[0001] L'invention concerne une couche de liant circulable pour chaussées et son procédé
de préparation. Cette couche de liant circulable est constituée d'une couche primaire
de liant telle qu'une couche d'accrochage, une couche d'enduit ou une membrane de
liant, revêtue d'une composition aqueuse de protection.
[0002] Le revêtement des chaussées est réalisé, à l'heure actuelle, en deux étapes : on
applique d'abord sur la chaussée une couche de collage à base de liant bitumineux
ou d'origine houillère, dite couche de liant d'accrochage, puis un enrobé est répandu
sur la couche de liant d'accrochage.
[0003] Dans la pratique, l'épandage de l'enrobé ne suit pas immédiatement l'application
de la couche de collage sur la chaussée. Cette technique de l'art antérieur présente
donc l'inconvénient majeur de laisser le liant appliqué sur la chaussée au contact
des pneumatiques des engins de mise en oeuvre et des véhicules de chantier, ce qui
provoque inéluctablement l'entraînement du liant, celui-ci adhérant en partie et momentanément
aux pneumatiques.
[0004] Ainsi, très rapidement, le liant se retrouve réparti de façon inégale sur la chaussée
et l'on observe souvent à certains endroits, l'absence totale de liant. Cet état de
fait provoque également le maculage des abords du chantier.
[0005] Le document DE 39 26 099 A décrit une couche de liant circulable constituée d'une
couche de liant d'accrochage recouverte d'une couche de protection aqueuse contenant
des agents tensioactifs.
[0006] L'invention permet de pallier ces différents inconvénients en proposant d'appliquer
sur la couche de liant d'accrochage une composition aqueuse formant couche de protection.
selon la revendication 1. La couche de liant ainsi revêtue devient circulable tout
en garantissant l'adhérence du liant d'accrochage à la chaussée ainsi que la propreté
du chantier.
[0007] L'invention concerne par ailleurs un procédé de réalisation de revêtements routiers
utilisant les couches de liant circulables de l'invention.
[0008] Plus précisément, l'invention a trait à une couche de liant circulable pour chaussées
constituée d'une couche primaire de liant d'accrochage et d'une couche de protection
aqueuse opaque capable de réfléchir les radiations lumineuses recouvrant la surface
de ladite couche de liant d'accrochage.
[0009] Une couche de protection' blanche ou de couleur claire est particulièrement appropriée.
La couche de protection aqueuse peut être une solution, une émulsion ou bien peut
se présenter sous la forme d'une suspension aqueuse ou d'un gel.
[0010] L'opacité résulte de la présence d'un ou plusieurs constituants opaques qui sont
choisis parmi les épaississants, les charges minérales et les charges organiques.
[0011] De préférence, ces constituants sont blancs ou de couleur claire.
[0012] Pour l'évaluation de la clarté, on se réfère au système de représentation L*, a*,
b* défini en 1986 par la Commission Internationale de l'Eclairage (publication CIE,
15-2, colorimétrie) dans lequel la clarté L* est évaluée selon une échelle de 0 à
100.
[0013] De manière avantageuse, la couche de protection aqueuse amène un gain de clarté d'au
moins 25, de préférence au moins 30 unités de L*, par rapport à la couche de liant
d'accrochage sur lequel elle est appliquée.
[0014] Les constituants de la couche protectrice sont en outre choisis de façon à lui impartir
la consistance nécessaire pour que celle-ci ne s'écoule pas mais reste en place et
recouvre de façon durable la totalité de la surface de la couche de liant.
[0015] C'est la raison pour laquelle la couche de protection aqueuse comprend de préférence
au moins un épaississant, celui-ci permettant un contrôle efficace de la viscosité
de la solution.
[0016] Un autre rôle de l'épaississant est de stabiliser la composition.
[0017] La viscosité de la composition aqueuse formant couche protectrice ne doit pas être
trop importante néanmoins, de façon à ne pas empêcher son épandage sur la couche de
liant d'accrochage par les techniques classiques de répandage des liants d'accrochage
ou au moyen de lances de répandage.
[0018] De préférence, la couche de protection aqueuse de l'invention présente une viscosité
de 5 à 1200 mPa.s, de préférence de 20 à 200 mPa.s telle que mesurée au viscosimètre
rotatif Brookfield tournant à 60 tours par minute à une température comprise entre
20 et 25°C.
[0019] L'effet protecteur de la couche aqueuse recouvrant la couche de liant d'accrochage
résulte de plusieurs phénomènes physiques qui contribuent à limiter l'adhérence du
liant d'accrochage aux pneumatiques des véhicules de chantier.
[0020] En raison de son opacité, la couche protectrice réfléchit les radiations lumineuses,
ce qui limite l'élévation de la température du liant lorsque celui-ci est exposé au
soleil. Ainsi, l'adhérence du liant d'accrochage aux pneumatiques des engins de chantier
est grandement limitée.
[0021] Par ailleurs, la présence d'eau à la surface du liant d'accrochage assure une protection
supplémentaire en réduisant énormément l'adhésivité du liant.
[0022] Enfin, lorsque la couche protectrice contient des charges minérales ou organiques,
celles-ci forment un écran physique entre les pneumatiques des engins de chantier
et le liant.
[0023] Selon un mode de réalisation préféré, la composition aqueuse formant couche protectrice
comprend au moins une charge minérale ou organique opaque. Lorsqu'elle contient une
ou plusieurs charges minérales ou organiques insolubles dans l'eau, celles-ci sont
en suspension.
[0024] Les constituants de la couche protectrice aqueuse ont également pour rôle de limiter
l'évaporation de l'eau.
[0025] La quantité exacte de ces constituants devant être incorporés dans la couche de protection
aqueuse est facilement déterminée par l'homme du métier en fonction des objectifs
de clarté et de viscosité mentionnés ci-dessus. Elle dépend naturellement de la nature
des constituants.
[0026] Dans le cadre de l'invention, on entend par épaississant, tout type de constituant
capable d'augmenter la viscosité de la composition. Cette définition inclut les agents
thixotropes. A titre d'exemple, on peut citer les dérivés de la cellulose (l'hydroxyéthylcellulose,
la carboxyméthylcellulose sodique), les dérivés de la gomme de xanthane, les dérivés
de la gomme adragante, les dérivés de la gomme arabique, les amidons, la polyvinyl-pyrrolidone
et les alginates.
[0027] Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, on utilise un épaississant
associatif, tel qu'un polyuréthane, un polyacrylate et une cellulose modifiée de façon
hydrophobe. Ces épaississants associatifs sont décrits dans la littérature.
[0028] Les charges minérales utilisables selon l'invention sont opaques, de préférence blanches
ou de couleur claire. Des exemples de telles charges minérales sont la silice, l'alumine,
les ciments de couleur claire, les diatomites, les pigments, les hydroxydes et les
sels de métaux alcalins ou alcalino-terreux de couleur claire. De façon préférée,
on choisit le dioxyde de titane ou l'hydroxyde de calcium qui peut être mis en oeuvre
dans le procédé de l'invention sous forme de lait de chaux.
[0029] Les charges organiques opaques sont de préférence des polymères ou copolymères organiques
pulvérulents, tels que les polyamides, les polychlorures de vinyle, les polymères
d'α-oléfine et les co-polymères d'α-oléfines.
[0030] Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, la composition aqueuse formant
couche protectrice comprend en tant que charge organique un polymère ou copolymère
organique pulvérulent présentant une température de fusion ou une température de ramollissement
comprise entre 60 et 110°C, de préférence entre 70 et 100°C. L'avantage résultant
du choix d'un tel ingrédient est un renforcement des propriétés de collage et d'imperméabilité
au moment de l'application de l'enrobé chaud sur la couche de liant circulable de
l'invention.
[0031] En effet, les enrobés à chaud sont appliqués généralement à une température comprise
entre 120 et 200°C, et plus particulièrement entre 140 et 180°C. A cette température,
on peut provoquer la fusion ou le ramollissement de charges organiques bien choisies,
ce qui complète et optimise l'adhérence du liant à l'enrobé.
[0032] De tels polymères organiques sont par exemple des copolymères éthylène/acétate de
vinyle (EVA), des copolymères éthylène/acrylate d'éthyle (EEA), des copolymères éthylène/acrylate
de butyle (EBA), des polyéthylènes et des polypropylènes.
[0033] Les charges minérales et organiques sont de préférence utilisées sous la forme de
poudres de particules. La taille de ces particules n'est pas essentielle selon l'invention
pourvu que celles-ci soient dispersables dans la composition aqueuse formant couche
protectrice.
[0034] De manière avantageuse, cependant, on sélectionnera des poudres de fines particules,
dont au moins 70 % de préférence au moins 80 % des particules présentent un diamètre
moyen inférieur à 100 µm, mieux encore inférieur à 80 µm, par exemple inférieur à
65 µm, toutes les particules présentant une taille inférieure à 200 µm.
[0035] Lorsqu'elles vérifient ces conditions de taille, les charges minérales ou organiques
peuvent fonctionner également comme agents de rupture. Lorsque la couche primaire
de liant d'accrochage est appliquée sur la chaussée sous la forme d'émulsion, une
rupture de l'émulsion est nécessaire après application de celle-ci, de façon à ce
que le film de liant se forme sur la chaussée. Une pratique courante veut que tout
en revêtant la chaussée de l'émulsion du liant, un agent de rupture soit pulvérisé
simultanément. Selon l'invention, l'agent de rupture peut être incorporé à la composition
aqueuse plutôt que pulvérisé séparément.
[0036] Les charges minérales et/ou organiques fines présentes dans la composition jouent
avantageusement ce rôle d'agent de rupture et ceci quelle que soit la nature exacte
de l'émulsion du liant et plus précisément quelle que soit la nature exacte du tensioactif
présent dans l'émulsion.
[0037] Le tableau suivant donne à titre indicatif des plages de variation préférées du diamètre
moyen de quelques types de charges.
Type de charge |
Diamètre moyen |
TiO2 |
0,1 - 1 µm (0,5 µm) |
Chaux éteinte |
10 - 20 µm |
Ciments |
15 - 80 µm |
Calcaires |
20 - 30 µm (25 µm) |
Diatomites |
35 - 50 µm |
Polymères organiques |
20 - 80 µm |
[0038] Des agents de rupture autres que les fines charges minérales et organiques utilisables
selon l'invention peuvent être ajoutés à la composition aqueuse de protection. Ceux-ci
sont des composés basiques (Na
2CO
3, KOH, NaOH) lorsque l'émulsion de liant d'accrochage comprend un tensioactif cationique,
et des composés acides tels que HCl lorsque l'émulsion du liant d'accrochage comprend
un tensioactif anionique.
[0039] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, la couche de protection
aqueuse comprend un ou plusieurs sels très hydrosolubles, du type du chlorure de sodium
ou du chlorure de potassium et plus généralement un chlorure de métal alcalin.
[0040] La composition aqueuse de protection peut comprendre d'autres additifs tels que des
agents d'adhésivité destinés à favoriser l'adhérence des charges au liant ainsi que
l'adhérence avec le bitume de l'enrobé de recouvrement.
[0041] Les agents d'adhésivité sont ceux couramment utilisés dans la technique, tels que
par exemple les polyamines, les imidazolines et les amido-amines. Parmi les plus connus,
on citera les polyamines en C
12-C
24, de préférence en C
16-C
18.
[0042] Les additifs incorporés à la couche de protection sont choisis de façon à ne pas
porter atteinte à sa clarté. En ce sens, on évitera les constituants de couleur noire.
[0043] Selon l'invention, la nature exacte du liant constituant la couche primaire de liant
d'accrochage n'est pas décisive et l'on peut utiliser l'un quelconque des liants bitumineux
ou d'origine houillère connus dans la technique. A titre indicatif, citons les bitumes
purs, les bitumes de distillation directe, les bitumes soufflés, les bitumes multigrades,
les bitumes fluxés, les bitumes fluidifiés, les bitumes modifiés et leurs mélanges
ainsi que les brais et goudrons et leurs mélanges. Il doit être entendu que la couche
d'accrochage peut comprendre un mélange de liant bitumineux et de liant d'origine
houillère.
[0044] Par bitume modifié, on entend généralement dans la technique des bitumes modifiés
par ajout d'un ou plusieurs polymères, de résines organiques, de poudrettes de caoutchouc
recyclé ou bien de dopes d'adhésivité.
[0045] Selon l'invention, la couche primaire de liant d'accrochage que l'on entend protéger
par la composition aqueuse formant couche de protection est soit une couche d'accrochage
au sens strict, soit une couche d'enduit, soit encore une membrane assurant étanchéité
et imperméabilité et évitant la remontée de fissures.
[0046] Ainsi, la densité surfacique de la couche de liant primaire peut varier de 200 à
3000 g de matière sèche par m
2.
[0047] La densité surfacique de la couche de liant est déterminée de façon connue en soi
conformément au protocole opératoire explicité dans la norme française NFP 98 275-1.
[0048] La couche de protection aqueuse est distribuée, selon l'invention, sur la couche
primaire d'accrochage, de préférence à raison de 10 à 200 g de matière sèche par m
2.
[0049] L'invention concerne par ailleurs un procédé pour la préparation d'une couche de
liant circulable selon la revendication 13 comprenant l'étape consistant à appliquer
une composition aqueuse opaque capable de réfléchir les radiations lumineuses sur
une couche primaire de liant d'accrochage de façon à recouvrir de façon durable la
surface de ladite couche de liant d'accrochage.
[0050] La composition aqueuse utilisée pour recouvrir la surface de la couche de liant d'accrochage
présente toutes les caractéristiques de la couche aqueuse de protection résultante.
[0051] Lorsque la charge minérale est l'oxyde de titane, celui-ci est présent dans la composition
de préférence à raison d'au moins 1 % en poids, mieux encore d'au moins 10 %. Lorsque
la charge minérale est l'hydroxyde de calcium, celui-ci est présent dans la composition
de préférence à raison d'au moins 2 % en poids, mieux encore d'au moins 10 %.
[0052] Les agents d'adhésivité sont de préférence présents dans la composition de protection
aqueuse à raison de 0,1 % à 10 % en poids.
[0053] Toujours à titre indicatif, la soude caustique et le carbonate de sodium qui sont
parfois utilisés corne agents de rupture, sont ajoutés à la composition aqueuse de
l'invention, à raison d'au moins 0,5 % en poids, jusqu'à environ 10 % en poids.
[0054] La composition aqueuse de protection est avantageusement appliquée sur la couche
de liant d'accrochage à raison de 100 à 1000 g/m
2.
[0055] L'application de la composition aqueuse de protection peut se faire de manière conventionnelle
en utilisant l'une quelconque des répandeuses connues dans la technique prévues pour
le répandage des liants, ou bien encore en utilisant une citerne et une lance.
[0056] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le répandage de la couche primaire
de liant d'accrochage et le répandage de la composition aqueuse de protection sont
effectués successivement ou simultanément au moyen d'une répandeuse multirampe : ce
mode de réalisation particulier implique cependant que le liant soit appliqué sous
forme d'une émulsion aqueuse.
[0057] De telles émulsions aqueuses sont couramment utilisées dans la technique. Elles comprennent
généralement en plus du liant d'accrochage un ou plusieurs agents tensioactifs anioniques
ou cationiques.
[0058] Dans le cas de ce mode de réalisation particulier, la composition aqueuse de protection
comprend un ou plusieurs agents de rupture basiques (cas des émulsions à tensioactif
cationique) ou acides (cas des émulsions à tensioactif anionique).
[0059] Toutefois, on peut également envisager un procédé dans lequel le liant est tout d'abord
répandu sur la chaussée sous la forme d'une émulsion, puis la rupture de l'émulsion
est provoquée par pulvérisation d'un agent rupteur et enfin la composition aqueuse
de protection est répartie uniformément sur la couche à base de liant d'accrochage.
[0060] En cas de conditions climatiques particulièrement sévères (temps très chaud, exposition
au soleil importante) et/ou lorsque le recouvrement par un enrobé n'est réalisable
que dans un délai très important, il est souhaitable de revêtir à intervalles réguliers
la surface de la couche de liant circulable d'une composition aqueuse, et ceci afin
qu'elle présente continuellement en surface un film humide protecteur.
[0061] Ladite composition aqueuse utilisée pour l'humidification ultérieure est de préférence
de l'eau, éventuellement additionnée d'un ou plusieurs sels hydrosolubles tels que
NaCl et KCl.
[0062] Selon un dernier de ses aspects, l'invention concerne un procédé pour la réalisation
de revêtements routiers selon la revendication 17. Ce procédé comprend les étapes
consistant à
- répandre sur la chaussée une couche primaire de liant d'accrochage ;
- revêtir la couche primaire de liant d'accrochage résultante d'une composition aqueuse
opaque capable de réfléchir les radiations lumineuses ;
- le cas échéant, évaporer tout ou partie de l'eau présente ; et
- appliquer un enrobé sur la chaussée ainsi revêtue.
[0063] Des enrobés de tous types et de toutes épaisseurs peuvent être appliqués sur la couche
de liant circulable selon l'invention. Suivant l'épaisseur et la nature de l'enrobé,
il convient d'évaporer tout ou partie de l'eau avant application de l'enrobé. Dans
certains cas, l'enrobé peut être appliqué directement sur la couche de liant circulable
sans attendre évaporation de l'eau.
[0064] De façon surprenante, on a pu vérifier que l'application de la composition aqueuse
de protection et donc la présence de charges organiques ou minérales, d'un épaississant
et même d'humidité résiduelle ne fait pas obstacle au collage de l'enrobé sur la surface
de la couche de liant d'accrochage. Ceci est facilement vérifié par l'homme du métier
par mise en oeuvre du test du carottage par lequel on vérifie l'adhérence des différentes
couches entre elles par prélèvement dans le revêtement d'une carotte de 80 à 250 mm
de diamètre. L'adhérence est bonne si les couches restent collées les unes des autres
malgré les contraintes appliquées sur le revêtement dans la couronne diamantée du
carottier.
[0065] Les exemples suivants illustrent l'invention mais n'entendent pas la limiter. pp
signifie parties en poids
Exemple 1 :
Exemple 2 :
[0067] Cet exemple concerne une couche de liant circulable selon l'invention constituée
d'une couche A de liant d'accrochage sur laquelle on a appliqué une suspension aqueuse
blanche B.
- Couche A : Emulsion à 60 % de liant résiduel qui est un bitume-élastomère, de pénétration
105 à l'état stabilisé.
Cette couche présente une densité surfacique de 500 g de matière sèche par m2.
- Suspension aqueuse blanche B : formulation 1 telle que définie à l'exemple 1.
[0068] Cette suspension est appliquée à raison de 300 g/m
2.
Exemple 3 :
[0069] Cet exemple concerne une couche de liant circulable selon l'invention constituée
d'une couche C de liant d'accrochage sur laquelle on a appliqué une suspension aqueuse
blanche D.
- Couche C : Emulsion à 60 % de liant résiduel (pénétration 188)
[0070] Cette couche présente une densité surfacique de 500 g de matière sèche par m
2.
Chaux éteinte |
100 pp |
Hydroxyéthylcellulose |
5 pp |
Eau |
895 pp |
|
|
[0071] Cette suspension est appliquée sur la couche C à raison de 500 g/m
2.
[0072] On a pu constater que la présence d'une couche protectrice sur la couche de liant
circulable limite fortement l'élévation de température en cas d'exposition au soleil.
Ainsi, dans le cas des couches de liant circulables préparées aux exemples 2 et 3,
des écarts de 8 à 12°C ont été mesurés entre la couche de liant non protégé et la
couche de liant protégé, après exposition au soleil pendant plusieurs dizaines de
minutes.
Exemple 4 :
[0073] Les couches de liant circulables obtenues aux exemples 2 et 3 ont été recouvertes
d'une couche de 4 cm de béton bitumineux mince semi-grenu.
[0074] Les revêtements routiers résultants présentent une solidité satisfaisante. Dans ces
revêtements, on observe en effet une bonne adhérence de la couche de liant d'accrochage
au béton bitumineux par mise en oeuvre du test de carottage.
1. Couche de liant circulable pour chaussées constituée d'une couche primaire de liant
d'accrochage et d'une couche de protection aqueuse recouvrant la surface de ladite
couche de liant d'accrochage caractérisée an ce que la couche de protection aqueuse est opaque et amène un gain de clarté par
rapport à la couche de liant d'accrochage, façon à réfléchir les radiations lumineuses.
2. Couche de liant circulable selon la revendication 1, caractérisée en ce que la couche de protection aqueuse est blanche ou de couleur claire.
3. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la couche de protection aqueuse présente une viscosité de 5 à 1200 mPa.s, de préférence
de 20 à 200 mPa.s telle que mesurée au viscosimètre rotatif Brookfield tournant à
60 tours par minute.
4. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la couche de protection aqueuse comprend un ou plusieurs constituants opaques capables
de réfléchir les radiations lumineuses choisis parmi un épaississant, une charge minérale
et une charge organique, ladite couche de protection aqueuse assurant un gain de clarté
d'au moins 25, de préférence au moins 30 unités de L*, par rapport à la couche primaire
d'accrochage non revêtue, L* étant tel que défini par la Commission Internationale
de l'Eclairage.
5. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la couche de protection aqueuse comprend au moins une charge minérale ou organique
opaque et au moins un épaississant.
6. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications 4 et 5, caractérisée en ce que la charge minérale est l'hydroxyde de calcium ou l'oxyde de titane.
7. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que la charge organique est un polymère ou copolymère organique pulvérulent présentant
une température de fusion ou une température de ramollissement comprise entre 60 et
110°C, de préférence entre 70 et 100°C.
8. Couche de liant circulable selon la revendication 7, caractérisée en ce que la charge organique est choisie parmi les copolymères éthylène/acétate de vinyle,
les copolymères éthylène/acrylate de butyle, les copolymères éthylène/acrylate d'éthyle,
les polyéthylènes et les polypropylènes.
9. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisée en ce que l'épaississant est choisi parmi les dérivés de la cellulose, les dérivés de la gomme
de xanthane, les dérivés de la gomme adragante, les dérivés de la gomme arabique,
les amidons, la polyvinyl-pyrrolidone, les alginates, les polyuréthanes associatifs
et les polyacrylates associatifs.
10. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications 4 à 9, caractérisée en ce que la charge minérale et la charge organique sont présentes sous la forme de poudre
de particules d'un diamètre moyen inférieur à 200 µm, 70 % au moins desdites particules,
de préférence 80 % au moins, présentant un diamètre moyen inférieur à 100 µm, de préférence
inférieur à 80 µm.
11. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la couche de protection aqueuse comprend en outre un ou plusieurs agents d'adhésivité
et/ou un ou plusieurs agents de rupture acides ou basiques et/ou un ou plusieurs sels
hydrosolubles tels qu'un chlorure de métal alcalin.
12. Couche de liant circulable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la couche de protection aqueuse est distribuée sur la couche primaire de liant d'accrochage
à raison de 10 à 200 g de matière sèche par m2.
13. Procédé pour la préparation d'une couche de liant circulable comprenant l'étape consistant
à appliquer sur une couche primaire de liant d'accrochage, une couche de protection
aqueuse opaque recouvrant la surface de ladite couche de liant d'accrochage et amenant
un gain de clarté par rapport à la couche de liant d'accrochage, de façon à réfléchir
les radiations lumineuses.
14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en ce que la composition aqueuse présente les caractéristiques de la couche de protection aqueuse
telles que définies dans l'une quelconque des revendications 2 à 12.
15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que la composition aqueuse est appliquée sur la couche primaire de liant d'accrochage
à raison de 100 à 1000 g/m2.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que ladite couche de liant circulable est recouverte par la suite, au moins une seconde
fois par une composition aqueuse, de préférence de l'eau, éventuellement additionnée
d'un ou plusieurs sels hydrosolubles.
17. Procédé pour la réalisation d'un revêtement pour chaussée comprenant les étapes consistant
à :
- répandre sur la chaussée une couche primaire de liant d'accrochage ;
- revêtir la couche primaire de liant d'accrochage résultante d'une couche de protection
aqueuse opaque amenant un qain de clarté par rapport à la couche de liant d'accrochage
de façon à réfléchir les radiations lumineuses ;
- le cas échéant, évaporer tout ou partie de l'eau présente ; et
- appliquer un enrobé sur la chaussée ainsi revêtue.
1. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen, die aus einer primären Haft-Bindemittelschicht
und einer wässrigen Schutzschicht besteht, die die Oberfläche der besagten Haft-Bindemittelschicht
überzieht, dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht lichtundurchlässig ist und einen Helligkeitsgewinn gegenüber
der Haft-Bindemittelschicht mit sich bringt, um die Lichtstrahlung zu reflektieren.
2. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach Patentanspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht weiß oder hellfarbig ist.
3. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der Patentansprüche
1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht eine mit dem Rotationsviskosimeter von Brookfield gemessene
Viskosität zwischen 5 und 1200 mPa.s aufweist.
4. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der vorangehenden Patentansprüche,
dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht eine oder mehrere lichtundurchlässige Bestandteile aufweist,
die in der Lage sind, die Lichstrahlungen zu reflektieren, wobei man die Bestandteile
unter einem Verdickungsmittel, einem mineralischen und einem organischen Füllstoff
auswählt und die besagte wässrige Schutzschicht einen Helligkeitsgewinn von mindestens
25, bevorzugt mindestens 30 Einheiten von L* in Bezug auf die primäre, nicht überzogene
Haftschicht aufweist, wobei L* von der Internationalen Beleuchtungskommission definiert
ist.
5. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der vorangehenden Patentansprüche,
dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht mindestens einen oder mehrere mineralische oder organische
lichtundurchlässige Füllstoffe und mindestens ein Verdickungsmittel aufweist.
6. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der Patentansprüche
4 und 5, dadurch gekennzeichnet, daß der mineralische Füllstoff Kalziumhydroxid oder Titanoxid ist.
7. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der Patentansprüche
4 bis 6, dadurch gekennzeichnet, daß der organische Füllstoff ein organisches pulverförmiges Polymer oder Copolymer ist,
das eine Schmelztemperatur oder eine Aufweichtemperatur zwischen 60 und 110 °C, bevorzugt
zwischen 50 und 100 °C aufweist.
8. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach Patentanspruch 7, dadurch gekennzeichnet, daß der organische Füllstoff unter den Copolymeren Äthylen/Vinylacetat, Äthylen/Butylacrylat,
Äthylen/ Äthylacryat, den Polyäthylenen und den Polypropylenen ausgewählt wird.
9. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der Patentansprüche
4 bis 8, dadurch gekennzeichnet, daß das Verdickungsmittel unter den Derivaten der Zellulose, den Derivaten des Xanthangummis,
den Derivaten des Adragangummis, den Derivaten des Akaziengummis, den Hefen , dem
Polyvinylpyrrolidon, den Alginaten, den assoziativen Polyurethanen und den assoziativen
Polyacrylaten ausgewählt wird.
10. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der Patentansprüche
4 bis 9, dadurch gekennzeichnet, daß der mineralische und der organische Füllstoff in Pulverform mit mindestens 70% Partikeln
mit einem mittleren Durchmasser unter 200 µm , bevorzugt mindestens 80% Partikeln
mit einem mittleren Durchmesser unter 100 µm, bevorzugt 80 µm vorliegt.
11. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der vorangehenden Patentansprüche,
dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht außerdem ein oder mehrere Haftmittel und / oder ein oder
mehrere saure oder basische Aushärtemittel und / oder ein oder mehrere wasserlösliche
Salze wie z.B. ein alkalines Metallchlorid aufweist.
12. Befahrbare Bindemittelschicht für Fahrbahnen nach irgendeinem der vorangehenden Patentansprüche,
dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Schutzschicht auf der primären Haft-Bindemittelschicht mit 10 bis 200
g Trockenmaterie pro m2 aufgetragen wird.
13. Verfahren zur Herstellung einer befahrbaren Bindemittelschicht, das einen Schritt
aufweist, der darin besteht, auf einer primären Haft-Bindemittelschicht eine lichtundurchlässige
wässrige Schutzschicht aufzutragen, die die Oberfläche der besagten Haft-Bindemittelschicht
überzieht und einen Helligkeitsgewinn in Bezug auf die Haft-Bindemittelschicht mit
sich bringt, so daß die Lichtstrahlungen reflektiert werden.
14. Verfahren nach Patentanspruch 13, dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Zusammensetzung die Kennzeichen der wässrigen Schutzschicht, wie sie
in irgendeinem der Patentansprüche 2 bis 12 definiert sind, aufweist.
15. Verfahren nach Patentanspruch 13, dadurch gekennzeichnet, daß die wässrige Zusammensetzung auf der primären Haft-Bindemittelschicht mit 100 bis
1000 g/m2 aufgetragen wird.
16. Verfahren nach irgendeinem der Patentansprüche 13 bis 15, dadurch gekennzeichnet, daß die besagte befahrbare Bindemittelschicht anschließend mindestens ein zweites Mal
von einer wässrigen Zusammensetzung, bevorzugt Wasser, eventuell unter Zugabe von
einem oder mehreren wasserlöslichen Salzen überzogen wird.
17. Verfahren zur Herstellung eines Fahrbahnüberzugs, das folgende Schritte aufweist:
- auf der Fahrbahn eine primäre Haft-Bindemittelschicht auftragen;
- die sich ergebende primäre Haft-Bindemittelschicht mit einer wässrigen lichtundurchlässigen
Schutzschicht überziehen, die einen Helligkeitsgewinn in Bezug auf die Haft-Bindemittelschicht
mit sich bringt , mit dem Ziel, daß die Lichtstrahlungen reflektiert werden;
- eventuell das ganze oder einen Teil des Wassers verdampfen ;
- eine Straßendecke auf der so beschichteten Fahrbahn auftragen.
1. Binder layer for road traffic surfaces consisting of a primary layer of coupling binder
and an aqueous protection layer covering the surface of the said coupling binder layer,
characterised in that the aqueous protection layer is opaque and improves the brightness with respect to
the coupling binder layer so as to reflect luminous radiation.
2. Binder layer for road traffic surfaces according to claim 1, characterised in that the aqueous protection layer is white or a bright colour.
3. Binder layer for road traffic surfaces according to one of claims 1 and 2, characterised in that the aqueous protection layer has a viscosity of 5 to 1200 mPa·s, preferably 20 co
200 mPa·s, as measured in a Brookfield rotary viscosimeter rotating at 60 revolutions
per minute.
4. Binder layer for road traffic surfaces according co any one of the preceding claims,
characcerised in that the aqueous protection layer comprises one or more opaque constituents
capable of reflecting luminous radiation, selected from a thickening agent, a mineral
filler and an organic filler, the said aqueous protection layer providing an increase
in brightness of at least 25 L* units, preferably at least 30 L* units, with respect
to the uncoated coupling primary layer, L* being as defined by the International Lighting
Commission.
5. Binder layer for road traffic surfaces according to any one of the preceding claims,
characterised in that the aqueous protection layer comprises at least one opaque mineral filler or organic
filler and at least one thickening agent.
6. Binder layer for road traffic surfaces according to either of claims 4 and 5, characterised in that the mineral filler is calcium hydroxide or titanium oxide.
7. Binder layer for road traffic surfaces according to any one of claims 4 to 6, characterised in that the organic filler is a pulverulent organic polymer or copolymer having a melting
point or a softening temperature between 60° and 110°C, preferably between 70° and
100°C.
8. Binder layer for road traffic surfaces according to claim 7, characterised in that the organic filler is selected from ethylene/vinyl acetate copolymers, ethylene/butyl
acrylate copolymers, ethylene/ethyl acrylate copolymers, polyethylenes and polypropylenes.
9. Binder layer for road traffic surfaces according co any one of claims 4 to 8, characterised in that the chickening agent is selected from cellulose derivatives, gum xanthan derivatives,
gum tragacanth derivatives, gum arabic derivatives, starches, polyvinylpyrrolidone,
alginates, associative polyurethanes and associative polyacrylates.
10. Binder layer for road traffic surfaces according to any one of claims 4 to 9, characterised in that the mineral filler and the organic filler are present in the form of particulate
powder having a mean diameter less than 200 µm, at least 70% of the said particles
and preferably at least 80% of the said particles having a mean diameter less than
100 µm, preferably less than 80 µm.
11. Binder layer for road traffic surfaces according to any one of the preceding claims,
characterised in that the aqueous protection layer also comprises one or more adhesive agents and/or one
or more acidic or basic disintegration agents and/or one or more water-soluble salts
such as an alkali metal chloride.
12. Binder layer for road traffic surfaces according to any one of the preceding claims,
characterised in that the aqueous protection layer is distributed over the primary layer of coupling binder
in an amount of 10 to 200 g of dry material per m2.
13. Process for the preparation of a binder layer for road traffic surfaces comprising
the step of applying to a primary layer of coupling binder, an opaque aqueous protection
layer covering the surface of the said coupling binder layer and leading to an improvement
in the brightness with respect to the coupling binder layer, so as to reflect luminous
radiation.
14. Process according to claim 13, characterised in that the aqueous composition has the characteristics of the aqueous protection layer as
defined in any one of claims 2 to 12.
15. Process according to claim 14, characterised in that the aqueous composition is applied co the primary layer of coupling binder in an
amount of 100 to 1000 g/m2.
16. Process according to any one of claims 13 to 15, characterised in that the said binder layer for road traffic surfaces is subsequently covered at least
a second time with an aqueous composition, preferably water, to which one or more
water-soluble salts have optionally been added.
17. Process for producing a coating for a road surface, comprising the following stages:
- covering the road surface with a primary layer of coupling binder;
- coating the resultant primary layer of coupling binder with an opaque aqueous protection
layer leading to an improvement in brightness with respect to the coupling binder
layer in order to reflect luminous radiation;
- if necessary, evaporating all or part of the water present, and
- applying a top surface layer to the thus coated road surface.