[0001] L'invention concerne un disjoncteur électrique limiteur de basse tension de puissance.
[0002] Le document US 5 694 098 décrit un disjoncteur limiteur dont les pôles comportent
un contact fixe et un contact mobile situé à l'entrée d'une chambre d'extinction d'arc.
Les contacts sont encadrés latéralement par les branches d'un circuit magnétique en
U, destiné à produire un champ magnétique tendant à entraîner le contact mobile traversé
par un courant vers une position de séparation. Un écran isolant s'interpose entre
le circuit magnétique en U et les contacts, les parois latérales de l'écran isolant
formant un couloir entre la zone de contact et l'ouverture d'entrée de la chambre.
[0003] Pour ce type d'appareil, des difficultés apparaissent lors d'essais de coupure de
courants de court-circuit à une tension relativement élevée, par exemple à 100kA sous
une tension de l'ordre de 600Volts. Ceci tient au fait que pour des appareils limiteurs
de calibre élevé de ce type, il est difficile d'obtenir une tension d'arc élevée,
de l'ordre de 600 à 700 Volts crête, dans un volume réduit. En effet, le nombre de
doigts de contact et la largeur des doigts sont conditionnés par le calibre de l'appareil,
c'est-à-dire par la valeur nominale de l'intensité du courant qui est accepté par
l'appareil. Il s'ensuit que lorsque le calibre de l'appareil est élevé, les parois
latérales du pôle sont assez éloignées l'une de l'autre et ne permettent pas un échange
thermique optimal avec l'arc électrique. On compense alors ce déficit en augmentant
la longueur de l'arc, donc la distance entre les contacts fixe et mobile dans la position
de séparation et en augmentant les dimensions de la chambre d'extinction. Les dimensions
de l'appareil s'en trouvent augmentées.
[0004] Le brevet US 2 555 993 décrit un interrupteur destiné à couper l'alimentation d'une
inductance d'un circuit de commande d'un disjoncteur, cette inductance étant traversée
par un courant continu de l'ordre de 200A. L'interrupteur comprend un contact fixe,
un contact mobile, une chambre d'expansion contenant un orifice d'entrée et aucun
orifice de sortie, et une cheminée d'évacuation située entre les contacts et l'entrée
de la chambre. Les contacts sont disposés dans un couloir dont la largeur diminue
de la zone de contact vers l'entrée de la chambre. Les parois de ce couloir sont en
un matériau isolant constitué d'amiante phosphorée, dans un substrat de 90% de zircon.
Les parois latérales du couloir sont encadrées latéralement par deux plaques métalliques
qui font partie d'un circuit magnétique en U excité par un enroulement de manière
à produire un champ magnétique tendant à déplacer l'arc vers la chambre d'expansion.
Lors de l'ouverture des contacts, l'arc électrique est rapidement propulsé en direction
de la chambre d'expansion, du fait du champ magnétique. En passant dans le rétrécissement
du couloir, l'arc subit une constriction et un refroidissement, dus à l'interaction
avec les parois du couloir. Les gaz chauds ionisés produits s'échappent par la cheminée
d'évacuation et n'entravent pas la progression de l'arc vers la chambre d'expansion,
de sorte que les flammes sont confinées dans cette chambre et ne sont pas évacuées
dans l'atmosphère. L'expansion dans la chambre d'expansion contribue à refroidir l'arc
et à provoquer son extinction. Une fois l'arc éteint, les gaz résiduels accumulés
dans la chambre d'expansion ressortent par la cheminée d'évacuation. Le but est ici
d'augmenter la tension de l'arc jusqu'à ce qu'elle dépasse la tension aux bornes de
l'inductance en cours de décharge. Les performances de coupure de l'appareil sont
très faibles, et dictées par l'application, puisque l'intensité du courant d'arc ne
dépasse jamais la valeur initiale de 200A, et que l'énergie maximale dissipée correspond
à l'énergie emmagasinée dans l'inductance. De plus, l'architecture de l'appareil n'est
pas transposable à un disjoncteur limiteur basse tension de puissance, du fait notamment
des échappements de gaz chauds par la cheminée. Par conséquent, l'enseignement de
ce document ne paraît pas transposable aux disjoncteurs limiteurs basse tension de
puissance du type précédemment décrit.
[0005] Un interrupteur de puissance est décrit dans le brevet DE 728 612. Cet interrupteur
comporte un contact fixe et un contact mobile, disposés dans une chambre d'arc constituée
d'un volume contenant les contacts, se prolongeant par une fente étroite qui débouche,
à l'opposé du volume contenant les contacts, sur un espace extérieur ouvert. La chambre
d'arc est délimitée latéralement par des parois en céramique qui sont relativement
éloignées l'une de l'autre au niveau du volume contenant les contacts, se rapprochent
progressivement l'une de l'autre pour former un rétrécissement à l'entrée dans la
fente et se prolongent parallèlement l'une à l'autre tout le long de la fente. Deux
cornes d'arc s'étendent du volume contenant les contacts vers l'extrémité opposée
de la fente, en s'éloignant l'une de l'autre. Des tôles de soufflage latérales encadrent
les parois latérales en céramique et constituent un circuit magnétique de soufflage
de l'arc. A l'ouverture des contacts, l'arc électrique est soufflé magnétiquement
dans la fente. La disposition divergente des cornes d'arc est essentielle pour compenser,
voire surcompenser, la diminution de la section de passage vers l'extérieur pour les
gaz de coupure. Ainsi, le déplacement de l'arc à l'intérieur de la chambre n'est pas
entravé par une augmentation de pression. Au fur et à mesure de sa progression dans
la fente, l'arc trouve de nouvelles surfaces en céramique permettant un échange thermique
important. Le déplacement rapide de l'arc jusqu'à son extinction permet d'éviter une
exposition locale trop importante de la chambre. Les dimensions cet appareil sont
très importantes. En effet, la longueur de la fente depuis les contacts jusqu'à l'ouverture
sur l'espace extérieur doit être suffisante pour permettre à l'arc de s'éteindre avant
d'atteindre l'extrémité de la chambre. De même, la distance entre les cornes d'arc
à proximité de l'ouverture sur l'extérieur est également très importante, puisqu'elle
résulte de la divergence continue entre les cornes d'arc, nécessaire pour contrecarrer
l'augmentation de pression due au rétrécissement de section de la fente. En pratique
ces contraintes imposent d'ailleurs un angle d'ouverture d'environ 120° entre les
cornes d'arc. Par conséquent, cette technologie paraît incompatible avec une recherche
simultanée de compacité et de performances élevées de coupure.
[0006] Le brevet US 2 970 197 décrit un interrupteur comportant un organe de contact fixe
comportant un contact principal fixe, un contact secondaire fixe et un contact d'arc
fixe, coopérant avec un organe de contact mobile portant, sur un même bras pivotant,
un contact principal mobile, un contact secondaire mobile et un contact d'arc mobile.
Une chambre d'extinction d'arc munie de séparateurs est située entre les branches
latérales d'un circuit magnétique en U. Les contacts sont situés dans un couloir se
rétrécissant progressivement vers l'entrée de la chambre. Le circuit magnétique est
alimenté par une bobine, branchée en série entre le contact principal fixe et une
corne d'arc inférieure. L'ouverture a lieu en plusieurs étapes : dans un premier temps,
les contacts principaux, relativement éloignés de la chambre d'extinction, se séparent,
obligeant le courant à passer dans les contacts secondaires plus proches de la chambre.
Dans un deuxième temps, les contacts secondaires se séparent également, obligeant
le courant à passer dans les contacts d'arc situé à proximité de la chambre. Un arc
électrique primaire naît lors de la séparation des contacts d'arc, entre les contacts
d'arc. L'arc s'allonge et atteint la corne d'arc inférieure en se divisant en deux
arcs secondaires en série : un premier arc secondaire entre le contact fixe et la
corne d'arc inférieure et un deuxième arc secondaire entre la corne d'arc inférieure
et le contact d'arc mobile. Dès que le premier arc secondaire est tiré entre le contact
d'arc fixe et la corne d'arc inférieure, la bobine d'excitation du circuit magnétique
est alimentée. L'impédance du bobinage étant inférieure à celle du premier arc secondaire,
ce dernier s'éteint, de sorte que tout le courant traverse le bobinage, générant un
flux magnétique entre les branches latérales du U magnétique. Le champ magnétique
entraîne le deuxième arc secondaire vers la chambre. L'arc rencontre dans la chambre
des séparateurs qui le refroidissent jusqu'à son extinction. Le processus de migration
progressive de l'arc vers la chambre dans ce dispositif est excessivement long et
incompatible avec les performances attendues d'un disjoncteur limiteur. Le mécanisme
est également très compliqué, du fait de la présence d'une multiplicité de contacts.
[0007] L'invention vise à augmenter la tension d'arc d'un disjoncteur limiteur de calibre
élevé, dans un volume réduit, par dispositif simple.
[0008] Selon l'invention, cet objectif est atteint grâce à pôle pour un disjoncteur électrique
limiteur basse tension de puissance comportant un mécanisme d'ouverture, le pôle comportant
- un socle ;
- un premier organe de contact, comportant une zone de contact ;
- un deuxième organe de contact, comportant
- un support mobile apte à être relié au mécanisme d'ouverture et mobile par rapport
au socle entre une position de fermeture et une position d'ouverture,
- au moins un doigt de contact mobile parallèlement à un plan longitudinal médian du
pôle, et apte à prendre, par rapport au support mobile en position de fermeture, une
position de contact dans laquelle le doigt de contact est en contact avec la zone
de contact du premier organe de contact, et une position de séparation dans laquelle
le doigt de contact est séparé du premier organe de contact, et
- un moyen de rappel élastique apte à rappeler le doigt de contact mobile vers sa position
de contact, lorsque le doigt de contact mobile se trouve à proximité de sa position
de contact ;
- une chambre d'extinction d'arc, comportant une ouverture de sortie constituant la
voie d'échappement de l'ensemble des gaz émis lors d'une coupure, une ouverture d'entrée
située entre la zone de contact et l'ouverture de sortie, des moyens d'absorption
d'énergie d'arc situés à l'intérieur de la chambre d'extinction d'arc, et des parois
latérales délimitant latéralement la chambre d'extinction d'arc, la distance mesurée
perpendiculairement au plan longitudinal médian entre les parois latérales définissant
une largeur de la chambre ;
- un circuit magnétique, apte à être excité par un courant traversant les organes de
contact,, le circuit magnétique comportant deux branches latérales qui s'étendent
parallèlement au plan longitudinal médian de part et d'autre de celui-ci et qui encadrent
la zone de contact, le circuit magnétique étant apte à produire un champ magnétique
tendant à entraîner le doigt de contact traversé par un courant vers la position de
séparation,
- un écran isolant comportant deux parois isolantes latérales s'interposant entre les
branches latérales et les organes de contacts, les parois isolantes latérales de l'écran
isolant formant un couloir entre la zone de contact et l'ouverture d'entrée de la
chambre,
caractérisé en ce que
- les parois isolantes latérales de l'écran isolant sont à une distance l'une de l'autre
qui est plus faible à proximité de l'ouverture d'entrée de la chambre d'extinction
d'arc qu'à proximité de la zone de contact, et qui est plus faible à proximité de
l'ouverture d'entrée de la chambre d'extinction d'arc que la largeur de la chambre
d'extinction d'arc, de telle sorte que le couloir forme un étranglement entre la zone
de contact et l'organe de contact mobile d'une part, et la chambre d'extinction d'autre
part, cet étranglement étant au moins partiellement encadré latéralement par les branches
latérales du circuit magnétique,
- le pôle comporte en outre une première surface de réception d'une racine d'un arc
électrique, située entre la zone de contact et l'étranglement et reliée électriquement
au premier organe de contact.
[0009] Les parois isolantes latérales de l'écran constituent une protection du circuit magnétique
vis-à-vis de l'arc électrique. Elles forment par ailleurs une surface d'échange thermique
importante contribuant au refroidissement de l'arc. L'étranglement du couloir à proximité
de la chambre augmente encore cet échange thermique et favorise la constriction de
l'arc. Les deux phénomènes conjugués contribuent à l'augmentation de la tension d'arc
et à une forte limitation du courant.
[0010] Le circuit magnétique cumule quant à lui deux fonctions : d'une part, une fonction
de limitation du courant assurée conjointement avec les moyens de rappel élastique,
dans la mesure où le champ magnétique engendre sur les charges en mouvement dans le
contact mobile traversé par un courant, des forces tendant à provoquer la séparation
des contacts indépendamment de tout ordre d'ouverture, au delà d'un seuil défini par
les moyens de rappel élastique ; et d'autre part, une fonction d'entraînement de l'arc
vers la chambre d'extinction d'arc, au travers de l'obstacle constitué par l'étranglement.
Cette deuxième fonction est partiellement assurée par la partie du circuit magnétique
proche de la zone de contact, mais également plus spécifiquement par la partie du
circuit encadrant la zone du rétrécissement. Plus cette partie située latéralement
de part et d'autre de l'étranglement est importante, plus l'effet obtenu sera marqué.
Par ce dispositif, il est possible de faire pénétrer rapidement dans la chambre d'extinction
une partie d'un arc électrique de section importante tel qu'on le rencontre lors de
la coupure d'un courant élevé par un disjoncteur limiteur, tout en provoquant une
constriction de l'arc et un échange thermique avec les parois isolantes latérales
au passage par la restriction. L'action du circuit magnétique se prolonge jusqu'à
l'extinction de l'arc, de sorte qu'une partie de l'arc se maintient dans la chambre
pendant l'ensemble de la coupure, alors que la racine de l'arc reste au moins partiellement
sur la première surface de réception. L'arc s'étend donc en permanence de part et
d'autre de l'étranglement, maintenant la tension d'arc à un niveau élevé jusqu'à l'extinction
de l'arc. Contrairement à l'enseignement général de l'état de la technique, qui inciterait
à propulser le plus rapidement possible l'arc dans la chambre d'extinction, la présente
invention vise à imposer à l'arc jusqu'à son extinction une position intermédiaire
à travers un étranglement.
[0011] Avec un tel dispositif, il devient possible, pour un niveau de performance donné,
de diminuer la distance entre les doigts de contact mobiles en position de séparation
et le contact fixe.
[0012] Préférentiellement, le pôle comporte une corne d'arc inférieure reliée électriquement
au premier organe de contact, et comportant ladite première surface de réception d'une
racine d'un arc électrique ainsi qu'un prolongement s'étendant à l'intérieur de la
chambre d'extinction, ledit prolongement constituant une deuxième surface de réception
d'une racine d'arc dont la largeur, mesurée suivant un axe perpendiculaire au plan
longitudinal du pôle, est plus petite que celle de la première surface de réception.
La deuxième surface de réception accueille une partie de la racine d'arc pour les
courants de court-circuit d'intensité très élevée. De plus, elle permet une évacuation
de la chaleur générée sur la première surface de réception. Par ailleurs, la deuxième
surface de réception permet la coupure des petits courants, en favorisant dans ce
cas l'entrée complète de la racine de l'arc dans la chambre d'extinction. Mais la
largeur de la deuxième surface de réception doit être inférieure au diamètre d'une
racine d'un arc dans des conditions de court-circuit, car l'on souhaite éviter dans
ce cas que l'arc ne pénètre totalement dans la chambre. En pratique, la plus grande
largeur de la deuxième surface de réception sera inférieure ou égale à la distance
entre les parois de l'écran isolant au niveau de l'étranglement.
[0013] Selon un mode de réalisation, le pôle comporte en outre une corne d'arc supérieure
ayant une extrémité libre située à proximité de l'organe de contact mobile en position
de séparation, et s'étendant vers l'intérieur de la chambre. La tête de l'arc électrique
migre sur la corne d'arc supérieure, avec formation d'un arc secondaire en série avec
le premier, entre la corne d'arc supérieure et l'organe de contact mobile. La tête
de l'arc principal migre rapidement à l'intérieur de la chambre en suivant la corne
d'arc supérieure, ce qui permet de faire jouer son rôle d'absorption d'énergie à la
chambre.
[0014] Avantageusement, les branches latérales du circuit magnétique ont un entrefer qui
est plus faible au niveau de l'étranglement qu'au niveau de la zone de contact. Alors
que la largeur de l'entrefer du circuit magnétique dans sa partie antérieure, au niveau
où il encadre les doigts de contacts, est dictée par la largeur des doigts de contact,
donc par le calibre du disjoncteur, il est possible de profiter du rétrécissement
antérieur du couloir d'entrée dans la chambre pour réduire l'entrefer dans la partie
la plus proche de la chambre, ce qui permet d'augmenter le champ dans cette région
où le déplacement de l'arc est gêné par le rétrécissement.
[0015] Selon un mode de réalisation, le circuit magnétique forme un U magnétique, dont la
base est située en dessous de la zone de contact de l'organe de contact fixe. La forme
en U constitue un bon compromis entre la quantité de métal nécessaire pour constituer
le circuit magnétique et la concentration du champ obtenue. Toutefois, d'autres configurations
sont envisageables. Le circuit magnétique peut notamment former un O en section, ce
qui permet une concentration encore plus importante du champ.
[0016] Préférentiellement, l'écran isolant comporte un matériau gazogène résistant à l'arc.
La vaporisation du revêtement est un phénomène fortement endothermique qui contribue
au refroidissement de l'arc. Le gradient de pression engendré par la vaporisation
au niveau du rétrécissement, qui pourrait s'avérer un obstacle au déplacement de l'arc
vers la chambre, se trouve en fait compensé par un dimensionnement approprié du circuit
magnétique, notamment dans sa partie antérieure. Par ailleurs, il est nécessaire que
le matériau choisi ait une résistance suffisante à l'arc pour remplir sa fonction
de protection latérale du circuit magnétique. Suivant un mode de réalisation, l'écran
isolant comporte un polyamide chargé de fibres de verre. En pratique, la charge en
fibre de verre ne dépassera pas 30%, pour éviter que les fibres de verre n'affleurent
à la surface du matériau après quelques coupures. Alternativement ou cumulativement,
l'écran isolant comporte un polyamide chargé de charges minérales, dans des proportions
qui peuvent atteindre ou dépasser 30%. Alternativement, il est possible d'envisager
d'utiliser des céramiques, mais ces matériaux ont le défaut de favoriser les dépôts
métalliques en provenance des contacts, qui détériorent rapidement leurs performances.
[0017] Préférentiellement, les moyens d'absorption d'énergie d'arc situés à l'intérieur
de la chambre d'extinction d'arc comportent des séparateurs s'étendant perpendiculairement
au plan longitudinal médian.
[0018] Selon un autre aspect de l'invention, celle-ci a également trait à un disjoncteur
électrique limiteur basse tension de puissance, comportant un mécanisme d'ouverture
et au moins un pôle tel que décrit précédemment, dont le support mobile est relié
au mécanisme d'ouverture.
[0019] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description
qui va suivre de différents modes de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemples
non limitatifs et représentés aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 représente une vue en perspective d'un disjoncteur limiteur selon un premier
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 représente une vue d'un pôle du disjoncteur de la figure 1 en position
de fermeture, en coupe longitudinale suivant le plan II-II de la figure 3 ;
- la figure 3 représente une vue en coupe suivant un plan III-III de la figure 2 ;
- la figure 4 représente une vue en coupe longitudinale du pôle de la figure 2, en position
de séparation ;
- la figure 5 représente une vue en coupe longitudinale du pôle de la figure 2, en position
d'ouverture ;
- la figure 6 représente un deuxième mode de réalisation de l'invention, dans une vue
correspondant à la vue de la figure 3 du premier mode de réalisation.
[0020] En référence aux figures 1 à 5, un disjoncteur limiteur basse tension de puissance
comporte quatre pôles 10, 12, 14, 16 et un mécanisme de commande d'ouverture et de
fermeture 18, montés dans un boîtier isolant. Le mécanisme de commande 18, de structure
connue, comporte une poignée de commande 20, un ressort d'ouverture et de fermeture
22 et un arbre des pôles 24 pivotant sur des paliers ménagés dans des parois intermédiaires
du boîtier. Ce dernier comporte un socle 26 et un couvercle 28 qui a été ôté sur la
figure 1, mais est visible sur la figure 2.
[0021] Chaque pôle comporte un organe de contact fixe 30 relié à une première plage de contact
32, un organe de contact mobile 34 relié à une deuxième plage de contact 36 et une
chambre d'extinction d'arc 38.
[0022] L'organe de contact fixe 30 comporte une pièce métallique 40 recourbée en demi-boucle,
qui supporte une pastille de contact 42 définissant une zone de contact, et qui se
prolonge vers l'intérieur de la chambre par une corne d'arc inférieure 44 métallique,
au potentiel de l'organe de contact fixe 30. La corne 44 comporte une surface de réception
45 (figure 3) large à proximité de la zone de contact et devient plus étroite à l'entrée
de la chambre 38. Elle se prolonge à l'intérieur de la chambre par une languette offrant
une surface de réception 47 (figure 3). La corne d'arc 44 est fixée sur l'organe de
contact fixe d'une part par deux vis 46 (figure 3) à proximité de la pastille de contact
42, et d'autre part à l'intérieur de la chambre par une vis 48 dont la tête est isolée
de l'organe de contact par un fourreau 50 en matériau plastique. Outre cette corne
d'arc inférieure 44, la chambre comprend une corne d'arc supérieure 52 et des séparateurs
plans 54 disposés entre la corne d'arc inférieure 44 et la corne d'arc supérieure
52, perpendiculairement au plan de coupe II-II de la figure 2, qui constitue un plan
longitudinal médian du pôle. La corne d'arc supérieure 52 possède une extrémité postérieure
56 recourbée dont le rebord délimite partiellement une ouverture d'entrée dans la
chambre 58. La chambre est délimitée latéralement par des parois latérales 59. Par
ailleurs, la chambre est munie d'une ouverture de sortie 60 munie d'une grille 62,
l'ouverture d'entrée 58 étant située entre la zone de contact constituée par la pastille
de contact fixe 42 et l'ouverture de sortie 60.
[0023] L'organe de contact mobile 34 comporte un support mobile 66 pivotant autour d'un
premier axe géométrique fixe 68 par rapport au socle 26, et trois doigts de contact
70 pivotant autour d'un deuxième axe géométrique fixe 72, disposé parallèlement et
de manière décalée par rapport au premier. Une bielle 74 assure l'accouplement du
support 66 à l'arbre des pôles. Les doigts 70 supportent à une extrémité une pastille
de contact 76 destinée à assurer le contact avec la pastille de contact 42 supportée
par l'organe de contact fixe 30. Les doigts 70 constituent à leur autre extrémité
une came 78 avec deux rampes de part et d'autre d'un point mort. Entre le support
66 et chaque doigt 70 est disposé un accumulateur d'énergie élastique 80, comportant
un ressort 81 guidé dans une cage et repoussant hors de celle-ci une tige supportant
un galet rotatif. Le galet est ainsi en permanence en contact avec la came 78, de
sorte que l'accumulateur d'énergie élastique 80 constitue avec la came 78 un mécanisme
bistable.
[0024] Le pôle comporte en outre un circuit magnétique 82 conformé en U constitué par un
empilement de tôles de transformateur disposées perpendiculairement au plan médian
longitudinal II-II. Le circuit magnétique 82 comporte une base 84 s'étendant perpendiculairement
au plan de la figure 2 et deux branches latérales 86 qui s'étendent sensiblement parallèlement
au plan de la figure 2. La partie recourbée de la pièce 40 de l'organe de contact
fixe 30 entoure la base 84 du circuit magnétique 82 de manière à y induire un flux
magnétique fonction du courant traversant l'organe de contact fixe 30.
[0025] Une partie postérieure 90 du circuit magnétique encadre latéralement la zone de contact
constituée par la pastille de contact fixe 42. Entre la zone de contact 42 et la chambre
38, le circuit magnétique 82 comporte une partie antérieure 92 dont l'entrefer est
plus étroit que celui de la partie postérieure 90.
[0026] Un écran 94 comportant deux parois isolantes latérales 96 s'interpose entre les branches
latérales 86 de la zone de contact 42. Les parois isolantes latérales 96 sont constituées
par un matériau isolant résistant à l'arc, de préférence gazogène, en l'occurrence
un polyamide fortement chargé en fibre de verre (de l'ordre de 30%). Au niveau postérieur,
à proximité de la zone de contact 42, les parois isolantes latérales 96 de l'écran
isolant 94 sont parallèles au plan longitudinal médian II-II du pôle, à très faible
distance des doigts de contact. Du côté antérieur, entre la zone de contact 42 et
l'entrée de la chambre 58, les parois isolantes latérales 96 de l'écran 94 sont également
parallèles au plan longitudinal médian, mais à plus faible distance l'une de l'autre.
Les parois isolantes latérales 96 de l'écran 94 comportent en outre une partie intermédiaire
plane et oblique par rapport au plan longitudinal médian, faisant la jonction entre
la partie postérieure et la partie antérieure. Le couloir constitué par les parois
isolantes latérales 96 de l'écran 94 voit donc sa largeur rétrécir progressivement
d'un tiers, voire de moitié, en direction de la chambre 38, et constitue un étranglement
98 débouchant à l'entrée de la chambre. L'écran 94 comporte en outre des parois antérieures
et postérieures perpendiculaires au plan longitudinal médian, et protégeant les extrémités
faces antérieure et postérieure des branches latérales du circuit magnétique. L'écran
94 comporte également un revêtement interne 97 d'isolation et de protection au contact
direct du circuit magnétique, Le revêtement 97 est constitué par un polymère à cristaux
liquides.
[0027] Le fonctionnement du dispositif est le suivant.
[0028] En position fermée sur la figure 2, le disjoncteur permet le passage du courant entre
les deux plages de contact 32, 36, aux travers des organes de contact 30, 34 et des
pastilles de contact 42, 76. Le mécanisme bistable 80 rappelle les doigts 70 vers
la pastille de contact fixe 42, assurant une pression de contact suffisante.
[0029] En cas de court-circuit, l'intensité du courant est très élevée dans la partie recourbée
40 de l'organe de contact fixe 30 et induit un flux magnétique important dans le circuit
magnétique 82. Le circuit magnétique 82 concentre les lignes de champ entre les branches
latérales 86, dans la zone de contact et dans la zone balayée par les doigts de contacts
70 lors de l'ouverture. Les doigts de contact 70, qui sont également traversés par
le courant de court-circuit, sont soumis à des forces de répulsion induites par le
champ magnétique. Ces forces induites par le circuit magnétique s'ajoutent aux forces
de striction à l'interface entre les pastilles 42, 76, de sorte que les doigts de
contact 70 pivotent contre la force de rappel du ressort 81, jusqu'à atteindre le
point mort du mécanisme bistable 80. Au-delà du point mort, les doigts de contact
70 continuent leur course dans le sens horaire jusqu'à la position de séparation de
la figure 4, sous l'action conjointe du ressort 81 et des efforts électromagnétiques.
[0030] Un arc électrique est né entre les pastilles de contact 42, 76 dès leur séparation,
provoquant une brusque montée en température dans le couloir. Les parois 96 de l'écran
provoquent une émission de gaz dans la partie postérieure et dans la partie antérieure
rétrécie du couloir, de sorte que la pression augmente dans le couloir. L'arc, soumis
aux efforts électromagnétiques, se courbe vers la chambre 38 et la racine de l'arc
migre sur la partie large de la corne d'arc inférieure 44, et tend à pénétrer dans
la chambre. Toutefois, la racine de l'arc a une section importante, fonction de l'intensité
du courant de court-circuit. La largeur de la surface de réception 47 de l'arc située
sur la partie de la corne d'arc s'étendant à l'intérieur de la chambre 38 est insuffisante
pour permettre une migration de la racine de l'arc à l'intérieur de la chambre 38.
Par conséquent, la racine de l'arc occupe toute la surface disponible entre la pastille
de contact 42 et l'extrémité antérieure de la corne d'arc inférieure 44, à l'intérieur
de la chambre. En d'autres termes, une partie de la racine d'arc reste sur la surface
de réception large 44 de la corne d'arc inférieure, en deçà de l'étranglement 98,
alors qu'une autre partie de la racine d'arc se trouve sur la partie plus étroite
47 de la corne d'arc inférieure, directement dans la chambre, et ceci jusqu'à l'extinction.
[0031] Du fait de la courbure importante de l'arc provoquée par le champ magnétique, une
partie intermédiaire de l'arc, entre sa racine et sa tête, pénètre dans la chambre
dès la séparation des pastilles de contact 42, 76. Cette partie intermédiaire de l'arc
traverse l'étranglement 98, où elle subit à la fois une striction et un refroidissement
importants, dus aux interactions avec les parois isolantes latérales 96 de l'écran
94. Ces deux phénomènes se conjuguent pour contribuer à élever la tension de l'arc
et à provoquer une forte limitation du courant traversant le pôle.
[0032] Lorsque les doigts de contact 70 atteignent la position de séparation de la figure
4, la tête de l'arc principal migre sur la corne d'arc supérieure 52, alors qu'un
arc secondaire se forme en série avec le premier entre l'extrémité recourbée 56 de
la corne d'arc supérieure et les doigts de contact 70. Dès que cette commutation a
lieu, la tête de l'arc peut entrer dans la chambre, ce qui évite une trop forte ablation
des parois du boîtier à proximité de l'extrémité recourbée 56 de la corne d'arc supérieur.
[0033] Toutefois, comme on l'a indiqué précédemment, la racine de l'arc reste au moins partiellement
sur la partie large 45 de la corne d'arc 44 située entre la pastille de contact 42
et l'étranglement 98. Par conséquent, les effets de striction et de refroidissement
de l'arc provoqués par la convergence des parois 96 se prolongent pendant toute la
durée de la coupure, assurant le maintien d'une tension d'arc élevée jusqu'à extinction
de l'arc.
[0034] Il est à noter qu'en l'absence de champ magnétique, l'arc aurait tendance à quitter
la chambre 38 et à reculer vers la zone de contact 42, pour minimiser l'énergie dissipée
et diminuer la tension d'arc. C'est le champ induit par le circuit magnétique 82,
et notamment par la partie du circuit située au niveau de l'étranglement 98, qui agit
de manière continue sur l'arc jusqu'à son extinction, et empêche l'arc de reculer
vers les pastilles de contact 42, 76. La réduction de l'entrefer au niveau de l'étranglement
98 et l'augmentation corrélative du champ magnétique favorisent encore davantage cette
action.
[0035] Pendant toute la durée de l'ouverture des contacts, les parois isolantes latérales
96 de l'écran 94 sont soumises à l'arc, notamment au niveau de l'étranglement 98.
C'est la raison pour laquelle le matériau constitutif de l'écran 94 doit avoir une
grande robustesse. Le revêtement 97 permet quant à lui d'assurer l'isolation du circuit
magnétique en cas de défaillance de l'écran, notamment si des gouttes de métal en
fusion arrivent à traverser l'une des parois 96. Sa fonction est d'éviter dans ce
cas tout risque d'amorçage d'un arc entre le circuit magnétique 82 et l'un des organes
de contact.
[0036] L'ouverture est confirmée par un ordre d'ouverture du mécanisme 18, qui entraîne
le support dans la position de la figure 5.
[0037] Lorsque l'ouverture a lieu sur de petits courants, elle est initiée par le mécanisme
18. On a alors directement un passage de la position représentée sur la figure 2 à
la position représentée sur la figure 5, sans passage intermédiaire par la position
de la figure 4. Le champ induit par le circuit magnétique 82 est toutefois suffisamment
intense pour projeter l'arc vers la chambre. La section de la racine de l'arc est
peu importante de sorte que la racine de l'arc parvient à passer au travers de l'étranglement
98 et à entrer complètement dans la chambre 38, pour se stabiliser sur la partie 47
de la corne d'arc se trouvant à l'intérieur de la chambre. Le passage de l'étranglement
98 donne lieu à un refroidissement et une constriction de l'arc. L'extinction de l'arc
a lieu de manière conventionnelle dans la chambre 38.
[0038] Naturellement, diverses modifications sont possibles.
[0039] Selon un deuxième mode de réalisation représenté sur la figure 6, le circuit magnétique
82 a un entrefer constant de sa partie postérieure à sa partie antérieure. Ce mode
de réalisation est plus simple que le précédent, et pourra s'avérer suffisant pour
des performances de coupure moins élevées.
[0040] La structure du disjoncteur limiteur peut être différente de celle de l'exemple de
réalisation. En particulier, il est possible de monter le ou les doigts de contact
pivotant autour d'un axe supporté par le support mobile. Il est également possible
de prévoir une structure classique, dans laquelle l'arbre des pôles et les supports
sont remplacés par un barreau de commutation unique commun aux pôles. L'invention
s'applique également à un pôle dont le support mobile de l'organe de contact mobile
se déplace en translation.
[0041] L'écran 94 peut être chargé en particules minérales destinées à lui conférer une
grande robustesse, sans nuire à ses qualités diélectriques. De bons résultats ont
été obtenus par exemple avec du borate de zinc dans des proportions allant jusqu'à
30% et au-delà. Les particules minérales peuvent le cas échéant être ou non additionnées
aux fibres de verre.
[0042] L'émission de gaz par les parois 96 augmente la pression dans le couloir. Cette augmentation
de pression contribue à la constriction de l'arc et à l'augmentation de la tension
d'arc. Toutefois, l'augmentation de pression n'est pas nécessairement homogène, et
un gradient de pression peut apparaître du fait de l'étranglement, qui tend à s'opposer
au passage de l'arc au travers de l'étranglement. C'est pourquoi on considère qu'il
n'est pas absolument nécessaire d'utiliser un matériau gazogène. En tout état de cause,
il convient de choisir un matériau ne provoquant pas une émission de gaz trop important.
De plus, le circuit magnétique doit être dimensionné de manière à contrecarrer les
effets du gradient de pression sur l'arc.
[0043] Le revêtement 97 peut être omis si la robustesse et la tenue dans le temps de l'écran
94 sont suffisantes pour assurer l'absence d'amorçage au niveau du circuit magnétique.
[0044] La longueur de la corne d'arc inférieure à l'intérieur de la chambre n'est pas nécessairement
importante. Du point de vue de la coupure des courants de court-circuit sous une tension
élevée, on a toujours intérêt à ce qu'une partie importante de la racine d'arc stationne
sur la partie 45 de la corne d'arc inférieure située entre la pastille de contact
et l'étranglement, puisque c'est ainsi qu'on contraint l'arc à traverser l'étranglement
98 durant toute la durée de la coupure. La prolongation de la corne d'arc à l'intérieur
de la chambre résulte d'un compromis permettant notamment d'assurer un refroidissement
de la corne d'arc pendant la coupure.
[0045] La corne d'arc supérieure peut être omise, si les parois du boîtier sont à ce niveau
renforcées, ou si un effet gazogène est souhaité, par exemple pour nettoyer la pastille
de contact 76.
[0046] La hauteur de l'étranglement, c'est-à-dire sa dimension suivant un axe perpendiculaire
au plan de la figure 3, n'est pas nécessairement importante. L'expérience montre que
c'est la partie basse de l'étranglement, la plus proche de la corne d'arc inférieure,
qui est essentielle.
1. Pôle pour un disjoncteur électrique limiteur basse tension de puissance comportant
un mécanisme d'ouverture (18), le pôle comportant
• un socle (26) ;
• un premier organe de contact (30), comportant une zone de contact (42) ;
• un deuxième organe de contact (34), comportant
• un support mobile (66) apte à être relié au mécanisme d'ouverture (18) et mobile
par rapport au socle (26) entre une position de fermeture et une position d'ouverture,
• au moins un doigt de contact (70) mobile parallèlement à un plan longitudinal médian
(II-II) du pôle, et apte à prendre, par rapport au support mobile (66) en position
de fermeture, une position de contact dans laquelle le doigt de contact (70) est en
contact avec la zone de contact (42) du premier organe de contact (30), et une position
de séparation dans laquelle le doigt de contact (70) est séparé du premier organe
de contact (30), et
• un moyen de rappel élastique (81) apte à rappeler le doigt de contact mobile (70)
vers sa position de contact, lorsque le doigt de contact mobile (70) se trouve à proximité
de sa position de contact ;
• une chambre d'extinction d'arc (38), comportant une ouverture de sortie (60) constituant
la voie d'échappement de l'ensemble des gaz émis lors d'une coupure, une ouverture
d'entrée (58) située entre la zone de contact (42) et l'ouverture de sortie (60),
des moyens d'absorption d'énergie d'arc (54) situés à l'intérieur de la chambre d'extinction
d'arc (38), et des parois latérales (59) délimitant latéralement la chambre d'extinction
d'arc (38), la distance mesurée perpendiculairement au plan longitudinal médian (II-II)
entre les parois latérales (59) définissant une largeur de la chambre ;
• un circuit magnétique (82), apte à être excité par un courant traversant les organes
de contact (30, 34), le circuit magnétique comportant deux branches latérales (86)
qui s'étendent parallèlement au plan longitudinal médian (II-II) de part et d'autre
de celui-ci et qui encadrent la zone de contact (42), le circuit magnétique (82) étant
apte à produire un champ magnétique tendant à entraîner le doigt de contact (70) traversé
par un courant vers la position de séparation,
• un écran isolant (94) comportant deux parois isolantes latérales (96) s'interposant
entre les branches latérales (86) et les organes de contacts (30, 70), les parois
isolantes latérales (96) de l'écran isolant formant un couloir entre la zone de contact
(42) et l'ouverture d'entrée (58) de la chambre,
caractérisé en ce que
• les parois isolantes latérales (96) de l'écran isolant (94) sont à une distance
l'une de l'autre qui est plus faible à proximité de l'ouverture d'entrée (58) de la
chambre d'extinction d'arc (38) qu'à proximité de la zone de contact (42), et qui
est plus faible à proximité de l'ouverture d'entrée (58) de la chambre d'extinction
d'arc (38) que la largeur de la chambre d'extinction d'arc (38), de telle sorte que
le couloir forme un étranglement (98) entre la zone de contact (42) et l'organe de
contact mobile (34) d'une part, et la chambre d'extinction (38) d'autre part, cet
étranglement (98) étant au moins partiellement encadré latéralement par les branches
latérales (86) du circuit magnétique,
• le pôle comporte en outre une première surface de réception (45) d'une racine d'un
arc électrique, située entre la zone de contact (42) et l'étranglement et reliée électriquement
au premier organe de contact (42).
2. Pôle de disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte une corne d'arc inférieure (44) reliée électriquement au premier organe
de contact (30), et comportant ladite première surface de réception (45) d'une racine
d'un arc électrique ainsi qu'un prolongement (47) s'étendant à l'intérieur de la chambre
d'extinction (38), ledit prolongement (47) constituant une deuxième surface de réception
d'une racine d'arc dont la largeur, mesurée suivant un axe perpendiculaire au plan
longitudinal (II-II) du pôle , est plus petite que celle de la première surface de
réception (45).
3. Pôle de disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une corne d'arc supérieure (52) ayant une extrémité libre (56)
située à proximité de l'organe de contact mobile (34) en position de séparation, et
s'étendant vers l'intérieur de la chambre (38).
4. Pôle de disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les branches latérales (86) du circuit magnétique (82) ont un entrefer qui est plus
faible au niveau de l'étranglement (98) qu'au niveau de la zone de contact (42).
5. Pôle de disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le circuit magnétique (82) forme un U magnétique, ayant une base (84) située en dessous
de la zone de contact (42) de l'organe de contact fixe (30).
6. Pôle de disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'écran isolant (94) comporte un matériau gazogène résistant à l'arc.
7. Pôle de disjoncteur selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'écran isolant (94) comporte un polyamide chargé de fibres de verre.
8. Pôle de disjoncteur selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'écran isolant (94) comporte un polyamide chargé de charges minérales.
9. Pôle selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'absorption d'énergie d'arc (54) situés à l'intérieur de la chambre d'extinction
d'arc comportent des séparateurs (54) s'étendant perpendiculairement au plan longitudinal
médian (II-II).
10. Disjoncteur électrique limiteur basse tension de puissance, comportant un mécanisme
d'ouverture (18) et au moins un pôle (10, 12, 14, 16) selon l'une quelconque des revendications
précédentes, dont le support mobile (66) est relié au mécanisme d'ouverture (18).