Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne le domaine des produits laminés, filés ou forgés en alliage
d'aluminium Al-Si-Mg de la série 6000 selon les désignations d'alliages de l'Aluminum
Association, destinés à la fabrication d'éléments de structure d'avions, notamment
d'éléments de fuselage.
Etat de la technique
[0002] Les fuselages des avions commerciaux sont réalisés pour la plupart à partir de tôles
en alliage 2024 à l'état T3 ou T351, plaquées sur les deux faces d'un alliage d'aluminium
peu chargé, par exemple un alliage 1050 ou 1070, dans le but d'améliorer la résistance
à la corrosion. L'épaisseur du placage peut représenter, selon l'épaisseur de la tôle
d'âme, entre 2 et 12% de l'épaisseur totale.
[0003] Depuis plusieurs années, on a proposé d'utiliser pour les panneaux de fuselage, à
la place de l'alliage 2024 ou des alliages voisins, des alliages Al-Si-Mg de la série
6000. Ces alliages, également à traitement thermique, présentent de bonnes caractéristiques
mécaniques à l'état traité, un module d'élasticité élevé et une densité plus faible
que celle du 2024. Il s'agit de plus d'alliages facilement soudables, ce qui permettrait
de réduire le nombre des assemblages rivetés , qui sont une source de surcoût, et
également des sites de concentration de contraintes et d'initiation de corrosion.
[0004] Le brevet US 4589932 (Alcoa) décrit l'utilisation, pour des éléments de structure
d'avions, d'un alliage, enregistré ultérieurement sous la désignation 6013, de composition
(% en poids) :
Si : 0,4 - 1,2 Mg : 0,5 - 1,3 Cu : 0,6 - 1,1 Mn : 0,1 - 1 Fe < 0,6
Le brevet EP 0173632, au nom de la demanderesse, décrit un alliage, enregistré ultérieurement
sous la désignation 6056, de composition :
Si : 0,9 - 1,2 Mg : 0,7 - 1,1 Cu : 0,3 - 1,1 Mn : 0,25 - 0,75 Zn : 0,1 - 0,7 Zr :
0,07 - 0,2 Fe < 0,3
Le brevet EP 0787217, également au nom de la demanderesse, concerne un traitement
de revenu particulier, conduisant à un état T78, pour un alliage du type 6056, de
manière à le désensibiliser à 1a corrosion intercristalline, et à permettre ainsi
son utilisation sans placage pour le fuselage des avions. Ce revenu se définit par
une durée totale, mesurée en temps équivalent à 175°C, comprise entre 30 et 300 h,
et de préférence entre 70 et 120 h. Ce développement a fait l'objet d'une communication
de R. Dif, D. Béchet, T. Warner et H. Ribes : « 6056 T78 : A corrosion resistant copper-rich
6xxx alloy for aerospace applications » au congrès ICAA-6 (juillet 1998) à Toyohashi
(Japon), et publié dans les Proceedings du congrès, pages 1991-1996.
La mise en forme des pièces se fait de préférence à l'état T4, dans lequel l'alliage
6056 présente une excellente formabilité. Le revenu est effectué sur les pièces formées
et éventuellement soudées. L'utilisation du 6056 à l'état T78 conduit à une désensibilisation
complète à la corrosion intercristalline du joint soudé ou du produit de base, et
à des caractéristiques mécaniques statiques équivalentes à celles du 2024 T3 ou T351
plaqué. Cependant, il est apparu souhaitable d'améliorer les résultats obtenus en
ce qui concerne la tolérance aux dommages, tout en conservant les propriétés mécaniques
statiques et la désensibilisation à la corrosion intercristalline.
Objet de l'invention
[0005] L'invention a pour objet un procédé de fabrication d'un élément de structure d'avion
à partir de produits laminés, filés ou forgés en alliage d'aluminium comportant :
- la coulée d'une ébauche de composition (% en poids) :
Si : 0,7 - 1,3 Mg : 0,6 - 1,1 Cu : 0,5 - 1,1 Mn : 0,3 - 0,8 Zn < 1 Fe < 0,30 Zr <
0,20 Cr < 0,25 autres éléments < 0,05 chacun et < 0,15 au total, reste aluminium,
- la transformation à chaud, et éventuellement à froid, de cette ébauche pour donner
un produit,
- la mise en solution du produit entre 540 et 570°C,
- la trempe du produit,
- la réalisation de l'élément de structure par mise en forme du produit, et éventuellement
soudage,
- le revenu de l'élément de structure, en un ou plusieurs paliers, pour lequel le temps
équivalent total à 175°C exprimé en heures est compris entre (-160 + 57γ) et (-184
+ 69γ), γ étant la somme des teneurs en % en poids Si + 2Mg + 2Cu.
L'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un élément de structure
d'avion, dans lequel la composition des produits appartient à un domaine de composition
préférentiel (% en poids) :
Si : 0,7 - 1,1 Mg : 0,6 - 0,9 Cu : 0,5 - 0,7 Mn : 0,3 - 0,8 Zr < 0,2 Fe < 0,2 Zn <
0,5 Cr < 0,25 Mg/Si < 1, Si + 2Mg : 2 - 2,6
autres éléments < 0,05 chacun et 0,15 au total, reste aluminium,
et le revenu a une durée comprise entre 40 et 65 h de temps équivalent total à 175°C.
Elle a aussi pour objet un élément de fuselage d'avion réalisé à partir de produits
de la composition préférentielle indiquée ci-dessus.
Description des figures
[0006] La figure 1 représente, sous forme de courbes de Wöhler, la durée de vie en fatigue
d'échantillons selon l'exemple 1 à l'état T6 et T78, avant et après exposition prolongée
en atmosphère marine.
La figure 2 représente les résultats des essais de corrosion intercristalline en fonction
de la limite d'élasticité sens TL à l'état T4 pour les échantillons des exemples 6
et 7.
Description de l'invention
[0007] L'invention repose sur la constatation qu'à l'intérieur du domaine de composition
et de revenu décrits dans le brevet EP 0787217, il existe un domaine restreint reliant
les éléments majeurs de la composition (Si, Mg et Cu) et le temps équivalent total
à 175°C du revenu, tel que ce paramètre est défini dans EP 0787217, domaine pour lequel
on obtient, par rapport aux résultats divulgués dans les exemples de ce brevet européen,
une amélioration des caractéristiques mécaniques statiques et de la tolérance aux
dommages, sans influence néfaste sur la sensibilité à la corrosion intercristalline.
On peut ainsi relier à chaque composition d'alliage un facteur γ égal à la somme des
teneurs (en % en poids) Si + 2Mg + 2Cu, et à ce facteur γ une plage de temps équivalent
à 175°C pour le revenu comprise (en heures) entre (-160 + 57γ) et (-184 + 69γ), et
de préférence entre (-150 + 57γ) et (-184 + 69γ).
Plus particulièrement, les inventeurs ont mis en évidence qu'en déchargeant l'alliage
par rapport aux compositions des exemples du brevet européen, c'est-à-dire en se plaçant
plutôt dans la partie basse des plages de teneurs pour ces 3 éléments, tout en s'efforçant
que ces éléments soient mis en solution aussi complètement que possible, l'alliage
devenait moins sensible à la corrosion intercristalline à sur-revenu donné, et que
par conséquent, on pouvait le désensibiliser avec un sur-revenu moins poussé. Ainsi,
dans le domaine de composition préférentiel mentionné plus haut, avec notamment Cu
< 0,7% et Si + 2Mg < 2,6%, le temps équivalent à 175°C du revenu pour atteindre l'état
T78 avec désensibilisation totale se situe entre 40 et 65 h, soit en dessous de la
plage préférentielle (70 à 120 h) indiquée dans le brevet EP 0787217. Cependant, pour
obtenir une résistance mécanique suffisante, il est nécessaire de maintenir Cu > 0,5%
et Si + 2Mg > 2,0 et de préférence > 2,3%.
Dans ce domaine de composition préférentiel, associé à un revenu T78 à temps équivalent
à 175°C compris entre 40 et 65 h, on peut obtenir, outre une désensibilisation complète
à la corrosion intercristalline, le niveau de propriétés suivant en matière de caractéristiques
mécaniques statiques, de ténacité et de vitesse de propagation de fissures
[0008] Les mesures sont effectuées sur une éprouvette CCT de largeur W = 760 mm et de longueur
de fissure initiale 2a
0 = 253 mm. L'essai permet de définir la courbe R du matériau, donnant la résistance
à la déchirure K
R en fonction de l'extension de la fissure Δa. On peut ensuite calculer à partir de
cette courbe, et selon la procédure indiquée par L. Schwarmann dans Aluminium, 1991,
vol.67, n° 5, p. 479, les ténacités apparente K
c0 et effective K
c qui correspondent à la rupture d'une éprouvette virtuelle de type CCT de largeur
W = 400 mm et de longueur de fissure initiale 2a
0 = 133 mm.
- une ténacité dans le sens L-T, mesurée dans les mêmes conditions que celle dans le
sens T-L, telle que l'une au moins des propriétés suivantes soit vérifiée :
Kc0 > 90 MPa√m
Kc > 130MPa√m.
- une vitesse de propagation de fissures da/dn, mesurée dans le sens T-L selon la norme
ASTM E647 pour R = 0,1 sur une éprouvette de type CCT de largeur W = 160 mm, inférieure
à :
2 10-3 mm/cycle pour ΔK = 20 MPa√m
4 10-3 mm/cycle pour ΔK = 25 MPa√m
8 10-3 mm/cycle pour ΔK = 30 MPa√m
Enfin, on constate, à cet état T78 particulier, un moindre abattement de la tenue
en fatigue après une exposition prolongée en milieu corrosif qu'à l'état T6.
Cet ensemble de propriétés, associé au fait que l'alliage est soudable, le rend particulièrement
apte à la fabrication d'éléments de structure d'avions, notamment de fuselage.
Il est également possible d'utiliser l'alliage, dans la composition préférentielle
de l'invention, à l'état T6. Le niveau de propriétés obtenues à cet état T6 avec la
composition préférentielle de l'invention, en matière de caractéristiques mécaniques
statiques, de ténacité et de vitesse de propagation de fissures est le suivant :
- une limite d'élasticité R0,2 (sens TL) > 350 MPa, une résistance à la rupture Rm (sens TL) > 380 MPa et un allongement A (sens TL) > 6%.
- une ténacité dans le sens T-L, mesurée dans les mêmes conditions que pour l'état T78
mentionné plus haut, telle que l'une au moins des propriétés suivantes
soit vérifiée :
KR (Δa = 20 mm) > 95 MPa√m
KR (Δa = 40 mm) > 120 MPa√m
Kc0 > 85 MPa√m
Kc> 115 MPa√m
- une ténacité mesurée dans le sens L-T dans les mêmes conditions, telle que l'une au
moins des propriétés suivantes soit vérifiée :
Kc0 > 100 MPa√m
Kc > 150 MPa√m.
- une vitesse de propagation de fissures da/dn, mesurée dans les mêmes conditions qu'à
l'état T78, inférieure à :
2 10-3 mm/cycle pour ΔK = 20 MPa√m
4 10-3 mm/cycle pour ΔK = 25 MPa√m
8 10-3 mm/cycle pour ΔK = 30 MPa√m
Cet ensemble de propriétés, associé à la soudabilité de l'alliage, rend le produit
particulièrement apte à la fabrication d'éléments de fuselage d'avions.
Le procédé de fabrication selon l'invention comporte la coulée d'une ébauche an alliage
de la composition mentionnée, cette ébauche étant une plaque pour les produits laminés,
une billette pour les produits filés ou un bloc de forge pour les produits forgés.
L'ébauche est scalpée, puis réchauffée avant sa transformation à chaud par laminage,
filage ou forgeage, et éventuellement transformée à froid. Après découpe au format
approprié, le demi-produit obtenu est mis en solution à une température comprise entre
540 et 570°C, trempé, généralement à l'eau froide, et parachevé, cette dernière étape
ayant essentiellement pour but de résorber les déformations du demi-produit issu de
le trempe. C'est le plus souvent à cet état T4 que le produit est livré pour la mise
en forme de l'élément de structure, et éventuellement son soudage. L'élément mis en
forme et, le cas échéant soudé, est soumis ensuite au traitement de revenu selon l'invention.
La demanderesse a constaté qu'il est avantageux d'ajouter, avant le scalpage, une
étape d'homogénéisation à une température comprise entre 540 et 570°C. Cette homogénéisation
peut être du type mono-palier, ou du type bi-palier, le second palier étant à une
température supérieure au premier. Elle contribue à améliorer la formabilité du produit
à l'état T4, ainsi qu'à diminuer la taille de grain, ce qui conduit à une diminution
de la rugosité du métal lorsque celui-ci subit un usinage chimique. Or, une rugosité
trop importante peut entraîner l'amorçage de micro-fissures en fatigue. Par ailleurs,
les essais ont montré que la désensibilisation à la corrosion intercristalline est
d'autant plus efficace que le métal est plus écroui à l'état T4. Cet écrouissage peut
résulter des opérations de parachèvement telles que le défripage ou le planage par
rouleaux ou par traction dans le cas des tôles, et la traction ou l'étirage dans le
cas des profilés. Il peut résulter également des opérations de mise en forme des pièces
par roulage, étirage-formage, emboutissage, fluotournage ou pliage. Cet écrouissage,
d'au moins 1%, et de préférence d'au moins 2% d'allongement permanent, peut être relativement
important, par exemple jusqu'à 10%, voire 15% d'allongement permanent ; en effet,
on constate, de manière surprenante, qu'un écrouissage important, bien qu'il accélère
la cinétique de revenu, ne fait pas diminuer la limite d'élasticité à l'état T78 par
rapport au même produit non écroui.
Cette possibilité d'utiliser un écrouissage important améliorant la résistance à la
corrosion intercristalline est particulièrement utile dans le cas, assez fréquent
dans la fabrication du fuselage d'un avion, où on doit assembler des tôles minces
et des profilés. La demanderesse a constaté, en effet, que la désensibilisation à
la corrosion intercristalline est plus difficile à réaliser sur les profilés que sur
les tôles, sans doute à cause de la différence de structure métallurgique entre eux.
Si on procède à la mise en forme séparée des tôles et des profilés, puis à leur soudage
avant le revenu, celui-ci risque de conduire à une différence de résistance à la corrosion
entre les parties issues de profilés et celles issues de tôles. Pour remédier à cet
inconvénient, plutôt que de choisir un revenu très poussé pour désensibiliser les
profilés, ce qui conduirait à une perte de résistance mécanique importante, il est
préférable de garder le revenu T78 adapté à la désensibilisation des tôles, et de
soumettre les profilés à un écrouissage supplémentaire pour amener leur résistance
à la corrosion intercristalline au même niveau que celle des tôles minces.
Exemples
Exemple 1
[0009] On a coulé une plaque de composition (% en poids) correspondant à l'exemple 3 du
brevet EP 0787217, à savoir : Si : 0,92 Mg : 0,86 Cu : 0,87 Mn : 0,55 Fe : 0,19 Zn
: 0,15 Zr : 0,10 soit Mg/Si = 0,93 et Si + 2Mg = 2,64 La plaque a été réchauffée à
530°C, scalpée, laminée à chaud puis à froid jusqu'à l'épaisseur de 3,2 mm. Des échantillons
de la tôle obtenue ont été mis en solution à 550°C, trempés à l'eau, parachevés et
soumis à un revenu. Pour les uns, le revenu a été de 8 h à 175°C pour obtenir l'état
T6, c'est-à-dire l'état correspondant à la résistance mécanique maximale ; pour les
autres, il a été de 6 h à 175°C puis 2 h à 220°C, soit un temps équivalent à 175°C
de 95 h, pour obtenir l'état T78, comme indiqué dans l'exemple 3 du brevet EP 0787217.
On a mesuré les caractéristiques mécaniques dans le sens TL, à savoir la résistance
à la rupture Rm (en MPa), la limite d'élasticité conventionnelle à 0,2% d'allongement
R
0,2 (en MPa), et l'allongement à la rupture A (en %), ainsi que la sensibilité à la corrosion
intercristalline (CI) selon la norme militaire américaine MIL-H-6088. On définit une
désensibilisation complète par l'absence de ramifications de corrosion de plus de
5 µm de long. Les résultats sont donnés au tableau 1 :
Tableau 1
Etat |
R0,2 (TL) |
Rm (TL) |
A (TL) |
Sensibilité CI |
T6 |
364 |
408 |
7 |
Oui |
T78 |
304 |
343 |
8 |
Non |
[0010] Pour l'état T78, on a mesuré également la ténacité par la méthode de la courbe R,
selon la norme ASTM E 561. L'essai, effectué sur une éprouvette de type CCT de largeur
W = 760 mm et de longueur de fissure centrale 2a
0 = 253 mm, permet de déduire la courbe qui relie la résistance à la déchirure K
R à l'accroissement de la fissure Δa. Pour le sens T-L, on a reporté au tableau 2 la
valeur de K
R pour des accroissements de fissure Δa = 20 mm et Δa = 40 mm.
La courbe R permet aussi, par exemple par la méthode de L. Schwarmann mentionnée plus
haut, de déterminer par le calcul les ténacités en contrainte plane K
c0 (ténacité apparente) et K
c (ténacité effective), en MPa√m, qui correspondent aux facteurs d'intensité de contrainte
critiques pour une éprouvette CCT, qui aurait pour largeur W = 400 mm et pour longueur
de fissure initiale 2 a
0 = 133 mm. Les résultats dans les sens T-L et L-T sont également donnés au tableau
2 :
Tableau 2
Etat |
KR(T-L) Δa=20mm |
KR(T-L) Δa=40mm |
Kc0 (T-L) |
Kc (T-L) |
Kc0 (L-T) |
Kc (L-T) |
T78 |
89,5 |
107,5 |
75,2 |
105,9 |
88,8 |
137,8 |
[0011] On a mesuré également à l'état T78 la vitesse de propagation de fissure de fatigue
da/dn dans le sens T-L (en mm/cycle) pour R = 0,1 (rapport entre contrainte minimale
et maximale) et pour différentes valeurs de ΔK (en MPa√m) selon la norme ASTM E 647.
Les résultats, obtenus sur éprouvettes de type CCT de largeur W = 160 mm, sont indiqués
au tableau 3 :
Tableau 3
Etat |
ΔK = 20 MPa√m |
ΔK = 25 MPa√m |
ΔK = 30 MPa√m |
T78 |
10-3 |
3 10-3 |
6,3 10-3 |
Exemple 2
[0012] On a coulé une plaque de composition incluse dans la composition préférentielle de
la présente invention : Si = 0,93 Mg = 0,75 Cu = 0,60 Mn = 0,63 Fe = 0,10 Zn = 0,16
ce qui correspond à Mg/Si = 0,81 et Si + 2Mg = 2,43
La plaque a été transformée dans les mêmes conditions que dans l'exemple 1, sauf en
ce qui concerne le revenu à l'état T78. Une partie des échantillons a subi un revenu
de 6 h à 175°C puis 5 h à 210°C, soit un temps équivalent total à 175°C de 105 h,
conforme à l'enseignement préférentiel du brevet EP 0787217. Une autre partie a subi
un revenu de 6 h à 175 °C puis 13 h à 190°C, soit un temps équivalent total à 175°C
de 55 h, conforme à la présente invention. On a procédé pour les états T6 et T78 105
h et 55 h aux mêmes mesures que dans l'exemple 1. Les résultats sont rassemblés aux
tableaux 4,5 et 6.
Tableau 4
Etat |
R0,2 (TL) |
Rm (TL) |
A (TL) |
Sensibilité CI |
T6 |
360 |
397 |
7,5 |
Oui |
T78 (105 h) |
305 |
337 |
10,5 |
Non |
T78 (55 h) |
339 |
367 |
9,2 |
Non |
[0013] On constate que le revenu à 55 h de temps équivalent améliore nettement la résistance
mécanique par rapport à celui à 105 h de temps équivalent, tout en présentant la même
désensibilisation à la corrosion intercristalline.
Tableau 5
Etat |
KR (T-L) Δa=20mm |
KR (T-L) Δa=40mm |
Kc0 (T-L) |
Kc (T-L) |
Kc0 (L-T) |
Kc (L-T) |
T6 |
101,1 |
126,2 |
87,9 |
121,7 |
104,4 |
155,1 |
T78 105h |
94,4 |
119,6 |
83,1 |
117,5 |
91,6 |
137,9 |
T78 55h |
96,5 |
125 |
86,9 |
125,7 |
|
|
[0014] On constate d'une part qu'à revenu identique, la variation de composition entre l'exemple
1 et l'exemple 2 conduit à une amélioration de la ténacité, quelque soit le paramètre
de mesure utilisé, et que d'autre part, à composition identique, le revenu à 55 h
de temps équivalent améliore également la ténacité.
Tableau 6
Etat |
ΔK = 20 MPa√m |
ΔK = 25 MPa√m |
ΔK = 30 MPa√m |
T6 |
1,2 10-3 |
3 10-3 |
5 10-3 |
T78 (105 h) |
10-3 |
2 10-3 |
4 10-3 |
T78 (55 h) |
1,2 10-3 |
3 10-3 |
5 10-3 |
[0015] On constate qu'avec le revenu et la composition préférentielle selon l'invention,
il n'y a pas de dégradation de da/dn entre l'état T6 et l'état T78.
[0016] Sur les mêmes tôles à l'état T6 et T78, on a prélevé des ébauches d'éprouvettes de
fatigue qui ont été exposées pendant un an en atmosphère marine sur la côte méditerranéenne.
Après usinage, les éprouvettes, présentant un facteur de concentration de contrainte
proche de 1, ont été testées en fatigue-endurance, pour déterminer le nombre de cycles
à rupture, à différents niveaux de contrainte et à la fréquence de 30Hz, pour un rapport
de charge R = 0,1. Les résultats sont représentés à la figure 1 sous la forme de courbes
de Wöhler, à la fois sur le matériau non corrodé (en traits pleins) et sur les éprouvettes
corrodées (points individuels).
Ces résultats montrent l'avantage du traitement T78 par rapport au traitement T6 en
terme d'abattement de la tenue en fatigue après exposition à la corrosion.
Exemple 3
[0017] On a coulé 3 plaques en alliages A, B et C, dont les compositions (en poids %), incluses
dans le domaine de composition préférentiel de l'invention, et les épaisseurs finales
de laminage e, sont indiquées au tableau 7 :
Tableau 7
alliage |
e (mm) |
Si |
Mg |
Cu |
Mn |
Fe |
Zn |
Si+2Mg |
A |
1,4-3,2 |
0,93 |
0,75 |
0,60 |
0,63 |
0,10 |
0,16 |
2,43 |
B |
4-8 |
0,91 |
0,76 |
0,64 |
0,59 |
0,13 |
0,17 |
2,43 |
C |
4,5-6 |
0,94 |
0,80 |
0,64 |
0,56 |
0,10 |
0,13 |
2,54 |
[0018] Les plaques ont été transformées de manière identique à celles des exemples précédents
jusqu'au revenu, à ceci près que, pour les épaisseurs supérieures ou égales à 4,5
mm, indiquées au tableau 7, il n'y a pas eu de laminage à froid. On a effectué pour
tous les échantillons le même revenu 6 h à 175°C + 13 h à 190°C, soit un temps équivalent
total à 175°C de 55 h. On a effectué les mêmes mesures que dans les exemples précédents
: caractéristiques mécaniques statiques sens TL R
0,2 (en MPa), Rm (en MPa) et A (en %), sensibilité à la corrosion intercristalline, ténacité
sens T-L (en MPa√m), et vitesse de propagation de fissures (sens T-L). Les résultats
sont indiqués aux tableaux 8, 9 et 10.
Tableau 8
Alliage-ép. |
R0,2 (TL) |
Rm (TL) |
A (TL) |
Sensibilité CI |
A 1,4 mm |
337 |
363 |
8,3 |
Non |
A 3,2 mm |
339 |
367 |
9,2 |
Non |
B 4 mm |
340 |
369 |
9,1 |
Non |
B 8 mm |
345 |
371 |
8,9 |
Non |
C 4,5 mm |
337 |
367 |
9,4 |
Non |
C 6 mm |
351 |
379 |
9,4 |
Non |
Tableau 9
Alliage-ép. |
KR(T-L) Δa=20mm |
KR(T-L) Δa=40mm |
Kc0 (T-L) |
Kc (T-L) |
A 1,4 mm |
90 |
122,5 |
85,5 |
129,7 |
A 3,2 mm |
95,5 |
125 |
86,9 |
125,7 |
B 8 mm |
110 |
134 |
93,8 |
126,1 |
C 4,5 mm |
98,5 |
121,5 |
84,9 |
114,7 |
Tableau 10
Alliage-ép. |
ΔK = 20 MPa√m |
ΔK = 25 MPa√m |
ΔK = 30 MPa√m |
A 1,4 mm |
1,3 10-3 |
2,5 10-3 |
5,2 10-3 |
A 3,2 mm |
1,1 10-3 |
3 10-3 |
4,8 10-3 |
B 8 mm |
8 10-4 |
2,3 10-3 |
4,1 10-3 |
C 4,5 mm |
1,1 10-3 |
2,8 10-3 |
4,3 10-3 |
[0019] On constate que, pour toutes les épaisseurs, et qu'il y ait eu ou non un laminage
à froid, les valeurs mesurées pour les caractéristiques mécaniques statiques et les
ténacités sont supérieures aux valeurs minimales indiquées plus haut pour l'état T78,
et les vitesses de propagation de fissures da/dn sont inférieures aux valeurs maximales
indiquées plus haut pour ce même état.
Exemple 4
[0020] On a coulé un alliage de composition (% en poids) : Si = 1,01 Mg = 0,71 Cu = 0,67
Mn = 0,55 Fe = 0,14 Zn = 0,15 reste aluminium.
Une première plaque de cet alliage a été soumise à la gamme de fabrication A comportant
les étapes suivantes : homogénéisation de 4 h à 540°C + 24 h à 565°C, scalpage, réchauffage
à 530°C, laminage à chaud d'une bande jusqu'à 4,5 mm, débitage de la bande en tôles,
mise en solution au four à air de 40 mn à 550°C, trempe à eau, parachèvement, revenu
T6 de 8 h à 175°C.
Une seconde plaque a subi une gamme de fabrication B comportant les mêmes étapes à
l'exception de l'homogénéisation préalable. On a mesuré à l'état T4 (avant revenu)
la taille de grain (épaisseur e et longueur l), en surface et à mi-épaisseur de la
tôle, par microscopie optique sur coupe polie, ainsi que la distribution des dispersoïdes
Al-Mn-Si en microscopie électronique en transmission. Cette distribution est évaluée
par le paramètre ECD (Equivalent Circle Diameter) = √4A/π dans lequel A est l'aire
des phases observées sur la coupe micrographique. Pour caractériser la formabilité,
on utilise le paramètre LDH (Limit Dome Height). Ce paramètre est défini dans la demande
de brevet EP 1045043 au nom de la demanderesse. Les résultats sont indiqués au tableau
11 :
Tableau 11
Gamme |
e grain surface (µm) |
1 grain surface (µm) |
e grain mi-ép. (µm) |
1 grain mi-ép. (µm) |
ECD (nm) |
LDH (mm) |
A |
27 |
143 |
23 |
140 |
271 |
92 |
B |
40 |
316 |
30 |
320 |
108 |
73 |
[0021] On constate qu'à l'état T4, c'est-à-dire l'état dans lequel les tôles sont livrées
le plus souvent au constructeur aéronautique qui effectue la mise en forme, puis le
revenu, la gamme A avec homogénéisation conduit à une taille de grain plus faible,
et donc une rugosité plus faible après usinage chimique, et une meilleure formabilité.
[0022] On a comparé également les caractéristiques mécaniques statiques R
0,2 (en MPa), R
m (en MPa) et A (en %) sens L et TL à l'état T6 pour les deux gammes. Les résultats
sont indiqués au tableau 12 :
Tableau 12
Gamme |
R0,2 (TL) |
Rm (TL) |
A (TL) |
R0,2 (L) |
Rm (L) |
A (L) |
A |
361 |
390 |
11,3 |
374 |
386 |
12,0 |
B |
359 |
389 |
10,5 |
367 |
386 |
12,7 |
[0023] On peut conclure que l'homogénéisation n'a pas d'effet significatif sur les caractéristiques
mécaniques à l'état T6.
Exemple 5
[0024] On a coulé une plaque en alliage de composition (% en poids) : Si = 0,82 Mg = 0,68
Cu = 0,55 Mn = 0,57 Fe = 0,13 Zn = 0,14 reste aluminium.
Cette plaque a été soumise à la gamme de fabrication suivante : homogénéisation de
4 h à 540°C + 24 h à 565°C, scalpage, réchauffage à 530°C, laminage à chaud d'une
bande jusqu'à 5 mm, débitage de la bande en tôles, mise en solution au four à air
de 40 mn à 550°C, trempe à eau, parachèvement, revenu T78 de 6 h à 175°C + 13 h à
190°C (soit 55 h de temps équivalent à 175°C).
On a mesuré les caractéristiques mécaniques statiques R
0,2, R
m (en MPa) et A (en %) sens TL à cet état T78, ainsi que la ténacité sens T-L (en MPa√m),
la vitesse de propagation de fissures sens T-L, et la sensibilité à la corrosion intercristalline
de la même manière qu'aux exemples 1, 2 et 3. Les résultats sont indiqués aux tableaux
13, 14 et 15 :
Tableau 13
Gamme |
R0,2 (TL) |
Rm (TL) |
A (TL) |
Sensibilité CI |
Homog.+T78 |
337 |
359 |
11 |
Non |
Tableau 14
Etat |
KR(T-L) Δa=20mm |
KR(T-L) Δa=40mm |
Kc0(T-L) |
Kc(T-L) |
Homog + T78 |
115 |
142 |
98,8 |
136 |
Tableau 15
Etat |
ΔK = 20 MPa√m |
ΔK = 25 MPa√m |
ΔK = 30 MPa√m |
Homog.+T78 |
1,1 10-3 |
2,1 10-3 |
4,0 10-3 |
[0025] Si on compare ces résultats à ceux du tableau 4 de l'exemple 2, on remarque que,
à l'état T78 également, l'homogénéisation n'a pas d'effet significatif sur les caractéristiques
mécaniques, la vitesse de propagation de fissures ni sur la sensibilité à la corrosion
intercristalline, mais semble augmenter la ténacité mesurée par la courbe R.
Exemple 6
[0026] On a prélevé des échantillons sur les tôles de l'exemple 3 et de l'exemple 5 à différentes
épaisseurs et avec différents types de parachèvement, comportant l'une au moins des
opérations de défripage (D), planage par rouleaux (P) ou planage par traction (T).
On a mesuré dans chaque cas la limite d'élasticité R
0,2 dans le sens TL (en MPa) à l'état T4 et à l'état T78, ainsi que la sensibilité à
la corrosion intercristalline à l'état T78. Cette corrosion a été qualifiée de « légère
» lorsqu'elle fait apparaître des piqûres avec de courtes ramifications intergranulaires.
Les résultats sont indiqués au tableau 16 :
Tableau 16
Ex.-alliage |
e (mm) |
Parach. |
R0,2 (TL) T4 |
R0,2 T78 |
Sens. CI |
3 A |
1,4 |
D+P+T |
218 |
337 |
Non |
3 A |
3,2 |
D+P+T |
215 |
339 |
Non |
3 B |
4 |
D+P+T |
218 |
340 |
Non |
3 B |
8 |
T |
181 |
345 |
Légère |
3 C |
4,5 |
D+P+T |
203 |
337 |
Non |
3 C |
6 |
T |
198 |
351 |
Légère |
5 |
2,2 |
D+P+T |
179 |
340 |
Oui |
5 |
2,2 |
D+P+T |
211 |
336 |
Légère |
5 |
2,5 |
D+P+T |
224 |
332 |
Non |
5 |
2,5 |
D+P+T |
200 |
330 |
Légère |
5 |
3,2 |
D+P+T |
245 |
326 |
Non |
5 |
5 |
P+T |
218 |
337 |
Non |
[0027] Les résultats reportés à la figure 2 montrent, pour une composition donnée, une corrélation
nette entre la résistance à la corrosion intercristalline à l'état T78 et la limite
d'élasticité à l'état T4.
Exemple 7
[0028] A partir de la tôle correspondant à la 7
ème ligne du tableau 14 (composition de l'exemple 5, épaisseur 2,2 mm), on a réalisé
en laboratoire différents parachèvements à l'état T4 consistant en une traction contrôlée
à 3,2% d'allongement permanent, et un laminage à froid à différents niveaux d'allongement
permanent entre 2,6 et 8,7%. Les échantillons ainsi obtenus ont été soumis d'une part
à un revenu A de 6 h à 175°C + 13h à 190°C, correspondant à un état T78 avec temps
équivalent à 175°C de 55 h, et d'autre part à un revenu B de 6 h à 175°C + 6 h à 190°C,
état légèrement sur-revenu avec un temps équivalent à 175°C de 31 h, permettant d'exacerber
la sensibilité à la corrosion intercristalline. On a mesuré la limite d'élasticité
(en MPa) et l'allongement (en %) sens TL à l'état T4 et la limite d'élasticité sens
TL à l'état T78 après revenu A (tableau 17), ainsi que la sensibilité à la corrosion
intercristalline pour les revenus A et B, en indiquant la profondeur de l'attaque
(en µm) et l'étendue de l'attaque en % de la surface affectée (tableau 18).
Tableau 17
Parachèvement |
R0,2 (T4-TL) |
R0,2 (T78-TL) |
A (T4-TL) |
Sans |
191 |
337 |
24,6 |
Traction 3,2% |
234 |
330 |
21,7 |
Laminage 2,6% |
235 |
333 |
21,4 |
Laminage 3,5% |
236 |
332 |
21,1 |
Laminage 5,3% |
261 |
336 |
18,7 |
Laminage 8,7% |
285 |
340 |
16,4 |
Tableau 18
Parachèvement |
Revenu A Sensibilité CI |
Profondeur Etendue |
Revenu B Sensibilité CI |
Profondeur Etendue |
Sans |
Oui |
190 µm-10% |
Oui |
150 µm-20% |
Traction 3,2% |
Légère |
10 µm |
Oui |
140 µm-1% |
Laminage 2,6% |
Légère |
10 µm |
Oui |
190 µm-5% |
Laminage 3,5% |
Non |
- |
Oui |
125 µm-10% |
Laminage 5,3% |
Non |
- |
Oui |
25 µm-1% |
Laminage 8,7% |
Non |
- |
Non |
- |
[0029] On constate à nouveau la corrélation entre la limite d'élasticité à l'état T4 et
la désensibilisation à la corrosion intercristalline à l'état T78. On constate par
ailleurs qu'un taux d'écrouissage élevé n'entraîne pas de dégradation de la limite
d'élasticité après revenu, comme on aurait pu s'y attendre, puisqu'on accélère la
cinétique de revenu.
1. Procédé de fabrication d'un élément de structure d'avion à partir de produits laminés,
filés ou forgés en alliage d'aluminium comportant :
- la coulée d'une ébauche de composition (% en poids) :
Si : 0,7 - 1,3 Mg : 0,6 - 1,1 Cu : 0,5 -1,1 Mn : 0,3 - 0,8 Zn < 1 Fe < 0,30 Zr < 0,20
Cr < 0,25 autres éléments < 0,05 chacun et < 0,15 au total, reste aluminium,
- la transformation à chaud, et éventuellement à froid, de cette ébauche pour obtenir
un produit,
- la mise en solution du produit entre 540 et 570°C,
- la trempe du produit,
- la réalisation de l'élément de structure par mise en forme du produit, et éventuellement
soudage,
- le revenu de l'élément de structure, en un ou plusieurs paliers, pour lequel le
temps équivalent total à 175°C exprimé en heures est compris entre (-160 + 57γ) et
(-184 + 69γ), γ étant la somme des teneurs en % en poids Si + 2Mg + 2Cu.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'ébauche est homogénéisée à une température comprise entre 540 et 570°C.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le produit trempé est soumis, avant revenu, à un écrouissage à froid conduisant à
un allongement permanent compris entre 1 et 15%.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'écrouissage à froid conduit à un allongement permanent compris entre 2 et 10%.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le revenu a un temps équivalent total à 175°C (en h) compris entre (-150 + 57γ) et
(-184 + 69γ).
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la composition des produits est la suivante (% en poids) :
Si : 0,7 - 1,1 Mg : 0,6 - 0,9 Cu : 0,5 - 0,7 Mn : 0,3 - 0,8 Zr < 0,2 Fe < 0,2 Zn <
0,5 Cr < 0,25 Mg/Si < 1, Si + 2Mg :
2,0 - 2,6 autres éléments < 0,05 chacun et 0,15 au total, reste aluminium.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que Si + 2Mg est compris entre 2,3 et 2,6.
8. Procédé selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que le temps équivalent total de revenu à 175°C est compris entre 40 et 65 h.
9. Procédé de fabrication d'un élément de structure d'avion selon l'une des revendications
3 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte l'assemblage de tôles et de profilés et que les profilés subissent avant
assemblage et revenu un écrouissage supplémentaire par rapport aux tôles de manière
à porter leur résistance à la corrosion intercristalline sensiblement au même niveau.
10. Elément de fuselage d'avion, caractérisé en ce qu'il est réalisé à partir d'un produit laminé, filé ou forgé en alliage de composition
(% en poids) :
Si : 0,7 - 1,1 Mg : 0,6 - 0,9 Cu : 0,5 - 0,7 Mn : 0,3 - 0,8 Zr < 0,2 Fe < 0,2 Zn <
0,5 Cr < 0,25 Mg/Si < 1, Si + 2Mg : 2,0 - 2,6 autres éléments < 0,05 chacun et 0,15
au total, reste aluminium,
mis en solution, trempé, formé et revenu à l'état T78 avec un temps équivalent total
à 175°C compris entre 40 et 65 h.
11. Elément de fuselage selon la revendication 10, caractérisé en ce que Si + 2Mg est compris entre 2,3 et 2,6
12. Elément de fuselage selon l'une des revendications 10 ou 11, caractérisé en ce qu'il présente dans le sens TL, une limite d'élasticité R0,2 > 330 MPa, une résistance à la rupture Rm > 360 MPa et un allongement A > 8%.
13. Elément de fuselage selon l'une des revendications 10 à 12,
caractérisé en ce qu'il présente une ténacité en contrainte plane dans le sens T-L telle que l'une au moins
des propriétés suivantes soit vérifiée :
KR (Δa = 20 mm) > 90 MPa√m
KR (Δa = 40 mm) > 115 MPa√m
Kc0 > 80 MPa√m
Kc > 110 MPa√m
14. Elément de fuselage selon l'une des revendications 10 à 13, caractérisé en ce qu'il présente une ténacité en contrainte plane dans le sens L-T telle que :
Kc0 > 90 MPa√m ou Kc > 130MPa√m.
15. Elément de fuselage selon l'une des revendications 10 à 14,
caractérisé en ce qu'il présente une vitesse de propagation de fissures da/dn, mesurée dans le sens T-L
pour R = 0,1, inférieure à :
2 10-3 mm/cycle pour ΔK = 20 MPa√m
4 10-3 mm/cycle pour ΔK = 25 MPa√m
8 10-3 mm/cycle pour ΔK = 30 MPa√m
16. Elément de fuselage réalisé à partir d'un produit laminé, filé ou forgé en alliage
de composition (% en poids) :
Si : 0,7 - 1,1 Mg: 0,6 - 0,9 Cu : 0,5 - 0,7 Mn : 0,3 - 0,8 Zr < 0,2 Fe < 0,2 Zn <
0,5 Cr < 0,25 Mg/Si < 1, Si + 2Mg : 2,0 - 2,6 autres éléments < 0,05 chacun et 0,15
au total, reste aluminium, mis en solution, trempé, formé et revenu à l'état T6.
17. Elément de fuselage selon la revendication 16, caractérisé en ce qu'il présente dans le sens TL, une limite d'élasticité R0,2 > 350 MPa, une résistance à la rupture Rm > 380 MPa et un allongement A > 6%.
18. Elément de fuselage selon l'une des revendications 16 ou 17,
caractérisé en ce qu'il présente une ténacité en contrainte plane dans le sens T-L telle que l'une au moins
des propriétés suivantes soit vérifiée :
KR (Δa = 20 mm) > 95 MPa√m
KR (Δa = 40 mm) > 120 MPa√m
Kc0 > 85 MPa√m
Kc > 115 MPa√m
19. Elément de fuselage selon l'une des revendications 16 à 18, caractérisé en ce qu'il présente une ténacité en contrainte plane dans le sens L-T telle que :
Kc0 > 100 MPa√m ou Kc > 150 MPa√m.
20. Elément de fuselage selon l'une des revendications 16 à 19,
caractérisé en ce qu'il présente une vitesse de propagation de fissures da/dn, mesurée dans le sens T-L
pour R = 0,1 inférieure à :
2 10-3 mm/cycle pour ΔK = 20 MPa√m
4 10-3 mm/cycle pour ΔK = 25 MPa√m
8 10-3 mm/cycle pour ΔK = 30 MPa√m