[0001] L'invention concerne la construction de murs végétaux c'est-à-dire de murs de hauteur
quelconque (éventuellement non constante, par exemple à des fins esthétiques) et dans
lesquels on souhaite pouvoir mettre de la terre (ou un matériau équivalent) pour y
faire pousser de la végétation, à des fins décoratives et/ou à des fins de protection
phonique voire thermique.
[0002] Des éléments de construction pour de tels murs végétaux ont déjà été proposés, notamment
dans les documents FR-2.637.302, EP-0.322.667 ou FR-2.641.296.
[0003] Ces solutions présentent toutefois un certain nombre d'inconvénients.
[0004] C'est ainsi par exemple que le document FR-2.637.302 qui prévoît des éléments de
construction complexes, avec de multiples espaces internes, dont certains peuvent
servir de coffrage perdu, se révèle incapable de permettre la fabrication de murs
verticaux par superposition d'éléments semblables. La superposition de ces éléments
de construction induit nécessairement une inclinaison de l'empilement. D'autre part,
ce document qui propose une multitude de petits espaces de terre séparés ne permet
pas de planter des végétaux importants. Les multiples parois délimitant les divers
espaces internes ont un effet de réverbération phonique qui nuit à la fonction anti-bruit
de la terre. Il n'est pas possible de mettre en place une irrigation horizontale ;
et en cas d'accident ou de vandalisme la réparation d'un élément de construction implique
de refaire tout ou partie du mur incliné considéré.
[0005] La solution proposée par le document EP-0.322.667 se révèle conduire à un morcellement
de la masse totale de terre susceptible de porter de la végétation tel que la fonction
anti-bruit est faible, la taille des végétaux est nécessairement limitée et l'entretien
des diverses petites masses de terre et des végétaux y situés devient lourd et complexe.
[0006] Le document FR-2.641.296 propose un bac de soutènement autobloquant pour remblais
paysagers et/ou anti-bruit. Ce bac comporte deux parois transversales, une paroi arrière
verticale et une paroi avant inclinée. Toutefois cette solution conduit nécessairement
à une inclinaison vers l'arrière du mur constitué d'une superposition de tels bacs.
D'autre part, la surface libre susceptible de voir se développer de la végétation
reste infime. Enfin rien n'est prévu pour assurer une rigidification substantielle
des divers éléments constitutifs du mur.
[0007] L'invention a pour objet de pallier les inconvénients précités.
[0008] En particulier elle a pour objet de permettre de façon aussi aisée et peu coûteuse
que possible la construction de murs végétaux verticaux (sans avoir donc à prévoir
une inclinaison d'un côté ou de l'autre) et donc susceptibles d'atteindre, de façon
stable, des hauteurs importantes. Elle vise par ailleurs à permettre une rigidification
efficace de tels murs. Elle vise également à rendre accessibles notamment à la lumière,
des surfaces de terre importantes susceptibles de contenir des masses importantes
de terre et de servir de support à des quantités importantes de végétations voire
d'arbustes.
[0009] De manière préférée, elle vise une construction modulaire permettant une construction
aisée tout en minimisant l'encombrement au stockage ainsi que le nombre de constituants
différents à prévoir à l'avance, indépendamment de la géométrie précise finale du
mur à réaliser. Une telle construction modulaire est avantageusement prévue en sorte
de permettre un remplacement aisé de parties de mur dégradées ou cassées, et ce sans
avoir à démonter une partie substantielle du mur autour des pièces dégradées.
[0010] L'invention propose à cet effet un élément de construction pour mur destiné à être
garni de végétation, ayant la forme d'un bac sans fond et comportant deux parois longitudinales
et deux parois transversales s'étendant entre ces parois longitudinales, et des alvéoles
verticales pouvant faire office de coffrage perdu, caractérisé en ce que l'une au
moins des parois longitudinales est inclinée vers le haut et vers l'extérieur et chaque
alvéole verticale est ménagée dans l'une des parois transversales, chaque alvéole
verticale ayant une extrémité étroite et une extrémité large telles que la section
totale de l'extrémité étroite est inférieure à la section intérieure de l'extrémité
large.
[0011] Selon des dispositions préférées :
- chaque alvéole verticale est effilée vers le haut,
- les alvéoles ont une section sensiblement carrée,
- les alvéoles ont une hauteur supérieure à la hauteur des parois transversales,
- les alvéoles sont en saillie par leur extrémité large, et les parois transversales
comportent des encoches auprès des extrémités étroites de ces alvéoles,
- les parois transversales sont indépendantes des parois longitudinales, lesquelles
sont amovibles,
- les parois transversales sont adaptées à coopérer des deux côtés avec des parois longitudinales,
les alvéoles étant symétriques de part et d'autre de ces parois longitudinales,
- les parois transversales sont bordées le long de leurs tranches latérales par des
rebords, les parois longitudinales longeant intérieurement ces rebords,
- ces rebords de parois transversales sont munis intérieurement de butées disposées
en partie basse,
- ces butées sont situées à proximité des alvéoles,
- les parois transversales sont parallèles,
- les parois transversales sont sensiblement inclinées l'une par rapport à l'autre,
ledit élément comportant en outre une paroi transversale intermédiaire solidaire d'une
alvéole verticale additionnelle, chaque paroi longitudinale étant formée de deux tronçons
s'étendant de part et d'autre de cette paroi transversale intermédiaire vers l'une
et l'autre, respectivement, des parois transversales, cet élément étant ainsi un coin,
- les deux parois longitudinales sont inclinées vers l'extérieur et vers le haut,
- les parois longitudinales sont symétriques de part et d'autre des alvéoles,
- l'autre des parois longitudinales est verticale,
- les parois transversale sont traversées par des orifices d'irrigation,
- les parois longitudinales sont formées de plaques planes,
- les parois transversales sont formées de deux tronçons complémentaires rapportés dont
l'un comporte une alvéole complète,
- ce tronçon comportant l'alvéole comporte en outre un voile transversal trapézoïdal
s'étendant vers une paroi longitudinale inclinée.
[0012] L'invention propose égalementun mur formé d'une pluralité d'éléments juxtaposés et
superposés.
[0013] De manière préférée :
- les parois transversales appartiennent à deux éléments adjacents,
- il comporte des rangées d'éléments identiques,
- il comporte en partie basse des éléments dont l'une des parois longitudinales est
verticale, et en partie haute des éléments dont les deux parois longitudinales sont
inclinées,
- il comporte des empilements d'éléments identiques,
- ce mur étant utilisé d'un côté en soutènement d'une portion de sol plus haute que
de l'autre côté, les éléments sont dépourvus de paroi longitudinale le long de cette
portion de sol,
- il supporte en sa partie supérieure une portion de toit.
[0014] Des objets, caractéristiques et avantages de l'invention ressortent de la description
qui suit, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins annexés sur
lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un élément de construction conforme à l'invention,
- la figure 2 en est une vue de dessus,
- la figure 3 en est une vue de bout,
- la figure 4 en est une vue éclatée,
- la figure 5 est une vue en perspective d'un second élément de construction conforme
à l'invention,
- la figure 6 est une autre vue en perspective de ce second élément,
- la figure 7 en est une vue de dessus,
- la figure 8 en est une vue de bout,
- la figure 9 est une vue en perspective d'un troisième élément de construction conforme
à l'invention,
- la figure 10 en est une vue similaire, avec arrachement partiel,
- la figure 11 en est une vue de dessus,
- la figure 12 est une vue partielle éclatée d'une variante de réalisation du premier
élément de construction,
- la figure 13 est une vue de dessus d'un ensemble de parois transversales de premiers
éléments de construction, en configuration de transport,
- la figure 14 est une vue de face de cet ensemble,
- la figure 15 est une vue en perspective d'une portion de mur végétal formé d'une pluralité
de premiers éléments de construction,
- la figure 16 est une vue en bout d'un autre mur végétal,
- la figure 17 est une vue en coupe d'encore un autre mur végétal, entre deux terrains
de niveaux différents,
- la figure 18 est une vue en coupe d'encore un autre mur végétal séparant deux terrains
de niveaux différents, et
- la figure 19 est une vue en coupe de deux murs végétaux faisant partie d'un garage.
[0015] Les figures 1 à 12 représentent des éléments de construction destinés à la construction
de murs végétaux tels que notamment des murs anti-bruit et/ou des murs à fonction
esthétique et/ou à fonction d'isolation thermique.
[0016] L'élément de construction représenté sous la référence générale 10 aux figures 1
à 4 comporte :
- deux parois longitudinales 11 et 12, c'est-à-dire s'étendant le long d'un plan longitudinal
vertical P destiné à être parallèle à la portion de mur qui comportera cet élément,
- deux parois transversales 13 et 14 s'étendant entre ces parois longitudinales et avantageusement
disposées, dans l'exemple considéré, parallèlement l'une à l'autre en étant de préférence
perpendiculaires au plan P,
- deux alvéoles verticales 15 et 16 ménagées respectivement dans ces parois transversales
en étant centrées dans le plan P.
[0017] Cet élément 10 a donc la forme d'un bac sans fond.
[0018] Les parois longitudinales 11 et 12 sont toutes deux inclinées vers le haut et vers
l'extérieur, en étant avantageusement symétriques l'une de l'autre par rapport au
plan P.
[0019] Les alvéoles verticales 15 et 16 sont de préférence identiques, en ayant chacune
une extrémité étroite A et une extrémité large B telles que la section totale de l'extrémité
étroite soit légèrement inférieure à la section intérieure de l'extrémité large. On
comprend aisément que cela permet, lors d'un empilement d'éléments de construction
10, que les alvéoles s'emboîtent en sorte de former un coffrage vertical dans lequel
on puisse couler du béton après une éventuelle introduction de tiges métalliques pour
assurer une bonne rigidité.
[0020] Les alvéoles 15 et 16 ont de préférence, pour assurer cet emboîtement, une hauteur
supérieure à celle des parois transversales (et à celle des parois longitudinales
qui est de préférence égale à celle des parois transversales), la différence de hauteur
déterminant la hauteur d'emboîtement des alvéoles d'éléments 10 superposés.
[0021] Ce supplément de hauteur peut être ménagé au-dessus de la tranche supérieure des
parois transversales.
[0022] Toutefois, de manière préférée, pour assurer un bon ancrage entre parois transversales
superposées, c'est vers le bas (en-dessous du niveau inférieur des diverses parois)
qu'est ménagé le supplément de hauteur des alvéoles, ces parties transversales étant
munies, en partie haute auprès de l'extrémité étroite des alvéoles, d'encoches C et
D destinées à recevoir l'extrémité large d'une alvéole d'un élément qui lui serait
superposé.
[0023] Néanmoins, dans une version simple, les alvéoles peuvent ne pas dépasser ni vers
le haut, ni vers le bas ; il n'y a alors pas d'emboîtement, mais une rigidité suffisante
peut être obtenue par des tiges métalliques passant dans les alvéoles et par le béton
débordant des interstices entre alvéoles.
[0024] Dans l'exemple représenté, les alvéoles sont effilées vers le haut. En outre, la
section de ces alvéoles est avantageusement carrée (pour des raisons de fabrication).
Il est toutefois clair qu'en variante non représentée les alvéoles peuvent être effilées
vers le bas (ce qui peut contribuer à minimiser les débordements lors de la coulée
du béton) et que la section de ces alvéoles peut être de toute autre forme, par exemple
ronde, ou rectangulaire (par exemple pour des murs de rétention où la section des
alvéoles sera avantageusement allongée vers l'intérieur de la masse de terre à retenir).
[0025] Les parois transversales 13 et 14 comportent, de part et d'autre des alvéoles, des
portions trapézoïdales rectangles (ici presque triangulaires) effilées vers le bas,
avec des angles d'effilement égaux aux inclinaisons des parois longitudinales, et
qui sont symétriques l'une de l'autre lorsque les parois longitudinales sont symétriques
l'une de l'autre.
[0026] On appréciera que dans l'exemple représenté, la largeur minimale de l'élément 10
est à peine supérieure à la largeur de l'extrémité large A. En d'autres termes, dans
ses zones de largeur minimale, le futur mur sera renforcé (par le béton et les tiges
métalliques formant l'armature de ce béton) sur la quasi-totalité de cette largeur
minimale, d'où une bonne rigidité.
[0027] De manière préférée l'élément de construction 10 est formé d'un assemblage de parois
longitudinales et de parois transversales distinctes, et chaque paroi transversale
est adaptée à coopérer sur chacune de ses faces avec deux parois longitudinales, en
conséquence de quoi une même paroi transversale peut faire partie de deux éléments
de construction adjacents. L'alvéole ménagée dans cette paroi (comme cela est représenté)
est alors avantageusement symétrique de part et d'autre de cette paroi.
[0028] En variante non représentée chaque élément de construction est monobloc, avec des
alvéoles disposées d'un seul côté des parois transversales, vers l'intérieur de l'élément.
[0029] Dans l'exemple représenté, les parois 11 et 12 comportent des rebords horizontaux
11A et 12A ménagés le long de leur tranche supérieure au moins en partie vers l'extérieur,
tandis que les parois transversales 13 et 14 comportent, le long de leurs tranches
extérieures, des rebords inclinés 13A, 13B, 14A et 14B en saillie des deux côtés.
L'assemblage de ces parois se fait par positionnement des parois transversales puis
par engagement des parois longitudinales le long et à l'intérieur des rebords inclinés
jusqu'à la venue en butée des rebords horizontaux 11A et 12A sur la tranche supérieure
des rebords inclinés (la vue éclatée de la figure 4 ne peut donc pas décrire le mode
d'assemblage).
[0030] Ces rebords horizontaux 11A et 12A constituent ce que l'on appelle une "goutte d'eau"
et assurent une protection de la face extérieure des parois longitudinales vis-à-vis
des salissures pouvant intervenir lors des arrosages et/ou de pluies abondantes.
[0031] On appréciera que cela rend aisé le remplacement, dans le futur mur, de l'une de
ces parois longitudinales qui viendrait à se dégrader voire se casser ; ce remplacement
n'affectera pas le reste du mur.
[0032] De manière avantageuse, des butées telles que 13C et 14C à la figure 4 sont prévues
à la base des rebords inclinés, du côté interne de ceux-ci, pour contribuer à l'arrêt
des parois longitudinales lors de leur assemblage.
[0033] Ces parois 11 à 12 viennent ici en appui par leurs tranches. Toutefois, de manière
avantageuse, ces parois peuvent être longées selon leur bord inférieur de rebords
12B (voir figure 12) qui, outre qu'ils facilitent l'appui et rendent aisé que la largeur
minimale du mur soit sensiblement supérieure à la largeur des alvéoles, contribue
à rigidifier les plaques 11 et 12 d'où une meilleure résistance au gonflement.
[0034] Pour favoriser la tenue des parois longitudinales, les rebords inclinés 13A ... comportent
avantageusement du côté intérieur des nervures verticales telles que 14D à la figure
4 (ou des bourrelets verticaux) adaptés à coopérer avec des bourrelets verticaux (ou
des nervures verticales) non représentés, ménagés sur les faces extérieures des parois
longitudinales auprès de leurs bords verticaux.
[0035] De manière préférée, des orifices 100 sont ménagés dans les parois pour assurer une
homogénéisation, notamment du point de vue humidité, de la matière remplissant deux
"bacs" adjacents. Ces orifices peuvent également être utilisés pour positionner de
fines rampes (tuyaux micro-poreux) horizontales d'humidification/arrosage.
[0036] Les figures 5 à 8 représentent un autre élément de construction, désigné par la référence
générale 20.
[0037] Ce deuxième élément de construction (dont les éléments constitutifs analogues à ceux
des figures 1 à 4 sont désignés par des chiffres de référence qui se déduisent de
ceux de ces figures par addition du nombre 10) se distingue essentiellement de l'élément
10 par le fait que l'une 22, des parois longitudinales est verticale et non plus inclinée.
Les parois transversales 23 et 24 comportent en conséquence de part et d'autre des
alvéoles, une portion trapézoïdale du côté de la paroi longitudinale inclinée, et
une étroite bande verticale du côté de cette paroi longitudinale verticale 22.
[0038] Cette paroi verticale 22 est ici dépourvue de rebord le long de sa tranche supérieure,
son maintien le long des rebords verticaux 23B et 24B étant uniquement assuré par
des butées, analogues aux butées 13C et 14C, mais non visibles sur les figures 5 à
8, voire tout simplement par la tranche supérieure de la paroi verticale de l'élément
20 situé immédiatement en-dessous.
[0039] On comprend qu'il est possible d'utiliser pour ces parois verticales des plaques
identiques à celles utilisées pour les parois inclinées 11, 12 ou 21, en les découpant
pour tenir compte de leur inclinaison devenue nulle, en éliminant soit une bande inférieure
(en conservant donc le rebord supérieur) soit une bande supérieure (et donc en éliminant
ce rebord).
[0040] Les figures 9 à 11 représentent un troisième élément de construction, repéré 30 dans
son ensemble, et dont les éléments constitutifs analogues à ceux des figures 1 à 4,
sont désignés par des chiffres de référence qui se déduisent de ceux de ces figures
par addition du nombre 20.
[0041] Ce troisième élément de construction a ceci de particulier qu'il constitue une pièce
d'angle. Ainsi que cela ressort très clairement de la figure 11, cette pièce d'angle
permet un raccordement de deux portions de mur à 90°, mais il doit bien être compris
que toute pièce d'angle destinée à un raccordement selon un angle différent se déduit
aisément des particularités de cet élément 30.
[0042] Ce troisième élément 30 peut être analysé comme étant formé de deux éléments 40 et
41 délimités par des parois transversales non parallèles, à savoir une paroi transversale
33 ou 34 perpendiculaire aux parois longitudinales 31-1 et 32-1, ou 31-2 et 32-2,
et une paroi transversale intermédiaire 42, commune aux deux éléments 40 et 41, inclinée
aussi bien vis-à-vis des parois longitudinales 31-1 et 32-1 que des parois 31-2 et
32-2, en ayant en vue de dessus des inclinaisons avantageusement égales (ici 45°)
vis-à-vis de chacune des parois transversales 33 et 34.
[0043] Le caractère assemblable des éléments 10, 20 et 30 a notamment pour avantage de pouvoir
utiliser les mêmes pièces pour constituer les parois transversales 13, 14, 33 et 34
des pièces 10 et 30 ; en effet, seule la pièce intermédiaire 42 est spécifique de
l'élément 30 (tout en ayant une structure très similaire à celle des parois 13, 14,
33 et 34 sauf, pour l'essentiel, que les rebords inclinés 42A et 42B longeant les
tranches inclinées sont en forme de cornières. En ce qui concerne les parois longitudinales,
constituées des pièces 31-1 et 31-2 et des parois 32-1 et 32-2, on comprend aisément
qu'elles se déduisent des parois 11 et 12 des figures 1 à 4 par une simple découpe
d'un coin ou d'un trapèze.
[0044] On perçoit ainsi un des avantages de la construction modulaire des éléments de construction
10, 20 et 30.
[0045] Bien entendu, selon une variante de réalisation non représentée, immédiate pour l'homme
de métier, l'une des parois longitudinales de la pièce d'angle peut être inclinée,
l'autre (qu'elle soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'angle) pouvant être verticale,
par analogie avec ce qui a été expliqué à propos des figures 5 à 8.
[0046] Aux figures 9 à 11, la forme des alvéoles 43 ménagées dans les parois intermédiaires
42 présentent des angles à 90°, ce qui est fort bien adapté à un raccordement à 90°.
En cas d'angle de raccordement différent, par exemple 60° ou au contraire 120°, il
peut être préférable de choisir pour les alvéoles 43 une section circulaire (ou polygonale,
hexagonale par exemple).
[0047] Pour minimiser le nombre et l'encombrement des pièces élémentaires nécessaires à
l'assemblage des éléments 10, 20 et 30 (à parois toutes inclinées ou non), les parois
transversales 13, 14, 23, 24, 33, 34 peuvent être réalisées en deux parties.
[0048] Ainsi que cela apparaît à la figure 12, ces parois transversales, désignées dans
leur ensemble par la référence 50, comportent :
- une première partie 51 incluant une alvéole 52 et une aile trapézoïdale 53 effilée
vers le bas et bordée par un rebord incliné 54,
- une seconde partie 55 comportant une aile 56 bordée par un flanc 57 adapté à être
fixé, par exemple, par boulonnage, sur un côté de l'alvéole, et un flanc incliné 58.
[0049] On comprend que la même partie 51 peut servir à constituer une paroi transversale
d'un élément tel que 20 sous réserve de remplacer la partie 55 par une autre partie
correspondant à l'aile rectangulaire étroite des parois transversales 23 et 24.
[0050] Cet aspect démontable des parois transversales favorise un remplacement aisé en cas
de dégradation ou de cassure, sans modification du reste du mur.
[0051] Les figures 13 et 14 montrent comment, grâce au caractère modulaire des éléments
10, 20, 30 ... on peut minimiser l'encombrement au stockage : il suffit de disposer
tête-bêche diverses pièces identiques 200, adaptées à constituer les parois transversales
13, 14, 33 ou 34. On comprend aisément que la décomposition des parois transversales
en deux parties, conformément à la figure 12, permet d'optimiser encore plus le stockage
ou le transport.
[0052] Aucune explication particulière n'est nécessaire pour comprendre comment optimiser
le stockage des pièces destinées à constituer les diverses parois longitudinales :
il suffit de les empiler, en les disposant tête-bêche en raison des rebords longitudinaux.
[0053] Ces pièces, et donc les parois longitudinales, sont de préférence planes. Toutefois,
les enseignements qui précèdent s'entendent aisément au cas de plaques légèrement
concaves ou convexes.
[0054] La figure 15 représente un mur de séparation formé d'une pluralité d'éléments 110
conformes à l'élément 10 des figures 1 à 4 : on appréciera que les éléments offrent
une grande souplesse d'utilisation puisque, notamment, le mur peut présenter des créneaux,
de la végétation apparaissant par les côtés évasés de chaque élément ainsi qu'à la
partie supérieure de chacun des éléments qui n'est pas surplombé par un élément supérieur,
quelle que soit la disposition respective de ceux-ci.
[0055] La figure 16 est une vue en coupe d'un autre mur de hauteur constante, servant par
exemple de séparation (n'ayant donc pas uniquement une fonction décorative) par exemple
pour isoler phoniquement les deux zones situées de part et d'autre du mur.
[0056] La figure 17 représente un mur, formé de pièces 120 conformes à l'élément 20 des
figures 5 à 8, les parois longitudinales verticales servant de soutènement à une masse
de terre 300. Les alvéoles sont avantageusement de section rectangulaire allongée
vers le terrain à retenir.
[0057] Il est à noter que, si les éléments 120 sont remplis de terre, on peut supprimer
les parois arrières verticales sous réserve que la tenue mécanique des poteaux 125
(formés par les alvéoles et le béton qui y est coulé) reste suffisante (il suffit
pour ce faire de rapprocher suffisamment les parois transversales et donc lesdits
poteaux).
[0058] En tant que de besoin, on peut, lors de la réalisation des poteaux, par exemple mais
non exclusivement dans le cas de cette figure 17, y fixer le pied des poteaux métalliques
servant par exemple à tendre, au-dessus du mur, un grillage.
[0059] Une solution mixte de séparation entre terrains de niveaux différents est schématisé
à la figure 18 avec, en partie basse, une portion de mur M1 conforme à la figure 17
et, en partie haute, une portion de mur M2 conforme à la figure 16.
[0060] Des murs du type précité peuvent servir à la construction de locaux couverts discrets.
Il peut s'agir d'un lieu de passage (tunnel) ou un lieu de stockage, par exemple un
garage. Ainsi la figure 19 montre en coupe un garage comportant deux murs latéraux
conformes à celui de la figure 17 (avec la végétation à l'extérieur) apportant par
leurs tranches supérieures un toit de tout type connu approprié, éventuellement translucide,
et pourtant complètement masqué par la végétation (fleurs, arbustes, etc...) poussant
à la partie supérieure des murs.
[0061] On appréciera que lorsqu'on souhaite réaliser des murs bombés, on peut suivre les
enseignements des figures 1 à 4 (et/ou 5 à 8) en donnant aux parois longitudinales
des longueurs légèrement différentes, et en donnant une légère inclinaison relative
entre parois transversales successives. Cela permet de suivre à volonté la courbure
d'une allée ou d'une route.
[0062] Les diverses pièces constitutives des éléments tels que 10, 20 et 30 sont avantageusement
réalisées en un béton à fibres de verre qui, grâce à un haut niveau de propriétés
mécaniques, pour une résistance donnée aux efforts latéraux, permet de se contenter
d'une faible épaisseur pour les parois longitudinales et donc d'une faible inclinaison
pour ces parois tout en obtenant finalement une surface substantielle de terre libre
en porte-à-faux (pouvant représenter à peu près la moitié de la section maximale du
mur). En variante, on peut utiliser bien d'autres matériaux tels que acier inoxydable,
PVC, "ETERNIT"® ....
[0063] A titre d'exemple :
- les parois longitudinales sont en un matériau appelé CCV (Ciment de Composite de verre)
et vendu par la Société BETSINORD à Courrière
- leur longueur (et donc l'écartement entre poteaux) vaut 1 m
- leur épaisseur est de 1,8 cm
- la hauteur des alvéoles vaut 55 cm (soit 5 cm de plus que la hauteur des parois transversales
qui est donc de 50 cm)
- l'inclinaison des parois inclinées vaut 21,5° (on peut envisager une plage très large
pour ces inclinaisons, typiquement entre 20° et 35°)
- la section basse des alvéoles est de 15 cm x 15 cm tandis que la section haute vaut
12 cm x 12 cm
- la largeur minimale du mur vaut 21 cm et la largeur maximale de ce mur (avec des éléments
110) vaut 60 cm.
[0064] Selon les besoins, les murs peuvent être remplis de terre (combinaison d'une fonction
anti-bruit et d'un besoin de végétation) voire d'une simple mousse nourrissante (cas
d'un simple besoin de décoration avec de la végétation).
[0065] Il va de soi que la description qui précède n'a été proposée qu'à titre d'exemple
non limitatif et que de nombreuses variantes peuvent être proposées par l'homme de
l'art sans sortir du cadre de l'invention.
1. Elément de construction (10, 20, 30, 110, 120) pour mur destiné à être garni de végétation,
ayant la forme d'un bac sans fond et comportant deux parois longitudinales (11, 12,
21, 22, 31-1, 31-2, 32-1, 32-2) et deux parois transversales (13, 14, 23, 24, 33,
34) s'étendant entre ces parois longitudinales, et des alvéoles verticales (15, 16,
25, 26, 35, 36) pouvant faire office de coffrage perdu, caractérisé en ce que l'une
au moins des parois longitudinales est inclinée vers le haut et vers l'extérieur et
chaque alvéole verticale est ménagée dans l'une des parois transversales, chaque alvéole
verticale ayant une extrémité étroite (A) et une extrémité large (B), telles que la
section totale de l'extrémité étroite est inférieure à la section intérieure de l'extrémité
large.
2. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque alvéole verticale est
effilée vers le haut.
3. Elément selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que les
alvéoles ont une section sensiblement carrée.
4. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les
alvéoles ont une hauteur supérieure à la hauteur des parois transversales.
5. Elément selon la revendication 4, caractérisé en ce que les alvéoles sont en saillie
par leur extrémité large, et les parois transversales comportent des encoches (C,
D) auprès des extrémités étroites de ces alvéoles.
6. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les
parois transversales (13, 14, 23, 24, 33, 34, 42, 50) sont indépendantes des parois
longitudinales (11, 12, 21, 22, 31-1, 31-2, 32-1, 32-2), lesquelles sont amovibles.
7. Elément selon la revendication 6, caractérisé en ce que les parois transversales sont
adaptées à coopérer des deux côtés avec des parois longitudinales, les alvéoles étant
symétriques de part et d'autre de ces parois longitudinales.
8. Elément selon la revendication 6 ou la revendication 7, caractérisé en ce que les
parois transversales sont bordées le long de leurs tranches latérales par des rebords
(13A, 13B ....), les parois longitudinales longeant intérieurement ces rebords.
9. Elément selon la revendication 8, caractérisé en ce que ces rebords de parois transversales
sont munis intérieurement de butées (13C, 14C) disposées en partie basse.
10. Elément selon la revendication 9, caractérisé en ce que ces butées sont situées à
proximité des alvéoles.
11. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les
parois transversales sont parallèles.
12. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les
parois transversales (33, 34) sont sensiblement inclinées l'une par rapport à l'autre,
ledit élément (30) comportant en outre une paroi transversale intermédiaire (42) solidaire
d'une alvéole verticale additionnelle, chaque paroi longitudinale étant formée de
deux tronçons s'étendant de part et d'autre de cette paroi transversale intermédiaire
vers l'une et l'autre, respectivement, des parois transversales, cet élément étant
ainsi un coin.
13. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que les
deux parois longitudinales sont inclinées vers l'extérieur et vers le haut.
14. Elément selon la revendication 13, caractérisé en ce que les parois longitudinales
sont symétriques de part et d'autre des alvéoles.
15. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'autre
des parois longitudinales est verticale.
16. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que les
parois transversale sont traversées par des orifices d'irrigation.
17. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que les
parois longitudinales sont formées de plaques planes.
18. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que les
parois transversales sont formées de deux tronçons complémentaires rapportés (51,
55) dont l'un comporte une alvéole complète.
19. Elément selon la revendication 18, caractérisé en ce que ce tronçon comportant l'alvéole
comporte en outre un voile transversal trapézoïdal s'étendant vers une paroi longitudinale
inclinée.
20. Mur formé d'une pluralité d'éléments juxtaposés et superposés conformes à l'une quelconque
des revendications 1 à 19.
21. Mur selon la revendication 20, caractérisé en ce que les parois transversales appartiennent
à deux éléments adjacents.
22. Mur selon la revendication 20 ou la revendication 21, caractérisé en ce qu'il comporte
des rangées d'éléments identiques.
23. Mur selon la revendication 22, caractérisé en ce qu'il comporte en partie basse des
éléments (120) dont l'une des parois longitudinales est verticale, et en partie haute
des éléments (110) dont les deux parois longitudinales sont inclinées.
24. Mur selon la revendication 20 ou la revendication 21, caractérisé en ce qu'il comporte
des empilements d'éléments identiques.
25. Mur selon la revendication 20 ou la revendication 21, caractérisé en ce que ce mur
étant utilisé d'un côté en soutènement d'une portion de sol (300) plus haute que de
l'autre côté, les éléments sont dépourvus de paroi longitudinale le long de cette
portion de sol.
26. Mur selon la revendication 20 ou la revendication 21, caractérisé en ce qu'il supporte
en sa partie supérieure une portion de toit.