[0001] La présente invention se rapporte aux mouvements de montres mécaniques comportant
un affichage de la seconde. Elle concerne, plus particulièrement, un mouvement de
montre mécanique offrant, sur une même base, non seulement toute liberté de choisir
un affichage de la seconde au centre, à six heures ou à neuf heures, mais aussi la
possibilité de recevoir un mécanisme de chronographe, en surépaisseur côté ponts,
affichant la seconde, la minute et l'heure chronométrées.
[0002] Il existe deux manières classiques d'afficher la seconde. Dans les montres de poche
et les montres-bracelets les plus anciennes, l'aiguille de seconde est généralement
placée en regard d'un petit cadran décentré par rapport au tour d'heures. Une telle
disposition, appelée petite seconde, se retrouve dans les montres munies de certaines
complications, comme les chronographes. Par contre, dans la plupart des montres-bracelets
modernes, l'aiguille des secondes est concentrique à celles des heures et des minutes.
C'est pourquoi elles sont dites à seconde au centre.
[0003] Au cours des dernières années, de nombreuses montres ont vu le jour, équipées de
différentes fonctions complémentaires, mais réalisées sur la base d'un même mouvement,
les fonctions étant assurées par des modules rapportés, montés sur ou sous le mouvement.
Or, selon la fonction complémentaire, la place occupée par l'affichage des secondes
peut poser problème.
[0004] La difficulté est encore plus grande pour la réalisation d'une montre chronographe
car celle-ci comporte beaucoup d'aiguilles. Dans ce cas, deux solutions sont généralement
appliquées. La première consiste à intégrer le mécanisme de chronographe dans le mouvement.
Cela permet d'obtenir une pièce de faible épaisseur mais implique aussi la réalisation
d'un outillage complet, pour une production qui peut être limitée, d'où un coût élevé.
La deuxième solution consiste à associer un module chronographe à un mouvement existant.
Le coût est, certes, réduit mais la surépaisseur est importante. De plus, le mouvement
de base doit généralement faire l'objet d'un certain nombre d'aménagements qui sont
souvent des compromis peu satisfaisants.
[0005] La présente invention a pour but de permettre la réalisation, sur la base d'un même
calibre, de montres susceptibles d'être munies ou non de différentes complications
et comportant un affichage de la seconde, quelle que soit la position des complications
présentes.
[0006] De façon plus précise, le mouvement de montre mécanique selon l'invention comporte,
de manière classique, une cage munie de paliers, une tige de remontoir et de mise
à l'heure, un balancier et des mobiles de moyenne, de seconde au centre et d'échappement,
ledit balancier et lesdits mobiles pivotant dans les paliers selon des axes perpendiculaires
au plan de la cage et comportant chacun une roue et un pignon. Ce mouvement est caractérisé
en ce que la cage comporte, en outre:
- une première paire de paliers définissant un premier axe de pivotement complémentaire
décentré placé de manière à ce que l'axe du mobile de moyenne soit à égale distance
de lui et de l'axe du mobile de seconde au centre, et
- une deuxième paire de paliers définissant un deuxième axe de pivotement complémentaire
décentré placé de manière à ce que l'axe du mobile d'échappement soit à égale distance
de lui de l'axe du mobile de seconde au centre.
[0007] De façon avantageuse:
- le mobile de moyenne est entraîné par son pignon,
- le pignon du mobile de seconde au centre est en prise avec la roue dudit mobile de
moyenne, et
- le pignon du mobile d'échappement est en prise avec la roue dudit mobile de seconde
au centre.
[0008] Le mouvement selon l'invention comporte encore les importantes caractéristiques suivantes:
- les deux axes complémentaires sont sensiblement à la même distance de l'axe du mobile
de seconde au centre;
- ces deux axes complémentaires se trouvent sur deux des rayons du mouvement qui sont
perpendiculaires l'un à l'autre et respectivement situés à neuf et six heures;
- la distance séparant les deux axes complémentaires de l'axe de seconde au centre correspond
sensiblement à la moitié du rayon du mouvement;
- la distance séparant l'axe du mobile de moyenne du premier axe complémentaire et de
l'axe du mobile de seconde au centre correspond à la somme du rayon de la roue du
mobile de moyenne et du rayon du pignon du mobile de seconde au centre;
- la distance séparant l'axe du mobile d'échappement du deuxième axe complémentaire
et de l'axe du mobile de seconde au centre correspond à la somme du rayon de la roue
du mobile de seconde au centre et du rayon du pignon du mobile d'échappement;
- l'axe du balancier est disposé dans le quadrant formé par les rayons à neuf heures
et six heures sur lesquels se trouvent respectivement les deux axes complémentaires.
[0009] Selon une première possibilité de configuration du mouvement, l'arbre du mobile de
seconde au centre porte une grande aiguille de seconde.
[0010] Selon une deuxième possibilité de configuration du mouvement, on ajoute un pignon
de seconde à neuf heures en prise avec la roue du mobile de moyenne, pivotant autour
du premier axe complémentaire et identique au pignon du mobile de seconde au centre.
Le pignon de seconde à neuf heures porte alors une petite aiguille de seconde.
[0011] Selon une troisième possibilité de configuration du mouvement, on ajoute une roue
de seconde à six heures en prise avec le pignon du mobile d'échappement, pivotant
autour du deuxième axe complémentaire et identique à la roue du mobile de seconde
au centre. L'arbre de la roue de seconde à six heures porte alors une petite aiguille
de seconde.
[0012] Enfin, selon une quatrième possibilité de configuration du mouvement, la cage comporte
une troisième paire de paliers définissant un troisième axe de pivotement complémentaire
décentré qui se trouve sur son rayon situé à trois heures, sensiblement à la même
distance de l'axe du mobile de seconde au centre que les deux autres axes complémentaires.
Dans ce cas, on ajoute un pignon de seconde à neuf heures en prise avec la roue du
mobile de moyenne, pivotant autour du premier axe complémentaire et identique au pignon
du mobile de seconde au centre et un train d'engrenages de chronographe comportant
un mobile d'entraînement coaxial audit pignon et solidaire de lui, un mobile de seconde
de chronographe coaxial au mobile de seconde au centre, un mobile de minute de chronographe
pivotant autour du troisième axe complémentaire et un mobile d'heure de chronographe
pivotant autour du deuxième axe complémentaire.
[0013] Dans cette quatrième configuration:
- le mobile de seconde de chronographe porte une grande aiguille de seconde,
- le mobile de minute de chronographe porte une petite aiguille de minute,
- le mobile d'heure de chronographe porte une petite aiguille d'heure, et
- le pignon de seconde à neuf heures porte une petite aiguille de seconde.
[0014] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description
qui va suivre, faite en regard du dessin annexé, dans lequel:
- les figures 1 à 3 représentent la face avant de montres ayant une aiguille de seconde
placée respectivement au centre, à neuf heures et à six heures;
- la figure 4 représente la face avant d'une montre chronographe;
- les figures 5 et 6 représentent, respectivement en perspective côté fond et en coupe
partielle, un mouvement selon l'invention équipant la montre de la figure 1;
- les figures 7 et 8 représentent, respectivement en perspective côté fond et en coupe
partielle, un mouvement selon l'invention équipant la montre de la figure 2;
- les figures 9 et 10 représentent, respectivement en perspective côté fond et en coupe
partielle, un mouvement selon l'invention équipant la montre de la figure 3; enfin,
- les figures 11 et 12 représentent, respectivement en perspective côté fond et en coupe
partielle, un mouvement selon l'invention équipant la montre chronographe de la figure
4.
[0015] Les figures 1 à 3 représentent la face avant de montres qui comportent chacune une
boîte 10, un cadran 12 et des aiguilles 14 et 16 servant à indiquer respectivement
les heures et les minutes.
[0016] La montre de la figure 1, dite à seconde au centre, comprend, en outre, un affichage
des secondes réalisé au moyen d'une aiguille 18 coaxiale aux aiguilles 14 et 16.
[0017] Les montres des figures 2 et 3 sont dites à petite seconde. Plus précisément, sur
la figure 2, l'affichage des secondes est assuré par une petite aiguille 20 disposée
à neuf heures, alors que, sur la figure 3, les secondes sont affichées au moyen d'une
petite aiguille 22 disposée à six heures.
[0018] La montre chronographe de la figure 4 affiche, comme celle de la figure 3, les secondes
par une petite aiguille à neuf heures 20, mais elle indique, en plus, la seconde,
la minute et l'heure chronométrée au moyen, respectivement, d'une aiguille au centre
24, d'une petite aiguille à trois heures 26 et d'une petite aiguille à six heures
28.
[0019] Selon la présente invention, chacune des quatre configurations présentées ci-dessus
peut être réalisée à partir d'un même mouvement de base, faisant appel à un nombre
très limité de pièces complémentaires, susceptibles d'être ou non mises en place pour
permettre ces différentes configurations.
[0020] On se référera tout d'abord aux figures 5 et 6 qui représentent une première configuration
du mouvement selon l'invention avec aiguille de seconde au centre. On notera que la
figure 6 est une coupe de la figure 5 selon la ligne VI-VI. Le mouvement comporte,
de manière classique, une cage formée d'une platine 30 et de ponts qui n'ont pas été
représentés, afin de faciliter la lecture du dessin, à l'exception du pont de finissage
32 (visible seulement sur la figure 6). La cage porte une pluralité de paliers 34
destinés à recevoir les pièces pivotantes du mouvement et, plus particulièrement,
un rouage de finissage 36, un échappement 38 et un balancier 40. Le rouage de finissage
36 comporte plusieurs mobiles et parmi eux, visibles au dessin, un mobile de moyenne
42, un mobile de seconde au centre 44 dont le pignon engrène avec la roue du mobile
de moyenne 42 et un mobile d'échappement 46 dont le pignon engrène avec la roue du
mobile de seconde au centre 44. Ce dernier comporte un arbre 44a dont l'extrémité
disposée côté cadran est munie d'un tigeron 44b sur lequel est chassée l'aiguille
de seconde au centre 18 (figure 1).
[0021] De manière classique également, l'énergie est stockée dans un ressort logé dans un
barillet qui attaque la roue de moyenne 42 par l'intermédiaire d'une roue de grande
moyenne. Afin de ne pas surcharger le dessin, le barillet et la roue de grande moyenne
n'ont pas été représentés au dessin.
[0022] Les paliers 34 définissent, par paires, des axes perpendiculaires au plan du mouvement,
identifiés par des lettres majuscules, soit A pour le mobile de moyenne 42, B pour
le balancier 40, C pour le mobile de centre 44 et D pour le mobile d'échappement 46.
[0023] La cage porte, en outre, une tige de mise à l'heure 48 qui se trouve à trois heures
et vise le centre du mouvement.
[0024] La présente invention porte principalement sur la manière de positionner les mobiles
du mouvement afin qu'il offre toute liberté de choisir l'implantation de l'aiguille
de seconde parmi trois positions: seconde au centre (figures 5 et 6), seconde à neuf
heures (figures 7 et 8), seconde à six heures (figures 9 et 10). A cet effet, et en
se référant toujours à la figure 5, la cage comporte deux paires supplémentaires de
paliers 34 définissant un axe E pour une petite aiguille de seconde à neuf heures
et un axe F pour une petite aiguille de seconde à six heures, comme cela sera montré
ultérieurement.
[0025] Afin de décrire les positions relatives des axes A, B, C, D, E et F, on se référera
plus spécialement à la figure 5 sur laquelle apparaissent un axe horizontal X correspondant
au diamètre trois heures - neuf heures et un axe vertical Y correspondant au diamètre
douze heures - six heures.
[0026] L'axe E de petite seconde à neuf heures est disposé sur l'axe X à une distance
a du centre du mouvement qui correspond sensiblement au milieu de son rayon. L'axe
F de petite seconde à six heures est disposé sur l'axe Y sensiblement à la même distance
a du centre.
[0027] L'axe A de la roue du mobile de moyenne 42 est placé entre les axes C et E à égale
distance d'eux, cette distance correspondant à la somme
b du rayon de la roue du mobile de moyenne 42 et
c du rayon du pignon du mobile de seconde au centre 44. Plus précisément, l'axe A se
trouve sur un rayon du mouvement faisant avec l'axe X un angle α tel que cosα = a
/ 2(b + c). Sur la figure 5, on voit que, de manière avantageuse, cet angle est d'environ
30°.
[0028] L'axe D du mobile d'échappement 46 est placé entre les axes C et F à égale distance
d'eux, cette distance correspondant à la somme
d du rayon de la roue du mobile de seconde au centre 44 et
e du rayon du pignon du mobile d'échappement 46. Plus précisément, l'axe D se trouve
sur un rayon du mouvement faisant avec l'axe Y un angle β tel que cosβ = a / 2(d +
e). Sur la figure 5, on voit que, de manière avantageuse, cet angle est nul.
[0029] On remarquera, enfin, que l'axe B du balancier 40 est disposé dans le quadrant formé
par les rayons à neuf heures et six heures sur lesquels se trouvent respectivement
les deux axes complémentaires E et F.
[0030] On se référera maintenant aux figures 7 et 8 qui représentent une deuxième configuration
du mouvement selon l'invention avec petite aiguille de seconde à neuf heures. On notera
que la figure 8 est une coupe de la figure 7 selon la ligne VIII-VIII. Les éléments
communs à ces deux figures et aux figures 5 et 6 portent les mêmes numéros de référence.
[0031] Dans ce cas, les deux paliers 34 qui définissent l'axe E servent à faire pivoter
un mobile 50 qui est en prise avec la roue du mobile de moyenne 42 et a le même module
et le même nombre de dents que le pignon du mobile de seconde au centre 44. Celui-ci
et le mobile 50 tournent dans le même sens et à la même vitesse.
[0032] L'arbre 50a du mobile 50 présente, côté cadran, un tigeron 50b sur lequel est chassée
la petite aiguille de seconde 20 (figure 2). Bien évidemment, l'aiguille de seconde
au centre 18 de la configuration des figures 5 et 6 a été supprimée ainsi que le tigeron
44b du mobile de centre 44.
[0033] On voit ainsi que la simple implantation du mobile 50 dans les paliers 34 de l'axe
E a permis de modifier le mouvement de base pour le doter d'une petite aiguille de
seconde à neuf heures.
[0034] Les figures 9 et 10 représentent une troisième configuration du mouvement selon l'invention
avec une petite aiguille de seconde à six heures. On notera que la figure 10 est une
coupe de la figure 9 selon la ligne X-X. Les éléments communs à ces deux figures et
aux figures précédentes portent les mêmes numéros de référence.
[0035] Dans ce cas, les deux paliers supplémentaires 34 qui définissent l'axe F servent
à faire pivoter un mobile 52 dont la roue est en prise avec le pignon du mobile d'échappement
46 et qui est identique à la roue du mobile de centre 44. Celle-ci et le mobile 52
tournent dans le même sens et à la même vitesse.
[0036] L'arbre 52a du mobile 52 présente, côté cadran, un tigeron 52b sur lequel est chassée
la petite aiguille de seconde 22 (figure 3). Bien évidemment, l'aiguille de seconde
au centre 18 et le tigeron 44b de la configuration des figures 5 et 6 sont supprimés.
[0037] On voit ainsi que la simple implantation du mobile 52 dans les paliers 34 de l'axe
F a permis de modifier le mouvement de base pour le doter d'une petite aiguille de
seconde à six heures.
[0038] Les figures 11 et 12 représentent un mouvement de montre muni d'un mécanisme de chronographe
permettant de mesurer des temps en secondes, minutes et heures, ces informations étant
respectivement affichées au moyen des aiguilles 24, 26 et 28, comme illustré à la
figure 4. On notera que la figure 12 est une coupe de la figure 11 selon la ligne
XII-XII.
[0039] Le mécanisme de chronographe est monté sur le mouvement représenté aux figures 7
et 8, c'est-à-dire avec un affichage de petite seconde à neuf heures. Il comporte
donc, sur l'axe E, un mobile 54 en prise avec la roue du mobile de moyenne 42 et ayant
les mêmes caractéristiques que le mobile 50 des figures 7 et 8. L'arbre 54a du mobile
54 présente, côté cadran, un tigeron 54b sur lequel est chassée la petite aiguille
de seconde 20. L'extrémité de l'arbre 54a opposée au tigeron 54b est prolongée par
un tigeron 54c dont la fonction sera précisée plus loin.
[0040] Le mécanisme de chronographe comporte essentiellement un train d'engrenages et un
dispositif de commande pour assurer la mise en route, l'arrêt et la remise à zéro
de ses trois aiguilles 24, 26 et 28.
[0041] Le train d'engrenages de chronographe est monté essentiellement sur les ponts et,
plus particulièrement, sur un pont de trois-quart 56 et sur un coq 58. Il comporte
un mobile d'entraînement 60, un mobile d'embrayage 62, un mobile de seconde de chronographe
64, un premier mobile intermédiaire 66, un mobile de minute de chronographe 68, deux
renvois 70a et 70b, un second mobile intermédiaire 72 et un mobile d'heure de chronographe
74.
[0042] Le mobile d'entraînement 60 est chassé sur le tigeron 54c de l'axe E. Il tourne donc
en permanence avec le mobile 54, c'est-à-dire à une vitesse de un tour par minute.
Le mobile de seconde de chronographe 64 est sur l'axe central C.
[0043] Le mobile de minute de chronographe 68 est sur un axe G, non encore mentionné, qui
est disposé à trois heures sur l'axe X à la même distance
a que celle séparant les axes C et E. Enfin, le mobile d'heure de chronographe 74 est
sur l'axe F.
[0044] Une bascule 76, munie d'un pont 78, est montée pivotante sur le coq 58 et maintenue
axialement au moyen d'un excentrique 80. Le mobile d'embrayage 62 est monté, libre
en rotation, entre la bascule 76 et le pont 78. Il est en permanence en prise avec
le mobile d'entraînement 60.
[0045] Le point de pivotement de la bascule 76, défini par la position de l'excentrique
80, est choisi de manière que la variation de la distance entre les mobiles 60 et
62 soit la plus faible possible, tout en permettant l'enclenchement et le déclenchement
de la liaison entre le mobile d'embrayage 62 et le mobile de seconde de chronographe
64. Les trois mobiles 62, 64 et 66 comportent chacun une roue munie d'une denture
à profil triangulaire. Le module des deux premières est le même alors que celui de
la troisième est un sous-multiple. De la sorte, le démarrage du chronométrage peut
se faire avec précision et l'engrènement entre les deux premiers mobiles est assuré,
malgré la variation de la distance des centres.
[0046] Le mobile de seconde de chronographe 64, disposé dans l'axe central C et entraîné
par le mobile d'embrayage 62, comprend un arbre 64a formant, à son extrémité disposée
côté cadran, un tigeron 64b destiné à recevoir la grande aiguille de seconde de chronographe
24. Le mobile 64 comporte, en outre, un pignon 64c en prise avec la première roue
intermédiaire 66 et porte un coeur 82 servant à assurer la remise à zéro de l'aiguille
de seconde de chronographe 24 à la fin d'une mesure. On voit que le mobile 64 est
coaxial au mobile de seconde au centre 44. Comme ce dernier est intercalé entre le
mobile 64 et le cadran, il doit comporter un arbre 44a tubulaire au travers duquel
passe l'arbre 64a du mobile 64.
[0047] Le premier mobile intermédiaire 66 comprend une roue 66a et un arbre 66b, ce dernier
étant muni d'un pignon 66c qui entraîne le mobile des minutes 68.
[0048] Un pont 84 (visible seulement sur la figure 12), fixé sur le pont 56, assure le pivotement
des mobiles 64, 66 et 68 sur le côté opposé au cadran. Le mobile 66 pivote, en outre,
dans le pont 56 et le mobile 68 dans la platine 30.
[0049] Le mobile de minute de chronographe 68, qui est disposé sur l'axe G, comporte une
roue 68a en prise avec le pignon 66c et un arbre 68b muni d'un pignon 68c. Son extrémité
côté cadran forme un tigeron 68d destiné à recevoir l'aiguille des minutes de chronographe
26. L'arbre 68b porte, en outre, un coeur 86.
[0050] Le second mobile intermédiaire 72 est relié cinématiquement au pignon 68c par l'intermédiaire
des deux renvois 70a et 70b. Il comporte une roue 72a en prise avec le renvoi 70b
et un arbre 72b muni d'un pignon 72c qui entraîne le mobile des heures de chronographe
74. Ce dernier, qui pivote autour de l'axe F, comprend une roue 74a et un arbre 74b
dont l'extrémité côté cadran définit un tigeron 74c destiné à recevoir l'aiguille
des heures de chronographe 28. L'arbre 74b porte, en outre, un coeur 87.
[0051] Il y a lieu de préciser que la roue 74a doit obligatoirement être d'un diamètre plus
faible que celui de la roue 52a, de manière à ce qu'il n'y ait pas engrènement avec
le pignon du mobile d'échappement 46.
[0052] Le dispositif de commande du mécanisme de chronographe comporte, en plus de la bascule
76, et comme on peut le voir sur la figure 11, un levier de commande 88, une roue
à colonnes 90, un sautoir 92, un marteau 94 et un ressort 96 qui coopèrent entre eux
de manière classique et qui ne seront pas décrits plus en détail, car ne faisant pas
partie de l'invention.
[0053] Il sera simplement relevé qu'une action sur le poussoir à deux heures visible sur
la figure 4 provoque l'embrayage ou le débrayage du train d'engrenages du chronographe
par le déplacement de la bascule 76 et qu'une action sur le poussoir à quatre heures
assure, dans la mesure seulement où le train d'engrenages est débrayé, la mise à zéro
des aiguilles de chronographe. Cette mise à zéro s'effectue par l'action du marteau
94 sur les coeurs 82, 86 et 87.
[0054] De façon classique, le train d'engrenages de chronographe comporte, sur certains
de ses mobiles, des frictions permettant la mise à zéro des aiguilles de manière indépendante
les unes des autres. De telles frictions étant parfaitement connues de l'homme de
l'art, elles ne seront pas décrites de manière plus détaillée.
[0055] Ainsi donc est réalisé, à partir du mouvement de base qui permet d'afficher, au choix,
la seconde au centre (figures 5 et 6), à neuf heures (figures 7 et 8) ou à six heures
(figures 9 et 10), une montre chronographe affichant la seconde courante à neuf heures,
la seconde chronométrée au centre, la minute chronométrée à trois heures et l'heure
chronométrée à six heures.
1. Mouvement de montre mécanique comportant une cage munie de paliers, une tige de remontoir
et de mise à l'heure, un balancier et des mobiles de moyenne, de seconde au centre
et d'échappement, ledit balancier et lesdits mobiles pivotant dans lesdits paliers
selon des axes perpendiculaires au plan de la cage et comportant chacun une roue et
un pignon, caractérisé en ce que la cage comporte, en outre:
- une première paire de paliers définissant un premier axe de pivotement complémentaire
décentré (E) placé de manière à ce que l'axe du mobile de moyenne (A) soit à égale
distance de lui et de l'axe du mobile de seconde au centre (C), et
- une deuxième paire de paliers définissant un deuxième axe de pivotement complémentaire
décentré (F) placé de manière à ce que l'axe du mobile d'échappement (D) soit à égale
distance de lui de l'axe du mobile de seconde au centre (C).
2. Mouvement selon la revendication 1, caractérisé en ce que:
- le mobile de moyenne est entraîné par son pignon,
- le pignon du mobile de seconde au centre est en prise avec la roue dudit mobile
de moyenne, et
- le pignon du mobile d'échappement est en prise avec la roue dudit mobile de seconde
au centre.
3. Mouvement selon la revendication 2, caractérisé en ce que les deux axes complémentaires
(E, F) se trouvent sensiblement à la même distance de l'axe du mobile de seconde au
centre (C).
4. Mouvement selon la revendication 3, caractérisé en ce que les deux axes complémentaires
(E, F) se trouvent sur deux de ses rayons qui sont perpendiculaires l'un à l'autre
et respectivement situés à neuf et six heures.
5. Mouvement selon la revendication 4, caractérisé en ce que la distance séparant les
deux axes complémentaires (E, F) de l'axe de seconde au centre (C) correspond sensiblement
à la moitié de son rayon.
6. Mouvement selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que la distance
séparant l'axe du mobile de moyenne (A) du premier axe complémentaire (E) et de l'axe
du mobile de seconde au centre (C) correspond à la somme du rayon (b) de la roue du
mobile de moyenne et du rayon (c) du pignon du mobile de seconde au centre.
7. Mouvement selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que la distance
séparant l'axe du mobile d'échappement (D) du deuxième axe complémentaire (F) et de
l'axe du mobile de seconde au centre (C) correspond à la somme du rayon (d) de la
roue du mobile de seconde au centre et du rayon (e) du pignon du mobile d'échappement.
8. Mouvement selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'axe dudit balancier (B)
est disposé dans le quadrant formé par les rayons à neuf heures et six heures sur
lesquels se trouvent respectivement les deux axes complémentaires (E, F).
9. Mouvement selon l'une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que l'arbre du mobile
de seconde au centre porte une aiguille de seconde.
10. Mouvement selon l'une des revendications 2 à 8 , caractérisé en ce qu'il comporte
un pignon de seconde à neuf heures en prise avec la roue du mobile de moyenne, pivotant
autour du premier axe complémentaire (E) et identique au pignon du mobile de seconde
au centre, et en ce que ledit pignon de seconde à neuf heures porte une petite aiguille
de seconde.
11. Mouvement selon l'une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte une
roue de seconde à six heures en prise avec le pignon du mobile d'échappement, pivotant
autour du deuxième axe complémentaire (F) et identique à la roue du mobile de seconde
au centre, et en ce que l'arbre de ladite roue de seconde à six heures porte une petite
aiguille de seconde.
12. Mouvement selon l'une des revendications 3 à 8, caractérisé en ce que la cage comporte
une troisième paire de paliers définissant un troisième axe de pivotement complémentaire
décentré (G) qui se trouve sur son rayon situé à trois heures, sensiblement à la même
distance de l'axe du mobile de seconde au centre (C) que les deux autres axes complémentaires
(E, F).
13. Mouvement selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il comporte un pignon de
seconde à neuf heures en prise avec la roue du mobile de moyenne, pivotant autour
du premier axe complémentaire (E) et identique au pignon du mobile de seconde au centre
et un train d'engrenages de chronographe comportant un mobile d'entraînement coaxial
audit pignon et solidaire de lui, un mobile de seconde de chronographe coaxial au
mobile de seconde au centre, un mobile de minute de chronographe pivotant autour du
troisième axe complémentaire (G) et un mobile d'heure de chronographe pivotant autour
du deuxième axe complémentaire (F).
14. Mouvement selon la revendication 13, caractérisé en ce que:
- le mobile de seconde de chronographe porte une grande aiguille de seconde,
- le mobile de minute de chronographe porte une petite aiguille de minute, et
- le mobile d'heure de chronographe porte une petite aiguille d'heure.
15. Mouvement selon la revendication 14, caractérisé en ce que ledit pignon de seconde
à neuf heures porte une petite aiguille de seconde.