[0001] La présente invention concerne une machine à laver ou sécher le linge à chargement
par le dessus, dont le tambour est équipé d'un portillon à un seul battant. Elle s'applique
aussi bien aux machines à laver ou à sécher qu'aux machines qui lavent et qui sèchent
à la fois.
[0002] Un inconvénient d'une machine à laver ou à sécher le linge à chargement par le dessus,
notamment par rapport à une machine à chargement frontal, est qu'il est nécessaire
d'ouvrir au moins deux portes. L'utilisateur doit en effet ouvrir au moins la porte
de la carcasse de la machine et le portillon du tambour, à deux battants. Cette action
supplémentaire qu'est l'ouverture du tambour n'est pas aussi anodine qu'il y paraît.
D'abord, elle complique la tâche de l'utilisateur qui accède généralement au tambour
d'une machine en étant par ailleurs chargé de linge. Ensuite, comme il vient d'être
mentionné, l'ouverture du tambour est souvent assez compliquée, et même éventuellement
blessante, en particulier au niveau des doigts et notamment des ongles. Le maniement
d'un portillon à double battant n'est, en lui-même pas aisé. Il n'est par ailleurs
pas du tout ergonomique dans la mesure où il oblige les personnes à utiliser leurs
deux mains.
[0003] Un autre inconvénient d'un portillon de tambour à deux battants est lié aux dispositions
qui doivent être prises pour empêcher son ouverture lors des phases de lavage ou de
séchage, et notamment lors des phases d'essorage d'une machine à laver. En effet,
le blocage du portillon se fait alors à l'interface des deux battants, un des deux
battants s'appuyant sur l'autre. La zone d'appui n'est pas stable, puisqu'elle fait
partie d'un battant, qui est mobile par nature. Ainsi, sous l'effet de la force centripète
exercée sur les battants en cours de rotation du tambour, ainsi que sous l'effet de
la force exercée par le linge sur ces mêmes battants, il y a un risque important d'ouverture
du portillon. Pour renforcer le blocage du portillon et donc éviter des ouvertures
intempestives, des ressorts à très grande force de rappel sont utilisés au niveau
de chaque portillon. Ces ressorts sont agressifs vis-à-vis des utilisateurs, comme
la suite l'explicite. Par ailleurs, des pièces supplémentaires, telles que par exemple
des arrêtoirs et des boutons, sont encore nécessaires pour accroître la sécurité de
la fermeture. Il en résulte en conséquence un surcoût pour les machines.
[0004] Enfin, des sondages réalisés auprès d'un échantillon représentatif d'utilisateurs
ont montré que l'ouverture du tambour avait un effet anxiogène sur ces utilisateurs,
en particulier en raison des risques de blessures précités, mais aussi à cause du
bruit ou plus précisément des forts claquements créés par les battants du portillon
du tambour sur la cuve lors de l'ouverture, sous les effets notamment de ressorts
à grande force de rappel.
[0005] Des inconvénients précités, il ressort qu'il y a un intérêt à équiper le tambour
d'une machine à laver ou à sécher d'un portillon à un seul battant. Le portillon est
alors plus aisé à manipuler. Par ailleurs, la fixation du battant se fait par rapport
à la virole ou l'enveloppe cylindrique du tambour, donc avec un appui stable. Le mécanisme
de blocage s'en trouve ainsi simplifié mais aussi plus fiable. Il y a ainsi une diminution
du nombre de composants nécessaires au bon fonctionnement et à la sécurité du système
de fermeture/ouverture du portillon et par là même, une réduction de coût sur l'ensemble
de la machine. De plus, il n'est plus nécessaire d'utiliser de ressorts à grande force
de rappel, ce qui limite l'effet agressif ou anxiogène de l'ouverture.
[0006] Néanmoins, si un portillon à deux battants apporte de nombreux inconvénients, il
permet naturellement et simplement l'immobilisation du tambour à l'arrêt. En effet,
l'immobilisation du tambour dans un sens est assurée par la butée d'un battant sur
la cuve ou le châssis de la machine et l'immobilisation dans l'autre sens est assurée
par la butée de l'autre battant. Dans le cas d'un portillon à un seul battant, en
l'absence de toute disposition complémentaire, l'immobilisation est assurée dans un
seul sens, le tambour restant libre en rotation dans l'autre sens.
[0007] Le but de l'invention est de permettre l'immobilisation, dans les deux sens, du tambour
d'une machine à laver et/ou à sécher le linge à chargement par le dessus, équipé d'un
portillon à un seul battant, simple et économique.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet une machine à laver et/ou sécher le linge,
caractérisée en ce que son tambour étant équipé d'un portillon à un seul battant pivotant
à l'aide d'une charnière reliée à sa virole, le battant présente au moins deux largeurs
I
1, I
2, la partie élargie du battant étant du côté de la charnière et la cuve comportant
au moins un ergot, de telle sorte que lorsque le battant est en position ouverte,
la partie élargie vienne en butée contre au moins un ergot, la partie élargie passant
sous cet ergot (33, 34) lorsque le battant est fermé en rotation.
[0009] L'invention a pour principaux avantages qu'elle permet de manipuler le portillon
d'un tambour sans efforts et simplement, qu'elle ne nécessite que très peu de composants
et qu'elle accroît la sécurité de fermeture.
[0010] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'aide de la
description qui suit faite en regard de dessins annexés qui représentent :
- la figure 1, un exemple de réalisation d'un portillon de tambour à deux battants ;
- la figure 2, par une vue d'ensemble, une machine à laver et/ou sécher le linge selon
l'art antérieur, où le tambour est bloqué en rotation par la butée des deux battants
contre la cuve de la machine ;
- la figure 3, par une vue schématique, un exemple de machine selon l'invention, équipée
d'un portillon de tambour à un seul battant, permettant le blocage du tambour de façon
simple ;
- la figure 4, une vue de côté de la figure précédente, sous forme schématique, le battant
étant en position fermée représenté en traits discontinus derrière la paroi d'extrémité
haute de la cuve de la machine ;
- la figure 5, une partie de la figure précédente où le battant est en position ouverte,
en butée contre un ergot;
- la figure 6, une vue d'ensemble d'une machine selon l'invention, où le portillon du
tambour à un seul battant est en position ouverte, bloquant le tambour en rotation
dans les deux sens ;
- la figure 7, un exemple de réalisation d'un portillon à un seul battant et des ergots
de blocage associés, dans une machine selon l'invention.
[0011] La figure 1 présente un portillon de tambour d'une machine à laver et/ou sécher le
linge selon l'art antérieur, à deux battants. Les battants 11, 12 pivotent sur eux-mêmes
à l'aide de charnières 13, 14 reliées à la virole 15. Le verrouillage des deux battants
est assuré par exemple par un loquet 16 fixé à l'un des battants, ce loquet venant
s'accrocher à l'autre battant. Le maintien de l'accrochage entre les deux battants
provient de la force exercée, vers l'ouverture, par des ressorts de rappel 17, 18
sur ces battants. Comme il a été indiqué précédemment, pour des raisons de sécurité
de fermeture, ces ressorts possèdent une grande force de rappel. Lors du décrochage
du loquet 16 par un utilisateur, les deux battants effectuent un mouvement violent
vers leur position d'ouverture sous l'effet des ressorts de rappel 17, 18.
[0012] La figure 2, présente par une vue d'ensemble d'une machine à laver et/ou sécher le
linge 21, les battants précédents 11, 12 en position d'ouverture, la porte d'accès
général 22 étant elle aussi à l'état ouvert. La rotation du tambour 23 est empêchée
dans un sens A par la butée d'un battant 11 contre la cuve 24 ou le châssis 25 de
la machine, et dans l'autre sens B par la butée de l'autre battant 12. En l'absence
d'un des deux battants, la rotation du tambour devient libre selon l'un des sens A,
B. Il n'est donc plus immobilisé. Le recours à un dispositif supplémentaire pour assurer
le blocage du tambour est donc nécessaire.
[0013] La figure 3 présente par une vue de dessus partielle, de façon schématique, un exemple
de machine selon l'invention permettant d'immobiliser un tambour équipé d'un portillon
à un seul battant. Le tambour de la machine comporte un seul battant 31 pivotant à
l'aide d'une charnière 32 reliée à sa virole. Le battant 31 possède une longueur L
et au moins deux largeurs I
1, I
2, la plus grande largeur I
1 étant du côté de la charnière 32. La cuve de la machine comporte au moins un ergot
33, 34 présenté en vue de côté suivant F en figure 4. Lorsque le battant est en position
fermée, comme l'illustre cette figure 4, toute la partie élargie 311 passe en dessous
de cet ergot, situé sur le dessus de la cuve 24.
[0014] Par ailleurs, cet ergot 33, 34 est placé de telle sorte que lorsque le battant est
rabattu en position ouverte, sa zone 311 de plus grande largeur I
1 vienne en butée contre l'ergot, comme l'illustre la figure 5. De la sorte, le tambour
reste bloqué. En effet, sa rotation dans le sens B, vers l'avant de la machine, opposé
à la charnière 32 du battant 31, est empêchée par la butée de la partie élargie 311
du battant sur l'ergot 33, 34. La hauteur h, le long de la longueur L, de la partie
élargie 311 du battant est de préférence limitée à la hauteur nécessaire pour buter
contre les ergots 33, 34, c'est à dire par exemple de l'ordre de quelques centimètres.
Elle peut néanmoins être plus importante. Le périmètre d'ouverture de la cuve doit
au moins comporter dans son intérieur le périmètre total du battant pour permettre
l'ouverture de ce dernier, et notamment le passage de sa partie élargie 311.
[0015] Dans l'autre sens, A, le tambour est par exemple bloqué de façon classique, comme
dans le cas d'une ouverture à deux battants, par la butée du battant 31, à l'état
ouvert, contre la cuve 24 comme l'illustre la figure 6. Cette figure 6 montre aussi
comment les ergots 33, 34 permettent le blocage du tambour dans le sens B. La partie
élargie 311 bute contre les ergots 33, 34. A cet effet, il est à noter qu'un seul
ergot 33, 34 peut être nécessaire pour retenir le tambour. En d'autres termes, il
n'est pas nécessaire de prévoir la butée du battant sur deux ergots, un seul peut
éventuellement suffire.
[0016] La figure 7 présente, par une vue en perspective et partielle, un exemple de mode
de réalisation particulier du battant en association avec le ou les ergots de blocage
33, 34. Le battant 21 pivote à l'aide d'une charnière 32 fixée à la virole 71 du tambour.
Le verrouillage du battant est réalisé à l'aide d'un loquet 72 qui vient s'insérer
dans une pièce de blocage 73 liée à la virole 71. L'ouverture est réalisée à l'aide
d'une poignée 74 qui libère le loquet 72 de la pièce 73. Un ressort de rappel 75 entraîne
et maintient le battant 31 en position ouverte. Comme il a été indiqué précédemment,
la force de rappel de ce ressort ne nécessite pas d'être importante. Il ne procure
donc pas d'effets désagréables aux utilisateurs. La partie élargie 311 du battant
31 est par exemple constituée de deux languettes. Ces dernières sont situées à la
base du battant, en regard de la charnière 32. L'ouverture du tambour étant par exemple
conservée rectangulaire, ces languettes recouvrent la virole. En d'autres termes,
il n'y a pas d'ouverture du tambour en regard de ces languettes.
[0017] Les languettes 311 coopèrent avec les ergots, dont un seul 34 est représenté. L'ergot
34, qui est par exemple moulé avec la cuve 24, est de forme arrondie pour faciliter
le basculement des languettes du battant sur cet ergot lors de la fermeture du battant.
L'ouverture de la cuve 24 est élargie au niveau des languettes 311 du battant pour
permettre l'ouverture de celui-ci. Lorsque le battant est en position ouverte, au
moins une languette 311 bute alors contre un ergot 34, ce qui bloque la rotation du
tambour. Au contraire, lorsque le battant est fermé, la languette 311 passe en dessous
de l'ergot 34.
[0018] L'exemple de réalisation de la figure 7 montre notamment que le portillon du tambour
peut être manipulé facilement et sans efforts, grâce en particulier à une poignée
et à un ressort de faible force de rappel. En outre la fermeture est assurée facilement
par l'intermédiaire d'un loquet. Cette réalisation montre par ailleurs que peu de
composants sont nécessaires. Enfin, la sécurité de fermeture est assurée par le blocage
du loquet de fermeture directement sur la virole du tambour de sorte que la fiabilité
de la fermeture est accrue.
1. Machine à laver et/ou sécher le linge, caractérisée en ce que son tambour étant équipé
d'un portillon à un seul battant (31) pivotant à l'aide d'une charnière (32) reliée
à sa virole (71), le battant présente au moins deux largeurs (I1, I2), la partie élargie (311) du battant étant du côté de la charnière et la cuve (24)
comportant au moins un ergot (33, 34), de telle sorte que lorsque le battant (31)
est en position ouverte, la partie élargie (311) vienne en butée contre au moins un
ergot (33, 34), la partie élargie passant sous cet ergot (33, 34) lorsque le battant
est fermé en rotation.
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que la hauteur (h) de la partie
élargie (311) du battant est limitée à la hauteur nécessaire pour buter contre un
ergot (33, 34).
3. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
le tambour est bloqué en rotation, dans le sens inverse, par la butée du battant (31)
en position ouverte contre la cuve (24).
4. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
que le verrouillage du battant (31) est réalisé à l'aide d'un loquet (72) qui vient
s'insérer dans une pièce de blocage (73) liée à la virole (71) du tambour.
5. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
qu'un ressort de rappel (75) entraîne et maintient le battant (31) en position ouverte.
6. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
que la partie élargie (311) est constituée de languettes, situées à la base du battant
(31) en regard de la charnière (32).
7. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
qu'un ergot (33, 34) présente une forme arrondie.
8. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
qu'un ergot (33, 34) est moulé avec la cuve.