[0001] L'invention concerne un connecteur électrique mâle, destiné à coopérer avec un connecteur
électrique femelle et, comportant un dispositif court-circuit dudit connecteur mâle,
notamment en pré-utilisation ou en pré-installation.
[0002] Dans certains domaines d'application des connexions électriques, et plus particulièrement
mais non limitativement dans le domaine de l'automobile, on fait appel de plus en
plus souvent à des circuits électroniques mettant en oeuvre des courants électriques
de particulièrement faible ampèrage. De fait, et si par inadvertance, on met en contact,
par exemple par le corps humain, les deux bornes d'une connexion issue dudit circuit
électrique ou électronique, par exemple simplement par la main, le corps humain présentant
de manière connue une résistivité relativement faible, ledit circuit électronique
peut être endommagé ou, à tout le moins, subir des modifications notamment en termes
de tension de fonctionnement, tension - seuil, etc., rendant son usage impropre à
sa destination première.
[0003] Afin de s'affranchir de cet inconvénient, on a proposé, par exemple dans le document
FR-A-2 220 102, un connecteur intégrant un court-circuit, susceptible d'être désactivé
lorsque la connexion est réalisée avec un autre connecteur.
[0004] L'invention concerne un perfectionnement de ce type de connecteurs. Elle propose
un connecteur électrique mâle, par exemple serti à l'extrémité des connexions issues
dudit circuit électrique ou électronique, comportant un organe de court-circuit temporaire
entre lesdites bornes, et typiquement un shunt. Ainsi, de par la mise en court-circuit
desdites bornes ou fiches ou languettes de connexion mâles, aucun courant électrique
ne peut transiter par la connexion correspondante, et partant dans le circuit électronique
ou électrique auquel elle est reliée.
[0005] L'invention concerne donc un connecteur électrique mâle comprenant au moins deux
languettes ou fiches conductrices de l'électricité, destinées à être insérées dans
un connecteur femelle comportant des bornes de connexion correspondantes. Il comprend
en outre un shunt électrique destiné à court-circuiter lesdites fiches ou languettes
lorsque le connecteur mâle n'est pas enfiché ou connecté dans le connecteur femelle,
et dont l'action est neutralisée lorsque ledit connecteur est enfiché ou connecté
dans le connecteur femelle.
[0006] Selon l'invention, le shunt est mobile, notamment en translation, et est susceptible
de se translater entre au moins deux positions, sous l'action de l'enfichage du connecteur
mâle au sein du connecteur femelle, respectivement une première position dans laquelle
ledit shunt est au contact des fiches ou languettes conductrices de l'électricité,
de telle sorte à établir un court-circuit entre lesdites fiches ou languettes, et
une seconde position, dans laquelle le shunt n'est plus au contact avec lesdites fiches
ou languettes, neutralisant ainsi l'action de court-circuit.
[0007] Avantageusement, ce shunt est constitué par une lame-ressort, réalisée en un matériau
conducteur de l'électricité, sensiblement en forme de W, et dont la pointe centrale
est nettement plus longue que les ailes latérales qui le définissent.
[0008] Selon l'invention également, chacune des fiches ou languettes comporte sur sa face
ou sa surface en regard de l'autre languette une saillie, destinée à coopérer avec
l'extrémité libre de chacune des ailes latérales du shunt en forme de W, afin de s'opposer
à son retrait hors du connecteur.
[0009] Dans une autre forme de réalisation de l'invention, lors de la connexion partielle
de l'extrémité des fiches ou languettes dans le connecteur femelle, le shunt joue
encore son rôle de court-circuit, ledit shunt n'étant neutralisé que par enfichement
ou insertion maximum du connecteur mâle au sein du connecteur femelle.
[0010] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, le shunt fonctionne de manière
réversible. En d'autres termes, après avoir été neutralisé lors de l'enfichage ou
du branchement du connecteur mâle dans le connecteur femelle, le shunt remplit à nouveau
sa fonction de court-circuit lors du désenfichage ou du débranchement du connecteur
mâle hors du connecteur femelle.
[0011] Selon une autre caractéristique de l'invention, les fiches ou languettes métalliques
conductrices de l'électricité sont revêtues d'un revêtement isolant, notamment en
matière plastique, par surmoulage, définissant au voisinage de la surface externe
de chacune des ailes latérales constitutives du shunt en W, des saillies propres à
induire le retrait desdites ailes hors du contact des fiches ou languettes métalliques
lors de l'enfichage ou du branchement du connecteur mâle dans le connecteur femelle,
par action dudit connecteur femelle sur la pointe centrale dudit W, induisant de fait
la descente ou la translation du shunt dans sa globalité selon un sens opposé au sens
de branchement du connecteur mâle au sein du connecteur femelle.
[0012] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et
non limitatif, à l'appui des figures annexées.
[0013] La figure 1 est une représentation schématique en perspective sommaire du connecteur
électrique mâle conforme à l'invention.
[0014] La figure 2 est une représentation en coupe dudit connecteur électrique mâle dans
une version légèrement plus évoluée.
[0015] La figure 3 est une représentation schématique en perspective de l'une des fiches
ou languettes mâles conductrices de l'électricité dudit connecteur mâle.
[0016] On a représenté en figure 1 une vue partiellement en perspective et en section du
connecteur mâle conforme à l'invention. Ce connecteur mâle (1) peut se prolonger au-delà
de sa zone de connexion par deux branches latérales (2), se terminant par un ergot
d'enfichage (3), destiné, de manière connue, à interdire tout retrait intempestif
du connecteur mâle hors du connecteur femelle, ce dernier étant, dans ce cas, pourvu
de saillies correspondantes destinées à coopérer avec les ergots (3).
[0017] Dans l'exemple décrit, le connecteur (1) comporte deux éléments conducteurs de l'électricité,
respectivement (4, 6) et (5, 7). Ces éléments sont par exemple réalisés en cuivre
et s'étendent parallèlement l'un à l'autre au-delà du connecteur proprement dit, afin
de pouvoir s'enficher dans un connecteur femelle, comportant des bornes ou prises
correspondantes prévues à cet effet.
[0018] Ces éléments conducteurs ou fiches (4, 5) sont recouverts au niveau de leur base
(6, 7), d'un matériau plastique isolant et ce par surmoulage, ce matériau pouvant
être par exemple du polyamide 6.6 ou du polysulfure de phénylène, ces matériaux n'étant
nullement limitatifs.
[0019] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, un shunt (8), réalisé en un
matériau conducteur électrique, notamment sous la forme d'une lame métallique à effet
ressort, est mis en place par simple insertion ainsi qu'on peut le voir sur les figures
1 et 2. Ce shunt (8) présente une forme générale en W, et est défini par deux ailes
latérales (10,11) et une pointe centrale (9), s'étendant largement au-delà de l'extrémité
libre desdites ailes latérales (10) et (11).
[0020] Par ailleurs, lesdites ailes latérales (10) et (11) présentent un effet ressort,
induisant leur écartement par rapport à la pointe centrale (9), de telle sorte qu'en
l'absence de toute contrainte, la dimension du shunt (8) est choisie de telle sorte
que les ailes latérales (10) et (11) viennent au contact avec la base (6,7) des fiches
conductrices (4) et (5), ainsi qu'on peut bien l'observer sur la figure 2.
[0021] Parallèlement, les extrémités libres des ailes latérales (10) et (11) du shunt (8)
sont recourbées (12,13) l'une en direction de l'autre, de telle sorte à former une
zone d'appui, afin de coopérer avec un épaulement respectif (14,15) ménagé au sein
desdites bases (6) et (7) des fiches conductrices (4) et (5), de telle sorte à éviter
tout retrait du shunt (8) hors du connecteur mâle.
[0022] En outre, le surmoulage opéré sur lesdits éléments conducteurs (4,5,6,7) est réalisé
de telle sorte à d'une part, ménager un espace libre (17) et (18) sous les zones inférieures
du shunt (20) et (21), et d'autre part, conférer une inclinaison telle, en appui avec
lesdites ailes latérales (10) et (11), afin que lors de la translation du shunt (8)
selon le sens indiqué par la flèche F, lesdites ailes latérales (10) et (11) s'écartent
des conducteurs électriques (6) et (7), afin de neutraliser l'effet de shunt ou de
court-circuit.
[0023] Cette translation du shunt (8) s'effectue lors de l'enfichage ou du branchement du
connecteur mâle dans le connecteur femelle. En effet, lors de cet enfichage, et préalablement
au réel branchement, le connecteur femelle aboutit au nivau
0 représenté sur la figure 2. Puis, on procède à une insertion du connecteur mâle (1)
dans le connecteur femelle jusqu'à arriver au niveau
A, étape intermédiaire dans laquelle le shunt (8) agit toujours et remplit toujours
son rôle de court-circuit entre les éléments conducteurs (4, 6) d'une part et (5,
7) d'autre part. Enfin, l'enfichement total ou branchement total du connecteur mâle
(1) au sein du connecteur femelle, c'est-à-dire au niveau
B, induit une poussée sur l'extrémité (9) de la pointe du shunt (8), induisant sa descente
vers le bas selon la flèche F, et partant, neutralise son effet de court-circuit puisque
les ailes latérales (10) et (11) ne sont alors plus en contact avec les bases (6)
et (7) des fiches conductrices (4) et (5).
[0024] Bien entendu, dans d'autres applications, le niveau intermédiaire
A peut être supprimé. Il suffit pour ce faire, d'augmenter la longueur de la pointe
(9) par rapport aux ailes latérales (10) et (11), de telle sorte que celle-ci aboutisse
au niveau
0, c'est-à-dire au même plan que l'extrémité libre des languettes ou fiches conductrices
(4) et (5).
[0025] On conçoit ainsi que dans l'exemple décrit, lors du débranchement du connecteur mâle
hors du connecteur femelle, le shunt (8) de par son effet de rappel élastique, retrouve
sa place initiale et remonte jusqu'à ce que les extrémités (12) et (13) des ailes
latérales (10) et (11) viennent en butée contre les épaulements (14) et (15) des bases
(6) et (7) des fiches conductrices (4) et (5). Sa fonction de court-circuit est alors
réactivée. On aboutit donc à un shunt à court-circuit réversible.
[0026] On observe également que le shunt peut facilement être escamoté si le besoin n'est
pas nécessaire. Enfin, le connecteur ainsi réalisé permet, tout en disposant d'un
court-circuit éventuel, de ne générer qu'un encombrement très réduit, tout particulièrement
adapté à l'électronique et la micro-électronique ou l'industrie automobile notamment.
1. Connecteur électrique mâle (1) comprenant au moins deux languettes ou fiches (4, 5,
6, 7) conductrices de l'électricité, destinées à être insérées dans un connecteur
femelle comportant des bornes de connexion correspondantes, ledit connecteur comprenant
en outre un shunt électrique (8) destiné à court-circuiter lesdites fiches ou languettes
(4, 5, 6, 7) lorsque le connecteur mâle n'est pas enfiché ou connecté dans le connecteur
femelle, et dont l'action est neutralisée lorsque ledit connecteur est enfiché ou
connecté dans le connecteur femelle, caractérisé en ce que le shunt (8) est mobile, notamment en translation, et est susceptible de
se translater entre au moins deux positions, sous l'action de l'enfichage du connecteur
mâle au sein du connecteur femelle, respectivement une première position dans laquelle
ledit shunt (8) est au contact des fiches ou languettes (4, 5, 6, 7) conductrices
de l'électricité, de telle sorte à établir un court-circuit entre lesdites fiches
ou languettes, et une seconde position, dans laquelle le shunt (8) n'est plus au contact
avec lesdites fiches ou languettes, neutralisant ainsi l'action de court-circuit.
2. Connecteur électrique mâle selon la revendication 1, caractérisé en ce que le shunt (8) est constitué par une lame-ressort, réalisée en un matériau
conducteur de l'électricité, sensiblement en forme de W, et dont la pointe centrale
(9) est nettement plus longue que les ailes latérales (10, 11) qui le définissent.
3. Connecteur électrique mâle selon la revendication 2, caractérisé en ce que chacune des fiches ou languettes (4, 5, 6, 7) comporte sur sa face ou sa
surface en regard de l'autre languette un épaulement (14, 15), destiné à coopérer
avec l'extrémité libre (12, 13) de chacune des ailes latérales (10, 11) du shunt (8),
afin de s'opposer à son retrait hors du connecteur.
4. Connecteur électrique mâle selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lors de la connexion partielle de l'extrémité des fiches ou languettes
(4, 5, 6, 7) dans le connecteur femelle, le shunt (8) joue encore son rôle de court-circuit,
ledit shunt (8) n'étant neutralisé que par enfichement ou insertion maximum du connecteur
mâle au sein du connecteur femelle.
5. Connecteur électrique mâle selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le shunt (8) fonctionne de manière réversible, c'est à dire, qu'après avoir
été neutralisé lors de l'enfichage ou du branchement du connecteur mâle dans le connecteur
femelle, le shunt (8) remplit à nouveau sa fonction de court-circuit lors du désenfichage
ou du débranchement du connecteur mâle hors du connecteur femelle.
6. Connecteur électrique mâle selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce qu'il est surmoulé en un matériau plastique isolant, définissant au voisinage
de la surface externe de chacune des ailes latérales (10, 11) constitutives du shunt
(8), des saillies propres à induire le retrait desdites ailes hors du contact des
fiches ou languettes métalliques (4, 5, 6, 7) lors de l'enfichage ou du branchement
du connecteur mâle dans le connecteur femelle, par action dudit connecteur femelle
sur la pointe centrale (9) du shunt, induisant de fait la descente ou la translation
du shunt (8) dans sa globalité selon un sens opposé au sens de branchement du connecteur
mâle au sein du connecteur femelle.