[0001] La présente invention concerne un papier non couché comprenant au moins un pseudo-filigrane
consistant en une marque conférant au dit papier un effet visuel et une texture ressemblant
à ceux d'un filigrane.
[0002] La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'un papier non
couché selon l'invention.
[0003] Les papiers filigranés sont en général utilisés dans le domaine des papiers de sécurité
tels que les moyens de paiement comme les billets de banque ou les chèques, les lettres-chèques
et les documents officiels comme les passeports, cartes d'identité, papiers timbrés,
actes notariés, ou encore les billets d'entrée à des manifestations culturelles ou
sportives car la présence du filigrane limite les possibilités de reproduction par
photocopie et de contrefaçon, et offre un moyen de reconnaissance et/ou d'authentification
dudit papier. Les papiers filigranés sont aussi utilisés dans le domaine des papiers
d'entreprise personnalisés en reprenant sous forme de filigrane le logo, le nom ou
une marque de l'entreprise. Il peut s'avérer que ces papiers filigranés soient demandés
dans de très faibles tonnages et/ou dans de courts délais de fabrication.
[0004] Il est connu de réaliser des papiers filigranés de différentes manières selon que
l'on réalise des filigranes véritables ou des « pseudo filigranes ».
[0005] Jusqu'à présent, différents procédés ont été proposés en vue de réaliser des papiers
filigranés qui peuvent être classés en deux catégories.
1 - Les filigranes « véritables» sont obtenus lors de la fabrication de la feuille
de papier, dans la partie humide de la machine à papier, par des formes rondes comportant
des empreintes ou embossages en creux et/ou en relief ou à l'aide de rouleaux filigraneurs
comportant des embossages en creux et/ou en relief associés à une table plate (machine
Fourdrinier). On obtient alors un motif qui comporte des zones claires, lorsqu'on
regarde la feuille de papier par observation en lumière transmise, si les empreintes
sont réalisées en relief, ou des zones sombres ou ombrées, si les empreintes sont
réalisées en creux. Les zones claires sont dues au fait que l'épaisseur de la feuille
et la quantité de fibres (masse surfacique) sont plus faibles dans les zones correspondant
aux empreintes que dans le reste de la feuille de papier. Inversement, les zones foncées
sont dues au fait que l'épaisseur de la feuille et la quantité de fibres sont plus
importantes dans les zones correspondant aux empreintes.
Ces procédés de filigranage en partie humide impliquent des moyens de réalisation
onéreux spécifiques pour chaque type de filigrane tels que les rouleaux filigraneurs
qui sont réalisés par gravure du motif du filigrane et n'offrent donc pas la souplesse
nécessaire d'un point de vue économique et aussi souhaitée par les demandeurs d'un
filigrane personnalisé pour fabriquer des papiers filigranés en petites quantités.
2 - Il est connu de réaliser des « pseudo-filigranes » par pénétration ou impression
dans des zones déterminées du papier d'une composition qui agit soit en transparentisant
le matelas fibreux de la feuille de papier de façon permanente, soit en vernissant
la surface. Ces procédés altèrent de manière significative les propriétés de surface
du papier ainsi traité, notamment l' imprimabilité.
Le document WALENSKI, W.: "Watermarks and Those That Are Not", Druckspiegel 52, no
3: 66-68 (March 1997), décrit un procédé pour réaliser un pseudofiligrane sur un papier
non-couché, comprenant l'application sous chaleur et pression d'une pièce de marquage,
représentant le motif du pseudofiligrane, sur une feuille de papier remouillée.
[0006] On a décrit dans W097/17493 des papiers couchés avec des pseudo-filigranes résultant
d'une variation du poids de couche appliqué dans des zones déterminées ce qui induit
une variation d'épaisseur et d'opacité dans les dites zones où le poids de couche
est réduit ou augmenté.
[0007] Un but de la présente invention est de fournir un papier non couché comportant des
pseudo-filigranes consistant en des marques qui modifient de façon localisée les caractéristiques
physiques du papier telles que son volume massique et partant certaines propriétés
telles que son épaisseur et éventuellement son opacité.
[0008] Un autre but de la présente invention est de fournir un papier non couché présentant
des pseudo-filigranes consistant en des marques qui créent un contraste de nuance
avec le reste de la feuille de papier.
[0009] Un autre but de la présente invention est de fournir un papier non couché comportant
des pseudo-filigranes réalisés sans recours à l'application d'un vernis à sa surface
de sorte que la composition du papier dans les zones constituant le pseudo-filigrane
ne soit pas significativement modifiée.
[0010] Un autre but de la présente invention est de fournir un papier non couché avec des
pseudo-filigranes dont les propriétés d'usage, en particulier les propriétés d'imprimabilité
dans les zones de la surface du papier correspondant aux dites marques, ne soient
pas significativement altérées par rapport aux autres zones non marquées par un dit
pseudo filigrane du papier.
[0011] Un autre but de la présente invention est de fournir un papier non couché présentant
des pseudo-filigranes qui puisse être fabriqué en quantités variables et faibles dans
des conditions plus économiques que par les procédés de la technique antérieure et
qui puisse être obtenu en laizes et quantités indépendantes des caractéristiques de
la machine à papier, en particulier par un procédé dont la mise en oeuvre des machines
ne modifie pas l'opération de fabrication du papier proprement dite.
[0012] Un autre but de la présente invention est de fournir un papier non couché présentant
un pseudo-filigrane dans lequel ledit filigrane est réalisé après la dernière opération
de fabrication, c'est à dire en sortie de la sècherie, éventuellement sur le papier
fini, c'est à dire hors ligne de fabrication.
[0013] Pour ce faire, la présente invention fournit un papier non couché comportant au moins
une marque ressemblant à un filigrane caractérisé en ce que une ou des zone(s) déterminée(s)
du papier présentent une réduction d'épaisseur par rapport au reste du papier non
couché, la masse surfacique dans la ou lesdites zones du papier étant identique à
celle du reste du papier, selon la revendication 11. En particulier, les grammages
sont identiques dans la ou lesdites zones et dans le reste du papier, étant entendu
que la variation de poids pouvant résulter de la présence d'un additif non évaporé
de la solution de remouillage n'est pas significative.
[0014] Dans un mode de réalisation, la ou lesdites zones présentent une réduction d'opacité
par rapport au reste du papier.
[0015] Selon une variante de réalisation, la ou lesdites zones présentent une couleur notamment
une nuance et/ou une luminosité, différente de celle du reste du papier.
[0016] Dans les papiers selon l'objet de la présente invention, le papier peut présenter
une réduction d'épaisseur et d'opacité dans la ou lesdites zones par rapport au reste
du papier.
[0017] Selon la présente invention, le papier peut présenter, dans la ou lesdites zones,
des agents choisis parmi des agents colorants, des agents fluorescents, des agents
inhibiteurs de fluorescence, des agents permettant la reconnaissance ou l'authentification.
Ces agents peuvent avoir été déposés par incorporation de la solution de remouillage,
décrite plus loin, les contenant et être restés après évaporation de la solution.
Des agents antifalsification ou d'authentification sont bien connus de l'homme de
l'art dans le domaine des papiers fiduciaires et de sécurité.
[0018] Selon l'invention, le papier peut comporter deux ou plusieurs jets fibreux. Selon
une variante, seul l'un des jets de surface présente une réduction d'épaisseur et/ou
une différence de nuance et/ou de luminosité dans la ou lesdites zones par rapport
au reste du papier multijet.
[0019] Selon l'invention, le papier peut comporter deux ou plusieurs feuilles de papier
contrecollées. Selon une variante, la colle de contrecollage est colorée. Dans un
mode de réalisation seule une feuille du papier contrecollé présente une réduction
d'épaisseur et/ou une différence de nuance et/ou une différence de luminosité dans
la ou lesdites zones par rapport au reste du papier contrecollé.
[0020] La présente invention fournit aussi un procédé de fabrication d'un papier non couché
présentant au moins une marque ressemblant à un filigrane tel que décrit précédemment,
caractérisé en ce qu'on réalise ladite marque après l'étape de séchage du papier,
ou notamment hors ligne de fabrication du papier, en effectuant les étapes dans lesquelles
:
a) on applique une solution de remouillage sur au moins une face du papier non couché,
dans une ou des zone(s) déterminée(s) puis,
b) on applique une pression et une chaleur dans la ou lesdites zones du papier non
couché remouillé de manière à évaporer ladite solution et densifier le papier non
couché dans la ou lesdites zones par rapport au reste du papier, en appliquant lesdites
pressions et chaleurs sur toute la surface de la feuille.
[0021] Selon la présente invention par « papier non couché » on entend que le papier n'est
pas revêtu d'une couche pigmentée comprenant au moins des pigments fins minéraux notamment
du kaolin et/ou du carbonate de calcium, et au moins un liant ou adhésif, notamment
de l'amidon ou du latex, ainsi que, éventuellement, tous additifs couramment employés
par l'homme de l'art dont la fonction est d'améliorer les propriétés rhéologiques
de la sauce et de conférer des propriétés particulières à la couche.
En revanche, le papier peut être imprégné ou traité en surface avec une composition
non pigmentée telle qu'une composition d'encollage, notamment pour améliorer son imprimabilité,
et/ou sa résistance mécanique et/ou sa résistance à la salissure et/ou ses propriétés
bactéricide.
Selon la présente invention par « papier remouillé » on entend que, dans la ou lesdites
zones, la solution de remouillage a pénétré à l'intérieur du papier et n'est pas encore
évaporée.
Selon la présente invention, en exerçant une pression sur toute la feuille de papier
non couché ou seulement sur lesdites zones et en augmentant la température du papier,
ladite solution de remouillage est évaporée et le papier est densifié dans les zones
où ladite solution a été initialement appliquée. Il en résulte une augmentation de
la masse volumique du papier dans lesdites zones par rapport au reste de la feuille-de
papier et plus précisément une réduction d'épaisseur avec une masse surfacique identique
à celle du reste du papier. Lesdites zones peuvent présenter alors un contraste d'opacité
(réduction d'opacité) et/ou un contraste de couleur notamment de nuance de couleur
et de luminosité avec le reste de la feuille de papier.
[0022] L'opacité du papier est en partie liée à la présence d'air dans les interstices fibreux
et/ou pigmentaires du papier. Lors de l'étape de remouillage, la solution remplace
l'air dans lesdits interstices. Puis lors de l'étape (b), la solution est évaporée
et les fibres et/ou les pigments étant densifiés, les interstices d'air occupent globalement
un volume réduit et notamment se retrouvent en quantité plus faible qu'initialement,
ce qui engendre une désopacification.
[0023] Il convient de relever que, de façon originale, dans le procédé selon l'invention,
la densification du papier provient d'une réduction d'épaisseur des zones traitées
par rapport au reste du papier, la masse surfacique restant constante par rapport
au reste du papier. Au contraire, dans un filigrane « véritable » la masse surfacique
est moindre dans les zones claires car les fibres déposées sont en quantité plus faible
par rapport au reste de la feuille.
[0024] Dans le pseudo-filigrane décrit dans W0 97/17493, la masse surfacique n'est pas constante
car le poids de la couche est réduit dans certaines zones.
[0025] Le remouillage du papier facilite le réarrangement des fibres et/ou des pigments
lors du calandrage. Il peut y avoir des additifs dans la solution de remouillage qui
facilitent le réarrangement des fibres et/ou des pigments et/ou qui favorisent la
plus ou moins grande pénétration de ladite solution dans le papier.
[0026] Le procédé de la présente invention peut également créer une modification de la couleur
du papier dans la ou lesdites zones lorsque ladite solution de remouillage comprend
un agent colorant notamment un agent colorant de nuançage. Cependant dans le cas d'un
papier multijet, notamment bijet, le contraste de couleur dans la ou lesdites zones
peut également résulter de la modification de l'opacité dans l'un des jets de surface
lorsqu'il existe un écart de nuance initialement entre cedit jet de surface et le
jet qui lui est lié.
[0027] Le procédé selon la présente invention s'applique à tous papiers non couchés, blancs
ou colorés, sans limitation de grammage, éventuellement contrecollés ou multijets.
[0028] Dans un mode de réalisation préféré à l'étape (b), on applique ladite pression et
ladite chaleur en effectuant un calandrage du papier.
[0029] Les rouleaux de la calandre peuvent être chauffés mais en tout état de cause le frottement
produit par la calandre génère de la chaleur.
[0030] L'opération de calandrage est réalisée selon la présente invention avec des calandres
connues de l'homme de l'art.
[0031] De manière générale, les calandres peuvent être du type supercalandre, calandre molle
(appelée aussi élastique) ou lisse. Elles sont constituées de plusieurs rouleaux dont
le nombre et la nature du matériau les constituant varient selon le but recherché
et le papier à traiter. Le but est d'aplanir les surfaces des papiers, par compression
plus ou moins forte de la feuille entre les rouleaux et par l'étendue plus ou moins
grande de la zone de contact entre les rouleaux et la feuille, afin de leur conférer
un certain « lissé » ainsi qu'une certaine douceur au toucher et une bonne aptitude
à l'écriture et à l'impression. Les crêtes et reliefs sont aplanis plus ou moins fortement
au moment du passage entre les rouleaux et la feuille est densifiée. Le but du calandrage
peut être également de rendre les surfaces brillantes ou satinées.
Les rouleaux des calandres sont en fonte trempée ou en acier dont certains peuvent
être recouverts d'un tissu, d'un carton ou d'une matière plastique par exemple pour
faire des rouleaux élastiques. La supercalandre, qui comporte un grand nombre de rouleaux
(de l'ordre de 12 ou plus) est souvent située hors machine à cause de l'entretien,
du changement des rouleaux et des ruptures de feuille. La calandre molle peut être
située sur la machine à papier, le nombre de rouleaux est plus faible et certains
sont élastiques. La lisse est située sur machine et comporte quelques rouleaux souvent
en acier et ne sont pas recouverts.
La pression linéaire exercée entre les rouleaux sur le papier est de l'ordre de 0,5
à 5000 kN/cm. La température des rouleaux lorsqu'ils sont chauffés peut être de 50
à 300°C.
[0032] Selon la présente invention, pour un équipement donné, les différents paramètres
du calandrage tels que la température, la dureté des rouleaux, le revêtement éventuellement
des rouleaux, l'étendue de la zone de contact entre les rouleaux et la feuille ainsi
que la pression sont choisis en fonction de la nature du contraste final désiré. Ces
différents paramètres sont adaptés en fonction de la vitesse de calandrage, elle-même
commandée par la vitesse d'application de la solution de remouillage. De préférence,
on utilise une calandre comportant 2 à 6 rouleaux et le cas échéant avec un revêtement
en plastique (pour son imperméabilité à la solution de remouillage).
[0033] Selon la présente invention, la marque peut correspondre à la ou lesdites zones et
constituer un motif donné apparaissant par contraste en positif par rapport au reste
de la feuille de papier non remouillé. Inversement, le motif donné peut apparaître
par contraste en négatif dans la mesure où la marque correspondrait audit reste de
la feuille de papier non traité, c'est à dire non remouillé initialement. En particulier,
la ou lesdites zones peuvent définir un- motif visuel en observation en lumière transmise
résultant d'une réduction d'opacité dans la ou lesdites zones. La ou lesdites zones
peuvent aussi définir un motif visuel par observation en lumière réfléchie résultant
d'une différence de couleur de la ou lesdites zones.
[0034] De préférence, ladite marque correspond à la ou lesdites zones traitées;
[0035] De préférence, pour satisfaire aux objectifs de volume des marchés sur mesure, l'étape
(a) est réalisée sur le papier hors ligne de fabrication, c'est à dire sur le papier
fini.
[0036] A l'étape a), la solution de remouillage selon l'invention peut être appliquée à
l'aide d'un dispositif héliographique comportant un cylindre d'héliogravure dont les
empreintes ou alvéoles en creux, ont une forme telle qu'elles permettent d'appliquer
ladite solution de remouillage selon un motif correspondant à ladite marque dans la
ou lesdites zones.
[0037] De préférence, la solution de remouillage est appliquée à l'aide d'un dispositif
du type de ceux utilisés dans les procédés d'impression par jet d'encre notamment
les procédés d'impression par jet d'encre sur bobine étant entendu que l'on remplace
ladite encre par ladite solution aqueuse de remouillage. Les dispositifs d'impression
par jet d'encre notamment les dispositifs d'impression numérique par jet d'encre permettent
de créer des marques selon des motifs variés qui peuvent être modifiés rapidement
et à moindre coût d'une fabrication à une autre.
[0038] Ladite solution de remouillage peut comporter avantageusement un agent mouillant
de manière à améliorer ou à accélérer la pénétration de la solution dans le papier.
Ledit agent mouillant peut être avantageux, en particulier selon les caractéristiques
du papier notamment sa porosité et la présence éventuelle ou non dans celui-ci d'un
agent mouillant et selon aussi la quantité de la solution de remouillage appliquée.
A titre illustratif, on peut appliquer une quantité de 2 à 20 g/m
2 de solution de remouillage.
[0039] Avantageusement, ladite solution de remouillage est une solution d'un solvant polaire
hydrophile.
[0040] Comme agent mouillant, on peut utiliser notamment l'éthanol ou la 2-pyrrolidone.
[0041] De préférence, la solution de remouillage est une solution aqueuse, l'usage d'un
solvant non aqueux induisant des surcoûts et des risques de pollution.
[0042] Selon un mode de réalisation particulier, on peut utiliser comme solution de remouillage
une solution hydroalcoolique.
[0043] Plus particulièrement, on peut utiliser une solution aqueuse contenant de 1 à 10%
en volume d'éthanol notamment 2%, dans de l'eau, ou une solution aqueuse contenant
de 1 à-10 % en poids de 2-pyrrolidone, notamment 2 % dans de l'eau.
[0044] Dans certains cas, il peut s'avérer possible d'utiliser de l'eau sans agent mouillant
comme solution aqueuse de remouillage notamment dans le cas d'un papier très poreux
et/ou qui comporte des agents mouillant et/ou des pigments particuliers ayant une
grande capacité d'absorption de l'eau dans sa composition, comme certaines silices.
[0045] Eventuellement la solution de remouillage peut également comporter des additifs tels
que des colorants, notamment des colorants de nuançage, des agents fluorescents blanchissants
(azurants optiques) ou à l'inverse des agents inhibiteurs de fluorescence ainsi que
tous additifs connus de l'homme de l'art pour permettre la reconnaissance ou l'authentification
des papiers dits de sécurité. En particulier, la solution de remouillage peut comporter
un agent antifalsification ou agent d'authentification incolore susceptible d'être
révélé par réaction avec un coréactif déterminé ou dans des conditions particulières.
[0046] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lumière des exemples de réalisation qui suivent.
CONDITIONS GENERALES DE REALISATION DU PSEUDO-FILIGRANE DES EXEMPLES 1 à 11 :
[0047] En simulation des systèmes d'impression numérique par jet d'encre sur bobine, on
utilise une imprimante de bureau Hewlett Packard Deskjet 560 C munie d'une cartouche
référence 51626A préalablement vidée de son encre, nettoyée puis remplie d'une solution
de remouillage constituée d'eau distillée et de 2% volume d'éthanol, afin de remouiller
les papiers ci-après. Dans ces exemples, les marques sont en positif, sauf précision
particulière, et la quantité de solution de remouillage apportée, pour un aplat remouillé
avec une résolution de 600 x 300 points par pouce, et les conditions de tramage dit
« gros grain », de qualité dite « courrier » et de contrôle d'intensité dit « normal
», est de l'ordre de 12 g/m2.
Les papiers aussitôt remouillés sont passés dans une calandre de laboratoire à deux
rouleaux chauffés à 50°C, sous une pression linéaire de 3,0 kN/cm.
EXEMPLE 1 : CONTRASTE D'OPACITE
[0048] Sur une feuille de papier blanc non couché de 80 g/m
2 de format A4, commercialisé sous la marque RG® de la société GUERIMAND S.A., on représente
par remouillage et calandrage selon les conditions données ci-dessus, un motif qui
est un personnage tenant à la main un parapluie fermé, à l'aide du logiciel POWER
POINT ® de MICROSOFT. On obtient un papier présentant des marques selon le motif semblable
à un filigrane ombré translucide. La réduction d'épaisseur variable dans la zone traitée
peut aller jusqu'à 40% par rapport au reste du papier.
EXEMPLE 2 : CONTRASTE D'OPACITE
[0049] Sur une feuille de papier blanc non couché de 80 g/m
2 de format A4, commercialisé sous la marque RG® de la société GUERIMAND S.A., on représente
par remouillage et calandrage selon les conditions données ci-dessus, un motif marbré,
à l'aide du logiciel POWER POINT ® de MICROSOFT. On obtient un papier présentant des
marques selon le motif semblable à un filigrane ombré translucide. La réduction d'épaisseur
variable dans la zone traitée peut aller jusqu'à 40% par rapport au reste du papier.
EXEMPLE 3 : CONTRASTE D'OPACITE ET ECART DE COULEUR (NUANCE ET LUMINOSITE)
[0050] Sur une feuille de papier de couleur jaune non couché de 80 g/m
2 de format A4, commercialisé sous la marque POPSET ® de la société ARJO WIGGINS S.A.,
on représente par remouillage et calandrage selon les conditions données ci-dessus,
le motif du personnage tenant à la main un parapluie fermé, à l'aide du logiciel POWER
POINT ® de MICROSOFT. On obtient un papier présentant des marques selon le motif semblable
à un filigrane ombré translucide. L'écart de couleur ΔE* (selon les coordonnées colorimétriques
du système CIELAB 1976) est de 5,97. La réduction d'épaisseur variable dans la zone
traitée peut aller jusqu'à 40% par rapport au reste du papier.
EXEMPLE 4:
[0051] Sur un échantillon de papier blanc non couché de 115 g/m
2 satiné, donc déjà calandré, on reproduit à deux endroits différents, le motif selon
une photographie d'identité d'une personne, selon les conditions générales mentionnées
ci-avant, cependant pour l'une des reproductions (a), on a réalisé par remouillage
les parties sombres de la photographie, et pour l'autre reproduction (b), on a réalisé
par remouillage les parties claires de la photographie, apparaissant ainsi en négatif.
Après calandrage et séchage, le papier ainsi obtenu est un papier de sécurité personnalisé
par le double pseudo-filigrane de la photographie d'identité que l'on reconnaît
Par vision directe, en lumière réfléchie, sous forme de contraste de nuance, on observe
(a). Par observation en lumière transmise, on observe (b) sous forme de contraste
d'opacité (zones remouillées devenues moins opaques et donc plus claires), étant compris
qu'à l'inverse, (a) en lumière transmise et (b) en vision directe en lumière réfléchie
sont chacune perçue comme une empreinte du négatif de la photographie d'identité.
EXEMPLE 5 :
[0052] On réalise un papier bijet non couché de 170 g/m
2sur une formette de laboratoire. L'un des jets est de couleur blanche et a un grammage
de 90 g/m
2 et l'autre jet est de nuance verte et a aussi un grammage de 80 g/m
2
[0053] Après séchage du papier bijet, sur la face du jet blanc, on représente par remouillage
et calandrage selon les conditions générales mentionnées ci-avant, le motif du personnage
tenant à la main un parapluie fermé, à l'aide du logiciel POWER POINT ® de MICROSOFT.
On obtient un papier présentant des marques selon le motif apparaissant en lumière
transmise semblable à un filigrane ombré translucide et nuancé. En vision directe
en lumière réfléchie, on observe le motif du fait de la nuance verte du jet en dessous
le motif. Le jet blanc étant assez épais, la solution de remouillage n'a pas pénétré
dans le jet vert.
EXEMPLE 6:
[0054] On réalise un papier contrecollé non couché de 210 g/m
2 en contrecollant deux papiers non couchés de couleur blanche ayant un grammage de
90 g/m
2 à l'aide d'une colle à base de poly (acétate de vinyle) et comportant 3 % en poids
d'un colorant de nuançage, le VIOLET BB 200%.
[0055] Sur l'une des faces, on représente par remouillage et calandrage selon les conditions
générales données ci-avant, le motif du personnage tenant à la main un parapluie fermé,
à l'aide du logiciel POWER POINT ® de MICROSOFT. On obtient un papier présentant des
marques selon le motif apparaissant en lumière transmise semblable à un filigrane
ombré translucide et nuancé. En vision directe en lumière réfléchie, on observe le
motif du fait de la nuance de la colle de contrecollage. La solution de remouillage
n'a pas pénétré dans tout le papier du fait de la présence de la colle.
EXEMPLES 7 et 8 : CONTRASTE DE COULEUR
Exemple 7 :
[0056] A la solution de remouillage décrite précédente eau -éthanol, on ajoute 0,01 % en
poids d'une poudre d'un colorant de nuançage, le VIOLET BB 200%.
[0057] Sur une feuille de papier blanc non couché de 80 g/m
2 de format A4, commercialisé sous la marque RG® de la société GUERIMAND, on représente
par remouillage et calandrage selon les conditions données ci-dessus, un motif qui
est un personnage tenant à la main un parapluie fermé, à l'aide du logiciel POWER
POINT ® de MICROSOFT. On obtient un papier présentant des marques selon le motif semblable
à un filigrane translucide visible en lumière transmise. Le motif est également visible
en lumière réfléchie grâce à sa nuance violette.
Exemple 8:
[0058] A la solution de remouillage décrite précédente eau -éthanol, on n'ajoute que 0,005
% en poids d'une poudre d'un colorant de nuançage, le VIOLET BB 200%,
[0059] On réalise le pseudofiligrane comme à l'exemple 7. On obtient un papier présentant
des marques selon le motif semblable à un filigrane translucide mais il a un meilleure
visibilité en lumière transmise, du fait que la quantité de colorant est moindre que
pour celui de l'exemple 7. On observe aussi le motif en lumière réfléchie grâce à
sa nuance violette.
EXEMPLE 9 : REACTION D'INFALSIFICATION COLOREE
[0060] A la solution de remouillage décrite dans les conditions générales eau -éthanol,
on ajoute 4 % en poids d'un colorant d'infalsification, le colorant appelé jaune DHTD
, qui passse de incolore à jaune-marron sous l'action de l'hypochlorite de sodium.
[0061] Sur une feuille de papier blanc non couché de 80 g/m
2 de format A4, commercialisé sous la marque RG® de la société GUERIMAND S. A., on
représente par remouillage et calandrage selon les conditions données ci-dessus, un
mot et un dessin, à l'aide du logiciel POWER POINT ® de MICROSOFT. On obtient un papier
présentant des marques non colorées selon le motif semblable à un filigrane translucide
visible en lumière transmise. Si on applique de l'hypochlorite de sodium (eau de javel)
comme agent de falsification, il se développe une couleur jaune-marron au niveau des
marques qui met en évidence la tentative de falsification.
EXEMPLE 10 : CONTRASTE D'OPACITE ET DE FLUORESCENCE
[0062] A la solution de remouillage eau -éthanol décrite dans les conditions générales,
on ajoute 2 % d'un agent fluorescent blanchissant commercialisé sous la marque Blancophor
® BSU PN.
[0063] Sur un échantillon de papier velin non couché de 80 g/m
2, fabriqué à partir de fibres de coton et ne contenant pas d'agent fluorescent blanchissant,
on représente par remouillage et calandrage selon les conditions générales mentionnées
ci-avant, le motif du personnage tenant à la main un parapluie fermé. On obtient un
papier présentant des marques non colorées selon le motif semblable à un filigrane
translucide visible en lumière transmise par contraste d'opacité et qui, en vision
directe en lumière réfléchie, est plus ou moins révélé par contraste de nuance et
de fluorescence selon que la lumière incidente d'observation, naturelle ou artificielle,
comporte plus ou moins de rayonnement ultraviolet.
EXEMPLE 11:
[0064] La solution de remouillage est constituée d'eau distillée et de 2 % en poids de 2-pyrrolidone
(pureté 98 %).
Après calandrage à 50°C d'un papier similaire à celui de l'exemple 3, sous une pression
linéaire de 1,0 kN/cm, on obtient un papier avec un pseudo-filigrane conformément
à l'invention, par contraste de nuance et opacité.
EXEMPLE 12:
[0065] Sur une calandre molle de faible laize, une tête d'impression d'imprimante jet d'encre
SCITEX 6240, a été installée à un mètre des rouleaux de la calandre. L'impression
et la vitesse de calandrage sont synchronisées. Comme solution de remouillage du papier,
on utilise un mélange d'eau déminéralisée et de 5% en volume d'éthanol. La calandre
est composée de deux rouleaux; l'un est en acier et le contre-rouleau a un habillage
en plastique. Ces rouleaux sont chauffés à 80°C et la pression linéaire entre les
rouleaux est de 2,5 kN/cm.
On déroule la bobine d'une feuille de papier blanc, on réalise un motif avec la solution
de remouillage à l'aide de la tête d'impression sur la feuille, puis on fait passer
ladite feuille entre les deux rouleaux de la calandre. La vitesse de défilement de
la feuille de papier est de 20 m/mn.
La feuille de papier sec a une épaisseur de 60 µm et a été densifiée dans les zones
de remouillage par une réduction d'épaisseur de 16 µm. On obtient un papier avec un
pseudo-filigrane conformément à l'invention, par réduction d'épaisseur.
1. Procédé de fabrication d'un papier non couché, comportant au moins une marque ressemblant
à un filigrane
caractérisé en ce qu'on réalise ladite marque après l'étape de séchage du papier, en effectuant les étapes
dans lesquelles ;
a) on applique une solution de remouillage sur au moins une face du papier non couché,
dans une ou des zones déterminées, puis
b) on applique une pression et une chaleur dans la ou lesdites zones du papier remouillé
de manière à évaporer ladite solution et densifier le papier non couché dans la ou
lesdites zones par rapport au reste du papier, en appliquant lesdites pression et
chaleur sur toute la surface de la feuille.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'à l'étape a) ladite solution de remouillage est appliquée à l'aide d'un dispositif
d'impression par jet d'encre sur papier. notamment un dispositif d'impression numérique
par jet d'encre, dans lequel on remplace l'encre par ladite solution de remouillage.
3. Procédé selon la revendication 1 à 2, caractérisé en ce que à l'étape b) on applique ladite pression et ladite chaleur en effectuant un calandrage
du papier non couché.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ladite solution de remouillage est une solution aqueuse.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ladite solution de remouillage comporte des additifs choisis parmi des agents mouillants,
des agents colorants notamment des agents de nuançage, des agents fluorescents blanchissants,
des agents inhibiteurs de fluorescence, des agents antifalsitication ou d'authentification.
6. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite solution aqueuse est une solution hydroalcoolique.
7. Procédé selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que ladite solution aqueuse contient de 1 à 10% en volume d'éthanol dans de l'eau.
8. Procédé selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que ladite solution aqueuse contient de 1 à 10 % en poids de 2-pyrrolidone dans de l'eau.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la ou lesdites zones définissent un motif visuel en observation en lumière transmise
résultant d'une réduction d'opacité dans la ou lesdites zones.
10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la ou lesdites zones définissent un motif visuel en observation en lumière réfléchie
résultant d'une différence de couleur dans la ou lesdites zones.
11. Papier non couché comportant au moins une marque ressemblant à un filigrane, et correspondant
à une ou des zones déterminées du papier non couché présentant une réduction d'épaisseur
par rapport au reste du papier non couché, caractérisé en ce que la masse surfacique dans la ou lesdites zones du papier est identique à celle du
reste du papier, et qu'il est obtenu par le procédé selon l'une des revendications
1 à 10.
12. Papier non couché selon la revendication 11, caractérisé en ce que la ou lesdites zones présentent une réduction d'opacité par rapport au reste du papier.
13. Papier non couché selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisé en ce que la ou lesdites zones présentent une couleur, et notamment une nuance et/ou une luminosité,
différente de celle du reste du papier.
14. Papier non couché selon l'une des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que la ou lesdites zones comportent des agents choisis parmi des agents colorants, des
agents fluorescents, des agents inhibiteurs de fluorescence, des agents antifalsification
ou d'authentification.
15. Papier non couché selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisé en ce qu'il comporte deux ou plusieurs jets fibreux.
16. Papier non couché selon la revendication précédente, caractérisé en ce que seul l'un des jets de surface présente une réduction d'épaisseur et/ou une différence
de nuance et/ou de luminosité dans la ou lesdites zones par rapport au reste du papier
multijet.
17. Papier non couché selon l'une des revendications 11 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte deux ou plusieurs feuilles de papier contrecollées.
18. Papier non couché selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la colle de contrecollage est colorés.
19. Papier selon les revendications 17 ou 18 caractérisé en ce que seule l'une des feuilles du papier contrecollé présente une réduction d'épaisseur
et/ou une différence de nuance et/ou une différence de luminosité dans la ou lesdites
zones par rapport au reste du papier contrecollé.
1. Process for manufacturing an uncoated paper which includes at least one mark resembling
a watermark,
characterized in that the said mark is produced after the step of drying the paper, by carrying out the
steps in which:
a) a rewetting solution is applied to at least one side of the uncoated paper, in
one or more defined areas; then
b) pressure and heat are applied in the said area or areas of the rewetted paper so
as to evaporate the said solution and compact the uncoated paper in the said area
or areas relative to the rest of the paper, by applying the said pressure or heat
over the entire surface of the sheet.
2. Process according to Claim 1, characterized in that in step a) the said rewetting solution is applied to the paper by means of an ink-jet
printing device, especially a digital ink-jet printing device, in which the ink is
replaced with the said rewetting solution.
3. Process according to either of Claims 1 and 2, characterized in that in step b) the said pressure and the said heat are applied by calendering the uncoated
paper.
4. Process according to one of Claims 1 to 3, characterized in that the said rewetting solution is an aqueous solution.
5. Process according to one of Claims 1 to 4, characterized in that the said rewetting solution includes additives chosen from wetting agents, colouring
agents, especially tinting agents, fluorescent whitening agents, fluorescence inhibitors,
anti-counterfeiting agents and authentication agents.
6. Process according to Claim 4, characterized in that the said aqueous solution is an aqueous alcoholic solution.
7. Process according to one of Claims 4 to 6, characterized in that the said aqueous solution contains from 1 to 10% by volume of ethanol in water.
8. Process according to Claim 4 or 5, characterized in that the said aqueous solution contains from 1 to 10% by weight of 2-pyrrolidone in water.
9. Process according to one of Claims 1 to 8, characterized in that the said area or areas define a visual feature that can be seen in transmitted light,
resulting from a reduction in opacity in the said area or areas.
10. Process according to one of Claims 1 to 9, characterized in that the said area or areas define a visual feature that can be seen in reflected light,
resulting from a colour difference in the said area or areas.
11. Uncoated paper having at least one mark resembling a watermark and corresponding to
one or more defined areas of the uncoated paper, carrying a reduction in thickness
relative to the rest of the uncoated paper, characterized in that the mass per unit area in the said area or areas of the paper is identical to that
of the rest of the paper and in that it is obtained by the process according to one of Claims 1 to 10.
12. Uncoated paper according to Claim 11, characterized in that the said area or areas have a reduction in opacity relative to the rest of the paper.
13. Uncoated paper according to either of Claims 11 and 12, characterized in that the said area or areas have a colour, especially a tint and/or a brightness, different
from that of the rest of the paper.
14. Uncoated paper according to one of Claims 11 to 13, characterized in that the said area or areas include agents chosen from colouring agents, fluorescent agents,
fluorescence inhibitors, anti-counterfeiting agents and authentication agents.
15. Uncoated paper according to one of Claims 11 to 14, characterized in that it consists of two or more fibrous plies.
16. Uncoated paper according to the preceding claim, characterized in that only one of the surface plies has a reduction in thickness and/or a difference in
tint and/or brightness in the said area or areas relative to the rest of the multi-ply
paper.
17. Uncoated paper according to one of Claims 11 to 16, characterized in that it is composed of two or more pasted paper sheets.
18. Uncoated paper according to the preceding claim, characterized in that the pasting paste is coloured.
19. Paper according to either of Claims 17 and 18, characterized in that only one of the sheets of the pasted paper has a reduction in thickness and/or a
difference in tint and/or a difference in brightness in the said area or areas relative
to the rest of the pasted paper.
1. Verfahren zur Herstellung eines Nichtgestrichenes Papiers umfassend wenigstens eine
Marke, die einem Wasserzeichen ähnelt,
dadurch gekennzeichnet, dass man diese Marke nach dem Schritt der Trocknung des Papiers herstellt, indem man die
Schritte durchführt, in denen:
a) man eine Wiederbenetzungslösung auf wenigstens einer Seite des Nichtgestrichenes
Papiers in einem Bereich oder in mehreren, festgelegten Bereichen aufbringt und in
denen
b) man einen Druck und eine Wärme in diesem Bereich oder in diesen Bereichen des wiederbenetzten
Papiers anwendet, und zwar so, dass diese Lösung verdunstet und das Nichtgestrichenes
Papier in diesem Bereich oder in diesen Bereichen im Vergleich zu dem restlichen Papier
verdichtet wird, wobei dieser Druck und diese Wärme auf die gesamte Oberfläche des
Blatts ausgeübt werden.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass im Schritt a) diese Wiederbenetzungslösung mit der Hilfe einer Vorrichtung zum Drucken
mit Tintenstrahlen auf Papier aufgebracht wird, und zwar insbesondere mittels einer
digitalen Tintenstrahldruckvorrichtung, wobei man die Tinte durch diese Wiederbenetzungslösung
ersetzt.
3. Verfahren nach Anspruch 1 bis 2, dadurch gekennzeichnet, dass im Schritt b) dieser Druck und diese Wärme ausgeübt werden, indem man ein Kalandrieren
des Nichtgestrichenes Papiers durchführt.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass diese Wiederbenetzungslösung eine wässerige Lösung ist.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass diese Wiederbenetzungslösung Zusatzstoffe umfasst, die aus Benetzungsmitteln, Färbemitteln
und insbesondere Tönungsmitteln, bleichenden und fluoreszierenden Mitteln, fluoreszenzhemmenden
Mitteln sowie Mitteln zur Verhinderung von Fälschungen oder zur Authentifizierung
ausgewählt werden.
6. Verfahren nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass diese wässerige Lösung eine hydroalkoholische Lösung ist.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 4 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass diese wässerige Lösung 1 bis 10 Volumenprozent an Ethanol in dem Wasser enthält.
8. Verfahren nach Anspruch 4 oder 5, dadurch gekennzeichnet, dass diese wässerige Lösung 1 bis 10 Gewichtsprozent an 2-Pyrrolidon in dem Wasser enthält.
9. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass dieser Bereich oder diese Bereiche ein im durchscheinenden Licht sichtbares Muster
festlegen, das aus einer Verringerung der Opazität in diesem Bereich bzw. in diesen
Bereichen resultiert.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 9, dadurch gekennzeichnet, dass dieser Bereich oder diese Bereiche ein im reflektierten Licht sichtbares Muster festlegen,
das aus einem Farbunterschied in diesem Bereich bzw. in diesen Bereichen resultiert.
11. Nichtgestrichenes Papier umfassend wenigstens eine Marke, die einem Wasserzeichen
ähnelt und die einem bestimmten Bereich bzw. bestimmten Bereichen des Papiers entspricht,
welche eine Verringerung der Dicke im Vergleich zu dem restlichen Nichtgestrichenes
Papier aufweisen, dadurch gekennzeichnet, dass die Oberflächenmasse in diesem Bereich bzw. in diesen Bereichen des Papiers identisch
mit derjenigen des restlichen Papiers ist und dass dies durch das Verfahren gemäß
einem der Ansprüche 1 bis 10 hergestellt wird.
12. Nichtgestrichenes Papier gemäß Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, dass dieser Bereich bzw. diese Bereiche eine Verringerung der Opazität im Vergleich zu
dem restlichen Papier aufweisen.
13. Nichtgestrichenes Papier gemäß einem der Ansprüche 11 oder 12, dadurch gekennzeichnet, dass dieser Bereich bzw. diese Bereiche eine Farbe und insbesondere eine Tönung und/oder
eine Helligkeit aufweisen, die sich jeweils von derjenigen des restlichen Papiers
unterscheidet.
14. Nichtgestrichenes Papier gemäß einem der Ansprüche 11 bis 13, dadurch gekennzeichnet, dass dieser Bereich bzw. diese Bereiche Mittel umfassen, die aus Färbemitteln, fluoreszierenden
Mitteln, fluoreszenzhemmenden Mitteln sowie Mitteln zur Verhinderung von Fälschungen
oder zur Authentifizierung ausgewählt werden.
15. Nichtgestrichenes Papier gemäß einem der Ansprüche 11 bis 14, dadurch gekennzeichnet, dass es zwei oder mehrere, faserige Lagen umfasst.
16. Nichtgestrichenes Papier gemäß dem vorherigen Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass eine der Oberflächenlagen eine Verringerung der Dicke und/oder eine unterschiedliche
Tönung und/oder eine unterschiedliche Helligkeit in diesem Bereich bzw. in diesen
Bereichen im Vergleich zu dem restlichen, mehrlagigen Papier aufweist.
17. Nichtgestrichenes Papier gemäß einem der Ansprüche 11 bis 16, dadurch gekennzeichnet, dass es zwei oder mehrere Blätter aus zusammengeklebtem Papier umfasst.
18. Nichtgestrichenes Papier gemäß dem vorherigen Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass der Klebstoff der Kaschierung gefärbt ist.
19. Nichtgestrichenes Papier gemäß den Ansprüchen 17 oder 18, dadurch gekennzeichnet, dass nur eines der Blätter des zusammengeklebten Papiers eine Verringerung der Dicke und/oder
eine unterschiedliche Tönung und/oder eine unterschiedliche Helligkeit in diesem Bereich
bzw. in diesen Bereichen im Vergleich zu dem restlichen, zusammengeklebten Papier
aufweist.