[0001] Les petites tenailles auto-ajustables, comme celles décrites dans l'US-A-6101908
du demandeur et US-A-6 199 459 sont bien connues.
[0002] Dans les tenailles manuelles, l'utilisateur doit positionner à la main les mors en
recherchant la meilleure position de serrage.
[0003] Dans les petites tenailles auto-ajustables, l'utilisateur compte sur le fait que
la tenaille elle-même recherchera la meilleure position de serrage, ce qui suppose
un grave inconvénient pour l'utilisateur au moment de constater que sa tenaille ne
saisit pas bien la pièce à travailler, par exemple, un tuyau, que la position choisie
par la tenaille n'est pas appropriée et que c'est l'utilisateur lui-même qui doit
la rechercher par tâtonnements.
[0004] Le demandeur a détecté le problème et son diagnostic est qu'il se trouve dans l'ergot
d'engrènement, qui se positionne de façon inappropriée dans l'engrenage. Le demandeur
a constaté que la course longitudinale de l'ergot est excessive depuis l'instant où
les mors de la tenaille touchent la pièce à travailler jusqu'à ce que l'engrènement
des dents et la fixation définitive de la pièce aient lieu, ce qui est à l'origine
des difficultés mentionnées de saisie-fixation de la pièce.
[0005] Le demandeur a résolu le problème au moyen d'un ressort additionnel qui permet à
l'ergot de pivoter rapidement dès l'instant où les mors entrent en contact avec la
pièce et, par conséquent, de diminuer la course longitudinale.
[0006] Pour mieux comprendre l'objet de la présente invention, on a représenté sur les plans
une forme préférentielle de réalisation pratique susceptible de changements accessoires
qui n'en dénaturent pas le fondement.
La figure 1 est une vue en coupe partielle d'une réalisation pratique d'une tenaille
connue avec un ergot (14) connu.
La figure 2 est une vue de la position de repos avant le serrage manuel sur les bras
mâle-femelle (6), (11) de la tenaille, aussi bien de l'ergot de la figure 1 que de
l'ergot de l'invention.
La figure 3 est une vue de l'ergot connu des figures 1 et 2 dans la position d'engrènement
avec les mors (10), (13) serrant la pièce (20),
La figure 4 est une vue de l'ergot qui fait l'objet de l'invention en position d'engrènement.
[0007] On décrit ci-dessous un exemple de réalisation pratique, non limitative, de la présente
invention.
[0008] La tenaille se compose, comme on le sait, d'un bras mâle (6) avec une tête (7) avec
le mors denté (10) supérieur dans lequel on a pratiqué une fenêtre (8) avec des dents
(9) et un bras femelle (11) comportant une grande ouverture, qui permet le passage
de la tête (7) du bras mâle (6) et qui est porteuse du mors denté (13) inférieur et
d'un élément ergot (14) denté qui pivote et s'engrène avec les dents (9) de la fenêtre
(8).
[0009] On dispose que le bras mâle (6) et le bras femelle (11) soient unis par une bielle
(15) qui pivote à ses bouts sur les bras mâle et femelle (6), (11) et avec un ressort
intérieur (3).
[0010] Sur la figure 1, on dispose un ressort (5) d'ouverture relié à la frette extérieure
(1) de la bielle (15) et au bras femelle (11) d'une manière pivotante, son axe de
pivotement (C) étant situé de préférence entre la goupille (A) de pivotement de la
frette extérieure (1) et l'axe de pivotement (21) de l'ergot (14).
[0011] Le ressort (5) tend à maintenir les bras mâle-femelle (6), (11) ouverts.
[0012] L'ergot (14) dispose de dents frontales (17) qui doivent s'engrener avec les dents
(9) de la tête (7) du bras mâle (6).
[0013] Le ressort (5) tend à faire entrer en contact la surface postérieure (30) de l'ergot
(14) avec la surface (31) de la fenêtre (8) faisant face aux dents (9) (figures 2
et 3).
[0014] Les mors (10), (13) de la tenaille doivent saisir la pièce (20) à travailler pour
que l'utilisateur n'ait qu'à serrer les bras mâle et femelle (6), (11). Au moment
où les mors (10), (13) entrent en contact avec la pièce de travail, on se trouve dans
la position de la figure 2.
[0015] Comme il s'agit d'une tenaille du type auto-ajustable, l'utilisateur ne prend pas
en considération la position de l'ergot (14) et ne doit que continuer à serrer, dans
l'espoir que le caractère auto-ajustable de la tenaille exerce bien sa fonction.
[0016] Dans la pratique, et c'est là le problème à résoudre, cet espoir est déçu et les
mors (10), (13) ne saisissent-serrent pas bien la pièce à façonner. Pourquoi ?
[0017] Les mors (10), (13) sont déjà entrés en contact avec la pièce (20), ils ne doivent
pas se séparer et, dans cette position et à ce moment-là, le serrage doit commencer.
[0018] Si l'on observe la figure 2 (position où commence le serrage), il faut s'attendre
à ce que la dent supérieure (17-1) de l'ergot (14) s'engrène directement avec la dent
(9-1) qui se trouve en face de la tête (7).
[0019] Ayant étudié le phénomène, le demandeur a constaté qu'il n'en est pas ainsi.
[0020] Dans la pratique (figure 3), la dent supérieure (17-1) de l'ergot s'engrène avec
la dent (9-2), c'est-à-dire avec celle qui suit immédiatement la dent (9-1) qui y
correspondrait pour que tout fonctionne correctement.
[0021] Le centre (0
1) de rotation de l'axe (21) de l'ergot (14) s'est déplacé jusqu'à (0
2) (figure 3) avec une trajectoire cinématique ayant une forte composante linéaire
descendante 0
1, 0'
1 et une faible rotation 0'
1 0
2 (β).
[0022] La composante linéaire 0
1 0'
1 est coupable du fait que les dents (17) de l'ergot (14) s'engrènent avec les dents
(9) qui suivent immédiatement celles y correspondant qui leur font face.
[0023] La cause en est que pendant que l'utilisateur serre les bras (6), (11), les ressorts
(3), (5) du mécanisme permettant de les auto-ajuster tendent à mettre en contact la
surface postérieure (30) de l'ergot (14) avec la surface (31) de la fenêtre (8) se
trouvant en face des dents (9) (figures 2, 3), mais dès que le contact des mors (10),
(13) a lieu avec la pièce à travailler (20), l'action des ressorts (3), (5) est compensée
par l'effort de l'utilisateur, et l'ensemble du bras femelle (11) tend à pivoter-se
déplacer par rapport au bras mâle (6) et, avec lui, l'ergot (14) jusqu'à ce que les
dents (17) de l'ergot (14) s'engrènent avec les dents (9) de la tête (7) du bras mâle
(6).
[0024] Après avoir analysé le problème, on constate que la petite rotation (β) 0'
1 0
2 est toujours nécessaire pour obtenir l'engrènement entre les dents (17) (9) et que
ce qui est excessif, c'est la composante linéaire 0
1 0'
1. Les deux mouvements ont lieu simultanément jusqu'à l'engrènement dans un temps (t
1).
[0025] Le demandeur a résolu le problème en faisant que l'engrènement soit réduit d'un temps
(t
2), très inférieur au temps (t
1) de l'engin précédent. C'est pourquoi, l'ergot est doté d'un ressort additionnel
(m), antagoniste du ressort (5), qui relie le bras femelle (11) et la bielle (15)
(figure 4).
[0026] L'action de ce ressort additionnel (m) est continue, mais on ne le constate pas jusqu'à
ce que les mors (10) (13) soient en contact avec la pièce (20) et que la main de l'utilisateur
ait vaincu l'action du ressort (5) qui tend à mettre l'ergot (14) dans une position
de repos - non-engrènement. À ce moment, le ressort additionnel (m) tend à faire pivoter
l'ergot (14) sur son centre de rotation (0
1), ce qui s'ajoute à l'action conventionnelle de l'utilisateur qui serre les bras
(6), (11), ce qui est à l'origine de la chaîne cause-effet suivante: la faible rotation
(β) 0"
1 0
3 est très vite obtenue; la conséquence en est une composante linéaire 0
1 0"
1 très petite; d'où un engrènement rapide, en conséquence de quoi les dents (17-1),
(17-2), (17-3) de l'ergot (14) s'engrènent avec leurs dents correspondantes leur faisant
face (9
1-1), (9-2), (9-3) de la tête (7).
[0027] Le ressort (m) est installé par compression, de préférence dans une perforation de
l'ergot (14) pratiquée dans sa partie postérieure, dans une zone la plus éloignée
possible du centre de rotation (0
1) et d'action contre la surface (31) de la fenêtre faisant face aux dents (9).