Domaine technique
[0001] L'invention se rattache au domaine des sports d'hiver. Elle vise plus précisément
un ski présentant une forme nouvelle permettant une amélioration de sa conduite, notamment
en ce qui concerne la transmission des appuis.
Techniques antérieures
[0002] Comme on le sait, lors de la pratique du ski alpin, la chaussure du skieur est maintenue
solidaire par rapport à la planche par une fixation de sécurité composée d'une butée
située à l'avant de la chaussure, et d'une talonnière emprisonnant le talon. Les fixations
sont localisées sur le ski dans une zone définie de façon normalisée dite "zone de
montage des fixations". Cette zone est centrée par rapport au point de montage de
la chaussure correspondant au milieu de la chaussure. Sa longueur est comprise entre
30 % et 50 % de la longueur portante du ski en fonction de la taille du ski.
[0003] De nombreux skis possèdent une ligne de cote très creusée, et présentent donc une
largeur relativement faible dans la zone médiane correspondante à la zone de montage
de la fixation.
[0004] Du fait de cette faible largeur, le problème se pose de réduire les risques de contact
de la chaussure avec la neige lorsque le ski est fortement incliné lors des phases
de virage. Pour résoudre ce problème, on a proposé d'équiper les skis d'une plate-forme
de surélévation sur laquelle sont montées les deux parties butée et talonnière de
la fixation.
[0005] Des exemples de telles plates-formes sont décrits notamment dans les documents FR
2 105 801, US 3 260 532 et FR 2 409 776.
[0006] Ces plates-formes présentent plusieurs inconvénients et entre autres, leur poids
et leur coût. Elles rigidifient les skis et elles sont sources de déperdition d'énergie
au moment de l'impulsion nécessaire au virage. Cette déperdition est due à l'empilage
de pièces mécaniques, aux différents jeux mécaniques, et aux flexions des parties
suspendues.
[0007] Lors d'un virage, dans la phase de déclenchement, le skieur exerce des forces essentiellement
au niveau de l'avant de la fixation. Ces appuis, au moment de l'impulsion, sont transmis
par la planche jusque sur la neige au niveau des carres, et plus précisément sur les
carres situées à l'intérieur du virage.
[0008] Ainsi, lors de ces impulsions, le ski se déforme, et plus précisément se cintre principalement
en flexion.
[0009] Il est important que le ski conserve ses caractéristiques intrinsèques de déformation
même lorsqu'il est équipé de fixations de sécurité et de la chaussure du skieur. L'aptitude
aux déformations du ski influe sur le comportement de celui-ci, c'est-à-dire sa précision,
son accrochage, sa vitesse, son confort.... Elle est directement liée aux intensités
et directions des forces exercées sur le ski par le skieur. La déformation du ski
dépend de la structure interne du ski et de sa géométrie notamment de sa ligne de
cotes et de sa variation d'épaisseur, chaque ski étant préférentiellement conçu pour
une plage d'utilisation spécifique : virage long, virage court, poudreuse....
[0010] Il est donc important de ne pas trop perturber le comportement d'un ski en l'équipant
de dispositifs rigides tels que fixations et plates-formes.
[0011] Par ailleurs, lorsqu'une impulsion est exercée sur le ski, une déformation se propage
le long de la structure du ski en fonction de la raideur propre de la planche. La
propagation de cette déformation, équivalente à une vibration de la planche, provoque,
au niveau de la zone de contact entre le ski et la neige, c'est-à-dire les carres,
une variation oscillatoire de la pression de contact.
[0012] En pratique, cela se traduit par des soubresauts au niveau de la zone d'appui, communément
appelée "broutage", qui perturbent la conduite du virage, donc la précision du ski
qui a, elle, une incidence sur la sécurité du skieur.
Exposé de l'invention
[0013] L'invention concerne donc une planche de glisse dont la face supérieure inclut une
zone de montage de la fixation, centrée par rapport au point de montage du milieu
de la chaussure, destinée à recevoir :
- dans sa portion avant, la butée d'une fixation ;
- dans sa portion arrière, la talonnière d'une fixation.
[0014] Cette planche de glisse se
caractérise en ce qu'elle comporte un décrochement de hauteur entre la portion avant de la zone
de montage de la fixation, et la portion arrière de la zone de montage de la fixation,
de sorte que l'épaisseur de la planche de glisse dans la portion avant de la zone
de montage de la fixation est supérieure à l'épaisseur de la planche de glisse dans
la portion arrière de la zone de montage de la fixation.
[0015] Autrement dit, l'invention consiste à conférer à la planche de glisse une forme particulière,
dans laquelle la partie avant, sur laquelle est montée la butée de la fixation, est
surélevée par rapport à la partie arrière. Cette partie avant est séparée de la partie
arrière de la zone de montage de la fixation, par une différence de niveau bien marquée.
Par décrochement de hauteur, on entend une différence de hauteur significative, matérialisée
par une pente équivalente d'au moins 20 %.
[0016] Cette surépaisseur est présente dans la zone du ski subissant les charges maximales,
typiquement correspondant aux efforts d'impulsion à l'avant des chaussures de l'ordre
de 200 daN à 500 daN. Elle assure une répartition de charges avantageuse, une meilleure
résistance à la déformation du ski et permet, en fonction de la structure interne
choisie, soit un meilleur amortissement des vibrations, soit une transmission des
efforts plus efficace pour permettre une plus grande réactivité du ski.
[0017] Dans cette zone avant où l'épaisseur de la planche est supérieure à celle de la planche
dans la zone arrière, on obtient une transmission des efforts beaucoup plus répartie
sur l'avant du ski donc un ski plus portant sur la neige sans pénaliser l'aptitude
au cintrage en flexion de l'arrière du ski.
[0018] Cette zone de plus forte épaisseur limite les déformations et notamment le cintrage
en flexion du ski au niveau de la partie active lors du déclenchement du virage, ce
qui se traduit par des appuis plus longs donc plus efficaces des carres sur la neige.
[0019] En outre, cette zone en surépaisseur confère à la planche une rigidité et une raideur
supplémentaire, ce qui se traduit par une diminution de la capacité de la planche
à entrer en oscillations, et donc un gain de précision lors du déclenchement et de
la conduite du virage, autrement dit une forte atténuation des phénomènes de "broutage".
[0020] Dans une forme particulière de réalisation, la différence des épaisseurs de la planche
dans les portions respectivement avant et arrière de la zone de montage de la fixation
est comprise entre 3 et 30 mm.
[0021] En effet, on a observé que lorsque la différence des épaisseurs était inférieure
à la valeur précitée, l'influence de la zone en surélévation sur le comportement du
ski est difficile à ressentir par l'utilisateur, tandis que lorsque cette différence
est au-delà de 30 mm, la raideur globale de la planche est modifiée de façon trop
importante, et génère d'autres perturbations telles que fragilité ou excès de souplesse
des extrémités.
[0022] Dans une forme de réalisation, l'épaisseur de la planche décroît continûment depuis
l'avant de la zone avant de la zone de montage de la fixation, jusqu'à la ligne de
contact avant.
[0023] Dans un de ces cas, le profil du ski présente une pente douce descendant depuis l'emplacement
de la butée de la fixation jusqu'au niveau de la ligne de contact avant. Cette forme
de réalisation est particulièrement avantageuse pour conformer le renfort interne
situé en dessous de la face supérieure formant décor. La portion située à l'arrière
de la zone de montage de la fixation présente une épaisseur maximale inférieure à
celle de la zone avant, qui décroît en pente douce et sans rupture jusqu'à la zone
arrière du ski ou talon. Ces deux profils en pentes douces opposées sont séparés par
le décrochement caractéristique.
[0024] Dans une autre forme avantageuse, la zone surélevée est également limitée vers l'avant
par un second décrochement.
[0025] Autrement dit, dans ce cas, la planche de glisse présente un bossage formé sur le
dessus de la planche, au niveau de l'avant de la zone de montage des fixations, la
zone en surépaisseur étant délimitée non seulement à l'arrière, mais également à l'avant
par des décrochements. A l'avant et à l'arrière de ces décrochements, le ski est semblable
à un ski traditionnel.
[0026] Dans une forme de réalisation, la portion avant de la zone de montage de la fixation,
présentant une épaisseur supérieure à l'arrière de la zone de montage de la fixation,
s'étend sur une longueur comprise entre 150 et 350 mm.
[0027] Cette excroissance se situe, dans sa plus grande partie, à l'avant du point matérialisé
sur le ski, comme correspondant au "milieu de chaussure".
[0028] Dans ce cas, la surface supérieure du ski présente une excroissance permettant un
raidissement du ski afin d'obtenir la répartition de pression souhaitée sur la neige.
[0029] Selon plusieurs variantes de réalisation, le bossage peut s'étendre transversalement
sur toute ou partie de la largeur de la planche de glisse.
[0030] Dans le cas où le bossage ne s'étend que sur une partie de la largeur de la planche
de glisse, ce bossage peut être constitué d'une seule partie localisée sensiblement
au niveau médian de la largeur de la planche, ou en plusieurs parties localisées au
moins au niveau des chants de la planche.
Description sommaire des figures
[0031] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront
bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
[0032] La figure 1 est une vue de côté d'un ski selon une première forme de réalisation.
[0033] La figure 2 est une vue de côté d'un ski selon une seconde forme de réalisation.
[0034] Les figures 3, 4 et 5 sont des vues de côté partielles de skis réalisés conformément
à l'invention, illustrant le décrochement à l'arrière du bossage conforme à l'invention.
[0035] Les figures 6 à 8 sont des vues en coupes transversales sommaires selon VI-VI de
la figure 2 au niveau du bossage caractéristique des skis réalisés selon trois formes
différentes de réalisation.
[0036] La figure 9 est une vue de dessus d'un ski réalisé selon une variante d'exécution.
[0037] La figure 10 est une vue de dessus partielle, dans la zone du bossage caractéristique,
du noyau interne d'un ski réalisé selon une autre variante de l'invention.
[0038] La figure 11 est une vue de côté du noyau illustré à la figure 10.
[0039] La figure 12 est une vue en coupe longitudinale médiane du noyau de la figure 10.
[0040] La figure 13 est une vue en coupe transversale du noyau de la figure 10 selon le
plan XIII-XIII.
[0041] La figure 14 est une vue en coupe de la figure 10 selon le plan XIV-XIV.
[0042] La figure 15 est une vue en coupe de la figure 10 selon le plan XV-XV.
[0043] La figure 16 est une vue en coupe de la figure 10 selon le plan XVI-XVI.
Manière de réaliser l'invention
[0044] Comme déjà dit, l'invention concerne une planche de glisse particulière présentant
une configuration nouvelle. Ainsi, de façon connue, une planche de glisse (1) comprend
à l'avant une extrémité spatule (9), à l'arrière une extrémité talon (7), une ligne
de contact avant (11) et une ligne de contact arrière (14), et une zone de montage
de la fixation (2) définie de façon normalisée.
[0045] Cette zone de montage de la fixation (2) se décompose en deux parties séparées par
une marque "milieu de chaussure" (19), à savoir une portion avant (3) destinée à recevoir
la butée de la fixation, et une portion arrière (4) destinée à recevoir la talonnière
d'une fixation.
[0046] Selon une caractéristique de l'invention, cette zone de montage des fixations présente
un décrochement entre la portion avant (3) de la zone de montage de la fixation (2),
et la portion arrière (4) de cette même zone (2).
[0047] Cette forme particulière confère à la planche de glisse dans la portion avant (3)
de la zone de montage de la fixation, une épaisseur (e
1) nettement supérieure à l'épaisseur (e
2) mesurée dans la portion arrière (4) de la zone de montage de la fixation (2). Ainsi,
une telle planche présente à l'intérieur de la zone de montage (2) de la fixation,
un décrochement de hauteur (6) matérialisant la limite arrière du bossage (5).
[0048] En pratique, la différence d'épaisseur du ski entre la portion avant (3) et la portion
arrière de la zone de montage (2) de la fixation, peut être comprise entre 3 et 30
mm, et préférentiellement au voisinage de 10 mm.
[0049] Ainsi, sur une telle planche, la zone (3) située sous la butée de la fixation correspondant
à la zone d'application de la force d'impulsion du skieur au moment du déclenchement
et de la conduite du virage, est plus épaisse et assure donc un raidissement localisé
du ski. A l'opposé, l'arrière de cette zone présente une épaisseur classique car moins
chargée dans cette phase de virage.
[0050] Pour permettre le montage de la fixation, la talonnière est montée, soit sur une
cale de rehaussement, soit sur une plate-forme elle-même solidaire du bossage (5),
et s'étendant vers l'arrière.
[0051] L'épaisseur de la partie arrière du ski sera donc classiquement dégressive par exemple
d'une épaisseur de 18 mm au niveau de la zone arrière de montage de la fixation jusqu'à
une épaisseur de 7 mm au niveau de l'extrémité talon (7) du ski.
[0052] La figure 3 permet de définir le décrochement de hauteur spécifique de l'invention.
Pour éviter d'augmenter la hauteur du ski sur une longueur trop importante, ce qui
aurait pour effet de l'alourdir et de le rigidifier exagérément, le ski spécifique
de l'invention comporte une différence de hauteur relativement brutale, située dans
la zone de montage de la fixation, pratiquement au niveau de la zone du milieu de
chaussure (19).
[0053] Ce décrochement ayant une hauteur H et une longueur L, a une pente
supérieure à 20 % (vingt pour cent).
[0054] Le profil du décrochement (6) peut être extrêmement varié, comme par exemple illustré
aux figures 4 et 5.
[0055] Ainsi, comme illustré à la figure 4, le décrochement (6) limitant l'arrière du bossage
(5) peut être constitué d'un pan incliné (10), dont l'inclinaison par rapport à la
surface supérieure (8) de la zone arrière de montage des fixations du ski peut être
optimisée en fonction de la structure interne de la planche.
[0056] Comme on l'observe à la figure 4, la planche peut inclure dans sa structure interne,
une insertion (15) destinée à faciliter l'accrochage des vis de la fixation, ou d'une
éventuelle plate-forme de rehaussement, ainsi qu'à augmenter la valeur du couple de
serrage susceptible de provoquer la détérioration du pas de vis ou de son filetage.
[0057] Cet insert (15) peut être constitué d'une plaque de matériaux variés, tels que par
exemples des lamifiés imprégnés de résine phénolique ou mélamine, des plaques en acrylo
nitrile butadiène styrène (ABS), ou bien encore des plaques en stratifié de fibres
de verre associées à une résine époxy.
[0058] Un tel insert (15) est de géométrie plane, ce qui signifie, comme on peut le visualiser
à la figure 4, que sa distance à la face supérieure de la planche est variable. Plus
précisément, cette distance est supérieure dans la zone du bossage (3), alors qu'elle
est relativement réduite dans la région (4), correspondant à la zone de moindre épaisseur
de la planche.
[0059] Un tel insert (15) peut présenter une longueur voisine de 550 mm, une largeur de
55 mm, et une épaisseur de l'ordre de 1 à 2 mm.
[0060] D'autres profils peuvent être envisagés, comme celui illustré à la figure 5 dans
laquelle le décrochement (12) se prolonge en deçà de l'épaisseur de la planche de
glisse dans la partie arrière (4) de la zone de montage de la fixation, en formant
une zone en creux (13).
[0061] Comme déjà dit, la planche de glisse conforme à l'invention présente une épaisseur
supérieure dans la partie avant de la zone de montage de la fixation.
[0062] Le bossage (5) présentant une épaisseur supplémentaire peut s'étendre, comme illustré
à la figure 1, jusqu'à l'avant du ski, avec une décroissance continue de l'épaisseur
du ski le long du bossage (5).
[0063] Dans la forme de réalisation illustrée à la figure 2, le bossage (17) présente une
longueur réduite, et limitée à l'avant par un second décrochement (18). Autrement
dit, le bossage (17) est localisé sur une fraction uniquement de l'avant de la zone
de montage des fixations du ski.
[0064] Typiquement, la longueur de ce bossage est comprise entre 150 et 350 mm.
[0065] Pour exercer sa fonction, le bossage (17) tel qu'illustré à la figure 2 peut être
présent sur toute ou partie de la largeur du ski.
[0066] Ainsi, comme illustré à la figure 6 représentant une coupe sommaire VI-VI' de la
figure 2, ce bossage (17) est présent sur toute la largeur du ski.
[0067] Dans d'autres variantes, telle que notamment celle illustrée à la figure 7, le bossage
(20) s'étend transversalement uniquement sur une partie centrale de la largeur du
ski.
[0068] La largeur de ce bossage (20) peut être adaptée en fonction des caractéristiques
de raideur souhaitée, ainsi que la position de mise en place de la butée de la fixation.
[0069] Dans une autre variante de réalisation illustrée à la figure 8, ce bossage se décompose
en deux bossages (26, 27) s'étendant depuis les zones latérales du ski en direction
du plan médian. De la sorte, le ski présente une zone en creux (29), dont la largeur
peut être variable sur la longueur du bossage.
[0070] Dans une forme avantageuse illustrée à la figure 9, le bossage (30) est présent sur
toute la largeur de la planche au niveau de la partie avant de la zone de montage
de la fixation. Il s'étend vers l'avant pour former une nervure (31), dont la largeur
et la hauteur diminuent en se déplaçant en direction de la spatule.
[0071] Les figures 10 à 16 illustrent le noyau interne d'un ski réalisé selon une variante
de réalisation de l'invention.
[0072] Ainsi, selon cette variante, et comme on peut l'observer à la figure 11, le ski comprend
un noyau (50), lequel se caractérise en ce qu'il comporte une zone (52) de montage
de la fixation constituée de deux portions, à savoir une portion arrière (54) de plus
faible épaisseur, et une portion avant (53) de plus forte épaisseur, ces deux portions
étant séparées par un décrochement (56).
[0073] Dans la variante de réalisation illustrée, la portion avant (53) se prolonge par
une zone (58) encore plus épaisse, s'étendant sur quelques dizaines de centimètres
au-delà de la position de la butée de la fixation.
[0074] Dans cette forme de réalisation les chants de la planche comportent des portions
(60) apparentes du noyau, qui affleurent latéralement.
[0075] Dans l'exemple illustré, le noyau (50) est latéralement apparent au niveau de la
zone patin, et est recouvert par la couche supérieure de protection de la coque du
ski, en avant de la zone patin.
[0076] La hauteur du chant apparent (60) du noyau décroît progressivement dans la zone de
jonction (61) entre le patin et l'avant du ski.
[0077] L'élément formant la partie latérale (60) apparente du noyau peut être constitué
par de multiples matériaux, par exemple des lamifiés de résine phénolique, de résine
mélamine, ou bien encore des matières thermoplastiques telle que l'acrylo nitrile
butadiène styrène (ABS).
[0078] Comme on l'observe à la figure 10, la face supérieure du noyau comprend un évidement
(65) destiné à recevoir un renfort local se présentant sous la forme d'une feuille.
Cette feuille peut être notamment constituée d'un tissu de fibres de verre imprégné
de résine époxy.
[0079] Comme illustré à la figure 10, ce renfort local, et donc l'évidement correspondant,
peut présenter une forme allongée constituée par l'association de deux zones principalement
rectangulaires, à savoir une première zone avant (66), couvrant environ 80 % de la
largeur du noyau, et une zone arrière (67), couvrant la quasi totalité de la largeur
du noyau.
[0080] La zone arrière (67) de ce renfort local s'étend sur la quasi totalité de la zone
de montage de la fixation, et peut se terminer, à titre d'exemple, par une zone triangulaire
(68) ou bien encore par toute autre forme avantageuse pour améliorer la résistance
de la planche de glisse.
[0081] Comme on peut l'observer aux figures 15 et 16, le renfort local, et donc l'évidement
correspondant (67) est bordé latéralement par la présence des portions (60) formant
les chants apparents, de telle sorte que lorsque le renfort est en place dans l'évidement,
sa surface supérieure est au même niveau que le haut des éléments de chants apparents,
et que le noyau présente donc une section rectangulaire.
[0082] A l'avant de la zone de montage des fixations, comme déjà dit, la planche et le noyau
comportent une zone (58) en surépaisseur, qui présente une extrémité arrière (68)
de forme galbée.
[0083] Cette surépaisseur (58) se prolonge latéralement et vers l'arrière par deux nervures
(69) observables aux figures 10 et 14. Ces nervures sont susceptibles d'encadrer l'extrémité
avant d'une plaque ou d'une plate-forme destinée à recevoir la fixation proprement
dite.
[0084] Il ressort de ce qui précède que la planche de glisse conforme à l'invention présente
une géométrie particulière assurant notamment une très bonne transmission des appuis
lors des déclenchements de virages. En outre, on observe une diminution de l'influence
des vibrations et un rendement plus efficace en terme de transmission d'efforts. Cependant,
la structure de la planche permet une surélévation de la butée de la fixation sans
pièce intermédiaire. On observe enfin, une répartition de raideur déportée vers l'avant
du ski.
1. Planche de glisse (1) dont la face supérieure inclut une zone de montage (2) de la
fixation, centrée par rapport au point de montage du milieu de la chaussure (19),
destinée à recevoir :
- dans sa portion avant (3), la butée d'une fixation ;
- dans sa portion arrière (4), la talonnière d'une fixation ;
caractérisée en ce qu'elle comporte un décrochement de hauteur (6) entre la portion avant (3)
de la zone de montage (2) de la fixation et la portion arrière (4) de la zone de montage
(2) de la fixation, de sorte que l'épaisseur (e
1) de la planche de glisse dans la portion avant (3) de la zone (2) de montage de la
fixation est supérieure à l'épaisseur (e
2) de la planche de glisse dans la portion arrière (4) de la zone de montage (2) de
la fixation.
2. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la portion avant (3) de la zone (2) de montage de la fixation constitue
un bossage (17) limité à l'avant par un second décrochement (18).
3. Planche de glisse selon la revendication 2, caractérisée en ce que le bossage (17) s'étend sur une longueur comprise entre 150 et 350 mm.
4. Planche de glisse selon les revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la différence des épaisseurs (e1, e2) de la planche dans les portions respectivement avant (3) et arrière (4) de la zone
(2) de montage de la fixation est comprise entre 3 et 30 mm.
5. Planche de glisse selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'épaisseur (e1) de la planche de glisse décroît continûment depuis la portion avant (3) de la zone
de montage de la fixation jusqu'à la zone de contact avant du ski (11).
6. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'épaisseur (e1) de la planche de glisse dans la portion avant (3) de la zone de montage de la fixation
(2) est constante.
7. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bossage (17) s'étend transversalement sur toute la largeur supérieure
de la planche de glisse.
8. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bossage (17) s'étend transversalement sur une partie de la largeur de
la planche de glisse.
9. Planche de glisse selon la revendication 8, caractérisée en ce que le bossage (20) est localisé transversalement au niveau médian de la planche.
10. Planche de glisse selon la revendication 8, caractérisée en ce que le bossage est constitué de deux portions (26, 27) localisées au moins
au niveau des bords de la planche.
11. Planche de glisse selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu'elle comporte un noyau qui comporte une zone (52) de montage de la fixation
constituée de deux portions, à savoir une portion arrière (54) de plus faible épaisseur,
et une portion avant (53) de plus forte épaisseur, ces deux portions étant séparées
par un décrochement (56).
12. Planche de glisse selon la revendication 11, caractérisée en ce que le noyau comporte un évidement localisé (65) recevant un renfort.