Domaine technique
[0001] L'invention concerne le domaine du ski de piste, plus précisément elle vise un ski
qui présente un dispositif permettant de décaler la position du pied du skieur par
rapport à l'axe longitudinal médian du ski en fonction de l'intensité des impulsions
générées par le skieur, au moment de la prise de carres.
Techniques antérieures
[0002] Comme on le sait, lors de l'impulsion nécessaire pour déclencher un virage lors de
la pratique du ski de piste, le skieur exerce une force dirigée vers la surface de
la semelle. En fonction de la durée et surtout de l'intensité de ces impulsions, on
obtient tantôt des virages longs, caractéristiques de la pratique du slalom géant,
ou tantôt des virages courts observés dans la pratique du slalom spécial, qui requièrent
des forces d'appui plus importantes mais de durée moindre. Typiquement, on a mesuré
que ces impulsions verticales peuvent atteindre 500 daN, pour un skieur de 80 kg,
c'est-à-dire que ces impulsions peuvent dépasser six fois le poids du skieur.
[0003] On a proposé d'adapter les skis pour les différentes techniques auxquelles ils sont
destinés, en dessinant des structures, mais aussi des lignes de cotes propres à chacune
de ces versions. On rappelle que la ligne de cotes d'un ski est selon une définition
normalisée, la ligne qui représente le contour latéral de la surface de glisse du
ski dans la zone située entre le point de largeur maximale avant et le point de largeur
maximale arrière. Cette ligne est définie par les arêtes inférieures. Ainsi, la ligne
de cotes d'un ski destiné au slalom spécial est généralement plus creusée que la ligne
de cotes d'un ski pour le slalom géant. Approximativement, on peut considérer qu'une
ligne de cotes creusée rapproche la carre inférieure de l'axe longitudinal médian
du ski, ce qui diminue le couple ainsi que le temps nécessaire pour le passage d'une
carre sur l'autre et donc augmente la rapidité d'exécution.
[0004] On a déjà proposé dans le brevet FR-A-2 660 567 correspondant au brevet US 5 286
051 de décaler transversalement la position du pied par rapport au ski en implantant
les fixations de manière désaxée par rapport à l'axe longitudinal médian du ski. Malheureusement,
cette implantation désaxée n'est pas idéale dans toutes les conditions d'utilisation
d'un ski.
[0005] Par ailleurs, on a proposé dans le document DE 38 32 290 d'équiper un ski de fond
d'un dispositif permettant le déplacement de la fixation lors de la pratique du pas
de patineur. Plus précisément, ce dispositif consiste en une plateforme apte à se
déplacer transversalement sur la face supérieure du ski, et reliée à cette dernière
par l'intermédiaire de ressorts de compression. Ainsi, lors des phases de propulsion
lorsque le skieur exerce un effort latéral et transversal, parallèle à la face supérieure
du ski, la plateforme se déplace en comprimant les ressorts précités. La dureté apparente
du ski est donc modifiée, ce qui améliore le confort du skieur. En aucun cas cette
solution n'est transposable au domaine du ski de piste. En effet, un tel dispositif
monté sur un ski alpin provoquerait un flottement du pied par rapport à la planche,
ce qui se traduirait par des risques de croisement des skis et de chute.
[0006] Le problème que cherche à résoudre l'invention est de permettre l'adaptation dynamique
de la position transversale de la fixation en fonction de l'intensité des impulsions
appliquées par le skieur sur le ski.
Exposé de l'invention
[0007] L'invention concerne un ski de piste présentant :
- une face inférieure de glisse, bordée par des arêtes, constituant respectivement une
carre externe et une carre interne ladite carre interne correspondant aux deux carres
en regard lorsque les deux skis d'une paire sont posés à plat l'un à côté de l'autre
;
- une face supérieure destinée à recevoir dans la zone patin un dispositif intermédiaire
constitué d'au moins une plateforme sur laquelle est montée une fixation de sécurité
composée d'une butée et d'une talonnière, le plan longitudinal médian de la plateforme
étant confondu avec le plan longitudinal médian de la planche de glisse, lorsque le
dispositif supporte le poids du skieur, ledit dispositif intermédiaire comportant
:
* des moyens aptes à décaler sous l'effet d'une force la position du plan longitudinal
médian de la plateforme par rapport au plan longitudinal médian de la planche de ski
;
* et au moins un organe de rappel destiné, en l'absence de ladite force, à ramener
en position confondue les deux plans longitudinaux médians, respectivement de la plateforme
et de la planche de glisse ;
[0008] Ce ski se
caractérise en ce que lesdits moyens de décalage agissent sous l'effet d'une force dirigée perpendiculairement
à la face supérieure de la planche de glisse, en provoquant un décalage latéral du
plan longitudinal médian de la plateforme, ledit décalage latéral étant fonction croissante
de ladite force.
[0009] Autrement dit, grâce au dispositif conforme à l'invention, la fixation installée
sur la plateforme caractéristique présente une capacité de déplacement par rapport
au ski. Le dispositif intermédiaire est agencé de telle manière que lorsque le skieur
exerce une impulsion verticale, cette dernière provoque une modification de la position
de la plateforme par rapport à la face supérieure du ski. Ce déplacement est une fonction
croissante de l'intensité de l'impulsion exercée par le skieur, c'est-à-dire que le
décalage est d'autant plus grand que la force appliquée par le skieur est grande.
[0010] Ainsi, dans une forme d'exécution, lorsque le skieur entre en virage, la poussée
qu'il produit, dirigée vers la semelle du ski, provoque le décalage de sa chaussure
vers l'intérieur du ski. La carre interne se retrouve ainsi dans une position plus
proche du dessous de la chaussure, ce qui favorise le comportement dynamique du ski.
Par ailleurs, dans une autre forme d'exécution, cette impulsion caractéristique peut
provoquer un pivotement de la plateforme par rapport à la face supérieure du ski,
se traduisant par le fait que le ski tourne d'un angle plus important que la chaussure
pour obtenir un effet de survirage permettant d'accentuer le bouclage du virage.
[0011] Avantageusement en pratique, le dispositif intermédiaire comprend des moyens de réglage
du seuil de mise en oeuvre des moyens de décalage.
[0012] En d'autres termes, le dispositif intermédiaire ne produit ses effets qu'à partir
d'une intensité d'impulsion, donc d'une force réglable en fonction notamment du poids
du skieur.
[0013] Selon un premier mode fondamental de fonctionnement de l'invention, les moyens aptes
à modifier la position du plan médian de la plateforme en provoquent la translation
transversale en direction de la carre interne, sous l'effet d'une force d'écrasement
dirigée vers la face supérieure du ski. Autrement dit, selon ce premier principe,
l'impulsion de déclenchement de virage provoque le décalage du pied vers l'intérieur,
selon une direction de déplacement sensiblement perpendiculaire au plan longitudinal
du ski. L'axe de la chaussure reste parallèle à l'axe du ski. La carre interne se
retrouve légèrement déportée sous la chaussure, ce qui permet, comme recherché, de
diminuer le temps de basculement d'une carre à l'autre.
[0014] Dans une forme pratique d'exécution de ce premier principe de fonctionnement, les
moyens destinés à provoquer la translation transversale de la plateforme sont constitués
par au moins une rampe inclinée vers le bas en direction de la carre interne, au contact
avec au moins une butée, également inclinée chacune située respectivement sur la plateforme
et sur la face supérieure du ski.
[0015] Autrement dit, les surfaces de came disposées en regard entre la plateforme et le
ski canalisent l'impulsion et en convertissent une partie en déplacement transversal.
[0016] Avantageusement en pratique, la butée peut être constituée par une rampe inclinée,
ou un galet cylindrique dont l'axe de révolution est parallèle à l'axe longitudinal
du ski.
[0017] Selon une seconde forme d'exécution de ce premier principe de fonctionnement, les
moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal de la
plateforme sont constitués par au moins deux bras de liaison articulés à leurs extrémités
supérieures et inférieures respectivement sous la plateforme et sur une des faces
du ski, autour d'axes parallèles à l'axe longitudinal du ski.
[0018] Autrement dit, la plateforme est reliée par exemple à la face supérieure du ski par
un certain nombre de bras qui permettent, lors d'une impulsion verticale, le pivotement
de l'axe longitudinal de la plateforme par rapport à l'axe longitudinal du ski, par
un effet de parallélogramme déformable.
[0019] De manière générale, les organes de rappel sont constitués par des plots en matériau
élastique, ou par des lames de ressort élastique, en métal ou autre, voire encore
par des ressorts hélicoïdaux à boudins.
[0020] Selon une troisième forme d'exécution de ce premier principe de fonctionnement, les
moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal de la
plateforme sont constitués par au moins une lame élastique disposée entre la plateforme
et la surface supérieure du ski, ladite lame étant orientée vers la face inférieure
du ski et vers la carre externe.
[0021] Ainsi, dans cette variante d'exécution, la plateforme est reliée à la surface supérieure
du ski par au moins une lame orientée de telle manière que l'enfoncement de la plateforme
se traduit par une déformation de la lame élastique entraînant le décalage transversal
de la plateforme.
[0022] De cette manière, la lame élastique assure également le rappel de la plateforme dans
sa position de repos lorsque l'impulsion est terminée. Dans une variante avantageuse,
la lame élastique peut être noyée dans un plot élastomérique qui augmente la capacité
de rappel du dispositif intermédiaire.
[0023] Dans une cinquième forme d'exécution du premier principe de fonctionnement de l'invention,
les moyens aptes à modifier la position du plan médian de la plateforme par rapport
au plan longitudinal du ski sont constitués par :
- une cale pentée solidaire de la face supérieure du ski, la pente de ladite cale étant
orientée vers la carre interne ;
- un coin élastique interposé entre la cale pentée et la plateforme.
[0024] Dans cette variante, l'impulsion verticale donnée à la plateforme provoque l'écrasement
et le cisaillement du coin élastique. La différence d'épaisseur du coin élastique
due à la forme de la cale pentée, provoque ce cisaillement et partant, le décalage
transversal.
[0025] Dans un second principe de fonctionnement, l'invention utilise le cintrage du ski
consécutif à une poussée exercée par le skieur, pour modifier la position de la carre
interne. Or on sait que, pour déclencher un virage, il faut concommitament mettre
le ski sur la carre interne et execrcer un surpression. Sous l'effet de la ligne de
cotes du ski, notamment de l'étroitesse du ski au niveau du patin, ainsi que de la
surcharge, la planche formant le ski se cintre vers le bas. Ainsi, la ligne fictive
reliant deux points fixes situés au dessus du ski va devenir une corde d'autant plus
courte que le rayon de courbure du ski sera faible. L'invention consiste donc à utiliser
ce rapprochement de ces points fixes et à le canaliser grâce à des moyens avantageusement
répartis sur la face supérieure du ski et sous la plateforme.
[0026] Selon une première forme d'exécution de ce second principe de fonctionnement, les
moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal de la
plateforme sont constitués par au moins deux rainures de guidage coopérant avec deux
pions chacun disposés sur la face inférieure de la plateforme et sur la face supérieure
du ski, les directions des rainures convergeant du coté de la carre externe du ski.
[0027] Dans une forme avantageuse, le dispositif intermédiaire comprend également au moins
une rainure supplémentaire, de direction parallèle à la bisectrice des directions
de rainures de guidage.
[0028] De la sorte, cette rainure complémentaire dont la direction est identique à celle
du déplacement de la plateforme, assure un guidage positif du décalage transversal.
[0029] Dans une forme pratique de réalisation, les rainures sont disposées sur la plateforme
et forment des lumières traversantes. L'angle d'inclinaison de ces rainures de guidage
par rapport au plan longitudinal de la plateforme est compris entre 30° et 60°, et
plus favorablement à 45°.
[0030] Dans une deuxième forme d'exécution de ce second principe de fonctionnement, les
moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal de la
plateforme sont constitués par un ensemble d'au moins deux tourillons solidaires de
la face supérieure du ski, lesdits tourillons recevant des cames cylindriques aptes
à pivoter excentriquement autour des tourillons, lesdites cames coopérant avec des
logements cylindriques complémentaires ménagés dans la plateforme, de sorte que le
rapprochement des tourillons provoque la rotation des cames cylindriques à l'intérieur
des logements, et donc le déplacement latéral de la plateforme.
[0031] De cette manière, comme déjà dit, lors de l'impulsion, le cintrage du ski provoque
le rapprochement de points fixes, en l'espèce les tourillons, solidaires de la face
supérieure du ski. Le rapprochement de ces tourillons se traduit par la rotation des
cames excentriques et partant, le décalage de la plateforme.
[0032] Selon un troisième principe fondamental de fonctionnement de l'invention, le dispositif
intermédiaire comporte deux plateformes supportant respectivement la butée et la talonnière
de la fixation de sécurité, de manière à provoquer la rotation de l'axe longitudinal
du pied du skieur, autour d'un axe perpendiculaire à la face supérieure du ski.
[0033] Selon une première famille de variantes, les moyens caractéristiques de l'invention
sont inversés d'une plateforme à l'autre, tandis que dans une autre famille, ces moyens
provoquent un déplacement de même sens mais provoquent un décalage d'amplitude différente
d'une plateforme à l'autre.
[0034] Autrement dit, l'invention conforme à ce troisième principe de fonctionnement provoque
le pivotement de la fixation par un décalage différent de sens identique ou opposé
de la butée et de la talonnière.
[0035] De la sorte, au cours du virage, la direction de l'axe longitudinal du pied se distingue
de celle de l'axe longitudinal du ski pour obtenir un effet de survirage permettant
d'accentuer le bouclage du virage.
[0036] Dans une première forme d'exécution de ce troisième principe de fonctionnement, les
moyens destinés à provoquer la rotation de la plateforme sont constitués par au moins
:
- une première rampe inclinée vers le bas en direction de la carre interne, au contact
avec au moins une première butée, chacune située respectivement sur la première demi-plateforme
et sur la face supérieure du ski ;
- une seconde rampe inclinée vers le bas en direction de la carre externe, au contact
avec au moins une seconde butée, chacune située respectivement sur la seconde demi-plateforme
et sur la face supérieure du ski.
[0037] Autrement dit, le dispositif intermédiaire de cette forme d'exécution correspond
à deux plateformes déjà évoquées, associant des surfaces de came en regard, placées
de façon inversée l'une par rapport à l'autre.
[0038] De la sorte, lors de l'impulsion, la butée et la talonnière se décalent de manière
indépendante.
[0039] Dans une variante d'exécution, l'inclinaison des premières et secondes rampes inclinées
sont différentes, ce qui assure le pivotement de l'axe longitudinal de la chaussure
par rapport à celui du ski.
[0040] Dans une deuxième forme d'exécution de l'invention fonctionnant sur le principe de
la rotation de l'axe de la chaussure, la fixation est montée sur deux plateformes
indépendantes équipées de bras articulés comme déjà évoqué. Afin d'obtenir la rotation
par un décalage différent d'une plateforme à l'autre, les bras correspondant à chaque
plateforme sont inclinés en direction opposée ou présentent des inclinaisons de bras
différentes.
[0041] De manière analogue, dans une troisième forme d'exécution de l'invention fonctionnant
sur le principe de la rotation, les deux plateformes sont équipées de lames élastiques
comme déjà évoqué. Pour assurer la rotation, dans une variante, les lames de la plateforme
avant sont orientées vers la face inférieure du ski et vers la carre externe, et les
lames de la plateforme arrière sont orientées vers la face inférieure du ski et vers
la carre interne, tandis que dans une autre variante, les inclinaisons des lames des
deux plateformes par rapport à la face supérieure du ski sont différentes.
[0042] Dans une variante analogue, les moyens destinés à permettre la rotation transversale
du plan longitudinal de la plateforme sont constitués par un ensemble de deux tourillons
solidaires de la face supérieure du ski, l'axe passant par les deux tourillons n'étant
pas parallèle au plan longitudinal du ski, lesdits tourillons recevant des cames cylindriques
aptes à pivoter excentriquement autour des tourillons, lesdites cames coopérant avec
des logements cylindriques complémentaires ménagés dans la plateforme suivant une
direction identique à celle de l'axe longitudinal du ski, de sorte que le rapprochement
des tourillons provoque la rotation des cames cylindriques à l'intérieur des logements,
et le déplacement de la plateforme.
[0043] Dans ce cas, le rapprochement de chaque tourillon génère un angle de rotation différent
sur chaque came cylindrique donc un pivotement de la plateforme par rapport à un axe
perpendiculaire à la surface de la semelle du ski.
[0044] De manière générale, l'organe de rappel est constitué de manière connue par un ressort
de compression, un plot élastique ou une lame ressort.
[0045] Par ailleurs, concernant la disposition du dispositif intermédiaire par rapport au
ski, dans certains formes d'exécution, le ski présente une logement au niveau de la
zone patin, à l'intérieur duquel est au moins en partie encastré ledit dispositif
intermédiaire.
[0046] En outre, pour assurer certaines facilités de montage et de fabrication indépendants,
il peut être avantageux que les moyens destinés à permettre le déplacement de la plateforme,
qui sont solidaires de la face supérieure du ski, soient montés sur une plaque inférieure,
elle-même solidaire du ski.
Description sommaire des figures
[0047] La manière de réaliser l'invention ainsi que tous les avantages qui en découlent
ressortiront bien de la description des nombreux modes de réalisation qui suivent
à l'appui des figures annexées parmi lesquelles :
[0048] Les figures 1 et 2 sont des vues en coupe transversale d'une variante de réalisation
de l'invention montrée respectivement en position de repos et sous l'effet d'une impulsion
exercée par le skieur.
[0049] La figure 3 est également une vue en coupe transversale réalisée sur un ski droit
d'une variante d'exécution de la forme illustrée à la figure 1.
[0050] Les figures 4 et 5 sont des coupes transversales de variantes d'exécution fonctionnant
avec des bras articulés, respectivement en position de repos et en position active.
[0051] Les figures 6 et 7 sont des coupes transversales d'un mode d'exécution fonctionnant
avec des lames élastiques, respectivement en position de repos et en position active.
[0052] Les figures 8 et 9 sont des coupes transversales d'un dispositif conforme à l'invention
présentant une cale pentée et un coin élastique, respectivement en position de repos
et en position active.
[0053] La figure 10 est une vue de côté d'un ski montrant en trait plein un ski au repos
et en traits pointillés un ski subissant un cintrage sous une force d'impulsion.
[0054] Les figures 11 et 12 sont des vues de dessus d'un ski conforme à l'invention comportant
une plaque à lumière coopérant avec des pions fixés sur le ski, respectivement en
position de repos et en position active.
[0055] Les figures 13 et 14 sont des vues de dessus d'un ski dans lequel le dispositif conforme
à l'invention fonctionne grâce à des cames excentriques, respectivement en position
de repos et en position active.
[0056] La figure 15 est une vue en coupe longitudinale du même dispositif selon l'axe XV-XV'
de la figure 13.
[0057] La figure 16 est une vue schématique de dessus d'un ski présentant un dispositif
intermédiaire en deux parties conformes à l'invention respectivement situés sous la
talonnière et sous la butée de la fixation.
[0058] Les figures 17 et 18 sont deux croquis schématiques illustrant les déplacements différents
et indépendants des plateformes conformes à l'invention et montrant la rotation de
l'axe longitudinal de la chaussure par rapport à celui du ski.
[0059] Les figures 19 et 20 sont deux vues de dessus d'un ski équipé d'un dispositif conforme
à l'invention respectivement en position de repos et en position active dans laquelle
la plateforme a pivoté par rapport au ski.
Manières de réaliser l'invention
[0060] Comme déjà dit, l'invention a pour objectif d'équiper un ski avec un dispositif intermédiaire
permettant la modification de la position de la chaussure par rapport au ski lors
des impulsions de déclenchements de virage.
[0061] Comme déjà dit, ce dispositif peut provoquer soit la translation transversale de
la chaussure par rapport au ski, ce qui provoque le décalage de la carre interne du
ski par rapport à la face interne de la chaussure, ce qui améliore la prise des virages.
Selon un autre principe, le dispositif intermédiaire permet la rotation de l'axe de
la chaussure par rapport à l'axe longitudinal du ski provoquant un effet de survirage
dans lequel la spatule a tendance à plus tourner que le pied pour s'inscrire dans
un virage serré.
Premier principe de fonctionnement de l'invention
Exemple 1
[0062] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 1, la paire de ski (1, 2) est représentée
en coupe, le ski (1) étant le ski gauche et le ski (2) étant le ski droit. Le plan
(9) est le plan de symétrie de la paire. Celle-ci est équipée de manière symétrique
d'un dispositif intermédiaire conforme à l'invention.
[0063] Ce dispositif se compose principalement de trois parties à savoir une plateforme
(10) sur laquelle vient reposer la fixation, une plaque inférieure (11) directement
solidaire de la face supérieure (3) du ski, et un plot intermédiaire élastomérique
(12) formant organe de rappel.
[0064] La plateforme (10) comporte sur sa face inférieure, des portées longitudinales (13,
14) à section trapézoïdale. Les faces inclinées (15, 16) de ces portées (13, 14) trapézoïdales
sont en regard avec des faces inclinées (17, 18) des portées de sections trapézoïdales
complémentaires (19, 20) ménagées sur la plaque inférieure (11). Les pentes inclinées
de ces surfaces de came (15 - 18) sont orientées vers le bas et en direction de la
carre interne (4) du ski.
[0065] Avantageusement, ces surfaces en regard (15 - 18) peuvent être recouvertes d'une
couche destinée à diminuer le coefficient de frottement, par exemple en polytétrafluoroéthylène.
[0066] Par ailleurs, cet ensemble intermédiaire comprend un ou plusieurs organes de rappel
constitués soit par un plot élastomérique (12) soit par des ressorts métalliques hélicoïdaux
(22) ou à lame. Ces organes de rappel sont disposés entre la plateforme (10) et la
plaque inférieure (11), soit dans la zone centrale, soit dans les zones latérales,
en prenant appui sur une butée (21) ménagée à cet effet sur une extrémité de la plateforme
(10).
[0067] Le fonctionnement de cette forme de réalisation se comprend aisément à la vue des
figures 1 et 2.
[0068] Sous l'effet d'une impulsion (F) engendrée par le skieur en direction de la face
supérieure (3) du ski, les pentes inclinées (15 - 18) des cames trapézoïdales coulissent
les unes sur les autres et provoquent le déplacement latéral (E1-E2) et vertical (H1-H2)
de la plateforme (10) en direction (D) de la carre intérieure (4).
[0069] Bien évidemment, la valeur du déplacement est fonction de la pente donnée aux surfaces
de came (15 - 18), du coefficient de frottement entre ces surfaces, et de la raideur
du dispositif de rappel (12, 22).
[0070] Comme déjà dit, ces paramètres peuvent être avantageusement réglés pour assurer un
déplacement optimal.
[0071] Typiquement, on considère que la plateforme ne doit pas varier en position sous le
simple effet du poids du skieur, appelé par ailleurs charge normale, et on observe
que les résultats sur la conduite du ski sont nettement améliorés si, sous l'effet
d'une impulsion correspondante à cinq ou six fois le poids du skieur, la plateforme
se décale latéralement d'un ou deux millimètres.
[0072] Bien entendu, on ne sort pas du cadre de l'invention en multipliant le nombre de
surfaces de came en regard, voire en leur donnant des profils avantageux permettant
une progression du décalage en fonction de l'impulsion.
[0073] Ainsi, dans la variante d'exécution montrée à la figure 3, on peut remplacer les
surfaces de came trapézoïdale (15,16) de la plateforme (10) par des galets cylindriques
(23, 24) que l'on peut rendre éventuellement rotatifs par rapport à leur axe longitudinal
au moyen par exemple de roulements.
[0074] La disparition de l'impulsion se traduit par la mise en action des organes de rappel
(12 - 22) qui ramènent la plateforme dans la position initiale, dans laquelle son
plan longitudinal (25) est confondu avec le plan longitudinal (6) du ski.
[0075] Bien entendu, on ne sort pas du cadre de l'invention en intégrant la plaque inférieure
à l'intérieur de la face supérieure du ski, ou alors en remplaçant cette plaque inférieure
par de simples cames trapézoïdales directement solidaires de la surface supérieure
du ski.
Exemple 2
[0076] Dans une seconde variante montrée aux figure 4 et 5 sur lesquelles seul un ski droit
est représenté, la plateforme (30) et la plaque inférieure (31) solidaire de la face
supérieure (3) du ski sont reliées par des bras articulés (32, 33) inclinés du côté
de la carre interne (4) du ski.
[0077] Ces bras (32, 33) sont articulés sur la plateforme (30) et sur la plaque inférieure
(31) au moyen d'axes (34 - 37) parallèles à l'axe longitudinal du ski. Les bras inclinés
sont articulés soit à l'intérieur de logements (38-41) prévus à cet effet sur la plateforme
(10) et sur la plaque inférieure (31), soit au moyen de chapes (non représentées)
disposées sous la plateforme et sur la plaque inférieure.
[0078] Bien entendu, l'invention couvre également les modes de réalisation dans lesquels
la plaque inférieure (31) est remplacée par de simples chapes d'articulation des bras
(32, 33), solidaires de la face supérieure du ski.
[0079] Comme déjà dit, l'espace compris entre la plateforme (30) et la plaque inférieure
(31) reçoit un organe de rappel (12) formé soit d'un plot élastomérique, soit d'un
ressort mécanique (non représenté).
[0080] En fonctionnement, ce dispositif se comporte de la manière suivante. Lors de l'écrasement
de la plateforme (30) par la force d'implusion F, les bras inclinés (32, 33) pivotent
par rapport à leur axe d'articulation (34,-37). De la sorte, la plateforme se déplace
latéralement en direction de l'inclinaison initiale des bras à savoir du côté de la
carre interne (4) du ski.
Exemple 3
[0081] Comme montré aux figures 6 et 7, dans une troisième variante de réalisation, le décalage
de la plateforme (45) par rapport à la face supérieure (3) du ski est assuré par au
moins une plaque métallique élastique. Dans la forme représentée, ces deux plaques
métalliques (46, 47) comportent deux portions horizontale (48, 49) respectivement
solidaires de la face supérieure (3) du ski et de la face inférieure de la plateforme
(45), reliées par une portion inclinée (50). L'inclinaison de la portion inclinée
(50) est dirigée vers le bas et vers la carre externe (5) du ski. La lame peut être
en acier à ressort ou en alliage d'aluminium.
[0082] Bien entendu, on obtient des résultats similaires en utilisant un nombre plus important
de lames disposées en parallèle.
[0083] Dans la forme avantageuse illustrée, les lames (46, 47) sont noyées dans un plot
élastomérique (53) qui renforce l'effet de rappel de la lame.
[0084] Le fonctionnement de ce dispositif intermédiaire est le suivant.
[0085] Lors de l'impulsion (F) donnée par le skieur, les lames se déforment au niveau de
leurs zones de pliage (51, 52) et la partie centrale inclinée (50) joue le rôle de
bras de levier entraînant le décalage de la plateforme (51), comme montré à la figure
.
Exemple 4
[0086] Dans la forme illustrée aux figures 8 et 9, la plateforme (85) repose sur un coin
élastique (86) qui repose lui-même sur une cale pentée (87) solidaire de la face supérieure
(3) du ski. La pente de cette cale est orientée vers le bas et en direction de la
carre interne (4) du ski.
[0087] Ainsi, lors de l'écrasement provoqué par l'impulsion (F) du skieur, le coin élastique
(86), typiquement en matériau élastomérique, se déforme et cisaille de telle manière
que la plateforme (85) se trouve déportée du côté de la carre interne du ski, tel
qu'illustré à la figure 9.
Deuxième principe de fonctionnement de l'invention
Exemple 5
[0088] Les formes de réalisation montrées aux figures 11 et 12 reposent sur le fait que
lors d'une impulsion verticale (F) donnée par le skieur, le ski à se cintre vers le
bas (voir figure 10). Il s'ensuit que deux points fixes représentés sur le dessin
par les références (55, 56), ont tendance, lors du cintrage à se rapprocher (57,58).
[0089] Sur les figures 11 et 12 représentant une portion d'un ski droit vu de dessus, l'avant
étant situé à gauche du dessin, la plateforme (60) conforme à ce mode de réalisation,
présente au moins deux lumières (61, 62), disposées de manière oblique par rapport
au plan longitudinal (61) de la plateforme. Ces deux lumières (61, 62) sont aussi
espacées que possible pour utiliser l'effet de distance entre les points fixes solidaires
du ski. Ces lumières (61, 62) sont orientées de telle manière qu'elles convergent
du côté de la carre externe (5) du ski.
[0090] A l'intérieur de ces deux lumières obliques, on assure le passage de deux pions (55,
56) solidaires de la surface supérieure (3) du ski, soit directement via des chapes,
soit par l'intermédiaire d'une plaque inférieure (non représentée).
[0091] Par ailleurs, dans une forme avantageuse, la plateforme (60) comporte une troisième
lumière (64) disposée transversalement, selon une bisectrice des lumières obliques.
Cette troisième lumière reçoit également un pion (65) ou une barrette de guidage solidaire
de la face supérieure (3) du ski.
[0092] De préférence, l'inclinaison des lumière (61, 62) par rapport au plan longitudinal
médian (6) du ski est comprise entre 30 et 60 degrés, et préférentiellement au voisinage
de 45 degrés.
[0093] Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant.
[0094] Lors du cintrage du ski, les points fixes représentés par les pions (55, 56) ont
tendance à se rapprocher. Bien entendu, la plateforme (60) étant indéformable, compte
tenu notamment de la rigidité et la raideur de la chaussure associée, la plateforme
(60) a tendance à se déplacer pour s'adapter à la diminution de distance (Do - D)
entre les points fixes (55, 56). Autrement dit, le rapprochement des points fixes
(55, 56) a tendance à chasser la plateforme (60) du côté de la carre interne (4).
Ce mouvement est bien entendu facilité et canalisé par la rainure transversale (64)
de guidage complémentaire. Comme escompté, le plan longitudinal médian (66) de la
plateforme est décalé de celui (6) du ski du côté de la carre interne (4).
[0095] Bien entendu, on ne sort pas du cadre de l'invention en intervertissant la position
relative des pions et des rainures, c'est-à-dire en disposant les pions sous le dessous
de la plateforme et les rainures sur une plaque solidaire de la face supérieure du
ski. Dans le même ordre d'idées, on a représenté des lumières traversantes, mais il
va de soi que l'invention couvre également les solutions dans lesquelles les lumières
sont remplacées par des rainures non traversantes.
Exemple 6
[0096] Dans la variante illustrée aux figures 13 à 15, la plateforme (70) comporte deux
ouvertures circulaires traversantes (71, 72) situées dans les parties extrémales de
la plateforme (70). Ces ouvertures circulaires (71, 72) reçoivent deux cames cylindriques
(73, 74) à rotation libre. Chacune de ces cames (73, 74) comporte un tourillon (75,
76) disposé de manière excentrique, se prolongeant vers le bas en direction de la
surface supérieure (3) du ski de laquelle ils sont solidaires. Ces cames cylindriques
(73, 74) sont montées de manière pivotantes par rapport aux tourillons (75, 76).
[0097] Dans une forme avantageuse, les cames cylindriques (73, 74) présentent deux portées
(77, 78) de diamètres différents, venant s'encastrer dans deux portées de diamètre
complémentaire disposées dans la plateforme au niveau de chaque ouverture (71, 72).
La portée (77) de diamètre supérieur est disposée du côté de la face inférieure de
la plateforme (70), ceci pour assurer un maintien de cette plateforme (70) grâce aux
cames (71) (voir figure 14).
[0098] Pour améliorer le coefficient de frottement entre d'une part, les tourillons (75,
76) et les cames (73, 74), et d'autre part, les cames (73, 74) et la plateforme (70),
les surfaces de contact sont traitées et recouvertes typiquement de polytétrafluoroéthylène.
[0099] Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant. Comme déjà dit, lors du cintrage
du ski consécutif à une impulsion verticale, les points fixes constitués par les tourillons
(75, 76) solidaires de la face supérieure du ski ont tendance à se rapprocher. Cela
se traduit, au niveau des cames (73, 74), par une rotation de celles-ci autour des
tourillons (75, 76), pour maintenir constant l'écartement entre les centres (79, 80)
de chaque came. Ces rotations provoquent le déplacement de la plateforme (70) et notamment
le décalage de son plan médian (81) par rapport à celui (6) du ski, comme illustré
à la figure 14.
Troisième principe de fonctionnement de l'invention
[0100] Les modes de réalisation décrits précédemment permettent le décalage transversal
du plan longitudinal de la fixation par rapport à celui du ski. Il s'agit d'un mouvement
de translation qui permet le rapprochement de la carre interne du ski en direction
du coté interne de la chaussure. Les variantes décrites ci-après, correspondant à
un troisième principe de fonctionnement de l'invention, permettent de modifier l'angle
formé par le plan longitudinal médian du ski et celui de la chaussure, sous l'effet
d'une impulsion de déclenchement de virages.
[0101] De manière générale, ce fonctionnement peut être obtenu en utilisant deux plateformes
(90, 91) telles que décrites ci-avant, la plateforme avant (90) supportant la butée
de la fixation tandis que la plateforme arrière (91) reçoit la talonnière. Ainsi,
chacune des deux plateformes (90, 91) est équipée de moyens permettant le décalage
transversal de son plan longitudinal (92, 93) par rapport à celui (6) du ski. Les
moyens peuvent être identiques ou être de nature différente d'une plateforme à l'autre.
Autrement dit, l'invention couvre les dispositifs dans lesquels la plateforme avant
est par exemple décalée par un jeu de came, tandis que la plateforme arrière fonctionne
avec l'écrasement et le cisaillement d'un coin élastique.
[0102] En outre, le mouvement de rotation de l'orientation de la chaussure peut être obtenu
principalement selon deux constructions différentes. Ainsi, dans une première forme
de réalisation illustrée à la figure 18 pour un ski droit, les moyens permettant le
décalage transversal de chaque plateforme provoquent des déplacements en sens opposé,
à savoir que la plateforme avant (90) a tendance à se déplacer en direction de la
carre externe (5), tandis que la plateforme arrière (91) se déporte en direction de
la carre interne (4). De la sorte, le ski a tendance à tourner d'un angle supérieur
à celui de la chaussure, ce qui s'apparente à un phénomène de survirage.
[0103] Dans une autre forme d'exécution, ilustrée schématiquement à la figure 17, les deux
plateformes avant (90) et arrière (91) ont tendance à se déporter du même côté, c'est-à-dire
du côté de la carre interne (4), mais le décalage de la plateforme arrière (91) est
supérieur à celui de la plateforme avant (90) qui se traduit par l'apparition d'un
angle entre le plan longitudinal de la chaussure (7) et celui (6) du ski.
Exemple 7
[0104] La variante de réalisation illustrée aux figures 19 et 20 découle du mode de réalisation
correspondant aux figures 13 à 15. Dans cette forme d'exécution particulière, la plateforme
(100) reçoit dans deux ouvertures circulaires (101, 102), deux cames cylindriques
(103, 104) comportant chacune un tourillon (105, 106) excentrique solidaire de la
face supérieure (3) du ski. Pour obtenir un pivotement du plan longitudinal (107)
de la plateforme (100) lors d'un rapprochement des points d'ancrage des tourillons
(105, 106) consécutifs à un cintrage du ski, ces tourillons (105, 106) sont implantés
de manière à ce que l'axe (107) les reliant forme un angle avec le plan longitudinal
médian du ski (6). De la sorte, lors du rapprochement de ces points d'ancrage, la
plateforme (100) a naturellement tendance à se positionner dans la configuration illustrée
à la figure 20 dans laquelle l'avant (8) du ski tourne vers l'intérieur du virage,
par rapport au plan longitudinal (108) de la plateforme (100).
[0105] Il ressort de ce qui précède que le ski conforme à l'invention, c'est-à-dire équipé
du dispositif caractéristique permet de décaler la chaussure de ski par rapport à
la planche lorsque le skieur exerce une poussée verticale, notamment lors des prises
de virage. Ce décalage peut consister en une translation de la chaussure dans une
direction perpendiculaire au plan longitudinal du ski, ou bien alors en un pivotement
de la position de la chaussure par rapport au ski.
[0106] Il s'ensuit que la position desaxée de la carre interne améliore la rapidité de basculement
d'une carre à l'autre, ce qui est particulièrement recherché lors de la pratique sportive
du ski.
[0107] En outre, le pivotement se traduisant par un phénomène de survirage permet d'améliorer
le bouclage du virage.
1. Ski de piste :
- une face inférieure de glisse, bordée par des arêtes, constituant respectivement
une carre externe (5) et une carre interne (4), ladite carre interne correspondant
aux deux carres en regard lorsque les deux skis d'une paire sont posés à plat l'un
à côté de l'autre ;
- une face supérieure (3) destinée à recevoir dans la zone patin un dispositif intermédiaire
constitué d'au moins une plateforme (10, 30, 45, 60, 70, 85, 90, 91, 100) sur laquelle
est montée une fixation de sécurité composée d'une butée et d'une talonnière, le plan
longitudinal médian (25, 66, 81, 108) de la plateforme étant confondu avec le plan
longitudinal médian (6) de la planche de glisse, lorsque le dispositif supporte le
poids du skieur, ledit dispositif intermédiaire comportant :
* des moyens aptes à décaler sous l'effet d'une force la position du plan longitudinal
médian (25, 66, 81, 108) de la plateforme par rapport au plan longitudinal médian
(6) de la planche de ski ;
* et au moins un organe de rappel (12, 22) destiné, en l'absence de ladite force,
à ramener en position confondue les deux plans longitudinaux médians, respectivement
de la plateforme et de la planche de glisse ;
caractérisé en ce que lesdits moyens de décalage agissent sous l'effet d'une force dirigée perpendiculairement
à la face supérieure de la planche de glisse, en provoquant un décalage latéral du
plan longitudinal médian de la plateforme, ledit décalage latéral étant fonction croissante
de ladite force.
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de réglage du seuil de mise en oeuvre des moyens
de décalage.
3. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens aptes à modifier la position du plan médian de la plateforme
en provoquent la translation transversale en direction de la carre interne, sous l'effet
d'une force d'écrasement dirigée vers la face supérieure du ski.
4. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens destinés à provoquer la translation transversale de la plateforme
sont constitués par au moins une rampe inclinée (17, 18) vers le bas en direction
de la carre interne (4), au contact avec au moins une butée (15, 16), chacune située
respectivement sur la plateforme (10) et sur la face supérieure (3) du ski.
5. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que la butée est constituée par une rampe inclinée (15, 16).
6. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que la butée est constituée par un galet cylindrique (23, 24) dont l'axe de
révolution est parallèle à l'axe longitudinal du ski.
7. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal
de la plateforme (30) sont constitués par au moins deux bras (32, 33) de liaison articulés
à leurs extrémités supérieures et inférieures respectivement sous la plateforme (30)
et sur une des faces du ski, autour d'axes (34, 37) parallèles à l'axe longitudinal
du ski.
8. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal
de la plateforme (45) sont constitués par au moins une lame élastique (46, 47) disposée
entre la plateforme (45) et la surface supérieure (3) du ski, ladite lame (46, 47)
étant orientée vers la face inférieure du ski et vers la carre externe (5).
9. Ski selon la revendication 8, caractérisé en ce que la lame élastique est noyée dans un plot élastomérique (53).
10. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal
(66) de la plateforme (60) sont constitués par au moins deux rainures de guidage (61,
62) coopérant avec deux pions (55, 56) chacun disposés sur la face inférieure de la
plateforme (60) et sur la face supérieure (3) du ski, les directions des rainures
(61, 62) convergeant du coté de la carre externe (5) du ski.
11. Ski selon la revendication 10, caractérisé en ce que le dispositif intermédiaire comprend également au moins une rainure supplémentaire
(64) de direction parallèle à la bissectrice des directions des rainures (61, 62)
de guidage.
12. Ski selon la revendication 10, caractérisé en ce que les rainures (61, 62) sont disposées sur la plateforme (60) et forment
des lumières traversantes.
13. Ski selon la revendication 10, caractérisé en ce que l'angle d'inclinaison des rainures (61, 62) de guidage par rapport au plan
longitudinal (66) de la plateforme est compris entre 30° et 60°, préférentiellement
au voisinage de 45°.
14. Ski selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les moyens aptes à modifier la position du plan médian de la plateforme
par rapport au plan longitudinal du ski sont constitués par :
- une cale pentée (87) solidaire de la face supérieure (3) du ski, la pente de ladite
cale étant orientée vers la carre interne (4) ;
- un coin élastique (86) interposé entre la cale pentée (87) et la plateforme (85).
15. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre la translation transversale du plan longitudinal
(81) de la plateforme (70) sont constitués par un ensemble d'au moins deux tourillons
(75, 76) solidaires de la face supérieure (3) du ski, lesdits tourillons (75, 76)
recevant des cames cylindriques (73, 74) aptes à pivoter excentriquement autour des
tourillons (75, 76), lesdites cames (73, 74) coopérant avec des logements cylindriques
(71, 72) complémentaires ménagés dans la plateforme, de sorte que le rapprochement
des tourillons (75, 76) provoque la rotation des cames cylindriques (73, 74) à l'intérieur
des logements (71, 72), et le déplacement latéral de la plateforme (70).
16. Ski selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le dispositif intermédiaire comporte deux plateformes (90, 91) supportant
respectivement la butée et la talonnière de la fixation de sécurité.
17. Ski selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens permettant la modification de la position du plan longitudinal
(92, 93) de chaque plateforme (90, 91) sont inversés d'une plateforme à l'autre, de
manière à obtenir un décalage des plateformes de part et d'autre du plan longitudinal
médian (6) du ski, et à provoquer la rotation de l'axe longitudinal (7) de la chaussure
autour d'un axe perpendiculaire à la face supérieure (3) du ski.
18. Ski selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens permettant la modification de la position longitudinal (22,
23) de chaque plateforme (90, 91) sont de même sens et provoquent un décalage d'amplitude
différente d'une plateforme à l'autre de manière à provoquer la rotation de l'axe
longitudinal (7) de la chaussure autour d'un axe perpendiculaire à la face supérieure
du ski.
19. Ski selon les revendications 16 et 18,
caractérisé en ce que les moyens destinés à provoquer la rotation de la plateforme sont constitués
par au moins :
- une première rampe inclinée vers le bas en direction de la carre interne, au contact
avec au moins une première butée, chacune située respectivement sur la première demi-plateforme
et sur la face supérieure du ski ;
- une seconde rampe inclinée vers le bas en direction de la carre externe, au contact
avec au moins une seconde butée, chacune située respectivement sur la seconde demi-plateforme
et sur la face supérieure du ski.
20. Ski selon l'une des revendications 17 et 19, caractérisé en ce que les inclinaisons des première et seconde rampes inclinées sont différentes.
21. Ski selon les revendications 7 et 18, caractérisé en ce que les bras correspondant à chaque demi-plateforme sont inclinés en direction
opposée.
22. Ski selon les revendications 7 et 18, caractérisé en ce qu'en position de repos, les inclinaisons des bras des demi-plateformes sont
différentes.
23. Ski selon les revendications 8 et 17, caractérisé en ce qu'une des lames est orientée vers la face inférieure du ski et vers la carre
externe, et en ce que l'autre lame est orientée vers la face inférieure du ski et
vers la carre interne.
24. Ski selon les revendications 8 et 18, caractérisé en ce qu'en position de repos, les inclinaisons des deux lames par rapport à la surface
supérieure du ski sont différentes.
25. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre la rotation transversale du plan longitudinal
(108) de la plateforme (100) sont constitués par un ensemble de deux tourillons (105,
106) solidaires de la face supérieure (3) du ski, l'axe (107) passant par les deux
tourillons (105, 106)n'étant pas parallèle au plan longitudinal (6) du ski, lesdits
tourillons (105, 106) recevant des cames cylindriques (105, 106) aptes à pivoter excentriquement
autour des tourillons (105, 106), lesdites cames (103, 104) coopérant avec des logements
cylindriques (101, 102) complémentaires ménagés dans la plateforme (100), de sorte
que le rapprochement des tourillons (105, 106) provoque la rotation des cames cylindriques
à l'intérieur des logements, et le déplacement de la plateforme.
26. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre la rotation transversale du plan longitudinal
de la plateforme sont constitués par un ensemble de deux tourillons solidaires de
la face supérieure du ski, l'axe passant par les deux tourillons étant parallèle au
plan longitudinal du ski, lesdits tourillons recevant des cames cylindriques aptes
à pivoter excentriquement autour des tourillons, lesdites cames coopérant avec des
logements cylindriques complémentaires ménagés dans la plateforme selon un axe non
parallèle au plan longitudinal de la plateforme, de sorte que le rapprochement des
tourillons provoque la rotation des cames cylindriques à l'intérieur des logements,
et le déplacement de la plateforme.
27. Ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il présente un logement au niveau de la zone patin, à l'intérieur duquel
est au moins en partie encastré le dispositif intermédiaire.
28. Ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens destinés à permettre le déplacement de la plateforme, qui sont
solidaires de la face supérieure du ski, sont montés sur une plaque inférieure, elle-même
solidaire du ski.