[0001] La présente invention concerne une serrure pour portière de véhicule automobile,
notamment une serrure à décondamnation automatique à l'ouverture, et plus particulièrement
une serrure électrique à assistance à l'ouverture et/ou à assistance à la condamnation.
[0002] Dans les serrures électriques à assistance à l'ouverture, le mécanisme d'ouverture
de la serrure est entraîné par un moto-réducteur, un système électromagnétique ou
tout autre dispositif équivalent qui est incorporé dans une partie étanche du boîtier
de serrure, pour isoler les composants électriques et les engrenages de la poussière,
de l'eau et de tout corps étranger qui pourrait s'introduire dans la serrure, lors
de l'utilisation du véhicule. Le mécanisme électrique d'assistance à l'ouverture est
généralement commandé par les poignées ou palettes d'ouverture extérieure de portière
qui sont équipées d'un contacteur, capteur, micro-interrupteur ou tout autre détecteur
qui est relié par un câble électrique au dispositif d'assistance à l'ouverture de
la serrure, pour transmettre l'ordre d'ouverture. Etant donné que les palettes ou
poignées extérieures sont soumises aux intempéries, il est nécessaire de rendre les
détecteurs d'ouverture, ainsi que leurs câbles et connecteurs électriques totalement
étanches, ce qui grève le coût de la serrure.
[0003] Un premier but de l'invention est de proposer une serrure électrique à assistance
à l'ouverture qui minimise les connexions électriques ainsi que les contraintes d'étanchéité,
pour réduire le coût de la serrure.
[0004] La présente invention a pour deuxième but de proposer une serrure électrique à assistance
à l'ouverture dont l'agencement des mécanismes est perfectionné.
[0005] Pour des raisons de sécurité, les serrures des portières avant et parfois arrière
sont généralement équipées d'un mécanisme de décondamnation automatique à l'ouverture,
lorsque l'utilisateur actionne la poignée intérieure de porte. En effet, si un utilisateur
roule en position condamnée, par exemple, pour ne pas risquer d'être agressé lorsqu'il
s'arrête aux feux de signalisation, il est important, qu'en cas d'accident, il puisse
facilement sortir de son véhicule sans à avoir à décondamner d'abord la portière,
avant de pouvoir l'ouvrir.
[0006] Un autre avantage est que l'utilisateur, en actionnant la poignée intérieure de portière,
provoque en une seule manoeuvre, à la fois la décondamnation et l'ouverture, alors
qu'il serait assez désagréable, pour un utilisateur, d'être obligé de décondamner
la portière avant de pouvoir l'ouvrir.
[0007] En outre, dans le cas où le conducteur du véhicule, après être sorti, referme la
portière en laissant les clés à l'intérieur, il peut pénétrer à nouveau dans le véhicule
car la portière aura été décondamnée automatiquement à l'ouverture, ce qui n'aurait
pas été le cas si la portière pouvait être ouverte de l'intérieur, sans décondamner
la serrure.
[0008] Toutefois, cette fonction de décondamnation automatique à l'ouverture, également
connue sous la désignation "override", est consommatrice d'énergie, car l'énergie
nécessaire pour la décondamnation vient s'ajouter à l'énergie requise pour l'ouverture
de la serrure. Cette énergie peut être fournie par un effort manuel de l'utilisateur
pour une serrure entièrement mécanique, ou par des mécanismes d'assistance électrique
à l'ouverture et à la décondamnation, pour une serrure électrique.
[0009] Le document DE-A-24 42 797 décrit simplement un moyen pour empêcher le verrouillage
de la serrure en position d'ouverture de la portière. A cet effet, le levier de verrouillage
est bloqué en position déverrouillée par un pion qui vient en appui sur une surface
de butée du pêne. Toutefois, ce document ne décrit absolument pas un moyen de décondamnation
automatique à l'ouverture. En effet, il n'est décrit nulle part ni suggéré dans ce
document que le pêne puisse, lors de sa rotation vers sa position d'ouverture, entraîner
le pivotement du levier de verrouillage de sa position verrouillée vers sa position
déverrouillée.
[0010] L'invention a pour troisième but de proposer une serrure à décondamnation automatique
à l'ouverture qui réduise l'énergie à fournir pour effectuer une telle fonction.
[0011] Habituellement, les serrures, aussi bien électriques que mécaniques, comportent une
pluralité de leviers : un levier d'ouverture extérieure, un levier d'ouverture intérieure,
un levier de condamnation intérieure, un levier de condamnation extérieure, et un
ou plusieurs leviers intermédiaires. En outre, ces leviers sont raccordés par des
moyens de liaison, par exemple, des tringles, des câbles et des gaines de câbles à
des moyens de commande, tels que le barillet de serrure et les poignées ou palettes
intérieures et extérieures.
[0012] L'invention a pour quatrième but de proposer une serrure simplifiée pour portière
de véhicule, qui minimise le nombre de leviers et de moyens de liaison pour effectuer
les différentes fonctions de la serrure.
[0013] Pour atteindre le premier but mentionné ci-dessus, l'invention a pour premier objet
une serrure électrique pour portière de véhicule automobile, comportant un boîtier
de serrure dont un premier compartiment dit de rétention contient un pêne apte à retenir
une gâche, et un cliquet de blocage du pêne en position de retenue de la gâche, et
dont un deuxième compartiment dit de cinématique contient de manière étanche un mécanisme
de condamnation de la serrure comportant un levier de condamnation apte à mettre la
serrure en position condamnée/décondamnée, et un mécanisme d'ouverture comportant
un moteur électrique pour l'assistance à l'ouverture, apte à entraîner un levier d'ouverture
extérieure pour actionner le cliquet vers sa position de libération du pêne, en réponse
à un signal de commande d'ouverture extérieure émis par un contacteur d'ouverture
extérieure, lorsqu'un moyen de commande extérieure, tel qu'une poignée ou une palette
extérieure, est actionné par un utilisateur, caractérisée par le fait qu'elle comporte
un moyen mécanique de liaison extérieure dont une portion extérieure est destinée
à être reliée au moyen de commande extérieure et dont une autre portion intérieure
s'étend dans le deuxième compartiment étanche de la serrure, ledit contacteur d'ouverture
extérieure étant disposé dans ledit deuxième compartiment étanche sur le trajet de
ladite portion intérieure du moyen mécanique de liaison extérieure, de façon à émettre
un signal de commande d'ouverture extérieure, lorsque le moyen de liaison mécanique
est déplacé sur une course d'ouverture déterminée lors de l'actionnement du moyen
de commande extérieure.
[0014] Ainsi, on supprime toutes les connexions électriques entre la poignée extérieure
de la portière et la serrure et il n'est plus nécessaire de rendre le contacteur étanche,
car il est disposé dans un compartiment de la serrure qui est déjà étanche.
[0015] Dans une forme de réalisation particulière, la portion intérieure du moyen de liaison
mécanique est solidaire d'un curseur qui est guidé par une glissière à l'intérieur
du deuxième compartiment étanche, le long de la course d'ouverture du moyen de liaison
mécanique, et qui est apte à coopérer en fin de course d'ouverture avec le contacteur,
pour déclencher l'émission du signal de commande d'ouverture vers le moteur électrique.
[0016] Avantageusement, la serrure de l'invention est associée à un système de reconnaissance
à distance dit "mains libres" qui est destiné à alimenter le moteur électrique, lorsqu'un
utilisateur autorisé a été identifié par ledit système de reconnaissance, à proximité
du véhicule. Un tel système de reconnaissance est connu en soi et consiste à prévoir
un badge muni d'un émetteur porté par l'utilisateur et un récepteur implanté sur le
véhicule qui commande l'alimentation électrique du véhicule lorsqu'il reçoit un signal
codé adéquat émis par le badge. Ainsi, dès que l'utilisateur autorisé actionne la
poignée extérieure de porte, l'ouverture est déclenchée automatiquement, sans avoir
nécessairement déclenché au préalable la décondamnation de la serrure. En effet, la
décondamnation de la serrure peut s'effectuer avant, simultanément ou après l'ouverture
à commande électrique. Etant donné que la décondamnation de la serrure n'est pas nécessaire
pour provoquer l'ouverture de la serrure de l'extérieur, l'ouverture pourra s'effectuer
plus rapidement. Le fait que la décondamnation préalable de la serrure ne soit pas
nécessaire n'est pas un inconvénient, car l'ouverture directe de la serrure ne pourra
s'effectuer que si un utilisateur autorisé aura été identifié par le système de reconnaissance,
sans quoi le moteur électrique ne sera pas alimenté, et donc l'ouverture impossible.
[0017] Contrairement aux serrures connues, où l'action sur la poignée extérieure provoque
d'abord la décondamnation, puis l'ouverture, la serrure de l'invention présente deux
chaînes cinématiques parallèles, l'une pour l'ouverture électrique, l'autre pour la
décondamnation.
[0018] On notera que la course d'ouverture du moyen de liaison pour déclencher l'ouverture
électrique peut être faible, par exemple, de l'ordre de 5 mm.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, la portion intérieure du moyen de
liaison mécanique comporte à son extrémité libre un embout apte à faire pivoter un
levier d'ouverture de secours, en cas de panne électrique ou d'épuisement de la batterie
du véhicule, par déplacement dudit moyen de liaison, sous l'action du moyen de commande
extérieure, sur une surcourse au-delà de la course d'ouverture électrique, ledit levier
de secours étant apte à déplacer, lors de ladite surcourse, le levier d'ouverture
extérieure, en vue de la libération du pêne.
[0020] Avantageusement, le levier de secours est soumis à un ressort de rappel à raideur
élevée vers sa position de repos, pour que l'utilisateur ait à forcer sur le moyen
de commande extérieure afin d'actionner le levier de secours, de façon que l'utilisateur
n'actionne pas inutilement le levier de secours lorsque l'assistance électrique à
l'ouverture fonctionne.
[0021] Selon encore une autre caractéristique, le levier de condamnation est apte à mettre
l'embout précité du moyen de liaison, lorsque la serrure est condamnée, dans une position
où l'embout échappe au levier de secours, quel que soit le déplacement du moyen de
liaison, et à mettre ledit embout, lorsque la serrure est décondamnée, dans une position
où il coopère avec le levier de secours, lors de la surcourse.
[0022] Avantageusement, le moyen de liaison est un câble flexible et le levier de condamnation
comporte un bras apte à déplacer l'embout du câble, pour modifier le trajet du câble,
de façon que ledit embout échappe au levier de secours, lorsque la serrure est condamnée.
[0023] Dans une forme de réalisation particulière, le levier de secours comporte une fourchette
entre les branches de laquelle passe le câble de liaison, l'écartement des branches
étant inférieur à la dimension de l'embout, pour que ce dernier puisse entraîner le
levier de secours, en position décondamnée de la serrure. Dans ce cas, les branches
de la fourchette peuvent comporter à leur extrémité libre une rampe de guidage pour
guider l'embout le long du trajet du câble dans sa position échappée, lorsque le câble
est déplacé sous l'action du moyen de commande extérieure.
[0024] Selon encore une autre caractéristique, la serrure comporte un moyen de décondamnation
automatique à l'ouverture comportant un premier levier muni d'un élément suiveur de
came disposé dans le premier compartiment de rétention pour coopérer avec un profil
de came prévu sur le pêne, et un second levier disposé dans le second compartiment
étanche et apte à coopérer avec une butée prévue sur le levier de condamnation, de
façon que, lors de la rotation du pêne vers sa position d'ouverture, le profil de
came entraîne un déplacement de l'élément suiveur de came et, par suite, du deuxième
levier qui est solidaire en rotation du premier levier, pour amener automatiquement
le levier de condamnation vers sa position de décondamnation.
[0025] Dans ce cas, le deuxième levier du moyen de décondamnation automatique à l'ouverture
est apte à bloquer, en position d'ouverture du pêne, la butée du levier de condamnation,
pour interdire la condamnation de la serrure en position de portière ouverte.
[0026] Pour atteindre le deuxième but précité, l'invention a pour deuxième objet une serrure
électrique pour portière de véhicule automobile, comportant un boîtier de serrure,
dont un premier compartiment dit de rétention contient un pêne apte à retenir une
gâche et un cliquet de blocage du pêne en position de retenue de la gâche, et dont
un deuxième compartiment dit de cinématique contient de manière étanche un mécanisme
de condamnation comportant un levier de condamnation apte à mettre la serrure en position
condamnée/décondamnée, et un mécanisme d'ouverture comportant un moteur électrique
pour l'assistance à l'ouverture, caractérisée par le fait que, dans le deuxième compartiment
de cinématique, le moteur électrique est apte à entraîner en rotation, par l'intermédiaire
d'un train d'engrenages, une roue dentée munie d'au moins un maneton radialement excentré,
ledit maneton étant destiné, lors de la rotation de la roue, à entraîner un levier
de commande jusqu'à ce qu'un pion radialement excentré sur ladite roue vienne en contact
avec une butée élastique de fin de course d'ouverture, l'alimentation électrique du
moteur étant temporisée pendant une durée suffisante, par exemple 100 ms, pour assurer
que ledit pion atteigne la butée élastique, ledit levier de commande étant solidaire
en rotation d'un levier d'ouverture agencé dans le premier compartiment de rétention
et apte à coopérer avec le cliquet pour le déplacer en position de libération du pêne.
[0027] Dans une forme de réalisation particulière, le train d'engrenages comporte un premier
pignon solidaire de l'arbre moteur du moteur électrique, et engrenant avec un second
pignon solidaire d'une vis sans fin qui engrène périphériquement avec ladite roue
dentée, ladite vis sans fin étant liée à un ressort de rappel en spirale qui est destiné
à faire tourner en sens inverse la vis sans fin, lorsque l'alimentation du moteur
s'arrête, provoquant ainsi le retour du maneton de la roue dentée dans sa position
initiale.
[0028] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le mécanisme de condamnation
comporte un deuxième moteur électrique réversible pour l'assistance à la condamnation/décondamnation
de la serrure lors d'une condamnation ou décondamnation centralisée commandée de l'extérieur
ou de l'intérieur, l'arbre moteur du deuxième moteur électrique étant muni d'un pignon
engrenant avec un secteur denté du levier de condamnation.
[0029] Avantageusement, le moteur électrique pour l'assistance à l'ouverture est destiné
à entraîner le levier d'ouverture en réponse à un signal de commande émis par un contacteur
d'ouverture extérieure, lorsqu'un moyen de commande extérieure, tel qu'une poignée
ou palette extérieure de portière, est actionnée par un utilisateur.
[0030] Dans ce cas, la serrure peut comporter un moyen mécanique de liaison extérieure dont
une portion extérieure est destinée à être reliée au moyen de commande extérieure
et dont une autre portion intérieure s'étend dans le deuxième compartiment étanche
de la serrure, ledit contacteur d'ouverture extérieure étant disposé dans ledit deuxième
compartiment étanche sur le trajet de ladite portion intérieure du moyen mécanique
de liaison extérieure, de façon à émettre un signal de commande d'ouverture extérieure,
lorsque le moyen de liaison mécanique est déplacé sur une course d'ouverture déterminée
lors de l'actionnement du moyen de commande extérieure.
[0031] Selon encore une autre caractéristique, le cliquet est relié à un moyen de commande
intérieure, tel qu'une poignée ou palette intérieure de portière, par l'intermédiaire
d'un moyen mécanique de liaison, tel qu'un câble ou une tringle, pour amener le cliquet
dans une position de libération du pêne.
[0032] Dans une forme de réalisation particulière, le levier de condamnation comporte trois
bras, un premier bras pour mettre un moyen mécanique de liaison à un moyen de commande
extérieure dans une position condamnée ou décondamnée, un deuxième bras pour la liaison
éventuelle avec un barillet de serrure, et un troisième bras pour la liaison éventuelle
avec un organe de manoeuvre intérieure de la portière. Cet organe de manoeuvre intérieure
est destiné à remplacer la tirette de frise habituellement utilisée.
[0033] Dans une variante de réalisation, le mécanisme d'ouverture comporte un levier de
secours pour l'ouverture mécanique, en cas de panne électrique ou de défaillance de
la batterie du véhicule, ce levier de secours comportant une première branche destinée
à coopérer avec un pion saillant sur le levier de commande et une deuxième branche
destinée à coopérer avec un moyen mécanique de liaison à un moyen de commande extérieure,
lorsque la serrure est en position décondamnée.
[0034] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la serrure comporte un moyen
de décondamnation automatique à l'ouverture comportant un premier levier muni d'un
élément suiveur de came disposé dans le premier compartiment de rétention pour coopérer
avec un profil de came prévu sur le pêne, et un second levier disposé dans le second
compartiment étanche et apte à coopérer avec une butée prévue sur le levier de condamnation,
de façon que, lors de la rotation du pêne vers sa position d'ouverture, le profil
de came entraîne un déplacement de l'élément suiveur de came et, par suite, du deuxième
levier qui est solidaire en rotation du premier levier, pour amener automatiquement
le levier de condamnation vers sa position de décondamnation.
[0035] Dans ce cas, le deuxième levier du moyen de décondamnation automatique à l'ouverture
est apte à bloquer, en position d'ouverture du pêne, la butée du levier de condamnation,
pour interdire la condamnation de la serrure en position de portière ouverte.
[0036] Pour atteindre le troisième but précité, l'invention a pour troisième objet une serrure
pour portière de véhicule automobile, comportant un pêne apte à retenir une gâche
de portière, un cliquet de blocage du pêne en position de retenue de la gâche, un
mécanisme d'ouverture comportant au moins un moyen d'actionnement apte à coopérer
avec le cliquet pour l'amener dans une position de libération du pêne, sous l'action
d'un moyen de commande intérieure ou extérieure, et un mécanisme de condamnation comportant
un levier de condamnation pour mettre la serrure dans une position condamnée ou décondamnée,
caractérisée par le fait qu'elle comporte un moyen de décondamnation automatique à
l'ouverture comportant, d'une part, un élément suiveur de came coopérant avec un profil
de came prévu sur le pêne et, d'autre part, une portion d'appui apte à coopérer avec
une butée prévue sur le levier de condamnation, de façon que, lors de la rotation
du pêne vers sa position d'ouverture, le profil de came entraîne un déplacement de
l'élément suiveur de came et, par suite, de ladite portion d'appui de façon à amener
automatiquement le levier de condamnation dans sa position de décondamnation. Ainsi,
sous l'action du moyen de commande intérieure ou extérieure, lorsque le cliquet libère
le pêne, celui-ci est entraîné vers sa position d'ouverture, sous l'effort de réaction
du joint de portière comprimé, ce qui entraîne automatiquement la décondamnation de
la serrure, sans avoir à fournir un effort de décondamnation. En effet, quand une
portière est fermée, les joints sont comprimés et exercent une force de réaction sur
le pêne de l'ordre de 150 N à 500 N. Dès lors, lorsque le cliquet libère le pêne,
l'effort de réaction du joint fait pivoter le pêne provoquant l'entrebâillement de
la portière et, simultanément, la décondamnation. On utilise ainsi l'énergie emmagasinée
dans les joints de portière, laquelle énergie n'était actuellement pas utilisée pour
effectuer la décondamnation.
[0037] Avantageusement, dans la position d'ouverture du pêne, la portion d'appui du moyen
de décondamnation automatique à l'ouverture bloque la butée du levier de condamnation,
ce qui interdit la condamnation de la serrure en position d'ouverture de la portière.
[0038] Dans une forme de réalisation particulière, le moyen de décondamnation automatique
à l'ouverture comporte un premier levier muni d'un pion suiveur de came coopérant
avec le profil de came du pêne, et un deuxième levier solidaire en rotation du premier
levier et muni de ladite portion d'appui apte à coopérer avec un pion de butée sur
le levier de condamnation.
[0039] Avantageusement, le pion suiveur de came du premier levier est apte à coopérer avec
un contacteur de portière ouverte en fin de course de rotation du pêne vers sa position
d'ouverture, ledit contacteur de portière ouverte destiné à émettre un signal correspondant
à l'information d'ouverture de portière à une unité centrale de traitement, pour activer,
de manière connue en soi, par exemple, un voyant lumineux sur le tableau de bord du
véhicule ou une lumière de plafonnier dans l'habitacle.
[0040] Avantageusement, le moyen de décondamnation automatique à l'ouverture amène le levier
de condamnation en position décondamnée, avant la fin de course d'ouverture du pêne.
[0041] Dans une forme de réalisation particulière, le mécanisme de condamnation comporte
un moteur électrique réversible pour entraîner le levier de condamnation entre ses
positions condamnée et décondamnée lors d'une condamnation ou décondamnation centralisée
commandée de l'extérieur ou de l'intérieur.
[0042] On peut également prévoir que la serrure de l'invention est associée à un capteur
de choc pour, lors de la détection d'un choc, envoyer un signal de commande au moteur
électrique du mécanisme de condamnation pour entraîner le levier de condamnation vers
sa position décondamnée. Ainsi, si du fait d'un choc, la portière ne peut s'ouvrir
suffisamment, de sorte que le pêne ne tourne pas suffisamment pour actionner le moyen
de décondamnation automatique à l'ouverture, la serrure sera quand même décondamnée.
[0043] Selon une autre caractéristique, le moyen d'actionnement précité comporte un moyen
mécanique de liaison, tel qu'un câble ou une tringle, reliant le cliquet à un moyen
de commande intérieure, par exemple une poignée ou palette intérieure de portière.
[0044] Selon encore une autre caractéristique, le moyen d'actionnement comporte un levier
d'ouverture extérieure apte à coopérer avec le cliquet pour l'amener en position de
libération du pêne, ledit levier d'ouverture extérieure étant apte à être entraîné
par un moteur électrique pour l'assistance à l'ouverture, en réponse à un signal de
commande émis par un contacteur d'ouverture extérieure, lorsqu'un moyen de commande
extérieur est actionné par l'utilisateur.
[0045] Dans ce cas, la serrure peut comporter un moyen mécanique de liaison extérieure dont
une portion extérieure est destinée à être reliée au moyen de commande extérieure
et dont une autre portion intérieure s'étend dans le deuxième compartiment étanche
de la serrure, ledit contacteur d'ouverture extérieure étant disposé dans ledit deuxième
compartiment étanche sur le trajet de ladite portion intérieure du moyen mécanique
de liaison extérieure, de façon à émettre un signal de commande d'ouverture extérieure,
lorsque le moyen de liaison mécanique est déplacé sur une course d'ouverture déterminée
lors de l'actionnement du moyen de commande extérieure.
[0046] Pour atteindre le quatrième but précité, l'invention a pour quatrième objet une serrure
pour portière de véhicule automobile, comportant un pêne apte à retenir une gâche,
un cliquet de blocage du pêne en position de retenue de la gâche, un mécanisme d'ouverture
extérieure pour actionner le cliquet vers sa position de libération du pêne, un moyen
mécanique de liaison extérieure dont une portion extérieure est destinée à être reliée
à un moyen de commande extérieure, tel qu'une poignée ou palette extérieure de portière,
et dont une portion intérieure s'étend à l'intérieur du boîtier de serrure et est
apte à actionner le mécanisme d'ouverture extérieure pour provoquer l'ouverture de
la serrure, en réponse à l'actionnement du moyen de commande extérieure, et un mécanisme
de condamnation comportant un levier de condamnation bi-stable pour mettre la serrure
dans une position condamnée ou décondamnée, caractérisée par le fait que le levier
de condamnation est apte à modifier le trajet de la portion intérieure du moyen mécanique
de liaison pour, dans la position de condamnation de la serrure, faire échapper ladite
portion intérieure du moyen mécanique de liaison au mécanisme d'ouverture extérieure
et, dans la position de décondamnation de la serrure, mettre la portion intérieure
dudit moyen mécanique de liaison dans une position de coopération avec le mécanisme
d'ouverture extérieure.
[0047] Avantageusement, le moyen mécanique de liaison extérieure est un câble flexible comportant
à l'extrémité libre de sa portion intérieure un embout qui est apte à être déplacé
par un bras du levier de condamnation dans une direction sensiblement perpendiculaire
à la direction de déplacement du câble. Le mécanisme d'ouverture extérieure peut comporter
un levier d'actionnement muni, à une extrémité, d'une fourchette entre les branches
de laquelle passe la portion intérieure du câble, dans la position de décondamnation
de la serrure, l'écartement des branches étant inférieur à la dimension dudit embout
pour que ce dernier puisse entraîner ledit levier d'actionnement, la portion intérieure
du câble et son embout échappant à ladite fourchette dans la position de condamnation
de la serrure. Ainsi, la souplesse inhérente au câble de liaison est utilisée pour
débrayer la liaison entre le moyen de commande extérieure et le mécanisme d'ouverture
extérieure, pour la condamnation de la serrure. Lorsque le levier de condamnation
est ramené de sa position condamnée vers sa position décondamnée, le câble revient,
en raison de son élasticité propre, dans sa position engagée avec la fourchette du
levier d'actionnement.
[0048] Dans ce cas, les branches de la fourchette peuvent comporter, à leur extrémité libre,
une rampe de guidage pour guider l'embout du câble dans sa position échappée de condamnation,
lorsque le câble subit une traction sous l'action du moyen de commande extérieure.
[0049] Selon une autre caractéristique, la serrure comporte un moyen de décondamnation automatique
à l'ouverture comportant, d'une part, un élément suiveur de came coopérant avec un
profil de came prévu sur le pêne et, d'autre part, une portion d'appui apte à coopérer
avec une butée prévue sur le levier de condamnation, de façon que, lors de la rotation
du pêne vers sa position d'ouverture, le profil de came entraîne un déplacement de
l'élément suiveur de came et, par suite, de ladite portion d'appui de façon à amener
automatiquement le levier de condamnation dans sa position de décondamnation.
[0050] Dans une forme de réalisation particulière, la portion intérieure du moyen de liaison
mécanique est solidaire d'un curseur qui est guidé par une glissière à l'intérieur
d'un compartiment étanche de la serrure, le long de la course d'ouverture du moyen
de liaison mécanique, et qui est apte à coopérer en fin de course d'ouverture avec
un contacteur d'ouverture extérieure, pour déclencher l'émission d'un signal de commande
d'ouverture vers un moteur électrique pour l'assistance à l'ouverture, lequel moteur
électrique est apte à entraîner un levier d'ouverture extérieure pour actionner le
cliquet.
[0051] Selon une autre caractéristique de l'invention, ledit levier d'actionnement est un
levier d'ouverture de secours, en cas de panne électrique ou d'épuisement de la batterie
du véhicule, apte à être déplacé par le moyen de liaison, sous l'action du moyen de
commande extérieure, sur une surcourse au-delà de la course d'ouverture nécessaire
pour actionner le contacteur, ledit levier de secours étant apte à déplacer, lors
de ladite surcourse, le levier d'ouverture extérieure, en vue de la libération du
pêne.
[0052] Avantageusement, le levier de secours est soumis à un ressort de rappel à raideur
élevée vers sa position de repos, pour que l'utilisateur ait à forcer sur le moyen
de commande extérieure afin d'actionner le levier de secours, de façon que l'utilisateur
n'actionne pas inutilement le levier de secours lorsque l'assistance électrique à
l'ouverture fonctionne.
[0053] Dans une forme de réalisation particulière, le mécanisme de condamnation comporte
un moteur électrique réversible pour entraîner le levier de condamnation entre ses
positions condamnée et décondamnée.
[0054] Les quatre objets de l'invention peuvent être pris seuls ou en combinaison les uns
avec les autres.
[0055] La description donnée ci-après, à titre purement illustratif et non limitatif, d'un
mode de réalisation permettra, en se référant aux dessins annexés, de mieux comprendre
l'invention.
[0056] Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue en perspective éclatée de la serrure conforme à l'invention,
du côté de son compartiment de rétention ;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, mais partiellement assemblée ;
- la figure 3 est une vue de dessus de la figure 2, en position complètement assemblée
de la serrure ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3, la contre-plaque étant omise ;
- la figure 5 est une vue en perspective éclatée de la serrure de l'invention, du côté
de son compartiment de cinématique ;
- la figure 6 est une vue de dessus de la figure 5, le couvercle du compartiment de
cinématique étant omis, et la serrure étant dans une position fermée et décondamnée
;
- la figure 7 est une vue analogue à la figure 6, mais représentant la serrure dans
une position fermée et condamnée ;
- la figure 8 est une vue analogue à la figure 6, mais représentant la serrure dans
une position ouverte et décondamnée, sous l'action du dispositif électrique d'assistance
à l'ouverture ; et
- la figure 9 est une vue analogue à la figure 8, la serrure étant également en position
ouverture et décondamnée, sous l'action du moyen mécanique de secours à l'ouverture.
[0057] En se référant à la figure 1, la serrure de l'invention comporte un boîtier de serrure
B, par exemple, en matière plastique et une contre-plaque métallique 1 sensiblement
en forme d'équerre et présentant une ouverture 2 pour le passage d'une gâche (non
représentée) qui est fixée, d'une manière connue en soi, à un montant vertical du
châssis d'un véhicule automobile. La contre-plaque 1 présente un profil sensiblement
en L dont l'aile la plus longue 1
a s'étend dans la direction transversale du véhicule, en position de portière fermée,
et dont la plus petite aile 1
b s'étend dans la direction longitudinale du véhicule.
[0058] Comme visible sur la figure 1, le boîtier B présente une forme sensiblement parallélépipédique
rectangle dont la plus grande dimension s'étend sensiblement dans la direction verticale
de la portière. Le boîtier B comporte un premier compartiment 3 dit de rétention,
car il contient un pêne à fourche 4 apte à retenir la gâche et un cliquet 5 pour bloquer
le pêne 4 en position de retenue de la gâche. Le compartiment de rétention 3 comporte
un évidement 6 formant l'avaloir de la serrure, pour y loger la gâche, en position
de fermeture de la portière. Le compartiment 3 est fermé par la contre-plaque 1 qui
est la partie de la serrure qui affleure au niveau du chant de porte. Le pêne 4 et
le cliquet 5 sont respectivement articulés sur des bouts d'arbre 7 et 8 qui sont intercalés
entre le fond du compartiment 3 et la partie 1
a de la contre-plaque 1.
[0059] Le compartiment de rétention 3 comporte, en outre, un levier d'ouverture extérieure
9 qui est articulé sur un manchon cylindrique 10 sur le fond du compartiment 3, le
levier d'ouverture extérieure 9 comportant un bras 9
a s'étendant sensiblement radialement pour venir coopérer avec un doigt 5
a du cliquet 5. Le levier d'ouverture extérieure 9 comporte un passage de section carrée
9
b dans l'alignement de l'axe du manchon cylindrique 10, pour le rendre solidaire en
rotation d'un levier de commande 11 qui sera décrit plus en détail en référence à
la figure 5.
[0060] Le cliquet 5 comporte, en outre, un pion saillant 5
b destiné à être relié à une tringle ou à un câble (non représenté) pour sa liaison
à une poignée ou palette intérieure de portière.
[0061] Comme mieux visible sur les figures 1 et 4, une lumière 12 est ménagée à travers
le fond du compartiment 3 au voisinage de la périphérie du pêne 4. A l'intérieur de
cette lumière 12, est apte à pivoter un levier 13 muni à son extrémité libre d'un
pion saillant 13
a qui forme un élément suiveur de came en contact avec une portion périphérique 4
a sur le pourtour du pêne, cette portion périphérique 4
a formant un profil de came dont le rayon de courbure est adapté pour provoquer le
déplacement du pion 13
a, lors de la rotation du pêne 4 entre sa position de fermeture illustrée sur les figures
1 à 4 et sa position d'ouverture (non représentée) pivotée dans le sens anti-horaire.
[0062] Un contacteur de porte ouverte 14 est monté sur le fond du compartiment 3 à proximité
du pion saillant 13
a du levier 13, de façon qu'en fin de course de pivotement du pêne 4 vers sa position
d'ouverture, le pion 13
a vienne repousser un bouton 14
a du contacteur 14, pour déclencher l'émission d'un signal de porte ouverte.
[0063] De manière connue en soi, l'avaloir 6 comporte une patte élastique 6
a qui est destinée à amortir l'entrée de la gâche dans l'avaloir.
[0064] On va maintenant se référer à la figure 5, pour décrire les composants d'un deuxième
compartiment 15 dit de cinématique du boîtier de serrure B. Ce deuxième compartiment
15 est séparé de manière étanche du compartiment 3 par une cloison qui forme le fond
commun aux deux compartiments.
[0065] Le levier de commande 11 comporte un bout d'axe 11
a qui fait perpendiculairement saillie vers le fond du compartiment 15 et qui vient
s'insérer à travers le manchon cylindrique 10 du premier compartiment 3, ce bout d'axe
11
a comportant à son extrémité libre une section carrée pour venir s'encastrer dans l'ouverture
à section carrée correspondante 9
b du levier d'ouverture extérieure 9, pour leur solidarisation en rotation.
[0066] Le deuxième compartiment 15 contient un premier moteur électrique 16 sur l'arbre
moteur duquel est coaxialement monté un premier pignon 17 qui engrène avec un pignon
de plus grand diamètre 18 qui est coaxialement solidaire en rotation d'une vis sans
fin 19. L'ensemble 16 à 19 forme un groupe moto-réducteur qui est porté par des paliers
de support 20, 21, qui sont ancrés sur le fond du compartiment 15. La vis sans fin
19 engrène avec la circonférence d'une roue dentée 22 qui comporte sur sa face supérieure
un bout d'axe 22
a destiné à s'insérer dans un logement adapté dans le couvercle (non représenté) de
fermeture du deuxième compartiment 15. Par sa face inférieure, la roue dentée 22 est
reliée à une plaquette 23, par deux manetons 24, 25 diamétralement opposés par rapport
à l'axe de rotation de la roue 22. La plaquette 23 comporte, en outre, un doigt 23
a perpendiculairement saillant par rapport à son plan et venant s'encastrer dans la
face inférieure de la roue 22. Ce doigt 23
a est radialement plus excentré que les manetons 24 et 25. Bien que cela ne soit pas
visible sur la figure 5, la plaquette 23 comporte sur sa face inférieure un bout d'axe
aligné avec le bout d'axe 22
a de la roue 22, et destiné à venir s'insérer dans un logement adapté 26 dans le fond
du compartiment 15.
[0067] L'un des deux manetons précités, à savoir le maneton 24 le plus éloigné du doigt
23
a de la plaquette 23, est destiné à coopérer avec un bras 11
b du levier de commande 11, pour l'entraîner en rotation, lors de la rotation de la
roue 22. La rotation du levier de commande 11 provoque simultanément la rotation du
levier d'ouverture extérieure 9 dans le compartiment de rétention 3, pour déplacer
le cliquet 5 vers la position de libération du pêne. La rotation de la roue 22 se
poursuit jusqu'à ce que le doigt 23
a de la plaquette 23 vienne en contact avec une butée élastique de fin de course 27
prévue sur le fond du compartiment 15. Cette butée 27 est avantageusement en caoutchouc,
pour amortir la mise en appui du doigt 23
a contre cette butée 27, car l'entraînement par le moteur 16 est relativement puissant.
[0068] Bien que cela ne soit pas représenté, le levier de commande 11 est soumis à un ressort
de rappel, pour faire revenir le levier de commande 11 vers sa position initiale,
une fois que l'ensemble moto-réducteur est lui-même revenu dans sa position initiale
comme il sera expliqué plus avant . Une butée en caoutchouc 28 peut également être
prévue dans le compartiment 15 pour amortir le retour du levier de commande 11 vers
sa position de repos, comme visible sur les figures 6 à 9.
[0069] Le levier de commande 11 comporte à l'extrémité libre d'un autre bras, s'étendant
sensiblement en direction opposée au bras 11
b, un pion 30 destiné à coopérer avec une patte recourbée vers le bas 31 prévue à l'extrémité
libre d'un bras d'un levier de secours 32. Le levier de secours 32 est monté pivotant
sur un bout d'arbre 33 prévu en saillie sur le fond du compartiment 15 et comporte
à l'extrémité libre d'un autre bras 34, agencé sensiblement dans une direction opposée
au bras portant la patte repliée 31, une fourchette 35 dont les deux branches sont
munies à leur extrémité libre d'une rampe de guidage 35
a.
[0070] Comme visible sur la figure 6, un câble C passe entre les branches de la fourchette
35 et comporte à son extrémité libre un embout 36 qui présente une forme sensiblement
sphérique dont le diamètre est supérieur à l'écartement des branches de la fourchette
35, de façon à pouvoir entraîner le pivotement du levier de secours 32 autour de son
axe 33, par traction sur le câble C, à partir d'un moyen de commande extérieure, par
exemple une poignée ou palette extérieure de portière. Le câble C est solidaire d'un
curseur 37 agencé de l'autre côté de la fourchette 35, par rapport à l'embout 36.
Le curseur 37 peut être avantageusement surmoulé sur le câble C. Deux rails de guidage
parallèle 38, 39 sont agencés sur le fond du compartiment 15 pour servir au guidage
du curseur 37 lors du déplacement du câble C. Le câble C s'étend à l'extérieur du
boîtier B, en traversant, de manière étanche, un manchon 40.
[0071] Le compartiment de cinématique 15 comporte, en outre, un levier de condamnation 41
qui est articulé sur un bout d'arbre 42 en saillie du fond du compartiment 15. Le
levier de condamnation 41 comporte un premier bras 43 muni à son extrémité libre d'un
pion 43
a qui s'engage dans une rainure hélicoïdale 44
a ménagée sur un tonneau rotatif 44. Ce tonneau rotatif 44 est destiné à être relié
à un barillet de serrure, pour une portière avant. Le levier de condamnation 41 comporte
un deuxième bras 45 s'étendant sensiblement radialement vers l'extérieur du boîtier
B, à travers une ouverture 46.
[0072] Le levier de condamnation 41 comporte un troisième bras 47 qui est destiné à coopérer
avec l'embout 36 du câble C, pour le faire échapper à la fourchette 35, comme visible
sur la figure 7. Dans la position de repos du câble C, l'embout 36 est situé dans
un renfoncement du levier de condamnation 41 défini entre le premier bras 43 et le
troisième bras 47.
[0073] Le levier de condamnation 41 comporte, en outre, un secteur denté 48 qui se prolonge
à une extrémité par une butée saillante 49. Le secteur denté 48 engrène avec un pignon
50 porté par l'arbre moteur 51 d'un deuxième moteur électrique 52 pour l'assistance
électrique à la condamnation/décondamnation. Le deuxième moteur électrique 52 est
porté par une pièce de support 53 sensiblement à profil en forme de C, qui est montée
sur le fond du compartiment 15.
[0074] La butée 49 du levier de condamnation 41 est destinée à coopérer avec un deuxième
levier comportant un bras 54 s'étendant radialement à partir d'un arbre 55 qui est
monté dans un manchon tubulaire 56 qui fait saillie du fond du compartiment 15. L'arbre
55 traverse, de manière étanche, le fond du compartiment 15 et présente à son extrémité
inférieure une section carrée pour être solidarisée en rotation du levier 13 précité.
[0075] Le long du rail 39, est disposé un contacteur d'ouverture extérieure 60 qui comporte
un bouton 60
a apte à être repoussé par un pan incliné 37
a du curseur 37, lors de la traction du câble C, pour envoyer un signal de commande
d'ouverture au premier moteur 16, par une liaison électrique non représentée.
[0076] La serrure qui vient d'être décrite en liaison au dessin annexé incorpore les quatre
objets de l'invention pris en combinaison. Toutefois, les différents objets de l'invention
peuvent être pris seuls ou en combinaison les uns avec les autres.
[0077] Par exemple, pour le premier objet de l'invention, on pourrait prévoir en variante
une poignée extérieure de portière liée par une tringle à une biellette articulée
dans le compartiment étanche de la serrure, le contacteur d'ouverture extérieure étant
agencé pour détecter le pivotement de cette biellette.
[0078] Pour le quatrième objet de l'invention, on pourrait prévoir, pour une serrure à ouverture
mécanique, de remplacer le levier de secours par un levier d'ouverture extérieure
agissant directement ou indirectement sur le cliquet.
[0079] On va maintenant décrire le fonctionnement de la serrure de l'invention en référence
aux figures 4 à 9.
[0080] Dans la position illustrée sur la figure 6, la serrure est dans son état fermé et
mécaniquement décondamné. En effet, le levier de condamnation 41 est dans une position
où son bras 47 a placé l'embout 36 du câble C en face de la fourchette 35 du levier
de secours 32, ce qui autorise une ouverture mécanique, en tirant sur le câble C,
comme expliqué plus loin.
[0081] Dans cette position de fermeture de la serrure, on voit sur la figure 4 que l'une
des branches de la fourche du pêne 4 est bloquée par un bec du cliquet 5, pour retenir
une gâche non représentée.
[0082] A partir de la position illustrée sur la figure 6, lorsque l'utilisateur souhaite
condamner la serrure, plusieurs possibilités s'offrent à lui :
- soit il se trouve à l'intérieur de l'habitacle du véhicule et il actionne un organe
de manoeuvre situé sur l'intérieur de la portière pour commander le déplacement du
bras 45 du levier de condamnation 41 ;
- soit l'utilisateur se trouve à l'extérieur du véhicule et il condamne la serrure avec
sa clé en l'introduisant dans le barillet de serrure d'une portière avant pour entraîner,
par l'intermédiaire du tonneau 44, le déplacement du bras 43 du levier de condamnation
;
- soit, enfin, de l'extérieur du véhicule, il actionne un boîtier de télécommande portatif
pour envoyer un signal de commande de condamnation au moteur électrique 52 d'assistance
à la condamnation, lequel moteur 52 entraîne le pivotement du levier de condamnation
41, en agissant sur le secteur denté 48.
[0083] Quel que soit le moyen de commande de la condamnation de la serrure, le levier de
condamnation 41 pivote dans le sens anti-horaire, comme illustré sur la figure 7.
Sur cette figure, la serrure est dans son état fermé et mécaniquement condamné, car
le bras 47 du levier de condamnation 41 a poussé l'embout 36 du câble C dans une direction
sensiblement perpendiculaire à la course d'actionnement du câble C, de façon à faire
échapper l'embout 36 à la fourchette 35 du levier de secours 32. Ainsi, si une personne
non autorisée actionne à fond la poignée extérieure de portière, pour entraîner le
câble C, l'embout 36 glissera le long du bras 47 et de la rampe de guidage 35
a de la fourchette 35, sans entraîner le levier de secours 32, la serrure ne pouvant
ainsi être mécaniquement décondamnée de l'extérieur. Lors du déplacement du câble
C sous l'action de la poignée extérieure de portière, le curseur 37 lié au câble C
se déplacera le long des rails de guidage 38 et 39 et viendra par son pan incliné
37
a repousser le bouton d'interrupteur 60
a du contacteur d'ouverture extérieure 60, mais comme l'alimentation générale du véhicule
n'aura pas été activée, le moteur électrique 16 pour l'assistance à l'ouverture restera
inactif, interdisant ainsi également l'ouverture électrique.
[0084] On constate, sur la figure 7, que dans la position condamnée de la serrure, le pion
de butée 49 du levier de condamnation 41 vient en contact avec le bras 54 du moyen
de décondamnation automatique à l'ouverture.
[0085] Lorsque l'utilisateur souhaite revenir à la position de la figure 6, il actionne
l'un des moyens de commande précités pour faire pivoter le levier de condamnation
41 dans le sens horaire de la figure 7 à la figure 6. Dans ce cas, l'embout 36 du
câble C suit le pivotement du bras 47 du levier de condamnation 41, car il est rappelé
par l'élasticité propre du câble C dans sa position de repos illustrée sur la figure
6.
[0086] On va maintenant décrire le passage de la serrure de sa position fermée décondamnée
illustrée à la figure 6 à sa position ouverte, grâce au dispositif électrique d'assistance
à l'ouverture, sur la figure 8. Ainsi, lorsque l'utilisateur saisit la poignée extérieure
de portière et l'actionne légèrement, le câble C se déplace sur une faible course,
comme illustré entre les figures 6 et 8. En fin de course d'actionnement du câble
C, l'embout 36 du câble vient au plus au contact avec la fourchette 35 du levier de
secours, sans actionner ce dernier. Le curseur 37 qui est solidaire du câble C se
déplace d'une course correspondante et vient escamoter le bouton 60
a du contacteur 60. Etant donné que l'alimentation générale du véhicule aura été préalablement
mise sous tension par le système de reconnaissance, le contacteur 60 peut envoyer
un signal de commande d'ouverture au moteur électrique 16 qui entraîne la rotation
de la roue 22 dans le sens horaire. Au cours de la rotation de la roue 22, le maneton
24 vient en appui contre le bras 11
b du levier de commande 11 et le repousse, de façon à faire pivoter le levier de commande
11 dans le sens anti-horaire sur la figure 5. Le maneton 24 repousse le bras 11
b du levier de commande 11 jusqu'à ce que le doigt 23
a vienne en appui contre la butée élastique de fin de course 27.
[0087] Le pivotement du levier de commande 11 entraîne le pivotement du levier d'ouverture
extérieure 9 dans le compartiment de rétention 3, dans le sens horaire sur la figure
4. Lors de son pivotement, le levier d'ouverture extérieure 9 vient repousser par
son bras 9
a le doigt 5
a du cliquet 5 pour faire pivoter dans le sens anti-horaire le cliquet 5 qui libère
ainsi le pêne 4 qui peut pivoter, à son tour, dans le sens anti-horaire pour libérer
la gâche.
[0088] Lorsque le doigt 23
a vient en appui contre la butée 27, le cliquet 5 aura libéré le pêne 4.
[0089] Le couple d'entraînement exercé par moteur 16 sera maintenu pendant une durée déterminée
par une temporisation, pour assurer que le maneton 24 entraîne bien le pivotement
du levier de commande 11. Dès que l'entraînement par le moteur 16 s'arrête, la vis
sans fin 19 sera rappelée en rotation en sens inverse, par un ressort en spirale (non
représenté), pour ramener la roue 22 et donc, les manetons 24 et 25 dans leurs positions
initiales, pour permettre une ouverture ultérieure. Le ressort en spirale est lié
à la vis sans fin 19 et s'enroule lors de l'entraînement par le moteur 16. Avantageusement,
le ressort de rappel en spirale pour la vis sans fin 19 est agencé dans le palier
20. Dans cette configuration, le levier de commande 11 revient dans sa position de
repos sous l'action d'un ressort de rappel non représenté.
[0090] En se référant à nouveau à la figure 4, lorsque le pêne 4 pivote dans le sens anti-horaire
pour libérer la gâche, le pion suiveur de came 13
a du levier 13 suit le profil de came 4
a du pêne 4, ce qui provoque le pivotement du levier 13 dans le sens horaire sur la
figure 4. Sensiblement en fin de course de pivotement du pêne 4, le pion 13
a du levier 13 vient repousser le bouton 14
a du contacteur de portière ouverte 14 pour signaler à une unité centrale de traitement
l'ouverture de la portière. Le pivotement du levier 13 entraîne le pivotement simultané
du bras 54 dans le compartiment de cinématique 15 dans le sens anti-horaire, comme
représenté sur la figure 8, pour amener le bras 54 de ce levier en contact avec la
butée 49 du levier de condamnation 41.
[0091] Ainsi, il n'est pas possible de condamner la serrure, alors que la portière est ouverte,
car tout pivotement du levier de condamnation 41 dans le sens anti-horaire est empêché
par le bras 54 qui est bloqué en position par le levier 13 dont le pion suiveur de
came 13
a est en appui contre le profil de came 4
a du pêne 4.
[0092] Le dispositif électrique d'assistance à l'ouverture fonctionne de la même façon à
partir de la position de la figure 7, dans laquelle la serrure est dans son état fermé
et mécaniquement condamné. A cet effet, l'utilisateur autorisé portant un badge muni
d'un émetteur pour émettre un signal codé déterminé, s'approche du véhicule qui est
muni d'un système de reconnaissance comportant un récepteur apte à décoder le signal
et à mettre sous tension l'alimentation électrique du véhicule, lorsque l'utilisateur
autorisé a été dûment identifié. Lorsque l'utilisateur tire sur le câble C sur une
faible course pour déclencher l'émission d'un signal de commande d'ouverture par le
contacteur 60, le moteur électrique 16 provoque l'ouverture de la serrure, et le pêne
4 par son profil de came 4
a provoque le pivotement dans le sens anti-horaire du bras 54 pour repousser le pion
de butée 49 du levier de condamnation 41, en faisant pivoter ce dernier dans le sens
horaire, pour l'amener dans une position décondamnée. Autrement dit, à partir de la
figure 6 ou de la figure 7, on aboutit à une même position représentée sur la figure
8, lorsque le dispositif d'assistance à l'ouverture est activé. On obtient ainsi une
décondamnation automatique à l'ouverture, lors de l'actionnement du moyen de commande
extérieure. Ceci est rendu possible par le fait que l'on a dissocié les deux chaînes
cinématiques du mécanisme d'ouverture et du mécanisme de condamnation.
[0093] Le contacteur 60 envoie un signal de commande simultanément au moteur 16 et au moteur
52, pour provoquer simultanément l'assistance à l'ouverture de la porte et la décondamnation
des autres portes.
[0094] Enfin, si le dispositif d'assistance à l'ouverture ne fonctionne pas, en raison d'une
panne électrique ou d'une alimentation insuffisante de la batterie du véhicule, l'utilisateur
peut ouvrir mécaniquement la serrure après l'avoir décondamnée mécaniquement, par
exemple, par le barillet de serrure, en tirant sur le câble C sur une surcourse, pour
entraîner grâce à l'embout 36 la fourchette 35 du levier de secours 32 qui pivote
dans le sens horaire sur la figure 9 et vient repousser par la patte recourbée 31
de son bras opposé le pion 30 du levier de commande 11, pour le faire pivoter dans
le sens anti-horaire, ce qui entraîne le pivotement du levier d'ouverture extérieure
9, et par suite, la libération du pêne. De la même manière, le bras 54 vient en contact
avec la butée 49 du levier de condamnation 41, en raison de la coopération entre le
profil de came 4
a du pêne 4 et du pion suiveur de came 13
a du levier 13.
[0095] Il est à noter que le maneton 25 représenté sur la figure 5 ne présente pas ici d'utilité
particulière.
[0096] Le moteur électrique 52 est réversible, afin de faire pivoter le levier de condamnation
41 dans les deux sens, pour l'amener respectivement dans sa position condamnée ou
décondamnée.
[0097] L'arbre moteur 51 du moteur électrique 52 a son axe de rotation parallèle à l'axe
de pivotement du levier de condamnation 41, alors que l'arbre moteur du moteur électrique
16 a son axe de rotation perpendiculaire à l'axe du levier d'ouverture 9.
[0098] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec un mode de réalisation particulier,
il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les
équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci
entrent dans le cadre de l'invention.