[0001] L'invention concerne un procédé pour réduire la tendance à l'agglomération des hydrates
de gaz naturel, de gaz de pétrole ou d'autres gaz au sein d'un fluide comprenant de
l'eau, un desdits gaz et au moins une huile paraffinique
[0002] Elle concerne plus particulièrement un procédé dans lequel on met en jeu un mélange
d'au moins deux additifs, dont au moins un copolymère séquencé polyisobuténe - polyéthyléneglycol
et au moins un copolymère (méth)acrylate d'alkyle - monomère azoté
[0003] Les gaz qui forment des hydrates peuvent notamment comprendre au moins un hydrocarbure
choisi parmi le méthane, l'éthane, l'éthylène, le propane, le propène, le n-butane
et l'iso-butane, et éventuellement de l'H
2S et/ou du CO
2.
[0004] Ces hydrates se forment lorsque l'eau se trouve en présence de gaz, soit à l'état
libre, soit à l'état dissous dans une phase liquide, telle qu'un hydrocarbure liquide,
et lorsque la température atteinte par le mélange notamment d'eau, de gaz et éventuellement
d'hydrocarbures liquides, tels que de l'huile, devient inférieure à la température
thermodynamique de formation des hydrates, cette température étant donnée pour une
composition des gaz connue et lorsque leur pression est fixée.
[0005] La formation d'hydrates peut être redoutée, notamment dans l'industrie pétrolière
et gazière, pour lesquelles les conditions de formation d'hydrates peuvent être réunies.
En effet, pour diminuer le coût de production du pétrole brut et du gaz, tant au point
de vue des investissements qu'au point de vue de l'exploitation, une voie envisagée,
notamment en production en mer, est de réduire, voire de supprimer, les traitements
appliqués au brut ou au gaz à transporter du gisement à la côte et notamment de laisser
toute ou une partie de l'eau dans le fluide à transporter. Ces traitements en mer
s'effectuent en général sur une plate-forme située en surface à proximité du gisement,
de manière que l'effluent, initialement chaud, puisse être traité avant que les conditions
thermodynamiques de formation des hydrates ne soient atteintes du fait du refroidissement
de l'effluent avec l'eau de mer.
[0006] Cependant, comme cela arrive pratiquement lorsque les conditions thermodynamiques
requises pour former des hydrates sont réunies, l'agglomération des hydrates entraîne
le blocage des conduites de transport par création de bouchons qui empêchent tout
passage de pétrole brut ou de gaz.
[0007] La formation de bouchons d'hydrates peut entraîner un arrêt de la production et provoquer
ainsi des pertes financières importantes. De plus, la remise en service de l'installation,
surtout s'il s'agit de production ou de transport en mer, peut être longue, car la
décomposition des hydrates formés est très difficile à réaliser En effet, lorsque
la production d'un gisement sous-marin de gaz naturel ou de pétrole et de gaz comportant
de l'eau atteint la surface du sol marin et est ensuite transportée au fond de la
mer, il arrive, par l'abaissement de la température de l'effluent produit, que les
conditions thermodynamiques soient réunies pour que des hydrates se forment, s'agglomèrent
et bloquent les conduites de transfert. La température au fond de la mer peut être,
par exemple, de 3 ou 4°C.
[0008] Des conditions favorables à la formation d'hydrates peuvent aussi être réunies de
la même façon à terre, pour des conduites pas (ou pas assez profondément) enfouies
dans le sol terrestre, lorsque par exemple la température de l'air ambiant est froide.
[0009] Pour éviter ces inconvénients, on a cherché, dans l'art antérieur, à utiliser des
produits qui, ajoutés au fluide, pourraient agir comme inhibiteurs en abaissant la
température thermodynamique de formation des hydrates. Ce sont notamment des alcools,
tels que le méthanol, ou des glycols, tels que le mono-, le di- ou le tri- éthylèneglycol.
Cette solution est très onéreuse car la quantité d'inhibiteurs à ajouter peut atteindre
10 à 40% de la teneur en eau et ces inhibiteurs sont difficiles à récupérer complètement.
[0010] On a également préconisé l'isolation des conduites de transport, de manière à éviter
que la température du fluide transporté n'atteigne la température de formation des
hydrates dans les conditions opératoires. Une telle technique est, elle aussi, très
coûteuse
[0011] Par ailleurs, divers composés tensioactifs non-ioniques ou anioniques ont été testés
pour leur effet de retardement de la formation d'hydrates au sein d'un fluide renfermant
un gaz, notamment un hydrocarbure,et de l'eau. On peut citer par exemple l'article
de Kuliev et al : "Surfactants Studied as Hydrate Formation Inhibitors." Gazovoe Delo
n°10 1972, 17-19, rapporté dans Chemical Abstracts 80, 1974, 98122r.
[0012] On a encore décrit l'utilisation d'additifs capables de modifier le mécanisme de
formation des hydrates, puisque, au lieu de s'agglomérer rapidement les uns aux autres
et de former des bouchons, les hydrates formés se dispersent dans le fluide sans s'agglomérer
et sans obstruer les conduites. On peut citer à cet égard : la demande de brevet EP-A-323774
au nom de la demanderesse, qui décrit l'utilisation de composés amphiphiles non-ioniques
choisis parmi les esters de polyols et d'acides carboxyliques, substitués ou non-substitués,
et les composés à fonction imide ; la demande de brevet EP-A-323775, également au
nom de la demanderesse, qui décrit notamment l'utilisation de composés appartenant
à la famille des diéthanolamides d'acides gras ou de dérivés d'acides gras ; le brevet
US-A-4956593 qui décrit l'utilisation de composés tensioactifs tels que des phosphonates
organiques, des esters phosphates, des acides phosphoniques, leurs sels et leurs esters,
des polyphosphates inorganiques et leurs esters, ainsi que des polyacrylamides et
des polyacrylates ; et la demande de brevet EP-A-457375, qui décrit l'utilisation
de composés tensioactifs anioniques, tels que les acides alkylarylsulfoniques et leurs
sels de métaux alcalins.
[0013] Des composés amphiphiles obtenus par réaction d'au moins un dérivé succinique choisi
dans le groupe formé par les acides et les anhydrides polyalkényl succiniques sur
au moins un monoéther de polyéthylène glycol ont également été proposés pour réduire
la tendance à l'agglomération des hydrates de gaz naturel, de gaz de pétrole ou d'autres
gaz (demande de brevet EP-A-582507).
[0014] De même WO-A-9 604 348 décrit l'utilisation des produits inhibiteurs de la formation
d'hydrate, pour l'utilisation dans le forage.
[0015] On a maintenant `découvert que, pour réduire la tendance à l'agglomération des hydrates
dans le transport d'un fluide comprenant de l'eau, du gaz et une huile paraffinique,
il était possible d'utiliser avantageusement un mélange de deux, ou plus, additifs
copolymères, tels qu'ils seront définis dans la description qui suit.
[0016] Ainsi, l'invention propose un procédé pour réduire la tendance à l'agglomération
des hydrates dans le transport d'un fluide comprenant au moins de l'eau, un gaz et
une huile paraffinique, dans des conditions où des hydrates peuvent se former à partir
de l'eau et du gaz, caractérisé en ce qu'on incorpore audit fluide une composition
d'additifs comprenant au moins deux constituants organosolubles, dont au moins un
copolymère séquencé polyisobutène - polyéthylèneglycol et au moins un copolymère (méth)acrylate
d'alkyle - monomère azoté.
[0017] Par huile paraffinique, on entend dans l'invention un pétrole brut contenant des
constituants paraffiniques susceptibles de cristalliser lorsque la température est
abaissée. De telles huiles sont caractérisées par leur température de cristallisation
commençante (notée T
c), déterminée par analyse enthalpique différentielle, la teneur et la répartition
des n-paraffines, déterminée par chromatographie en phase gazeuse, et leur comportement
rhéologique en fonction de la température (notamment la température T
B à partir de laquelle l'écoulement n'est plus newtonien).
[0018] Les huiles paraffiniques considérées dans l'invention sont plus particulièrement
celles dont la température de cristallisation commençante T
c est supérieure à 10°C, la température T
B est supérieure à 5°C et la teneur en n-paraffines de 10 à 40 atomes de carbone est
supérieure à 5 % en masse
[0019] Les copolymères séquencés polyisobutène - polyéthylèneglycol organosoblubles entrant
dans la composition des mélanges utilisés comme additifs dans le procédé de l'invention
peuvent être définis comme renfermant des séquences dérivées d'anhydrides polyisobutényl
succiniques et des séquences dérivées de polyéthylène glycols ou de monoéthers alkyliques
de polyéthylène glycols. De tels polymères séquencés ont été largement décrits dans
la littérature. Ils peuvent être préparés par exemple comme décrit dans la demande
de brevet EP-A-582507 au nom de la demanderesse, par réaction d'anhydrides polyisobuténylsucciniques
et de polyéthylène glycols ou de monoéthers alkyliques de polyéthylène glycols. Les
anhydrides polyisobutényl-succiniques ont par exemple des masses moléculaires moyennes
en nombre d'environ 500 à 5000 et de préférence de 800 à 2000 Les polyéthylène glycols
et les monoéthers alkyliques de polyéthylène glycols ont habituellement une masse
moléculaire moyenne en nombre d'environ 100 à 1000.
[0020] Les copolymères (méth)acrylate d'allyle - monomère azoté considérés dans les compositions
d'additifs utilisées dans le procédé de l'invention peuvent être définis plus particulièrement
comme formé d'unités de formule A et d'unités de formule B :
dans lesquelles R
1 représente un atome d'hydrogène ou un radical méthyle, R
2 représente un groupement (CH
2)
pCH
3, dans lequel
p a l'une des valeurs 15, 17, 19 et 21, et R
3 représente un groupement contenant de l'azote.
[0021] Le monomère de type A est choisi parmi les acrylates et les méthacrylates d'alkyle
de 18, 20, 22 ou 24 atomes de carbone Les monomères de type A entrant dans la constitution
des copolymères (méth)acrylate d'alkyle - monomère azoté sont le plus souvent des
mélanges de monomères ayant des valeurs de R
2 différentes.
[0022] Le monomère de type B peut être choisi parmi la N-vinyl-pyrrolidone, les vinyl-pyridines
et le N-vinyl-imidazole, ou encore parmi les dérivés de l'acide acrylique ou méthacrylique
contenant des groupements azotés, tels que par exemple l'acrylate ou le méthacrylate
de diméthylaminoéthyle.
[0023] La teneur en unités monomères de type B dans les copolymères (méth)acrylate d'alkyle
- monomère azoté est en général comprise entre 2 et 50 %, de préférence entre 5 et
30% en moles.
[0024] Ces copolymères peuvent avoir une masse moléculaire moyenne en nombre de 10 000 à
100 000, de préférence de 20 000 à 70 000.
[0025] Ces copolymères ont été largement décrits dans la littérature. Ils peuvent être préparés
par exemple par copolymérisation radicalaire en solution d'au moins un monomère du
type A avec au moins un monomère du type B
[0026] Dans leur utilisation comme additifs pour réduire la tendance à l'agglomération des
hydrates, les mélanges de copolymères des types décrits plus haut peuvent être ajoutés
dans le fluide à traiter à des concentrations allant en général de 0,05 à 5 % en masse,
de préférence de 0,2 à 2 % en masse, par rapport à l'eau. Les proportions des copolymères
dans ces mélanges sont plus particulièrement de 50 à 96 % de copolymère séquencé polyisobutène
- polyéthylèneglycol pour 4 à 50 % de copolymère (méth)acrylate d'alkyle - monomère
azoté.
[0027] Les exemples suivants illustrent l'invention mais ne doivent en aucune manière être
considérés comme limitatifs. Les exemples 1, 3 et 4 sont donnés à titre comparatif.
Exemples
[0028] Dans chacun des exemples présentés ci-après, pour tester l'efficacité des mélanges
selon l'invention et des mélanges testés à titre comparatif, on a simulé le transport
de fluides formant des hydrates, tels que des effluents pétroliers et on a procédé
à des essais de formation d'hydrates à partir de gaz, d'huile paraffinique et d'eau,
à l'aide de l'appareillage décrit ci-après.
[0029] L'appareillage comporte une boucle de 10 mètres constituée de tubes de diamètre intérieur
égal à 7,7 mm ; un réacteur de 2 litres comprenant une entrée et une sortie pour le
gaz, une aspiration et un refoulement pour le mélange : huile, eau et additif initialement
introduit. Le réacteur permet de mettre la boucle sous pression.
[0030] Des tubes de diamètre analogue à ceux de la boucle assurent la circulation des fluides
de la boucle au réacteur, et inversement, par l'intermédiaire d'une pompe à engrenages
placée entre les deux. Une cellule saphir intégrée dans le circuit permet une visualisation
du liquide en circulation, et donc des hydrates, s'ils se sont formés
[0031] Pour déterminer l'efficacité des mélanges d'additifs selon l'invention, on introduit
les fluides (eau, huile, additif) dans le réacteur ; l'installation est ensuite portée
sous une pression de 70 bars L'homogénéisation des liquides est assurée par leur circulation
dans la boucle et le réacteur, puis uniquement dans la boucle. En suivant les variations
de perte de charge et de débit, on impose une rapide diminution de la température,
de 17°C à la température de formation des hydrates, celle-ci est ensuite maintenue
à cette valeur.
[0032] La durée des tests peut varier de quelques minutes à plusieurs heures : un additif
performant permet de maintenir la circulation de la suspension d'hydrates avec une
perte de charge et un débit stables.
Exemple 1 (comparatif)
[0033] Dans cet exemple, on opère avec un fluide composé en volume de 20 % d'eau et de 80
% d'huile paraffinique (Tc = 26°C, T
B = 10°C). Le gaz utilisé comprend en volume 98 % de méthane et 2 % d'éthane. L'expérimentation
est conduite sous une pression de 7 MPa, maintenue constante par apport de gaz Dans
ces conditions, on observe la formation d'un bouchon dans le serpentin 10 minutes
après le début de la formation des hydrates.
Exemple 2 (selon l'invention)
[0034] Dans cet exemple, on opère comme dans l'exemple 1 comparatif, avec le même fluide,
le même gaz et à la même pression, mais on ajoute au fluide en circulation 1,2 % en
masse par rapport à l'eau d'un mélange de copolymères constitué de 1 % de polyisobutenyl
succinate de polyéthyléneglycol ayant une masse moléculaire moyenne voisine de 1500
et un rapport en masse polyisobutène/polyéthylèneglycol voisin de 2,5, et de 0,2 %
de copolymère acrylate d'alkyle-N-vinyl-pyrrolidone dans lequel la répartition des
groupements alkyles est la suivante.
C16 |
5 % poids |
C18 |
40 % poids |
C20 |
11 % poids |
C22 |
44 % poids |
la teneur en N-vinyl-pyrrolidone du copolymère étant de 12 % en poids et sa masse
moléculaire moyenne en nombre étant voisine de 55.000
[0035] Dans ces conditions, on observe une augmentation de la perte de charge lors de la
formation des hydrates à 4°C, suivie de sa diminution et de sa stabilisation pendant
plus de 24 heures.
Exemples 3 (comparatif)
[0036] Toutes choses égales par ailleurs, on répète l'exemple 2 en utilisant 1,2 % en masse
par rapport à l'eau du polyisobutenyl succinate de polyéthylèneglycol utilisé dans
l'exemple 2, en l'absence de copolymère acrylate d'alkyle-N-vinyl-pyrrolidone Dans
ces conditions, on observe la formation d'un bouchon dans le serpentin 20 minutes
après le début de la formation des hydrates
Exemple 4 (comparatif)
[0037] Toutes choses égales par ailleurs, on répète l'exemple 2 en utilisant 1,2 % en masse
par rapport à l'eau du copolymère acrylate d'alkyle - N-vinyl-pyrrolidone utilisé
dans l'exemple 2, en l'absence de polyisobutényl succinate de polyéthylèneglycol Dans
ces conditions, on observe très rapidement la formation d'un bouchon dans le serpentin.
Exemple 5 (selon l'invention)
[0038] Si dans l'exemple 2, toutes choses étant égales par ailleurs, le copolymère acrylate
d'alkyle - N-vinyl-pyrrolidone est remplacé par un copolymère acrylate d'alkyle -
4-vinyl-pyridine de composition et de masse moléculaire moyenne équivalentes, on observe
dans ces conditions, comme dans l'exemple 2, que la circulation du fluide est maintenue
pendant 24 heures avec une perte de charge et un débit stables.
Exemple 6 (selon l'invention)
[0039] Si dans l'exemple 2, toutes choses étant égales par ailleurs, le copolymère acrylate
d'alkyle - N-vinyl-pyrrolidone est remplacé par un copolymère acrylate d'alkyle -
N-vinyl-imidazole de composition et de masse moléculaire moyenne équivalentes, on
observe dans ces conditions, comme dans l'exemple 2, que la circulation du fluide
est maintenue pendant 24 heures avec une perte de charge et un débit stables.
1. Procédé pour inhiber ou retarder la formation, la croissance et/ou l'agglomération
des hydrates dans le transport d'un fluide comprenant au moins de l'eau, un gaz et
une huile paraffinique, dans des conditions où des hydrates peuvent se former à partir
de l'eau et du gaz, caractérisé en ce qu'on incorpore audit fluide une composition d'additifs organosolubles comprenant au
moins deux constituants, à savoir au moins un copolymère séquencé polyisobutène -
polyéthylèneglycol et au moins un copolymère (méth)acrylate d'alkyle - monomère azoté
dans lequel ledit (méth)acrylate d'alkyle est choisi parmi les acrylates et les méthacrylates
d'alkyle de 18, 20, 22 ou 24 atomes de carbone.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que ledit copolymère séquencé polyisobutène - polyéthylèneglycol renferme des séquences
dérivées d'anhydrides polyisobutényl-succiniques et des séquences dérivées de polyéthylèneglycols
ou de monoéthers alkyliques de polyéthylèneglycols.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2 caractérisé en ce que ledit copolymère séquencé polyisobutène-polyéthylèneglycol dérive d'au moins un anhydride
polyisobutényl-succinique ayant. une masse moléculaire moyenne en nombre d'environ
500 à 5000 et d'au moins un polyéthylèneglycol ou d'au moins un monoéther alkylique
de polyéthylèneglycol ayant une masse moléculaire moyenne en nombre d'environ 100
à 1000.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3
caractérisé en ce que ledit copolymère (méth)acrylate d'alkyle - monomère azoté est formé d'unités de formule
A et d'unités de formule B :
dans lesquelles R
1 représente un atome d'hydrogène ou un radical méthyle, R
2 représente un groupement (CH
2)
pCH
3, dans lequel
p a l'une des valeurs 15, 17, 19 et 21, et R
3 représente un groupement contenant de l'azote.
5. Procédé selon la revendications 4 caractérisé en ce que le monomère B est choisi parmi la N-vinyl-pyrrolidone, les vinyl-pyridines, le N-vinyl-imidazole
et les dérivés de l'acide acrylique ou méthacrylique contenant des groupements azotés.
6. Procédé selon la revendications 5 caractérisé en ce que le monomère A consiste en un mélange de monomères ayant des valeurs de R2 différentes.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6 caractérisé en ce que ledit copolymère (méth)acrylate d'alkyle - monomère azoté a une masse moléculaire
moyenne en nombre de 10.000 à 100.000.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7 caractérisé en ce que ladite huile paraffinique a une température de cristallisation commençante Tc supérieure à 10°C, une température à partir de laquelle l'écoulement n'est plus newtonien
TB supérieure à 5°C et une teneur en n-paraffines de 10 à 40 atomes de carbone supérieure
à 5 % en masse.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8 caractérisé en ce que, dans le mélange des copolymères, les proportions des copolymères sont de 50 à 96
% de copolymère séquencé polyisobutène - polyéthylèneglycol pour 4 à 50 % de copolymère
(méth)acrylate d'alkyle - monomère azoté.
10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9 caractérisé en ce que le mélange des copolymères est ajouté au fluide à une concentration de 0,05 à 5 %
en masse par rapport à la teneur en eau.
11. Procédé selon la revendication 10 caractérisé en ce que ladite concentration est de 0,2 à 2 % en masse par rapport à la teneur en eau.
1. Verfahren zum Inhibieren oder Verzögern der Bildung, des Wachstums und/oder der Agglomerierung
der Hydrate beim Transport eines Fluids, das wenigstens Wasser, ein Gas und Paraffinöl
umfasst, unter Bedingungen, wo sich Hydrate aus Wasser und Gas bilden können, dadurch gekennzeichnet, dass man dem Fluid eine Zusammensetzung von organolöslichen Zusätzen einverleibt, das
wenigstens zwei Bestandteile umfasst, nämlich wenigstens ein Copolymer mit einer Sequenz
Polyisobuten - Polyethylenglykol und wenigstens ein Copolymer Alkyl(meth)acrylat -
stickstoffhaltiges Monomer, in dem das Alkyl(meth)acrylat gewählt ist unter den Acrylaten
und Methacrylaten von Alkyl mit 18, 20, 22 oder 24 Kohlenstoffatomen.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass das Copolymer mit einer Sequenz Polyisobuten - Polyethylenglykol Sequenzen einschließt,
die sich von Polyisobutenyl-Succinanhydriden ableiten und Sequenzen, die sich von
Polyethylenglykolen oder Alkylmonoethern von Polyethylenglykolen ableiten.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 und 2, dadurch gekennzeichnet, dass das Copolymer mit einer Sequenz Polyisobuten - Polyethylenglykol sich von wenigstens
einem Polyisobutenyl-Succinanhydrid mit einer mittleren Molekularmasse als Zahl von
etwa 500 bis 5000 und wenigstens einem Polyethylenglykol oder wenigstens einem Alkylmonoether
von Polyethylenglykol mit einer mittleren Molekularmasse als Zahl von etwa 100 bis
1000 ableitet.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3,
dadurch gekennzeichnet, dass das Copolymer Alkyl(meth)acrylat - stickstoffhaltiges Monomer aus Einheiten der Formel
[A] und Einheiten der Formel [B]:
besteht, in denen R
1 ein Wasserstoffatom oder ein Methylrest darstellt, R
2 eine (CH
2)
pCH
3-Gruppe darstellt, in der
p einen der werte 15, 17, 19 und 21 hat und R
3 eine stickstoffhaltige Gruppe darstellt.
5. Verfahren nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass das Monomer B gewählt ist unter N-Vinylpyrrolidin, Vinylpyridinen, N-Vinylimidazol
und den Derivaten der Acrylsäure oder Methacrylsäure, die stickstoffhaltige Gruppen
enthalten.
6. Verfahren nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass das Monomer A aus einem Gemisch vom Monomeren mit verschiedenen Werten von R2 besteht.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichn e t, dass das Copolymer Alkyl(meth)acrylat - stickstoffhaltiges Monomer
eine mittlere Molekularmasse als Zahl von 10 000 bis 100 000 hat.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichn e t, dass das Paraffinöl eine Anfangskristallisationstemperatur Tc über 10°C hat, eine Temperatur TB, ab der das Fließen nicht mehr Newtonsch ist, über 5°C und einen Gehalt an n-Paraffinen
mit 10 bis 40 Kohlenstoffatomen über 5 Masse-%.
9. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 und 8, dadurch gekennzeichnet, dass in dem Copolymergemisch die Copolymeranteile 50 bis 96% Copolymer mit einer Sequenz
Polyisobuten - Polyethylenglykol für 4 bis 50 % Copolymer Alkyl(meth)acrylat - stickstoffhaltiges
Monomer sind.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 9, dadurch gekennzeichn e t, dass das Copolymergemisch dem Fluid in einer Konzentration von 0,05 bis 5 Masse-%
im Verhältnis zum Wassergehalt zugegeben wird.
11. Verfahren nach Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, dass die Konzentration von 0,2 bis 2 Masse-% im Verhältnis zum Wassergehalt ist.
1. A process for inhibiting or retarding the formation, growth and/or agglomeration of
hydrates in the transport of a fluid comprising at least water, a gas and a paraffin
oil, under conditions in which hydrates can form from the water and the gas, characterized in that an organosoluble additive composition comprising at least two constituents is incorporated
into said fluid, namely at least one polyisobutene - polyethyleneglycol block copolymer
and at least one copolymer of an alkyl (meth)acrylate and a nitrogen-containing monomer,
in which said alkyl (meth)acrylate is selected from alkyl acrylates and methacrylates
containing 18, 20, 22 or 24 carbon atoms.
2. A process according to claim 1, characterized in that said polyisobutene - polyethyleneglycol block copolymer comprises blocks derived
from polyisobutenyl succinic anhydrides and blocks derived from polyethyleneglycols
or alkyl monoethers of polyethyleneglycols.
3. A process according to claim 1 or claim 2, characterized in that said polyisobutene - polyethyleneglycol block copolymer is derived from at least
one polyisobutenyl succinic anhydride with a number average molecular mass of about
500 to 5000 and at least one polyethyleneglycol or at least one polyethyleneglycol
alkyl monoether with a number average molecular mass of about 100 to 1000.
4. A process according to any one of claims 1 to 3,
characterized in that said copolymer of an alkyl (meth)acrylate and a nitrogen-containing monomer is formed
of units of formula A and units of formula B:
where R
1 is a hydrogen atom or a methyl radical, R
2 is an alkyl radical containing at least 10 carbon atoms and R
3 is a group containing nitrogen.
5. A process according to claim 4, characterized in that monomer B is selected from N-vinylpyrrolidone, vinylpyridines, N-vinylimidazole and
acrylic or methacrylic acid derivatives containing nitrogen-containing groups.
6. A process according to claim 5, characterized in that monomer A consists of a mixture of monomers with different values of R2.
7. A process according to any one of claims 1 to 6, characterized in that said copolymer of alkyl (meth)acrylate - nirtrogen-containing monomer has a number
average molecular mass of 10000 to 100000.
8. A process according to any one of claims 1 to 7, characterized in that said paraffin oil has a crystallisation onset temperature Tc of more than 10°C, a temperature from which flow is no longer newtonian TB of more than 5°C and the amount of n-paraffins containing 10 to 40 carbon atoms is
more than 5% by weight.
9. A process according to any one of claims 1 to 8, characterized in that in the copolymer mixture, the proportions of copolymers are 50% to 96% of polyisobutene
- polyethyleneglycol block copolymer for 4% to 50% of the copolymer of an alkyl (meth)acrylate
and a nitrogen-containing monomer.
10. A process according to any one of claims 1 to 9, characterized in that the mixture of copolymers is added to the fluid in a concentration of 0.05% to 5%
by weight with respect to the amount of water.
11. A process according to claim 10, characterized in that said concentration is 0.2% to 2% by weight with respect to the amount of water.