[0001] La présente invention est relative à des améliorations apportées aux échangeurs de
chaleur multitubulaires à calandre et à des procédés de fabrication de ces échangeurs.
[0002] L'invention s'applique particulièrement aux échangeurs de chaleur entre un premier
fluide circulant dans une pluralité de tubes formant un faisceau multitubulaire, et
un deuxième fluide circulant autour des tubes, dans une cavité cylindrique délimitée
par un corps creux (ou calandre) dans lequel s'étend le faisceau de tubes ; applications
type : échangeurs pour moteurs thermiques, réducteurs, inverseurs, compresseurs, groupes
hydrauliques... ; dans ce type d'échangeur connu, le transfert d'énergie thermique
entre la source chaude et la source froide s'effectue notamment par conduction au
travers de la paroi des tubes ; afin d'obtenir un flux de transfert d'énergie (et/ou
un coefficient d'échange thermique) suffisant, les tubes sont réalisés en un matériau
ayant une conductivité thermique élevée, tel qu'un alliage métallique à base de cuivre,
d'aluminium, de nickel, de titane ou d'aciers inoxydables.
[0003] L'invention s'applique en particulier à de tels échangeurs comportant deux plaques
tubulaires en forme générale de disque, qui sont percées d'une pluralité d'orifices,
et dans lesquels chacune des deux extrémités de chacun des tubes est engagée dans
un des orifices d'une plaque tubulaire et est solidarisé de façon étanche à cette
plaque notamment par brasage, soudage ou dudgeonnage.
[0004] Le faisceau tubulaire comporte généralement, outre les tubes et les plaques tubulaires
d'extrémité, des chicanes pour le guidage de l'écoulement du deuxième fluide à l'intérieur
du corps creux ; ces chicanes sont généralement essentiellement constituées par des
plaques minces s'étendant transversalement aux tubes et parallèlement aux plaques
tubulaires d'extrémité, sont régulièrement espacées le long des tubes et ferment une
partie de la section transversale - généralement circulaire - du corps creux, pour
guider le deuxième fluide.
[0005] De tels échangeurs comportent généralement en outre, à chacune de ses deux extrémités
longitudinales, une calotte (boîte à eau) recouvrant respectivement une desdites plaques
tubulaires, et permettant soit le raccordement de l'échangeur à deux conduits (externes
à l'échangeur) de transport du premier fluide, soit le guidage de ce fluide dans le
cas d'une calotte « borgne », c'est à dire dénuée de raccordement à un conduit externe.
[0006] Le corps creux est doté d'un orifice d'entrée du deuxième fluide dans ladite cavité
ainsi que d'un orifice de sortie de ce fluide ; le corps creux est généralement constitué
par une pièce de forme générale tubulaire pourvue à chacune de ses deux extrémités
longitudinales d'une bride annulaire ; chaque bride est percée de plusieurs orifices
s'étendant selon l'axe longitudinal de l'échangeur et recevant des vis - ou organes
similaires de fixation - permettant de solidariser au corps, de façon étanche, au
moins une des plaques tubulaires ainsi que les deux calottes.
[0007] Alors que pour les échangeurs de grandes dimensions, en particulier de plus grand
diamètre supérieur ou égal à 0,5 mètre, il est habituel de construire le corps par
roulage d'une virole et soudure des brides, le corps des petits échangeurs (en particulier
de plus grand diamètre inférieur à 0,25 mètre) sont généralement fabriqués par moulage
(sans pression) d'un alliage métallique, le corps et les brides étant moulés en une
seule pièce ; cette technique présente des inconvénients : la face interne du corps
doit être usinée sur toute sa longueur pour présenter une rugosité et une qualité
géométrique compatibles avec l'usage qui en est fait; les faces extérieures des brides
doivent également être dressées; ces pièces moulées présentent fréquemment des défauts
dans leur masse d'où résulte une porosité incompatible avec la fonction de paroi étanche
qu'elles doivent remplir ; au surplus, ces défauts ne peuvent être valablement contrôlés
qu'après usinage mécanique (alésage, tournage...) ; on est ainsi amené à mettre au
rebut des pièces coûteuses ; la technique de moulage sans pression (dans des moules
en sable) empêche en outre de réaliser des parois minces.
[0008] Par ailleurs, il a été proposé dans le brevet FR 623 803 un échangeur multitubulaire
dont le corps est constitué d'un tronçon de tuyau ordinaire et est dénué de brides
d'extrémité.
[0009] Un objectif de l'invention est de proposer de tels échangeurs qui soient améliorés,
ainsi qu'un procédé de fabrication de ces échangeurs qui permettent d'en réduire le
coût.
[0010] Selon un premier aspect, l'invention consiste en un procédé de fabrication de tels
échangeurs, dans lequel on réalise une ébauche du corps creux par extrusion d'un matériau
pour former un profilé creux, puis dans lequel on découpe un tronçon dudit profilé
; ce procédé permet d'obtenir une ébauche délimitant une cavité cylindrique de section
généralement circulaire dont la géométrie et l'état de surface sont suffisamment bons
pour éviter la nécessité d'un usinage ultérieur de la face interne de la paroi du
corps même lorsque l'extrémité de cette paroi forme une portée pour des joints ; en
utilisant un matériau homogène et grâce à la mise sous pression du matériau permettant
son passage au travers de la filière, on obtient une ébauche exempte de défaut (micro
cavités), et donc non poreuse.
[0011] Notamment lorsqu'on utilise comme matériau un alliage à base d'aluminium, il est
préférable de procéder à un traitement thermique (trempage) du profilé afin d'en améliorer
la résistance mécanique ; ceci permet de réaliser une ébauche de corps creux dont
la paroi tubulaire est mince, tout en étant suffisamment résistante : pour une pression
de service de l'ordre de 1 à 100 bar, des essais ont montré qu'une paroi dont l'épaisseur
est telle que son rapport au rayon de la section transversale de la cavité cylindrique
du corps soit situé dans une plage allant de 1 % à 20 %, est satisfaisante ; alternativement,
d'autres matériaux, en particulier des métaux, de préférence non ferreux, ou bien
des matières plastiques peuvent être utilisés.
[0012] Selon un autre aspect, l'invention consiste à proposer de tels échangeurs dont le
corps creux est essentiellement constitué par un ou plusieurs tronçons de profilé
moulé par extrusion, et ne comporte pas de bride d'extrémité.
[0013] De préférence, le profil (ou contour) - dans une section transversale - externe de
la face externe du corps cylindrique creux n'est pas entièrement circulaire : ce profil
externe peut comporter au moins un segment rectiligne qui est tangent à un premier
cercle concentrique à un deuxième cercle correspondant au profil transversal de la
face interne de la paroi et/ou du corps ; à ce segment rectiligne du profil externe
correspond une partie plane de la face externe du corps creux; cette face plane s'étend
ainsi de préférence tangentiellement à un cylindre coaxial avec le corps creux, dans
une partie de la paroi du corps qui comporte lesdits orifices d'entrée et de sortie
dudit deuxième fluide ; ceci facilite le raccordement mécanique au corps creux de
deux conduits externes de transport de ce fluide ; de préférence cette partie de la
paroi du corps, qui s'étend sous (en regard de ) cette face plane, est dotée d'une
épaisseur supérieure à l'épaisseur moyenne de la paroi tubulaire du corps ; il en
résulte une large nervure (ou bossage longitudinal) qui facilite la réalisation desdits
orifices sous forme de trous taraudés aptes à recevoir un raccord vissé pour la connexion
des conduits de transport du deuxième fluide.
[0014] En outre, le profil externe transversal du corps peut de préférence comporter d'autres
segments rectilignes, auxquels correspondent des nervures saillantes (ou bien des
rainures en creux) formées sur la surface externe du corps creux et s'étendant longitudinalement
; en particulier ces nervures ou rainures peuvent épouser un profil en I, en V ou
en U et peuvent servir à la fixation du corps (et de l'échangeur) sur un support,
et/ou à la fixation de raccord de connexion des conduits de transport du deuxième
fluide (figure 9).
[0015] Les échangeurs selon l'invention ne comportent pas de moyen de liaison rigide entre
le corps creux et le faisceau tubulaire, la liaison mécanique entre ces éléments résultant
essentiellement des forces de contact (d'appui) s'exerçant entre ces deux pièces par
l'intermédiaire de deux premiers organes d'étanchéité tels que deux joints toriques,
qui sont aplatis (comprimés) entre deux faces cylindriques d'appui (ou portées) prévues
respectivement sur chacune de ces deux pièces ; en l'absence de ces organes d'étanchéité,
le faisceau peut librement coulisser dans la cavité du corps ; en présence de ces
organes d'étanchéité le faisceau peut coulisser dans la cavité sous l'action d'un
effort suffisant, en particulier sous l'action de l'allongement des tubes du faisceau,
du fait de leur dilatation thermique ; chacun desdits organes d'étanchéité est généralement
logé dans une gorge annulaire ; de préférence ces gorges sont prévues sur la face
externe des plaques tubulaires ; ceci permet d'éviter la réalisation (plus coûteuse)
de gorges sur la face interne de la paroi du corps creux ; celui-ci ne nécessite alors
que la réalisation d'un chanfrein à son (ses) extrémité(s) interne(s), ce qui permet
d'introduire par coulissement un faisceau dont la plaque tubulaire est munie du joint
d'étanchéité sans détériorer ce joint et en facilitant son écrasement.
[0016] L'invention repose ainsi en partie sur le fait que, malgré la présence de stries
et rugosités sur la face interne du corps, résultant de l'extrusion de celui-ci, et
malgré les déformations (difficiles à maîtriser) du profilé lors de son refroidissement,
qui sont encore accentuées lorsque le profilé n'est pas d'épaisseur constante, il
est possible d'obtenir par extrusion un corps creux délimitant une cavité cylindrique
dont la géométrie soit suffisamment précise et régulière et dont la rugosité soit
suffisamment faible, sans qu'il soit nécessaire d'usiner celle-ci, pour, à la fois
:
. permettre d'obtenir une étanchéité satisfaisante par appui d'un organe d'étanchéité
sur la face interne de cette cavité ;
. limiter le jeu entre la face interne du corps et le faisceau ;
. éviter le coincement du faisceau lors de son insertion dans le corps ;
. éviter d'endommager les organes d'étanchéité par frottement sur la face interne
de la cavité, lors du montage du faisceau par coulissement dans la cavité.
[0017] Dans les échangeurs selon l'invention, les calottes sont fixées sur les plaques tubulaires
du faisceau, sans être fixées sur le corps creux ; ce montage permet, en prévoyant
un jeu entre le corps et les calottes, la libre dilatation différentielle des principales
pièces et ensembles constituant l'échangeur (corps / calottes / faisceau) ; de préférence
chaque calotte est respectivement fixée à l'une ou l'autre des plaques tubulaires
du faisceau, grâce à un premier moyen de liaison rigide prévu en partie centrale de
la face externe de la plaque, tel qu'un trou taraudé, et grâce à un moyen de guidage
et d'appui qui est prévu en partie centrale de la calotte, tel qu'une douille (ou
insert), qui est apte à recevoir un deuxième moyen de liaison rigide - tel qu'une
vis - complémentaire dudit premier moyen de liaison rigide.
[0018] A cette fixation centrale de la calotte sur la plaque tubulaire du faisceau est de
préférence associé un deuxième organe d'étanchéité annulaire qui est de préférence
en appui (radial) sur deux faces cylindriques respectivement prévues sur la plaque
d'une part et sur la calotte d'autre part, l'organe d'étanchéité étant légèrement
écrasé (comprimé) entre ces deux faces disposées coaxiales et en regard l'une de l'autre
; en disposant ces deux faces respectivement à chacune des extrémités de la plaque
tubulaire d'une part et de la calotte d'autre part, on obtient un engagement de ces
faces d'appui (portée) de joint avec le joint pour former un assemblage étanche, en
exerçant un effort relativement faible pouvant résulter de l'engagement réciproque
desdits moyens de liaison rigide prévus en partie centrale de la calotte et de la
plaque, en particulier par vissage d'une seule vis ; ces efforts sont bien moindres
que ceux devant être exercés pour assurer une liaison étanche par un joint torique
écrasé entre deux faces d'appui planes parallèles, comme c'est le cas dans les liaisons
par brides.
[0019] Selon un mode préféré de réalisation, chacune desdites deux plaques tubulaires d'extrémité
comporte une gorge recevant ledit premier organe d'étanchéité avec le corps creux,
et comporte un lamage débouchant sur sa face externe et portant ledit deuxième organe
d'étanchéité avec la calotte associée, et la longueur du corps creux est supérieure
à la distance séparant les deux gorges respectivement prévues sur chacune des plaques
tubulaires et est inférieure à la distance séparant les deux lamages ; de ce fait,
les premiers organes d'étanchéité sont (après montage) disposés en retrait des extrémités
du corps et les deuxièmes organes d'étanchéité sont disposés au-delà des extrémités
du corps, c'est-à-dire à l'extérieur de celui-ci ; il résulte qu'en cas de défaut
de l'un de ces organes d'étanchéité produisant une fuite de l'un ou l'autre des deux
fluides, le courant de fuite s'écoule à l'extérieur du corps et est donc repérable
; en outre, aucun mélange de ces deux fluides ne peut résulter d'un tel défaut.
[0020] Cette conception "radiale" des moyens d'étanchéité entre la plaque tubulaire et la
calotte permet d'utiliser, pour la réalisation de la calotte, un matériau de résistance
mécanique moyenne et de faible épaisseur, tel qu'une matière plastique le cas échéant
renforcée par des fibres minérales : de préférence, les calottes sont moulées et intègrent
(en une seule pièce) ladite douille (ou insert) permettant leur fixation centrale
sur la plaque tubulaire.
[0021] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention seront compris au travers de
la description suivante qui se réfère aux dessins annexés, qui illustrent sans aucun
caractère limitatif des modes préférentiels de réalisation de l'invention.
[0022] La figure 1 illustre en vue d'extrémité un tronçon de profilé extrudé formant un
corps d'échangeur selon l'invention.
[0023] La figure 2 est une vue en coupe longitudinale partielle du corps de la figure 1.
[0024] La figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'un échangeur selon l'invention,
qui est équipée de deux calottes d'orientation axiale (longitudinale) ; sur cette
figure, les tubes du faisceau ne sont pas représentés pour en faciliter la compréhension.
[0025] La figure 4 est une vue d'extrémité du faisceau de tubes de la figure 5.
[0026] La figure 5 illustre en vue en coupe longitudinale un faisceau multitubulaire d'un
échangeur selon l'invention qui comporte un corps en deux parties séparées et qui
permet de réaliser un échange de chaleur entre un premier fluide et deux deuxièmes
fluides ; à cet effet le faisceau est équipé d'une plaque tubulaire intermédiaire
disposée entre les deux plaques tubulaires d'extrémité et comportant deux gorges destinées
à recevoir deux joints pour l'étanchéité avec chacune des portions de corps.
[0027] Les figures 6 et 7 illustrent respectivement en vue en coupe longitudinale et en
vue d'extrémité, un mode de réalisation d'une calotte d'un échangeur selon l'invention
; la figure 6 est une vue selon IV-IV de la figure 7 qui est elle-même une vue selon
VII de la figure 6. Cet exemple montre la possibilité d'intégrer d'autres éléments
tels que bouchon de vidange, anode de zinc, grâce à la présence d'un orifice radial
200.
[0028] La figure 8 illustre schématiquement en vue en coupe longitudinale une calotte coudée
d'un échangeur selon l'invention.
[0029] La figure 9 illustre en vue en coupe transversale schématique un mode de réalisation
du raccordement des orifices d'entrée et de sortie du corps à des conduits externes.
[0030] La figure 10 illustre en vue d'extrémité la fixation d'un échangeur par deux pattes
80 coudées en forme de L et dont une extrémité forme un crochet venant en prise dans
une rainure du corps.
[0031] Par référence aux figures 1 à 5 en particulier, l'échangeur 1 consiste essentiellement
en un corps 2 délimitant une cavité 3 cylindrique d'axe longitudinal 4, un faisceau
5 de tubes 6 s'étendant dans la cavité 3, parallèlement à l'axe 4, et dont les extrémités
sont fixées à deux plaques tubulaires 7, 8, et deux calottes 9 et 10 de raccordement.
[0032] L'invention est particulièrement adaptée aux refroidisseurs d'huile, d'eau, de carburant,
d'air équipant les moteurs de bateaux ou camions, les boîtes de vitesses, inverseurs,
réducteurs, compresseurs, groupes hydrauliques..., et dans lesquels la source froide
est de l'eau douce ou de l'eau de mer ; l'eau pénètre selon la flèche 11 dans la calotte
10, circule dans les tubes 6 et est collectée à la sortie de ceux-ci dans la calotte
9 pour son évacuation selon la flèche 12.
[0033] Comme illustré figures 1 et 2, le corps 2 présente une face interne 13 cylindrique
de section circulaire et d'axe 4 ; à chaque extrémité longitudinale du corps 2, un
chanfrein 14, 15 prolonge la face cylindrique 13 non usinée pour faciliter l'introduction
dans la cavité d'une plaque tubulaire équipée d'un joint torique périphérique tel
que repéré 16, 17 figure 3.
[0034] La paroi 20, 33 du corps 2 est percée radialement de deux orifices 18, 19 permettant
respectivement l'entrée (flèche 13) et la sortie (flèche 14) du fluide à refroidir.
[0035] Comme illustré figure 1, le profil transversal de la face externe 21 de la paroi
20 est constitué d'une pluralité de segments rectilignes : des segments tels que ceux
repérés 22 et 23 correspondent à une rainure longitudinale 24 ; le segment 25 s'étendant
entre les rainures 24 correspond à une nervure dont le profil en queue d'aronde peut
être utilisé pour coopérer avec un crochet (représenté figure 10) de forme complémentaire
pour la fixation du corps de l'échangeur à un support ; les segments 26 à 30 correspondent
à une languette longitudinale 31 susceptible d'être percée selon l'axe 32 pour la
fixation de l'échangeur.
[0036] Le corps de la figure 1 présente une nervure 33 dont l'épaisseur 34 peut être voisine
de 10 mm alors que l'épaisseur moyenne 35 de la paroi 20 est de l'ordre de 2 à 3 mm
lorsque le corps est en alliage d'aluminium ; cette nervure comporte les trous taraudés
18, 19 de fixation de raccord au circuit du fluide à refroidir.
[0037] Dans la variante illustrée figure 9, le profil transversal de la face externe 21
est essentiellement circulaire, à l'exception d'une nervure 33 proéminente à profil
en queue d'aronde pour la fixation d'un raccord 36 équipé d'un joint torique 37, pour
la connexion du corps à des conduits de transport de fluide.
[0038] Le faisceau tubulaire des figures 4 et 5 comporte des tubes 6 parallèles à l'axe
4 dont les extrémités sont fixées de façon étanche dans des orifices 38, 39 respectivement
prévus dans les plaques 7, 8 ; ce faisceau comporte une plaque tubulaire intermédiaire
40 parallèle aux plaques 7, 8 et munie à sa périphérie de deux gorges annulaires 41,
42 recevant chacune un joint torique 43 ; les tubes 6 s'étendent au travers de cette
plaque dont leur face externe est solidaire de façon étanche, de sorte que lorsque
ce faisceau est logé dans un corps, la plaque 40 et les joints 43 séparent la cavité
du corps en deux parties, de façon étanche ; ceci permet de refroidir un premier deuxième
fluide circulant selon les lignes de courant repérées 44 dans la partie gauche de
l'échangeur (figure 5), et permet de refroidir un deuxième deuxième fluide circulant
selon les lignes de courant 45 dans la partie droite de l'échangeur, sans que ces
fluides se mélangent.
[0039] Comme particulièrement représenté figure 5, le corps de l'échangeur peut être constitué
par deux tronçons 2a, 2b alignés bout à bout sans être solidarisés l'un à l'autre.
[0040] Comme illustré en particulier figure 3, l'ensemble constitué par le faisceau tubulaire
et par les calottes 9, 10 n'est pas fixé rigidement au corps 2 : la liaison mécanique
entre cet ensemble et ce corps résulte de l'élasticité des joints toriques 16, 17
respectivement logés dans les rainures 46, 47 prévues à la périphérie des plaques
7, 8, et qui ont été comprimés lors de l'introduction du faisceau dans la cavité ;
cette liaison non rigide permet la rotation du corps 2, selon l'axe 4, autour du faisceau
5 ; il suffit à cet effet d'exercer un couple suffisant pour vaincre les forces de
frottement des joints 16, 17 sur la face interne 13 de la paroi 20 du corps 2 ; de
préférence cette liaison permet également la translation du corps 2 selon l'axe 4
autour du faisceau 5, lorsque l'on exerce un effort supérieur au frottement des joints
16, 17 sur la face 13, et grâce à un jeu axial 48 prévu entre l'extrémité (49 figure
3) du corps et l'extrémité 50 de la calotte correspondante ; cette liaison permet
en outre la libre dilatation du corps sans contrainte sur les calottes.
[0041] En prévoyant un tel jeu axial de valeur suffisante, il n'est pas nécessaire d'usiner
avec précision les extrémités du corps tubulaire, dont la perpendicularité avec l'axe
4 n'est pas critique ; il suffit de tronçonner le profilé puis de réaliser le cas
échéant les chanfreins 14, 15.
[0042] Ainsi, chacune des plaques tubulaires 7, 8, 40 se présente sous la forme d'un disque
épais dont la tranche reçoit les joints d'étanchéité.
[0043] On voit sur la figure 3 que le faisceau s'étend au-delà de chaque extrémité longitudinale
du corps, la longueur 51 du faisceau étant supérieure à celle (52) du corps : à chaque
extrémité du faisceau, une partie de chaque plaque 7, 8 fait saillie à l'extérieur
du corps ; cette partie externe de la plaque 7, 8 comporte un lamage périphérique
annulaire 53, 54 débouchant sur la face externe 55, 56 respective des plaques 7, 8
; chaque lamage reçoit un joint torique 57, 58 assurant l'étanchéité (par appui radial)
entre la périphérie de la plaque et l'embout cylindrique 59, 60 d'extrémité des calottes
9, 10 ; chacun de ces embouts est muni d'un chanfrein 61 (figure 6) pour éviter de
détériorer le joint lors de l'emboîtage serré de l'embout autour de la plaque tubulaire
équipée du joint.
[0044] Chaque calotte comporte une paroi évasée 62 prolongeant l'embout 59, 60 et prolongée
par un deuxième embout cylindrique 63 de raccordement à un conduit non représenté.
[0045] Dans la variante illustrée figure 8, la calotte 9 comporte en partie centrale une
paroi 162 évasée et coudée qui relie l'embout 163 de raccordement (à un conduit incliné
par rapport à l'axe 4) à l'embout 59 de liaison avec la plaque tubulaire ; l'étanchéité
peut être assurée par un joint prévu sous la tête de la vis.
[0046] La fixation mécanique de chaque calotte sur la plaque tubulaire respective est obtenue
par une vis s'étendant selon l'axe 4 au travers d'une douille cylindrique 65 d'axe
4 intégrée à la calotte et sur laquelle appuie la tête 64 de la vis ; la vis est vissée
dans un trou taraudé 66 prévu au centre de chaque plaque 7, 8, et débouchant sur la
face externe de celle-ci seulement.
[0047] Lorsque la calotte est en matière plastique (figure 3) moulée, il est préférable
de prévoir un insert métallique 67 dans la douille 65 pour supporter l'effort de serrage
de la vis ; un tel insert n'est pas utile lorsque la calotte est moulée en alliage
métallique (figures 6 à 8).
[0048] La figure 7 illustre trois bras 68 radiaux disposés à 120 degrés autour de l'axe
4, qui relient la douille 65 centrale à la paroi évasée 62 de la calotte ; le nombre
et la forme des bras (voiles) est adapté au diamètre et aux efforts de sollicitation
de la calotte.
[0049] Dans le cas de la calotte illustrée figures 3 et 6, la vis de fixation est noyée
dans le fluide circulant dans la calotte.
[0050] Les bras minces 68 de liaison s'étendent sensiblement radialement par rapport à l'axe
4 selon lequel s'étendent le manchon 63 de raccordement et la douille cylindrique
65.
[0051] Par référence à la figure 5, le faisceau tubulaire comporte des chicanes 69 annulaires
en forme de disque mince, percées en leur milieu pour le passage central du fluide
44, qui sont alternées avec des chicanes 70 en forme de disque non percées en leur
milieu et de plus petit diamètre que celui des chicanes 69 pour le passage du fluide
entre la périphérie des chicanes 70 et la paroi 13 du corps 2 ; le diamètre extérieur
des chicanes 69 est ajusté pour limiter les fuites par circulation entre leur périphérie
et la paroi 13 du corps 2.
1. Echangeur (1) de chaleur entre au moins deux fluides, qui comporte un corps (2) délimitant
une cavité (3) cylindrique d'axe (4), un faisceau multitubulaire (5) s'étendant dans
la cavité et comportant une pluralité de tubes (6) solidarisés à deux plaques tubulaires
(7, 8) d'extrémité, l'échangeur comportant en outre deux calottes (9, 10) fixées sur
les plaques tubulaires, ainsi que deux premiers organes d'étanchéité (16, 17) respectivement
prévus à la périphérie des deux plaques tubulaires et en appui radial sur la face
interne (13) cylindrique du corps (2) délimitant la cavité (3), lequel corps (2) ne
comporte pas de bride de fixation de calottes et/ou du faisceau, caractérisé en ce que le corps est essentiellement constitué par au moins un tronçon de profilé moulé par
extrusion.
2. Echangeur selon la revendication 1, dans lequel les extrémités de la face interne
(13) du corps (2) formant des portées pour les premiers organes d'étanchéité (16,
17) ne sont pas usinées.
3. Echangeur selon la revendication 2, dans lequel la face interne (13) du corps (2)
n'est pas usinée.
4. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le corps est
en alliage de métal non ferreux ou en matière plastique, et dans lequel les calottes
sont moulées en matière plastique.
5. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel le corps est
en alliage d'aluminium trempé.
6. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel le faisceau
(5) comporte en outre des chicanes (69) annulaires et des chicanes (70) en forme de
disque, qui sont disposées en alternance et sont serties sur les tubes (6).
7. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, qui comporte deux deuxièmes
organes d'étanchéité (57, 58) respectivement prévus entre chaque plaque tubulaire
et la calotte qui lui est fixée, ces organes étant de préférence prévus à la périphérie
des deux plaques tubulaires et en appui radial sur un embout cylindrique (59, 60)
d'extrémité des calottes (9, 10), et dans lequel chaque extrémité de la face (13)
est prolongée par un chanfrein (14, 15).
8. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel le profil transversal
de la face externe (21) du corps (2) n'est pas entièrement circulaire.
9. Echangeur selon la revendication 8, dans lequel la paroi (20) du corps (2) comporte
au moins une nervure (24, 31, 33) longitudinale proéminente sur la face externe (21)
de la paroi, qui est percée de deux orifices (18, 19) d'entrée et de sortie de fluide
dans la cavité (3), et/ou qui permet la fixation de l'échangeur à un support et/ou
la fixation de raccords (36) de connexion à des conduits de transport de fluide.
10. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel une calotte
(9, 10) est fixée rigidement en partie centrale d'une plaque tubulaire (7, 8) par
un moyen amovible de liaison rigide - tel qu'une vis -, par l'intermédiaire d'un moyen
d'appui (65, 67) - tel qu'une douille et/ou un insert - intégré à la calotte, laquelle
vis s'étend à l'intérieur de la calotte, de sorte qu'elle est noyée dans le fluide.
11. Echangeur selon la revendication 10, dans lequel la calotte comporte au moins deux
éléments (68) minces intégrés de liaison reliant le moyen d'appui (65, 67) à la paroi
(62) de la calotte.
12. Calotte selon la revendication 11, dans laquelle les éléments (68) de liaison s'étendent
radialement, par référence à l'axe longitudinal (4) des moyens d'appui (65, 67) et
dans laquelle l'axe (4) traverse et/ou s'étend dans le prolongement d'une ouverture
de raccordement de la calotte à un conduit de transport.
13. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel le faisceau
tubulaire comporte en outre au moins une plaque tubulaire (40) intermédiaire comportant
deux gorges annulaires (41, 42) recevant chacune un organe d'étanchéité (43) avec
le corps.
14. Echangeur selon la revendication 1 à 13, dans lequel le corps (2) comporte au moins
deux parties (2a, 2b) alignées bout à bout sans être rigidement solidarisées l'une
à l'autre.
15. Echangeur selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, dans lequel une portion
(23, 25) du profil transversal externe du corps est en forme de queue d'aronde, et
dans lequel le profil transversal de la face interne (13) de la paroi (20) du corps
est circulaire.
16. Procédé de fabrication d'un échangeur selon l'une quelconque des revendications 1
à 15, dans lequel on réalise une ébauche du corps creux par extrusion d'un matériau
pour former un profilé creux que l'on découpe en tronçons, sans usiner la partie cylindrique
interne et sans usiner la portée de joint.