(19)
(11) EP 1 059 498 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
13.12.2000  Bulletin  2000/50

(21) Numéro de dépôt: 00401541.8

(22) Date de dépôt:  31.05.2000
(51) Int. Cl.7F26B 5/06, B65B 31/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 10.06.1999 FR 9907320

(71) Demandeur: SOCIETE D'UTILISATION SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE DU FROID USIFROID
78310 Maurepas (FR)

(72) Inventeur:
  • Gallet, Patrick
    91540 Mennecy (FR)

(74) Mandataire: Lhuillier, René et al
Cabinet Lepeudry, 52, avenue Daumesnil
75012 Paris
75012 Paris (FR)

   


(54) Dispositif pour relever et abaisser les étagères dans une cuve de lyophilisation


(57) L'invention propose un dispositif servant à relever et à abaisser les étagères dans une cuve de lyophilisation, qui comprend un certain nombre de maillons articulés, chacun de ces maillons reliant deux étagères successives et étant lui-même composé d'une partie longitudinale supérieure (1) et d'une partie longitudinale inférieure (2) articulées librement autour d'un axe (3), l'extrémité supérieure de ladite partie supérieure (1) formant charnière avec une des étagères (13), et l'extrémité inférieure de ladite partie inférieure (2) formant charnière avec l'étagère (13') située immédiatement au-dessous de la précédente (13).




Description


[0001] La présente invention concerne un dispositif servant à relever et à abaisser les étagères dans une cuve de lyophilisation.

[0002] On sait que les lyophilisateurs servent à déshydrater certaines substances, notamment des matières biologiques, pour leur assurer une meilleure conservation. Ces substances sont placées dans des flacons que l'on dispose à l'intérieur de la cuve sur des étagères.

[0003] Ainsi, pendant le chargement de la cuve, les étagères superposées doivent se trouver en position haute de manière à ce que la distance entre deux étagères successives soit supérieure à la hauteur desdits flacons. Les flacons sont munis de bouchons quand on les introduit dans la cuve, mais ces bouchons ne sont pas enfoncés, afin de permettre à la vapeur d'eau contenue dans lesdites substances de s'échapper pendant le processus de lyophilisation.

[0004] A la fin du cycle de lyophilisation, on procède au bouchage des flacons avant d'ouvrir la cuve à l'air libre. Cette opération est réalisée en abaissant les étagères de la hauteur requise pour que chaque étagère enfonce, dans leurs flacons respectifs, les bouchons situés juste sous cette étagère.

[0005] Le cycle de lyophilisation s'achève par l'ouverture de la porte de la cuve et par le déchargement de cette dernière. Il faut donc ici relever une nouvelle fois les étagères pour pouvoir en retirer les flacons.

[0006] Outre les opérations ci-dessus, il est utile de temps en temps d'abaisser les étagères vides jusqu'à ce qu'elles s'empilent les unes sur les autres, pour permettre d'accéder à l'intérieur de la cuve afin de procéder à son entretien.

[0007] La présente invention concerne le mécanisme, commandé à partir de l'extérieur de la cuve de lyophilisation, qui permet de relever et d'abaisser les étagères selon les besoins.

[0008] Les dispositifs connus prévoient le relèvement et l'abaissement de l'étagère supérieure au moyen d'une vis sans fin actionnée depuis l'extérieur. Les étagères comportent toutes, sur le côté, des trous à travers lesquels passent des biellettes maintenues ainsi en position verticale. Quand l'étagère supérieure se soulève, elle entraîne, grâce auxdites biellettes, d'abord l'étagère située juste en dessous, puis celle située encore en dessous, et ainsi de suite jusqu'à l'étagère la plus basse.

[0009] Ces dispositifs connus présentent de sérieux inconvénients, qui sont causés principalement par le poids important des étagères (supporté d'ailleurs essentiellement par l'étagère supérieure) et la précision requise dans ces mouvements alternatifs. En effet, on doit en conséquence utiliser un nombre important de longues biellettes, qui plus est de large section ; de ce fait, les biellettes encombrent la cuve de façon très fâcheuse.

[0010] L'invention permet de résoudre élégamment ce problème, en remplaçant le système classique de biellettes par un ensemble de petits maillons articulés identiques, robustes mais légers, chacun de ces maillons reliant deux étagères successives et étant lui-même composé d'une partie longitudinale supérieure et d'une partie longitudinale inférieure articulées librement autour d'un axe, l'extrémité supérieure de ladite partie supérieure formant charnière avec une des étagères, et l'extrémité inférieure de ladite partie inférieure formant charnière avec l'étagère située immédiatement au-dessous de la précédente.

[0011] Selon des caractéristiques particulières, ladite partie inférieure dudit maillon articulé est faite de deux plaques métalliques identiques ayant en gros la forme d'un rectangle allongé qui se font face et sont fixées ensemble au moyen d'une tige transversale, cette dernière reliant les plaques près de leurs extrémités supérieures, et formant ledit axe.

[0012] Selon des caractéristiques particulières supplémentaires, ladite partie supérieure dudit maillon articulé comporte :

un trou oblong longitudinal à travers lequel passe ledit axe,

un bord arrondi à son extrémité supérieure, et

une courbe en biais à son extrémité inférieure.

Les dimensions du maillon sont choisies de façon à ce que, lorsque les parties supérieure et inférieure sont disposées verticalement et que les étagères reliées par le maillon commencent à se rapprocher, l'extrémité inférieure de ladite courbe en biais vienne en appui sur le bord arrondi du maillon situé immédiatement au-dessous de celui considéré, et se mette à glisser sur ce bord arrondi, ce qui entraîne le pivotement des parties supérieure et inférieure du maillon autour dudit axe.

[0013] D'autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention ressortiront de la description ci-dessous d'un mode de réalisation de l'invention présenté à titre d'exemple, ladite description s'appuyant sur les figures annexées, dans lesquelles :

la figure 1 représente, en vue de face, plusieurs maillons articulés successifs selon l'invention, en position dépliée, c'est-à-dire dans la position prise par les maillons quand les étagères (non représentées) sont relevées,

la figure 2 est une vue en coupe, prise suivant la ligne II-II de la figure 1, sur laquelle on a également représenté les extrémités de deux étagères, et

la figure 3 représente, en vue de face, un maillon articulé selon l'invention en position de repli partiel, c'est-à-dire à un moment où les deux étagères (dont on voit les extrémités sur cette figure) formant charnière avec les extrémités supérieure et inférieure dudit maillon articulé se sont rapprochées.



[0014] Les figures montrent que le maillon articulé selon l'invention se compose d'une partie longitudinale supérieure 1 et d'une partie longitudinale inférieure 2 articulées librement autour d'un axe 3 solidaire de ladite partie inférieure 2 et qui traverse un trou oblong 4 aménagé longitudinalement dans ladite partie supérieure 1.

[0015] Cette partie supérieure 1 consiste en une plaque métallique allongée se terminant à une extrémité par un bord arrondi 11. On a percé dans ladite plaque 1 près de ce bord 11 un trou 5 à travers lequel passe un axe 6 fixé rigidement à une étagère 13, ladite partie supérieure 1 pouvant pivoter librement autour de l'axe 6.

[0016] La partie inférieure 2 dudit maillon articulé est faite de deux plaques métalliques identiques 7 et 8 ayant en gros la forme d'un rectangle allongé qui se font face et sont fixées ensemble au moyen d'une tige transversale formant ledit axe 3 près de leurs extrémités supérieures. On a percé deux trous 9 et 10, respectivement, dans les plaques 7 et 8 près de leur extrémité inférieure, trous à travers lesquels passe un axe 6' fixé rigidement à l'étagère 13' située immédiatement au-dessous de l'étagère 13. La partie inférieure 2 peut pivoter librement autour de l'axe 6'.

[0017] Chaque étagère comporte plusieurs tels axes 6, par exemple quatre axes faisant chacun saillie près d'un coin de l'étagère dont la forme est en gros rectangulaire.

[0018] Le fonctionnement du dispositif selon l'invention, dans une phase de relèvement des étagères, ressemble à celui du dispositif classique à biellettes : les étagères sont successivement entraînées, en commençant par l'étagère supérieure actionnée par une vis sans fin, au fur et à mesure que les maillons articulés se déplient et se tendent sous l'effet du poids des étagères. Une fois lesdites étagères relevées, les axes 3 reposent sur l'extrémité inférieure des trous oblongs 4.

[0019] Si l'on ne prévoit pas de dispositif particulier pour la phase d'abaissement des étagères, le phénomène suivant pourra se manifester au niveau de tel ou tel maillon articulé : tout d'abord, la partie supérieure 1 s'abaissera jusqu'à ce que la partie supérieure du trou 4 vienne en appui sur l'axe 3 ; les deux parties 1 et 2 du maillon seront alors alignées dans une direction verticale, et la partie supérieure 1 exercera une force verticale dirigée vers le bas sur la partie inférieure 2 ; il pourra arriver alors que le maillon articulé, incapable de choisir spontanément de quel côté se plier, se bloque dans cette position verticale, et éventuellement se débloque ensuite après avoir subi une déformation irréversible.

[0020] Afin de briser la symétrie à l'origine de ce problème, l'invention prévoit que la partie supérieure 1, au lieu de présenter une extrémité inférieure approximativement rectangulaire comme les cinq autres extrémités des plaques 1, 7 et 8, se termine au contraire par une courbe en biais 12 ; les dimensions du maillon articulé sont alors choisies de façon à ce que, lorsque les parties supérieure 1 et inférieure 2 sont disposées verticalement et que les étagères 13 et 13' reliées par ce maillon commencent à se rapprocher, l'extrémité inférieure de la courbe en biais 12 vienne en appui sur le bord arrondi supérieur 11' du maillon situé immédiatement au-dessous de celui considéré, et se mette à glisser sur ce bord arrondi 11'. Il en résulte un pivotement en douceur des deux parties 1 et 2 autour de l'axe 3, dans le sens de rotation imposé par l'inclinaison de la courbe en biais 12 par rapport à la direction transversale sur la partie supérieure 1.

[0021] Enfin, les axes 6 de l'étagère la plus basse comportent chacun un renflement (non représenté) prenant place entre les plaques 7 et 8 des maillons fixés à ces axes 6, de manière à déclencher le pliement desdits maillons en agissant sur leurs courbes en biais 12 de la même façon que l'auraient fait les bords arrondis 11 des maillons situés immédiatement au-dessous s'ils avaient existé.

[0022] On voit donc que les buts de l'invention mentionnés dans l'introduction sont bien atteints puisque les maillons articulés ainsi constitués remplissent parfaitement leur fonction, tout en étant beaucoup plus petits et légers que les biellettes utilisées dans les dispositifs classiques servant au relèvement et à l'abaissement des étagères dans les cuves de lyophilisation.


Revendications

1. Dispositif servant à relever et abaisser les étagères dans une cuve de lyophilisation, caractérisé en ce qu'il comprend un certain nombre de maillons articulés identiques, chacun de ces maillons reliant deux étagères successives et étant lui-même composé d'une partie longitudinale supérieure (1) et d'une partie longitudinale inférieure (2) articulées librement autour d'un axe (3), l'extrémité supérieure de ladite partie supérieure (1) formant charnière avec une des étagères (13), et l'extrémité inférieure de ladite partie inférieure (2) formant charnière avec l'étagère (13') située immédiatement au-dessous de la précédente (13).
 
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite partie inférieure (2) dudit maillon articulé est faite de deux plaques métalliques identiques (7 ; 8) ayant en gros la forme d'un rectangle allongé qui se font face et sont fixées ensemble au moyen d'une tige transversale, cette dernière reliant les plaques (7 ; 8) près de leurs extrémités supérieures et formant ledit axe (3).
 
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite partie supérieure (1) dudit maillon articulé comporte :

un trou oblong longitudinal (4) à travers lequel passe ledit axe (3),

un bord arrondi (11) à son extrémité supérieure, et

une courbe en biais (12) à son extrémité inférieure, et en ce que les dimensions du maillon sont choisies de façon à ce que, lorsque les parties supérieure (1) et inférieure (2) sont disposées verticalement et que les étagères (13 ; 13') reliées par le maillon commencent à se rapprocher, l'extrémité inférieure de ladite courbe en biais (12) vienne en appui sur le bord arrondi (11') du maillon situé immédiatement au-dessous de celui considéré, et se mette à glisser sur ce bord arrondi (11'), ce qui entraîne le pivotement des parties supérieure (1) et inférieure (2) du maillon autour dudit axe (3).


 




Dessins










Rapport de recherche