OBJET DE L'INVENTION
[0001] La présente invention porte sur des madriers destinés à des constructions en bois
tels que des chalets, des abris de jardin, des appentis etc.
ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
[0002] Il est classique de réaliser des constructions en bois du type décrit par superposition
de madriers, préalablement pourvus sur deux chants longitudinaux opposés de rainures
et de languettes emboîtables.
[0003] Les coins, dans ce type de constructions, sont réalisés soit par des entailles à
mi-bois montées en chevauchement, soit par des dispositifs d'assemblage, généralement
métalliques ou par une combinaison des deux moyens précités.
[0004] Dans un certain nombre de cas, les murs réalisés par superposition de madriers horizontaux
sont recouverts intérieurement, par exemple par des plaques en plâtre, et/ou sont
protégés extérieurement par des parements.
[0005] Dans ce cas, le mur réalisé en madriers forme en quelque sorte l'ossature ou l'âme
pour les recouvrements intérieur et extérieur.
[0006] Ce type de construction est particulièrement économique et facile à mettre en oeuvre.
Les différents éléments de la construction peuvent notamment être prédécoupés en atelier
en vue du montage sur le chantier.
[0007] Les madriers en bois présentent cependant l'inconvénient que chacun des madriers,
en fonction des conditions d'humidité, subit une dilatation ou une rétractation essentiellement
dans le sens perpendiculaire au fil du bois, ce qui peut se traduire par des variations
importantes sur la hauteur totale de la paroi ainsi réalisée. Ainsi on observe facilement
pour une hauteur de l'ordre de 2,75 m des variations dimensionnelles de l'ordre de
25 à 30 mm.
[0008] Il en résulte un certain nombre d'inconvénients se traduisant notamment par des modifications
de la hauteur des baies ayant pour conséquence, soit des jeux trop importants, soit
un coincement des vantaux (portes et fenêtres).
[0009] Ces dilatations en hauteur présentent également des inconvénients pour la fixation
des plaques de plâtre intérieures et des parements extérieurs provoquant l'apparition
de fissures ou d'un jeu exagéré entre le sol et le parement par exemple ou, au niveau
de la toiture.
[0010] Des difficultés apparaissent également pour la fixation d'équipements ménagers tels
que des meubles de cuisine que l'on fixe généralement au mur sous forme d'une partie
basse reposant sur le sol et des armoires fixées en hauteur.
[0011] De manière générale, les madriers de ce type risquent également de subir un gauchissement.
But visé par l'invention
[0012] La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés en fournissant
un madrier du type précité amélioré.
Eléments caractéristiques de l'invention
[0013] Les madriers les plus couramment utilisés, soit seul, soit en double épaisseur, sont
généralement conçus sous forme de madriers d'une longueur de 2 à 12m façonnés par
les techniques classiques et à l'aide d'équipement habituel, tel que toupie, défonceuse,
raboteuse etc. de manière à présenter sur deux chants longitudinaux opposés, une et
plus généralement plusieurs rainures sur l'un de ces chants et un nombre de languettes
correspondantes sur le chant opposé.
[0014] Leur largeur est généralement de l'ordre de 15 à 20 cm et leur épaisseur de l'ordre
de 6 cm ou plus généralement de plus de 6 cm.
[0015] Selon l'invention, le madrier est individuellement stabilisé et rigidifié à l'aide
d'éléments insérés dans des logements disposés à distance régulière sur la longueur
du madrier et dont le fil est perpendiculaire au fil du bois du madrier.
[0016] Les éléments de rigidification insérés peuvent, de plus, être collés dans leurs logements
respectifs.
[0017] Avantageusement, une pièce brute sciée est pourvue à des distances de l'ordre de
30 à 50 cm, de préférence de l'ordre de 40 cm, de logements de forme quelconque, par
exemple cylindriques ou parallélépipédiques dans lesquels sont insérés les éléments
de stabilisation de dimensions appropriées correspondant à la largeur de la pièce
brute.
[0018] Les éléments de stabilisation sont ensuite façonnés avec le madrier lors de la mise
à forme et à dimension finale du madrier.
[0019] La madrier ainsi conçu peut ensuite être utilisé classiquement par superposition
et emboîtement des rainures et languettes, en veillant cependant à réaliser un alignement
des éléments de stabilisation insérés dans l'épaisseur du madrier.
[0020] Pour faciliter la pose en alignement, des marques extérieures indiquant la position
interne des éléments de stabilisation peuvent être prévues sur les faces planes du
madrier, c'est-à-dire celles perpendiculaires aux chants pourvus des emboîtures à
rainures et languettes.
[0021] Lors du montage, la superposition des éléments de stabilisation insérés réalise une
structure en bois de bout, pratiquement insensible aux variations hygrométriques.
[0022] On réalise donc une structure facile à mettre en oeuvre par simple superposition
classique des madriers. En fait, après superposition des madriers selon l'invention,
on obtient un croisillonnement interne des parois, résultant de la superposition des
éléments de stabilisation internes.
[0023] Avantageusement, des meubles éventuellement accrochés à la paroi seront fixés au
droit de ces éléments.
[0024] L'invention sera décrite plus en détail en référence à une forme d'exécution préférée
de l'invention, en regard des dessins annexés donnés à titre d'illustration sans caractère
limitatif.
[0025] Des repères de références identiques sont utilisés pour des éléments constitutifs
identiques ou similaires dans les différentes figures.
Brève description des dessins
[0026]
La figure 1 représente une vue en perspective partielle d'un madrier selon une première
forme d'exécution de l'invention avec indication du positionnement d'un élément de
stabilisation ;
la figure 2 représente une vue en perspective de deux madriers selon la première forme
d'exécution de l'invention, en position superposée, tels qu'ils sont montés pour former
une paroi ;
la figure 3 représente une vue en perspective d'une deuxième forme d'exécution de
l'invention;
les figures 4 et 5 représentent des vues en élévation de la première et de la deuxième
forme d'exécution;
la figure 6 représente schématiquement l'empilement des madriers afin de constituer
une paroi ;
la figure 7 représente un assemblage de coin réalisable selon l'invention.
[0027] La forme générale des madriers qui est représentée dans les différentes figures est
classique en ce sens qu'il s'agit de madriers portant le repère général 1, pourvu
chacun sur deux chants longitudinaux opposés d'un système de languettes 3 et de rainures
5 emboîtables. Selon l'invention, chaque madrier a été pourvu à distance régulière,
dans son épaisseur E, de perforations transversales perpendiculaires au fil du bois
du madrier 1.
[0028] Dans les évidements qui sont créés de préférence avec des espacements de l'ordre
de 30 à 50 cm, de préférence à une distance de 40 cm, sont insérées et éventuellement
collées des éléments de stabilisation 7 en veillant à ce que le fil du bois de ces
pièces soit perpendiculaire au fil du bois du madrier.
[0029] Les pièces sont de préférence insérées dans le bois brut de sciage et subissent le
même façonnage, destiné à créer les rainures et languettes, que le bois constituant
le madrier.
[0030] Un rabotage final éventuel des faces du bois peut s'effectuer ensuite, si on le souhaite.
[0031] Dans le cas des figures 1 et 2, on a prévu une pièce de stabilisation de forme parallélépipédique
et dans le cas de la figure 3, un ensemble de trois pièces 7, 7', 7" de forme circulaire,
étant entendu que les évidements pratiqués sont, chaque fois, de la forme et de la
dimension appropriées pour s'adapter à l'élément de stabilisation.
[0032] La présence des éléments de stabilisation, soit du type individuel parallélépipédique,
soit sous forme d'un ensemble de plusieurs éléments cylindriques, en particulier s'ils
sont collés, ne s'oppose pas en principe à la découpe du madrier à mi-bois pour le
montage en chevauchement dans les coins, si cette forme d'exécution des coins est
choisie.
[0033] On évitera cependant en principe, lors du tracé des plans de la construction, qu'une
telle découpe à mi-bois soit nécessaire.
[0034] Lors du forage des logements destinés à l'insertion des éléments de stabilisation,
il est bien entendu possible de prévoir d'autres perforations 9 destinées, par exemple,
au passage de gaines et fils électriques.
[0035] De telles perforations peuvent être prévues également pour solidariser, les madriers
entre-eux, notamment aux coins, par des moyens tels que des profilés en bois, des
profilés métalliques, des résines ou même du béton coulé.
[0036] La figure 7 représente une telle solidarisation par une cheville 11 qui est placée
en traversant les madriers superposés.
[0037] La superposition précise des éléments de stabilisation, favorisée par des marques
extérieures, facilite la superposition des conduits ainsi créés soit pour des gaines,
soit pour créer des passages de pièces de solidarisation.
1. Madrier destiné à des constructions en bois présentant sur deux chants longitudinaux
opposés, une et plus généralement plusieurs rainures sur l'un de ces chants et un
nombre de languettes correspondantes sur le chant opposé, caractérisé en ce que ledit
madrier (1) est individuellement stabilisé et rigidifié à l'aide d'éléments de stabilisation
(7) insérés dans des logements disposés à distance régulière sur la longueur du madrier
et dont le fil est perpendiculaire au fil du bois du madrier.
2. Madrier selon la revendication 1, caractérisé en ce que les éléments de stabilisation
(7) sont collés dans leurs logements respectifs.
3. Procédé de réalisation de madriers selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce
qu'une pièce brute sciée est pourvue à des distances de l'ordre de 30 à 50 cm, de
préférence de l'ordre de 40 cm, de logements de forme quelconque dans lesquels sont
insérés les éléments de stabilisation de dimensions appropriées correspondant à la
largeur de la pièce brute et que ces éléments de stabilisation sont ensuite façonnés
avec le madrier lors de la mise à forme et à dimension finale du madrier.
4. Utilisation de madrier selon les revendications 1 ou 2 par superposition et emboîtement
des rainures et languettes, en veillant à réaliser un alignement des éléments de stabilisation
insérés dans l'épaisseur du madrier
5. Utilisation selon la revendication 4 caractérisée en ce que, pour faciliter la pose
en alignement, des marques extérieures indiquant la position interne des éléments
de stabilisation sont prévues sur les faces planes du madrier, c'est-à-dire celles
perpendiculaires aux chants pourvus des emboîtures à rainures et languettes.