[0001] La présente invention concerne un procédé de débourrage d'une machine de fabrication
de produits de l'industrie du tabac, ainsi qu'une machine de fabrication de produits
de l'industrie du tabac équipée pour fonctionner selon ce procédé.
[0002] Dans toute machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac, notamment
de cigarettes, comme par exemple celle décrite dans la demande EP97810862.9, dont
le contenu est introduit ici à titre de référence, comprenant notamment un distributeur
chargé d'alimenter une confectionneuse d'un boudin de tabac, le cycle de production
est relativement souvent interrompu pour cause de bourrage de tabac en un endroit
quelconque dudit distributeur ou de la confectionneuse du boudin. Afin de débourrer
la portion encombrée de la machine, il est nécessaire de stopper la machine de production
ainsi que tous les entraînements auxiliaires pour des raisons de sécurité, puis d'ouvrir
des couvercles ou portes d'accès, afin d'accéder à l'endroit où s'est produit le bourrage,
suite de quoi, à l'aide d'outils ou d'instruments comme des racleurs ou des aspirateurs,
de retirer l'amas de tabac de la région encombrée. Une telle intervention est généralement
malaisée pour l'opérateur chargé de l'effectuer, vu que les couvercles ou portes d'accès
sont généralement contrôlés par des détecteurs de position, une ouverture nécessitant
tout d'abord un déclenchement des circuits de sécurité; d'autre part, vu la complexité
et la superposition de nombreux dispositifs à l'intérieur de la machine, de même que
la présence de parois de protection antibruit sous ces couvercles ou portes ou à l'intérieur
de la machine, l'accessibilité à la portion de machine où s'est produit le bourrage
est fortement limitée et l'introduction des moyens de débourrage mentionnés très malaisée.
D'autre part, l'ouverture des couvercles et portes permet l'introduction de corps
étrangers à l'intérieur de la machine alors que la même ouverture permet que des débris
et poussières de tabac sortent de la machine et se répandent dans l'air environnant.
De plus, par cette technique connue, on perd une quantité de tabac non négligeable
lors de l'élimination de l'amas de bourrage. Enfin, il est nécessaire que l'opérateur
de la machine reste constamment prêt à intervenir pour un débourrage.
[0003] Un débourrage d'un distributeur selon la technique connue est donc coûteux, tant
par le personnel nécessaire à cet effet, que par la durée nécessaire à cette opération,
diminuant d'autant la productivité de la machine, que par la perte de tabac supportée
lors de chaque débourrage.
[0004] La demande GB-A-2.088.693 décrit une machine de fabrication de cigarettes munie de
moyens permettant de diminuer les effets d'un bourrage se produisant uniquement sous
la courroie poreuse. Les moyens décrits ici consistent uniquement à dévier le flux
normal du tabac lors d'un bourrage, une intervention manuelle pour le débourrage lui-même
restant nécessaire.
[0005] Un premier but de l'invention est donc de proposer un procédé de débourrage ne rencontrant
pas les inconvénients mentionnés des procédés utilisés à ce jour, notamment par la
conduite automatique du procédé.
[0006] Un deuxième but de l'invention est de proposer que le procédé en question soit adapté
selon la portion de la machine dans laquelle s'est produit le bourrage.
[0007] Un troisième but de l'invention est de proposer un procédé par lequel l'ensemble
du tabac contenu dans la machine lors du bourrage ne soit pas perdu, mais soit directement
réintroduit dans le cycle de production.
[0008] Un autre but de l'invention est de proposer un procédé par lequel un bourrage sur
une portion quelconque de la machine soit détecté assez tôt, afin de pouvoir être
éliminé avant que le bourrage ne se propage à d'autres portions de la machine ou ne
risque d'endommager une portion quelconque de la machine.
[0009] Enfin encore un autre but de l'invention est de proposer une machine de fabrication
de produits de l'industrie du tabac, notamment de cigarettes, apte à fonctionner selon
ce procédé en cas de bourrage dans la partie de distribution ou dans la partie de
confection du ou des boudins de tabac.
[0010] Ceci est obtenu par un procédé de débourrage conforme à la revendication 1 et par
une machine de fabrication conforme à la revendication 7, des formes d'exécution particulières
ou variantes étant décrites dans les revendications qui en dépendent.
[0011] La description ci-dessous décrit en détail une forme d'exécution préférentielle d'une
machine de fabrication équipée de moyens de débourrage automatiques selon l'invention,
ainsi que les procédés préférentiels de fonctionnement selon l'invention de ladite
machine en cas de bourrage de tabac. Cette description est à lire en regard du dessin
annexé comportant les figures où :
la figure 1 montre une machine de fabrication de cigarettes équipée de moyens de débourrage
selon l'invention, en fonctionnement normal,
les figures 2A et 2B sont des coupes longitudinales d'un dispositif de débourrage
d'une courroie poreuse,
les figures 3A et 3B sont des coupes transversales du même dispositif,
la figure 4 montre la machine de fabrication de cigarettes de la figure 1 en position
de débourrage d'une portion en amont du rouleau à picots et de la chambre de séparation,
et
la figure 5 montre la même machine de fabrication de cigarettes en position de débourrage
d'une portion en aval du rouleau à picots.
[0012] Dans la description qui suit, on peut se référer à la demande EP97810862.9 ; les
éléments dont le signe de référence est inférieur à 100 sont les mêmes que ceux décrits
dans la demande en référence, alors que ceux dont le signe de référence est supérieur
à 100 n'ont pas été explicitement décrits dans la demande en référence ou concernent
des éléments nouveaux faisant partie de l'invention.
[0013] La machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac 1 de la figure 1 est
semblable à celle décrite dans la demande précitée et comprend notamment une partie
d'amenée de tabac 2, de préférence une écluse tangentielle, une partie de distribution
ou distributeur 3, une partie de confection du boudin de tabac 4 et une partie d'entraînement
et de commande 5.
[0014] Comme décrit plus an détail dans la demande précitée en référence, le distributeur
3 prélève le tabac à partir d'un stock intermédiaire 30, à l'aide de la bande continue
à peignes 31 pour l'amener sur le tapis roulant continu de transfert 32. Une égalisation
du flux de tabac est réalisée par une première bande continue d'égalisation 33, alors
que le flux de tabac est orienté sur le tapis de transfert 32 au moyen du déflecteur
34. La cellule de détection 35 contrôle la quantité de tabac sur le tapis de transfert
32. Une deuxième bande continue d'égalisation 36 compacte et égalise le flux de tabac
à proximité de la fin du tapis de transfert 32, alors qu'un rouleau à picots 37 démêle,
mélange et donne de l 'expansion au flux de tabac avant que celui-ci ne soit projeté
et descende essentiellement par gravitation dans la canalisation de transfert 38.
La partie confection du boudin 4 comprend une chambre d'aspiration 40, reliée par
une canalisation, schématisée en 400, à une unité d'aspiration 401. Le circuit d'aspiration
d'air débute par une ouverture d'aspiration disposée à proximité de la portion inférieure
de la canalisation 38, passe par la chambre de séparation 38A, la cheminée d'aspiration
42 et la courroie poreuse 41 disposée directement dans la partie inférieure de la
chambre d'aspiration 40. Le flux de tabac en provenance de la portion supérieure de
la canalisation 38 se sépare donc dans la chambre de séparation 38A en deux portions,
une première portion aspirée dans la cheminée d'aspiration 42 et contenant les éléments
destinés à former le boudin de tabac sous la courroie poreuse 41, alors que la deuxième
portion, formée des éléments plus lourds non destinés à former le boudin, tombent
par gravité dans un bac ou un tapis d'élimination 39. La demande en référence décrit
aussi un clapet mobile 43, chargé, an position fermée comme représentée sur la figure
1, de laisser le passage aux côtes, nervures et tiges de forte section formant la
deuxième portion de flux mentionnée plus haut, de tomber dans le bac ou le tapis d'élimination
39. Ce clapet 43 est actionné par un vérin 430, ou tout autre actionneur idoine, entre
la position fermée de la figure 1 et la position ouverte des figures 4 et 5. A côté
de son utilisation lors d'un débourrage, comme il sera expliqué plus loin, la demande
en référence indique que ce clapet 43, en position ouverte, permet de récupérer le
flux de tabac complet, en provenance de la portion supérieure de la canalisation 38,
en cas d'arrêt de la courroie poreuse 41 ou d'arrêt de l'aspiration. Dans ce cas,
le flux de tabac est dirigé par gravitation vers un moyen de récupération 44, par
exemple un tapis de transfert, pour être ramené vers le stock 30. A titre d'exemple,
les moyens permettant de ramener le flux de tabac depuis le tapis de transfert 44
vers le stock 30, peuvent être constitués d'un autre tapis de transfert 440, dirigé
essentiellement transversalement relativement à l'axe de la machine, amenant le tabac
sur encore un autre tapis de transfert 441 qui lui est perpendiculaire et qui réparti
le tabac dans une portion inférieure 300 du stock 30. Les divers tapis de transfert
44, 440 et 441 décrits ici peuvent par exemple être destinés généralement à la récupération
des brins de tabac coupés par les moyens d'écrêtage du boudin (non représentés sur
la figure) disposés sous une portion en aval de la courroie poreuse 41. Vu que ces
brins sont coupés, ils sont généralement de longueur inférieure à des brins non coupés
provenant des moyens d'amenée de tabac 2 et sont donc introduits de préférence dans
une portion inférieure 300 du stock 30, ceci afin que le flux de tabac se forme comme
décrit plus en détail dans la demande en référence.
[0015] Sur une machine comme décrite ci-dessus ou dans la demande en référence, des bourrages
de tabac peuvent provenir essentiellement en trois endroits: tout d'abord sur le premier
tapis de transfert 32 ou bien dans la canalisation 38, directement au-dessus de la
chambre de séparation 38A ou encore dans la cheminée 42, sous la courroie poreuse
41.
[0016] Relativement à la machine décrite ci-dessus une machine apte à effectuer des opérations
de débourrage automatique est munie des éléments suivants: tout d'abord la bande d'égalisation
36 disposée en face du tapis de transfert 32 est montée de manière mobile et est munie
d'un vérin ou autre moyen d'actionnement 360, apte à écarter la bande d'égalisation
36 du tapis de transfert 32, comme on le voit à la figure 4. Ensuite, la face inférieure
de la canalisation 38 est munie d'une paroi mobile 380, apte à pivoter autour d'un
axe 381, disposée perpendiculairement et de préférence directement au-dessous de l'extrémité
en aval du tapis de transfert 32, la paroi mobile 380 étant apte à se fermer, comme
représenté sur la figure 1, ou s'ouvrir, comme représenté sur les figures 4 et 5,
par l'action d'un vérin ou tout autre actionneur 382. Une cellule de détection 383
est en outre disposée dans la canalisation 38, au-dessus de la chambre de séparation
38A. Cette cellule de détection 383 est apte à détecter un bourrage en cet endroit.
En effet, le flux de tabac est généralement discontinu en cet endroit, faisant que
le détecteur 383 est tantôt excité, tantôt désexcité. Un contrôle de l'état du détecteur
relevant une période déterminée sans changement d'état du détecteur 383 indique un
bourrage de tabac en cet endroit ou en amont. La cheminée 42 est elle aussi munie
d'un détecteur 420, apte à détecter un bourrage sous la courroie poreuse 41 de la
même manière que le détecteur 383 précédent. La cheminée 42 est aussi munie d'une
paroi mobile 421, apte à pivoter, comme représenté sur les figures 4 et 5, autour
d'un axe 422, sous l'action d'un vérin 423 ou autre actionneur. En variante, il est
aussi possible que l'axe 422 soit disposé proche de la courroie poreuse 41, faisant
que la paroi mobile 421 s'ouvre vers le bas. L'unité d'aspiration d'air 401 est en
outre munie d'une vanne de fermeture, schématisée en 402. En variante, l'unité d'aspiration
401 et/ou la vanne 402 peuvent être conçues pour pouvoir inverser le flux d'air dans
la canalisation 400. Les moyens de commande d'entraînement des différents tapis de
transfert, des bandes d'égalisation ainsi que du rouleau à picots 37 sont en outre
aptes à commander l'entraînement de ces divers éléments à vitesse réduite comme on
le verra plus bas.
[0017] Les figures 2A et 2B ainsi que 3A et 3B montrent des coupes perpendiculaires d'une
portion de la partie de confection du boudin 4. Aux figures 2A et 3A, on voit que
la courroie poreuse 41, dont seule une portion centrale du brin inférieur est représentée
ici, circule longitudinalement entre deux parois verticales limitant une portion inférieure
de la chambre d'aspiration 40. Un dispositif de débourrage est monté au-dessus de
la courroie poreuse 41, dans la chambre d'aspiration 40, étant constitué d'un vérin
ou tout autre actionneur 410 commandant le déplacement longitudinal d'une barre 411
à laquelle sont reliés des moyens à cames 412, 413, schématisés ici par deux exemples
de formes d'exécution différents et disposés à proximité des extrémités du brin inférieur
de la bande poreuse 41. Lorsque le vérin ou l'actionneur 410 est actionné, les cames
412, 413 poussent la bande poreuse 41 vers le bas, faisant que cette dernière se dégage
des deux parois verticales limitant la chambre d'aspiration 40, comme on le voit sur
les figures 2B et 3B. De cette manière, les brins de tabac amassés sous la courroie
poreuse 41, entre les deux parois limitant la chambre d'aspiration 40 vers le bas,
se détachent de celle-ci et sont récoltés comme décrit plus bas. D'autres formes d'exécution
du dispositif de débourrage de la courroie poreuse 41 sont évidemment envisageables,
notamment chaque came peut être remplacée par un petit vérin vertical dont la partie
mobile agit directement sur la courroie poreuse 41.
[0018] L'unité de commande 50 reçoit ses information des divers détecteurs de bourrage mentionnés
précédemment, notamment le détecteur 35 sur le tapis de transfert 32, le détecteur
383 dans la canalisation 38 et le détecteur 420 dans la cheminée d'aspiration. La
même unité de commande 50 est apte à commander les divers entraînements, de la bande
continue à peignes 31, de la bande d'égalisation 33, de la bande de transfert 32,
de la deuxième bande d'égalisation 36, du rouleau à picots 37, ces éléments pouvant
être simultanément ou indépendamment arrêtés ou commandés à vitesse réduite, à vitesse
variable ou à vitesse normale. L'unité de commande 50 est en outre apte à commander
les vérins ou actionneurs 360 de la deuxième bande d'égalisation 36, 382 de la paroi
mobile 380, 430 du clapet mobile 43, 422 de la paroi mobile 421 ainsi que la vanne
402 commandant l'arrêt ou le changement de sens de flux de l'unité d'aspiration 401.
L'unité de commande 50 comprend de préférence une unité à microprocesseur munie d'un
programme permettant d'effectuer les diverses opérations décrites ci-dessus et plus
bas.
[0019] La figure 4 montre la machine de fabrication de cigarettes en position de débourrage
d'un bourrage intervenu sur le tapis de transfert 32.
[0020] Un bourrage en cet endroit peut être signalé soit par le détecteur 35 qui signale
que l'épaisseur de la couche de tabac sur la bande de transfert 32 a dépassé une valeur
limite, soit par l'un des détecteurs 383 ou 420 signalant l'absence du flux de tabac
aux endroits respectifs contrôlés par chaque détecteur, le programme du microprocesseur
étant apte à corréler les renseignements reçus de ces divers détecteurs.
[0021] Lorsque par exemple, comme représenté sur la figure 4 le détecteur 35 signale que
l'épaisseur de la couche de tabac sur la bande de transfert 32 a dépassé une valeur
limite, signalant ainsi un bourrage en aval de ce détecteur, le programme inclus dans
l'unité de commande 50 commande les opération suivantes :
- mémorisation du défaut pour affichage sur un écran de contrôle pour l'opérateur,
- arrêt de l'entraînement de la courroie poreuse 41 de confection du boudin,
- actionnement du vérin 430 pour basculer le clapet mobile 43, afin de diriger le flux
de tabac ainsi que le tabac contenu dans la machine vers les moyens de transfert 44,
440 et 441, par lesquels il sera dirigé vers le stock 300,
- arrêt des moteurs d'entraînement de la bande continue à peignes 31, du tapis de transfert
32 ainsi que des bandes d'égalisation 33 et 36 et du rouleau à picots 37,
- dés que la courroie poreuse 41 est complètement immobilisée, fermeture de la vanne
402 de l'unité d'aspiration 401 afin de couper l'aspiration dans la chambre 40,
- actionnement du vérin 382 afin de faire pivoter la paroi mobile 380 et de diriger
par gravité le tabac contenu dans la canalisation 38 vers le clapet 43 ouvert puis
le stock 300, comme décrit ci-dessus,
- actionnement du vérin 423 afin de faire pivoter la paroi mobile 421 et de faire tomber
par gravité le tabac contenu dans la cheminée 42 vers le clapet 43 ouvert puis le
stock 300, comme décrit ci-dessus,
- dès que le tabac contenu dans la canalisation 38 ainsi que dans la cheminée 42 a été
éliminé comme indiqué ci-dessus, les opérations se poursuivent comme suit :
- actionnement du vérin 360 pour écarter la bande d'égalisation 36 du tapis de transfert
32,
- mise en marche lente du tapis de transfert 32 et de la bande d'égalisation 36, et
du rouleau à picots 37 afin d'évacuer le tabac par gravité le long de la canalisation
38 ouverte comme indiqué plus haut, vers le clapet 43 ouvert puis le stock 300, comme
décrit ci-dessus,
- lorsque le tabac est complètement évacué comme indiqué ci-dessus, le tapis de transfert
32, la bande d'égalisation 36 et le rouleau à picots 37 sont stoppés,
- actionnement du vérin 360 pour remettre la bande d'égalisation 36 en position de marche
normale,
- actionnement du vérin 422 pour remettre la paroi mobile 421 de la cheminée 42 en position
de marche normale
- actionnement du vérin 382 pour remettre la paroi mobile 380 de la canalisation 38
en position de marche normale,
- actionnement du vérin 430 pour remettre le clapet mobile 43 en position de marche
normale,
- ouverture de la vanne 402 pour rétablir l'aspiration dans la chambre 40,
- indication de la fin du cycle de débourrage.
[0022] Dés ce moment, la machine de fabrication peut être remise en marche, manuellement
ou automatiquement.
[0023] La figure 5 montre la machine de fabrication de cigarettes en position de débourrage
d'un bourrage intervenu dans la canalisation de transfert 38 ou dans la cheminée d'aspiration
42.
[0024] Un bourrage dans la canalisation 38 peut être signalé soit par le détecteur 383 qui
signale un amas de tabac au-dessus de la chambre de séparation 38A, soit par le détecteur
420 signalant l'absence du flux de tabac dans la cheminée 42.
[0025] Un bourrage dans la cheminée 42 est signalé par le détecteur 420.
[0026] Lorsque par exemple, comme représenté sur la figure 5 un bourrage a été détecté comme
indiqué ci-dessus, le programme inclus dans l'unité de commande 50 commande les opération
suivantes :
- mémorisation du défaut pour affichage sur un écran de contrôle pour l'opérateur,
- arrêt de l'entraînement de la courroie poreuse 41 de confection du boudin,
- actionnement du vérin 430 pour basculer le clapet mobile 43, afin de diriger le flux
de tabac ainsi que le tabac contenu dans la machine vers les moyens de transfert 44,
440 et 441, par lesquels il sera dirigé vers le stock 300,
- arrêt des moteurs d'entraînement de la bande continue à peignes 31, du tapis de transfert
32 ainsi que des bandes d'égalisation 33 et 36 et du rouleau à picots 37,
- dès que la courroie poreuse 41 est complètement immobilisée, fermeture de la vanne
402 de l'unité d'aspiration 401 afin de couper l'aspiration dans la chambre 40,
- actionnement du vérin 382 afin de faire pivoter la paroi mobile 380 et de diriger
par gravité le tabac contenu dans la canalisation 38 vers le clapet 43 ouvert puis
le stock 300, comme décrit ci-dessus,
- actionnement du vérin 423 afin de faire pivoter la paroi mobile 421 et de faire tomber
par gravité le tabac contenu dans la cheminée 42 vers le clapet 43 ouvert puis le
stock 300, comme décrit ci-dessus,
- actionnement répété plusieurs fois du vérin 410 (figures 2B et 3B) afin de dégager
la courroie poreuse 41 de la chambre d'aspiration 40 et de décoller les brins de tabac
qui y seraient collés,
- dès que le tabac contenu dans la canalisation 38 ainsi que dans la cheminée 42 et
sous la courroie poreuse 41 a été éliminé comme indiqué ci-dessus, les opérations
se poursuivent comme suit :
- actionnement du vérin 422 pour remettre la paroi mobile 421 de la cheminée 42 en position
de marche normale,
- actionnement du vérin 382 pour remettre la paroi mobile 380 de la canalisation 38
en position de marche normale,
- actionnement du vérin 430 pour remettre le clapet mobile 43 en position de marche
normale,
- ouverture de la vanne 402 pour rétablir l'aspiration dans la chambre 40,
- indication de la fin du cycle de débourrage.
[0027] Dès ce moment, la machine de fabrication peut être remise en marche, manuellement
ou automatiquement.
[0028] Dans les deux procédés décrits ci-dessus, le tabac contenu dans la cheminée d'aspiration
42 s'écoule, lorsqu'il est éliminé comme indiqué, en sens inverse du flux de tabac
lorsque la machine fonctionne en production. Ceci est possible par l'arrêt de l'aspiration
ainsi que par l'ouverture de la paroi mobile 421, ce qui rétablit la pression atmosphérique
au sommet de la cheminée 42 et permet l'écoulement du tabac en cet endroit par gravité.
En variante, il est aussi possible que la vanne 402 et/ou l'unité d'aspiration 401
soient conçues pour pouvoir inverser le flux d'air dans la canalisation 400 et la
chambre d'aspiration 40, afin d'aider au décrochement des brins de tabac de la courroie
poreuse 41 ainsi qu'à l'élimination du tabac de la cheminée 42 en position ouverte.
Ainsi, dans les deux suites d'opérations ci-dessus, l'opération de fermeture de la
vanne 402 peut être remplacée par une opération d'inversion du flux d'air, le flux
d'air inversé pouvant être entretenu jusqu'à ce qu'il soit indiqué que l'aspiration
est rétablie ou pouvant être entretenu pour une durée déterminée suivie d'une durée
où le flux d'air est complètement interrompu, jusqu'à ce que l'aspiration soit normalement
rétablie.
[0029] Les deux procédés décrits ci-dessus, chacun correspondant à un bourrage dans une
portion déterminée de la machine, mentionnent à titre d'exemple une suite d'opérations
selon un ordre déterminé; certaines d'entre elles peuvent éventuellement être inversées,
l'homme du métier saura le cas échéant adapter les procédés décrits à son problème
propre.
[0030] Il n'y a pas lieu de craindre une accumulation de tabac et un bourrage dans le stock
30 lors d'une opération de débourrage comme décrite ci-dessus, ladite opération prenant
un certain temps, vu que la cellule de détection de stock maximum 24 commande un arrêt
des moyens d'alimentation en tabac 2 lorsque le stock 30 est plein.
[0031] Les procédés et moyens de débourrage décrits plus haut concernent une forme d'exécution
particulière d'une machine de fabrication, d'autres formes d'exécution d'une telle
machine sont envisageables; l'homme du métier saura facilement adapter les indications
reçues ici à son type de machine. En particulier les procédés et les moyens à cet
effet ont été décrits pour une machine de fabrication déterminée, équipée d'une seule
partie de confection du boudin 4. Des machines modernes de haute productivité peuvent
être équipées de deux parties de confection du boudin fonctionnant en parallèle. L'homme
du métier saura donc doubler les moyens nécessaires décrits plus haut afin de pouvoir
procéder au débourrage automatique de chacune des parties de confection du boudin,
séparément ou simultanément.
[0032] Les procédés et moyens décrits plus haut permettent donc de réaliser un débourrage
automatique d'une machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac, nécessitant
ainsi moins d'interventions de l'opérateur, le débourrage s'effectuant plus rapidement,
sans ouverture de la machine, soit sans échange de brins de tabac et de poussières
entre l'intérieur de la machine et l'air environnant et ceci sans perte de tabac,
celui-ci étant entièrement recyclé dans la machine. La productivité de la machine
de fabrication s'en trouve fortement améliorée.
1. Procédé de débourrage d'une machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac
(1) comprenant notamment : au moins une partie d'amenée de tabac (2), au moins une
partie de distribution du tabac (3), au moins une partie de confection du boudin de
tabac (4) constituée notamment d'au moins une courroie poreuse (41) circulant longitudinalement
dans une portion inférieure d'une chambre d'aspiration (40) et une partie d'entraînement
et de commande (5) comprenant une unité de commande (50),
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :
- détection d'un bourrage sur une portion déterminée de ladite machine par au moins
un détecteur de bourrage (35,383,420) et signalisation du bourrage ainsi que de ladite
portion déterminée à l'unité de commande (50),
- l'unité de commande (50) commandant alors séquentiellement :
- l'arrêt de fonctionnement d'au moins une partie de confection du boudin (4)
- l'arrêt des entraînements des dispositifs (31,32,33,36,37) formant au moins une
partie de distribution du tabac (3),
- l'ouverture d'au moins un clapet de diversion (43) disposé dans une portion inférieure
de la machine, apte à recevoir le tabac encore contenu dans la machine de fabrication
et à le diriger vers des moyens de transfert (44,440,441) aptes à transférer ledit
tabac vers une portion (300) d'un stock de tabac (30),
- l'ouverture d'au moins une paroi latérale (380,421) d'au moins une canalisation
(38,42) conduisant le flux de tabac dans la machine en régime de fonctionnement normal,
le tabac pouvant alors tomber par gravité dans ladite portion inférieure de la machine,
- actionnement de moyens de débourrage (410;402;360) sélectionnés selon la portion
de machine où le bourrage s'est produit,
- évacuation du tabac par ledit ou lesdits clapets (43) et lesdits moyens de transfert,
- fermeture de ladite ou desdites parois latérales (380,421) de ladite ou desdites
canalisations (38,42) conduisant le flux de tabac dans la machine en régime de fonctionnement
normal,
- fermeture du ou des clapets de diversion (43),
- remise en marche de la machine.
2. Procédé de débourrage selon la revendication 1, dans le cas où ladite portion de machine
où un bourrage a été détecté correspond à une bande de transfert (32) des moyens de
distribution (3), caractérisé en ce que l'étape d'actionnement de moyens de débourrage
correspond à :
- l'actionnement de moyens d'écartement (360) d'une bande d'égalisation (36) disposée
essentiellement parallèlement au tapis de transfert (32), relativement audit tapis
de transfert,
- mise en marche à vitesse réduite du tapis de transfert (32) et de la bande d'égalisation
(36) afin d'éliminer le tabac contenu entre ces deux éléments,
- arrêt de l'entraînement du tapis de transfert (32) et de la bande d'égalisation
(36),
- remise en place de la bande d'égalisation (36) relativement au tapis de transfert
(32).
3. Procédé de débourrage selon la revendication 2, dans le cas où la partie de distribution
(3) comprend un rouleau à picots (37) disposé immédiatement en aval du tapis de transfert
(32), caractérisé en ce que ledit rouleau à picots (37) est aussi mis en marche à
vitesse réduite lors de la mise en marche à vitesse réduite du tapis de transfert
(32) et de la bande d'égalisation (36).
4. Procédé de débourrage selon la revendication 1, dans le cas où ladite portion de machine
où un bourrage a été détecté correspond à une canalisation (38) d'une partie de distribution
(3) ou à une cheminée d'aspiration (42) disposée immédiatement sous la courroie poreuse
(41), caractérisé en ce que l'étape d'actionnement de moyens de débourrage correspond
à :
- l'actionnement de moyens (410,411,412,413) aptes à dégager la courroie poreuse (41)
de la chambre d'aspiration (40).
5. Procédé de débourrage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'étape d'arrêt de fonctionnement de la partie de confection du boudin (4) comprend
l'actionnement d'une vanne (402) d'interruption d'aspiration par la chambre d'aspiration
(40).
6. Procédé de débourrage selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
l'étape d'arrêt de fonctionnement de la partie de confection du boudin (4) comprend
l'actionnement d'une vanne (402) apte à inverser le flux d'air dans la chambre d'aspiration
(40).
7. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) comprenant notamment:
une partie d'amenée de tabac (2), au moins une partie de distribution du tabac (3),
au moins une partie de confection du boudin de tabac (4) constituée notamment d'une
courroie poreuse (41) circulant longitudinalement dans une portion inférieure d'une
chambre d'aspiration (40) et une partie d'entraînement et de commande (5) comprenant
une unité de commande (50), équipée de moyens permettant d'exécuter un procédé de
débourrage selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comprend
notamment les moyens suivants :
- au moins un moyen de détection (35) apte à détecter un bourrage sur un moyen de
transfert (32) de la partie distribution de tabac (3),
- l'unité de commande (50) étant apte à recevoir un signal de bourrage en provenance
dudit moyen de détection (35), et à commander notamment l'arrêt des entraînements
de la machine ainsi que de l'aspiration d'au moins une partie de confection du boudin
(4),
- un moyen d'ouverture-fermeture (360) dudit moyen de transfert (32) sur lequel le
bourrage a été détecté,
- au moins un moyen d'ouverture-fermeture (430) d'au moins un clapet de diversion
mobile (43),
- au moins un deuxième moyen de transfert (44,440,441) apte à recevoir le tabac contenu
dans la machine, dirigé par ledit clapet de diversion mobile, et à le transférer vers
une portion de stock (300),
- au moins un moyen d'ouverture-fermeture (382) d'au moins une canalisation de transfert
(38),
- au moins un moyen d'ouverture-fermeture (423) d'au moins une cheminée d'aspiration
(42),
l'ensemble desdits moyens d'ouverture-fermeture (360,430,382,423) étant commandé par
ladite unité de commande (50).
8. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) comprenant notamment:
une partie d'amenée de tabac (2), une partie de distribution du tabac (3), au moins
une partie de confection du boudin de tabac (4) constituée notamment d'une courroie
poreuse (41) circulant longitudinalement dans une portion inférieure d'une chambre
d'aspiration (40) et une partie d'entraînement et de commande (5) comprenant une unité
de commande (50), équipée de moyens permettant d'exécuter un procédé de débourrage
selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comprend notamment
les moyens suivants :
- au moins un moyen de détection (383) apte à détecter un bourrage dans au moins une
canalisation de transfert (38) d'une partie de distribution de tabac (3) et/ou
- au moins un moyen de détection (420) apte à détecter un bourrage dans au moins une
cheminée d'aspiration (42) d'une partie confection du boudin de tabac (4)
- un moyen de commande (50) apte à recevoir un signal de bourrage en provenance dudit
ou desdits moyens de détection (383,420), et à commander notamment l'arrêt des entraînements
de la machine ainsi que de l'aspiration d'au moins une partie de confection du boudin
(4),
- au moins un moyen d'ouverture-fermeture (430) d'au moins un clapet de diversion
mobile (43),
- au moins un deuxième moyen de transfert (44,440,441) apte à recevoir le tabac contenu
dans la machine, dirigé par ledit ou lesdits clapets de diversion mobile, et à le
transférer vers une portion de stock (300),
- au moins un moyen d'ouverture-fermeture (382) d'au moins une canalisation de transfert
(38),
- au moins un moyen d'ouverture-fermeture (423) d'au moins une cheminée d'aspiration
(42),
- au moins un moyen de dégagement (410,412,413) de ladite courroie poreuse (41) de
ladite chambre d'aspiration (40),
l'ensemble desdits moyens d'ouverture-fermeture (360,430,382,423) ainsi que le moyen
de dégagement (410) étant commandés par ladite unité de commande (50).
9. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon la revendication
8, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre :
- au moins un moyen de détection (35) apte à détecter un bourrage sur au moins un
moyen de transfert (32) de la partie distribution de tabac (3),
- un moyen d'ouverture-fermeture (360) dudit moyen de transfert (32) sur lequel le
bourrage a été détecté.
10. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon l'une des revendications
7 à 9, caractérisée en ce qu'elle comprend une unité d'aspiration (401) reliée par
une vanne (402) à une canalisation (400) conduisant à la chambre d'aspiration (40)
d'une partie de confection du boudin de tabac (4), ladite vanne étant apte à interrompre
l'aspiration dans la chambre d'aspiration durant une opération de débourrage.
11. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon la revendication
10, caractérisée en ce que ladite unité d'aspiration et/ou ladite vanne sont aptes
à inverser le flux d'air dans la chambre d'aspiration durant une opération de débourrage.
12. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon l'une des revendications
7 ou 9 à 11, caractérisée en ce que ledit moyen de transfert (32) de la partie distribution
de tabac (3) est constitué d'au moins un tapis continu de transfert (32), apte à transférer
un flux de tabac depuis une position d'entrée vers une portion supérieure d'au moins
une canalisation de transfert (38) et d'au moins une bande continue d'égalisation
(36) disposée à proximité de l'extrémité aval du tapis de transfert correspondant,
le flux de tabac transféré par le brin supérieur de la bande de transfert étant légèrement
pincé par le brin inférieur de la bande d'égalisation, les moyens d'ouverture-fermeture
dudit moyen de transfert étant constitués d'un dispositif (360) apte à écarter ou
rapprocher le brin inférieur de la bande d'égalisation du brin supérieur de la bande
de transfert.
13. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon la revendication
12, caractérisée en ce que les moyens d'ouverture-fermeture dudit moyen de transfert
sont constitués d'un vérin (360) apte à écarter ou rapprocher le brin inférieur de
la bande d'égalisation du brin supérieur de la bande de transfert.
14. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon l'une des revendications
12 ou 13, caractérisée en ce que l'unité de commande (50) est apte à commander l'entraînement
d'au moins une bande de transfert (32) et d'au moins une bande d'égalisation à vitesse
réduite.
15. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon l'une des revendications
7 à 14, caractérisée en ce que le moyen d'ouverture-fermeture d'une canalisation de
transfert (38) est constitué d'au moins une portion de paroi (380) de ladite canalisation
(38), apte à s'ouvrir sous l'action d'un actionneur (382), de manière à laisser tomber
par gravitation le tabac contenu dans ladite canalisation vers un clapet de diversion
mobile (43).
16. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon la revendication
15, caractérisée an ce que l'actionneur est un vérin (382) apte à ouvrir ou fermer
ladite portion de paroi (380) selon la commande de l'unité de commande (50).
17. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon l'une des revendications
7 à 16, caractérisée en ce que le moyen d'ouverture-fermeture d'au moins une cheminée
d'aspiration (42) est constitué d'au moins une portion de paroi (421) de ladite cheminée
d'aspiration (42), apte à s'ouvrir sous l'action d'un actionneur (423), de manière
à laisser tomber par gravitation le tabac contenu dans ladite cheminée d'aspiration
vers un clapet de diversion mobile (43).
18. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon la revendication
17, caractérisée en ce que l'actionneur est un vérin (423) apte à ouvrir ou fermer
ladite portion de paroi (421) selon la commande de l'unité de commande (50).
19. Machine de fabrication de produits de l'industrie du tabac (1) selon l'une des revendications
8 à 18, caractérisé en ce que le moyen de dégagement de la courroie poreuse (41) est
constitué d'au moins deux cames (412,413) aptes à être actionnées entre une position
de retrait et une position par laquelle lesdites cames poussent une portion de la
bande poreuse hors de la chambre d'aspiration (40), sous l'action d'un vérin (410)
selon la commande de l'unité de commande (50).