[0001] L'invention concerne la coulée continue des métaux. Plus précisément, elle concerne
les busettes en matériau réfractaire qui amènent le métal liquide dans l'espace de
coulée des machines de coulée continue, en particulier de celles qui sont adaptées
à la coulée de bandes minces de quelques mm d'épaisseur, notamment d'acier.
[0002] Ces busettes sont connectées par leur extrémité supérieure au récipient servant de
réservoir de métal liquide, appelé répartiteur, et leur extrémité inférieure plonge
dans le bain de métal liquide contenu dans la lingotière, où doit s'amorcer la solidification
du produit coulé. Le premier rôle de ces busettes est de protéger de l'oxydation atmosphérique
le jet de métal liquide sur son parcours entre le récipient et la lingotière. Elles
permettent également, grâce à des configurations appropriées de leur extrémité inférieure,
d'orienter favorablement les écoulements du métal liquide dans la lingotière pour
que la solidification du produit s'effectue dans les meilleures conditions possibles.
[0003] La coulée de bandes minces métalliques de quelques mm d'épaisseur directement à partir
de métal liquide (acier ou cuivre, par exemple) peut avoir lieu sur une installation
dite de "coulée entre cylindres". Elle comporte une lingotière dont l'espace de coulée
est délimité sur ses grands côtés par une paire de cylindres refroidis intérieurement
à axes horizontaux parallèles et tournant autour de ces axes en sens inverses, et
sur ses petits côtés par des plaques de fermeture (appelées faces latérales) en matériau
réfractaire appliquées contre les extrémités des cylindres. Les cylindres peuvent
également être remplacés par des bandes sans fin refroidies.
[0004] En coulée entre cylindres, on utilise souvent des busettes en deux parties (voir,
par exemple, le document EP-A-0 771 600). La première partie est composée d'un tube
cylindrique dont l'extrémité supérieure est connectée à un orifice pratiqué dans le
fond du répartiteur qui constitue la réserve d'acier liquide alimentant la lingotière.
Cet orifice est obturable à volonté par l'opérateur, partiellement ou totalement,
grâce à une quenouille ou un système à tiroir assurant la régulation du débit de métal.
De la section de cet orifice dépend le débit maximal de métal qui peut s'écouler à
l'intérieur de la busette. La deuxième partie, fixée à l'extrémité inférieure du tube
précédent, par exemple par vissage, ou lui étant intégrée de construction, est destinée
à être immergée dans le bain de métal liquide présent dans la lingotière. Elle est
composée d'un élément creux à l'intérieur duquel débouche l'orifice inférieur du tube
cylindrique précédent. L'espace intérieur de cet élément creux a une forme générale
plus ou moins allongée selon les dimensions de l'espace de coulée de la machine sur
laquelle la busette doit être montée. Il est orienté sensiblement perpendiculairement
au tube. Lorsque la busette est en service, l'élément creux est placé parallèlement
aux cylindres, et le métal liquide s'écoule dans la lingotière par des ouïes pratiquées
à chacune des extrémités de l'élément creux. Les écoulements du métal sortant de la
busette sont ainsi orientés préférentiellement en direction des faces latérales, afin
d'amener du métal chaud sur leurs surfaces, et éviter ainsi que ne s'y produisent
des solidifications de métal non désirées (dites "solidifications parasites") qui
perturberaient gravement le fonctionnement de la machine. Les ouïes peuvent avoir
une orientation horizontale ou oblique descendante. Divers orifices de moindre importance
que ces ouïes peuvent également être ménagés sur les parois latérales et/ou le fond
de la busette, afin d'alimenter directement en métal chaud les régions de la lingotière
situées sur les côtés de la busette et/ou sous elle. On vise ainsi, notamment, à améliorer
l'homogénéité thermique du métal présent dans la lingotière.
[0005] Une simple orientation préférentielle des écoulements de métal chaud vers les faces
latérales est, cependant, souvent insuffisante pour garantir en permanence une absence
de solidifications parasites, en particulier au voisinage des zones de contact entre
les cylindres et les faces latérales. Il en résulte des dégradations des faces latérales
qui compromettent l'étanchéité de l'espace de coulée. Du métal peut alors s'infiltrer
entre les faces latérales et les cylindres et s'y solidifier, ce qui aggrave encore
la détérioration des faces latérales, voire s'échapper à l'état liquide hors de la
machine, avec tous les risques que cela comporte pour l'installation et le personnel.
Dans tous les cas, la qualité des rives de la bande en est défavorablement affectée.
De plus, lorsque le métal solide résultant de ces solidifications parasites est entraîné
dans le bas de l'espace de coulée, il doit passer entre les cylindres en créant une
épaisseur de métal qui s'ajoute à l'épaisseur normale du produit. Il s'ensuit que
les cylindres doivent momentanément absorber un effort supplémentaire qui les oblige
à s'écarter temporairement l'un de l'autre pour éviter leur détérioration. On peut
aussi assister à un recul de la face latérale, avec les risques de perte de l'étanchéité
de l'espace de coulée qui lui sont associés.
[0006] Le but de l'invention est de proposer une busette qui, lorsqu'elle est utilisée sur
une installation de coulée continue entre cylindres, permet mieux que les busettes
existantes de prévenir la formation des solidifications parasites sur les faces latérales.
[0007] L'invention a pour objet une busette pour installation de coulée continue des métaux,
notamment de coulée entre cylindres, du type comportant à son extrémité inférieure
deux ouïes ménagées sur sa paroi latérale à l'opposé l'une de l'autre aux extrémités
d'une portion tubulaire de son espace intérieur, caractérisée en ce que lesdites ouïes
comportent des prolongements verticaux dans leurs deux angles supérieurs.
[0008] Selon un mode de réalisation préférentiel, lesdites ouïes sont conformées de manière
à donner au métal liquide sortant desdits prolongements verticaux une orientation
sensiblement horizontale ou ascendante, et au moins à une partie du restant du métal
liquide une orientation descendante.
[0009] Comme on l'aura compris, l'invention consiste à modifier la configuration des ouïes
des busettes classiques, en les munissant de prolongements verticaux dans leurs deux
angles supérieurs. La fonction de ces prolongements verticaux est de procurer une
plus grande vitesse de sortie au métal sortant des parties latérales des ouïes, qui
a ainsi plus de chances d'atteindre directement des zones de l'espace de coulée où
il est souhaitable que le métal soit le plus chaud possible pour éviter l'apparition
de solidifications parasites sur les faces latérales. C'est, en particulier, le cas
des parties supérieures de l'espace de coulée des machines de coulée entre cylindres
proches des zones de contact entre les cylindres et les faces latérales. La configuration
préférentielle précédemment décrite, où le métal sortant de la partie centrale des
ouïes est orienté essentiellement vers le bas de l'espace de coulée, permet également
d'amener du métal chaud directement dans les zones inférieures de l'espace de coulée.
De cette façon on cherche à éviter la présence de solidifications parasites sur les
faces latérales qui se formeraient juste au dessus du col (le niveau où les surfaces
des cylindres sont les plus proches l'une de l'autre).
[0010] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, faisant
référence aux figures annexées suivantes:
- la figure 1 qui représente très schématiquement une installation de coulée continue
entre cylindres vue de côté, montrant les zones où des solidifications parasites sont
les plus susceptibles de se produire contre les faces latérales;
- la figure 2, qui montre vue de face en coupe selon IIb-IIb (figure 2a) et de profil
(figure 2b) un premier exemple de busette selon l'invention;
- la figure 3, qui montre vue de face en coupe selon IIIb-IIIb (figure 3a) et de profil
(figure 3b) un deuxième exemple de busette selon l'invention;
- la figure 4, qui montre vue de face en coupe selon IVb-IVb (figure 4a) et de profil
(figure 4b) un troisième exemple de busette selon l'invention.
[0011] L'installation de coulée continue de bandes métalliques minces entre cylindres représentée
très schématiquement sur la figure 1 comporte de manière connue une paire de cylindres
refroidis intérieurement 1, 1' à axes horizontaux. Leurs surfaces externes 2, 2' assurent
la solidification du métal liquide que la busette 3, connectée à un répartiteur non
représenté, amène dans l'espace de coulée 4 grâce à ses ouïes 5. L'espace de coulée
4 est défini par lesdites surfaces externes 2, 2' des cylindres 1, 1' là où elles
se font face. Il est obturé latéralement par des faces latérales en réfractaire, dont,
pour rendre visible l'espace de coulée 4, seule l'une d'entre elles 6 est représentée.
Elles sont appliquées contre les extrémités latérales 7, 7' des cylindres 1, 1'. La
largeur minimale "e" de l'espace de coulée 4 correspond sensiblement à l'épaisseur
désirée pour la bande coulée, et on la rencontre au niveau du col 8, c'est à dire
là où les surfaces externes 2, 2' des cylindres 1, 1' sont les plus proches l'une
de l'autre. Dans le cas de la coulée d'acier, c'est optimalement au niveau du col
8 que doivent se rejoindre les peaux de métal solidifié qui se sont formées sur les
cylindres 1, 1' à l'intérieur de l'espace de coulée 4. Une fin de solidification trop
précoce obligerait les cylindres 1, 1' à exercer un effort de laminage sur le produit,
alors qu'ils n'ont pas la résistance mécanique nécessaire à cet effet. Inversement
une fin de solidification située sensiblement en dessous du col 8 entraînerait l'apparition
de défauts sur le produit, dus notamment à son manque de rigidité en sortie de l'installation
de coulée.
[0012] Pendant la coulée, on peut s'attendre à ce que les risques de solidifications parasites
de métal sur les faces latérales 6 soient les plus grands dans la zone 9 située juste
au dessus du col 8. En effet, le col 8 est, comme on l'a dit, le niveau où s'achève
la solidification de la bande, et cette zone 9 est donc celle où la température du
métal liquide au contact des faces latérales 6 doit atteindre sa valeur minimale.
L'expérience des inventeurs montre que cette zone 9 avoisinant le col 8 est effectivement
sensible aux solidifications parasites, mais que deux autres endroits ont également
une grande importance de ce point de vue. Il s'agit des zones 10, 11 situées dans
la partie supérieure de l'espace de coulée, sous le niveau nominal 12 atteint par
la surface du métal liquide, et avoisinant les arcs de contact entre les cylindres
1, 1' et chacune des faces latérales 6. L'explication en est probablement que dans
ces zones 10, 11, le contact entre la face latérale 6 et une portion du cylindre 1,
1' qui vient d'effectuer un long parcours à l'air libre, donc hors de l'influence
thermique du métal liquide, crée des zones anormalement froides sur ladite face latérale
6. En conséquence, pour peu que le métal liquide qui parvient sur ces zones se soit
lui-même refroidi après avoir effectué un séjour relativement prolongé dans l'espace
de coulée 4 du fait de la distance parfois importante entre ces zones 10, 11 et les
ouïes 5 de la busette 3, il y a un risque d'initiation d'une solidification parasite.
Entre ces zones 10, 11 et la zone 9 précédemment citée, située au dessus du col 8,
les risques de solidifications parasites sont atténués. D'une part les cylindres 1,
1' y sont dans un état thermique plus favorable, et d'autre part le métal chaud sortant
des ouïes 5 de la busette 3 parvient de manière plus directe dans ces régions de l'espace
de coulée 4, sans s'être, entre-temps, trop notablement refroidi.
[0013] La figure 2 montre un premier type 13 de busette en matériau réfractaire selon l'invention.
La géométrie de cette busette 13 est calculée principalement pour éviter les solidifications
parasites dans les zones supérieures 10, 11 des faces latérales 6 précédemment décrites.
De manière connue, cette busette 13 est formée de deux parties. La première partie
est un tube 14 dont l'extrémité supérieure non représentée est destinée à être connectée
au répartiteur renfermant l'acier liquide à couler. La deuxième partie est une tête
creuse 15 fixée au tube 14, par exemple par vissage. En variante, les deux parties
peuvent être réunies en une seule et même pièce. L'extrémité inférieure de la tête
creuse 15 peut, comme représenté, être légèrement effilée pour mieux épouser la forme
générale de l'espace de coulée 4. Son espace intérieur comporte une portion cylindrique
16 prolongeant l'espace intérieur du tube 14. Cette portion cylindrique 16 débouche
dans une portion tubulaire 17 qui lui est sensiblement perpendiculaire, et dont la
section transversale, dans l'exemple représenté, a une forme générale sensiblement
rectangulaire. Chaque extrémité de cette portion tubulaire 17 comporte une ouïe 18,
18' destinée, une fois la busette 13 montée à être orientée en direction de l'une
des faces latérales 6 obturant l'espace de coulée 4 de la machine de coulée.
[0014] Selon l'invention, les ouïes 18, 18' comportent dans leurs angles supérieurs 19,
19' des prolongements verticaux 20, 20', 20" dont la largeur ne représente qu'une
relativement faible fraction de la largeur totale de l'ouïe 18, 18'. A titre d'exemple,
pour une largeur totale de l'ouïe 18, 18' de 60 mm et une hauteur de 35 mm, on peut
prévoir que chaque prolongement vertical 20, 20', 20" ait une largeur de 10 mm et
une hauteur de 10 mm environ. Ils constituent les orifices de sortie d'évidements
21, 21' qui prolongent eux-mêmes la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur de
la tête creuse 15 sur au moins la partie terminale de sa longueur, voire sur sa totalité
comme représenté sur la figure 2a. La fonction de ces prolongements verticaux 20,
20', 20" et de ces évidements 21, 21' va maintenant être explicitée.
[0015] Des modélisations des écoulements à l'intérieur de busettes de géométries identiques
ou comparables à celle de la busette 13 ont montré que le flot de métal liquide sortant
de la busette s'écoulait préférentiellement selon le périmètre de l'ouïe correspondante,
et que la vitesse du métal liquide circulant dans la portion tubulaire 17 de l'espace
intérieur de la tête creuse 15 était donc maximale au voisinage de ses parois verticales
22, 22'. Le métal qui circule au voisinage desdites parois verticales 22, 22' sort
ainsi des ouïes 18, 18' avec une énergie plus élevée que le métal qui circule au voisinage
du centre de la portion tubulaire 17. Pour cette raison, il pénètre plus profondément
dans l'espace de coulée 4, et arrive plus vite, plus chaud et en plus grande proportion
sur les faces latérales 6. Selon l'invention, la présence des prolongements verticaux
20, 20', 20" situés dans les angles supérieurs 19, 19' des ouïes 18, 18' et des évidements
21, 21' qui y conduisent permet de tirer parti de ce phénomène pour réduire les risques
de formation de solidifications parasites sur les zones supérieures 10, 11 des faces
latérales 6. On conserve à peu près son débit et son mode d'écoulement habituels au
flot principal de métal liquide sortant de la partie centrale des ouïes 18, 18' puisque
la forme et la surface des ouïes 18, 18' ne sont que peu modifiées. Mais simultanément,
on oriente ainsi le flot de métal à énergie élevée sortant des parties latérales des
ouïes 18, 18' à des altitudes plus élevées qu'avec une busette dépourvue de ces prolongements
20, 20', 20", autrement dit dans la direction des zones 10, 11. On augmente donc la
température moyenne du métal liquide qui parvient au voisinage desdites zones 10,
11, ce qui y rend moins probable la formation des solidifications parasites. Un tel
effet ne pourrait être obtenu par un simple accroissement de la hauteur des ouïes
18, 18' sur toute leur largeur, car on augmenterait ainsi trop sensiblement leur surface.
Il en résulterait une diminution globale de la vitesse de sortie du métal à débit
constant: on n'obtiendrait probablement pas l'effet recherché dans les zones 10, 11
des faces latérales 6, et de plus on dégraderait les conditions d'arrivée du métal
chaud sur le restant des faces latérales 6, avec le risque de voir apparaître des
solidifications parasites à de nouveaux endroits. De même, situer les ouïes 18, 18'
plus haut dans l'espace de coulée 4 sans modifier leur forme et leurs dimensions (en
changeant la géométrie de la busette 13 ou en diminuant la profondeur de son immersion
dans l'espace de coulée 4) serait susceptible de détériorer la circulation du métal
liquide dans la partie inférieure de l'espace de coulée 4, et ainsi de générer d'autres
solidifications parasites.
[0016] Dans l'exemple représenté sur la figure 2, les évidements 21, 21' et les prolongements
verticaux 20, 20', 20" des ouïes 18, 18' sont dirigés horizontalement et parallèlement
à l'orientation générale de la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur de la tête
15. Mais, bien entendu, on peut aussi prévoir de donner aux deux prolongements verticaux
20, 20', 20" d'une même ouïe 18, 18' et à leurs évidements 21, 21' correspondants
des orientations sensiblement divergentes et/ou ascendantes, dans le but, si nécessaire,
de diriger les écoulements de métal plus franchement vers les zones supérieures 10,
11 des faces latérales 6 qui sont les plus sensibles aux solidifications parasites.
[0017] Dans l'exemple qui vient d'être décrit, les ouïes 18, 18' ont une forme générale
rectangulaire, mais d'autres formes peuvent être envisagées, notamment pour leurs
bords inférieurs: triangulaire avec pointe vers le bas, arrondie... L'essentiel, du
point de vue de l'invention, réside dans la présence des prolongements verticaux 20,
20', 20" dans les angles supérieurs des ouïes 18,18'.
[0018] Comme on l'a dit, la géométrie de la busette 13 qui vient d'être décrite vise en
premier lieu à résoudre le problème des solidifications parasites qui peuvent survenir
dans les zones 10, 11 des faces latérales 6 situées dans la partie supérieure de l'espace
de coulée 4, au voisinage des cylindres 1, 1'. Son utilisation suppose que l'on ne
constate pas habituellement de solidifications parasites gênantes dans les zones 9
des faces latérales 6 situées juste au dessus du col 8. Cela peut être le cas, notamment,
si la busette 13 est immergée de façon relativement profonde dans l'espace de coulée
4, ou si l'espace de coulée 4 a une profondeur réduite parce que les cylindres 1,
1' ont un petit diamètre: dans ces conditions, le métal chaud sortant de la busette
13 n'a pas de difficultés à parvenir sur lesdites zones 9. Pour les cas où se posent
également des problèmes de solidifications parasites dans ces zones 9, on propose
d'utiliser une busette 23 telle que représentée sur la figure 3.
[0019] La conception générale de cette busette 23 est la même que celle de la busette 13
de la figure 2, et les éléments identiques de ces deux busettes 13, 23 sont désignés
par les mêmes références sur les figures 2 et 3. La modification essentielle réside
dans le fait que la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur de la tête 15 présente,
au moins dans ses parties terminales 24, 24' proches des ouïes 18, 18', une inclinaison
d'un angle α par rapport à l'horizontale. Cette inclinaison permet d'orienter les
jets de métal liquide issus de la partie centrale de l'ouïe 18, 18' en direction de
la partie inférieure de l'espace de coulée 4, avec pour objectif d'assurer l'alimentation
en métal chaud du voisinage de la zone inférieure 9 de la face latérale 6 qui lui
correspond. La valeur de l'angle α (qui peut atteindre si nécessaire plusieurs dizaines
de degrés) doit être déterminée en fonction des formes et des dimensions respectives
de l'espace de coulée 4 et de la busette 23, ainsi que de la profondeur d'immersion
nominale de la busette 23. Simultanément, les ouïes 18, 18' sont, comme dans la busette
13 de la figure 2 et conformément à l'invention, munies dans leurs angles supérieurs
19, 19' de prolongements verticaux 20, 20', 20" qui constituent les orifices de sortie
d'évidements 21, 21' débouchant dans la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur
de la tête 15. La présence des prolongements verticaux 20, 20', 20" permet d'obtenir
des courants de métal liquide sortant à grande vitesse des parties latérales de la
busette 23 pour aller irriguer l'espace de coulée 4 à proximité des zones supérieures
10, 11 des faces latérales 6, où les risques de solidifications parasites sont les
plus grands. Dans l'exemple représenté sur la figure 3, les évidements 21, 21' et
les prolongements verticaux 20, 20', 20" des ouïes 18, 18' sont dirigés horizontalement
et parallèlement à l'orientation générale de la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur
de la tête 15. Mais, bien entendu, comme on l'a dit à propos de la busette 13 de la
figure 2, on peut aussi prévoir de donner aux deux prolongements verticaux d'une même
ouïe et à leurs évidements correspondants des orientations divergentes et/ou ascendantes
dans le but, si nécessaire, de diriger les écoulements de métal plus franchement vers
les zones supérieures 10, 11 des faces latérales 6 sensibles aux solidifications parasites.
[0020] La busette 25 représentée sur la figure 4 est, en quelque sorte, un compromis entre
les busettes 13, 23 des figures 2 et 3. En effet, ses ouïes 18, 18' comportent chacune
à la fois:
- une portion 26, 26' de forme générale rectangulaire s'étendant sur toute la largeur
de l'ouïe 18, 18', munie dans ses angles supérieurs 19, 19' de prolongements verticaux
20, 20', 20" qui constituent les orifices de sortie d'évidements 21, 21' sensiblement
horizontaux comme représenté (ils peuvent aussi être ascendants, et éventuellement
divergents) débouchant dans la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur de la tête
15;
- une portion 27, 27' située sous la précédente et constituant la partie inférieure
de l'orifice de sortie de la partie terminale 24, 24' de l'espace intérieur 17 de
la tête 15; cette portion 27, 27' a une largeur plus faible que la précédente (par
exemple de moitié), et est centrée sur l'axe de symétrie vertical de l'ouïe 18, 18'.
[0021] Comme dans la busette 23 de la figure 3, ladite partie terminale 24, 24' de l'espace
intérieur 17 de la tête 15 est inclinée vers le bas d'un angle α par rapport à l'horizontale.
Mais cette inclinaison ne concerne que les parties centrales de l'espace intérieur
17, celles qui débouchent sur les portions inférieures 27, 27' des ouïes 18, 18'.
[0022] Par rapport à la busette 23 de la figure 3, on cherche ici à n'orienter directement
vers la zone inférieure 9 des faces latérales 6 qu'une plus faible fraction du métal
liquide, qui peut cependant, pour certaines configurations d'installations de coulée,
être suffisante pour y éviter les solidifications parasites.
[0023] Il va de soi que les busettes 13, 23, 25 qui ont été décrites et représentées ne
sont que des exemples de mise en oeuvre de l'invention. On peut imaginer d'adapter
l'invention à des busettes comportant d'autres caractéristiques remarquables connues
en elles-mêmes. Par exemple, on peut prévoir de garnir les espaces intérieurs cylindriques
du tube 14 et/ou de la tête creuse 15, ou de la portion tubulaire 17 de l'espace intérieur
de la tête 15 par un ou des obstacles qui y stabilisent les écoulements. Le but en
serait notamment d'améliorer le remplissage des ouïes 18, 18' par le métal liquide:
on pourrait ainsi profiter plus assurément des avantages de l'invention. De tels obstacles
sont, par exemple, décrits dans le document EP-A-0 765 702. Ce dernier document décrit
des busettes dont la tête creuse présente une forme très allongée, qui peuvent également
bénéficier de l'invention. L'invention est aussi pleinement adaptable sur des busettes
dont les parois latérales et/ou le fond de la tête creuse 15 seraient équipés de perforations
autorisant l'alimentation directe en métal chaud des zones de l'espace de coulée 4
situées le long de la busette ou en dessous d'elle, telles que les perforations décrites
dans le document EP-A-0 771 600.
[0024] Il va également de soi que les busettes selon l'invention peuvent être implantées
sur d'autres installations de coulée continue que des installations de coulée de bandes
minces entre deux cylindres, si leur utilisation y confère aux écoulements du métal
liquide des configurations avantageuses.
1. Busette pour installation de coulée continue des métaux, notamment de coulée entre
cylindres, du type comportant une première partie tubulaire (14) destinée à être connectée
au répartiteur de l'installation de coulée, et une seconde partie comportant un espace
intérieur ayant une portion tubulaire (17) orientée sensiblement perpendicalairement
à ladite première partie (14), et comportant à chacune de ses extrémités une ouïes
(18, 18'), caractérisée en ce que lesdites ouïes (18, 18') comportent des prolongements verticaux (20, 20', 20") uniquement
dans leurs deux angles supérieurs (19, 19').
2. Busette selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits prolongements verticaux (20, 20', 20") sont dirigés horizontalement et parallèlement
à l'orientation générale de ladite portion tubulaire (17).
3. Busette selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits prolongements verticaux (20, 20', 20") sont dirigés de manière ascendante.
4. Burette selon la revendication 1 ou 3, caractérisée en ce que lesdits prolongements verticaux (20, 20', 20") de chaque ouïe (18, 18') sont dirigés
dans deux directions divergentes.
5. Busette (23, 25) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que, en dehors desdits prolongements verticaux (20, 20', 20"), lesdites ouïes (18, 18')
sont orientées sur au moins une portion de leur section selon une direction descendante.
6. Busette selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que son espace intérieur comporte un ou des obstacles destinés à calmer les écoulements
du métal liquide coulé.
1. Düse für Metallstranggießvorrichtung, insbesondere für eine Walzgießvorrichtung vom
Typ, umfassend einen ersten röhrenförmigen Teil (14), das zum Anschluß an den Zwischenbehälter
der Gießvorrichtung bestimmt ist, und einem zweiten Teil, das einen Innenraum mit
einem röhrenförmigen Anteil (17) hat, welcher wesentlich senkrecht zum ersten Teil
(14) ausgerichtet ist, und an jedem seiner äußeren Enden zwei Auslassöffnungen (18,
18') umfaßt, dadurch gekennzeichnet, daß die Auslassöffnungen (18, 18') einzig und allein in ihren zwei oberen Ecken (19,19')
senkrechte Verlängerungen (20, 20', 20") aufweisen.
2. Düse nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die senkrechten Verlängerungen (20, 20' und 20") horizontal und parallel zur allgemeinen
Orientierung des röhrenförmigen Anteils (17) ausgerichtet sind.
3. Düse nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die senkrechten Verlängerungen (20, 20' und 20") in aufsteigender Art und Weise ausgerichtet
sind.
4. Düse nach Anspruch 1 oder 3, dadurch gekennzeichnet, daß die senkrechten Verlängerungen (20, 20' und 20") jeder Auslassöffnung (18, 18') nach
zwei divergierenden Richtungen ausgerichtet sind.
5. Düse (23, 25) nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß die Auslassöffnungen (18, 18'), außerhalb der senkrechten Verlängerungen (20, 20'
und 20"), wenigstens auf einem Teil ihres Abschnitts abfallend ausgerichtet sind.
6. Düse nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß ihr Innenraum mit einem Hindernis oder mit Hindernissen ausgestattet ist, die dazu
bestimmt sind, das Ausfließen des schmelzflüssigen Metalls zu beruhigen.
1. Nozzle for metal continuous casting installation, particularly for roll casting of
the type, comprising a first tubular part (14) destined for the connection to the
tundish of the continuous casting installation, and a second part comprising an inner
space, having a tubular portion (17) substantially perpendicular aligned with said
first part (14), and comprising at each of its outer ends two outlets (18, 18'), characterised in that said outlets (18, 18') comprise vertical extensions (20, 20', 20") solely in their
upper angles (19, 19').
2. Nozzle according to claim 1, characterised in that said vertical extensions (20, 20', 20") are aligned horizontally and in parallel
to the general orientation of said tubular portion (17).
3. Nozzle according to claim 1, characterised in that said vertical extensions (20, 20', 20") are aligned in an ascending way.
4. Nozzle according to claim 1 or 3, characterised in that said vertical extensions (20, 20', 20") of each outlet (18, 18') are aligned according
to two divergent directions.
5. Nozzle (23, 25) according to one of the claims 1 to 4, characterised in that, outside of said vertical extensions (20, 20', 20"), said outlets (18, 18') are aligned,
for at least one portion of their section, according a declining direction.
6. Nozzle according to one of the claims 1 to 5, characterised in that its inner space is equipped with one obstacle or with obstacles, intended for calming
down the outflow of the casted liquid metal.