[0001] L'invention concerne la fabrication de pâtes chimicothermomécaniques blanchies.
[0002] Par pâtes chimicothermomécaniques, désignées dans tout ce qui suit par pâtes CTMP,
on entend les pâtes qui résultent de l'application à une matière lignocellulosique,
généralement le bois sous forme de copeaux, d'un traitement a l'aide d'un ou plusieurs
agents chimiques combiné à des opérations de chauffage et de défibrage mécanique.
[0003] Les pâtes CTMP sont d'un intérêt industriel certain car elles réalisent un compromis
intéressant entre les pâtes mécaniques et les pâtes chimiques proprement dites.
[0004] Par exemple, elles sont obtenues avec un rendement, poids de pâte à l'état sec par
rapport au poids de matière de départ à l'état sec, généralement supérieur à 85 %,
le plus souvent au moins égal à 90 %, qui les rend en cela très proches des pâtes
d'origine purement mécanique.
[0005] Dans la combinaison chauffage, traitement, défibrage, évoquée plus haut, le traitement
peut avoir lieu avant, pendant ou après le défibrage.
[0006] Par traitement on entend ici et dans tout ce qui suit, l'opération au cours de laquelle
la matière lignocellulosique est présente avec un sulfite, en pratique le sulfite
de sodium Na
2SO
3, ou un bisulfite, en pratique le bisulfite de sodium NaHSO
3, ou plus généralement un mélange de dioxyde de soufre SO
2 et d'hydroxyde de sodium NaOH, à une température égale ou supérieure a 100°C, sous
pression de vapeur d'eau saturée, lesdits sulfite, bisulfite ou mélange étant indifféremment
désignés par sulfite dans tout ce qui suit. Le traitement comprend le cas échéant
une imprégnation classique de la matière lignocellulosique à l'aide d'une solution
des réactifs choisis.
[0007] La température à laquelle est réalisé le traitement n'excède généralement pas 200°C
et est préférablement comprise entre environ 120°C et 160°C.
[0008] Le milieu de traitement a un pH initial généralement choisi de préférence entre 6
et 12,5.
[0009] La consistance, concentration pondérale en pâte exprimée à l'état sec dans le milieu,
est, dans le traitement, comprise par exemple entre 10 % et 40 %, le plus souvent
entre 15 % et 30 %.
[0010] La durée du traitement dépend du choix des autres paramètres mais n'excède généralement
pas 1 heure.
[0011] Exprimée en SO
2, la quantité de sulfite est comprise par exemple entre environ 0,1 % et 10 %, le
plus souvent entre 0,5 % et 3 %, les pourcentages étant donnés en poids par rapport
au poids de la matière lignocellulosique considérée à l'état sec, comme ce sera le
cas, sauf précision ou évidence, pour les pourcentages de matière dans tout ce qui
suit.
[0012] Des agents chimiques peuvent être employés dans le traitement en même temps que le
sulfite, comme par exemple des agents complexants ou séquestrants tels que les acides
diéthylènetriaminepentaacétique (DTPA) ou éthylènetriaminetétraacétique (EDTA) employés
sous forme de sels de sodium en quantité généralement comprise entre environ 0,1 %
et 1 %.
[0013] La combinaison, comme dit plus haut, du traitement avec les opérations de chauffage
et de raffinage se conclut généralement en pratique par deux opérations de raffinage
successives pour rendre la pâte utilisable de façon sûre dans l'industrie papetière.
[0014] On peut se reporter pour ce qui concerne l'obtention de pâtes CTMP par exemple à
l'ouvrage de James P. CASEY, PULP & PAPER CHEMISTRY & CHEMICAL TECHNOLOGY, 3ème edition,
vol.I, 1980, en particulier pages 241-245, 213-219-229, à l'ouvrage PULP & PAPER MANUFACTURE,
VOL.2, 1987 - MECHANICAL PULPING -, en particulier chapitres VIII D et XI, ou encore
au brevet des Etats Unis d'Amérique n°4718980 en particulier figure 1.
[0015] Par pâtes CTMP blanchies on entend ici les pâtes CTMP définies ci-dessus, après qu'elles
aient été blanchies à l'aide de peroxyde d'hydrogène H
2O
2 en milieu alcalin.
[0016] Dans la technique connue de fabrication de pâtes CTMP blanchies la pâte, avant d'être
blanchie à l'aide du peroxyde d'hydrogène, doit être le mieux possible débarassée
de ou des agents chimiques tels que les ions sulfite, dont on sait qu'ils doivent
provoquer une consommation de H
2O
2 nuisible au blanchiment comme le signalent par exemple H.KRUGER, H.U.SUSS, TAPPI
PROCEEDINGS, 1982 INTERNATIONAL SULFITE PULPING CONFERENCE, 143-148.
[0017] En pratique la pâte est soigneusement lavée avant d'être blanchie et ce lavage est
classiquement effectue par exemple grâce à une séquence répétée ou non de dilution
et de reconcentration de la pâte.
[0018] Lorsqu'une opération de classage de la pâte raffinée est effectuée, ce qui est pratiquement
le cas général, la dilution doit amener la consistance a des valeurs comprises dans
des limites aussi faibles que 0,5 % à 2 % environ. On pourra se reporter en ce qui
concerne le lavage et le classage à l'ouvrage de James P. CASEY déjà cité, pages 228-231,
363-365,447-452 ou à l'ouvrage déià cité aussi PULP & PAPER MANUFACTURE - en particulier
chapitres XIII - XVIII.
[0019] Reconcentrer la pâte à blanchir à une consistance au moins gale à 10 % environ, à
partir de valeurs qui sont très faibles est une opération que la technique connue
exige non seulement pour éliminer de facon efficace le ou les agents chimiques tenus
pour indésirables dans le blanchiment mais aussi pour que le peroxyde d'hydrogène,
en l'absence même de ces composés, ait une efficacité satisfaisante.
[0020] Le blanchiment de la pâte CTMP à l'aide de peroxyde d'hydrogène en milieu alcalin
est réalisé usuellement er engageant une quantité de peroxyde d'hydrogène comprise
entre environ 0,5 % et 10 %, en présence d'environ 1 % à 6 % d'une solution de silicate
de sodium de densité 1,33, à pH compris entre environ 9 et 11, à une température comprise
entre environ 40°C et 100°C durant environ 0,5 a 2 heures, avec une consistance comprise
entre environ 10 % et 30 %. Le bain de blanchiment peut contenir des additifs comme
principalement un ou plusieurs agents séquestrants ou complexants, comme par exemple
le DTPA, en quantité généralement comprise entre environ 0,1 % et 1 %.
[0021] Après blanchiment la pâte est de préférence traitée par un acide comme par exemple
SO
2 pour stabiliser sa blancheur, avant d'être diluée à l'eau à une consistance tres
faible, par exemple de l'ordre de 1 %, pour permettre son transfert, son stockage
et son utilisation en papeterie.
[0022] La technique actuelle de fabrication de pâtes CTMP blanchie décrite ci-avant et considérée
en liaison avec la fabrication du papier présente des inconvénients importants sur
le plan de l'économie et/ou sur celui de la pollution :
. la production d'une quantité très importante d'effluents aqueux, environ 100 tonnes
par tonne de papier,
. la reconcentration nécessaire de la pâte avant blanchiment, qui implique l'usage
d'un appareillage coûteux, filtre pour pâte ou presse par exemple, au moyen duquel
il reste malgré tout difficile d'atteindre une consistance élevée dont il est connu
qu'elle favorise l'action du peroxyde d'hydrogène.
[0023] Les effluents aqueux, provenant essentiellement des opérations de lavage, de classage,
de séparation de l'eau de dilution finale avant ou pendant la fabrication du papier
selon que cette fabrication est intégrée ou non à la fabrication de pâte, qui ne renferment
pratiquement plus de sulfite mais une charge polluante encore élevée, sont nécessairement
recyclés et servent en particulier d'agent de lavage de la pâte pour en éliminer le
sulfite avant le blanchiment par le peroxyde d'hydrogène.
[0024] Ces effluents aqueux sont désignés dans tout ce qui suit par eau claire industrielle.
[0025] Malgré le lavage efficace de la pâte à l'aide de cette eau claire industrielle, le
niveau de blanc de la pâte CTMP blanchie qui est fabriquée reste sensiblement inférieur
à celui que permettrait d'atteindre l'usage d'eau d'origine naturelle déminéralisée
et non recyclée, usage malheureusement non envisageable déjà du seul point de vue
économique.
[0026] La présente invention permet d'éviter les inconvénients ci-dessus de la technique
industrielle connue pour fabriquer des pâtes CTMP blanchies, sans que le niveau de
blanc de ces pâtes s'en ressente, au contraire.
[0027] Elle est basée sur la constatation inattendue qu'un niveau de blanc au moins égal
à celui atteint en opérant selon la technique industrielle connue est obtenu lorsque
la pâte n'est pas débarassée avant blanchiment du ou des agents chimiques tenus pour
nuire au blanchiment à l'aide du péroxyde d'hydrogène.
[0028] Elle consiste d'abord en un procédé de fabrication de pâtes chimicothermomécaniques
(CTMP) blanchies à partir d'une matière lignocellulosique, généralement du bois sous
forme de copeaux, cette matière étant soumise à un défibrage et à un traitement chimique
pour donner une pâte CTMP, ledit traitement pouvant avoir lieu avant, pendant ou après
le défibrage et consistant en l'action d'un sulfite choisi parmi le sulfite de sodium,
le bisulfite de sodium, un mélange de dioxyde de soufre et l'hydroxyde de sodium,
à une température égale ou supérieure à 100°C, sous pression de vapeur d'eau saturée,
la pâte CTMP ainsi obtenue étant ensuite blanchie à l'aide de péroxyde d'hydrogène
en milieu alcalin, caractérisé en ce qu'aucune matière solide ni aucune matière liquide
ne sont éliminées depuis le début dudit traitement jusqu'à la fin dudit blanchiment.
Tout ce qui a été énoncé plus avant s'applique à la définition de l'invention, à l'exception
de ce qui, après raffinage, touche, en amont du blanchiment, aux opérations de lavage,
de classage et de reconcentration de la pâte qui n'ont plus lieu. Lorsque le traitement
est effectué pendant l'opération du raffinage, un temps de latence d'une durée comprise
entre environ 5 et 30 minutes à la température de sortie du raffineur permet l'achèvement
du traitement.
[0029] Seule la vapeur d'eau, par exemple à la sortie d'une opération de défibrage, peut
être séparée de la pâte entre le début du traitement et la fin du blanchiment, par
exemple de façon connue dans un cyclone.
[0030] Il a été trouvé que l'avantage procuré par le procédé de l'invention est encore observé
et est même accru de façon surprenante, quand un agent chimique plus électronégatif
que l'ion sulfite SO
3 et désigné dans tout ce qui suit par réducteur agit en même temps que le sulfite
dans le traitement.
C'est même alors le mode préféré de réalisation du traitement dans le procédé de l'invention.
[0031] Le réducteur est choisi le plus souvent parmi le dioxyde de thiourée ou acide formamidinesulfinique,
l'hydrosulfite de sodium ou dithionite, et le borohydrure de sodium.
[0032] La quantité de réducteur mis en oeuvre peut varier selon la nature de celle-ci. Elle
est en général comprise, pour les deux premiers cités entre environ 0,1 % et 5 % et
entre environ 0,01 % et 0,5 % pour le troisième qui est commodément utilisé sous forme
d'une solution aqueuse comme par exemple la solution renfermant 12 % en poids de borohydrure
de sodium et commercialisée sous le nom de BOROL® par la société VENTRON Corporation.
[0033] L'invention trouve tout son intérêt dans la pratique lorsqu'est visée l'obtention
de pâtes CTMP blanchies jusqu'à un haut degré de blanc, par exemple 80° et plus quand
il est mesuré de façon aujourd'hui usuelle à la longueur d'onde de 457 nm avec l'oxyde
de magnésium comme standard de référence à l'aide du spectrophotometre de type General
Electric ou Elrepho. La quantité de sulfite exprimée en SO
2 2 est alors comprise de préférence entre environ 0,5 % et 3 % et la quantité de peroxyde
d'hydrogène comprise de préférence entre 3 % et 10 %, le plus souvent entre 4 % et
6 %.
[0034] Un autre objet de l'invention est un procédé selon l'invention dans lequel la pâte
CTMP blanchie est raffinée directement à la sortie du blanchiment. Ce raffinage est
réalisé à pression atmosphérique. L'avantage rapporté par le brevet des Etats Unis
d'Amérique n°4718980 dans Le cas uniquement des pâtes mécaniques et des pâtes thermomécaniques
est ainsi conservé dans le cas des pâtes CTMP blanchies sans avoir alors à procéder
à un épaississement de la pâte.
[0035] L'invention est donc aussi un procédé de fabrication de pâtes CTMP blanchies, selon
ce qui a déià été présenté de ladite invention, caractérisé en ce que la pâte CTMP
blanchie est raffinée directement après blanchiment et donc en ce qu'il n'est pas
éliminé de matière solide ou liquide de la pâte depuis le début du traitement jusqu'à
la fin du raffinage après blanchiment.
[0036] Le classage peut êre ainsi réalisé sur de la pâte blanchie et raffinée. Diluer à
à l'aide d'eau claire industrielle et recycler les refus de classage au raffineur
de pâte blanchie se fait alors sans inconvénient.
[0037] Le procédé de l'invention, dans lequel il n'y a pas à réchauffer la pâte, permet
de se dispenser d'un apport de calories provenant d'une source extérieure au système
pourvu que la conservation des calories du système soit suffisamment bien assurée.
[0038] Le procédé de l'invention, par rapport aux techniques connues, économise donc de
l'énergie mécanique aussi bien que thermique.
[0039] L'invention s'applique aux bois tendres ou bois de résineux, comme aux bois durs
ou bois de feuillus.
[0040] Les différentes opérations s'enchaînant selon l'invention sont réalisées chacune
dans des équipements conventionnels quant à leur structure et à leur fonction respectives.
[0041] La figure 1 est un schéma d'une suite de telles opérations selon un mode qu'on peut
tenir pour préféré.
[0042] La figure 2 est un schéma qui illustre un exemple de la technique connue telle qu'elle
est communément adoptée.
[0043] En se référant à la figure 1 : les copeaux de bois, habituellement lavés, sont convoyés
de la trémie d'alimentation 101 à 102, chambre de préchauffage des copeaux à la vapeur
d'eau introduite par 103, d'où ils sortent pour passer avec la solution des réactifs
introduite par 104, dans le raffineur 105 puis dans le cyclone 106 d'où de la vapeur
d'eau est séparée par 107. A la sortie de 106 la pâte passe par la zone de latence
108 avant d'être intimement mélangée avec les réactifs de blanchiment amenés par 109,
pour etre blanchie dans la tour de blanchiment 110. La pâte blanchie sortant de 110
est directement amenée dans le raffineur à pression atmosphérique 111 d'où elle sort
pour être classée en 112 après dilution par de l'eau claire industrielle introduite
par 113. Les refus de classage, suffisamment reconcentrés, sont raffinés séparément
(circuit non schématisé) ou recyclés par 114 à l'entrée du raffineur 111. Après 112
la pâte est acidifiée de manière connue et envoyée dans le stockage 115 et/ou a la
fabrication du papier par 116.
[0044] En se référant à la figure 2, les moyens indicés avec 2 en centaine correspondent
en structure et en fonction à ceux de la figure 1 indicés avec 1 en centaine. Le moyen
supplémentaire 217 est un équipement d'épaississement, de reconcentration de la pâte
entre son classage en 212 et son blanchiment dans 210. L'effluent aqueux recueilli
de 217 par 218 contribue à former l'eau claire industrielle qui est introduite par
213 pour servir d'agent de lavage de la pâte.
[0045] Les exemples suivants sont donnés à titre indicatif mais non limitatif pour illustrer
l'invention et juger de son intérêt.
[0046] Dans ces exemple :
- les quantités, comme cela a déjà été signalé, sont exprimées en % en poids par rapport
à la matière lignocellulosique prise à l'état sec, sauf précision,
- par DTPA est désignée une solution aqueuse à 40 % en poids de sel de sodium de l'acide
diéthylènetriaminepentaacétique et la quantité de DTPA est celle de cette solution,
- par lavage est désignée l'opération combinant dilution et pressage de la pâte,
- le borohydrure de sodium est appliqué sous forme de BOROL® et la quantité indiquée
est celle de cette présentation,
- par silicate est désignée une solution aqueuse de silicate de sodium de densité égale
à 1,33,
- le degré de blanc est mesuré à la longueur d'onde de 457 nm avec l'oxyde de magnésium
comme standard de référence à l'aide d'un spectrophotomètre de type ELREPHO fabriqué
par KARL ZEISS.
Exemple 1 :
[0047] Des copeaux de bois de résineux sont raffinés sous pression de vapeur d'eau saturée,
à 120°C avec 2,75 % de Na
2SO
3 pour conduire à une pâte dont le degré de blanc est égal à 57°.
[0048] Cette pâte est blanchie, sans qu'il en soit élimine de matière liquide ou solide,
à l'aide de H
2O
2 : 5 %, NaOH : 2 %, silicate : 4 %, DTPA : 0,5 %, pendant 2 heures à 90°C à une consistance
de 15 %.
[0049] La pâte blanchie obtenue a un degré de blanc de 77,9°.
[0050] Si, avant d'être blanchie dans les conditions ci-dessus la pâte est lavée par dilution
à une consistance de 1,25 % à l'aide d'une eau blanche industrielle prélevée dans
une installation industrielle à reconcentration par pressage jusqu'à une consistance
de 20% de sorte que 95% du sulfite soit éliminé avant ajout des réactifs de blanchiment
en solution aqueuse, son degré de blanc après blanchiment est de 77,4°. Il est donc
inférieur à celui atteint en se conformant à l'invention.
[0051] Lorsque le lavage ci-dessus est réalisé à l'aide d'eau pure déminéralisée à la place
d'eau blanche industrielle, le degré de blanc de la pâte blanchie, admis pour être
le plus élevé possible dans les conditions de blanchiment adoptées, est supérieur
seulement de 1,5° à celui atteint en procédant selon l'invention.
Exemple 2 :
[0052] Une pâte mécanique de meule de bois de résineux, dont le degré de blanc est égal
à 53,7° subit un traitement sous pression de vapeur d'eau saturée à 120°C avec 2,75
% de Na
2SO
3 et 0,5 % de DTPA pendant 30 minutes à une consistance de 20 %, avant d'être blanchie
directement, sans élimination de matière solide ou liquide, comme dans l'exemple 1.
[0053] La pâte blanchie obtenue a un degré de blanc égal à 78,7°
[0054] Si la pâte est blanchie après lavage au moyen d'eau blanche industrielle comme dans
l'exemple 1 son degré de blanc est de 78,6° et est encore inférieur, au plus égal
à celui atteint en opérant selon l'invention.
Exemple 3 :
[0055] L'exemple 2 et la comparaison qu'il inclut, est répété à la différence prés que 1
% de BOROL® est présent avec le sulfite.
[0056] En procédant selon l'invention, le degré de blanc de la pâte blanchie est égal à
82,2° tandis qu'il n'est que de 80,9° dans la comparaison.
[0057] Lorsque, dans cette dernière, de l'eau pure déminéralisée est employée à la place
de l'eau blanche industrielle, le degré de blanc de la pâte blanchie n'est supérieur
que de 1° à celui atteint en procédant selon l'invention.
1. Procédé de fabrication de pâtes chimicothermomécaniques (CTMP) blanchies à partir
d'une matière lignocellulosique, généralement du bois sous forme de copeaux, cette
matière étant soumise à un défibrage et à un traitement chimique pour donner une pâte
CTMP, ledit traitement pouvant avoir lieu avant, pendant ou après le défibrage et
consistant en l'action d'un sulfite choisi parmi le sulfite de sodium, le bisulfite
de sodium, un mélange de dioxyde de soufre et l'hydroxyde de sodium, à une température
égale ou supérieure à 100°C, sous pression de vapeur d'eau saturée, la pâte CTMP ainsi
obtenue étant ensuite blanchie à l'aide de péroxyde d'hydrogène en milieu alcalin,
caractérisé en ce qu'aucune matière solide ni aucune matière liquide ne sont éliminées
depuis le début dudit traitement jusqu'à la fin dudit blanchiment.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la quantité de sulfite exprimée
en dioxyde de soufre en poids par rapport au poids de la matière lignocellulosique
considérée à l'état sec, est comprise entre 0,5% et 3 %.
3. Procédé suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'un agent plus électronégatif
que l'ion sulfite est présent dans le traitement en même temps que le sulfite.
4. Procédé suivant la revendication 3, caractérisé en ce que l'agent est choisi parmi
le dioxyde de thiourée, le borohydrure de sodium et le dithionite de sodium.
5. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la quantité de dioxyde de
thiourée ou de dithionite de sodium est comprise entre 0,1% et 5% au poids par rapport
au poids de la matière lignocellulosique considérée à l'état sec.
6. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la quantité de borohydrure
de sodium est comprise entre 0,01% et 0,5% en poids par rapport au poids de la matière
lignocellulosique considérée à l'état sec.
7. Procédé suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que dans le traitement
le pH initial est compris entre 6 et 12,5.
8. Procédé suivant la revendication 1 à 7, caractérisé en ce que la quantité de péroxyde
d'hydrogène dans le blanchiment est comprise entre 3% et 10% en poids par rapport
au poids de la matière lignocellulosique considérée à l'état sec.
9. Procédé suivant la revendication 8, caractérisé en ce que la quantité de péroxyde
d'hydrogène est comprise à 4 % et 6% en poids par rapport au poids de la matière lignocellulosique
considérée à l'état sec.
10. Procédé suivant l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la pâte CTMP
blanchie est raffinée directement après le blanchiment sans qu'aucune matière solide,
ni aucune matière liquide ne soient éliminées depuis le début dudit traitement jusqu'à
la fin du raffinage après blanchiment.
1. Process for the manufacture of bleached chemithermomechanical pulps (CTMP) from a
lignocellulose material, generally wood in the form of chips, this material being
subjected to a defibering and to a chemical treatment in order to give a CTMP pulp,
the said treatment, which can take place before, during or after the defibering, consisting
of the action of a sulphite chosen from sodium sulphite, sodium bisulphite or a mixture
of sulphur dioxide and sodium hydroxide, at a temperature equal to or greater than
100°C, under saturated vapour pressure of water, the CTMP pulp thus obtained subsequently
being bleached using hydrogen peroxide in alkaline medium, characterized in that no
solid material or liquid material is discharged from the beginning of the said treatment
to the end of the said bleaching.
2. Process according to Claim 1, characterized in that the amount of sulphite, expressed
as sulphur dioxide, by weight with respect to the weight of the lignocellulose material,
taken in the dry state, is between 0.5% and 3%.
3. Process according to Claim 1 or 2, characterized in that a more electronegative agent
than the sulphite ion is present in the treatment at the same time as the sulphite.
4. Process according to Claim 3, characterized in that the agent is chosen from thiourea
dioxide, sodium borohydride and sodium dithionite.
5. Process according to Claim 4, characterized in that the amount of thiourea dioxide
or of sodium dithionite is between 0.1% and 5% by weight with respect to the weight
of the lignocellulose material taken in the dry state.
6. Process according to Claim 4, characterized in that the amount of sodium borohydride
is between 0.01% and 0.5% by weight with respect to the weight of the lignocellulose
material taken in the dry state.
7. Process according to one of Claims 1 to 6, characterized in that, in the treatment,
the initial pH is between 6 and 12.5.
8. Process according to Claim 1 to 7, characterized in that the amount of hydrogen peroxide
in the bleaching is between 3% and 10% by weight with respect to the weight of the
lignocellulose material taken in the dry state.
9. Process according to Claim 8, characterized in that the amount of hydrogen peroxide
is between 4% and 6% by weight with respect to the weight of the lignocellulose material
taken in the dry state.
10. Process according to one of Claims 1 to 9, characterized in that the bleached CTMP
pulp is refined directly after the bleaching, without any solid material or liquid
material being discharged from the beginning of the said treatment to the end of the
post-bleaching refining.
1. Verfahren zur Herstellung von chemi-thermomechanisch gebleichten Papierbreis aus Holzcellulose,
im allgemeinen Holzspänen, die einer Zerfaserung und einer chemischen Behandlung zwecks
Erhalt eines chemi-thermomechanisch gebleichten Papierbreis unterworfen wurden, wobei
die Behandlung vor, während oder nach der Zerfaserung erfolgen kann, und aus der Einwirkung
eines Sulfits aus der Gruppe von Natriumsulfit, Natriumbisulfit und einem Gemisch
von Schwefeldioxid und Natriumhydroxid bei einer Temperatur gleich oder größer 100
°C unter Sattdampfdruck besteht und der so erhaltene Papierbrei anschliessend mit
Wasserstoffperoxid in alkalischem Milieu gebleicht wird, dadurch gekennzeichnet, daß
weder feste noch flüssige Bestandteile vom Beginn der beschriebenen Behandlung bis
zum Ende des genannten Bleichvorgangs entfernt werden.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Sulfitmenge ausgedrückt
als Gewicht von Schwefeldioxid, bezogen auf das Gewicht der trockenen Holzcellulose,
zwischen 0,5 % und 3 % liegt.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß ein elektronegativeres
Agens als das Sulfition gleichzeitig mit ihm während der Behandlung vorhanden ist.
4. Verfahren nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß das elektronegativere Agens
als das Sulfition unter Thioharnstoffdioxid, Natriumborhydrid oder Natriumdithionit
ausgewählt ist.
5. Verfahren nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß die Thioharnstoffdioxid- oder
die Natriumdithionitmenge zwischen 0,1 und 5 Gew.-%, bezogen auf das Gewicht der trockenen
Holzcellulose, liegt.
6. Verfahren nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß die Natriumborhydridmenge zwischen
0,01 und 0,5 Gew.-%, bezogen auf das Gewicht der trockenen Holzcellulose, liegt.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, daß bei der Behandlung
der Ausgangs-pH-Wert zwischen 6 und 12,5 liegt.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, daß die Wasserstoffperoxidmenge
des Bleichvorgangs zwischen 3 und 10 Gew.-%, bezogen auf das Gewicht der trockenen
Holzcellulose, liegt.
9. Verfahren nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, daß die Wasserstoffperoxidmenge
zwischen 4 und 6 Gew.-%, bezogen auf das Gewicht der trockenen Holzcellulose, liegt.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 9, dadurch gekennzeichnet, daß der Holzzellstoff
direkt nach dem Bleichvorgang ohne die Entfernung von festen oder flüssigen Bestandteilen
des Zellstoffbreis vom Ende des Bleichvorgangs an bis zum Ende der Behandlung aufbereitet
wird.