[0001] L'invention a pour objet une chaussure équipée d'au moins un dispositif de fermeture
constitué de deux parties venant s'accrocher mutuellement l'une à l'autre, et dont
au moins l'une des parties est montée sur la chaussure par l'intermédiaire d'un disque
engagé dans ladite partie et monté rotativement et excentriquement sur un rivet de
liaison à la chaussure, de manière à permettre à ladite partie d'occuper deux positions
extrêmes stables correspondant à deux positions du disque différant de 180°.
[0002] Deux dispositifs de ce type sont connus de la demande de brevet EP 0 695 516.
[0003] Dans le premier de ces dispositifs, le rivet traverse la chaussure par une lumière
et le disque excentrique est placé sur le côté intérieur de la chaussure. La lumière
étant préalablement formée dans la chaussure, le dispositif de fermeture ne peut pas
être monté à un autre endroit de la chaussure que celui présentant la lumière. La
manoeuvre du disque excentrique situé sur la face intérieure de la chaussure rend
en outre la manoeuvre de celui-ci difficile. Enfin, aucune mesure n'est explicitement
prévue pour assurer la stabilité du réglage dans la position théoriquement instable.
Dans la seconde exécution, la chaussure ne présente pas de lumière, celle-ci étant
formée sur l'embase du levier-tendeur, respectivement sur l'embase de la crémaillère
sur et dans laquelle est monté un disque excentriquement autour du rivet.
[0004] Lors d'un changement de position, le disque sort partiellement latéralement de l'embase
en venant écraser l'une des deux nervures de guidage formées sur la chaussure.
[0005] La nervure s'écrase certes élastiquement, mais elle est usée progressivement lors
de chaque réglage. La hauteur de la nervure constitue en outre une contrainte lors
de la fabrication du dispositif car elle détermine l'épaisseur de l'embase, plus précisément
l'épaisseur du fond du logement dans lequel est monté le disque excentrique.
[0006] L'invention propose une construction plus simple et plus robuste.
[0007] La chaussure selon l'invention est caractérisée en ce que ladite partie du dispositif
de fermeture montée par l'intermédiaire du disque excentrique, entoure complètement
ce disque, en ce que le disque présente une surface appliquée par le rivetage sur
une surface de ladite partie et en ce que la chaussure présente des moyens de guidage
de ladite partie, ces moyens de guidage permettant le déplacement latéral de la portion
de ladite partie entourant le disque lors de la rotation du disque, et en ce que le
disque présente un trou excentré non circulaire pour l'engagement d'un outil coudé.
[0008] L'application du disque sur la partie du dispositif de la fermeture par le rivet
assure que les forces de frottement s'opposant à la rotation du disque dans ladite
partie sont beaucoup plus grandes que le couple dû à une forte traction sur la partie
du dispositif de la fermeture lorsque le disque est proche de sa position théoriquement
instable, de telle sorte que cette, respectivement ces positions sont tout-à-fait
stables, même sous forte traction.
[0009] La partie du dispositif de fermeture et le disque excentrique étant généralement
en métal, les forces de frottement sont relativement élevées.
[0010] Le trou excentré dans le disque est de préférence un trou borgne hexagonal permettant
l'engagement d'une clé coudée standard, dont l'utilisation permet d'exercer aisément
un couple important sur le disque pour son entraînement en rotation.
[0011] De préférence, le disque excentrique traverse ladite partie du dispositif de fermeture
et présente une portée annulaire appliquée par le rivetage sur un lamage de ladite
partie. Ceci permet à la fois d'avoir une hauteur minimale et un couple de frottement
important.
[0012] Les moyens de guidage de la crémaillère peuvent être constitués, par exemple, d'une
rainure de profondeur dégressive ou d'une paire de nervures divergentes.
[0013] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux modes d'exécution d'invention.
[0014] La figure 1 est une vue de profil, partiellement en coupe selon I-I de la figure
2, d'une crémaillère montée sur une chaussure, dans une première position stable,
selon un premier mode d'exécution.
[0015] La figure 2 est une vue de dessus de la crémaillère représentant la figure 1.
[0016] La figure 3 est une vue analogue à celle de la figure 1 montrant la crémaillère dans
sa seconde position stable.
[0017] La figure 4 est une vue de dessus de la crémaillère dans la position représentée
à la figure 3.
[0018] La figure 5 représente un second mode d'exécution.
[0019] La crémaillère 1 représentée est montée au moyen d'un rivet 2 sur la coque ou le
collier 3 d'une chaussure de ski. Elle est arquée sur sa majeure partie de manière
à épouser la courbure de la chaussure.
[0020] La crémaillère est montée par l'intermédiaire d'un disque 4 traversé excentriquement
par le rivet 2 et entouré complètement par une partie annulaire 5 de la crémaillère.
[0021] Le disque 4 présente une portée annulaire 6 appliquée par le rivetage dans un lamage
7 de la partie annulaire 5 de la crémaillère. La face extérieure du disque 4 présente
un trou borgne hexagonal 8 situé près de la portée 6.
[0022] La surface de la chaussure présente une rainure 9 de largeur égale à la largeur de
la crémaillère et dont le fond, vu de profil, présente une courbure correspondant
à celle de la crémaillère 1. Dans la position représentée aux Figures 1 et 2, la rainure
ne s'étend pas au-delà de la crémaillère. La profondeur de la rainure 9 diminue progressivement
de l'extrémité de la crémaillère en direction du rivet 2 pour devenir nulle en un
point 10 situé approximativement à mi-distance entre l'extrémité opposée 11 de la
rainure et le disque 4. La crémaillère 1 est donc guidée dans la rainure 9 par son
extrémité et une partie de sa longueur à partir de cette extrémité.
[0023] La crémaillère 1 et le disque 4 sont de préférence en métal. Par le rivetage, la
portée 6 du disque est appliquée contre le lamage 7 avec une force importante, de
telle sorte que les forces de frottement s'opposant à la rotation du disque dans la
crémaillère sont élevées.
[0024] Au moyen d'une clé coudée standard introduite dans le trou hexagonal 8, il est toutefois
possible d'exercer un couple important et suffisant pour entraîner le disque en rotation.
Lors de cette rotation, la partie annulaire 5 se déplace latéralement et la crémaillère
occupe une position oblique relativement à l'axe de la rainure 9, mais la faible longueur
de cette rainure et sa profondeur dégressive, ainsi que l'élasticité de la matière
plastique de la chaussure permettent sans autre ce déplacement latéral.
[0025] Il est ainsi possible d'amener le disque 4 dans la position représentée aux figures
3 et 4, position qui diffère angulairement de 180° de la position représentée aux
Figures 1 et 2. La rotation du disque 4 a pour effet de tirer en arrière la crémaillère
1. Cette dernière reste toutefois partiellement engagée dans la rainure 9 par laquelle
elle est guidée.
[0026] La position représentée aux Figures 3 et 4, même si elle n'est pas précise, est une
position stable, car le couple résistant dû au frottement du disque 4 sur la crémaillère
est beaucoup plus grand que le couple dû à la traction sur la crémaillère et à une
position non parfaitement alignée de l'axe du rivet 2 et de l'axe géométrique du disque
4 selon l'axe longitudinal de la crémaillère.
[0027] Le disque 4 pourrait être réalisé sans portée et sans traverser la crémaillère, mais
ceci augmenterait l'épaisseur de l'ensemble.
[0028] Le mode d'exécution représenté à la figure 5 diffère du premier mode d'exécution
en ce que le guidage de la crémaillère est assuré par deux nervures 12 et 13 formées
par la matière de la chaussure. Ces nervures sont légèrement divergentes en direction
du rivet 2, de manière à permettre le déplacement latéral de la partie 5 de la crémaillère
lors d'une modification de la position de la crémaillère.
1. Chaussure équipée d'au moins un dispositif de fermeture constitué de deux parties
venant s'accrocher mutuellement l'une à l'autre et dont au moins l'une des parties
(1) est montée sur la chaussure (3) par l'intermédiaire d'un disque (4) engagé dans
ladite partie et monté rotativement et excentriquement sur un rivet de liaison (2)
à la chaussure, de manière à permettre à ladite partie d'occuper deux positions extrêmes
stables correspondant à deux positions du disque différant de 180°, caractérisée en ce que ladite partie (1) entoure complètement le disque (4), que le disque (4) présente
une surface (6) appliquée par le rivetage sur une surface (7) de ladite partie, en ce que la chaussure présente des moyens de guidage (9;12;13) de ladite partie (1), ces moyens
de guidage permettant le déplacement latéral de la portion (5) de ladite partie (1)
entourant le disque lors de la rotation du disque (4), et en ce que le disque présente un trou excentré (8) non circulaire pour l'engagement d'un outil
coudé.
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de guidage sont constitués d'une rainure (9) dont la profondeur diminue
progressivement en direction du rivet pour atteindre une valeur nulle à une distance
du rivet suffisante pour permettre le déplacement latéral de la portion de ladite
partie (5) entourant le disque (4).
3. Chaussure selon la revendication 1 caractérisée en ce que les moyens de guidage sont constitués d'une paire de nervures (12,13) divergentes
en direction du rivet.
4. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite partie (1) et le disque (4) sont en métal.
5. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le trou excentré non circulaire (8) est hexagonal et normalisé, métrique ou autre.
6. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le disque présente une portée annulaire (6) appliquée par rivetage sur un lamage
(7) de ladite partie.