(19)
(11) EP 0 959 178 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
24.11.1999  Bulletin  1999/47

(21) Numéro de dépôt: 99401197.1

(22) Date de dépôt:  18.05.1999
(51) Int. Cl.6E01B 26/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 18.05.1998 FR 9806251

(71) Demandeurs:
  • SATEMO VF - Société Auxiliaire de Travaux et d'Entretien de Matériel et d'outillages de Voies Ferrées
    95250 Beauchamp (FR)
  • Européenne de Travaux Ferroviaires - ETF
    75008 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Hertzog, Christophe
    95120 Ermont (FR)

(74) Mandataire: Coester, Jacques Charles 
Cabinet Madeuf 56 A, rue du Fauburg Saint-Honoré
75008 Paris
75008 Paris (FR)

   


(54) Dispositif de protection du personnel travaillant sur une voie ferrée


(57) Le dispositif de protection du personnel travaillant sur une voie ferrée en chantier (7) et l'empêchant de tomber ou de déborder sur une voie voisine (8) séparée de la voie en chantier (7) par une entrevoie comprend, au moins du côté de ladite entrevoie, un écran mobile de protection (9) déplaçable sur la voie en chantier (7), parallèle à celle-ci et monté entre les deux voies (7, 8) en délimitant une aire de travail protégée, des moyens (30) étant éventuellement prévus pour empêcher un basculement latéral accidentel de l'écran mobile (9) au moins du côté de ladite entrevoie.




Description


[0001] La présente invention concerne un dispositif de protection du personnel travaillant sur une voie ferrée.

[0002] La protection actuellement mise en oeuvre sur une voie ferrée en chantier repose sur une surveillance humaine de la circulation des trains sur la voie parallèle voisine de la voie en chantier. Les personnes responsables de cette surveillance sont appelées "annonceurs".

[0003] En connaissant les horaires de passage des trains sur la voie voisine de la voie en chantier, les annonceurs attendent de voir l'arrivée des trains pour émettre un signal sonore, généralement à l'aide d'une trompette, afin de prévenir le personnel au travail du passage imminent d'un train. Afin que cette annonce ne se fasse pas trop tard, les annonceurs sont répartis en amont et en aval du chantier car les trains croiseurs sur la voie voisine peuvent venir des deux côtés. Ils constituent ainsi ce qu'on appelle une "chaîne d'annonce".

[0004] Les annonceurs situés le plus en amont ou en aval du chantier, c'est-à-dire les plus éloignés du chantier, vont voir arriver les trains en premier. Ils vont donc émettre un avertissement sonore afin de retenir l'attention des annonceurs plus proches du chantier qui vont répéter l'annonce aussitôt qu'ils verront eux-mêmes le train.

[0005] On voit par conséquent que la sécurité du personnel travaillant sur des lignes de chemin de fer reposaient jusqu'à présent sur la vigilance des divers annonceurs et sur la propre attention du personnel qui doit avoir entendu l'annonce malgré le bruit engendré par les machines avec lesquelles il travaille.

[0006] Rien ne protégeait le personnel en cas d'une chute malencontreuse sur la voie voisine pendant le passage d'un train sur celle-ci, cette chute étant due par exemple à une perte d'équilibre sur le rail.

[0007] De manière à supprimer l'inconvénient de l'état de la technique imputable au facteur humain précité et à rendre continue la protection même pendant le passage d'un train sur la voie voisine, l'invention crée un nouveau dispositif de protection du personnel travaillant sur une voie de chemin de fer et l'empêchant de tomber ou de déborder sur la voie voisine.

[0008] Un tel dispositif doit alors pouvoir répondre à plusieurs exigences :

a) Le dispositif de protection doit être mobile, c'est-à-dire que le dispositif doit pouvoir avancer en même temps que la ou les personnes au travail en accompagnant celles-ci. Le dispositif de protection doit cependant passer ou franchir les obstacles (appareils de voie, platelages de passages à niveau, éclisses unissant deux rails contigus successifs, bourrelets de soudure des rails) tout en garantissant la sécurité.

b) Le dispositif de protection doit être défensif ou préventif, c'est-à-dire que le dispositif doit empêcher une personne de pénétrer, à la fois volontairement ou accidentellement, dans l'entrevoie au-delà du dispositif du côté où les trains circulent.

c) Le dispositif de protection doit présenter une résistance mécanique suffisante pour retenir une personne en cas de chute de celle-ci.

d) Le dispositif de protection doit assurer une sécurité passive permanente de façon à dispenser le personnel au travail d'avoir à veiller continuellement à sa sécurité.

e) Le dispositif de protection doit pouvoir être immobilisé par freinage de manière à maintenir automatiquement le dispositif à l'arrêt pendant l'exécution d'un travail.



[0009] Pour résoudre le problème technique précité et conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, le dispositif de protection du personnel travaillant sur une voie ferrée en chantier et l'empêchant de tomber ou de déborder sur une voie voisine séparée de la voie en chantier par une entrevoie comprend, au moins du côté de ladite entrevoie, un écran mobile de protection déplaçable sur la voie en chantier, parallèle à celle-ci et monté entre les deux voies, de préférence en délimitant une aire de travail protégée.

[0010] Conformément à une autre caractéristique de l'invention, des moyens sont prévus pour empêcher un basculement latéral accidentel de l'écran mobile, donc un renversement de celui-ci du côté de la circulation des trains.

[0011] L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement de la description explicative qui va suivre en référence aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemples illustrant des modes de réalisation actuellement préférés de l'invention et sur lesquels :
  • la figure 1 est une vue en perspective d'ensemble d'un premier mode de réalisation du dispositif de protection selon l'invention muni d'un chariot unique portant une tirefonneuse ;
  • la figure 2 est une vue schématique de face du dispositif de la figure 1 mais sans la tirefonneuse ni la voie ;
  • la figure 3 est une vue schématique de dessus correspondant à la figure 2 ;
  • la figure 4 est une vue isolée de face externe de la lisse supérieur de l'écran ;
  • la figure 5 est une vue de dessus correspondant à la figure 4 ;
  • la figure 6 est une vue isolée de face externe de la lisse inférieure de l'écran ;
  • la figure 7 est une vue de dessus correspondant à la figure 6 ;
  • la figure 8 est une vue de côté du support de l'écran ;
  • la figure 9 est une vue isolée de côté d'un poteau porte-écran ;
  • la figure 10 est une vue de dessus correspondant à la figure 9 ;
  • la figure 11 est une vue isolée de face externe du poteau porte-écran ;
  • la figure 12 est une vue isolée d'un support de poteau et d'écran ;
  • la figure 13 est une vue de dessus correspondant à la figure 12 ;
  • la figure 14 est une vue en coupe selon la ligne de section XIV-XIV de la figure 12 ;
  • la figure 15 est une vue de dessus agrandie de détail d'une extrémité latérale d'un chariot ;
  • la figure 16 est une vue de dessus du système à pinces montrant deux pinces respectivement avant et arrière, dans le sens de déplacement du dispositif, dans des positions relatives respectivement active et escamotée inactive au passage d'un obstacle ;
  • la figure 17 est une vue fragmentaire en coupe selon la ligne de section XVII-XVII de la figure 16 montrant les deux griffes d'une pince en position active avant de s'écarter en position inactive au passage d'une éclisse ;
  • la figure 18 est une vue semblable à la figure 17 mais montrant les griffes d'une pince en position inactive au passage de deux tirefonds en position partiellement sortie ;
  • la figure 19 est une vue de dessus correspondant à la figure 18 ;
  • la figure 20 est une vue agrandie partiellement arrachée dans le sens de la flèche XX de la figure 15 ;
  • la figure 21 est une vue de dessus correspondant à la figure 20 ;
  • la figure 22 est une vue fragmentaire partiellement arrachée selon la flèche XXII de la figure 15 montrant un système à pince en position abaissée de travail ;
  • la figure 23 est une vue semblable à la figure 22 montrant le système à pince en position relevée de passage d'obstacle ;
  • la figure 24 est une vue semblable à la figure 2 mais montrant un deuxième mode de réalisation de l'invention sans la représentation de la voie ferrée ;
  • la figure 25 est une vue de dessus correspondant à la figure 24 ;
  • la figure 26 est une vue fragmentaire agrandie de dessus du chariot de droite de la figure 25 tourné de 90° ;
  • la figure 27 est une vue en élévation selon la flèche XXVII de la figure 26.


[0012] A la figure 1, ainsi qu'aux figures 2 et 3, on a illustré un dispositif selon un premier mode de réalisation de l'invention muni d'un seul chariot.

[0013] En effet, certains postes de travail sont ambulants, c'est-à-dire que la personne avance avec sa machine pendant qu'elle travaille. Il en est ainsi par exemple pour la tirefonneuse représentée de manière générale en 1 à la figure 1 et dont seul l'ensemble formant support et transbordeur 2 est montré aux figures 2 et 3.

[0014] Aux dessins, le dispositif de protection sur lequel est monté une machine de travail telle que la tirefonneuse 1 comprend un chariot 3 qui roule au moyen de galets à boudin 25 (répartis bilatéralement, par exemple en deux paires) sur les rails 5, 6 d'une voie 7 dite voie en chantier sur laquelle du personnel est amené à travailler et qui est parallèle à une voie voisine 8 sur laquelle circulent des trains dont il y a lieu de se protéger.

[0015] Le chariot 3 comporte un ensemble formant châssis 4 pourvu du transbordeur 2 supportant la tirefonneuse 1 et qui peut se déplacer sur deux profilés de guidage 2' montés éventuellement de manière amovible sur le châssis 4 perpendiculairement à la voie, d'une position extrême sensiblement à l'aplomb du rail 5 jusqu'à la position extrême opposée sensiblement à l'aplomb du rail 6.

[0016] Entre la voie en chantier 7 et la voie voisine 8 est prévu un écran mobile de protection unilatérale représenté dans son ensemble en 9 et qui est formé d'un cadre vertical 12 portant un filet 13.

[0017] Pour permettre le transport du dispositif d'un chantier de voie ferrée à un chantier d'une autre voie ferrée, le dispositif doit pouvoir être partiellement démontable pour réduire son encombrement afin qu'il ne dépasse pas le gabarit de circulation.

[0018] A cet effet, en particulier l'écran 9 est avantageusement amovible du chariot et démontable en ses éléments composants.

[0019] Pour cela, le cadre 12 comprend essentiellement deux lisses horizontales longitudinales, respectivement supérieure 14 et inférieure 15 entre lesquelles est monté le filet 13, par exemple en matière plastique souple. Le filet 13 est attaché par son côté longitudinal supérieur à une tringle 50 de longueur au moins égale à celle du filet 13 et enfilée dans une rangée de consoles anguleuses 51 de suspension, fixées à la lisse supérieure 14 en étant alignées le long de celle-ci et espacées les unes des autres, ces consoles étant en saillie du côté du chantier.

[0020] Le filet 13 est fixé, par son côté longitudinal inférieur, à une rangée d'étriers alignés 52 fixés sur et le long de la lisse inférieure 15.

[0021] Les deux lisses 14 et 15 dépassent de préférence en saillie au-delà des côtés transversaux du filet à chacune des deux extrémités opposées de chaque lisse. Les deux lisses 14, 15 sont reliées entre elles bilatéralement respectivement par deux montants 53 portant chacun une barrière transversale 19 destinée à délimiter l'aire de travail en direction longitudinale de la voie, respectivement à l'avant et à l'arrière de cette aire, en faisant ainsi saillie transversalement au-dessus de cette aire. Les barrières 19 sont soient fixes en position, soit éventuellement montées pivotantes de façon à être escamotables.

[0022] Chaque montant latéral 53 est avantageusement amovible en étant par exemple emboîté par ses extrémités opposées respectivement supérieure et inférieure sur les extrémités saillantes voisines des lisses 14, 15. La longueur ou hauteur de chaque montant latéral 53 est telle, qu'en position montée sur les lisses ainsi verticalement écartées l'une de l'autre, le filet 13 soit en configuration verticale tendu entre les lisses.

[0023] Chaque montant latéral 53 est maintenu fixé aux lisses 14, 15 par une série de sangles verticalement espacées 53' fixées à chaque côté latéral du filet 13, de sorte que, par ces attaches aux montants latéraux 53, le filet est également tendu horizontalement.

[0024] L'écran 9 est monté sur le chariot 3 au moyen de poteaux 54, par exemple au nombre de deux, fixés de préférence de manière amovible au châssis 4 du chariot 3 et espacés en direction longitudinale de la voie, d'une distance inférieure à la longueur horizontale de l'écran 9, de façon à être placés en une position intermédiaire ce celui-ci.

[0025] A cet effet, chaque poteau 54, par exemple creux et de section transversale rectangulaire, est emboîtable de manière amovible par son extrémité inférieure dans une douille verticale 55 de forme conjuguée, ces deux douilles, formant embase de poteau, étant reliées par une entretoise 56, notamment tubulaire, fixée à la partie 57 latéralement en porte-à-faux du châssis 4 et constituée par deux traverses parallèles de celui-ci.

[0026] Chaque douille 55 porte à sa base un berceau 58 transversalement en saillie du côté du chariot 3.

[0027] L'extrémité supérieure de chaque poteau 54 est traversée horizontalement dans la direction longitudinale de la voie par une rainure 59 de section transversale rectangulaire et ouverte en haut, destinée à loger amoviblement la lisse supérieure 14 simplement posée dans cette rainure. Pour empêcher la lisse supérieure 14 de se déplacer longitudinalement par glissement dans la rainure 59, cette rainure est avantageusement pourvue, sur l'une de ses parois longitudinales internes, par exemple sur sa paroi longitudinale opposée au chantier, d'un moyen d'arrêt 60 formant élément de guidage de positionnement mâle et constitué avantageusement par une plaque trapézoïdale verticale et ayant sa petite base horizontale en haut.

[0028] La lisse supérieure 14 est pourvue, sur sa face externe, d'au moins deux moyens d'arrêt formant guide de positionnement femelle 61 situé en une position intermédiaire, de forme trapézoïdale conjuguée de l'élément mâle 60 et longitudinalement espacés de la distance horizontale d'écartement de ces derniers en étant orientés de façon à pouvoir venir s'emboîter de haut en bas sur les éléments mâles lors de la pose de la lisse supérieure 14 dans les rainures 59.

[0029] L'ensemble de l'écran 9 et des poteaux 54 est avantageusement symétrique par rapport à un plan médian vertical perpendiculaire à la voie. La lisse supérieure 14 est ainsi accrochée à l'extrémité supérieure des poteaux 54. La hauteur de chaque poteau 54, en position emboîtée dans sa douille 55, est telle que, lorsque la lisse supérieure 14 est accrochée en haut des poteaux 54, la lisse inférieure 15 vient s'emboîter dans les berceaux 58 en venant de préférence reposer sur le fond des berceaux 58.

[0030] Pour empêcher le déplacement longitudinal de la lisse inférieure 15 dans les berceaux 58, chaque berceau est pourvu, sur sa paroi verticale formée par la douille 55 associée, d'un moyen d'arrêt mâle 62 avantageusement semblable au moyen d'arrêt mâle 60 au sommet des poteaux, et la lisse inférieure 15 est pourvue, en une position intermédiaire correspondante, d'au moins un moyen d'arrêt femelle 63 avantageusement semblable au moyen d'arrêt femelle 61 de la lisse supérieure 14 en étant de forme conjuguée du moyen d'arrêt mâle ou orientée de façon à pouvoir venir s'emboîter de haut en bas sur le moyen d'arrêt mâle orienté de la même façon que le moyen d'arrêt mâle 60.

[0031] Chaque moyen d'arrêt femelle 61, 63 est constitué par exemple par deux nervures rectilignes saillantes inclinées en sens inverse de bas en haut et l'une vers l'autre en convergeant ainsi vers le haut dans la position horizontale de la lisse de façon à délimiter ainsi un logement de forme trapézoïdale dont la petite base est ouverte vers le haut et dont la grande base est ouverte vers le bas.

[0032] Pour empêcher la lisse inférieure 15 de sortir intempestivement de ses berceaux 58 par soulèvement, cette lisse 15 est maintenue bloquée dans ces berceaux par au moins un moyen de verrouillage déblocable 64 monté sur le châssis 4 du chariot 3.

[0033] Il est avantageusement prévu deux tels moyens de verrouillage 64 respectivement montés sur les traverses en porte-à-faux 57 du chariot en étant fixés chacun à un support 65 solidaire d'une telle traverse.

[0034] Le moyen de verrouillage 64 est constitué par un levier articulé à genouillère reliant un bras de levier actif 66 à une poignée de commande 67. L'ensemble 66, 67 fonctionnant dans un plan vertical est orienté transversalement à la lisse 15 montée dans ses berceaux 58 de façon que le bras de levier 66 ait son extrémité libre située au-dessus de cette lisse. Cette extrémité est pourvue d'une tige verticale constituée avantageusement par une vis 68 traversant l'extrémité du bras de levier 66 et fixée de façon verticalement réglable à cette extrémité par deux écrous 69. Le levier 67 et le bras de levier 66 sont simultanément déplaçables entre deux positions angulaires de fin de course respectivement haute de déblocage et basse de blocage.

[0035] La tête de vis 70 est située en bas de façon qu'en position de blocage, cette tête de vis 70 appuie sur le dessus de la lisse inférieure 15 en tendant éventuellement verticalement le filet 13 jusqu'à ce que cette lisse vienne en butée contre le fond des berceaux 58. En position bloquée, le bras de levier 56 et la poignée de manoeuvre 57 sont sensiblement alignés horizontalement, tandis qu'en position débloquée, le bras de levier 66 est relevé de façon à s'écarter verticalement et transversalement de manière suffisante de la lisse pour pouvoir sortir celle-ci de ses berceaux par soulèvement.

[0036] Chaque poteau 54 et sa douille réceptrice 55 sont pourvus d'un moyen détrompeur permettant de monter le poteau 54 dans sa douille 55 de façon correcte, c'est-à-dire de manière que le moyen d'arrêt supérieur 60 soit placé du côté opposé au chariot 3. A cet effet, dans le creux de la douille 55, est fixé un tronçon de tube ou de barreau vertical 71 s'arrêtant, par son extrémité supérieure, un peu avant le bord supérieur de la douille 55 et décalé vers la paroi verticale externe de la douille.

[0037] L'extrémité inférieure de chaque poteau 54 a son orifice 72 partiellement obturé par une plaquette horizontale 73 partant de la paroi verticale interne du poteau 54, c'est-à-dire située du côté du chariot 3. La plaquette 73 a pour but de n'autoriser l'emboîtement du poteau 54 dans la douille 55 que dans une orientation correcte du poteau 54 autour de son axe longitudinal, c'est-à-dire de façon que, lors de cet emboîtement, le tronçon de tube 71 puisse pénétrer verticalement dans la partie restée ouverte de l'orifice 72 de la base du poteau 54. En effet, dans une orientation tournée d'un demi-tour du poteau à partir de sa position correcte, la plaquette obturatrice 73 empêcherait l'emboîtement du poteau 54 dans la douille 55 par butée contre l'extrémité supérieure du tronçon de tube 71. Lorsque l'écran 9 est monté sur le chariot 3, il bloque les poteaux 54 dans leur position montée dans leur douille 55.

[0038] En configuration de transport du dispositif, notamment d'un chantier de voie ferrée à un chantier d'une autre voie ferrée, il est avantageux d'enlever l'écran 9 du chariot 3 et de le démonter de façon à pouvoir enrouler le filet 13. A cet effet, on défait les sangles 55, on enlève les montants latéraux 53 en les déboîtant des lisses 14, 15, on débloque les dispositifs de verrouillage 64 de la lisse inférieure 15, on soulève la lisse 15 ainsi libérée hors des berceaux 58 et on enroule le filet 13 autour de la lisse 15 de bas en haut jusqu'à ce qu'on arrive à la lisse supérieure 14 qui, n'étant plus bloquée dans les sommets des poteaux par la tension verticale du filet 13, peut être facilement enlevée des poteaux par soulèvement hors de leurs rainures 59. Cette manière de procéder permet de ne pas se tromper dans le sens d'enroulement du filet, de sorte que, pour monter l'écran sur les poteaux, on insère la lisse supérieure 14 du filet 13 à l'état enroulé dans les sommets des poteaux 54, puis on déroule le filet vers le bas, on insère la lisse inférieure 15 dans les berceaux 58 et on bloque la lisse 15 par manoeuvre des dispositifs de verrouillage 64, ce qui bloque également la lisse supérieure 14 dans sa position insérée dans les poteaux par la tension verticale du filet ainsi produite, puis on monte les montants latéraux 53 qu'on attache au filet 13 par les sangles 53'.

[0039] En position montée de chaque lisse respectivement supérieure 14 et inférieure 15, la lisse doit de préférence reposer sur le fond de l'évidement constituant son logement, c'est-à-dire sur le fond de la rainure 59 au sommet des poteaux et sur le fond de chaque berceau 58 solidaire du châssis 4 du chariot 3. A cet effet, la configuration emboîtée et le dimensionnement de chaque moyen d'arrêt femelle 61, 63 sur son moyen d'arrêt mâle conjugué 60, 62 doivent permettre à la lisse de reposer sur le fond de son logement correspondant.

[0040] Le tronçon de tube 71 est écarté de la face interne de la paroi transversale côté entrevoie de la douille 55 d'une distance légèrement supérieure à l'épaisseur de la paroi du poteau tubulaire 54 de façon que la paroi correspondante du poteau 54 puisse s'insérer à coulissement entre le tronçon de tube 71 et la paroi extrême voisine de la douille.

[0041] L'écran mobile de protection 9 est ainsi parallèle à la voie en délimitant une aire de travail protégée par cet écran qui empêche le personnel au travail sur la tirefonneuse 1 de pénétrer dans l'entrevoie. Des poignées de brancard 11 prévues sur la tirefonneuse elle-même permettent de déplacer l'ensemble du dispositif avec la tirefonneuse par l'intermédiaire de sa liaison avec le transbordeur 2 et donc avec le châssis 4.

[0042] L'écran mobile 9 représente le caractère dit défensif de la protection. L'ensemble est conçu pour résister à la chute d'une personne dans le filet 13, par exemple lorsqu'en trébuchant la personne se jette dans le filet. Les calculs d'échantillonnage de l'écran sont basés sur la norme NF P 93-340 qui concerne les garde-corps métalliques devant empêcher la chute de personnes se trouvant sur un échafaudage. L'élément de protection doit résister sans rupture notamment à une charge ponctuelle de 1250 N appliquée en n'importe quel point de l'écran de protection 9.

[0043] Aux figures 24 et 25, on a représenté une variante du dispositif des figures 1 et 2, 3.

[0044] En effet, tandis que certains postes de travail sont ambulants comme indiqué ci-dessus en référence aux figures précédentes, d'autres postes de travail sont statiques, c'est-à-dire que la personne reste sur place quand elle travaille. Le dispositif de protection doit alors être déplaçable autrement afin que l'opérateur puisse se déplacer de façon intermittente ou discontinue d'un point de travail au suivant en étant accompagné de son outillage ou autre matériel de travail, par exemple dans le cas où le rail doit être tronçonné tous les 54 mètres, en particulier dans le cas de rails continus soudés. Mais, lors du travail, par exemple de tronçonnage, l'opérateur ne se déplace plus que sur une petite zone de travail. Le dispositif de protection, tout en ayant été précédemment mobile, doit alors être statique, donc immobilisable, pour être à l'arrêt à ce moment afin de rendre à l'opérateur au travail la liberté de ses deux bras et de ses mouvements dans la zone de travail. Ainsi, dans l'exemple considéré, la personne doit prendre la tronçonneuse sur un support accompagnant, puis la fixer sur le rail et effectuer le tronçonnage.

[0045] Aux figures 24 et 25 dont les éléments semblables ou identiques à ceux des figures précédentes ont été désignées par les mêmes chiffres de référence, et de manière à correctement délimiter une zone de travail protégée, on a alors prévu deux chariots 3a, 3b. Le chariot 3a est semblable au chariot 3 de la figure 3 sans toutefois comporter l'ensemble du transbordeur 2 et de ses profilés de guidage 2' qui peut cependant être éventuellement prévu sur le chariot 3a de manière analogue à sa représentation sur les figures 1, 2, 3, tandis que le chariot 3b comprend un plateau 20 formant support prévu pour pouvoir poser et transporter le matériel de travail lors des déplacements d'un emplacement de travail au suivant.

[0046] Chaque chariot comporte, du côté de l'entrevoie, un bras transversal horizontal en porte-à-faux 80 sensiblement aligné avec la traverse 81 du châssis 4 du chariot reliant les deux trains de roulement longitudinaux rectilignes 82.

[0047] Chaque bras est constitué par une poutrelle montée télescopiquement coulissante dans la traverse 81, creuse à cet effet pour pouvoir faire varier sélectivement la longueur de son segment sorti en porte-à-faux. Pour ce réglage, la poutrelle 80 est traversée verticalement par une rangée de trous espacés alignés 83 répartis le long de la poutrelle et pouvant être amenés successivement chacun en regard d'une broche amovible de verrouillage 84 insérable dans deux trous coaxiaux traversant la traverse 81.

[0048] Lorsqu'un trou 83 de la poutrelle 80 est correctement aligné avec la broche 84, celle-ci peut être insérée dans le trou 83 en bloquant ainsi la poutrelle 80 dans une position en porte-à-faux à longueur saillante déterminée choisie.

[0049] Cette disposition permet de réduire l'encombrement latéral du dispositif dans sa configuration de transport d'un chantier à un autre.

[0050] L'extrémité libre saillante de chaque poutrelle 80 est pourvue d'une douille tubulaire verticale 85 à section transversale de préférence rectangulaire et ouverte à son extrémité supérieure.

[0051] A la paroi côté chariot de chaque douille est fixé un moyen d'arrêt 62 sensiblement identique à celui correspondant du premier mode de réalisation et ayant la même fonction. Sur chaque poutrelle 80 est fixé un support 65 avec dispositif de verrouillage 64, lesquels correspondent à ceux du premier mode de réalisation. Le support 65 est espacé de la douille 85 par un intervalle 86 formant un logement approprié pour la lisse inférieure 15 et équivalant au berceau 58 du premier mode de réalisation.

[0052] Dans chaque douille 85 est destiné à s'insérer un poteau 54 sensiblement identique à celui du premier mode de réalisation. Chaque douille 85 et son poteau 54 associé sont pourvus du moyen détrompeur 71, 72 du premier mode de réalisation

[0053] Dans la disposition des figures 24 et 25, les deux poteaux de suspension de l'écran 13 sont ainsi disposés au voisinage des extrémités longitudinalement opposées de celui-ci et, à cet effet, chaque lisse 14, 15 comporte, vers chacune de ses extrémités opposées, sur sa face destinée à être orientée vers l'entrevoie, un moyen d'arrêt 61 identique à ceux du premier mode de réalisation.

[0054] Ainsi, les deux chariots 3a et 3b sont reliés entre eux uniquement par les lisses respectivement supérieure 14 et inférieure 15 destinées à accoupler solidairement les deux chariots 3a et 3b l'un à l'autre.

[0055] Le chariot 3b est en outre pourvu d'un organe manuel de déplacement du dispositif sur la voie ferrée dans chaque sens.

[0056] L'organe manuel de déplacement est, par exemple, constitué par un portique 21 composé d'une barre horizontale transversale supérieure 21a formant poignée de déplacement et de deux montants latéraux 21b solidaires de cette barre par leurs extrémités supérieures. Le portique 21 est monté pivotant par ses montants autour d'un axe horizontal transversal 22 porté par le châssis 4 du chariot 3b, cet axe étant situé en un point intermédiaire de la partie extrême inférieure du portique 21 de façon que chaque montant 21b s'étende vers le bas au-delà dudit axe. Le portique 21 est monté sur le chariot 3b entre les deux galets de roulement 25 portés par chacun des deux longerons 4' du châssis 4 de façon que la partie extrême inférieure saillante 24 de chaque montant 21b soit voisine du galet intérieur correspondant 25 du chariot 3b.

[0057] La partie extrême inférieure saillante 24 est munie, du côté du galet de roulement voisin, d'un patin de frein 24', l'agencement étant tel qu'en position sensiblement verticale des montants 21b, les patins de frein respectifs de ceux-ci sont appliqués en contact serré contre les galets de roulement correspondants.

[0058] Un ressort hélicoïdal de rappel 23, fixé par ses extrémités opposées respectives au châssis 4 et à une patte latérale du montant 21b correspondant, sollicite le portique 21 vers sa position sensiblement verticale de freinage automatique des galets de roulement précités pour immobiliser le dispositif sur l'aire de travail choisie, chacun des deux montants 21b pouvant être muni d'un tel ressort de rappel.

[0059] Pour déplacer, par exemple dans le sens de la flèche F, le dispositif sur la voie ferrée afin de passer d'une aire de travail terminé à une aire de travail à exécuter suivante, l'opérateur saisit la barre 21a du portique 21 et fait pivoter le portique dans le sens opposé à l'action des ressorts de rappel 23 autour des axes de pivotement 22, ce qui écarte les patins de frein 24' de leurs galets de roulement 25 associés en libérant ainsi ceux-ci.

[0060] Lorsque le portique 21 est ainsi parvenu dans sa position de fin de course angulaire de pivotement, notamment par butée contre le châssis 4, l'opérateur marche dans le sens F de déplacement choisi en tirant sur la barre 21a, ce qui provoque le déplacement du dispositif.

[0061] Pour déplacer le dispositif en sens inverse, l'opérateur maintient le portique dans sa position inclinée précitée et pousse sur la barre transversale de celui-ci.

[0062] Lorsque le dispositif atteint la nouvelle aire de travail, l'opérateur lâche la barre 21a et le portique 21 est ramené, par chaque ressort de rappel 23, à sa position sensiblement verticale avec application concomitante des patins de frein 24' contre leurs galets de roulement 25 associés pour immobiliser le dispositif dans sa position d'arrêt sur la nouvelle aire de travail.

[0063] Pour faciliter le transport du dispositif, il est avantageux que le portique soit démontable. A cet effet, le portique 21 comprend deux montants latéraux 70 reliés, à leurs extrémités supérieures, par un arceau transversal 71 servant de poignée de poussée.

[0064] A sa partie inférieure, chaque montant 70 est emmanché dans l'extrémité creuse supérieure d'un levier 72 monté pivotant par son axe horizontal 22 transversal à la voie et porté par le châssis 4 au voisinage d'un galet de roulement 25. Ce levier ou son ressort de rappel 23 est avantageusement démontable du châssis 4.

[0065] Le levier 72 porte, à sa partie extrême inférieure, le patin de frein 24' appliqué en position de serrage contre le galet 25 dans la position verticale du levier 23.

[0066] A son extrémité supérieure creuse, le levier 72 comporte, en deux emplacements diamétralement opposés de sa paroi, une échancrure 73 de forme du type pour raccordement à baïonnette.

[0067] La partie extrême inférieure de chaque montant 70 est pourvue de deux ergots coaxiaux diamétralement opposés destinés à pénétrer dans les échancrures 73 et à s'y verrouiller par rotation du montant autour de son axe longitudinal jusqu'à ce que chaque ergot vienne en butée contre le fond correspondant de son échancrure 73 associée.

[0068] L'arceau 71 se compose d'une barre rectiligne horizontale solidaire, à chacune de ses deux extrémités opposées, d'une béquille verticale creuse ou tubulaire.

[0069] Chaque béquille est destinée à s'emboîter sur l'extrémité supérieure du montant correspondant 70 jusqu'à venir en butée de fin de course.

[0070] L'arceau 71 est rendu solidaire des montants par une broche amovible 26 attachée par un lien souple 21 à l'arceau ou au montant et traversant deux paires de trous coaxiaux alignés prévues respectivement sur chaque béquille et sur chaque montant sur sa partie emmanchée dans la béquille.

[0071] La patte latérale formant attache supérieure de ressort de rappel 23 est solidaire de l'extrémité supérieure du levier 72.

[0072] Le dispositif de protection décrit ci-dessus dans ses deux formes de réalisation présente un simple caractère défensif et rien n'est prévu pour empêcher le dispositif de basculer latéralement de manière accidentelle du côté de l'entrevoie précitée.

[0073] En effet, si une personne tombe dans le filet 13 et si rien ne maintient le ou les chariots 3, 3a-3b sur les rails, c'est l'ensemble de la personne et du ou des chariots qui basculera transversalement dans la zone dangereuse en direction de la voie où circulent les trains. Il pourrait d'ailleurs en être de même du fait de l'effet de souffle provoqué par le passage d'un train sur cette voie. C'est pourquoi le dispositif de protection selon l'invention comprend de préférence au moins un moyen empêchant les chariots de basculer latéralement, ce moyen comportant avantageusement au moins deux pinces longitudinalement espacées et accrochant le chariot au rail situé du côté éloigné de l'écran 9 comme cela ressort de ce qui suit. Cependant, à la place des pinces, il serait éventuellement possible de prévoir par exemple un contrepoids.

[0074] Aux dessins, on a ainsi représenté un dispositif de pinces à griffes illustré dans son ensemble en 30.

[0075] Les pinces à griffes du dispositif 30 sont montées sur le châssis 4 du chariot correspondant et elles sont conçues pour accrocher le chariot au rail de la voie en chantier qui se trouve à l'opposé de l'écran de protection, c'est-à-dire ici le rail 6.

[0076] La pince de chaque dispositif 30 est constituée d'au moins deux griffes 31, 32 bien visibles aux figures 16 à 20 et qui, dans la position transversale de prise, viennent se placer sous le champignon 33 du rail, respectivement de part et d'autre de celui-ci, comme on le voit bien à la figure 17, sans être en contact frottant avec les rails pour ne pas freiner le déplacement du dispositif.

[0077] La pince doit cependant, lors du déplacement du chariot, pouvoir passer ou franchir des obstacles avec maintien de la sécurité contre le basculement. Chaque pince doit donc pouvoir s'effacer automatiquement au passage d'un obstacle, de préférence par butée contre celui-ci. En outre, afin de garantir la sécurité contre le basculement, les deux pinces 30 sont espacées l'une de l'autre d'une distance au moins égale à la longueur de l'obstacle à franchir de manière que les griffes d'au moins la pince qui n'a pas encore franchi l'obstacle ou qui l'a déjà franchi soit toujours en prise sous le champignon de rail.

[0078] On a ainsi représenté, aux figures 16 et 17, le passage d'une éclisse 34 et, aux figures 18 et 19, le passage d'un tire-fond 35 en position "détirefonnée", le chariot se déplaçant dans le sens de la flèche F.

[0079] A la partie supérieure de la figure 16, les griffes avant 31, 32 se sont ainsi effacées au passage de l'éclisse 34, tandis que les griffes arrière 31', 32' sont en prise sous le champignon du rail comme cela est d'ailleurs bien montré à la figure 17, ces griffes empêchant alors l'ensemble du dispositif de protection de se renverser latéralement en cas de chute d'une personne contre l'écran 9.

[0080] Afin que la sécurité soit passive et ne dépende pas du personnel travaillant sur le chantier, les griffes, qui ont été effacées par le passage d'un obstacle, doivent cependant pouvoir revenir automatiquement sous le champignon du rail après avoir passé l'obstacle.

[0081] Les pinces sont donc respectivement pourvues d'un dispositif de rappel illustré aux figures 20 et 21.

[0082] Aux dessins, les griffes 31 et 32 sont chacune montées radialement sur un axe vertical de support 36 qui est monté pivotant sur le bras 37 du dispositif 30 par l'intermédiaire d'un palier vertical 38 à glissement ou à roulement.

[0083] Les axes de support 36 comprennent chacun un levier-maneton 39 traversé par une vis 40 et, entre les vis 40 des deux levier 39, est monté, accroché à ces vis, un ressort hélicoïdal commun de traction 41 de rappel des griffes 31, 32 dans leurs positions actives de prise illustrées aux figures 20 et 21.

[0084] On comprendra que la disposition représentée permet aux griffes 31 et 32 ou 31' et 32' de pivoter et d'être amenées par exemple dans la position montrée à la figure 19, par butée contre les tire-fonds 35 en position détirefonnée, lors du déplacement du dispositif dans le sens de la flèche F pour revenir ensuite automatiquement à la position de prise sous le champignon de rail après le passage d'un obstacle, tel que le tire-fond 35 sorti partiellement.

[0085] Il reste cependant à pouvoir passer d'autres obstacles tels que des appareils de voie ou des platelages de passages à niveau. Il n'est en effet pas possible que les pinces du ou des chariots restent dans ce cas situées au niveau du rail. Pour que le chariot puisse passer, il est alors nécessaire de pouvoir faire basculer vers le haut, au-dessus du niveau des surfaces de roulement des rails, chaque ensemble de pinces à griffes 30 afin de le rentrer dans le gabarit bas de circulation de tous les engins ferroviaires. On remarque cependant, qu'au moment où le dispositif 30 est relevé, le chariot ne bénéficie plus de la protection anti-basculement.

[0086] Le dispositif 30 doit donc pouvoir être relevé et, à la figure 22, on a montré la pince en position abaissée sous le champignon du rail et à la figure 23 la pince en position relevée.

[0087] Le dispositif de relevage permettant de faire basculer temporairement la pince à griffes et donc l'ensemble du dispositif 30 comprend un ressort 42 de rappel représenté schématiquement à la figure 15 et qui est monté entre une attache 43 fixée au châssis 4 du chariot et une attache 44 fixée au bras verticalement pivotant 37 du dispositif 30.

[0088] À la figure 22, le dispositif 30 est en position de prise des griffes 31, 32 de la pince sous le champignon 33 du rail. Les griffes 31, 32 de la pince sont sollicitées par leur ressort de rappel 41 que l'on a montré protégé par un capot 45. Cependant, à cette figure, le dispositif 30 est en position basse.

[0089] La pince 30 est articulée au châssis 4 du chariot 3, 3a, 3b par un axe de charnière 46 horizontal et transversal à la voie. En position basse, l'attache 44 se trouve plus bas que la charnière 46 afin de créer un bras de levier de pivotement pour permettre au ressort 42 de retenir le dispositif 30 en position basse.

[0090] À la figure 23, on a relevé à la main le dispositif 30 tout d'abord contre la résistance du ressort 42 jusqu'à ce que l'attache 44, dans son mouvement de rotation autour de l'axe de charnière 46, parvienne à la position alignée avec l'axe 46 et l'attache 43, au-delà de laquelle le ressort 42 agit sur le dispositif 30 pour finir le mouvement pivotant de relevage du dispositif 30. Le dispositif 30, ainsi amené en position relevée, ne gène pas le mouvement du chariot qui peut alors, par exemple, passer la longueur du contre-rail d'un aiguillage ou autre appareil de voie. Ce moyen de relevage comporte ainsi deux positions d'équilibre stable extrêmes de fin de course angulaire respectivement relevée et abaissée, situées respectivement de part et d'autre au-dessus et en dessous du plan passant par l'attache fixe 43 du ressort de rappel 42 et par l'axe de pivotement 46.

[0091] Dans le cas où la voie en chantier est située entre deux voies sur lesquelles circulent des trains, le dispositif selon l'invention comportera avantageusement deux écrans de protection situés de part et d'autre de la voie en chantier ainsi que deux systèmes anti-basculement relevables associés respectivement aux deux rails de la voie. Une protection bilatérale est ainsi assurée.

[0092] L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation représentés et décrits en détails car diverses modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre de l'invention tel que défini par les revendications annexées.


Revendications

1. Dispositif de protection du personnel travaillant sur une voie ferrée en chantier (7) et l'empêchant de tomber ou de déborder sur une voie voisine (8) séparée de la voie en chantier (7) par une entrevoie, caractérisé en ce qu'il comprend, au moins du côté de ladite entrevoie, un écran mobile de protection (9) déplaçable sur la voie en chantier (7), parallèle à celle-ci et monté entre les deux voies (7, 8) de préférence en délimitant une aire de travail protégée.
 
2. Dispositif de protection selon la revendication 1, caractérisé en ce que des moyens (30) sont prévus pour empêcher un basculement latéral accidentel de l'écran mobile (9) au moins du côté de ladite entrevoie.
 
3. Dispositif de protection selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un chariot (3, 3a, 3b) monté sur des galets (25) roulant respectivement sur les deux rails (5, 6) de la voie en chantier et supportant l'écran (9) latéralement en porte-à-faux, les moyens empêchant un basculement latéral accidentel de l'écran (9) étant de préférence constitués par au moins une pince (30) montée sur le chariot, coopérant avec le rail (6) de la voie (7) qui est situé du côté opposé à l'écran (9), en venant se placer sous le champignon (33) du rail.
 
4. Dispositif de protection selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'un chariot (3) est pourvu d'un porte-outil transbordeur (2) déplaçable sur le chariot transversalement à la voie en chantier (7) entre deux positions extrêmes opposées situées respectivement sensiblement à l'aplomb de chacun des deux rails (5, 6) de la voie.
 
5. Dispositif de protection selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que chaque pince (30) est munie d'au moins deux griffes (31, 32) disposées respectivement de part et d'autre du rail (6) et pouvant s'effacer pour permettre le passage d'obstacles tels que des tire-fonds (35) en position détirefonnée ou d'éclisses (34), des moyens de rappel, tels que des dispositifs à ressort (41), étant prévus pour ramener chaque griffe (31, 32) en position de prise sous le champignon (33) du rail (6) après avoir passé l'obstacle.
 
6. Dispositif de protection selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que le nombre de pinces (30) est au moins égal à deux, les pinces étant espacées l'une de l'autre le long de la voie d'une distance au moins égale à la longueur de l'obstacle.
 
7. Dispositif de protection selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens (30) empêchant un basculement latéral accidentel de l'écran (9) sont relevables par des moyens de relevage pour permettre le passage d'obstacles tels que des appareils de voie ou des platelages de passages à niveau.
 
8. Dispositif de protection selon la revendication 7, caractérisé en ce que chacun des moyens de relevage comporte deux positions d'équilibre stable extrêmes de fin de course angulaire respectivement relevée et abaissée et est sollicité par un ressort de rappel (42) respectivement en position abaissée et en position relevée.
 
9. Dispositif de protection selon l'ensemble de l'une des revendications 3 à 7 et de la revendication 8, caractérisé en ce que chaque pince (30) est portée par un bras (37) pivotant autour d'un axe horizontal (46) transversal à la voie (7) et sollicité par le ressort de rappel (42) respectivement en position abaissée et en position relevée selon la position relative actuelle du bras vertical (46), le point d'attache dudit ressort (42) n'étant pas aligné avec la droite reliant le point d'attache fixe opposé dudit ressort à l'axe de pivotement (46) dans les positions respectivement relevée et abaissée de fin de course rotative du bras (37).
 
10. Dispositif de protection selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisé en ce qu'au moins un chariot (3b) comporte des moyens (24') de freinage et d'immobilisation automatique du chariot à l'emplacement de travail sur la voie en chantier (7), ces moyens étant de préférence desserrables manuellement.
 
11. Dispositif de protection selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il est pourvu d'un organe manuel de déplacement (21, 21a, 21b), avec de préférence serrage automatique des moyens de freinage (24').
 
12. Dispositif de protection selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'organe manuel de déplacement (21, 21a, 21b) constitue la barre transversale supérieure (21a) d'un portique (21) éventuellement démontable et dont les montants latéraux (21b) sont montés pivotants (en 22) sur le châssis (4) du chariot (3b) et portent, à leurs extrémités inférieures, des patins de frein (24') coopérant avec les galets de roulement (25) respectivement voisins de telle façon qu'une action manuelle sur la barre incline le portique pivotant (21) dans le sens du déblocage simultané des moyens de freinage (24').
 
13. Dispositif de protection selon la revendication 12, caractérisé en ce que le portique (21) est pourvu d'au moins un ressort (23) de rappel en position active de freinage.
 
14. Dispositif de protection selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'écran (9), de préférence porté par au moins deux poteaux (54) longitudinalement espacés et solidaires du châssis (4), comprend un filet (13) monté entre deux lisses horizontales (14, 15) respectivement supérieure et inférieure formant un cadre (12) avec deux montants verticaux extrêmes opposés (53) amoviblement emboîtables sur les extrémités saillantes correspondantes des lisses (14, 15) de façon que, lorsque les montants latéraux sont démontés des lisses, le filet est enroulable de bas en haut autour de la lisse inférieure (14) jusqu'à la lisse supérieure (15) avant de décrocher celle-ci des poteaux en configuration de transport du dispositif.
 
15. Dispositif de protection selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce que la lisse supérieure (14) est accrochée amoviblement au sommet de chaque poteau (54), tandis que la lisse inférieure (15) repose dans deux berceaux (58, 86) respectivement solidaires du châssis (4) du chariot (3, 3a, 3b).
 
16. Dispositif de protection selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce que la lisse supérieure (14) est pourvue, à ses emplacements d'accrochage aux poteaux (54), de moyens d'arrêt femelles (61) destinés à venir s'emboîter sur des moyens d'arrêt mâles conjugués (60) fixés au sommet des poteaux pour immobiliser la lisse supérieure (14) en direction longitudinale.
 
17. Dispositif de protection selon l'ensemble de l'une des revendications 14, 15 ou 17 et de la revendication 16, caractérisé en ce que la lisse inférieure (15) est pourvue, à ses emplacements d'accrochage aux berceaux (58, 86), de moyens d'arrêt femelles (63) destinés à venir s'emboîter sur des moyens d'arrêt mâles conjugués (62) fixés aux berceaux (58, 86) pour immobiliser la lisse inférieure (15) en direction longitudinale.
 
18. Dispositif de protection selon l'une des revendications 3 à 17, caractérisé en ce que l'écran (9) est porté par au moins deux poteaux (54), chaque poteau (54) étant amoviblement monté dans une douille (55, 85) solidaire du châssis (4) du chariot (3, 3a, 3b).
 
19. Dispositif de protection selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'extrémité inférieure de chaque poteau (54) et la douille correspondante (55, 85) destinée à le recevoir sont pourvues de moyens détrompeurs déterminant la position angulaire relative de maintien du poteau dans la douille.
 
20. Dispositif de protection selon la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que chaque douille (55, 85) est fixée à l'extrémité d'une poutrelle transversale (80) télescopiquement coulissante dans une traverse tubulaire (81) du châssis (4) du chariot (3, 3a, 3b) et blocable en une position sélectivement réglable par un moyen de verrouillage (83, 84).
 
21. Dispositif de protection selon l'une des revendications 14 à 20, caractérisé en ce que le châssis (4) du chariot (3, 3a, 3b) est pourvu de dispositifs de verrouillage déblocables (64) destinés à maintenir la lisse inférieure (15) de l'écran (9) immobilisée dans son berceau ou logement (58, 86) sur le châssis (4) du chariot (3, 3a, 3b).
 
22. Dispositif de protection selon l'une des revendications 14 à 21, caractérisé en ce qu'il comporte deux chariots (3a, 3b) dont l'un est équipé d'un plateau porte-outils (20), l'écran (9) étant monté sur deux poteaux respectivement fixés de préférence de manière amovible sur les deux chariots et écartés de façon qu'en position montée de l'écran (9), les poteaux soient situés respectivement au voisinage des extrémités longitudinales opposées de l'écran, les lisses respectivement supérieure (14) et inférieure (15) de l'écran servant d'élément de liaison rigide entre les deux chariots.
 
23. Dispositif de protection selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque montant latéral extrême (55) de l'écran (9) est pourvu d'une barrière transversale de protection (19) délimitant longitudinalement l'aire de travail actuelle.
 
24. Dispositif de protection selon l'une des revendications précédentes, dans le cas d'une voie ferrée en chantier située entre deux voies ferrées à circulation de trains, caractérisé par un second écran symétrique du premier écran (9) précité et situé du côté de l'autre entrevoie ainsi existante.
 




Dessins








































Rapport de recherche