[0001] La présente invention concerne un procédé d'assemblage d'une chaussure de sport,
notamment destinée à être fixée sur la platine d'un châssis de patin à roues en ligne
par l'intermédiaire d'une semelle externe, sur laquelle est fixée une tige au moins
partiellement souple.
[0002] Il est connu d'obtenir une tige souple de chaussure de ce type en effectuant un montage
sur forme, par opposition aux chaussures constituées d'une tige rigide en matière
plastique moulée.
[0003] Un ensemble de ce type est connu par exemple dans le domaine des patins à roues en
ligne. Dans certains modèles de patins connus, la chaussure est constituée d'une tige
souple munie d'une semelle externe lisse, qui est fabriquée à part et est ensuite
fixée par collage par la face inférieure de sa semelle externe sur une ossature rigide
externe, elle-même rivetée sur un châssis portant les roues.
[0004] Un tel ensemble présente de nombreux inconvénients : nombre d'épaisseurs à assembler,
assemblage de la semelle externe à la tige, collage de la chaussure sur toute la surface
de sa semelle sur une ossature rigide, encastrement de la tige de chaussure à l'intérieur
de l'ossature en vue de collage, etc.
[0005] Par ailleurs, le collage et le rivetage de la chaussure sur l'ossature rigide empêchent
toute amovibilité ou réglage de la position de celle-ci par rapport au châssis.
[0006] Pour remédier à ces inconvénients, la demanderesse a proposé, dans sa demande de
brevet français n
o 96 13853, un procédé consistant à :
- monter la tige souple sur une semelle interne dite première de montage, à l'aide de
premiers moyens d'assemblage, en formant un premier sous-ensemble,
- réaliser un second sous-ensemble tige souple / semelle externe par assemblage desdits
éléments à l'aide de seconds moyens d'assemblage (rivets),
- réaliser l'assemblage du second sous-ensemble au châssis par l'intermédiaire de troisièmes
moyens d'assemblage disposés entre la première de montage et le châssis.
[0007] Néanmoins, il a été recherché de simplifier encore davantage les opérations d'assemblage
en évitant l'utilisation de moyens de montage lourds, tels que machine de collage,
machine de cloutage, de façon à ce que la réalisation de cette chaussure puisse être
faite dans tout atelier sans qu'il soit spécifiquement outillé.
[0008] De plus, et toujours dans la même logique du raisonnement inventif, il a également
été recherché de réaliser une tige souple ("soft") monobloc thermoformable ("custom
fit") sans utiliser de machine de galbage et de cloutage à chaud du talon car le fait
de chauffer les mousses thermoformables et de les tendre sur une forme les détériore
et les écrase.
[0009] La présente invention permet d'atteindre ces objectifs et concerne un procédé d'assemblage
d'une chaussure de sport, notamment destinée à être fixée sur la platine d'un châssis
de patin à roues en ligne par l'intermédiaire d'une semelle externe sur laquelle est
fixée une tige au moins partiellement souple, caractérisé en ce qu'il comporte les
étapes suivantes :
- montage par couture de la partie avant de la tige souple sur un embout ou "toe cup"
relativement rigide pour réaliser une première mise en forme de l'avant de la chaussure,
- montage par couture de la partie arrière de la tige souple sur une portion de semelle
dite "strobel" pour réaliser une seconde mise en forme de l'arrière de la chaussure
assurant un galbage du talon et constituer avec l'embout ou "toe cup" un sous-ensemble
cousu,
- mise en place d'une première de montage rigide sur une forme de montage,
- introduction de la forme de montage portant la première de montage dans le sous-ensemble
cousu et mise en contact avec la zone interne d'un rebord inférieur de l'embout et
avec la face interne de la portion de semelle "strobel",
- exécution d'une opération d'agrafage périphérique du rebord inférieur de l'embout
et de la semelle "strobel" sur la première de montage rigide, pour un maintien en
forme de l'ensemble de tige souple,
- assemblage de l'ensemble ainsi obtenu, sur une semelle (non représenté).
[0010] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au
cours de la description qui va suivre, et qui devront être considérées isolément ou
selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.
[0011] Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment
l'invention peut être réalisée en référence aux dessins annexés sur lesquels :
La figure 1 représente en perspective la tige souple d'une chaussure obtenue selon
le procédé de l'invention.
La figure 2 représente en perspective un sous-ensemble de la tige souple avant mise
en place de la première de montage.
La figure 3 représente en perspective la tige souple selon la figure 2 en cours de
mise en place de la première de montage.
[0012] La tige souple 1 globalement désignée sur les figures se compose d'une partie basse
2 recouvrant le dessus du pied d'un utilisateur, se prolongeant par une partie haute
3 destinée à envelopper la cheville de celui-ci.
[0013] La tige comporte également une zone 4 d'introduction du pied, recouverte lors de
la fermeture de la chaussure par une languette (non représentée).
[0014] Une telle tige 1 est destinée à être fixée sur une semelle souple (non représentée)
de chaussure de sport ou encore sur une coque rigide formant un berceau se fixant
sur une platine d'un châssis de patin à roues en ligne, dans un cas d'application
différent.
[0015] Selon l'invention, la tige souple 1 comporte un premier sous ensemble entièrement
cousu comprenant :
- un embout ou "toe cup" 5 relativement rigide formant un rebord supérieur 6 et un rebord
inférieur 7 et constituant un élément de recouvrement partiel de l'avant de la chaussure,
en liaison par couture 8, 9 avec une partie correspondante de la tige 1,
- une portion de semelle 10 dite "strobel" s'étendant dans une zone arrière de la tige
1 au niveau du talon, en prolongement du rebord périphérique inférieur 7 de l'embout
5, et en liaison par couture 11 avec une partie correspondante de la tige 1.
[0016] Pour mémoire, il est à noter qu'une semelle dite "strobel" se distingue d'une semelle
classique en ce que son assemblage sur le rebord inférieur d'une tige est réalisé
exclusivement par couture plutôt que par collage d'un retour inférieur de ladite tige
sur une première de montage.
[0017] Le sous-ensemble ainsi constitué est associé par agrafage 12 à une première de montage
rigide 13 appliquée contre la zone interne du rebord périphérique inférieur 7 de l'embout
5 et la face interne de la portion de semelle "strobel" 10, l'ensemble ainsi constitué
étant associé à une semelle (non représentée) par tout moyen.
[0018] Comme le montrent les figures, le rebord périphérique inférieur 7 de l'embout 5 comporte
une pluralité d'échancrures 14 sur son bord libre de manière à conférer au dit embout
5 une certaine flexibilité après agrafage 12 sur la première de montage 13.
[0019] La tige 1 décrite ci-dessus est obtenue selon un procédé d'assemblage remarquable
par les étapes suivantes :
- montage par couture 8, 9 de la partie avant de la tige souple 1 sur un embout ou "toe
cup" 5 relativement rigide pour réaliser une première mise en forme de l'avant de
la chaussure,
- montage par couture 11 de la partie arrière de la tige souple 1 sur une portion de
semelle dite "strobel" 10 pour réaliser une seconde mise en forme de l'arrière de
la chaussure assurant un galbage du talon et constituer avec l'embout ou "toe cup"
5 un sous-ensemble cousu,
- mise en place d'une première de montage rigide 13 sur une forme de montage 15,
- introduction de la forme de montage 15 portant la première de montage 13 dans le sous-ensemble
cousu et mise en contact avec la zone interne d'un rebord inférieur 7 de l'embout
5 et avec la face interne de la portion de semelle "strobel" 10,
- exécution d'une opération d'agrafage périphérique 12 du rebord inférieur 7 de l'embout
5 et de la semelle "strobel" 10 sur la première de montage rigide 13, pour un maintien
en forme de l'ensemble de tige souple 1,
- assemblage de cet ensemble ainsi obtenu, sur une semelle (non représenté).
[0020] En fait, le montage par couture de l'embout 5 sur une partie avant de la tige souple
1 s'effectue d'une part par une première couture 8 réalisée entre un rebord inférieur
de ladite tige 1 et le rebord inférieur 7 de l'embout 5, de forme sensiblement correspondante,
et d'autre part par une seconde couture 9 réalisée entre un rebord supérieur 6 du
même embout 5 et une partie correspondante de la tige 1 qu'il recouvre partiellement
dans cette zone avant de la chaussure.
[0021] Par ailleurs, une languette de recouvrement (non représentée) d'une zone 4 d'introduction
du pied, ménagée dans la tige 1, est rapportée par sa base sur celle-ci par la même
seconde couture de liaison 9 du rebord supérieur 6 de l'embout 5 avec une partie correspondante
de la tige 1.
1. Procédé d'assemblage d'une chaussure de sport, notamment destinée à être fixée sur
la platine d'un châssis de patin à roues en ligne par l'intermédiaire d'une semelle
externe, sur laquelle est fixée une tige au moins partiellement souple, caractérisé
en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- montage par couture (8, 9) de la partie avant de la tige souple (1) sur un embout
ou "toe cup" (5) relativement rigide pour réaliser une première mise en forme de l'avant
de la chaussure,
- montage par couture (11) de la partie arrière de la tige souple (1) sur une portion
de semelle dite "strobel" (10) pour réaliser une seconde mise en forme de l'arrière
de la chaussure assurant un galbage du talon et constituer avec l'embout ou "toe cup"
(5) un sous-ensemble cousu,
- mise en place d'une première de montage rigide (13) sur une forme de montage (15),
- introduction de la forme de montage (15) portant la première de montage (13) dans
le sous-ensemble cousu et mise en contact avec la zone interne d'un rebord inférieur
(7) de l'embout (5) et avec la face interne de la portion de semelle "strobel" (10),
- exécution d'une opération d'agrafage périphérique (12) du rebord inférieur (7) de
l'embout (5) et de la semelle "strobel" (10) sur la première de montage rigide (13),
pour un maintien en forme de l'ensemble de tige souple (1),
- assemblage de cet ensemble ainsi obtenu, sur une semelle (non représenté).
2. Procédé d'assemblage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le montage par
couture de l'embout (5) sur une partie avant de la tige souple (1) s'effectue d'une
part par une première couture (8) réalisée entre un rebord inférieur de ladite tige
(1) et le rebord inférieur (7) de l'embout (5), de forme sensiblement correspondante,
et d'autre part par une seconde couture (9) réalisée entre un rebord supérieur (6)
du même embout (5) et une partie correspondante de la tige (1) qu'il recouvre partiellement
dans cette zone avant de la chaussure.
3. Procédé d'assemblage selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'une languette
de recouvrement (non représentée) d'une zone (4) d'introduction du pied, ménagée dans
la tige (1), est rapportée par sa base sur celle-ci par la même seconde couture de
liaison (9) du rebord supérieur (6) de l'embout (5) avec une partie correspondante
de la tige (1).
4. Chaussure de sport obtenue par le procédé d'assemblage selon la revendication 1, caractérisée
en ce qu'elle est constituée par un sous ensemble cousu comprenant :
- la tige souple (1),
- un embout ou "toe cup" (5) relativement rigide formant un rebord supérieur (6) et
un rebord inférieur (7) et constituant un élément de recouvrement partiel de l'avant
de la chaussure, en liaison par couture (8, 9) avec une partie correspondante de la
tige (1),
- une portion de semelle (10) dite "strobel" s'étendant dans une zone arrière de la
tige (1) au niveau du talon, en prolongement du rebord périphérique inférieur (7)
de l'embout (5), et en liaison par couture (11) avec une partie correspondante de
la tige (1), lequel sous-ensemble ainsi constitué et formé est associé par agrafage
(12) à une première de montage rigide (13) appliquée contre la zone interne du rebord
périphérique inférieur (7) de l'embout (5) et la face interne de la portion de semelle
"strobel" (10), l'ensemble ainsi constitué étant associé à une semelle (non représentée)
par tout moyen.
5. Chaussure de sport selon la revendication 4, caractérisée en ce que le rebord périphérique
inférieur (7) de l'embout (5) comporte une pluralité d'échancrures (14) sur son bord
libre de manière à conférer au dit embout (5) une certaine flexibilité après agrafage
(12) sur la première de montage (13).