(19)
(11) EP 1 023 513 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
23.05.2001  Bulletin  2001/21

(21) Numéro de dépôt: 98949058.6

(22) Date de dépôt:  14.10.1998
(51) Int. Cl.7E05B 63/06, B66B 13/20, B66B 13/18
(86) Numéro de dépôt:
PCT/FR9802/202
(87) Numéro de publication internationale:
WO 9919/587 (22.04.1999 Gazette  1999/16)

(54)

SERRURE A SECURITE POSITIVE, NOTAMMENT POUR PORTE PALIERE D'APPAREILS ELEVATEURS

SICHERHEITSSCHLOSS, INSBESONDERE FÜR AUFZUGSSCHACHTTÜR

FAIL SAFE LOCK, IN PARTICULAR FOR ELEVATING DEVICE LANDING DOOR


(84) Etats contractants désignés:
DE ES FR GB IT

(30) Priorité: 14.10.1997 FR 9712835

(43) Date de publication de la demande:
02.08.2000  Bulletin  2000/31

(73) Titulaire: Prudhomme, Dominique
75004 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Prudhomme, Dominique
    75004 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
WO-A-94/18106
DE-C- 102 699
FR-A- 2 701 056
AT-B- 328 907
FR-A- 2 222 875
US-A- 1 654 221
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] La présente invention concerne une serrure à sécurité positive, notamment pour porte palière d'appareils élévateurs.

    [0002] Dans une installation d'élévateur ou d'ascenseur, les serrures de porte palière constituent un élément essentiel de la sécurité des utilisateurs puisqu'elles visent à empêcher toute ouverture d'une porte palière lorsqu'une cabine ne se trouve pas en face de celle-ci. En outre, ces serrures fournissent au système central de commande de l'élévateur ou de l'ascenseur des signaux logiques de sécurité permettant d'interdire tout manoeuvre de la cabine lorsque la porte palière est ouverte ou mal refermée.

    [0003] On connaît déjà, notamment par le document EP 0 683 752, des serrures à sécurité positive comprenant au sein d'un boîtier susceptible d'être fixé sur l'huisserie d'une porte palière, un pêne de verrouillage de la porte susceptible de coopérer avec un percuteur fixe solidaire du vantail de la porte, un bras de manoeuvre disposé sur le boîtier de manière à pouvoir être actionné sur le plan frontal ou latéral par une came fixe ou mobile, et un ou plusieurs contacts électriques de pêne.

    [0004] Or il existe des installations dans lesquelles le montage de ces serrure s'avère délicat, en particulier lorsqu'il est nécessaire de tenir compte d'un écartement variable entre le vantail de la porte palière et le cadre de la porte pour réaliser la fixation de la serrure. Bien souvent, les emplacements où sont fixés les serrures sont exigus et d'accès difficile.

    [0005] Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients en proposant une serrure qui puisse être fixée sans requérir un positionnement précis du boîtier par rapport au montant de la porte.

    [0006] Cet objectif est atteint avec une serrure pour une porte à sécurité positive, notamment pour une porte palière d'élévateur, comprenant au sein d'un boîtier:
    • un pêne de verrouillage disposé à coulissement dans ce boîtier et comportant un noyau coulissant susceptible de coopérer en fermeture avec un percuteur solidaire du vantail de la porte,
    • des moyens pour déplacer ce pêne vers une position extrémale de verrouillage dans laquelle celui-ci est engagé dans une pièce de verrouillage solidaire de la porte et contenant le percuteur, ces moyens de déplacement étant commandés par le noyau, et
    • des moyens de bras de manoeuvre pour commander un retrait du pêne vers une position extrémale de retrait ou déverouillage.


    [0007] Selon l'invention, cette serrure comprend en outre au sein du boîtier des moyens pour régler la position extrémale d'attaque du pêne par rapport au boîtier.

    [0008] L'installation d'une serrure selon l'invention n'exige plus un positionnement délicat et fastidieux du boîtier et permet une adaptation à des configurations pratiques diverses, en procurant un réglage aisé de l'attaque du pêne de verrouillage.

    [0009] Dans une forme préférée de réalisation de l'invention, la serrure comprend en outre des moyens de bielle pour convertir un mouvement de rotation des moyens de bras de manoeuvre en un mouvement de translation du pêne, des moyens de rappel coopérant avec les moyens de bielle pour exercer en permanence une poussée sur le pêne, et des moyens culbuteurs agencés pour bloquer les moyens de bielle dans une première position correspondant à la position d'attaque du pêne et déterminée par les moyens de réglage et pour libérer lesdits moyens de bielle vers une seconde position correspondant à la position de verrouillage du pêne en réponse à une action du percuteur sur le noyau coulissant à l'intérieur du pêne.

    [0010] Ce mode de réalisation procure dans un volume limité les fonctions de commande de verrouillage et de réglage.

    [0011] Les moyens culbuteurs comprennent par exemple une pièce en rotation autour d'un axe de culbuteur et comportant un premier doigt prévu pour entrer en butée contre une extrémité interne du noyau et un second doigt prévu pour entrer en butée contre les moyens de bielle, et les moyens de réglage comprennent des moyens pour déplacer la position de l'axe du culbuteur au sein du boîtier.

    [0012] En effet, en déplaçant la position de l'axe du culbuteur, on modifie le point de butée entre le second doigt du culbuteur et les moyens de bielle, ce qui a pour effet de décaler la position d'attaque du pêne.

    [0013] Dans un mode pratique de réalisation, les moyens pour déplacer l'axe de rotation du culbuteur comprennent des moyens pour supporter l'axe de rotation du culbuteur qui peuvent être déplacés en rotation autour d'un axe de réglage fixe par rapport au boîtier et distinct de l'axe du culbuteur, et des moyens pour maintenir ces moyens de support dans une position de réglage déterminée. Ceci constitue une façon très simple et compacte de réaliser un déplacement de l'axe du culbuteur.

    [0014] Ces moyens de support comprennent par exemple une pièce en forme de secteur et les moyens de maintien ou positionnement sont associés à des moyens de serrage accessibles sur la face avant du boîtier de la serrure et qui peuvent mettre en oeuvre par exemple un écrou et/ou une vis.

    [0015] La fonction de poussée permanente sur le pêne nécessaire pour un comportement adéquat de la serrure et pour assurer une sécurité positive est réalisée par des moyens de rappel comprenant au moins un ressort en compression coopérant avec les moyens de bielle et le culbuteur de façon à placer le pêne, soit en position de verrouillage correspondant à une poussée permanente exercée sur le pêne via les moyens de bielle, soit en position d'attaque correspondant à un blocage de la course desdits moyens de bielle par le culbuteur.

    [0016] On verra dans la suite que ce ressort de rappel cumule en fait dans la serrure selon l'invention plusieurs fonctions et se substitue ainsi à plusieurs moyens de rappel distincts présents dans les serrures de l'art antérieur.

    [0017] De préférence, les moyens de rappel comprennent en outre une pièce de liaison autour de laquelle est disposé le ressort en compression, une première extrémité de cette pièce de liaison étant disposée dans un logement ménagé dans le culbuteur de façon à réaliser une articulation tandis que l'autre extrémité est disposée de façon à coulisser et être libre de rotation au sein des moyens de bielle. Cette pièce de liaison a notamment pour fonction d'assurer un maintien de la forme longitudinale du ressort de rappel. Mais il est à noter que l'on peut envisager bien d'autres modes de réalisation de moyens de rappel, mettent par exemple en oeuvre des ressorts axiaux.

    [0018] Dans une forme préférée de réalisation d'une serrure selon l'invention, celle-ci comprend en outre des moyens pour limiter le couple exercé sur les moyens de bielle par le bras de manoeuvre. Ceci permet notamment de prendre en compte des efforts exercés sur le bras de manoeuvre qui seraient anormalement supérieurs aux limites admissibles, ce qui risquerait de provoquer une déformation ou une détérioration du bras et de la bielle de la serrure. Ce type de situation peut notamment se rencontrer dans le cas d'élévateurs ou d'ascenseurs anciens présentant un jeu variable important entre la cabine et le montant de la cage recevant la serrure.

    [0019] Par ailleurs, il y a d'autant plus intérêt à limiter le couple dans une serrure selon l'invention qu'un réglage latéral du boîtier n'étant plus effectué, il est possible de rencontrer une situation dans laquelle le patin de la cabine exercerait un effort excessif sur le bras de manoeuvre.

    [0020] Ces moyens de limitation de couple sont par exemple disposés au sein de la tête des moyens de bielle et sont agencés pour découpler mécaniquement les moyens de bielle du bras de manoeuvre en cas de dépassement d'une limite de couple. Ils comprennent par exemple au moins un ressort taré monté en compression entre une pièce s'étendant radialement par rapport à l'axe du bras de manoeuvre et un logement ménagé au sein de la tête de bielle.

    [0021] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après. Aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs:
    • la figure 1 est une vue d'ensemble d'une porte palière équipée d'une serrure selon l'invention;
    • la figure 2A est une vue de dessus partielle de la serrure en position verrouillée;
    • la figure 2B est une vue de dessus partielle de la serrure en position déverrouillée alors qu'une cabine est présente en vis à vis du vantail de la porte palière;
    • la figure 2C est une vue de dessus partielle de la serrure en position verrouillée en présence d'une cabine;
    • la figure 3 est une vue externe de face d'une serrure selon l'invention;
    • la figure 4 est une vue interne de face de la serrure représentée en figure 3, en vis à vis d'une porte palière;
    • la figure 5 est une vue externe de côté de la serrure représentée en figure 3 et 4; et
    • la figure 6 représente un exemple de limiteur de couple équipant une serrure selon l'invention.


    [0022] On va maintenant décrire un exemple non limitatif de mise en oeuvre d'une serrure selon l'invention, pour une porte palière d'ascenseur, qui peut être battante ou coulissante.

    [0023] Une serrure réglable 1 selon l'invention est destinée à être fixée dans un logement 30 ménagé dans le montant d'un cadre 3 d'une porte palière 2, en référence à la figure 1. La serrure 1 comporte un boîtier 16, un pêne réglable 10 prévu pour s'engager dans une pièce de verrouillage 20 solidaire du vantail de la porte palière 2 et pourvue d'un percuteur fixe 201, et un bras de manoeuvre 15 pourvu d'un galet de contact 154. La serrure 1 est également reliée par des moyens de liaison électrique (non représentés) à des équipements de commande de l'ascenseur. La serrure 1 selon l'invention est conçu pour permettre un réglage aisé de la position latérale ou d'attaque du pêne en fonction de l'écartement effectif X entre le vantail 2 et le cadre 3, après fixation de la serrure 1 au sein de l'emplacement 30, par exemple sur la paroi intérieure 31 du montant du cadre 3 et contre la paroi latérale intérieure 31.

    [0024] On va maintenant décrire trois situations caractéristiques rencontrées dans l'utilisation d'une serrure 1 selon l'invention, en référence aux figures 2A à 2C.

    [0025] Une première situation, illustrée par la figure 2A correspond à un verrouillage du vantail de la porte palière 2 alors que la cabine ne se trouve pas en vis à vis de cette porte. Dans cette situation, le pêne réglable 10 est complètement engagé dans la pièce de verrouillage 20 du vantail de la porte palière 2 assurant ainsi le verrouillage de cette porte, tandis que le bras de manoeuvre 15 se trouve au repos. Le contact électrique de la serrure 1 est alors dans un état logique "l" correspondant à une autorisation de mise en marche et de commande de l'ascenseur.

    [0026] Dans une seconde situation, illustrée par la figure 2B, une cabine 4 vient d'arriver et de s'immobiliser en vis à vis du vantail de la porte palière 2. Un organe de commande 42 provoque le déplacement d'un patin mobile 40 solidaire de la cabine 4, qui entre en contact avec le galet 154 du bras de manoeuvre 15 et qui, en exerçant une poussée sur ce galet, provoque un mouvement de rotation de l'axe dudit bras 15. Ce mouvement de rotation a pour effet de déplacer le pêne 10 vers l'intérieur de la serrure 1 et de libérer ainsi la porte palière 2, et d'ouvrir le contacteur électrique avec pour conséquence l'inhibition de tout déplacement de l'ascenseur.

    [0027] Lorsqu'une demande d'utilisation de l'ascenseur est détectée, l'organe de commande 42 provoque le retrait du patin mobile 40 et donc un mouvement de rotation inverse du bras de manoeuvre 15. Ceci a pour effet d'une part de libérer le pêne 10 vers l'extérieur de la serrure jusqu'à ce qu'il soit engagé dans la pièce de verrouillage 20 du vantail de la porte palière 2, et d'autre part, de replacer le contacteur électrique de la serrure 1 dans un état "1" autorisant la commande de motorisation de l'ascenseur.

    [0028] On va maintenant décrire un exemple pratique de réalisation d'une serrure réglable 1 selon l'invention, en référence aux figures 3 à 5, ainsi que le fonctionnement de cette serrure.

    [0029] La serrure 1, comprend au sein du boîtier 16, le pêne réglable 10 mobile à l'intérieur d'un palier de guidage 11 et prolongé à son extrémité intérieure par une pièce coulissante 110 reliée par articulation au pied d'une bielle 12. Le pêne 10 est constitué par une pièce cylindrique coulissante 102 comprenant sur toute sa longueur un alésage central 106 prévu pour recevoir un noyau 200 mobile pouvant coulisser dans le pêne 10. Ce dernier comporte à son extrémité externe un chanfrein 101 prévu pour permettre un engagement du percuteur 201 dans l'alésage central 106 afin de venir en appui contre l'extrémité extérieure du noyau 200.

    [0030] Le noyau 200 est prévu pour être déplacé vers l'intérieur par rapport à la pièce cylindrique 102 par l'action sur son extrémité extérieure du percuteur 201 solidaire de la pièce de verrouillage 20, et vers l'extérieur par l'action sur son extrémité intérieure d'un premier doigt 141 d'une pièce mobile 14 faisant fonction de culbuteur. L'extrémité intérieure du noyau 200 est pourvue d'une tête 105 faisant butée pour restreindre le déplacement relatif vers l'extérieur du noyau 200 à l'intérieur du pêne 10.

    [0031] Le culbuteur 14 est mobile autour d'un axe réglable 143 lié à une pièce de réglage en forme de secteur 7 pouvant elle-même être déplacée en rotation autour d'un axe fixe 70 lié au boîtier 16. Un système de vis (non représenté) permet de bloquer le secteur 7 dans une position de réglage déterminée en fonction du contexte effectif de l'installation, comme cela sera décrit dans la suite.

    [0032] Le culbuteur 14 comprend un second doigt 142 prévu pour venir en appui contre un talon 121 situé sur le corps 127 d'une bielle 12 comprenant une tête de bielle reliée à l'extrémité intérieure de la pièce coulissante 110 et une tête de bielle 122 mobile en rotation autour d'un axe principal et relié via une pièce axiale au bras de manoeuvre 15. Le bras de manoeuvre 15 comprend, en référence aux figures 4 et 5, un bras 157 comportant à l'une de ses extrémités un mécanisme de fixation 156 à l'axe principal 123 et à l'autre extrémité un patin mobile 154 relié par un axe de patin 153.

    [0033] La tête de bielle 122 comprend un logement 126 prévu pour recevoir une extrémité 133 d'un mécanisme de ressort en compression 130 disposé entre la tête de bielle 122 et un logement ménagé dans le culbuteur 14 pour recevoir l'autre extrémité 134 de ce mécanisme de ressort 130 qui comprend par exemple un ressort hélicoïdal 132 disposé autour d'une barre de guidage 131.

    [0034] Une pièce de contact 17, fixée à la pièce coulissante 110, est pourvue d'un doigt prévu pour actionner mécaniquement un contacteur électrique de sécurité 19.

    [0035] On va maintenant décrire le fonctionnement de la serrure 1 selon l'invention, en se référant aux situations précitées illustrées par les figures 2A à 2C.

    [0036] Dans une situation de verrouillage de la porte palière 2 et en l'absence de la cabine 4, le pêne 10 se trouve totalement engagé dans la pièce de verrouillage 20 du vantail. Le percuteur 201 maintient le noyau 200 dans une position telle que le culbuteur 14 ne bloque pas le déplacement de la bielle 12. Le bras de manoeuvre 15, qui dans cette situation n'est pas soumis à une action extérieure sur le galet 154, est en revanche soumis à l'action intérieure du ressort 132 qui le maintient dans une position stable correspondant à une position extrémale de sortie ou de verrouillage du pêne 10. Cette position extrémale de sortie correspond aussi à un état "1" du contacteur de sécurité 19. Elle est limitée par la venue en butée de la pièce coulissante 110 contre la palier de guidage 11.

    [0037] Il est à noter que tant qu'un couple extérieur est exercé sur le bras de manoeuvre, la pièce coulissante 110 vient en butée contre une pièce de butée solidaire du boîtier. Lorsque le patin n'est plus actionné, on rejoint une position d'attaque correspondant à une butée du second doigt du culbuteur 14 contre le talon 121, quand la porte ou la gâche ne se trouve pas en face.

    [0038] Toute modification de la position absolue de l'axe 143 par déplacement du secteur 7 a pour effet de déplacer cette butée 142, et par conséquence de modifier la position d'attaque du pêne 10.

    [0039] On considère maintenant l'arrivée de la cabine 4 en vis à vis du vantail de la porte palière 2. L'actionnement du patin 40 sur le galet 154 a pour effet de provoquer le déplacement en rotation de la bielle 12 et entraînant le retrait du pêne 10 hors de la pièce de verrouillage 20 et l'ouverture du contacteur électrique 19 du fait du recul de la pièce de contact 17. Le déplacement arrière de la bielle 12 s'accompagne également du déplacement du culbuteur 14 entraîné par le retrait du pêne 10. La position de retrait est alors atteinte lorsque l'extrémité intérieure de la pièce coulissante 110 vient en butée contre une pièce de butée 160 fixée au boîtier 16.

    [0040] Dans cette forme de réalisation d'une serrure selon l'invention, le ressort 132 cumule de fait plusieurs fonctions qui sont généralement dissociées dans les serrures de l'art antérieur. Une première fonction consiste à exercer via la bielle 12 une poussée permanente sur la pièce coulissante 110 prolongeant le pêne 10, en vue de maintenir ce dernier en position sortie. Cette poussée permanente est bien sûr contrecarrée par le blocage réalisé par le culbuteur 14 contre le talon 121. Une seconde fonction du ressort 132 consiste à maintenir le premier doigt 141 du culbuteur 14 en appui contre la tête 105 du noyau 200.

    [0041] Si on se place maintenant dans une situation correspondant à une requête d'utilisation de l'ascenseur, l'organe de commande 42 est alors actionné pour commander un retrait du patin 40 qui n'exerce alors plus d'effort sur le galet 154. Du fait de la compression permanente du ressort 132, la bielle 12 est soumise à un mouvement de rotation autour de l'axe principal de sorte que la pièce coulissante 110 et le pêne 10 se déplacent latéralement vers l'extérieur de la serrure 1. L'action du doigt 201 sur le noyau 200 provoque le basculement du culbuteur 14 et la libération du pêne 10 qui rejoint sa position extrémale de sortie.

    [0042] On va maintenant décrire un exemple de réglage de la serrure 1 selon l'invention. Un technicien chargé de l'installation de la serrure 1 fixe à demeure celle-ci au sein du logement 30 prévu à cet effet dans le montant de la porte. Il n'est pas nécessaire de prévoir un positionnement latéral précis de la serrure. Après fixation de la serrure et desserrage préalable du secteur de réglage 7, le technicien détermine expérimentalement une position adéquate du pêne 10 dans la position d'attaque qu'il obtient en exerçant manuellement un effort sur le bras de manoeuvre 15. Cette position extrémale adéquate dépend en pratique de l'écart effectif et du jeu entre les bords latéraux respectifs du vantail de la porte palière 2 et du cadre 3, et doit être choisie de façon à ne pas entraver le déplacement du vantail de la porte palière, tout en garantissant un engagement suffisant du pêne 10 dans la pièce de verrouillage en position extrémale de sortie. Le réglage de la position extrémale d'attaque consiste à agir sur la position angulaire du secteur 7 et donc à ajuster la position absolue de l'axe de rotation du culbuteur 14. Lorsqu'un réglage optimal est obtenu, il suffit alors d'agir sur le mécanisme de serrage du secteur 7 pour conserver par la suite ce réglage qui va déterminer les positions extrémales d'attaque et de sortie du pêne. Il est à noter que l'on pourrait tout autant ajuster la position angulaire du secteur 7 à partir de la position extrémale de sortie. Le serrage du secteur 7 peut être réalisé au moyen d'une vis ou d'un écrou accessible sur la face avant du boîtier 16 de la serrure 1.

    [0043] On va maintenant décrire, en référence à la figure 6, un mode particulier de réalisation de la tête 122 de la bielle 12 solidaire du bras de manoeuvre 15, pour obtenir une limitation du couple exercé sur ce bras de manoeuvre 15. Cette limitation permet d'éviter un bridage qui pourrait être provoqué par un décalage latéral intempestif ou excessif du patin 40 de la cabine 4. Dans ce mode de réalisation, la tête de bielle 122 comprend un alésage principal 63 prévu pour recevoir l'axe principal 123 relié au bras de manoeuvre 15, un premier logement sensiblement radial 65 prévu pour recevoir une pièce 124 faisant fonction de pièce de transmission de couple, un second logement sensiblement tangentiel 61 prévu pour recevoir un ressort de limitation 60 utilisé en compression, et un évidemment 66 prévu pour permettre un déplacement relatif de la pièce de transmission 124 par rapport à la tête de bielle 122. L'axe principal 123 comporte un trou 64 prévu pour recevoir la pièce de transmission 124 qui vient en appui contre une extrémité du ressort de limitation 60 et dont l'autre extrémité est en appui contre le fond du logement tangentiel 61.

    [0044] Tant que le couple résultant exercé sur la tête de bielle correspondant à la différence entre le couple exercé sur l'axe principal par action sur le bras de manoeuvre 15 et le couple résistant au niveau de la tête de bielle 122 est inférieur à une valeur limite prédéterminée, le mouvement de l'axe principal est intégralement transmis au corps de bielle 122. Au delà de cette valeur limite prédéterminée, le différentiel de couple est absorbé par la compression du ressort de limitation 60 et n'est pas répercuté sur la tête de bielle 122.

    [0045] Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention. ainsi, on peut prévoir des serrures comprenant plusieurs pênes et plusieurs contacteurs électriques de sécurité au sein d'un même boîtier.


    Revendications

    1. Serrure (1) à sécurité positive, notamment pour une porte (2) palière d'élévateur, comprenant au sein d'un boîtier (16):

    - un pêne de verrouillage (10) disposé à coulissement dans ce boîtier et pourvu d'un noyau (200) susceptible de coopérer en fermeture avec un percuteur (201) solidaire du vantail de la porte, le noyau étant disposé à coulissement dans le pêne

    - des moyens (12, 130, 14) pour déplacer ce pêne (10) vers une position extrémale de verrouillage dans laquelle celui-ci est engagé dans une pièce de verrouillage (20) solidaire de la porte (2) et contenant ledit percuteur (201), ces moyens de déplacement étant commandés par le noyau (200), et

    - des moyens de bras de manoeuvre (15) pour commander un retrait du pêne (10) vers une position extrémale de retrait,

    caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au sein du boîtier des moyens (7) pour régler la position d'attaque du pêne (10).
     
    2. Serrure (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens de bielle (12) pour convertir un mouvement de rotation des moyens de bras de manoeuvre (15) en un mouvement de translation du pêne (10), des moyens de rappel (130) coopérant avec les moyens de bielle (12) pour exercer en permanence une poussée sur le pêne (10), et des moyens culbuteurs (14) agencés pour bloquer les moyens de bielle (12) dans une première position correspondant à la position d'attaque du pêne (10) et déterminée par les moyens de réglage (7) et pour libérer lesdits moyens de bielle (12) vers une seconde position correspondant à la position de verrouillage du pêne (10) en réponse à une action du percuteur (201) sur le noyau coulissant (200).
     
    3. Serrure (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens culbuteurs (14) comprennent une pièce en rotation autour d'un axe de culbuteur (143) et comportant un premier doigt (141) prévu pour entrer en butée contre une extrémité interne (105) du noyau (200) et un second doigt (142) prévu pour entrer en butée contre les moyens de bielle (12), et en ce que les moyens de réglage (7) comprennent des moyens pour déplacer la position de l'axe (143) du culbuteur (14) au sein du boîtier (16).
     
    4. Serrure (1) selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens pour déplacer l'axe (143) du culbuteur (14) comprennent des moyens de support pouvant être déplacés en rotation autour d'un axe de réglage (70) fixe par rapport au boîtier (16) et distinct de l'axe (143) du culbuteur (14), et des moyens pour maintenir lesdits moyens de support dans une position de réglage déterminée.
     
    5. Serrure (1) selon la revendication 4, caractérisée en ce que les moyens de support comprennent une pièce en forme de secteur et les moyens de maintien sont associés à des moyens de serrage accessibles sur la face avant du boîtier (16) de la serrure (1).
     
    6. Serrure (1) selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que les moyens de rappel (130) comprennent un ressort en compression (132) coopérant avec les moyens de bielle (12) et le culbuteur (14) de façon à placer le pêne (10) soit en position de verrouillage correspondant à une poussée permanente exercée sur le pêne via les moyens de bielle (12), soit en position d'attaque correspondant à un blocage de la course desdits moyens de bielle (12) par le culbuteur (14).
     
    7. Serrure (1) selon la revendication 6, caractérisée en ce que les moyens de rappel (130) comprennent en outre une pièce de liaison (131) autour de laquelle est disposé le ressort en compression (132), une première extrémité de cette pièce de liaison (131) étant disposée dans un logement ménagé dans le culbuteur (14) de façon à réaliser une articulation tandis que l'autre extrémité est disposée de façon à être libre en rotation et en coulissement au sein desdits moyens de bielle (12).
     
    8. Serrure (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens (6) pour limiter le couple exercé sur les moyens de bielle (12) par le bras de manoeuvre (15).
     
    9. Serrure (1)selon la revendication 8, caractérisée en ce que les moyens de limitation de couple (6) sont disposés au sein de la tête (122) des moyens de bielle (12) et sont agencés pour découpler mécaniquement les moyens de bielle (12) du bras de manoeuvre (15) au delà d'une limite de couple prédéterminée.
     
    10. Serrure (1) selon la revendication 9, caractérisée en ce que les moyens de limitation de couple (6) comprennent au moins un ressort taré (60) monté en compression entre une pièce de transmission (124) liée à l'axe du bras de manoeuvre (15) et s'étendant radialement par rapport à celui-ci et un logement ménagé au sein de la tête (122) des moyens de bielle (12).
     


    Claims

    1. Positive safety lock (1), notably for a landing gate (2) of a lift, comprising, within a housing (16):

    - a locking bolt (10) disposed so as to slide in its housing and provided with a core (200) able to cooperate in closing with a striking pin (201) fixed to the leaf of the door, the core being disposed so as to slide in the bolt,

    - means (12, 130, 14) for moving this bolt (10) to an extreme locking position in which it is engaged in a locking piece (20) fixed to the door (2) and containing the said striking pin (201), these movement means being controlled by the core (200), and

    - manoeuvring arm means (15) for controlling a withdrawal of the bolt (10) to an extreme withdrawn position,

    characterised in that it also comprises, within the housing, means (7) for adjusting the engagement position of the bolt (10).
     
    2. Lock (1) according to Claim 1, characterised in that it also comprises linkage means (12) for converting a rotation movement of the manoeuvring arm means (15) into a translation movement of the bolt (10), return means (130) cooperating with the linkage means (12) to continuously exert a thrust on the bolt (10), and rocker means (14) arranged to lock the linkage means (12) in a first position corresponding to the engagement position of the bolt (10) and determined by the adjustment means (7) and for releasing the said linkage means (12) to a second position corresponding to the locking position of the bolt (10) in response to an action of the striking pin (201) on the sliding core (200).
     
    3. Lock (1) according to Claim 2, characterised in that the rocker means (14) comprise a piece rotating about a rocker shaft (143) and having a first finger (141) designed to come into abutment against an internal end (105) of the core (200) and a second finger (142) designed to come into abutment against the linkage means (12), and in that the adjustment means (7) comprise means for moving the position of the shaft (143) of the rocker (14) within the housing (16).
     
    4. Lock (1) according to Claim 3, characterised in that the means for moving the shaft (143) of the rocker (14) comprise support means which can be moved in rotation about an adjustment shaft (70) fixed with respect to the housing (16) and distinct from the shaft (143) of the rocker (14), and means for holding the said support means in a given adjustment position.
     
    5. Lock (1) according to Claim 4, characterised in that the support means comprise a piece in the form of a quadrant and the holding means are associated with clamping means accessible on the front face of the housing (16) of the lock (1).
     
    6. Lock (1) according to any one of Claims 3 to 5, characterised in that the return means (130) comprise a compression spring (132) cooperating with the linkage means (12) and the rocker (14) so as to place the bolt (10) either in the locking position corresponding to a permanent thrust exerted on the bolt via the linkage means (12), or in the engagement position corresponding to a locking of the travel of the said linkage means (12) by the rocker (14).
     
    7. Lock (1) according to Claim 6, characterised in that the return means (130) also comprise a connecting piece (130) around which the compression spring (132) is disposed, a first end of this connecting piece (131) being disposed in a housing provided in the rocker (14) so as to produce an articulation whilst the other end is disposed so as to be free to rotate and to slide within the said linkage means (12).
     
    8. Lock (1) according to any one of Claims 2 to 7, characterised in that it also comprises means (6) for limiting the torque exerted on the linkage means (12) by the manoeuvring arm (15).
     
    9. Lock (1) according to Claim 8, characterised in that the torque limitation means (6) are disposed within the head (122) of the linkage means (12) and are arranged to mechanically decouple the linkage means (12) from the manoeuvring arm (15) beyond a predetermined torque limit.
     
    10. Lock (1) according to Claim 9, characterised in that the torque limitation means (6) comprise at least one calibrated spring (60) mounted in compression between a transmission piece (124) connected to the axis of the manoeuvring arm (15) and extending radially with respect to the latter and a housing provided inside the head (122) of the linkage means (12).
     


    Ansprüche

    1. Sicherheitsschloß (1), insbesondere für eine Aufzugschachttür (2), das in einem Gehäuse (16) umfaßt:

    - einen Schließriegel (10), der in diesem Gehäuse gleitend angeordnet ist und einen Kern (200) aufweist, der beim Schließen mit einem Schlagbolzen (201) zusammenwirkt, der mit dem Türblatt fest verbunden ist, wobei der Kern in dem Riegel gleitend angeordnet ist,

    - Mittel (12, 130, 14) zum Verstellen dieses Riegels (10) in eine äußerste Verriegelungsposition, in der dieser in ein Verriegelungsteil (20) eingreift, das fest mit dem Türblatt (2) verbunden ist und den Schlagbolzen (201) aufweist, wobei diese Verstellmittel durch den Kern (200) gesteuert werden, und

    - Steuerarmmittel (15) zum Steuern des Zurückziehens des Riegels (10) in eine äußerste Einziehposition,

    dadurch gekennzeichnet, dass es in dem Gehäuse ferner Mittel (7) zum Einstellen der Eingriffsposition des Riegels (10) aufweist.
     
    2. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es ferner Koppelmittel (12), um eine Drehbewegung der Steuerarmmittel (15) in eine Translationsbewegung des Riegels (10) umzuwandeln, Rückstellmittel (130), die mit den Koppelmitteln (12) zusammenwirken, um ständig eine Schubkraft auf den Riegel (10) auszuüben, und Kippmittel (14) umfaßt, die derart angeordnet sind, um die Koppelmittel (12) in einer ersten Position, die der Eingriffsposition des Riegels (10) entspricht und durch die Einstellmittel (7) bestimmt ist, festzustellen und um die Koppelmittel (12) in einer zweiten Posifion, die der Verriegelungsposition des Riegels (10) als Reaktion auf eine Einwirkung des Schfagbofzens (201) auf den gleitenden Kern (200) entspricht, freizugeben.
     
    3. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Kippmittel (14) ein sich um eine Achse der Kippvorrichtung drehendes Teil (143) aufweisen, das einen ersten Finger (141), der vorgesehen ist, am Anschlag an einem inneren Ende (105) des Kerns (200) einzugreifen, und einen zweiten Finger (142), der vorgesehen ist, am Anschlag an den Koppelmitteln (12) einzugreifen, aufweist, und dass die Einstellmittel (7) Mittel zum Verschieben der Position der Achse (143) der Kippvorrichtung (14) in dem Gehäuse (16) aufweisen.
     
    4. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel zum Verschieben der Achse (143) der Kippvorrichtung (14) Stützmittel, die um eine in bezug auf das Gehäuse (16) feste und sich von der Achse (143) der Kippvorrichtung (14) unterscheidende Achse (70) drehbar verstellbar sind und Mittel zum Halten dieser Stützmittel in einer bestimmten Einstellposition umfassen.
     
    5. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass die Stützmittel ein Teil in Sektorform aufweisen und dass die Haltemittel mit Schließmitteln verbunden sind, die auf der Vorderseite des Gehäuses (16) des Sicherheitsschlosses (1) zugänglich sind.
     
    6. Sicherheitsschloß (1) nach einem der Ansprüche 3 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Rückstellmittel (130) eine Druckfeder (132) aufweisen, die mit den Koppelmitteln (12) und der Kippvorrichtung (14) zusammenwirkt, um den Riegel (10) entweder in Verriegelungsposition, die einer ständigen Druckkraftausübung auf den Riegel durch die Koppelmittel (12) entspricht, oder in Eingriffsposition, die einer Blockierung des Weges der Koppelmittel (12) durch die Kippvorrichtung (14) entspricht, einzustellen.
     
    7. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass die Rückstellmittel (130) ferner ein Verbindungsteil (131) aufweisen, um das die Druckfeder (132) angeordnet ist, wobei ein erstes Ende dieses Verbindungsteils (131) in einer Aufnahme angeordnet ist, die in der Kippvorrichtung (14) vorgesehen ist, um ein Gelenk zu bilden, während das andere Ende frei drehbar und gleitend in den Koppelmitteln (12) angeordnet ist.
     
    8. Sicherheitsschloß (1) nach einem der Ansprüche 2 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass es ferner Mittel (6) zum Begrenzen des auf die Koppelmittel (12) von dem Steuerarm (15) ausgeübten Moments aufweist.
     
    9. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel (6) zur Momentbegrenzung in dem Kopf (122) der Koppelmittel (12) vorgesehen und so angeordnet sind, daß sie die Koppelmittel (12) von dem Steuerarm (15) mechanisch entkoppeln, wenn eine vorbestimmte Momentgrenze überschritten wird.
     
    10. Sicherheitsschloß (1) nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel (6) zur Momentbegrenzung mindestens eine geeichte Feder (60) aufweisen, die zusammengedrückt zwischen einem Übertragungsteil (124), das mit der Achse des Steuerarms (15) gekoppelt ist und sich in bezug auf diese radial erstreckt, und einer Aufnahme, die in dem Kopf (122) der Koppeleinrichtung (12) vorgesehen ist, montiert ist.
     




    Dessins