[0001] La présente invention concerne une maison en bois dont les parois sont constituées
de madriers empilés de chant les uns sur les autres horizontalement.
[0002] Habituellement, pour la construction de maisons en bois ou de chalets en madriers
empilés horizontalement les uns sur les autres de chant, l'assemblage traditionnel
est bien défini. En effet, les extrémités des madriers sont munies d'entailles sur
les chants inférieurs et supérieurs, la largeur de l'entaille correspondant à l'épaisseur
des madriers et sa profondeur au quart de la hauteur des madriers. Cet assemblage
est très robuste et il est utilisé pratiquement depuis la première construction en
madriers rustiques et équarris, mais l'imprécision et le retrait du bois peuvent entraîner
des infiltrations d'eau ou d'air qu'il faut étancher avec des joints de mastic ou
de mousse. D'une part, pour des considérations architecturales et, d'autre part, pour
assurer la solidité de l'assemblage, l'embout du madrier dépasse l'angle extérieur
de la construction. Ce dépassement doit être assez long pour éviter au bois de se
fendre au moment du montage et ne permet pas d'obtenir des lignes pures.
[0003] D'autres systèmes ont été développé permettant de créer un dièdre sans dépassement
des embouts en utilisant des connecteurs métalliques ou tous autres moyens connus.
[0004] Dans le DE 200 00 287 U, on propose la construction des parois en bois avec des madriers
longs formant des dièdres assemblés sur place
[0005] Dans le FR-A-2 578 881, on propose la construction en bois d'une habitation répondant
à une architecture originale. Les parois forment des angles de 90° ou autres et l'assemblage
des différents éléments y compris les dièdres est assuré par des renforts métalliques.
[0006] Dans les constructions susmentionnées, la longueur des madriers peut atteindre une
dizaine de mètres et entraîne des difficultés de manutention sur le chantier, ce qui
est difficilement compatible avec la précision souhaitée de l'assemblage des dièdres.
[0007] Dans le EP-A-0312 482, on propose la fabrication des parois en bois en utilisant
des briques massifs de petites dimensions pour l'ensemble de la construction. Les
éventuels dièdres sont assemblés sur place.
[0008] La présente invention permet de pallier cette difficulté.
[0009] La maison en bois selon la présente invention est caractérisée par le fait que l'angle
entre deux parois est formé par des dièdres superposés, chaque dièdre étant préfabriqué,
la longueur des éléments de madrier formant chaque dièdre étant courte par rapport
à la longueur des madriers utilisés pour la construction des parois.
[0010] En effet, il est tout à fait possible de préfabriquer, que ce soit en usine ou dans
un atelier se trouvant sur place, des dièdres formant l'angle souhaité avec précision,
les éléments formant les côtés du dièdre étant courts par rapport à la longueur des
madriers utilisés pour la construction des parois. Par la suite on superpose les dièdres
pour former l'angle entre deux parois et on ajouter les madriers dans le prolongement
de chacune des faces du dièdre pour former les parois. Le fait que la longueur des
côtés des dièdres est courte par rapport à celle des madriers de plusieurs mètres
utilisés pour la construction des parois facilite la préfabrication, la manutention,
l'éventuel stockage et le transport des dièdres.
[0011] Selon une variante d'exécution, les dièdres sont formés par deux éléments de madriers
dont une extrémité est coupée en biais, de sorte à former l'angle voulu et assembler
par des moyens conventionnels, par exemple des entures autoserrantes et collage ou
chevillage.
[0012] En effet, avec le préassemblage, on peut former des angles qui sont différents de
90°, ce qui est plus difficile avec l'assemblage conventionnel directement sur le
chantier surtout lorsque les côtés du dièdre sont longs et que l'assemblage se fait
avec des entures autoserrantes.
[0013] Selon une autre variante d'exécution, les dièdres peuvent être formés par un madrier
lamellé collé plié, de sorte à former un dièdre arrondi avec des éléments de madrier
formant l'angle désiré
[0014] Selon une autre variante d'exécution, les deux éléments formant les côtés de chaque
dièdre sont de longueurs égales.
[0015] Selon une autre variante d'exécution, les longueurs de deux éléments d'un dièdre
ne sont pas les mêmes.
[0016] Selon une autre variante d'exécution, la longueur des éléments des deux dièdres consécutifs
est différente.
[0017] Les deux dernières variantes d'exécution ont comme avantage de pouvoir obtenir un
assemblage où les joints des madriers avec les dièdres ne se trouvent pas toujours
à la même verticale, c'est-à-dire que cela permet de couper les joints, ce qui améliore
l'étanchéité, d'une part, et, d'autre part, crée un effet esthétique.
[0018] Dans le premier cas, le dièdre est formé par des éléments qui ne sont pas de longueur
égale, ce qui permet par exemple, lors de la superposition des dièdres, d'utiliser
un dièdre avec un élément à gauche court et un élément à droite long et le dièdre
suivant le contraire, un élément à gauche long et un élément à droite court et ainsi
de suite.
[0019] Avec la deuxième variante, on utilise des dièdres dont les deux côtés ont la même
longueur, mais entre deux dièdres consécutifs, la longueur desdits côtés ou desdits
éléments de madriers est différente, ce qui permet également d'obtenir le même effet.
[0020] Selon une autre variante d'exécution, les madriers sont assemblés aux extrémités
libres du dièdre par des moyens conventionnels. En effet, l'assemblage des madriers
aux éléments de madriers formant les dièdres se fait par des moyens conventionnels
tels que par exemple des mortaises et des tenons en queue d'aronde ou d'autres moyens
connus.
[0021] Globalement, les avantages de cette construction qui est bien entendu d'un coût plus
élevé que la fabrication habituelle permet, d'une part, de former des angles différents
de 90° qu'il n'était possible d'obtenir jusqu'à maintenant que par des moyens manuels,
d'améliorer l'aspect architectural de la maison en bois, tout en améliorant l'étanchéité
et la solidité par rapport à la façon de faire actuellement, puisqu'il n'y a plus
d'embouts de madrier dépassant, lesquels étaient exposés aux intempéries et devraient
être traités pour éviter le passage de l'humidité.
[0022] L'invention sera décrite plus en détail à l'aide du dessin annexé.
[0023] La figure 1 est une vue en perspective de deux parois formant un angle partiellement
construites selon une première variante d'exécution.
[0024] La figure 2 est une vue similaire à la première d'une deuxième variante d'exécution.
[0025] La figure 3 présente un assemblage de dièdre par entures.
[0026] La figure 4 présente en plan un assemblage de dièdre par une cheville de forme spéciale.
[0027] La figure 5 est une vue en perspective d'un dièdre arrondi.
[0028] A la figure 1, on a représenté en perspective la construction de deux parois formant
un angle qui dans le cas présent est de 90°. Pour la construction de cette paroi,
on dispose d'abord d'un dièdre 1 formé de deux éléments de madriers 11 et 12 qui ont
la même longueur suivis d'un madrier 3, partiellement représenté puisque en principe
ce madrier est beaucoup plus long.
[0029] Un madrier similaire est assemblé à l'extrémité libre de l'élément 11 du dièdre 1.
Après avoir réalisé le montage du madrier avec le dièdre 1, on installe au dessus
un dièdre 2 qui est quasiment identique au premier sauf que les éléments 21 et 22
de mêmes longueurs, sont plus courts que les éléments 11 et 12 ceci pour ne pas créer
un joint continu entre les madriers et les différents dièdres. Ceci permet une meilleure
isolation et également un effet esthétique plus intéressant. Après avoir installé
le deuxième dièdre 2, on ajoute des deux côtés des madriers 4 assemblés aux extrémités
21 et 22 du dièdre 2. La construction continue de la même manière en ajoutant maintenant
un dièdre 1, des madriers 5 et ensuite un madrier du type 2 et ainsi de suite jusqu'à
arriver à la hauteur souhaitée.
[0030] Les dièdres 1 et 2 sont fabriqués en usine et dans le cas présent, on utilise des
éléments de madriers 11, 12 et 21, 22 dont l'une des extrémités est découpée à 45°
afin de former par assemblage un angle de 90°. L'assemblage à l'angle du dièdre est
réalisé par tous moyens connus et, de préférence, par des entures autoserrantes et
ensuite un collage ou un chevillage, ce qui assure une bonne rigidité de l'angle et
une excellente étanchéité.
[0031] En préparant donc ces différents dièdres à l'usine ou dans un atelier proche du chantier,
cela permet d'effectuer une construction rapide puisque des madriers longs du type
3, 4, 5, 6 ne sont utilisés que pour les assembler aux extrémités de l'élément de
madriers du dièdre et non pour former un angle qui serait beaucoup plus compliqué,
mais tout à fait réalisable.
[0032] L'assemblage aussi bien des madriers superposés que des dièdres est réalisé dans
le cas présent en effectuant sur les chants supérieurs de chaque madrier ou élément
de madrier du dièdre une creusure longitudinale 7 suivie de deux plans inclinés 8,
tandis que le chant inférieur de chaque madrier forme un tenon 9 de forme complémentaire
à celui de la rainure 7 et des plans incliné 10 venant épouser les plans inclinés
8 de l'élément inférieur. Cet assemblage qui n'est pas unique ni obligatoire permet
un bon assemblage entre les madriers superposés et assure également une bonne étanchéité
puisqu'il n'y a pas un joint traversant lors de la superposition des madriers.
[0033] L'assemblage des madriers 3, 4, 5, 6 aux extrémités des éléments de madriers des
dièdres correspondants peut être réalisé également de différentes manières, que ce
soit par des agrafes, des chevilles, des entures ou simple collage. Un mode de réalisation
de cet assemblage sera présenté à la figure 2.
[0034] En se référant maintenant à la figure 2, on a représenté également et partiellement
deux parois en construction qui sont tout à fait similaires à celles de la figure
1, à l'exception que les différents dièdres 1' et 2' sont constitués par des éléments
de madriers de longueur inégale, le but étant également de ne pas créer de haut en
bas d'une paroi un joint continu. Ainsi, les dièdres 1' comprennent un élément de
madrier 10' se trouvant sur la gauche sur la figure 2 est plus long que l'élément
droit 11'. Pour les dièdres 2', ceci est exactement le contraire, c'est-à-dire que
les éléments courts 20' se trouvent à gauche et les éléments longs 21' se trouvent
à droite. Là aussi, nous obtenons également un effet esthétique mis à part le fait
que le joint entre les madriers et les extrémités des éléments de madriers des dièdres
n'est pas continu.
[0035] L'assemblage entre les madriers et les dièdres se fait comme décrit précédemment
et dans le cas présent, nous avons représenté un madrier 3' qui est assemblé à l'extrémité
de l'élément du madrier 11' du dièdre 1' par tenon et mortaise ayant la forme en queue
d'aronde. En effet, on peut voir sur les extrémités libres des madriers formant le
dièdre une entaille 30 en forme de queue d'aronde dans le sens vertical à l'extrémité
de chaque madrier formant le dièdre. Chaque madrier qui viendra s'assembler aux extrémités
desdits madriers des dièdres à un tenon 31 de forme correspondante, ce qui assure
une bonne tenue de l'assemblage et une excellente étanchéité puisqu'il n'y a pas de
joint traversant de l'extérieur vers l'intérieur. Dans le cas présent également, ces
dièdres de type 1' et 2' sont préfabriqués à l'usine ou dans un atelier adjacent au
chantier et l'angle formé entre les deux éléments des madriers peut être différent
de 90°, ce qui permet des effets architecturaux qui étaient difficilement obtenus
auparavant.
[0036] L'élément 3' représenté à la figure 2 est bien sûr relativement court, mais il n'a
été présenté ainsi que montrer le tenon 31. En réalité, ce madrier 3' est beaucoup
plus long relativement aux éléments formant les dièdres.
[0037] Aucune coupe apparente de bois n'existant aux extrémités, la tenue du bois aux intempéries
est améliorée.
[0038] A la figure 3, on a représenté un dièdre formé par exemple de deux madriers 31, 32.
L'assemblage est effectué par un moyen connu à travers des entures autoserrantes.
On effectue sur le côté à assembler de chaque madrier des éléments mâles et femelles
successifs destinés à collaborer avec des éléments conjugués de l'autre madrier. On
peut assimiler ce montage à des dents de requin qui s'interpénètrent.
[0039] A la figure 4, on a représenté en plan deux madriers 31, 32. L'assemblage se fait
par insertion d'une cheville 34 dont la section transversale est en forme de queue
d'aronde dans des logements 35 se faisant face des extrémités de deux madriers destinés
à former le dièdre, ledit logement ayant la forme d'une simple queue d'aronde .
[0040] Comme mentionné précédemment, on peut également en utilisant des madriers du type
lamellé collé les plier pour former l'angle souhaité (fig. 5), sauf que dans ce cas
la surface aussi bien intérieure qu'extérieure de l'angle est arrondie, mais le résultat
est exactement le même du point de vue de construction et on peut également former
des dièdres ayant des éléments égaux. Entre deux dièdres consécutifs on utilise des
éléments avec des longueurs différentes ou comme celui de la figure 2, c'est-à-dire
qu'on utilise des éléments qui ont un côté court et un côté long.
1. Maison en bois dont les parois sont constituées de madriers empilés de chant les uns
sur les autres horizontalement, caractérisée par le fait que l'angle entre deux parois est formé par des dièdres superposés, chaque dièdre étant
préfabriqué, la longueur des éléments de madrier formant chaque dièdre étant courte
par rapport à la longueur des madriers utilisés pour la construction des parois.
2. Maison en bois selon la revendication 1, caractérisée par le fait que chaque dièdre est formé par l'assemblage de deux éléments de madrier dont l'une des
extrémités est coupée en biais de sorte à former l'angle voulu et assemblée par des
moyens conventionnels.
3. Maison selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le dièdre est constitué par un madrier lamellé collé plié pour former ainsi un dièdre
arrondi avec deux éléments de madrier formant l'angle désiré.
4. Maison selon la revendication 2, caractérisée par le fait que les moyens d'assemblage sont des entures autoserrantes suivies d'un collage ou d'un
chevillage.
5. Maison selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que les deux éléments de chaque dièdre fermant les côtés de chaque dièdre sont de longueurs
égales.
6. Maison selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que les longueurs de deux éléments d'un dièdre ne sont pas les mêmes.
7. Maison selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que la longueur des éléments de deux dièdres consécutifs est différente.
8. Maison selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée par le fait que les madriers sont assemblés aux extrémités desdits dièdres par des moyens conventionnels.