le positionnement des axes
x'x et y'y des cylindres de travail 2, 2' et d'appui 3, 3'.
[0059] D'autre part, selon une autre caractéristique essentielle de l'invention, le montage
coulissant des pièces intermédiaires 6a, 6b de guidage des empoises 4 des cylindres
de travail 2 permet de placer sur celles-ci des vérins de cambrage 81 desdits cylindres
2 qui sont associés à des moyens d'alimentation en huile, l'ensemble constituant un
bloc de cambrage hydraulique qui, contrairement aux dispositions habituelles, se déplace
donc avec l'empoise le long des faces de guidage 13a, 13b.
[0060] Pour permettre le coulissement sans jeu des pièces intermédiaires 6 le long des faces
de guidage 13, on peut utiliser des systèmes à galets ou bien à glissières, qui seront
décrits plus en détail par la suite, en se référant aux Figures 5 à 9.
[0061] Par ailleurs, il est particulièrement avantageux d'interposer des moyens de retenue
d'épaisseur réglable entre chaque empoise 4 et la pièce intermédiaire 6a sur laquelle
elle est appliquée. A cet effet, dans le mode de réalisation représenté schématiquement
sur la Figure 3, on utilise des vérins hydrauliques 70a, 70b, placés, respectivement,
de part et d'autre de chaque empoise 4 et qui peuvent être réglés en pression et en
position.
[0062] Les vérins 70b, interposés entre chaque empoise 4 et la pièce intermédiaire 6b prennent
appui sur celle-ci et le côté correspondant 13b de la fenêtre pour repousser l'empoise
4 vers le côté opposé 13a et constituent donc les moyens d'application de chaque empoise
4 sur la face de guidage 13a du montant 11.
[0063] La pression exercée par les vérins 70b est, cependant, réglée de façon à être seulement
suffisante pour annuler les jeux, mais assez limitée pour éviter un bridage de l'empoise
sur les montants de la cage et permettre ainsi le coulissement des pièces intermédiaires
6a, 6b sous l'action des moyens de cambrage 8.
[0064] De l'autre côté de l'empoise, les vérins 70a prenant appui sur la pièce intermédiaire
6a, peuvent être réglés en position de façon à constituer un moyen de retenue d'épaisseur
réglable qui permet d'ajuster la distance entre le côté latéral 41 de l'empoise 4
et la face de guidage 13a.
[0065] De la sorte, les extrémités des deux vérins 70a tournées vers l'empoise 4 définissent
une face de maintien virtuelle de l'empoise dont la position peut être réglée en faisant
varier la course des vérins 70a.
[0066] Ainsi, alors que, dans le cas de la Figure 2, chaque cylindre pouvait être appliqué
contre un plan de référence P1 défini par deux faces de guidage fixes 13a, 13'a, il
est possible, dans le cas de la Figure 3, de faire varier l'une par rapport à l'autre,
les positions des faces virtuelles de maintien A, A', par rapport aux faces de guidage
13a, 13'a, des deux montants 11, 11', et, par conséquent, de donner à l'axe x'x du
cylindre 2 une direction déterminée qui, le cas échéant, peut être légèrement décalée
angulairement par rapport au plan P2 passant par les faces de guidage 13a, 13'a, des
deux montants 11, 11'.
[0067] Grâce à de telles dispositions, il est donc possible, d'une part, de positionner
l'axe de chaque cylindre par rapport à un plan de référence fixe, ou bien de faire
varier l'orientation du plan de référence en fonction des besoins et, d'autre part,
d'exercer en permanence sur les cylindres des efforts de cambrage positifs ou négatifs,
les deux types de réglage pouvant être effectués simultanément et en cours de laminage.
[0068] Sur la Figure 4, on a représenté, en élévation, un exemple de réalisation d'un laminoir
perfectionné selon l'invention, en position de changement des cylindres de travail.
[0069] Le laminoir est de type "Quarto" et comprend donc deux cylindres de travail 2, 2',
associés à deux cylindres d'appui 3, 3', dont les axes sont placés sensiblement dans
un plan vertical de serrage P qui constitue un plan médian transversal de la cage
1 du laminoir, celle-ci comportant deux montants 11, 11', munis de fenêtres 12, 12',
dans lesquelles sont enfilées les empoises des différents cylindres.
[0070] Le serrage des cylindres est effectué par un système à vis ou vérins 14 prenant appui,
dans l'exemple représenté, sur les empoises 5 du cylindre d'appui supérieur 3, alors
que les empoises 5' du cylindre d'appui inférieur prennent appui directement sur le
sommier 10.
[0071] Chaque empoise 4 d'un cylindre de travail 2 est placée entre deux pièces intermédiaires
6a, 6b, et est munie de deux oreilles 42 sur lesquelles prennent appui des moyens
de cambrage positif ou négatif du cylindre. Ces moyens de cambrage sont constitués,
comme habituellement, de petits vérins logés, avec leurs canalisations d'alimentation
et d'évacuation, dans les pièces intermédiaires 6a, 6b, qui constituent ainsi chacune
un bloc de cambrage hydraulique.
[0072] Dans l'exemple de réalisation des Figures 4 et 5, chaque empoise 4 est munie de deux
oreilles 42 qui s'engagent avec jeu dans des encoches 62 ménagées respectivement dans
la partie centrale de chaque pièce intermédiaire 6a, 6b.
[0073] Chaque pièce intermédiaire 6 est munie, sur sa face latérale tournée vers l'empoise,
de deux paires de vérins 70 à axe horizontal, placées respectivement au-dessus et
en en-dessous de l'encoche 62 et prenant appui sur la face latérale correspondante
41 de l'empoise 4.
[0074] Les vérins 70, placés de part et d'autre de l'empoise, agissent en des sens opposés
et peuvent donc être à simple effet. Les canalisations d'alimentation, qui n'ont pas
été représentées sur les Figures 4 et 5, sont ménagées à l'intérieur des pièces intermédiaires
6 qui constituent ainsi des blocs hydrauliques mobiles.
[0075] Comme indiqué plus haut, les poussées horizontales exercées par les vérins 70 assurent
une solidarisation de chaque empoise 4 avec les pièces intermédiaires 6a, 6b, qui
l'encadrent et se déplacent donc verticalement avec l'empoise en coulissant sans jeu,
le long des faces de guidage 13a, 13b, de la fenêtre 12.
[0076] A cet effet, chaque pièce intermédiaire 6 est munie, sur chaque côté, de deux paires
de galets 64 qui sont montés rotatifs autour d'axes parallèles à l'axe du cylindre
et peuvent rouler sur les faces de guidage 13a, 13b, ménagées le long des deux côtés
latéraux de la fenêtre 12 et parallèles au plan de serrage P. Chaque pièce intermédiaire
6 peut être maintenue appliquée contre le montant 11, par exemple par l'intermédiaire
de crochets coulissant dans des rainures. Mais on peut aussi monter sur chaque empoise
des galets auxiliaires 64' associés, respectivement, aux galets de roulement 64 de
façon à encadrer des parties en saillie 16 ménagées sur les deux côtés de chaque face
de guidage 13a, 13b.
[0077] Le jeu (e) qui est laissé entre les côtés latéraux 41 de chaque empoise et les faces
opposées 61 de chaque pièce 6 peut être relativement important, de façon à permettre
des réglages éventuels de l'orientation de l'axe x'x du cylindre par rapport aux faces
de guidage 13.
[0078] Lors des manoeuvres d'introduction et de retrait d'un cylindre, les empoises restent
enfilées sur les tourillons et se déplacent avec le cylindre alors que les pièces
intermédiaires 6a, 6b, sont maintenues appliquées sur les faces de guidage 13 de la
cage par les paires de galets 64, 64'.
[0079] Etant donné que, lors du cambrage, les pièces intermédiaires 6a, 6b, se déplacent
verticalement avec l'empoise 4, les encoches 62 doivent simplement être un peu plus
larges que les oreilles 42 des empoises de façon à ménager simplement le jeu nécessaire
à l'engagement des oreilles 42 dans les encoches 62 lors de la mise en place du cylindre
avec ses empoises à l'intérieur de la cage.
[0080] Les vérins de cambrage sont logés dans des alésages ménagés sur les pièces intermédiaires
associées à chaque empoise de travail (4, 40). Les vérins de cambrage négatif (81,
81') qui prennent appui, de façon classique, sur les empoises 5, 50, des cylindres
d'appui correspondants 3, 3', sont ainsi logés dans des alésages 63, 63', ménagés
sur le côté externe de chaque empoise de travail, respectivement supérieure 4 et inférieure
40, tourné vers l'empoise d'appui correspondante 5, 50.
[0081] Le cambrage positif est effectué, d'une façon connue, par des vérins 82 interposés
entre les deux empoises de travail 4, 40. Dans le mode de réalisation représenté sur
les Figures 4 et 5 à titre d'exemple, les vérins de cambrage positif 82 sont logés
dans des alésages 65 ménagés sur le côté interne, tourné vers l'empoise supérieure
4, de chaque pièce intermédiaire 6' associée à l'empoise de travail inférieure 40.
La tige de chaque vérin 82 prend appui sur un poussoir 83 qui est monté coulissant
verticalement dans un alésage 66 traversant la partie inférieure de la pièce intermédiaire
6 de l'empoise supérieure 4 et qui vient prendre appui sur l'oreille 42 correspondante
pour appliquer celle-ci contre le côté supérieur de l'encoche 62 sous l'action du
vérin 82, la pièce intermédiaire 6 étant maintenue par les vérins de cambrage négatif
81 qui prennent appui sur l'empoise 5 du cylindre d'appui supérieur 3.
[0082] Dans la partie inférieure, comprise entre l'encoche 62' et le côté externe de chaque
pièce intermédiaire 6' associée à l'empoise inférieure 40, est monté coulissant un
poussoir 84 en forme de vérin, coaxial et opposé au vérin de cambrage négatif 81',
les chambres des deux vérins 84, 81', communiquant entre elles. De la sorte, la pression
appliquée sur le vérin 81' pour le cambrage négatif détermine le soulèvement du poussoir
84 pour l'application de l'oreille 42' contre le côté supérieur de l'encoche 62' et
le rattrapage du jeu.
[0083] Les deux poussoirs de rattrapage des jeux 83, 84, sont ainsi actionnés par les vérins
de cambrage positif 82 et négatif 81, 81'.
[0084] Dans la position de service représentée sur la Figure 5, les vérins de cambrage positif
82 et négatif 81, 81', sont mis en pression et repoussent les poussoirs 83, 84, qui
appliquent chaque oreille 42, 42', contre la face supérieure de l'encoche correspondante
62, 62'.
[0085] De la sorte, tous les jeux sont rattrapés, chaque empoise 4, 40, étant solidarisée
avec les blocs hydrauliques 6, 6' correspondants.
[0086] Il faut noter que les vérins de cambrage positif 82 et négatif 81, 81', ainsi que
les poussoirs 83, 84, placés de chaque côté de l'empoise sont alignés, respectivement,
suivant deux directions parallèles au plan P et à égale distance de celui-ci. De plus,
tous les vérins sont alimentés en même temps et agissent donc dans des sens opposés
en s'équilibrant mutuellement.
[0087] Il est ainsi possible d'effectuer un cambrage positif ou négatif en réglant simplement
les pressions relatives appliquées sur les vérins de cambrage positif 82 ou négatif
81, 81' de façon à déplacer l'empoise vers le haut ou vers le bas par simple ajustement
de la différence de pression dans un sens ou dans l'autre.
[0088] Grâce à cette disposition et au montage coulissant des blocs hydrauliques constitués
par les pièces intermédiaires 6, 6', les efforts de cambrage positif ou négatif se
referment sur la cage en passant par les empoises d'appui 5, 5', les vérins 14 et
le sommier 10.
[0089] Lors de la mise en place des cylindres de travail, les vérins de cambrage 81, 81',
82 et, par conséquent, les poussoirs 83, 84 sont rentrés et permettent le coulissement
libre des oreilles 42 dans les encoches 62, comme on l'a représenté sur la Figure
4.
[0090] De préférence, on place à l'intérieur des encoches 62 des tronçons de rails 43 qui
s'étendent entre les deux montants de la cage et qui se déplacent avec les pièces
intermédiaires 6, 6'.
[0091] Lorsque les poussoirs 83, 84 sont abaissés, les empoises 4, 40 viennent reposer sur
lesdits rails 43, 43' par l'intermédiaire de galets 44, 44' montés rotatifs aux extrémités
des oreilles 42, 42'.
[0092] Dans la position de retrait des cylindres de travail, les galets 64' associés à chaque
pièce intermédiaire 6a, 6b, viennent reposer sur des cales fixes 67 à un niveau pour
lequel les tronçons de rails 43, 43' viennent dans le prolongement de rails fixes
45 indiqué schématiquement sur la Figure 6.
[0093] Dans cette position, il est donc possible de procéder au montage ou au démontage
des cylindres de travail 2, 2' dont les empoises 4, 4' sont portées par les galets
44, 44' roulant sur les rails mobiles 43, 43' alignés respectivement avec les rails
fixes.
[0094] Les cylindres d'appui peuvent être démontés d'une façon analogue, les pièces intermédiaires
correspondantes 60a, 60b étant supportées par les vérins 15, 15'.
[0095] Bien entendu, dans le cas habituel où le cambrage est réalisé, pour chaque empoise,
par deux paires de vérins, disposées respectivement de part et d'autre de l'empoise,
on utilisera également des paires de poussoirs 83 et 84, de façon à associer un poussoir
à chaque vérin.
[0096] Les empoises 5, 50, des cylindres d'appui 3, 3', peuvent être montés de façon classique
dans les fenêtres 12, 12', de la cage. Dans ce cas, l'invention s'applique seulement
aux cylindres de travail 2, 2'. Etant donné que les vérins de poussée horizontale
70 sont réglables en position, il est possible, comme on l'a vu, de régler les positions
des faces de maintien virtuel pour annuler les poussées axiales résultant d'un éventuel
décalage angulaire de chaque cylindre de travail par rapport à son cylindre d'appui.
[0097] Mais il est particulièrement avantageux d'appliquer également l'invention aux cylindres
d'appui 3, 3'.
[0098] Dans ce cas, comme on l'a indiqué sur la Figure 4, chaque empoise 5, 50 d'un cylindre
d'appui 3, 3' est associée à deux pièces intermédiaires 60a, 60b, interposées entre
les faces latérales 51a, 51b, de l'empoise 5 et les faces de guidage 13a, 13b, du
montant 11 qui s'étendent pratiquement sur toute la hauteur de la fenêtre 12.
[0099] La cage 1 est également munie de deux paires de vérins 15, 15' permettant le réglage
en hauteur des cylindres d'appui 3, 3' en maintenant appliquées les deux paires d'empoises
5, 50, respectivement, contre le système de serrage 14 et le sommier 10.
[0100] Dans l'exemple représenté, les empoises 5, 50, des deux cylindres d'appui 3, 3',
sont associées chacune à deux pièces intermédiaires 60a, 60b, analogues aux pièces
intermédiaires 6a, 6b, des empoises de travail 4 et sur lesquelles sont articulées
les tiges des vérins de maintien 15, 15'.
[0101] De plus, les deux pièces intermédiaires 60a, 60b, encadrant chaque empoise 5, 50,
sont munies chacune de deux parties en saillie 65 limitant un évidement dans lequel
s'engage avec jeu une oreille 52 de l'empoise 5 pour permettre le réglage en hauteur
des cylindres au moyen des vérins 15, 15'.
[0102] D'autre part, des vérins de poussée horizontale 72 sont logés dans lesdites parties
en saillie 65 et prennent appui sur des faces latérales 53 de l'empoise 5, de part
et d'autre de l'oreille 52, de façon à appliquer l'empoise 5 sur l'une des faces de
guidage 13a en prenant appui sur l'autre face 13b, par l'intermédiaire des pièces
60a, 60b.
[0103] Les vérins 72 sont réglables en position et permettent donc de définir une face de
maintien virtuel servant de référence pour le positionnement, avec possibilité de
coulissement, de l'axe y'y du cylindre d'appui 3.
[0104] On dispose ainsi de moyens souples et précis pour maintenir l'alignement de l'axe
de chaque cylindre par rapport à un plan de référence et pour régler éventuellement
le positionnement des cylindres les uns par rapport aux autres.
[0105] En particulier, ce positionnement peut être réglé en fonction de l'effort axial détecté
à l'extrémité d'un cylindre. Par exemple, si l'on détecte un effort axial exercé par
un cylindre de travail sur un côté de la cage, on règle les vérins de positionnement
de l'empoise du cylindre placée du même côté pour déplacer l'axe dans le sens opposé
au laminage et l'on agit dans le sens inverse sur le cylindre d'appui correspondant,
de façon à annuler l'effort axial détecté, les sens d'action étant inversés, pour
chacun des deux cylindres, de l'autre côté de la cage.
[0106] Mais on peut aussi agir différemment sur les empoises, par exemple pour déplacer
le plan de serrage passant par les axes des cylindres de travail par rapport au plan
passant par les axes des cylindres d'appui, pour régler l'alignement d'un ensemble
cylindre de travail-cylindre d'appui par rapport à l'autre ou bien pour croiser les
plans de serrage des deux ensembles.
[0107] On voit donc que l'invention présente de multiples possibilités et ne se limite pas
seulement aux détails du mode de réalisation qui a été décrit à titre de simple exemple
et auquel on pourrait apporter des variantes sans s'écarter du cadre de protection
défini par les revendications.
[0108] En particulier, les appuis à roulement des pièces intermédiaires peuvent être remplacés
par de simples appuis lisses à glissement doux, de la façon représentée sur les Figures
7, 8, 9.
[0109] Comme on le voit sur les Figures 8 et 9 chaque pièce intermédiaire 6 comprend une
face 68 de glissement le long de la face latérale 13 du montant 11, des moyens de
lubrification non représentés permettant d'assurer un glissement doux.
[0110] Des crochets latéraux 69 entourent des parties en saillie 16 ménagées de part et
d'autre de la face de guidage 13 pour assurer le maintien contre celle-ci de la pièce
intermédiaire 6.
[0111] Comme précédemment, dans la position de retrait du cylindre, les crochets 69 viennent
reposer sur des cales fixes 67a représentés schématiquement sur la Figure 8.
[0112] Par ailleurs, d'autres dispositions pourraient être employées pour le cambrage positif
ou négatif des cylindres et, par exemple, les oreilles d'appui ménagées de part et
d'autre de chaque empoise peuvent, de façon connue, s'étendre au-dessus ou en dessous
du bloc hydraulique.
[0113] D'une façon générale, en effet, l'invention ne nécessite que des modifications assez
mineures de la cage et peut donc être facilement adaptée à tout type existant de laminoir.
En particulier, les dispositions décrites à titre d'exemple dans le cas d'un laminoir
Quarto peuvent être utilisées dans un laminoir Sexto comportant des cylindres intermédiaires
interposés entre chaque cylindre de travail et le cylindre d'appui, ou même dans le
cas où chaque cylindre de travail prend appui sur un ensemble de cylindres disposés
de part et d'autre du plan médian.
[0114] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières
et n'en limitent aucunement la portée.
1. Laminoir pour le laminage d'un produit plat défilant suivant une direction longitudinale,
comprenant une cage de support fixe (1) comportant deux montants écartés (11, 11')
entre lesquels sont placés au moins deux cylindres de travail superposés (2, 2') tournant
respectivement autour d'axes placés sensiblement dans un plan de serrage (P) perpendiculaire
à la direction de défilement du produit (M), et limitant un entrefer de passage du
produit (M), et un moyen (14) de serrage des cylindres prenant appui sur la cage fixe
(1), chaque cylindre (2, 2') étant porté par un arbre ayant deux extrémités montées
rotatives, par l'intermédiaire de paliers, respectivement sur deux empoises (4, 40)
enfilées dans deux fenêtres (12) ménagées respectivement dans les deux montants (11,
11') de la cage et montées coulissantes le long de faces fixes de guidage (13a, 13b),
parallèles au plan de serrage (P) et ménagées sur les deux côtés de chaque fenêtre
(12), des jeux étant laissés de part et d'autre de chaque empoise (4) pour permettre
le montage et le démontage de chaque cylindre (2) avec ses empoises (4, 4'), chaque
empoise étant associée à des moyens (7) de poussée latérale contre lesdites faces
de guidage (13a, 13b) pour le rattrapage, en service, desdits jeux,
caractérisé par le fait que chaque empoise (4, 40) d'un cylindre de travail (2,
2') est associée à deux pièces intermédiaires (6a, 6b) interposées respectivement
entre les deux côtés de l'empoise (4) et les faces de guidage correspondantes (13a,
13b) et sur lesquelles sont montés des moyens (8) de cambrage des cylindres de travail
prenant appui sur les empoises (4, 40) au moins dans un sens positif d'écartement
desdites empoises (4, 40), que les lesdites pièces intermédiaires (6a, 6b) sont maintenues
appliquées avec possibilité de coulissement sans jeu, parallèlement au plan de serrage
(P), respectivement le long des faces de guidage (13a, 13b) correspondantes de la
fenêtre (12), et que des moyens de poussée latérale (7) sont interposés entre au moins
l'une desdites pièces intermédiaires (6b) et le côté correspondant de l'empoise (4)
de façon à prendre appui sur la face de guidage correspondante (13b) pour repousser
l'empoise (4), du côté opposé, contre l'autre pièce intermédiaire (6a) et l'autre
face de guidage (13a), cette dernière constituant une face de maintien latéral permanent
pour le positionnement de l'axe (x'x) du cylindre avec possibilité de coulissement
de l'empoise (4) avec les deux pièces intermédiaires associées (6a, 6b) parallèlement
à ladite face de maintien latéral (13a), sous l'action des moyens de cambrage (8).
2. Laminoir selon la revendication 1, caractérisé par le fait que des moyens de retenue
(70a) d'épaisseur réglable sont interposés entre au moins la pièce intermédiaire (13a)
placée du côté opposé aux moyens de poussée latérale (7) et le côté (41a) en vis-à-vis
de l'empoise (4), lesdits moyens de retenue (70a) définissant, sur chaque fenêtre
(12), une face virtuelle (AA') de maintien latéral de l'empoise (4) dont la position
peut être réglée par variation de l'épaisseur desdits moyens de retenue (70a).
3. Laminoir selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les moyens de retenue
sont constitués par des moyens de poussée (70) de course réglable, agissant suivant
une direction perpendiculaire à la face de guidage (13) correspondante et prenant
appui dans un sens sur l'empoise (4) et dans le sens opposé sur la pièce intermédiaire
(6) correspondante.
4. Laminoir selon la revendication 3, caractérisé par le fait que, les deux pièces intermédiaires
(6a, 6b) placées de part et d'autre de l'empoise (4) sont associées, chacune, à des
moyens de poussée (70a, 70b) de course réglable interposés respectivement entre ladite
pièce intermédiaire (6a, 6b) et le côté en vis-à-vis (41a, 41b) de l'empoise (4),
les moyens de poussée (70a) placés du côté de la face de guidage (13a) contre laquelle
est appliquée l'empoise (4) étant réglables en position de façon à définir une face
virtuelle de maintien latéral de l'empoise (4).
5. Laminoir selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé par le fait qu'il comprend
des moyens de mesure de la poussée axiale exercée, dans un sens ou dans l'autre, par
l'une ou l'autre des extrémités d'un cylindre sur le montant (11) correspondant de
la cage (1) et que les positions respectives des faces virtuelles de maintien des
deux empoises sont déterminées par réglage des moyens de retenue (70a), en fonction
de la mesure de la poussée axiale de façon à déterminer une orientation de l'axe (x'x)
du cylindre (2) susceptible d'annuler ladite poussée axiale mesurée.
6. Laminoir selon l'une des revendications précédentes, comprenant deux cylindres de
travail (2, 2') associés chacun à au moins un cylindre d'appui (3, 3'), caractérisé
par le fait que chaque fenêtre (12) d'un montant (11) est munie de deux faces de guidage
planes (13a, 13b), parallèles au plan de serrage (P) et s'étendant chacun sur toute
la hauteur de la fenêtre (12), de façon à englober les empoises (4, 40) (5, 50) de
tous les cylindres (2, 2') (3, 3') ces dernières étant associées chacune à deux pièces
intermédiaires (6a, 6b) (60a, 60b) équipées de moyens de maintien coulissant sans
jeu (64) le long desdites faces de guidage (13a, 13b) et sur lesquelles sont montés
des moyens (70) de poussée latérale constituant, d'un côté, un moyen d'application
(70b) et, de l'autre, un moyen réglable de retenue (70a) de l'empoise correspondante
(4, 40) (5, 50).
7. Laminoir selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les deux faces de guidage
(13a, 13'a) contre lesquelles sont appliquées les deux empoises (4, 4') (5, 5') de
chaque cylindre (2, 3) sont placées d'un même côté du plan de serrage (P) et définissent
un plan de référence fixe (P1) pour le positionnement de l'axe (x'x, y'y) du cylindre
(2, 3).
8. Laminoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les
moyens de maintien coulissant sans jeu de chaque pièce intermédiaire (6, 60) comprennent
au moins deux galets (64) d'appui sur la face de guidage correspondante (13), placés
sur deux niveaux écartés en hauteur et montés rotatif autour d'axes parallèles à l'axe
du cylindre (2, 3), lesdits galets d'appui (64) étant associés à des galets de maintien
(64') roulant sur des faces opposées de parties en saillie (16) ménagées respectivement
sur les deux côtés de chaque face de guidage (13).
9. Laminoir selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que les moyens
de maintien coulissant de chaque pièce intermédiaire (6, 60) sont constitués par une
glissière (9) comportant au moins une face (91) d'appui glissant ménagée sur le côté
de la pièce intermédiaire (6, 60) tourné vers la face de guidage (13) correspondante
et associée à des moyens de formation d'un film lubrifiant, ladite pièce intermédiaire
(6, 60) étant munie de deux pièces formant crochet (92) entourant deux parties en
saillie (16) ménagées respectivement sur les deux côtés de chaque face de guidage
(13) pour le maintien de la pièce intermédiaire (6, 60).
10. Laminoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que chaque
empoise (4, 5) d'un cylindre (2, 3) est munie, sur ses deux côtés, respectivement,
de deux oreilles latérales (42, 52) s'engageant avec jeu dans des encoches (62, 53)
ménagées, respectivement, sur les deux pièces intermédiaires (6, 60) associées à l'empoise
(4, 5) de façon à permettre le démontage du cylindre (2, 3) avec ces empoises (4,
5), les pièces de guidage (6, 60) restant solidarisées avec la cage (1).
11. Laminoir selon la revendication 10, caractérisé par le fait que les deux pièces intermédiaires
(6a, 6b) encadrant chaque empoise (4) d'un cylindre de travail (2) sont munies de
moyens amovibles de solidarisation de ladite pièce intermédiaire avec l'oreille (42)
correspondante de l'empoise (4) par rattrapage du jeu de l'encoche (62).
12. Laminoir selon la revendication 11, caractérisé par le fait que les moyens de rattrapage
de jeu sont des poussoirs (83, 84) montés coulissants, respectivement, dans les pièces
intermédiaires (6, 6') associées, respectivement, aux empoises (4, 40) des deux cylindres
de travail (2, 2') et actionnées, en service, par les moyens de cambrage (8) dans
le sens d'application de l'oreille (42) correspondante de chaque empoise contre le
côté opposé de l'encoche correspondante (62).
13. Laminoir selon la revendication 12, caractérisé par le fait que les pièces intermédiaires
(6, 6') associées, respectivement aux empoises (4, 40) des deux cylindres de travail
(2, 2') portent des vérins (81) de cambrage négatif prenant appui, dans un sens sur
la pièce intermédiaire (6, 6') et dans l'autre sur l'empoises (5, 50) du cylindre
d'appui correspondant de façon à déterminer le rapprochement des empoises (4, 40)
des deux cylindres de travail (2, 2').
14. Laminoir selon la revendication 13, caractérisé par le fait que les moyens de cambrage
positif sont constitués par des vérins (82) logés dans les pièces intermédiaires (6')
associées aux empoises (40) d'un premier cylindre de travail (2') et prenant appui,
dans le sens positif d'écartement des empoises (4, 40), sur un poussoir (83) monté
coulissant dans l'empoise en vis-à-vis (4) du second cylindre de travail (2) et prenant
appui lui-même sur l'oreille (42) correspondante, et les pièces intermédiaires (6'a,
6'b) associées à chaque empoise (40) du premier cylindre de travail (2') sont munies
de poussoirs (84) actionnés par les vérins de cambrage négatif (81') de ladite empoise
(40) et prenant appui sur les oreilles (42') de cette dernière pour le rattrapage
du jeu de l'encoche (62').
15. Laminoir selon la revendication 14, caractérisé par le fait que les vérins de cambrage
positif (82) et négatif (81, 81') sont actionnés simultanément et que, après rattrapage
des jeux dans les encoches (62, 53), l'effet de cambrage positif ou négatif est déterminé,
en service, par réglage de différence de pressions d'alimentation entre les vérins
de cambrage positif (82) et les vérins de cambrage négatif (81, 81'), les pièces intermédiaires
(6, 6') associées aux empoises (4, 40) des cylindres de travail (2, 2') coulissant
librement et les pièces intermédiaires (60, 60') associées aux empoises (5, 50) des
cylindres d'appui (3,3') prenant appui sur la cage de telle sorte que les efforts
de cambrage se referment sur celle-ci.
16. Laminoir selon la revendication 15, caractérisé par le fait que les vérins de cambrage
positifs (82), les deux poussoirs (83, 84) et les vérins des cambrage négatifs (81,
81') placés de chaque côté du plan de serrage (P) sont alignés, respectivement, suivant
deux axes symétriques par rapport audit plan de serrage (P).
17. Procédé de laminage d'un produit plat défilant suivant une direction longitudinale,
dans un laminoir comprenant une cage de support fixe (1) comportant deux montants
écartés (11, 11') entre lesquels sont placés au moins deux cylindres de travail superposés
(2, 2') tournant respectivement autour d'axes placés sensiblement dans un plan de
serrage (P) perpendiculaire à la direction de défilement du produit (M), et limitant
un entrefer de passage du produit (M), et un moyen (14) de serrage des cylindres prenant
appui sur la cage fixe (1), chaque cylindre (2, 2') étant porté par un arbre ayant
deux extrémités montées rotatives, par l'intermédiaire de paliers, respectivement
sur deux empoises (4, 40) enfilées dans deux fenêtres (12) ménagées respectivement
dans les deux montants (11, 1l') de la cage et montées coulissantes le long de faces
fixes de guidage (13a, 13b), parallèles au plan de serrage (P) et ménagées sur les
deux côtés de chaque fenêtre (12), des jeux étant laissés de part et d'autre de chaque
empoise (4) pour permettre le montage et le démontage du cylindre (2) correspondant
avec ses empoises (4, 4'), chaque empoise étant associée à des moyens (7) de poussée
latérale contre lesdites faces de guidage (13a, 13b) pour le rattrapage, en service,
desdits jeux,
caractérisé par le fait qu'au moins les empoises de chaque cylindre de travail
(2) sont associées à des pièces intermédiaires (6) interposées entre les côtés de
l'empoise (4) et les faces de guidage (13a, 13b), que lesdits moyens (7) de poussée
latérale prennent appui sur au moins l'une desdites pièces intermédiaires (6b) pour
repousser l'empoise vers l'autre pièce intermédiaire (6a) et la face de guidage correspondante
(13a), et que lesdites pièces intermédiaires (6a, 6b) sont solidarisées verticalement
avec l'empoise (4) et sont maintenues avec possibilité de coulissement sans jeu le
long desdites faces de guidage (13a, 13b) de façon à se déplacer verticalement avec
l'empoise (4) sous l'effet d'un effort de cambrage du cylindre (2).
18. Procédé de laminage selon la revendication 17, caractérisé par le fait que l'on interpose
entre le côté de l'empoise (4) placé du côté opposé à l'effort de poussée latérale
et la pièce intermédiaire correspondante (6a) des moyens de retenue (70) dont on règle
l'épaisseur de façon à définir une face virtuelle de maintien latéral pour le positionnement
de l'axe du cylindre (2).
19. Procédé de laminage selon la revendication 18, caractérisé par le fait que l'on mesure
l'effort axial exercé par un cylindre sur un côté de la cage et que l'on agit sur
le positionnement de l'axe du cylindre par réglage des moyens de retenue (70) de façon
à annuler l'effort axial détecté.
20. Procédé de laminage selon la revendication 18, dans un laminoir comprenant deux cylindres
de travail (2, 2') prenant appui chacun sur au moins un cylindre d'appui (3, 3'),
caractérisé par le fait que l'on mesure l'effort axial exercé par chaque cylindre
de travail sur l'un ou l'autre montant de la cage du laminoir et que l'on agit sur
les positionnements relatifs des axes de chaque cylindre de travail (2) et du cylindre
d'appui (3) correspondant d'une façon permettant d'annuler l'effort axial détecté.
21. Procédé selon la revendication 18, dans un laminoir comprenant deux cylindres de travail
(2, 2') associés chacun à au moins un cylindre d'appui (3, 3'), caractérisé par le
fait que l'on règle les moyens de retenue (70) des empoises d'au moins l'un des cylindres
de façon à déterminer un croisement de l'axe d'un cylindre de travail (2) par rapport
à l'axe du cylindre d'appui (3) correspondant.
22. Procédé selon la revendication 18, dans un laminoir comprenant deux cylindres de travail
(2, 2') associés chacun à au moins un cylindre d'appui (3, 3'), caractérisé par le
fait que l'on règle les moyens de retenue (70) des empoises d'au moins l'un des cylindres
de façon à modifier la position angulaire de l'ensemble formé par un cylindre de travail
(2) et le ou les cylindres d'appui (3) correspondants, par rapport à l'ensemble formé
par l'autre cylindre de travail (2') et le ou les cylindres d'appui (3') correspondants.
23. Procédé selon la revendication 18, dans un laminoir comprenant deux cylindres de travail
(2, 2') associés chacun à au moins un cylindre d'appui (3, 3'), caractérisé par le
fait que l'on règle les moyens de retenue (70) des empoises d'au moins l'un des cylindres
de façon à modifier la position du plan de serrage passant par les axes des deux cylindres
de travail (2, 2') par rapport au plan passant par les axes des cylindres d'appui
(3, 3').