[0001] La présente invention a pour objet une structure applicatrice sous forme de gant.
Elle trouve notamment son utilisation dans le domaine des gants utilisés pour assurer
une friction des cheveux et du cuir chevelu en général. On connaît des gants de toilette
pour le corps généralement réalisés en coton ou en éponge. L'intérêt de l'invention
est de proposer un gant permettant de venir au contact de l'ensemble de la masse des
cheveux tout en limitant la gestuelle pour obtenir ce résultat.
[0002] Un gant de toilette a dans son mode de réalisation le plus simple une forme rectangulaire
réalisée de telle sorte que deux panneaux de tissus sont reliés de manière à prévoir
une ouverture au niveau d'un des bords du rectangle pour qu'une main d'un utilisateur
puisse être insérée entre ces deux panneaux de tissus. L'utilisateur peut éventuellement
mouiller et imprégner son gant d'un produit d'hygiène corporelle, pour appliquer ledit
produit sur sa peau.
[0003] Pour répondre aux besoins d'une clientèle nomade, ayant peu d'accès à des points
d'eau, il a été développé des gants imprégnés de produits d'hygiène corporelle, effectifs
même lors d'une application à sec. Notamment on connaît des lingettes, morceaux de
tissus généralement rectangulaires, imprégnées de produits démaquillants, ou de produits
moussants pour le nettoyage de la peau, ou de compositions déodorantes et ou rafraîchissantes.
[0004] Dans le domaine capillaire, si on utilise de telles lingettes, par exemple imprégnées
de produits de soin capillaire, on est confronté au problème qu'elles sont difficiles
à manipuler et de plus le résultat obtenu n'est pas optimal. En effet, lors de la
friction des cheveux, la lingette se met rapidement en boule. Il est nécessaire alors
de tenir fermement la lingette dans la main, mais ce geste n'est pas compatible avec
la gestuelle adéquate pour assurer un maximum de contact avec la masse de cheveux.
On a par conséquent uniquement une friction en surface et non dans la masse des cheveux.
[0005] Pour améliorer la friction de la masse de cheveux, il est connu d'utiliser des gants.
Ces gants moulent la main de l'utilisateur et lui permettent avec chaque doigt de
gant de pénétrer dans la masse des cheveux.
[0006] Dans l'état de la technique, on connaît de l'enseignement du document GB-A-2,035,052,
un gant étanche à l'eau et permettant de masser les cheveux lors de l'application
d'un shampoing. Ce gant présente au niveau de chacun des doigts du gant des petites
protubérances coniques dépassant radialement de la surface extérieure de ces doigts
de gant. Ce gant est moulé dans un matériau plastique. Il n'est donc pas un bon support
pour être imprégné de produits cosmétiques et ou d'hygiène. En effet, pour une imprégnation
avec un produit d'hygiène, qu'il soit destiné à une application sur la peau ou sur
les cheveux, on choisit de préférence des matériaux absorbants.
[0007] Par exemple, des matériaux absorbants utilisables sont ceux prévus pour la réalisation
des lingettes. Le problème posé par ces gants, réalisés à partir de tels matériaux
et imprégnés de telles substances, est qu'ils ont un coût de fabrication élevé. En
effet, pour réaliser un gant avec des doigts individualisés, on colle deux feuilles
de tissus absorbants ensemble, et on les découpe ensuite selon un patron individualisant
chacun des doigts. On a donc une perte entre la quantité de tissus utilisée et le
nombre de gants qui sont effectivement réalisés. Ces chutes sont irrécupérables, et
nécessitent de plus une étape de recyclage dans le procédé de fabrication. Enfin,
une fois que les gants sont fabriqués, ils forment autant d'unités confectionnées
à imprégner de produit. La manipulation de chacune de ces unités est contraignante.
Or il est impossible d'imprégner le tissu au préalable, car ensuite il n'est plus
découpable que manuellement, ce qui est long et fastidieux.
[0008] De plus, dans le cas d'une découpe post-imprégnation, la découpe manuelle des gants
génère un risque de contamination bactérienne, et impose une étape supplémentaire
de purification des gants réalisés. Cette dernière étape vient encore alourdir le
procédé de fabrication.
[0009] La présente invention a pour objet de remédier aux problèmes cités ci-dessus en proposant
un gant formant une cavité dans laquelle un utilisateur peut insérer sa main. Ce gant
comporte des lambeaux dépassant d'un pourtour extérieur du gant de manière à augmenter
la surface de contact proposée par le gant. Notamment lorsque l'utilisateur muni de
ce gant, passe sa main dans une masse de cheveux, les lambeaux constituent autant
de surfaces de contact supplémentaires avec les cheveux. Ces lambeaux correspondent
en l'occurrence à une prolongation du matériau constituant le gant au-delà du pourtour
extérieur strict de la cavité à l'intérieur de laquelle on peut insérer une main.
En effet, lorsqu'un utilisateur insère sa main dans le gant, et en particulier un
de ses doigts dans l'un des doigts du gant, même si son doigt est moulé par le pourtour
intérieur du doigt de gant, celui ci présente un lambeau flottant autour du pourtour
extérieur. Le gant ainsi réalisé présente comme surface de contact, le pourtour extérieur
des doigts de gant et du gant, augmenté de la surface extérieure présentée par ces
lambeaux.
[0010] La cavité à l'intérieur de laquelle la main est insérée est délimitée par une zone
de jonction, cette zone de jonction reliant un premier panneau à un deuxième panneau.
La main est d'ailleurs insérée entre ces deux panneaux depuis une ouverture non obturée
par cette zone de jonction.
[0011] On obtient ainsi un gant développant une surface de contact importante, qui permet
notamment de frictionner les cheveux en venant au contact du pourtour extérieur de
la plupart d'entre eux. On obtient ainsi une meilleure friction des cheveux. En effet,
lorsque l'on souhaite laver les cheveux, ou bien leur appliquer un traitement soignant,
colorant ou autre, pour obtenir un résultat uniforme il est absolument nécessaire
de venir au contact de chacun d'entre eux; et ce dans la profondeur de la masse chevelue.
L'invention permet d'obtenir un tel résultat.
[0012] L'invention concerne un dispositif comportant une première feuille et une deuxième
feuille, la première feuille étant reliée à la deuxième feuille selon une zone de
liaison, une cavité accessible via au moins une ouverture étant formée entre les deux
feuilles d'un côté de ladite zone de liaison, caractérisé en ce que le dispositif
présente de l'autre côté de la zone de liaison au moins une bande souple formée par
l'une au moins des feuilles et en ce que les deux feuilles ont respectivement une
forme rectangulaire, ladite cavité étant orientée obliquement relativement aux dites
feuilles.
[0013] Dans le cas où les feuilles assemblées ont sensiblement et respectivement des formes
rectangulaires, pour garantir une longueur maximale de cette bande souple, notamment
dans le cas où la ligne de liaison délimite une forme de gant, la cavité est donc
orientée obliquement relativement aux dites feuilles. De préférence, une telle orientation
conduit à présenter l'ouverture du gant dans un coin du rectangle, la zone de liaison
débouchant sur respectivement deux bords distincts et orthogonaux des deux feuilles.
La main est alors introduite dans le gant de telle sorte qu'elle s'étend préférentiellement
selon une diagonale du rectangle. On peut ainsi facilement limiter la proportion de
bande souple qui sera ensuite disposée autour du poignet d'une main qui serait introduite
dans un tel gant, et maximiser la surface des feuilles qui pourrait par exemple être
mise au contact de cheveux selon une gestuelle classique.
[0014] Pour simplifier le procédé de fabrication et avoir une certaine tolérance pour la
mise en vis-à-vis des deux feuilles, chacune de ces deux feuilles peuvent présenter
des bandes souples. Par exemple, les deux feuilles ont les mêmes dimensions et sont
superposées de telle sorte que les bandes souples soient de même forme et se superposent.
[0015] Pour améliorer les contacts avec chacun des cheveux d'une masse de cheveux, la (ou
les) bande(s) souple(s) forme(nt) des franges. Les franges sont elles mêmes souples
et s'orientent indistinctement les unes par rapport aux autres dans la masse de cheveux.
Les franges viennent ainsi aléatoirement créer des surfaces de contact supplémentaires.
[0016] Pour amplifier ces orientations aléatoires, et ainsi augmenter les contacts, une
frange comporte au moins deux volants. Les volants sont par exemple découpés selon
un axe intermédiaire sécant à un axe longitudinal de la frange.
[0017] La zone de liaison forme au moins une courbe de manière à ce que la cavité présente
au moins une excroissance pour recevoir au moins un doigt. Idéalement la zone de liaison
délimite plusieurs excroissances pour recevoir chacune respectivement un doigt d'une
main, de manière à ce que la cavité définisse un gant. Par ailleurs, au moins une
excroissance est prolongée par au moins une frange.
[0018] L'une au moins des feuilles peut être constituée d'un matériau non tissé. Ce type
de matériau non tissé peut être imprégné au moins en partie d'un produit cosmétique,
notamment un produit de traitement capillaire.
[0019] Dans une variante, la zone de liaison est discontinue. Dans ce cas, la cavité comporte
plusieurs ouvertures.
[0020] Par ailleurs, l'invention permet d'obtenir de tels gants par un procédé de fabrication
simplifié, avec un bas coût de revient, et facilement industrialisable. En effet,
le procédé de fabrication selon l'invention ne génère pas de chutes, et d'autre part,
la découpe des gants est simplifiée et peut être faite en continu sans rupture de
la chaîne de fabrication.
[0021] Le procédé prévoit notamment que deux feuilles rectangles de matériau sont assemblées
au niveau d'une zone de jonction, de manière à former d'un côté de ladite zone de
jonction une cavité entre les deux feuilles, cette cavité étant accessible via au
moins une ouverture. La zone de jonction est disposée de telle sorte qu'au moins une
des feuilles forme une bande souple de l'autre côté de la zone de jonction, et de
telle sorte que ladite cavité soit orientée obliquement relativement aux dites feuilles.
[0022] Préférentiellement, la bande souple ainsi définie est ensuite découpée de manière
à définir les emplacements des lambeaux. Ces lambeaux, ou franges, pouvant eux-mêmes
être découpés de manière à présenter des volants, les lambeaux et leurs volants sont
par exemple réalisés par découpe à l'emporte pièce.
[0023] Dans le cas d'un procédé en continu de fabrication, à partir d'au moins une nappe
de matériau en bande continu, les découpes des lambeaux ne rejoignent pas les bords
de la nappe. On peut ainsi facilement la manipuler. Dans ce cas, au cours d'une dernière
étape, les feuilles sont découpées, par exemple par une découpe au rouleau, de manière
à séparer les gants ainsi formés de la (ou des) nappe(s) de matériau en bande.
[0024] Plus particulièrement, dans le cas d'un procédé en continu, soit les deux feuilles
sont formées à partir de deux nappes disposées sur des rouleaux et déroulées en simultané,
soit les deux feuilles sont formées à partir d'une nappe déroulée et repliée sur elle-même
autour de son axe longitudinal, l'axe longitudinal se définissant de préférence parallèlement
à un axe de déroulement de la nappe.
[0025] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen
des figures qui l'accompagnent. Celles ci ne sont présentées qu'à titre indicatif
et nullement limitatif de l'invention. Les figures montrent:
- Figure 1: une vue de profil d'un dispositif creux selon l'invention;
- Figure 2 : une vue de dessus d'un mode préféré de réalisation d'un dispositif selon
l'invention;
- Figure 3 : une vue de profil d'un mode préféré de réalisation d'un dispositif selon
l'invention;
- Figure 4 : un schéma du procédé de fabrication d'un dispositif creux selon l'invention;
- Figure 5 : une vue de dessus d'une nappe mise en oeuvre au cours du procédé selon
la Figure 4.
[0026] La Figure 1 montre un dispositif 1 selon l'invention. Le dispositif 1 forme une poche,
il comporte une première feuille 2, ici représentée comme une feuille supérieure du
dispositif 1, et une deuxième feuille 3 respectivement représentée comme une feuille
inférieure du dispositif 1. Dans cet exemple, les feuilles 2 et 3 sont en vis-à-vis
l'une de l'autre, et se superposent. Les feuilles sont reliées au niveau d'une zone
de liaison 4, de manière à délimiter la poche au moins d'un côté de la zone de liaison
4. Cette zone de liaison 4 comporte au moins une courbure pour présenter la poche
du côté intérieur de la courbure. La poche est par ailleurs ouverte de manière à ce
qu'une main d'un utilisateur puisse être introduite entre les feuilles ainsi assemblées.
La zone de liaison 4 se définit de préférence à l'intérieur, et non sur le pourtour,
des feuilles du dispositif 1.
[0027] La liaison est faite entre les deux feuilles 2 et 3 par des moyens d'assemblage,
comme la colle, la soudure thermique, la soudure ultrasonique ou haute fréquence.
De préférence, on choisit le moyen d'assemblage adapté au matériau constitutif des
feuilles.
[0028] Les feuilles sont réalisées dans un matériau de préférence non tissé. Par exemple,
on choisit un matériau comportant 70% de viscose et 30% de polyéthylène téréphtalate.
De préférence, il s'agit d'un matériau absorbant de manière à pouvoir être imprégné
d'une solution. Il est par exemple imprégné d'un produit d'hygiène corporelle ou plus
particulièrement d'un produit pour le soin capillaire, comme un shampoing, un colorant,
un réhydratant, ou un plixant (produit ayant un pouvoir de durcissement de la fibre
de cheveu). La feuille se présente par exemple sous une forme plane de faible épaisseur
avec une densité de l'ordre de 70 grammes/m
2.
[0029] Dans l'exemple présenté Figure 1, les feuilles 2 et 3 sont rectangulaires et comportent
au moins trois bordures 5, 6, 7 communes et strictement en vis-à-vis. Parmi ces trois
bordures, les bordures 5 et 7 sont reliées par la zone de liaison 4, alors que la
bordure 6 est dite "ouverte" dans la mesure où les deux feuilles 2 et 3 ne sont pas
reliées au niveau de cette bordure 6. La bordure 6 présente donc une ouverture 8.
Un utilisateur peut par exemple insérer sa main depuis l'ouverture 8 de manière à
la disposer entre les deux feuilles 2 et 3.
[0030] La zone de liaison 4 est continue dans l'exemple présenté figure 1. En effet, un
segment 9 de la zone de liaison 4 relie les bordures 5 et 7. Au niveau de ce segment
9, les feuilles 2 et 3 sont reliées. De ce fait, le dispositif 1 définit une cavité
10 entre les feuilles 2 et 3, cette cavité 10 étant accessible uniquement depuis l'ouverture
8.
[0031] Par rapport à la zone de liaison 4, d'un premier côté 11 du segment 9, c'est à dire
à gauche sur la Figure 1, on a la cavité 10, alors que d'un deuxième côté 13 du segment
9 on définit une bande souple 12. La bande souple 12 correspond à une portion de l'une
des feuilles 2 ou 3 dépassant au-delà de la zone de liaison 4. Sur la figure 1, la
première feuille 2 se prolonge au-delà de la zone de liaison 4 pour former cette bande
souple 12. Le segment 9 de la zone de liaison 4 n'est donc pas réalisé à la bordure
de la feuille 2. La bande souple 12 est mobile par rapport au reste de la feuille
2 qui est, elle, retenue solidairement avec la deuxième feuille 3. Par exemple, la
bande souple 12 s'étend orthogonalement au segment 9 sur une longueur de l'ordre du
centimètre. Cette longueur est par exemple comprise entre 0,5 centimètres et 5 centimètres.
[0032] Dans une variante, la zone de liaison 4 peut être discontinue, à condition que le
dispositif 1 présente au moins une excroissance telle que la bande souple 12.
[0033] Dans une autre variante, les deux feuilles 2 et 3 peuvent présenter une bande souple
telle que 12. Dans ce cas, la deuxième feuille 3 présente une deuxième bande souple
14. Les bandes souples 12 et 14 n'ont pas nécessairement la même forme et ne se superposent
pas obligatoirement. Elles sont indépendantes l'une de l'autre. De facto, les feuilles
2 et 3 ne présentent pas nécessairement la même forme, et peuvent être en vis-à-vis
que partiellement.
[0034] Dans un autre exemple, la bande souple peut être définie sur tout le long de la zone
de liaison 4. Dans ce cas, la bande souple 12 dépasse du deuxième côté 13 sur tout
ou partie de la zone de liaison 4.
[0035] Dans un mode de réalisation préféré, présenté Figure 2, le dispositif 1 forme un
rectangle dans lequel la zone de liaison 4 est continue et comporte au moins une courbe
15 prévue de manière à former une excroissance 16 de la cavité 10. L'excroissance
16 forme plus particulièrement un prolongement tubulaire de la cavité 10. Ce prolongement
tubulaire 16 est en particulier prévu pour pouvoir recevoir un doigt de la main d'un
utilisateur. De préférence, la zone de liaison 4 forme plusieurs courbes reliées entre
elles pour former plusieurs prolongements tubulaires tels que 16. Par exemple, la
cavité 10 comporte cinq prolongements tubulaires tels que 16 pour chacun recevoir
un doigt d'une main. Dans ce cas, chacun des cinq prolongements peut présenter un
pourtour intérieur d'une forme compatible avec le doigt qu'il est sensé recevoir :
pouce, index, majeur, annulaire ou auriculaire.
[0036] Du premier côté 11 de la zone de liaison 4, la poche définit ainsi un gant. Du deuxième
côté 13 de la zone de liaison 4, on a la bande souple 12 et éventuellement 14, qui
dépasse(nt) de la zone de liaison 4.
[0037] Pour libérer les doigts du gant les uns des autres; on réalise une découpe 17 de
la bande souple 12. La bande 12 est alors séparée en au moins deux franges respectivement
18 et 19. La découpe 17 se fait dans la bande souple 12, le long d'un axe sécant à
la zone de liaison 4, et quasiment jusqu'à l'atteinte de la zone de liaison 4. Par
ailleurs, la découpe 17 se fait jusqu'à une bordure 20 de la surface, ici de forme
rectangle, dans laquelle est inscrit le dispositif 1. Les deux franges 18 et 19 sont
donc chacune retenue au niveau de la zone de liaison 4 tout en restant dans la continuité
de la feuille 2. Par ailleurs, les franges 18 et 19 sont délimitées par la découpe
17 d'une part, et la bordure 20 du rectangle.
[0038] Dans le cas où le gant présente cinq doigts, on réalise à cet effet quatre découpes
telles que 17, respectivement 17, 21, 22, et 23. De fait, la bande souple 12 est alors
partagée en cinq franges respectivement 18, 19, 24, 25 et 26. Par exemple, la découpe
17 permet de séparer le "pouce" de l'"index", la frange 18 étant définie autour du
"pouce". La découpe 21 sépare l'"index" du "majeur", la frange 19 étant alors définie
autour de l'"index". La découpe 22 sépare le "majeur" de l'"annulaire", la frange
24 étant définie autour du "majeur". La découpe 23 sépare l'"annulaire" de l'"auriculaire",
la frange 25 étant définie autour de l'"annulaire" et la dernière frange 26 étant
définie autour de l'"auriculaire".
[0039] On définit un axe longitudinal 27 d'une main comme étant celui de l'avant-bras dans
la continuité duquel elle s'inscrit, notamment lorsque les doigts sont parallèles
à l'avant bras. L'ouverture 8 est de préférence réalisée de telle sorte que l'axe
longitudinal 27 de la main est oblique par rapport au rectangle dans lequel est formé
le gant. Sur la figure 2, l'ouverture 8 est définie dans un coin de ce rectangle.
A cet effet, la zone de liaison 4 débouche en deux points du pourtour extérieur du
rectangle, de part et d'autre de ce coin, définissant entre ces deux points l'ouverture
8. En l'occurrence, un premier point débouche au niveau d'un bord 50, et le deuxième
point au niveau d'un deuxième bord 51 adjacent au premier bord 50, les deux bords
50 et 51 étant ici présenté orthogonaux.
[0040] Dans le cas, où le dispositif 1 comporte deux bandes souples 12 et 14 prolongeant
respectivement les feuilles 2 et 3 au-delà de la zone de liaison 4, de préférence,
la deuxième bande souple 14 présente également des franges telles que celles de la
bandes 12. Les franges 17 des deux bandes 12 et 14 sont de préférence découpées simultanément.
[0041] Les franges peuvent elles-mêmes être découpées de manière à présenter au moins deux
volants 28 et 28'. Ces volants sont réalisés selon des axes de découpes intermédiaires
29. Par exemple, la frange 18 comporte au moins un axe de découpe intermédiaire 29
définissant ainsi les au moins deux volants 28 et 28'. Sur la Figure 2, la frange
18 présente sept volants tels que 28 et 28' séparés par six découpes intermédiaires
telles que 29. Les axes de chacune de ces découpes intermédiaires 29 sont sécants
avec la zone de liaison 4. Par exemple, chaque volant comporte un bord représenté
par une portion de la zone de liaison 4. Dans une variante, les volants peuvent être
découpés selon des axes parallèles entres eux, au quel cas, tous les volants ne comportent
pas un bord formé par la zone de liaison 4.
[0042] De préférence, on définit un axe longitudinal 30 d'une frange qui correspond sensiblement
à un axe d'allongement principal d'une excroissance 16, c'est à dire à un axe d'insertion
du doigt dans l'excroissance. La zone de liaison 4 présente des portions de liaison
recourbées de part et d'autre de cet axe longitudinal 30. Les axes de découpes intermédiaires
29 sont alors sécants avec cet axe longitudinal 30.
[0043] La présence des franges et des volants permet d'augmenter la surface du gant, et
notamment d'utiliser pleinement tout le matériau inclus dans la surface, ici de forme
rectangle à l'intérieur de laquelle est défini ce gant. Comme représentés figures
3, les franges et volants augmentent sensiblement les contacts avec la surface capillaire
et améliorent de plus la friction du cuir chevelu. Les doigts séparent la masse capillaire
en plusieurs mèches, ces mèches étant alors indistinctement pénétrées par les différents
volants et franges.
[0044] Le procédé de fabrication du dispositif 1 se fait en plusieurs étapes. Dans une première
étape, on assemble les deux feuilles 2 et 3 entre elles.
[0045] Dans le cas d'un procédé en continu de fabrication de plusieurs dispositifs tels
que 1, ces feuilles 2 et 3 se définissent à l'intérieur d'au moins une nappe d'un
matériau en bande continue.
[0046] Selon la Figure 4, la feuille 2 est présentée sur une première nappe 31, stockée
sous la forme d'un rouleau 32, et la deuxième feuille 3 est présentée sur une deuxième
nappe 33, stockée sous la forme d'un deuxième rouleau 34. Dans ce cas, les rouleaux,
32 et 34 sont déroulés simultanément de manière à présenter les deux nappes 31 et
33 en vis-à-vis l'une de l'autre. Le déroulement des rouleaux se fait selon la flèche
35, soit de gauche à droite sur les Figures 4 et 5.
[0047] Dans une variante du procédé de fabrication en continu, on dispose d'un unique rouleau
tel que lorsqu'on le déroule, la nappe de matériau en bande continue correspondante
a une largeur lui permettant d'être repliée sur elle-même et de présenter ainsi deux
plis, ou portions de bande, permettant de présenter chacune respectivement les deux
feuilles 2 et 3 en vis-à-vis l'une de l'autre. La nappe est repliée autour de son
axe longitudinal, par exemple selon son axe d'allongement principal lorsqu'elle est
progressivement déroulée.
[0048] Au cours, d'une deuxième étape A, on relie les deux feuilles 2 et 3 entre elles,
au moins au niveau d'une zone de liaison 4. La liaison est par exemple assurée par
collage, ou par soudure, par exemple une soudure thermique ou ultrasonique.
[0049] La (les) nappe(s) est (sont) convoyée(s) par un dispositif mécanique assurant le
déroulement du (des) rouleau(x). Lorsque la nappe est déroulée, elle est convoyée
sous un appareil permettant de réaliser cette liaison. L'appareil réalise à intervalle
régulier le motif de la zone de liaison sur la nappe qui défile sous lui. On obtient
ainsi une bande présentant plusieurs lignes de liaison permettant ensuite de créer
plusieurs dispositifs tels que 1. La régularité avec laquelle le motif de la zone
de liaison est réalisé est de préférence définie en fonction de la vitesse de défilement
de la nappe.
[0050] Par exemple, la zone de liaison est réalisée jusqu'à un bord libre de la nappe, ce
bord libre étant défini parallèlement à -l'axe longitudinal de la nappe. Le bord libre
de la nappe est donc celui qui formera par exemple le futur deuxième bord 51.
[0051] Ensuite, la feuille, ou le cas échéant la portion de nappe, comportant la zone de
liaison 4 fait ensuite l'objet d'une découpe au cours d'une troisième étape B. Cette
découpe permet notamment de former les découpes telles que 17 et également les découpes
intermédiaires telles que 29. Figure 5, la nappe 31 vue de dessus présente alors le
motif de la zone de liaison et aussi celui des découpes telles que 17 et 29.
[0052] Les découpes prévues au cours de cette troisième étape B sont par exemple réalisées
à l'emporte pièce. Par exemple, on prévoit, pour la découpe, un cylindre présentant
sur son pourtour extérieur des lames positionnées selon le motif des découpes à inscrire
dans la nappe qui défile sous lui. Dans la mesure où la position de ces découpes doit
être calée par rapport à la zone de liaison 4, on règle également la vitesse de rotation
du cylindre à lames en fonction de la vitesse de défilement de la nappe, de telle
sorte que les découpes viennent quasiment jusqu'à la zone de liaison 4.
[0053] Dans une variante non représentée, pour faciliter le convoyage des nappes, on découpe
les motifs de manière à ce qu'ils ne soient pas encore dissociables du reste de la
nappe. La nappe même découpée reste alors de présentation plane sans morceaux risquant
de dépasser du plan formé par cette nappe. Les découpes forment alors uniquement des
entailles dans la nappe, mais pas des lambeaux, dans la mesure où aucune découpe n'est,
dans cette variante, réalisée jusqu'à un bord de la nappe.
[0054] Enfin, au cours d'une dernière étape E, on sépare la portion à l'intérieur de laquelle
sont inscrites la zone de liaison 4 et les découpes 17 et 29 du reste des nappes.
Cette dernière étape permet par exemple de dissocier un rectangle 36 du reste de la
nappe par passage sous un rouleau de découpe. Cette dernière étape prévoit une découpe
définissant notamment les bordures 20 du rectangle 36, et en particulier le premier
bord 50. Si ce n'est pas déjà le cas, le rectangle 36 est découpé de telle sorte que
la zone de liaison 4 débouche en deux points de cette bordure 20, de manière à ménager
une ouverture 8 entre ces deux points. Par ailleurs, on prévoit que la zone de liaison
4 est continue à l'intérieur du rectangle 36 pour permettre de déterminer le pourtour
intérieur d'un gant.
[0055] Dans une variante, on peut prévoir une étape d'imprégnation C éventuellement suivie
d'une étape de séchage D, toutes deux préliminaires à la dernière étape E. Les étapes
C et D peuvent être réalisées au moins sur une portion de l'une des deux feuilles.
[0056] Dans le cas du procédé en continu, on convoie au moins une partie d'un des deux nappes
reliées. et découpées dans un bain 37 rempli d'une solution cosmétique. Selon le conditionnement
souhaité, dans cette variante, on peut également prévoir une étape de séchage D, après
l'immersion dans le bain 37, ce séchage ayant lieu avant la dernière étape E de séparation
du rectangle 36 du reste des nappes.
[0057] Dans la mesure où les nappes sont déroulées en continu, on peut prévoir de réaliser
simultanément plusieurs dispositifs tels que 1 dans une même nappe, en fonction de
la largeur de la nappe. De même plusieurs dispositifs tels que 1 peuvent être réalisés
successivement dans une même nappe en fonction de la longueur de la nappe.
1. Dispositif (1) comportant une première feuille (2) et une deuxième feuille (3), la
première feuille étant reliée à la deuxième feuille selon une zone de liaison (4),
une cavité (10) accessible via au moins une ouverture (8) étant formée entre les deux
feuilles d'un côté (11) de ladite zone de liaison (4), caractérisé en ce que le dispositif présente de l'autre côté (13) de la zone de liaison au moins une bande
souple (12) formée par l'une au moins des feuilles et en ce que les deux feuilles ont respectivement une forme rectangulaire, ladite cavité étant
orientée obliquement relativement aux dites feuilles.
2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que la (ou les) bande(s) souple(s) (12) est (sont) formée(s) par les deux feuilles.
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que la (ou les) bande(s) souple(s) forme(nt) des franges (18, 19, 24, 25, 26).
4. Dispositif selon la revendication 3 caractérisé en ce qu'au moins une frange (18) comporte au moins deux volants (28, 28') découpés selon un
axe intermédiaire (29) sécant à un axe longitudinal (30) de la frange.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que la zone de liaison forme au moins une courbe de manière à ce que la cavité présente
au moins une excroissance (16) pour recevoir au moins un doigt.
6. Dispositif selon la revendication 5 caractérisé en ce que la zone de liaison délimite plusieurs excroissances pour recevoir chacune respectivement
un doigt d'une main, au moins une excroissance étant prolongée par au moins une frange
(18, 19, 24, 25, 26).
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6 caractérisé en ce que les feuilles assemblées sont superposées.
8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7 caractérisé en ce que l'une au moins des feuilles est constituée d'un matériau non tissé.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8 caractérisé en ce qu'il est imprégné, au moins en partie, d'un produit cosmétique, notamment un produit
de traitement capillaire.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9 caractérisé en ce que la zone de liaison est discontinue.
11. Procédé de fabrication d'un dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes,
ledit procédé consistant à fixer une première feuille rectangle (2) à une deuxième
feuille rectangle (3) selon une zone de liaison (4), de manière à former entre les
deux feuilles une cavité (10) accessible via au moins une ouverture (8), ladite cavité
étant formée d'un côté (11) de ladite zone de liaison (4), ladite zone de liaison
étant formée de manière à ce que le dispositif présente de l'autre côté (13) de la
zone de liaison au moins une bande souple (12) formée par l'une au moins des feuilles,
ladite cavité étant orientée obliquement relativement aux dites feuilles.
12. Procédé selon la revendication 11 comportant les étapes suivantes:
- a) on dispose deux feuilles (2, 3) en vis à vis l'une de l'autre,
- b) on relie (A) ces deux feuilles selon ladite zone de liaison (4),
- c) on découpe (B) des franges (18, 19, 24, 25, 26) dans ladite bande souple .
13. Procédé selon la revendication 12
caractérisé en ce que les feuilles sont formées à partir d'au moins une nappe d'un matériau en bande continue,
ledit procédé comportant en outre une étape consistant à :
d) séparer le dispositif de la (ou des) nappe(s) de matériau en bande.
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 10 à 13 caractérisé en ce que la zone de liaison est réalisée par collage.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 10 à 13
caractérisé en ce que la zone de liaison est réalisée par soudure, par exemple une soudure thermique ou
ultrasonique.
16. Procédé selon la revendication 12 caractérisé en ce que la découpe des franges est réalisée à l'emporte pièce, les franges pouvant être elles-mêmes
découpées de manière à présenter des volants (28, 28').
17. Procédé selon l'une des revendications 10 à 16 caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape d'imprégnation du dispositif au moyen d'un produit
cosmétique, notamment avec un produit de traitement capillaire.
18. Procédé selon la revendication 17 caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape de séchage après imprégnation.
19. Procédé selon la revendication 13 caractérisé en ce que l'étape de séparation se fait par découpe, notamment par une découpe au rouleau.
20. Procédé selon l'une des revendications 10 à 19 caractérisé en ce que les deux feuilles sont formées à partir de deux bandes continues disposés sur des
rouleaux (32, 34) déroulés en simultané.
21. Procédé selon l'une des revendications 10 à 19 caractérisé en ce que les deux feuilles sont formées à partir d'une bande repliée sur elle-même autour
de son axe longitudinal.