[0001] La présente invention concerne un conduit souterrain permettant d'aménager un passage
pour une voie de circulation ou pour un cours d'eau, par exemple.
[0002] Il est bien connu de réaliser un tel conduit souterrain par assemblage d'éléments
préfabriqués, ces éléments permettant de constituer des tronçons tubulaires de conduit
qui sont disposés côte à côte le long d'un axe longitudinal.
[0003] En particulier, il est connu par le document intitulé "Passages inférieurs voûtés"
de 1978, édité par la direction générale des transports intérieurs du ministère français
des transports, de réaliser un ouvrage présentant soit un radier, soit deux semelles
d'appui parallèles, sur lesquelles reposent des éléments en forme de voûte.
[0004] Pour des conduits de faible section, les éléments formant la voûte de l'ouvrage peuvent
être de section sensiblement hémi-tubulaire. Par contre, dès lors que la largeur à
la base de l'ouvrage dépasse environ cinq mètres ou que sa hauteur dépasse environ
trois mètres, il devient impossible de fabriquer et de transporter sur le site de
tels éléments. On réalise alors la voûte en assemblant plusieurs éléments. En général,
un tronçon de conduit est constitué, outre le radier ou les semelles, par deux éléments
formant voûte, dits "demi-coquilles", dont les bords longitudinaux inférieurs sont
engagés dans des rainures aménagées dans le radier et dont les bords longitudinaux
supérieurs présentent des armatures sortantes et sont assemblés par clavage et coulage
d'une longrine.
[0005] Ce document montre une possibilité d'assemblage de deux demi-coquilles, consistant
à monter un échafaudage sur le radier ou entre les semelles, au droit de la clé de
voûte.
[0006] Cette solution n'est pas utilisée en pratique, car il serait extrêmement fastidieux
de positionner l'échafaudage sur toute la longueur de l'ouvrage, de mettre précautionneusement
les deux demi-coquilles en appui simultanément sur cet échafaudage, d'opérer le clavage
et le coulage de la longrine, puis de retirer l'ensemble de l'échafaudage.
[0007] La technique couramment employée consiste à placer les demi-coquilles en appui l'une
contre l'autre avec emboîtement au niveau de leurs bords longitudinaux supérieurs,
à claver les armatures sortantes, faisant saillie vers le haut, au moyen d'armatures
longitudinales, à construire un coffrage autour de ces armatures, et à couler une
longrine en béton dans ce coffrage.
[0008] Cette technique présente l'inconvénient d'être relativement complexe et longue à
mettre en oeuvre. De plus, les armatures et les longrines d'assemblage des demi-coquilles
sont situés en dehors de la courbure médiane des demi-coquilles, au niveau de laquelle
s'exercent principalement les contraintes subies par celles-ci. Il en résulte que
les efforts importants générés par le poids des remblais s'exercent en porte-à-faux
sur ces longrines, ce qui peut affecter l'assemblage des éléments préfabriqués et
donc la résistance dans le temps de l'ouvrage.
[0009] En outre, il apparaît que des efforts transversaux particulièrement importants sont
exercés sur la longrine lors du remblayage des côtés de l'ouvrage. Ces contraintes
peuvent aboutir à la création de fissures dans la longrine, affectant la résistance
de celle-ci à long terme.
[0010] La demande de brevet britannique GB 2 254 350 décrit un ouvrage à demi-coquilles
assemblées en clef de voûte par des tirants transversaux et coulage de béton. Chaque
demi-coquille comprend un becquet en saillie, les deux becquets venant en appui l'un
contre l'autre après assemblage, pour permettre le bridage des tirants. La fente résiduelle
entre les becquets est bouchée, avant coulage du béton, par un mastic d'étanchéité.
[0011] La mise en place des tirants est relativement longue et complexe à réaliser. De plus
et surtout, le problème précité de la fissuration de la longrine et des efforts transversaux
exercés sur elle ne sont pas résolus.
[0012] La demande de brevet n° FR 2 682 141 décrit un procédé pour réaliser un joint de
construction entre deux éléments préfabriqués, consistant à munir au moins l'un des
éléments d'un becquet en saillie au-delà de sa surface d'extrémité, ce becquet étant
réalisé en béton moulé en une seule pièce avec cet élément et délimitant un côté de
la zone de joint ; à disposer des cales en matériau élastique entre la surface d'extrémité
d'un élément et des armatures en boucle de l'autre élément ; à placer l'extrémité
du becquet d'un élément contre la partie correspondante de l'autre élément, avec interposition
de moyens d'étanchéité ; et à utiliser un béton de liaison à faible retrait.
[0013] Le but des cales est d'obtenir un "monolithisme" sans défaut des joints, en permettant,
avant la prise du béton, une certaine liberté de tassement des éléments à assembler,
grâce aux cales élastiques. Après la prise du béton, les efforts sont transmis par
l'intermédiaire du béton, qui est en contact homogène avec la surface d'extrémité
des éléments.
[0014] Par conséquent, les éléments sont directement en contact les uns avec les autres,
et ce "monolithisme" des joints ne permet pas de solutionner le problème précité des
contraintes transversales exercées sur une longrine d'assemblage en clé de voûte.
Une telle longrine n'est, d'ailleurs, aucunement décrite par ce document. Au contraire,
l'appui élastique des éléments n'est concevable que pour des joints réalisés sur les
côtés de l'ouvrage.
[0015] La présente invention vise à solutionner le problème spécifique précité des efforts
transversaux particulièrement importants exercés sur une longrine de clé de voûte,
lors de la mise en place des remblais sur les côtés de l'ouvrage. L'invention vise,
d'une manière générale, à fournir un conduit souterrain parfaitement résistant dans
le temps aux efforts exercés sur lui par les remblais, tout en étant simple et rapide
à construire.
[0016] Le conduit que l'invention concerne comprend, de manière connue en soi, un radier
ou des semelles d'appui sur lesquelles reposent des éléments préfabriqués, dits demi-coquilles,
permettant de constituer une voûte, ces éléments étant assemblés les uns aux autres
longitudinalement et transversalement, au niveau de la clé de voûte, par une longrine
en béton coulé in situ, et comprenant des armatures sortantes ainsi que des parois
saillantes, dites becquets, faisant saillie des éléments côté intérieur, ces becquets
s'étendant au-delà des extrémités des armatures sortantes, venant en face les uns
des autres lorsque ces éléments sont placés en position d'assemblage et délimitant,
avec les bords longitudinaux supérieurs des éléments, une rainure dans laquelle du
béton peut être coulé pour constituer la longrine d'assemblage.
[0017] Selon l'invention, la longueur des becquets est telle que les extrémités de ces becquets
soient situées, après assemblage, à une distance les unes des autres suffisante pour
ne jamais venir en contact les unes avec les autres lorsque les demi-coquilles sont
déformées par la mise en place des remblais.
[0018] La demanderesse a en effet constaté que les demi-coquilles se déforment plus ou moins
vers le haut lors de la mise en place des remblais sur les côtés de l'ouvrage. Il
en résulte que les demi-coquilles agissent sur la longrine à la manière de leviers
autour des surfaces d'appui des demi-coquilles les unes contre les autres, situées
en dessous de la longrine.
[0019] Grâce à l'invention, les becquets ne viennent pas en contact les uns avec les autres,
de sorte que les éléments ne sont pas directement en appui l'un contre l'autre. Aucun
effet de levier ne se produit lors de la déformation des éléments, et aucun effort
en porte-à-faux n'est transmis à la longrine par les éléments.
[0020] Les armatures sortantes et les armatures longitudinales de clavage sont avantageusement
situées dans le prolongement de la paroi des éléments, c'est-à-dire aux endroits où
s'exercent principalement les efforts résultant des contraintes subies par les éléments,
ce qui assure un assemblage particulièrement solide et résistant dans le temps.
[0021] De préférence, les armatures sortantes forment des boucles au travers desquelles
les armatures longitudinales de clavage peuvent être mises en place par engagement.
[0022] Avantageusement, des plots formant des entretoises sont insérés entre les faces d'extrémités
des becquets. Ces plots permettent de maintenir un espace minimum entre ces faces
d'extrémité, le temps de la mise en place des armatures de clavage et du coulage de
la longrine. Ces éléments sont ensuite retirés.
[0023] Selon une forme de réalisation préférée de l'invention, les éléments sont maintenus
dans leur position d'assemblage, avant clavage des armatures et coulage de la longrine,
au moyen d'une ou plusieurs plaques rigides longitudinales, qui sont fixées, avec
possibilité de jeu, aux becquets et qui les relient l'un à l'autre. De préférence,
les éléments comprennent des douilles taraudées noyées dans leur épaisseur sensiblement
au niveau de la base des becquets, permettant la mise en place de vis assurant le
fixation de la ou desdites plaques.
[0024] Par ailleurs, les bords longitudinaux inférieurs des éléments venant en appui sur
le radier ou sur les semelles comprennent des plots d'appui entre lesquels des armatures
sortantes font saillie, dans le prolongement de la paroi de ces éléments, ces plots
et armatures étant destinés à être noyés dans du béton coulé sur place, après mise
en place éventuelle d'armatures supplémentaires, afin de constituer le radier ou les
semelles.
[0025] Ainsi, une parfaite liaison avec encastrement est obtenue entre les éléments de voûte
et le radier ou les semelles d'appui.
[0026] De préférence, les plots comprennent des tétons, faisant saillie de leur face inférieure,
destinés à être engagés dans des trous de positionnement aménagés dans la dalle coulée
sur place, destinée à supporter le conduit. L'engagement de ces tétons dans ces trous
permet un positionnement provisoire précis des extrémités inférieures des éléments,
le temps du coulage du béton venant noyer les plots et armatures sortantes.
[0027] Pour sa bonne compréhension, l'invention est à nouveau décrite ci-dessous, en référence
au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme
de réalisation préférée du conduit souterrain qu'elle concerne.
[0028] La figure 1 en est une vue en perspective, avec arrachement partiel ; et
[0029] les figures 2 et 3 sont des vues en coupe, à échelle agrandie, des assemblages entre
ces éléments constitutifs.
[0030] La figure 1 représente un conduit souterrain 2 permettant d'aménager un passage pour
une voie de circulation ou pour un cours d'eau, par exemple.
[0031] Le conduit 2 comprend deux semelles d'appui 3 reposant sur une dalle 4 et deux éléments
5, ou "demi-coquilles", constituant, lorsqu'ils sont assemblés, une voûte supportant
les remblais 6.
[0032] Les demi-coquilles 5 sont assemblées l'une à l'autre au niveau de la clé de voûte,
et sont assemblées aux semelles 3.
[0033] La figure 2 représente la liaison des demi-coquilles 5 l'une à l'autre au niveau
de la clé de voûte.
[0034] En référence à cette figure, il apparaît que le bord d'assemblage 5a de chaque demi-coquille
5 comprend des armatures sortantes 10 formant des boucles, aménagées dans le prolongement
de la paroi de la demi-coquille 5, et comprend une paroi, ou "becquet", 11 faisant
saillie de la demi-coquille 5 côté intérieur, s'étendant au-delà de l'extrémité des
armatures sortantes 10.
[0035] En outre, chaque demi-coquille 5 comprend des douilles taraudées 12 noyées dans leur
épaisseur sensiblement au niveau de la base des becquets 11.
[0036] Il apparaît sur la figure 2 que les extrémités de ces becquets 11 sont situées, après
assemblage, à une certaine distance les unes des autres, explicitée plus loin.
[0037] La figure 3 représente la liaison des demi-coquilles 5 au niveau des semelles d'appui
3.
[0038] Ainsi que cela apparaît en référence à cette figure et à la figure 1, les bords longitudinaux
inférieurs des demi-coquilles 5 comprennent des plots d'appui 15 entre lesquels des
armatures sortantes 16 font saillie, dans le prolongement de la paroi des demi-coquilles
5.
[0039] De plus, la face inférieure de chaque plot 15 comprend un téton 17, faisant saillie
perpendiculairement par rapport à elle, tandis que la dalle 4 comprend des trous de
positionnement 18, dans lesquels les tétons 17 peuvent être engagés.
[0040] En pratique, la dalle 4, en béton maigre, est coulée sur place, après réalisation
du terrassement adéquat. Les trous 18 sont aménagés lors de ce coulage ou percés après
séchage du béton.
[0041] Les demi-coquilles 5 sont alors positionnées au-dessus de la dalle 4, de manière
à engager les tétons 17 dans les trous 18 et à amener les extrémités des becquets
11 à proximité l'une de l'autre, comme montré à la figure 2.
[0042] Des plots 20 en polystyrène dur sont insérés entre les faces d'extrémités des becquets
11, puis des plaques métalliques longitudinales 21 sont fixées aux becquets 11, avec
possibilité de jeu, à l'aide de vis 22 engagées dans les douilles taraudées 12.
[0043] Après mise en place de la plaque 21, les becquets 11 sont maintenus en face l'un
de l'autre et les demi-coquilles 5 sont placées en position d'assemblage. Les becquets
11 et les bords longitudinaux supérieurs 5a des demi-coquilles 5 délimitent alors
une rainure longitudinale.
[0044] Une bande d'étanchéité 25 est placée dans le fond de cette rainure de manière à recouvrir
l'espace existant entre les deux extrémités des becquets 11. Des armatures intermédiaires
26 et des armatures longitudinales 27 sont alors mises en place par engagement dans
les boucles que forment les armatures sortantes 10, afin de réaliser un clavage de
celles-ci, puis du béton 28 est coulé dans la rainure pour constituer une longrine
d'assemblage.
[0045] Les plots 15 et armatures 16 sont ensuite noyés dans du béton coulé sur place pour
constituer les semelles 3, après mise en place d'éventuelles armatures supplémentaires.
[0046] Ainsi, une fois les demi-coquilles 5 placées dans leur position d'assemblage par
mise en place des plots 20 et de la plaque 21, il suffit d'assurer l'étanchéité de
la rainure grâce à la bande 25, de relier longitudinalement les armatures sortantes
10 et de couler le béton 28 dans cette rainure pour réaliser l'assemblage des demi-coquilles
5.
[0047] La distance entre les extrémités des becquets 11 est suffisante pour que ces becquets
ne viennent jamais en contact les uns avec les autres lorsque les demi-coquilles sont
déformées par la mise en place des remblais sur les côtés de l'ouvrage.
[0048] Ainsi, les demi-coquilles 5 ne sont pas en appui l'une contre l'autre. Aucun effet
de levier ne se produit lors de la déformation que subissent les demi-coquilles 5
sous le poids des remblais 6, et aucun effort en porte-à-faux n'est transmis à la
longrine 28 par elles.
[0049] Les armatures sortantes 10 et les armatures 26,27 de clavage se trouvent en outre
dans le prolongement de la paroi des demi-coquilles 5, c'est-à-dire aux endroits où
s'exercent principalement les efforts résultants des contraintes subies par celles-ci.
[0050] Aucun montage d'échafaudage et aucune construction de coffrage particulier ne sont
nécessaires pour couler la longrine 28, de sorte que la construction du conduit 2
est réalisée de manière simple et rapide.
[0051] Les plots 20 forment des entretoises permettant de maintenir un espace minimum entre
les faces d'extrémités des becquets 11 le temps de la mise en place des armatures
de clavage 26,27 et du coulage de la longrine. Ils sont normalement retirés, ainsi
que la plaque 21, après séchage du béton. Ils est toutefois possible de les laisser
en place sans que des points durs ne soient crées entre les demi-coquilles 5, du fait
de leur matériau faiblement résistant à la compression.
[0052] Les plots 15 et armatures sortantes 16, une fois noyés dans le béton coulé sur place
destiné à constituer les semelles 3, assurent une parfaite liaison avec encastrement
des demi-coquilles 5 et des semelles d'appui 3.
[0053] L'engagement des tétons 17 dans les trous 18 permet un positionnement provisoire
précis des extrémités inférieures des demi-coquilles 5, le temps que leur assemblage
l'une à l'autre et aux semelles 3 soit réalisé.
1. Conduit souterrain permettant d'aménager un passage pour une voie de circulation,
du type comprenant un radier ou des semelles d'appui (3) sur lesquelles reposent des
éléments préfabriqués (5), dits demi-coquilles, permettant de constituer une voûte,
ces éléments (5) étant assemblés les uns aux autres longitudinalement et transversalement,
au niveau de la clé de voûte, par une longrine en béton coulé in situ, et comprenant
des armatures sortantes (10) ainsi que des parois saillantes, dites becquets (11),
faisant saillie des éléments (5) côté intérieur, ces becquets (11) s'étendant au-delà
des extrémités des armatures sortantes (10), venant en face les uns des autres lorsque
ces éléments (5) sont placés en position d'assemblage et délimitant, avec les bords
longitudinaux supérieurs des éléments (5), une rainure dans laquelle du béton peut
être coulé pour constituer la longrine d'assemblage, conduit caractérisé en ce que
la longueur des becquets (11) est telle que les extrémités de ces becquets (11) soient
situées, après assemblage, à une distance les unes des autres suffisante pour ne jamais
venir en contact les unes avec les autres lorsque les demi-coquilles (5) sont déformées
par la mise en place des remblais.
2. Conduit souterrain selon la revendication 1, caractérisé en ce que les armatures sortantes
(10) et les armatures longitudinales de clavage (26,27) sont situées dans le prolongement
de la paroi des éléments.
3. Conduit souterrain selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en
ce que les armatures sortantes (10) forment des boucles au travers desquelles les
armatures longitudinales de clavage (26,27) peuvent être mises en place par engagement.
4. Conduit souterrain selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que des
plots (20) formant des entretoises sont insérés entre les faces d'extrémités des becquets
(11).
5. Conduit souterrain selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les
éléments (5) sont maintenus dans leur position d'assemblage, avant clavage des armatures
(10) et coulage de la longrine, au moyen d'une ou plusieurs plaques rigides longitudinales
(21), qui sont fixées, avec possibilité de jeu, aux becquets (11) et qui les relient
l'un à l'autre.
6. Conduit souterrain selon la revendication 5, caractérisé en ce que les éléments (5)
comprennent des douilles taraudées (12), noyées dans leur épaisseur sensiblement au
niveau de la base des becquets (11), permettant la mise en place de vis (22) assurant
le fixation de la ou desdites plaques (21).
7. Conduit souterrain selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les
bords longitudinaux inférieurs des éléments (5) venant en appui sur le radier ou sur
les semelles (3) comprennent des plots d'appui (15) entre lesquels des armatures sortantes
(16) font saillie, dans le prolongement de la paroi de ces éléments (5), ces plots
(15) et armatures (16) étant destinés à être noyés dans du béton coulé sur place,
après mise en place éventuelle d'armatures supplémentaires, afin de constituer le
radier ou les semelles (3).
8. Conduit souterrain selon la revendication 7, caractérisé en ce que les plots (15)
comprennent des tétons (17), faisant saillie de leur face inférieure, destinés à être
engagés dans des trous de positionnement (18) aménagés dans la dalle (4) coulée sur
place, destinée à supporter le conduit (2).
1. Unterirdischer Durchgang, der die Anordnung der Führung eines Verkehrsweges ermöglicht,
derjenigen Art, die ein Fundament oder Stütztschwellen (3) umfaßt, auf denen vorgefertigte
Elemente (5) ruhen, insbesondere Halbschalen, die die Bildung eines Gewölbes ermöglichen,
wobei diese Elemente (5) in Längsrichtung sowie seitlich, auf der Höhe des Keilsteines
des Gewölbes, eines an dem anderen durch einen an Ort und Stelle gegossenen Träger
aus Beton montiert sind, und austretende Bewehrungen (10) aufweisen, so daß die, als
Deckblätter bezeichneten, vorstehenden Wände (11), die auf der Innenseite der Elemente
(5) vorstehen, wobei sich diese Deckblätter (11) bis zu den austretenden Bewehrungen
(10) erstrecken, sich gegenüberliegen, wenn diese Elemente (5) in Montageposition
angeordnet sind und mit den oberen Längsrändern der Elemente (5) eine Nut bilden,
in die Beton gegossen werden kann, um den Montageträger auszubilden, wobei der Durchgang
dadurch gekennzeichnet ist, daß die Länge der Deckblätter (11) derart ist, daß die
Enden dieser Deckblätter (11) nach der Montage mit einem Abstand zueinander angeordnet
sind, der ausreicht, damit sie nicht miteinander in Kontakt kommen, wenn die Halbschalen
(5) durch das Einfüllen der Erdschüttung verformt werden.
2. Unterirdischer Durchgang gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die austretenden
Bewehrungen (10) und die Bewehrungen für die Längsbefestigung (26, 27) in der Verlängerung
der Wand der Elemente angeordnet sind.
3. Unterirdischer Durchgang nach Anspruch 1 oder Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet,
daß die austretenden Bewehrungen (10) Schlaufen bilden, durch die die Bewehrungen
für die Längsbefestigung (26,27) für einen Eingriff miteinander angeordnet werden
können.
4. Unterirdischer Durchgang nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet,
daß Kontaktblöcke (20), die Stege bilden, zwischen die Endflächen der Deckblätter
(11) eingeführt sind.
5. Unterirdischer Durchgang nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet,
daß die Elemente (5) vor der Befestigung der Bewehrungen (10) und dem Gießen des Trägers
mit Hilfe einer oder mehrerer stabiler Längsplatten (21) in ihrer Montageposition
gehalten werden, die mit der Möglichkeit eines Spiels an den Deckblättern (11) befestigt
sind und diese miteinander verbinden.
6. Unterirdischer Durchgang nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Elemente
(5) mit einem Innengewinde versehene Hülsen (12) umfassen, die im wesentlichen auf
dem Niveau der Basis der Deckblätter (11) in die Stärke derselben eingelassen sind,
was die Anordnung von Schrauben (22) ermöglicht, die die Befestigung derselben an
den Platten (21) sicherstellen.
7. Unterirdischer Durchgang nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet,
daß die unteren Längsränder der Elemente (5) auf dem Fundament oder den Schwellen
(3) aufliegen, und Lagerblöcke (15) umfassen, zwischen denen austretende Bewehrungen
(16) in Verlängerung der Wand dieser Elemente (5) vorstehen, wobei die Blöcke (15)
und die Bewehrungen (16) dazu dienen, nach einer möglichen Anordnung von zusätzlichen
Bewehrungen in einen an Ort und Stelle gegossenen Beton eingelassen zu werden, um
das Fundament oder die Schwellen (3) zu bilden.
8. Unterirdischer Durchgang nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, daß die Blöcke (15)
Ansätze (17) umfassen, die über ihre untere Fläche vorstehen und die dazu dienen,
in Positionierungslöcher (18) einzugreifen, die in einer an Ort und Stelle gegossenen
Platte (4) eingelassen sind, welche dazu dient, den Durchgang (2) zu tragen.
1. Underground conduit into which can be fitted a passage for a traffic lane, of the
type including a foundation raft or sole plates (3) on which rest prefabricated elements
(5), called half-shells, which allow the formation of an arch, these elements (5)
being assembled on one another longitudinally and cross-wise, at the keystone level,
by a concrete longitudinal beam cast on site, and having protruding reinforcements
(10) as well as projecting walls, called spoilers (11), which project from the elements
(5) on the inside, these spoilers (11) extending further than the protruding reinforcements
(10) facing each other when these elements (5) are placed in their assembly position
and delimiting, with the upper longitudinal edges of the elements (5), a groove into
which concrete can be cast to make the assembly longitudinal beam, conduit characterised in that the length of the spoilers (11) is such that the ends of these spoilers (11) are
located, after assembly, at a distance from each other which is sufficient for them
never to be in contact with one another when the half-shells (5) are distorted by
the laying of the embankments.
2. Underground conduit according to claim 1, characterised in that the protruding reinforcements (10) and the longitudinal keying reinforcements (256,
27) are located in the extension of the walls of the elements.
3. Underground conduit according to claim 1 or claim 2, characterised in that protruding reinforcements (10) form loops through which the longitudinal keying reinforcements
(26, 27) can be engaged into position.
4. Underground conduit according to one of claims 1 to 3, characterised in that the blocks (20) which form cross struts are inserted between the end surfaces of
the spoilers (11).
5. Underground conduit according to one of claims 1 to 4, characterised in that the elements (5) are kept in the assembly position, before the keying of the reinforcements
(10) and casting of the longitudinal beam, by means of one or several rigid longitudinal
plates (21) which are fixed, with an allowance for play, to the spoilers (11) and
which link them one to the other.
6. Underground conduit according to claim 5, characterised in that the elements (5) include tapped bushings (12), sunk in their thickness approximately
at the level of the base of the spoilers (11), which allows the fitting of screws
(22) which ensure the holding of this or these plate(s) (21).
7. Underground conduit according to one of claims 1 to 6, characterised in that the lower longitudinal edges of the elements (5) which rest on the foundation raft
or the sole plates (3) include support blocks (15) between which protruding reinforcements
(16) stand proud, in the prolongation of these elements (5), these blocks (15) and
reinforcements (16) being meant to be sunk in concrete cast on site, after the possible
positioning of additional reinforcements, in order to make the foundation raft or
the sole plates (3).
8. Underground conduit according to claim 7, characterised in that the blocks (15) have studs (17) protruding from their lower surface, which are meant
to be slotted into locating holes (18) made in the slab (4) cast on site and intended
to support the conduit (2).