Domaine Technique
[0001] L'invention se rattache au domaine des sports de glisse sur neige, plus précisément
à celui du ski alpin. Elle vise un perfectionnement de la structure de tels skis destinés
à recevoir une plate-forme de rehaussement et de débridage du ski.
Techniques antérieurgs
[0002] Comme on le sait, pour pratiquer le ski alpin le matériel de glisse est principalement
constitué d'une planche de glisse proprement dite sur laquelle est définie de façon
normalisée une zone de montage de la fixation. Cette zone de montage de la fixation
reçoit une fixation de sécurité constituée d'une butée et d'une talonnière aptes à
coopérer respectivement avec la pointe et le talon d'une chaussure de ski. Cette zone
de montage de la fixation est centrée par rapport au point de montage du milieu de
la chaussure.
[0003] De nombreux skis possèdent une ligne de cote très creusée, et présentent donc une
largeur relativement faible dans la zone médiane correspondante à la zone de montage
de la fixation.
[0004] Du fait de cette faible largeur, le problème se pose de réduire les risques de contact
de la chaussure avec la neige lorsque le ski est fortement incliné lors des phases
de virage. Pour résoudre ce problème, on a proposé d'équiper les skis d'une plate-forme
de surélévation sur laquelle sont montées les deux parties, butée et talonnière, de
la fixation.
[0005] Par ailleurs, on sait que les planches présentent une structure mécanique déterminée
qui leur confère certaines propriétés mécaniques de rigidité en flexion et en torsion.
[0006] Or, lorsque la fixation est montée directement sur la planche, l'ensemble constitué
par la butée et la talonnière de la fixation enserrant la semelle rigide de la chaussure,
bride la planche en modifiant ses caractéristiques intrinsèques de raideur.
[0007] Il est connu de placer les fixations sur une plate-forme de surélévation elle-même
fixée sur le ski. Cet empilage est source de déplacements de type roulis ou tangage
par rapport au dessus du ski pouvant nuire à la transmission efficace des efforts.
[0008] Il s'ensuit que le comportement en flexion et en torsion de l'ensemble diffère nettement
du comportement théorique correspondant aux qualités intrinsèques de la planche seule.
[0009] Un problème que se propose de résoudre l'invention est celui du débridage du ski,
autrement dit le problème d'interférence de la rigidité de l'ensemble fixation/chaussure
avec la rigidité intrinsèque de la planche.
[0010] Un tel débridage doit permettre un accrochage ferme de la chaussure par la fixation,
et donc conserver quel que soit l'état de flexion et de torsion de la planche, un
écartement constant entre la butée et la talonnière de la fixation de sécurité.
[0011] Par ailleurs, on a observé qu'il est essentiel que la butée permette la transmission
efficace des efforts depuis le pied du skieur vers la planche de glisse, et plus précisément
vers les carres pour que la conduite du ski soit efficace et réactive. En d'autres
termes, il importe que la butée soit fermement et directement solidarisée à la planche.
[0012] Compte tenu des différentes caractéristiques d'épaisseur de planche, et les efforts
de plus en plus importants exercés dans le cas d'une pratique sportive et agressive
du ski alpin, il convient donc que la butée de la fixation soit fermement et profondément
ancrée dans la planche de glisse.
[0013] L'invention vise donc à résoudre l'ensemble de ces problèmes.
Exposé de l'invention
[0014] L'invention concerne donc un ski alpin comprenant :
- une planche de glisse présentant une face supérieure comportant une zone de montage
de la fixation, centrée par rapport au point de montage du milieu de la chaussure
;
- une plaque rigide, localisée sur la planche au niveau de la zone de montage de la
fixation, apte à recevoir une fixation de sécurité composée d'une butée et d'une talonnière
montées respectivement sur la partie avant et sur la partie arrière de la plaquel;
- la partie arrière de la plaque est située au dessus de la portion arrière de la zone
de montage de la fixation et est libre de mouvement relatif par rapport au ski dans
la portion arrière de la zone de montage de fixation dans le sens longitudinal du
ski.
[0015] Un tel ski est connu du document EP-A-0 744 194.
[0016] L'invention se
caractérise en ce que :
- l'épaisseur de la planche de glisse dans la portion avant de la zone de montage de
fixation est supérieure à l'épaisseur de la planche de glisse dans la portion arrière
de la zone de montage de fixation ;
- la partie avant de la plaque est solidarisée à la face supérieure de la planche de
glisse au niveau de la portion avant surélevée de la zone de montage de la fixation.
[0017] Autrement dit, ce ski présente une épaisseur différente dans la zone de montage de
la butée de la fixation par rapport à l'épaisseur de la zone de montage de la talonnière
de la fixation. La surface supérieure de la planche dans cette zone présente donc
une surface étagée.
[0018] C'est cette zone étagée qui constitue l'épaisseur de rehaussement et le point d'appui
de la plate-forme sur la planche. De la sorte, la partie avant de la plaque supportant
la butée de la fixation peut être fermement ancrée dans la zone du ski la plus épaisse,
alors que sa partie arrière constituant le plateau de la plate-forme supportant la
talonnière de la fixation n'est pas liée rigidement au ski.
[0019] Les vis de liaison de la talonnière à la plaque ne sont jamais ancrées dans le ski,
alors que les vis de liaison de la butée à la plaque peuvent, en traversant la plaque,
s'ancrer dans le ski pour constituer la liaison rigide.
[0020] L'association de la butée et de la plaque de faible épaisseur constitue un ensemble
relativement indéformable apte à transférer directement les efforts des pieds du skieur
vers les carres du ski, garantissant ainsi le maximum de précision dans la conduite
du ski.
[0021] Dans une première forme de réalisation, la partie arrière de la plaque est flottante
par rapport à l'arrière de la zone de montage de la fixation. En d'autres termes,
dans cette variante, l'arrière de la plaque est en porte-à-faux par rapport au dessus
du ski.
[0022] Au cours d'un cintrage de la planche, notamment au cours d'un virage, les zones situées
au niveau de la butée et de la talonnière se rapprochent. Il est donc important de
laisser la liberté au ski de se déformer. L'invention, en fixant la talonnière sur
une plaque détachée dans cette zone à la surface supérieure du ski, assure un débridage
total de celui-ci.
[0023] Dans une seconde forme de réalisation, la partie arrière de la plaque est montée
avec capacité de coulissement par rapport à la planche.
[0024] Le ski peut comporter en outre une cale interposée entre la partie arrière de la
plaque et la portion du ski correspondant au niveau arrière de la zone de montage
de la fixation. Cette cale est apte à coulisser par rapport au ski dans la partie
arrière de la zone de montage de la fixation. De la sorte, la plaque n'est pas en
porte-à-faux et permet une bonne transmission des efforts exercés depuis la chaussure
vers le ski.
[0025] Selon une variante de réalisation, cette cale présente des lumières allongées dans
le sens longitudinal du ski. Ces lumières sont destinées à recevoir des pions de guidage
montés sur le ski dans la portion arrière de la zone de montage de la fixation pour
autoriser le déplacement de ladite cale, selon une direction longitudinale, en conservant
un bon centrage latéral. Les vis de liaison de la talonnière traversent la plaque
et s'agrippent dans la cale sans atteindre le ski.
[0026] De la sorte, lorsque le ski se cintre, par exemple lors d'un déclenchement de virage
ou lors du passage dans un creux, la cale et donc la talonnière de la fixation reculent
par rapport à un point de référence de la planche, alors que la distance butée-talonnière
reste constante.
[0027] On maintient dans ce cas un écartement sensiblement constant entre la plate-forme
et la face supérieure de la planche.
[0028] Dans une variante de réalisation, la cale peut présenter des évidements destinés
à l'alléger. Avantageusement , les extrémités des vis de montage de la talonnière
se logent à l'intérieur de ces évidements, évitant ainsi leur contact avec la cale.
[0029] Dans une autre forme de réalisation, la plaque présente une extrémité arrière recourbée
vers le bas et comportant un segment parallèle à la face supérieure de la planche,
ce segment étant apte à coulisser par rapport à la portion arrière de la zone de montage
de la fixation.
[0030] Dans ce cas, le segment précité peut comporter des lumières coopérant avec des plots
montés dans la planche comme déjà expliqué.
[0031] Dans une autre forme de réalisation, la cale interposée entre la plaque et la face
supérieure du ski peut être en un matériau déformable, par exemple élastomérique,
pour autoriser le déplacement de la partie arrière de la plaque par rapport au ski
par la déformation par cisaillement du matériau constitutif de la cale.
[0032] Dans cette forme de réalisation, la surface inférieure de la partie arrière de la
plaque ainsi que la surface supérieure du ski dans la partie arrière de la zone de
montage des fixations sont fixées, par exemple par collage à un matériau élastomérique,
c'est-à-dire apte à se déformer en cisaillement. Ainsi, lorsque la plaque, et plus
précisément sa partie arrière se déplace par rapport à la face supérieure du ski,
la cale ou le plot en matériau élastomérique se déforme et amortit ainsi une partie
des mouvements de déformation en flexion du ski.
[0033] Dans une forme perfectionnée de l'invention, le ski comporte en outre des moyens
de rappel aptes à s'opposer au coulissement de la partie arrière de la plaque. En
d'autres termes, lorsque le ski se cintre en flexion, et que la cale ou la plaque
coulisse vers l'arrière par rapport au ski, les moyens de rappel provoquent le retour
très rapide de la planche dans sa position naturelle, lorsque la cause de la déformation
a disparu.
[0034] Ce mouvement de retour assisté contribue à dynamiser la planche et améliore la conduite
du ski, notamment lors de la pratique du slalom.
[0035] En pratique, ces moyens de rappel peuvent être constitués notamment par des ressorts
interposés entre une butée située sur la surface supérieure du ski et une butée située
sur la plaque.
[0036] Ces moyens de rappel peuvent être constitués par des plots ou des tampons élastiques
voire hyper élastiques travaillant en compression.
[0037] Dans le cas où la planche présente une surface supérieure de géométrie spécifique,
la face inférieure de la plaque peut épouser une forme complémentaire permettant la
bonne transmission des efforts et des appuis.
Description sommaire des figures
[0038] La manière de réaliser invention ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront
bien de la description des modes de réalisation qui suivent à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
La figure 1 est une vue de côté d'un ski réalisé selon une première forme d'exécution
de l'invention.
La figure 2 est une vue de dessus de détail du ski illustré à la figure 1, dans la
zone patin, et dans laquelle la plaque formant plate-forme a été enlevée.
La figure 3 est une section selon III-III de la figure 2.
La figure 4 est une vue de la plaque seule enlevée à la figure 2.
La figure 5 est une vue de côté d'un ski réalisé selon une deuxième forme d'exécution
de l'invention.
La figure 6 est une vue en coupe de détail de la zone de montage de la fixation d'un
ski réalisé selon une troisième forme d'exécution.
La figure 7 est également une vue en coupe de détail de la zone de montage de la fixation
d'un ski réalisé selon une quatrième forme d'exécution.
La figure 8 est une vue de côté de la zone patin d'un ski selon une autre variante
de réalisation.
La figure 9 est une vue de dessus de la figure 8.
Manière de réaliser l'invention
[0039] Comme on le voit illustré à la figure 1, le ski (1) conforme à l'invention est remarquable
au niveau de la zone de montage de la fixation. Cette zone (2) de montage de la fixation
est définie de façon normalisée, et correspond à la zone dans laquelle la butée (3)
et la talonnière (4) de la fixation sont montées sur la planche (5).
[0040] Comme déjà dit, la zone de montage de la fixation présente une longueur comprise
entre 30 et 50 % de la longueur portante du ski, qui est définie entre les lignes
de contact avant (8) et arrière (9) telles qu'illustrées à la figure 1.
[0041] En avant de la ligne de contact avant (8) se trouve la spatule (6), alors qu'en arrière
de la ligne de contact arrière (9) se trouve le talon (7) du ski.
[0042] Ainsi, conformément à l'invention, le ski (1) comporte une plaque (10) rigide sur
laquelle sont montées, par exemple par vissage, la butée (3) et la talonnière (4)
de la fixation. Cette plaque (10) peut, par exemple, être une plaque métallique de
quatre millimètres d'épaisseur.
[0043] Conformément à l'invention, la planche (5) présente au niveau de la zone (2) de montage
de la fixation une différence d'épaisseur entre l'avant et l'arrière. Ainsi, comme
illustré à la figure 1, la portion avant (12) de la zone (2) de montage de la fixation
présente une épaisseur (e
1) qui est nettement supérieure à l'épaisseur (e
2) de la planche (5) au niveau de la portion arrière (13) de la zone (2) de montage
de la fixation.
[0044] L'épaisseur (e
2) de la planche (5) au niveau arrière (13) de la zone (2) de montage de la fixation
correspond, par continuité, à l'épaisseur d'une planche (5) standard dans la partie
arrière (15) du patin, c'est-à-dire à environ 15 mm alors que l'épaisseur (e
1) est à environ 25 mm.
[0045] Conformément à l'invention, la partie avant (20) de la plaque (10) est montée rigidement
sur la portion avant (12) de la zone de montage (2) de la fixation qui forme surépaisseur.
[0046] Ce montage peut se faire soit directement par le vissage spécifique de la plaque,
soit par le vissage de la butée de la fixation à travers la plaque qui se prolonge
alors jusque dans la structure interne de la planche.
[0047] Conformément à un mode de réalisation de l'invention, la partie arrière (21) de la
plaque (10) est apte à coulisser par rapport à la planche (5) pour assurer le débridage
du ski, autrement dit, ne pas conférer à la raideur générale du ski une fraction inhérente
à la raideur de la semelle de la chaussure.
[0048] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 1, la partie arrière (21) de la
plaque (10) repose sur une glissière (25) qui est elle-même en contact par sa face
inférieure (26) à la face supérieure de la planche. Cette glissière (25) peut être
profilée à l'avant pour épouser la forme de la pente (27) de la zone de changement
d'épaisseur de la planche (5).
[0049] Conformément à l'invention, la partie arrière (21) de la plaque (10) est solidaire
de la glissière (25), par tous moyens de fixation connus, notamment dans le cas des
figures 2 à 4 par les trous (38) de montage de la talonnière.
[0050] En revanche, la glissière (25) est montée coulissante par rapport à la planche (5)
pour autoriser le débridage du ski.
[0051] Comme on le voit à la figure 2, cette glissière (25), de forme générale rectangulaire,
présente des lumières oblongues (30) à l'intérieur desquelles pénètrent des pions
(31) solidaires de la face supérieure de la planche. Bien entendu, la géométrie et
le nombre de lumières et de pions ne sont pas limités à la forme illustrée, mais peuvent
être adaptés en fonction des matériaux utilisés et des dimensions générales de la
cale.
[0052] Conformément à la figure 3, ces pions (31) sont épaulés afin de maintenir le placage
de la glissière (25) sur le ski malgré le cintrage de celui-ci.
[0053] La plaque (10) peut éventuellement, selon la figure 4, présenter une pluralité de
trous de vissage (39, 38) pour le montage de la butée (3), et de la talonnière (4).
Cette plaque (10) présente également au niveau avant (20) des trous de vissage (36)
permettant de l'ancrer fermement dans la partie (12) de forte épaisseur de la zone
(2) de montage de la fixation. Avantageusement, les trous de vissage (36) de la talonnière
sont taraudés tandis que les trous de vissage (38, 39) de la butée ne le sont pas
nécessairement.
[0054] Comme déjà dit, cette solidarisation de la plaque de la planche peut également être
réalisée par les trous (39) de vissage de la butée (3) de la fixation selon les figures
2 à 4.
[0055] Comme illustré à la figure 2, les lumières présentent un moyen de rappel, par exemple
un ressort (40) qui, travaillant en compression s'oppose au déplacement de la glissière
(25) par rapport au ski.
[0056] Ces ressorts (40) ou plus généralement les organes de rappel exercent un effet de
dynamisation sur le ski par exemple en sortie de virage. En effet, dans le cas où
une pression est exercée sur le ski de telle sorte à le faire cintrer par flexion,
la glissière (25) étant liée rigidement (38) à la plaque (10), cet ensemble ainsi
que l'ensemble fixation/chaussure ne subit aucune modification de longueur. Il y a
donc un déplacement relatif de la zone arrière (13) de montage de la fixation, et
plus spécifiquement des pions (31) liés au ski par rapport aux lumières (30) de la
glissière. Il s'ensuit que les ressorts (40) sont comprimés. Lorsque l'impulsion du
skieur au court du virage disparaît, les organes de rappel (40) accélèrent le mouvement
de recul du ski (13) par rapport à la plaque (10), ou autrement dit, ramènent la planche
(5) dans une configuration plus plane.
[0057] Bien entendu, les organes de rappel peuvent être réalisés de façon extrêmement variée,
et ne sont pas limités à la forme de réalisation de la figure 2 correspondant à des
ressorts.
[0058] Dans la forme de réalisation illustrée aux figures 8 et 9, la plaque (10) présente
sous sa face inférieure, dans sa zone arrière, deux cales (70, 71) dont l'une (70)
est solidaire de la planche, tandis que l'autre (71) est solidaire de la face inférieure
de la plaque (10).
[0059] La cale arrière (70) présente sur sa face supérieure des vis ou des pions (74, 75)
à épaulement destinés à pénétrer dans les lumières (72, 73) agencées sur la plaque
(10). Ces pions (74, 75) sont destinés à empêcher tout déplacement transversal de
la plaque (10), et à guider longitudinalement la plaque (10) lors du cintrage de la
planche. Les épaulements des pions (74, 75) empêchent le déplacement de la plaque
(10) vers le haut.
[0060] La cale (71) est quant à elle solidaire de la plaque (10) par un vissage ou tout
autre moyen approprié.
[0061] L'espace compris entre les cales (70) et (71) accueille un ressort (76) travaillant
en compression, et dont les extrémités viennent au contact des cales (70) et (71).
[0062] Dans la forme représentée, la plaque (10) comporte une ouverture (77) permettant
de visualiser l'état de compression du ressort.
[0063] Ainsi, lorsque la planche se cintre, lors d'une impulsion de déclenchement de virage,
la partie arrière de la plate-forme (10) a tendance à reculer par rapport à la face
supérieure de la planche.
[0064] Les extrémités hautes des pions (74, 75) coulissent à l'intérieur des lumières (72,
73) en guidant le déplacement longitudinal de la plaque (10).
[0065] Il s'ensuit que la cale avant (71) recule de la même manière par rapport à la face
supérieure de la planche, et notamment par rapport à la cale (70) qui en est solidaire.
[0066] Consécutivement le ressort (76) se voit comprimé lors du cintrage de la planche.
[0067] Lorsque l'impulsion exercée par le skieur diminue ou cesse, le ski a tendance à reprendre
sa configuration initiale. Il est en cela aidé par le ressort (76), qui, en se décomprimant,
provoque l'écartement des cales (70, 71) et accélére ainsi le retour du ski dans sa
géométrie initiale.
[0068] L'invention ne se limite pas à la forme de réalisation illustrée à la figure 1, mais
couvre d'autres variantes dans lesquelles la partie arrière de la plate-forme n'est
pas montée coulissante par rapport à la face supérieure de la planche, mais est simplement
montée en porte-à-faux ou flottante par rapport à cette face supérieure de la planche.
[0069] Ainsi, comme illustré à la figure 5, la plaque (32) peut être fixée dans sa partie
avant (33) à la zone avant (12) de montage des fixations du ski (5) alors que la partie
arrière (34) de la plaque est située en porte-à-faux au-dessus de la zone arrière
(13) de montage des fixations.
[0070] Comme illustré à la figure 6, la plaque (50) peut reposer directement sur la face
supérieure (51) du ski, au niveau de son extrémité arrière (52). Pour ce faire, l'extrémité
arrière (52) de la plaque est inclinée vers le bas, et présente un segment (53) qui
repose sur la face supérieure (51) du ski dans la zone arrière de montage des fixations.
[0071] Autrement dit, l'espace (55) situé entre la plaque (50) et la face supérieure (51)
du ski dans la partie (13) la moins épaisse de la zone (2) de montage de la fixation,
peut être évidé. Préférentiellement, un tel espace est comblé par un matériau aisément
compressible pour éviter l'accumulation de neige.
[0072] Dans ce cas, le segment (53) formant l'extrémité arrière de la plaque (50) présente
une lumière (54) équivalente à celle ménagée dans la glissière (25) de la forme de
réalisation de la figure 2. Cette lumière (54) reçoit un plot (56) fermement ancré
dans la structure de la planche (5) pour assurer le guidage longitudinal du déplacement
de la plaque (50) tout en autorisant un certain débattement consécutif au cintrage
du ski.
[0073] Dans une autre forme de réalisation illustrée à la figure 7, la partie arrière (61)
de la plaque (60) repose sur un plot élastomérique (62) apte à se déformer lorsque
le ski se cintre.
[0074] Le plot élastomérique (62) est fixé sous la plaque (60), et sur la face supérieure
(63) du ski, pour permettre un bon guidage latéral de la plaque (60) lors de ses mouvements
par rapport à la planche.
[0075] Dans le cas où ce plot est réalisé en un matériau viscoélastique, il permet d'assurer
un certain amortissement des vibrations. Dans le cas où ce plot est réalisé en un
matériau élastique voire hyper élastique, il permet d'assurer alors une certaine dynamisation
du ski.
[0076] Dans une forme de réalisation illustrée en figure 1, la zone (2) de montage de la
fixation se prolonge vers l'avant par un bossage (28) d'épaisseur supplémentaire,
sensiblement équivalente à l'épaisseur de la plaque formant la plate-forme afin de
réaliser une intégration esthétique de celle-ci.
[0077] De la sorte, la plate-forme (10) est intégrée dans la face supérieure du ski et n'est
pas proéminente, ce qui évite les risques de blessures.
[0078] Il ressort de ce qui précède que le ski conforme à l'invention présente de multiples
avantages, et notamment assure un bon débridage du ski, tout en permettant une solidarisation
ferme et très rigide de la butée de la fixation par rapport à la planche assurant
une grande précision au ski. De plus, il est possible d'obtenir soit un amortissement
du ski, soit, au contraire, un surplus de nervosité très utile pour une utilisation
en compétition.
1. Ski alpin (1) comprenant :
- une planche de glisse (5) présentant une face supérieure comportant une zone (2)
de montage de la fixation, centrée par rapport au point de montage du milieu de la
chaussure ;
- une plaque (10, 32, 50, 60) rigide, localisée sur la planche (5) au niveau de la
zone (2) de montage de la fixation, apte à recevoir une fixation de sécurité composée
d'une butée (3) et d'une talonnière (4) montables respectivement sur la partie avant
(20, 33) et sur la partie arrière (21, 34, 52, 61) de la plaque (10, 32, 50, 60),
- la partie arrière (21, 34, 52, 61) de la plaque (10, 32, 50, 60) est située au dessus
de la portion arrière (13) de la zone (2) de montage de la fixation et est libre de
mouvement relatif par rapport à la portion arrière (13) de la zone (2) de montage
de la fixation du ski, dans le sens longitudinal du ski,
caractérisé en ce que :
- l'épaisseur (e1) de la planche de glisse dans la portion avant (12) de la zone (2) de montage de
fixation est supérieure à l'épaisseur (e2) de la planche de glisse dans la portion arrière (13) de la zone (2) de montage de
fixation ;
- la partie avant (20, 33) de la plaque (10, 32, 50, 60) est solidarisée à la face
supérieure de la planche de glisse au niveau de la portion avant surélevée (12) de
la zone (2) de montage de la fixation.
2. Ski alpin selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie arrière (34) de la plaque (32) est flottante et en porte-à-faux, par rapport
à la portion arrière (13) de la zone (2) de montage de la fixation sur le ski.
3. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie arrière (21, 52, 61) de la plaque (10, 50, 60) est montée avec capacité
de coulissement sur la portion arrière (13) de la zone (2) de montage de la fixation
sur le ski.
4. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie arrière (61) de la plaque (60) est reliée à la planche de glisse (5) par
l'intermédiaire d'un plot (62) en matériau élastomérique apte à se déformer par cisaillement
et/ou par compression.
5. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une glissière (25) interposée entre la partie arrière (21) de
la plaque (10), et la portion arrière (13) de la zone (2) de montage de la fixation,
ladite glissière (25) étant apte à coulisser longitudinalement par rapport au ski
dans la partie arrière (13) de la zone de montage de la fixation.
6. Ski selon la revendication 5, caractérisé en ce que la glissière (25) est une cale et présente des lumières (30) allongées dans le sens
longitudinal du ski, et destinées à recevoir des plots (31) montés sur la portion
arrière (13) de la zone (2) de montage de la fixation, pour guider le déplacement
longitudinal de ladite cale (25) par rapport au ski.
7. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce que la plaque (50) présente une extrémité arrière (52) courbée vers le bas et comprend
un segment (53) parallèle à la face supérieure (51) du ski, ledit segment (53) étant
apte à coulisser par rapport au ski dans la portion arrière (13) de la zone (2) de
montage de la fixation.
8. Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens de rappel (40, 77) aptes à s'opposer au coulissement
de la partie arrière (21) de la plaque (10) par rapport au ski dans la portion arrière
(13) de la zone (2) de montage de la fixation.
9. Ski selon la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens de rappel sont constitués par un ressort (40, 77) interposé entre une
butée (31, 70) solidaire de la face supérieure du ski, et une butée (30, 71) solidaire
de la plaque.
10. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que le plot (62) est réalisé en un matériau viscoélastique.
11. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que le plot (62) est réalisé en un matériau élastique ou hyper élastique.
1. Alpinski (1), mit:
- einem Gleitbrett (5), welches eine Oberseite mit einer Bindungs-Montagezone (2)
aufweist, die in bezug auf den Montagepunkt der Mitte des Schuhs zentriert ist;
- einer starren Platte (10,32,50,60), welche auf dem Brett (5) im Bereich der Bindungs-Montagezone
(2) angeordnet und dazu geeignet ist, eine Sicherheitsbindung aufzunehmen, die zusammengesetzt
ist aus einem Vorderbacken (3) und einem Fersenautomaten (4), die jeweils auf dem
vorderen Teil (20,33) und dem hinteren Teil (21,34,52,61) der Platte (10,32,50,60)
montierbar sind;
- dem hinteren Teil (21,23,52,61) der Platte (10,32,50,60), der oberhalb des hinteren
Abschnitts (13) der Bindungs-Montagezone (2) angeordnet ist und frei in der Relativbewegung
in bezug auf den hinteren Teil (13) der Bindungs-Montagezone (2) des Skis in Längsrichtung
des Skis ist,
dadurch gekennzeichnet, daß
- die Dicke (e1) des Gleitbretts in dem vorderen Abschnitt (12) der Bindungs-Montagezone (2) größer
als die Dicke (e2) des Gleitbretts in dem hinteren Abschnitt (13) der Bindungs-Montagezone (2) ist;
- der vordere Teil (20,33) der Platte (10,32,50,60) fest mit der Oberseite des Gleitbretts
im Bereich des vorderen erhöhten Abschnitts (12) der Bindungs-Montagezone (2) verbunden
ist.
2. Alpinski nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der hintere Teil (34) der Platte (32) schwebend und im Überhang in bezug auf den
hinteren Abschnitt (13) der Bindungs-Montagezone (2) auf dem Ski montiert ist.
3. Ski nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der hintere Teil (21,52,61) der Platte (10,50,60) mit der Fähigkeit des Gleitens
über den hinteren Abschnitt (13) der Bindungs-Montagezone (2) auf dem Ski montiert
ist.
4. Ski nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der hintere Teil (61) der Platte (60) mit dem Gleitbrett (5) mittels eines Auflagers
(62) aus Elastomermaterial verbunden ist, welches dazu geeignet ist, sich durch Scherung
und/oder Kompression zu verformen.
5. Ski nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß er ferner eine Gleitführung (25) umfaßt, welche zwischen den hinteren Teil (21) der
Platte (10) und den hinteren Abschnitt (13) der Bindungs-Montagezone (2) gefügt ist,
wobei die genannte Gleitführung (25) dazu geeignet ist, in Längsrichtung in bezug
auf den Ski in dem hinteren Teil (13) der Bindungs-Montagezone zu gleiten.
6. Ski nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Gleitführung (25) eine Ausfütterung ist und in Längsrichtung des Skis verlaufende
Langlöcher (30) aufweist, die dazu bestimmt sind, auf dem hinteren Abschnitt (13)
der Bindungs-Montagezone (2) montierte Führungsstifte (31) aufzunehmen, um die Längsverlagerung
der genannten Ausfütterung (25) in bezug auf den Ski zu führen.
7. Ski nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß die Platte (50) ein nach unten gebogenes hinteres Ende (52) aufweist und ein Segment
(53) umfaßt, das parallel zur Oberseite (51) des Skis verläuft, wobei das genannte
Segment (53) dazu geeignet ist, in bezug auf den Ski im hinteren Abschnitt (13) der
Bindungs-Montagezone (2) zu gleiten.
8. Ski nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß er ferner Rückstellmittel (40,77) umfaßt, welche dazu geeignet sind, dem Gleiten
des hinteren Teils (21) der Platte (10) in bezug auf den Ski im hinteren Abschnitt
(13) der Bindungs-Montagezone (2) entgegenzuwirken.
9. Ski nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, daß die Rückstellmittel von einer Feder (40,77) gebildet werden, die zwischen einen fest
mit der Oberseite des Skis verbundenen Anschlag (31,70) und einen fest mit der Platte
verbundenen Anschlag (30,71) gefügt ist.
10. Ski nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß das Auflager (62) aus einem viskoelastischen Material hergestellt ist.
11. Ski nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß das Auflager (62) aus einem elastischen oder hyperelastischen Material hergestellt
ist.
1. An alpine ski (1) comprising:
- a board for gliding (5) having an upper face including a zone (2) for fitting the
binding which is centered with respect to the point for fitting the midpoint of the
boot;
- a rigid plate (10, 32, 50, 60), located on the board (5) in the zone (2) for fitting
the binding, capable of receiving a safety binding composed of a toe stop (3) and
of a heel binding (4) which are capable of being mounted on the front part (20, 33)
and on the rear part (21, 34, 52, 61), respectively, of the plate (10, 32, 50, 60),
- the rear part (21, 34, 52, 61) of the plate (10, 32, 50, 60) is located above the
rear portion (13) of the zone (2) for fitting the binding and is free from relative
movement vis-à-vis the rear portion (13) of the zone (2) for fitting the binding of
the ski in the longitudinal direction of the ski.
wherein:
- the thickness (e1) of the board for gliding in the front portion (12) of the zone (2) for fitting the
binding is greater than the thickness (e2) of the board for gliding in the rear portion (13) of the zone (2) for fitting the
binding;
- the front part (20, 33) of the plate (10, 32, 50, 60) is secured to the upper face
of the board for gliding in the raised front portion (12) of the zone (2) for fitting
the binding;
2. The alpine ski as claimed in claim 1, wherein the rear part (34) of the plate (32) is floating, and overhanging, relative to the
rear portion (13) of the zone (2) for fitting the binding on the ski.
3. The ski as claimed in claim 1, wherein the rear part (21, 52, 61) of the plate (10, 50, 60) is mounted with the ability
to slide over the rear portion (13) of the zone (2) for fitting the binding on the
ski.
4. The ski as claimed in claim 1, wherein the rear part (61) of the plate (60) is connected to the board for gliding (5) by
means of a projection (62) made from elastomeric material capable of deforming by
shearing and/or by compression.
5. The ski as claimed in claim 3, which comprises, moreover, a slide (25) interposed
between the rear part (21) of the plate (10) and the rear portion (13) of the zone
(2) for fitting the binding, said slide (25) being capable of sliding longitudinally
with respect to the ski in the rear part (13) of the zone for fitting the binding.
6. The ski as claimed in claim 5, wherein the slide (25) is a wedge and has apertures (30) which are elongate in the longitudinal
direction of the ski and intended for receiving studs (31) mounted on the rear portion
(13) of the zone (2) for fitting the binding, in order to guide the longitudinal displacement
of said wedge (25) relative to the ski.
7. The ski as claimed in claim 3, wherein the plate (50) has a rear end (52) which is curved downward and comprises a segment
(53) parallel to the upper face (51) of the ski, said segment (53) being capable of
sliding relative to the ski in the rear portion (13) of the zone (2) for fitting the
binding.
8. The ski as claimed in claim 3, which comprises, moreover, return means (40, 77) capable
of opposing the sliding of the rear part (21) of the plate (10) relative to the ski
in the rear portion (13) of the zone (2) for fitting the binding.
9. The ski as claimed in claim 8, wherein the return means consist of a spring (40, 77) interposed between a stop (31, 70)
integral with the upper face of the ski and a stop (30, 71) integral with the plate.
10. The ski as claimed in claim 4, wherein the projection (62) is produced from a viscoelastic material.
11. The ski as claimed in claim 4, wherein the projection (62) is produced from an elastic or hyperelastic material.