[0001] L'invention concerne un dispositif pour parer aux effets de variations de pression
dans une cuve de lave-vaisselle.
[0002] Dans un lave-vaisselle, l'apport d'air à température ambiante dans l'enceinte chaude
de la cuve peut provoquer une surpression de la cuve du lave-vaisselle. C'est le cas
par exemple lors de l'ouverture momentanée par un utilisateur de la porte du lave-vaisselle
pendant un cycle de fonctionnement correspondant à un cycle de chauffage. La surpression
peut entraîner un dysfonctionnement de l'appareil, comme par exemple l'ouverture non
souhaitée de la porte, un débordement d'eau et parfois même, la mise en route de la
sécurité anti-débordement qui s'en suit. Par ailleurs, l'apport d'eau froide dans
une enceinte chaude, au moment du rinçage par exemple, provoque une dépression de
la cuve pouvant entraîner une déformation de celle-ci.
[0003] Pour parer aux effets de variations de pression, la plupart des appareils aujourd'hui
sont équipés d'une mise à l'air libre de la cuve, généralement formée d'un simple
tuyau reliant l'intérieur et l'extérieur de la cuve et permettant la circulation d'air
en cas de surpression ou de dépression. L'inconvénient de cette mise à l'air est qu'elle
laisse passer la vapeur d'eau, en particulier pendant les cycles de chauffage. Lorsque
la mise à l'air débouche à l'extérieur du lave-vaisselle, la vapeur, en se condensant
sur les murs ou sur les meubles adjacents, peut provoquer leur détérioration. Parfois,
la mise à l'air débouche dans l'espace compris entre la cuve et une des tôles d'habillage
du lave-vaisselle, et la vapeur d'eau, en se condensant, risque d'abîmer les pièces
qui se situent dans cet espace, comme les feutres d'isolation par exemple.
[0004] Une solution consiste alors à fermer le trou débouchant en sortie de la mise à l'air
par une mousse qui laisse passer l'air mais qui est étanche à la vapeur d'eau. Cependant,
à l'usage, les mousses s'encrassent et, si elles sont trop fines, risquent de se saturer
en vapeur d'eau, formant alors un bouchon qui ne laisse plus suffisamment passer l'air.
Une autre solution, consiste à fermer le trou débouchant par un volet, libre en rotation
autour d'un axe horizontal. Mais celui-ci n'est jamais étanche à la vapeur, même pendant
le fonctionnement normal du lave-vaisselle. Enfin une troisième solution, efficace
mais coûteuse, consiste à mettre en place un circuit de condensation avec récupérateur
et évaporateur des condensats.
[0005] Le dispositif selon l'invention propose une solution simple et économique pour parer
aux effets de surpression et de dépression de la cuve d'un lave-vaisselle, tout en
maintenant une bonne étanchéité à la vapeur d'eau lors du cycle de fonctionnement
normal. Pour cela, l'invention propose un dispositif comportant une mise à l'air avec
deux ouvertures, fermées par des moyens de fermeture distincts.
[0006] Plus précisément, l'invention concerne un dispositif pour parer aux variations de
pression dans une cuve de lave-vaisselle, caractérisé en ce qu'il comporte une mise
à l'air libre de la cuve avec deux ouvertures de sortie, des premiers moyens de fermeture
de la première desdites ouvertures, sensiblement étanches à la vapeur d'eau, ne s'ouvrant
que vers l'extérieur de la cuve pour laisser sortir de l'air en cas de surpression,
et des seconds moyens de fermeture de la seconde desdites ouvertures, sensiblement
étanches à la vapeur d'eau, ne s'ouvrant que vers l'intérieur de la cuve pour laisser
rentrer de l'air en cas de dépression.
[0007] Avantageusement, la seconde ouverture de sortie est faite dans les premiers moyens
de fermeture, lesdits premiers moyens supportant les seconds moyens de fermeture,
permettant ainsi de réduire l'encombrement de la mise à l'air.
[0008] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description qui suit, illustrée par la figure 1, unique, qui représente un exemple
de réalisation du dispositif selon l'invention.
[0009] Selon l'invention, le dispositif comporte une mise à l'air libre de la cuve avec
deux ouvertures de sortie. Des premiers moyens de fermeture ferment la première desdites
ouvertures et ne s'ouvrent que vers l'extérieur de la cuve, pour laisser sortir de
l'air en cas de surpression. Des seconds moyens de fermeture ferment la seconde desdites
ouvertures et ne s'ouvrent que vers l'intérieur de la cuve pour laisser rentrer de
l'air en cas de dépression. Les premiers et seconds moyens de fermeture, distincts
l'un de l'autre et sensiblement étanches à la vapeur d'eau lorsqu'ils sont fermés,
confèrent au dispositif son étanchéité en cours de fonctionnement normal du lave-vaisselle.
[0010] Avantageusement, la mise à l'air libre de la cuve est assurée par une ou deux pièce(s)
extérieure(s) à la cuve, comportant un trou débouchant sur la cuve et au moins un
trou débouchant en sortie pour former au moins une des deux ouvertures. En effet,
si les ouvertures sont faites directement dans la cuve, la pression de l'eau pendant
les cycles de lavage ou de rinçage risquent d'entraîner des fuites d'eau. Il peut
y avoir par exemple deux pièces extérieures, avec chacune un trou débouchant formant
chacun une des deux ouvertures. Pour des raisons d'encombrement et de simplicité,
une solution préférentielle consiste à n'utiliser qu'une pièce extérieure à la cuve
pour réaliser la mise à l'air, comme c'est le cas par exemple sur la figure 1.
[0011] L'exemple de la figure 1 constitue un exemple de réalisation du dispositif selon
l'invention qui permet de limiter son encombrement, ce qui est une préoccupation constante
dans le domaine de l'électroménager. Le dispositif de la figure 1 comporte une pièce
extérieure 1. Il s'agit par exemple d'une pièce intégrée dans le répartiteur du lave-vaisselle,
situé généralement dans l'espace libre entre la cuve et une des tôles d'habillage
du lave-vaisselle. Le répartiteur sert à réguler la quantité de sel régénérant dans
l'eau de rinçage. Ni la cuve, ni le trou débouchant sur la cuve ne sont représentés
ici. La pièce extérieure 1 comporte dans cet exemple un seul trou 2 débouchant en
sortie. Le dispositif représenté figure 1 comporte en outre une pièce intermédiaire
3, dans laquelle est percée une ouverture 4 formant la première desdites ouvertures,
un clapet 5 formant les premiers moyens de fermeture de ladite première ouverture,
une ouverture 6 percée dans le clapet 5 et formant ladite seconde ouverture, un clapet
7 formant les seconds moyens de fermeture de ladite seconde ouverture.
[0012] La pièce intermédiaire 3 sert de pièce d'adaptation sur le trou 2 débouchant en sortie,
qui peut être un trou préexistant d'une pièce conçue à d'autres fins, comme c'est
le cas pour le répartiteur. La pièce intermédiaire a dans cet exemple une autre fonction
qui est celle de support pour le clapet 5 formant les premiers moyens de fermeture.
Dans cet exemple en effet, la pièce 3 formant support est percée de l'ouverture 4
formant la première ouverture, et dont les dimensions sont inférieures à celles du
clapet 5. En position fermée, le clapet 5 est donc en contact avec la pièce 3, ce
qui confère une bonne étanchéité à la vapeur d'eau.
[0013] Dans cet exemple, le clapet 5 est articulé en rotation sur la pièce support 3, autour
d'un axe 51, de telle sorte qu'il ne puisse s'ouvrir que vers l'extérieur de la cuve
en cas de surpression (sens symbolisé par la flèche A sur la figure 1), c'est à dire
vers l'espace libre où l'air est à la pression ambiante. En cas de dépression au contraire,
il est plaqué sur la pièce support 3. Pour cela, l'articulation est par exemple assurée
par une charnière libre, c'est à dire présentant peu de frottement, et la pièce support
3 est sensiblement verticale. Le clapet 5 est réalisé dans un matériau de faible densité,
par exemple une matière plastique de type polypropylène. Ainsi, à la moindre surpression
dans la cuve, le clapet 5, léger, se soulève déjà. En cas de forte surpression, il
se soulève beaucoup plus, libérant toute la surface de l'ouverture 4 pour libérer
l'air en surpression dans la cuve. Quand l'air dans la cuve revient à une pression
normale, c'est à dire proche de celle de l'espace libre à l'extérieur de la cuve,
le clapet 5 retombe sous l'action de la gravité, sur la pièce support 3 contre laquelle
il est appliqué, permettant une étanchéité à la vapeur d'eau. Bien entendu, lorsque
le clapet se soulève, il s'échappe, en même temps que de l'air, de la vapeur d'eau.
Mais le phénomène de surpression restant momentané et peu fréquent au cours du cycle,
la quantité de vapeur d'eau libérée est faible, et donc sans conséquences. Bien entendu,
l'articulation décrit sur la figure 1 ne représente qu'un exemple et de nombreuses
variantes sont possibles. Un système de ressorts, par exemple, peut être envisagé
pour rappeler le clapet dans sa position de contact avec le support, en particulier
dans le cas où le support ne serait pas vertical. La raideur du ressort est alors
déterminée en fonction des surpressions en jeu dans le lave-vaisselle. Mais cette
solution s'avère beaucoup plus complexe. Tout type de soupape peut être envisagé à
la place du clapet, mais là encore, les solutions risquent d'être plus compliquées
à mettre en oeuvre.
[0014] Dans l'exemple de la figure 1, la seconde ouverture de sortie est réalisée dans les
premiers moyens de fermeture de la première ouverture, c'est à dire sous la forme
d'une ouverture 6 dans le clapet 5 lui-même. Le clapet 5 constitue alors un support
pour les seconds moyens de fermeture, formés dans cet exemple d'un second clapet 7,
plus petit que le premier clapet 5, et dont les dimensions sont légèrement supérieures
à celles de l'ouverture 6 afin d'assurer un bon contact avec le premier clapet 5 formant
le support du second clapet 7. Ainsi, le clapet 7 est étanche à la vapeur d'eau par
rapport au clapet 5 formant support. L'avantage d'une telle solution consiste bien
entendu dans une diminution de l'encombrement du dispositif. Dans l'exemple de la
figure 1, le second clapet 7 est également mobile en rotation sur son support formé
par le clapet 5, autour d'un axe 71, l'articulation étant également formée d'une charnière
libre. Mais cette fois, le clapet 7 ne peut s'ouvrir que vers l'intérieur de la cuve,
le sens étant symbolisé par la flèche B sur la figure 1, c'est à dire dans le sens
contraire à celui du clapet 5. Ainsi, en cas de dépression de la cuve, tandis que
le clapet 5 est plaqué contre la pièce support 3, le clapet 7 s'ouvre, ce qui permet
de laisser rentrer l'air de l'espace libre à l'intérieur de la cuve et de parer à
la dépression. Par contre, en cas de surpression, le clapet 7 est plaqué sur le clapet
5 qui constitue son support, et le clapet 5, par contre, se soulève de la pièce support
3.
[0015] Dans l'exemple de la figure 1, ce sont les premiers moyens de fermeture (clapet 5)
qui supportent les seconds moyens de fermeture (clapet 7). En effet, les effets de
surpression sont en général de plus grande amplitude et il est préférable que ce soit
la première ouverture de sortie, qui permet de parer à la surpression, qui soit de
dimensions plus importantes que la seconde ouverture de sortie, permettant de parer
à la dépression. Dans le cas de l'utilisation de clapets tels qu'ils sont mis en oeuvre
dans l'exemple de la figure 1, on aura intérêt à choisir des ouvertures (4, 6) avec
la plus grande surface possible. En effet, comme les clapets sont légers, ils peuvent
se soulever dès qu'il y a une petite variation de pression et la grande surface permet
de parer à des grandes variations de pression. Cependant, ces ouvertures doivent être
dimensionnées en fonction des ordres de grandeur des variations de pression attendues.
Ainsi, il n'est pas nécessaire que ces surfaces dépassent 15 à 20 cm
2 car les variations de pression dans les lave-vaisselle restent modérées. Ainsi, dans
l'exemple de la figure 1, l'ouverture 4 fait environ 6 cm
2 et l'ouverture 6 fait environ 3 cm
2.
[0016] L'exemple décrit précédemment a permis de mettre en évidence les avantages du dispositif
selon l'invention qui permet pour un faible coût, une grande simplicité de réalisation
et un faible encombrement, de réunir les fonctions de mise à l'air de la cuve pour
parer aux effets de variations de pression et d'étanchéité à la vapeur d'eau. Bien
entendu, l'exemple de réalisation décrit à l'aide de la figure 1 n'est pas limitatif
et d'autres variantes du dispositif sont envisageables, tant qu'elles restent dans
l'esprit de l'invention.
1. Dispositif pour parer aux variations de pression dans une cuve de lave-vaisselle,
caractérisé en ce qu'il comporte une mise à l'air libre de la cuve avec deux ouvertures de sortie (4,6),
des premiers moyens de fermeture (5) de la première desdites ouvertures (4), sensiblement
étanches à la vapeur d'eau, ne s'ouvrant que vers l'extérieur de la cuve pour laisser
sortir de l'air en cas de surpression, et des seconds moyens de fermeture (7) de la
seconde desdites ouvertures (6), sensiblement étanches à la vapeur d'eau, ne s'ouvrant
que vers l'intérieur de la cuve pour laisser rentrer de l'air en cas de dépression.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la seconde ouverture de sortie (6) est faite dans les premiers moyens de fermeture
(5), lesdits premiers moyens supportant les seconds moyens de fermeture (7).
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits premiers et seconds moyens de fermeture sont formés chacun d'un clapet articulé
en rotation autour d'un axe (51, 71), ne pouvant s'ouvrir respectivement que vers
l'extérieur et vers l'intérieur de la cuve.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque clapet est monté sur un support percé de l'ouverture correspondante, les dimensions
du clapet étant sensiblement supérieures à celles de l'ouverture afin d'assurer le
contact et l'étanchéité à la vapeur d'eau.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits supports sont sensiblement verticaux et en ce que chacune des articulations est assurée par une charnière libre montée sur chacun desdits
supports, le poids de chacun des clapets étant alors suffisant pour assurer la fermeture
de chacune desdites ouvertures.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les clapets sont réalisés en matière plastique de faible densité, de type polypropylène.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte au moins une pièce extérieure (1) à la cuve pour former la mise à l'air
libre, ladite pièce comportant un trou débouchant sur la cuve et au moins un trou
débouchant en sortie (2) pour former au moins une des deux ouvertures.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que qu'il comporte une seule pièce extérieure, en ce que ladite pièce ne comprend qu'un seul trou débouchant en sortie et en ce que le dispositif comprend une pièce intermédiaire (3) adaptée au trou débouchant en
sortie, formant un support dans lequel est percée la première ouverture fermée par
lesdits premiers moyens de fermeture, lesdits moyens formant un support dans lequel
est percée la seconde ouverture fermée par lesdits seconds moyens de fermeture.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le lave-vaisselle comprenant un répartiteur positionné entre la cuve et une des tôles
d'habillage, ladite pièce extérieure est intégrée dans ledit répartiteur.