[0001] La présente invention concerne une fixation automatique de surf à neige prévue pour
maintenir une chaussure par ses côtés, comprenant une plaque de base portant au moins
une mâchoire pivotante autour d'un axe horizontal et solidaire d'un bras d'entraînement
destiné à être entraîné par la chaussure lors de l'introduction de la chaussure dans
la fixation et un élément de retenue opposé à la mâchoire, fixation dans laquelle
la mâchoire présente une partie en forme de came coopérant avec un élément de blocage
mobile dans un guidage et sollicité par un moyen élastique dans le sens de blocage,
l'élément de blocage et son guidage étant tels qu'un blocage de la mâchoire est assuré
pour différentes positions de la mâchoire correspondant à différent niveaux de la
chaussure relativement à la plaque de base.
[0002] Une telle fixation est connue du brevet US 5,871,226 (EP 0 778 055).
[0003] Cette fixation permet une bonne retenue de la chaussure en présence de neige ou de
glace sur la plaque de base et lorsque cette neige ou cette glace fond et que la chaussure
a tendance à descendre, la différence de hauteur de la chaussure est automatiquement
rattrapée par la fixation. Par ailleurs, l'élément de blocage assure une fixation
ferme, sans jeu élastique sans que pour cela la mâchoire doive être sollicitée par
un ressort puissant. Le maintien de la mâchoire en position d'appui sur la chaussure
est en effet assuré par l'élément de blocage, ce blocage pouvant être assuré par des
formes adéquates, sans qu'il soit nécessaire d'avoir un puissant ressort agissant
sur l'élément de blocage. Une telle fixation obvie aux inconvénients de fixations
antérieures telles que les fixations décrites dans le brevet US 4,973,073 et le brevet
FR 2 321 912, la première ne pouvant être fermée en présence de neige et sur la plaque
de base, tandis que la seconde ne comprend pas d'élément de blocage.
[0004] On connaît par ailleurs des fixations à deux mâchoires latérales. Une telle fixation
est connue du document FR 2 758 091 pour un monoski. Cette fixation ne comprend pas
d'élément de blocage. Une autre fixation est connue du document WO 96/26774. Cette
fixation ne comprend pas d'élément de blocage capable de bloquer les mâchoires à différents
niveaux de fermeture.
[0005] Dans la fixation selon le brevet US 5,871,226, la mâchoire est sollicitée par un
ressort de rappel tendant à fermer cette mâchoire et l'élément de blocage, en forme
de coin, est également utilisé comme moyen de retenue de la mâchoire en position ouverte,
la mâchoire s'appuyant sur l'extrémité de l'élément de blocage. Cet élément de blocage
est donc en permanence en appui contre la came de la mâchoire et, lors du chaussage,
la mâchoire doit tout d'abord repousser l'élément de blocage. En position ouverte,
la came étant en appui par une partie arrondie contre une partie également arrondie
de l'extrémité de l'élément de blocage, une usure des surfaces en contact est susceptible
d'entraîner un blocage de la mâchoire en position ouverte. En outre, l'actionnement
des moyens de déchaussage en l'absence de chaussure a pour effet de fermer la mâchoire,
le relâchement des moyens de déchaussage ayant pour effet de bloquer la mâchoire en
position fermée. La réouverture de la mâchoire doit alors se faire à la main, l'une
des mains actionnant les moyens de déchaussage, tandis que l'autre main relève la
mâchoire.
[0006] La présente invention se propose de remédier à ces inconvénients. Elle a plus précisément
pour but de réaliser une fixation automatique de surf à neige du type défini plus
haut dont la mâchoire, respectivement les mâchoires ne sont pas gênées dans leur position
ouverte par l'élément de blocage et ne risquent pas de se fermer intempestivement
en l'absence de chaussure.
[0007] La fixation automatique selon l'invention est caractérisée en ce que la mâchoire
est munie d'un ressort de rappel tendant à maintenir sa mâchoire dans sa position
ouverte et en ce que la mâchoire et l'élément de blocage comprennent des moyens coopérant
entre eux pour maintenir l'élément de blocage écarté de sa position de blocage lorsque
la mâchoire est relevée et tant que la mâchoire n'a pas atteint au moins approximativement
une position susceptible d'être une position de retenue de la chaussure.
[0008] La mâchoire n'est donc pas retenue en position ouverte par l'élément de blocage,
mais par son ressort de rappel. Elle ne risque donc pas de se fermer intempestivement.
Par ailleurs, dans sa première phase de fermeture, avant d'avoir atteint au moins
approximativement une position susceptible d'être une position de retenue de la chaussure,
l'élément de blocage ne gêne en rien le mouvement de fermeture de la mâchoire.
[0009] Selon un premier mode d'exécution de l'invention, l'élément de blocage est en forme
de plot et le guidage de ce plot est orienté au moins approximativement verticalement.
[0010] Selon un mode d'exécution, le plot est rotatif et muni d'au moins un bras radial
solidaire du plot en rotation, prenant appui par son extrémité sur une butée en position
relevée de la mâchoire, la mâchoire étant solidaire d'une came auxiliaire retenant
le bras radial dans cette position en appui, la forme de la partie en forme de came
étant telle qu'elle libère le bras radial lors de l'abaissement de la mâchoire, autorisant
le déplacement du plot de blocage en position de blocage.
[0011] La mâchoire est de préférence montée dans un bâti formant guidage sensiblement vertical
pour un équipage mobile portant ledit plot et elle comprend un moyen de relevage volontaire
de cet équipage mobile, dont l'actionnement autorise le relèvement de la mâchoire
et le retour du bras radial du plot en position d'appui sur le bâti.
[0012] La fixation est équipée de préférence de deux mâchoires opposées reliées entre elles
cinématiquement de manière à assurer un abaissement simultané des deux mâchoires,
de telle sorte qu'une mâchoire ne peut pas se fermer sans que l'autre mâchoire se
ferme également. Un jeu mécanique est avantageusement prévu dans la liaison cinématique
entre les mâchoires de manière à tenir compte d'une position légèrement oblique de
la chaussure en raison de présence de neige ou de glace sous la chaussure.
[0013] Selon un autre mode d'exécution, la partie en forme de came de la mâchoire présente
une paroi latérale formant butée pour l'élément de blocage, de manière à la maintenir
écartée de sa position de blocage, et une découpe formant butée circonférentielle
et l'élément de blocage est constitué d'un doigt mobile au moins approximativement
parallèlement à l'axe de rotation de la mâchoire et en forme de coin venant s'appuyer
contre la butée circonférentielle lors de sa pénétration dans ladite découpe après
une certaine rotation de la mâchoire.
[0014] Comme dans le premier mode d'exécution, l'élément de retenue opposé est avantageusement
constitué d'une seconde mâchoire identique à la première et les deux doigts de blocage
sont reliés cinématiquement entre eux. Dans ce cas aussi il est avantageusement prévu
un jeu mécanique dans cette liaison cinématique.
[0015] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux modes d'exécution de la fixation
selon l'invention.
[0016] La figure 1 est une vue en perspective du premier mode d'exécution.
[0017] La figure 2 est une vue en perspective analogue à celle de la figure 1 mais sans
la plaque de base et les capots recouvrant les bâtis des mâchoires.
[0018] La figure 3 représente l'une des mâchoires en position ouverte et les moyens de blocage
se trouvant à l'intérieur du bâti de mâchoire.
[0019] La figure 4 est une vue en plan de dessus de la fixation sans la plaque de base.
[0020] La figure 5 est une vue de côté, selon la flèche V, figure 4.
[0021] La figure 6 est une vue des éléments représentés à la figure 4 dans la direction
VI, en début de chaussage.
[0022] La figure 7 est une vue en coupe selon VII-VII de la figure 4.
[0023] Les figures 8 et 9 sont des vues analogues aux figures 6 et 7, la fixation étant
représentée en position de chaussage la plus haute avec une cale de neige sous la
chaussure.
[0024] La figure 10 est une vue en perspective des mâchoires et des éléments de blocage
dans la position représentée aux figures 8 et 9.
[0025] Les figures 11 et 12 sont des vues analogues aux figures 6 et 7, dans une position
chaussée dans laquelle la chaussure est à son niveau le plus bas, c'est-à-dire en
l'absence de neige ou de glace sur la plaque de base ou sous la chaussure.
[0026] La figure 13 est une vue en perspective dans une position semblable à la position
représentée aux figures 11 et 12.
[0027] La figure 14 est une vue en perspective du second mode d'exécution, en l'absence
de chaussure.
[0028] La figure 15 est une vue analogue à celle de la figure 14, mais sans la plaque de
base, ni les paliers des mâchoires, ni ceux des dispositifs d'entraînement des éléments
de blocage.
[0029] La figure 16 est une vue en plan de dessous des pièces représentées à la figure 15.
[0030] La figure 17 est une vue en coupe selon XVII-XVII de la figure 16, dans laquelle
la chaussure, schématiquement représentée, est juste en contact avec les bras d'entraînement
des mâchoires.
[0031] La figure 18 est une vue analogue à la figure 16, mais après pénétration des doigts
de blocage dans les cames.
[0032] La figure 19 est une vue en coupe selon XIX-XIX de la figure 18, laquelle la chaussure
est représentée bloquée en position haute.
[0033] La figure 20 est une vue en plan analogue aux figures 16 et 18, mais après engagement
complet des doigts de blocage dans les cames des mâchoires, c'est-à-dire dans la position
la plus basse de la chaussure.
[0034] La figure 21 est une vue en coupe selon XXI-XXI de la figure 20.
[0035] La figure 22 représente schématiquement une variante simplifiée du premier mode d'exécution.
[0036] La figure 23 représente schématiquement la liaison cinématique entre les plots de
cette variante.
[0037] La figure 24 représente la variante en position chaussée.
[0038] Telle qu'elle se présente pour l'utilisateur, la fixation représentée à la figure
1 comprend une plaque de base 1 destinée à être fixée sur la planche de surf, deux
mâchoires opposées 2 et 3 montées sur la plaque de base 1 et recouvertes par un capot
4, respectivement 5. La fixation comprend en outre un levier de déchaussage 6 dont
l'actionnement libère les mâchoires qui reviennent alors dans leur position ouverte
telle que représentée à la figure 1. Les mâchoires étant identiques, on se contentera
de décrire la mâchoire 2 en se référant aux figures 2 et 3.
[0039] La mâchoire 2 se présente sous la forme d'une pièce plane profilée, montée dans un
bâti 7 constitué d'une pièce métallique emboutie et pliée de manière à former une
pièce tubulaire munie de deux pattes 7a et 7b par lesquelles le bâti est fixé sur
la plaque de base 1. La mâchoire 2 est montée rotativement dans le bâti 1 au moyen
d'un axe horizontal 8 et elle est munie d'un ressort de rappel 58 tendant à ramener
la mâchoire dans sa position ouverte. La mâchoire 2 présente un bras d'entraînement
ou pédale 9. Sur l'un des côtés de la mâchoire 2 est fixée une came 10 se présentant
approximativement sous la forme d'un secteur de cercle excentré s'étendant sur 90°.
Cette came peut bien entendu être venue d'une pièce avec la mâchoire 2.
[0040] Le bâti 7 constitue en outre un guidage pour un équipage mobile 11 portant dans sa
partie supérieure un plot 12 d'axe parallèle à l'axe de rotation de la mâchoire et
constituant l'élément de blocage de la mâchoire. Ce plot 12 est lui même engagé, par
ses extrémités, dans deux rainures ou lumières opposées 13 et 14 ménagées dans deux
parois opposées du bâti 7. Le plot 12 est muni d'un bras radial 15 solidaire en rotation
du plot 12. Le bras d'actionnement 9 se prolonge circonférentiellement par une partie
9a en forme de came destinée à coopérer avec le plot 12 pour assurer le blocage de
la mâchoire, comme ceci sera décrit plus loin. Dans la position ouverte des mâchoires
telle que représentée aux figures 2 et 3, le bras 15 est en appui, par son extrémité,
sur une portée 16 du bâti 7 et il est maintenu dans cette position par la came 10.
L'équipage mobile 11 présente, dans sa partie inférieure, une partie recourbée 17
autour du levier de déchaussage 6 et assure ainsi une liaison mécanique entre l'équipage
mobile 11 et le levier 6.
[0041] Le levier 6 est oblique en position de repos, mais traverse la partie 17 de l'équipage
mobile par une courte section horizontale comme on peut le voir à la figure 5. Au
delà de la partie 17, le levier 6 se prolonge par une partie transversale 18 s'étendant
sous la plaque de base 1 pour remonter de l'autre côté de la mâchoire opposée 3 où
son extrémité est engagée horizontalement dans la partie 17' de l'équipage mobile
11' de la mâchoire opposée. Les deux équipages mobiles sont ainsi mécaniquement et
cinématiquement reliés entre eux. Le verrouillage se fait donc simultanément par les
deux mâchoires par la descente simultanée des plots de blocage 12 et 12'. La liaison
entre la partie 17 de l'équipage mobile et le levier 6 présente toutefois un jeu 19,
présent également dans la partie 17' correspondante de l'autre mâchoire. Ce jeu permet,
en position chaussée verrouillée, de tenir compte d'une position légèrement oblique
de la semelle de la chaussure relativement à la plaque de base, position due à la
présence de neige ou de glace d'un seul côté ou de façon inégale des deux côtés.
[0042] Autour de la partie 18 du levier de déchaussage est monté un ressort de torsion tendant
à abaisser le levier de déchaussage 6, c'est-à-dire à entraîner les équipages mobiles
11 et 11' vers le bas. Le fonctionnement de la fixation sera maintenant décrit en
référence aux figures 6 à 15. D'une manière générale les éléments de la mâchoire opposée
3 sont désignés par les mêmes références accompagnées du signe '.
[0043] Les figures 5 à 7 représentent les mâchoires encore en position ouverte, c'est-à-dire
la même position que celle représentée aux figures 2 et 3. On voit en particulier
en figure 7 que le bras 15' de la mâchoire 3 est en butée contre sa butée 16' de telle
sorte que les plots 12 et 12' sont retenus à l'extrémité supérieure de leur guidage.
[0044] La chaussure 20 munie latéralement de deux logements 21, 22 vient s'appuyer sur les
bras d'actionnement 9 et 9'. On voit (figure 7) que dans cette position les plots
12 et 12' sont encore maintenus dans leur position haute, leur bras 15 à 15' étant
en appui contre les butées 16 et 16'.
[0045] Lorsque la chaussure 20 exerce une pression sur les bras d'entraînement 9 et 9',
cette pression entraîne les mâchoires en rotation (figures 8 et 9). La rotation des
cames 10 et 10' a pour effet d'autoriser les bras 15 et 15' à quitter leur butée,
comme on peut le voir pour le bras 15', figure 9. Les plots 12 et 12' peuvent ainsi
descendre, guidés dans les lumières du bâti 7. On suppose tout d'abord que la descente
de la chaussure est limitée par de la neige se trouvant sur la plaque de base de la
fixation ou sous la semelle de la chaussure, cette position étant représentée à la
figure 8. La chaussure ne peut donc pas descendre plus bas, mais elle ne peut pas
non plus remonter, car les plots 12 et 12' sont venus s'engager et se coincer entre
les cames 9a, 9a' et les côtés extérieurs des lumières de guidage 13, 14, 13 ' , 14'.
La chaussure est ainsi parfaitement tenue dans cette position.
[0046] Si la neige se tasse ou fond et que la chaussure à tendance à descendre, la forme
des cames 9a, 9a' et la forme des lumières de guidage des plots 12 et 12' est telle
que les plots poursuivent leur descente pour venir à nouveau se coincer entre les
cames et les lumières de guidage.
[0047] La position la plus basse est représentée aux figures 11 et 12. Dans cette position,
les plots de blocage 12 et 12' ont pratiquement atteint les extrémités inférieures
des lumières de guidage. On constate également que le levier de déchaussage 6 s'abaisse
au fur et à mesure que la chaussure descend pour occuper finalement une position très
légèrement oblique.
[0048] Si l'une des mâchoires s'abaisse moins que l'autre en raison de la présence de neige
d'un côté de la chaussure ou d'une épaisseur de neige différente des deux côtés de
la chaussure, l'un des plots 12 ou 12' descendra moins bas que l'autre plot. C'est
ce qu'on peut voir à la figure 12. Cette différence de hauteur est autorisée par le
jeu 19 mentionné précédemment et que l'on peut voir à la figure 12. Ce jeu peut bien
entendu être réparti sur les deux équipages mobiles 11 et 11'.
[0049] Pour déchausser il suffit de tirer le levier de déchaussage vers le haut, ce qui
a pour effet d'entraîner les équipages mobiles 11 et 11' vers le haut et avec eux
les plots de blocage 12 et 12'. Les mâchoires, libérées, se relèvent sous l'effet
de leur ressort de rappel et les bras de retenue 15 et 15' des équipages mobiles reviennent,
sous l'effet de leur ressort de rappel, se placer en butée sur le bâti.
[0050] Le second mode d'exécution sera maintenant décrit en référence aux figures 14 à 21.
[0051] Comme on peut le voir à la figure 14, dans ce mode d'exécution on retrouve une plaque
de base 30 portant deux mâchoires opposées 31 et 32 montée pivotante dans une paire
de paliers 33, 34, respectivement 33', 34'. Les mâchoires 31 et 32 sont identiques
et on se contentera dès lors de décrire la mâchoire 31 à l'aide des figures 15 et
16.
[0052] Le corps de la mâchoire 31 se présente sous la forme d'un cylindre 35 muni d'un moyeu
36 pour le passage de l'axe de pivotement de la mâchoire. Le cylindre 35 présente
une partie en forme de came constituée d'une paroi radiale 37 faisant saillie radialement
sur la circonférence du cylindre 35. Cette paroi 37 présente une découpe 38 dont le
côté inférieur 39 s'étend pratiquement radialement relativement à l'axe du corps 35
et forme ainsi une butée circonférentielle. Autour du moyeu 36 est monté un ressort
de rappel 59 dont une extrémité est accrochée au moyeu 36 de manière connue. Le ressort
58 tend à maintenir la mâchoire dans sa position ouverte représentée aux figures 14
et 15. L'extrémité supérieure 53, respectivement 53', de la paroi radiale 37, 37'
constitue un bras d'entraînement pour la mâchoire.
[0053] L'élément de blocage de la mâchoire est constitué d'un doigt 40 se présentant sous
la forme d'une plaque découpée disposée parallèlement à la plaque de base 30 et munie
d'une extrémité postérieure en forme de crochet 41 par laquelle le doigt 40 est solidaire
d'une barre d'entraînement 42. Plus précisément, la barre 42 s'appuie d'un côté contre
le crochet 41 et de l'autre côté contre un bras 43 du doigt 40.
[0054] Le doigt 40' est muni d'un second bras 60 coopérant avec la partie coudée ascendante
de la barre d'entraînement 42, comme ceci sera décrit plus loin.
[0055] La barre 42 présente deux extrémités coudées à angle droit engagées respectivement
dans un tambour 44, 44'. Ces tambours sont sollicités en rotation par des ressorts
(non représentés) qui ont tendance à pousser la barre 42 en direction des mâchoires,
c'est-à-dire en direction de la flèche, figure 15.
[0056] Les doigts 40 et 40' guidés dans la plaque de base 1 et entraînés par la barre 42,
viennent buter, par leurs extrémités, contre la paroi radiale 37, 37'. Lorsque la
fixation est ouverte, les doigts 40 et 40' sont ainsi maintenus hors des découpes
38 et 38'. Les doigts 40, 40' présentent une partie 45, 45' allant en se rétrécissant
et formant ainsi une rampe 46, 46'. L'extrémité des doigts 40, 40' présente par contre
une partie 47, 47' de largeur constante, la longueur de la partie 47 étant supérieure
à celle de la partie 47' de l'autre doigt. L'extrémité des doigts 40, 40' en appui
contre la paroi 37, 37' est chanfreinée.
[0057] Comme dans le premier mode d'exécution, les doigts de blocage 40 et 40' sont donc
liés cinématiquement par la barre 42 pour synchroniser le verrouillage des deux mâchoires.
mais dans ce cas l'une des liaisons, en l'occurrence celle du doigt 40' est faite
avec un jeu 51, le bras 43' étant plus court que le bras 43. Ce jeu 51 est occupé
par un ressort 57 (figure 18) maintenant la barre 42 contre le crochet 41'.
[0058] La fixation est en outre équipée d'un levier de déchaussage 52 permettant d'entraîner
en rotation le tambour 44' et avec lui la barre 42.
[0059] Le fonctionnement de ce second mode d'exécution sera maintenant décrit à l'aide des
figures 15 à 21.
[0060] La fixation étant en position ouverte, mâchoires relevées, lorsqu'une chaussure 54
(figure 17) est introduite dans la fixation, elle vient buter contre les bras d'entraînement
53, 53'. Dans cette position le doigt 40 est maintenu, sans jeu, en appui contre la
came 37 par la barre de commande 42 et le doigt 40' est maintenu, sans jeu en appui
contre la came 37' par l'appui de la barre 42 sur le bras auxiliaire 60. Dans sa descente,
la chaussure entraîne les bras 53, 53' et avec eux les mâchoires 31 et 32 en rotation.
Au bout d'un certain angle de rotation, les doigts 40 et 40' se trouvent en face des
découpe 38, 38' et peuvent avancer sous la poussée de la barre 42, comme représenté
à la figure 18. Les extrémités chanfreinées des doigts 40 et 40' évitent une avance
brusque des doigts et, ainsi, une fermeture brutale des mâchoires. Les doigts 40,
40' suivent la rotation des cames 37, 37' plutôt que de participer à l'entraînement
de ces cames.
[0061] Les doigts 40 et 40' pénètrent simultanément ou avec un décalage temporel dû à une
position oblique de la chaussure, dans les découpes respectives 38 et 38'. La partie
rectiligne 47 est plus longue que la partie 47' correspondante car le déplacement
du doigt 40 est lié au déplacement de la barre 42, alors que le doigt 40' est poussé
par le ressort 57 dès qu'il a quitté la face latérale de la came 37'. Les parties
rectilignes 47 et 47' sont une garantie, par leur engagement dans les découpes 38
et 38', que les doigts 40 et 40' sont bien engagés avant l'intervention des rampes
46 et 46'. Elles constituent donc une mesure de sécurité.
[0062] Dans le cas d'une descente de la chaussure la position oblique latéralement, telle
que la mâchoire 31 descend la première, le doigt 40 est poussé en avant par la barre
42, mais la barre 42 s'écarte du bras auxiliaire 60 du bras 40' et le déplacement
de la partie transversale de la barre 42 est absorbé par le ressort 57. Le doigt 40'
rattrape ensuite le bras 40 sous la poussée du ressort 57.
[0063] Si la mâchoire 32 descend la première le doigt 40' avance également sous la poussée
du ressort 57, alors que la barre 42, retenue par le doigt 40, reste immobile.
[0064] La position représentée aux figures 18 et 19 est la position la plus haute de la
chaussure au-dessus de la plaque de base dans laquelle les mâchoires 31 et 32 peuvent
être bloquées. Les cames 37 et 37' sont au bas des rampes 46 et 46'.
[0065] Si la chaussure peut descendre davantage, les mâchoires peuvent poursuivre leur rotation
dans le sens de la fermeture. Les doigts 40 et 40' peuvent alors poursuivre leur avance,
les rampes 46, 46' de ces doigts glissant contre les butées 39, 39' et suivent donc
la position de ces butées, maintenant les mâchoires bloquées. La position la plus
basse est représentées aux figures 20 et 21, les butées 39, 39' ayant atteint le haut
des rampes 46, 46'.
[0066] En position chaussée, un effort d'arrachement exercé sur la chaussure a tendance
à entraîner les mâchoires en rotation et l'effort des cames 37 et 37' sur les rampes
46 et 46' se traduit par une composante tendant à repousser les doigts 40 et 40'.
Afin d'éviter une ouverture intempestive des mâchoires, on a introduit un frottement
supplémentaire au moyen d'une barre auxiliaire 48, 48' associée au doigt 40, 40' et
se déplaçant entre deux plaquettes de friction 49, 50, respectivement 49', 50'.
[0067] Le déchaussage se fait en actionnant le levier de déchaussage 52, ce qui a pour effet
de retirer les doigts 40, 40' en arrière et par conséquent de libérer les mâchoires
qui se relèvent sous l'effet de leurs ressorts de rappel 59, 59'.
[0068] L'augmentation de la force de frottement s'opposant à l'ouverture intempestive de
la fixation pourrait bien entendu être réalisée d'une autre manière, par frottement,
hydrauliquement, par piston ou par un matériau viscoélastique.
[0069] Une variante d'exécution simplifiée du premier mode d'exécution est représenté schématiquement
aux figures 22 à 24. Les mâchoires sont identiques et on se bornera à décrire l'une
des mâchoires.
[0070] La mâchoire 61,en forme générale de secteur de cercle, est articulée autour d'un
axe 62 dans un étrier 63. L'axe 62 passe par le centre du cercle correspondant au
secteur de cercle. Comme dans le premier mode d'exécution, la mâchoire 61 est sollicitée
élastiquement dans le sens de son ouverture par un ressort entourant l'axe 62. La
mâchoire 61 est munie d'une pédale d'actionnement 64. Du côté opposé à la pédale 64,
la mâchoire présente une partie bombée en forme de came 65. Au-dessus de la partie
65, la mâchoire présente un épaulement 66 légèrement oblique en position relevée de
la mâchoire. L'élément de blocage est constitué ici par le bras horizontal cylindrique
67 d'une pièce en forme de manivelle 68 (figure 23). L'élément de blocage 67 traverse
de part en part l'étrier 63 à travers deux lumières 69 analogues aux lumières 13 et
14 du premier mode d'exécution. Dans la position relevée de la mâchoire, représentée
à la figure 22, l'élément de blocage 67 est retenu par l'épaulement 66 de la mâchoire
à l'extrémité supérieure des lumières 69. La pièce en forme de manivelle 68 et la
pièce 68' correspondante de l'autre mâchoire sont reliées aux bras parallèles d'une
pièce rigide en U 70, constituant la liaison cinématique entre les éléments de blocage
67 et 67', par une pièce de liaison 71 autorisant exclusivement la rotation des manivelles
68, respectivement 68'. La pièce de liaison est articulée en deux points opposés 72
et 73 proches de la partie transversale, de telle sorte que la pièce en U 70 avec
les manivelles 68 et 68' a tendance à basculer autour d'un axe 74 dans un sens correspondant
à la descente des éléments de blocage 67 et 67'.
[0071] Lors du chaussage de la fixation, la chaussure 20 entraîne la mâchoire 61 par sa
pédale 64 comme représenté à la figure 24. Lors de cette descente, l'élément de blocage
67 quitte l'épaulement 66 et descend, guidé par les lumières 69, jusqu'à ce qu'il
rencontre la came 65 et bloque la mâchoire. L'accouplement 71 permet à l'élément de
blocage 67 de suivre la forme des lumières 69.
[0072] Pour déchausser, il suffit d'exercer une pression sur la partie transversale de la
pièce en U 70. La course de la pièce 70 est limitée par une butée 75 de manière à
éviter une torsion sur les manivelles 68 et 68'.
[0073] Comme dans le premier mode d'exécution, les lumières 69 pourraient être rectilignes
et verticales au lieu d'être incurvées.
1. Fixation automatique de surf à neige prévue pour maintenir une chaussure par ses côtés,
comprenant une plaque de base (30) portant au moins une mâchoire (31) pivotante autour
d'un axe horizontal et munie d'un ressort de rappel (59) tendant à la maintenir en
position ouverte, et un élément de blocage (40) sollicité par un moyen élastique dans
le sens de blocage, l'élément de blocage étant tel qu'un blocage de la mâchoire est
assuré pour différentes positions de la mâchoire correspondant à différents niveaux
de la chaussure relativement à la plaque de base, caractérisée en ce que la fixation comprend un élément (37) lié à la mâchoire qui comprend un bras d'entraînement
(53) destiné à être entraîné par la chaussure lors de l'introduction de la chaussure
dans la fixation de sorte d'entraîner la mâchoire (31) en rotation et une butée (39),
en ce que l'élément de blocage (40) présente un moyen (46) venant s'appuyer contre la butée
(39) pour maintenir l'élément (37) bloqué lorsque la mâchoire a atteint au moins approximativement
une position susceptible d'être une position de retenue de la chaussure, et en ce que la liaison entre l'élément (37) et la mâchoire (31) est telle que le blocage de l'élément
(37) entraîne le blocage de la mâchoire (31).
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bras d'entraînement (53) est l'extrémité supérieure de l'élément (37) et la butée
(39) son côté inférieur.
3. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen (46) de l'élément de blocage (40) glisse contre la butée (39) de l'élément
(37) quand la chaussure descend davantage tout en maintenant la mâchoire (31) bloquée.
4. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément (37) est solidaire de la mâchoire (31).
5. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend une seconde mâchoire (32) identique à la première, ces deux mâchoires
étant reliées entre elles cinématiquement (42) de manière à assurer un abaissement
simultané des deux mâchoires.
6. Fixation selon la revendication 5, caractérisée en ce que la liaison cinématique est réalisée entre les éléments de blocage (40 ; 40').
7. Fixation selon la revendication 6, caractérisée en ce que la liaison cinématique est assurée par une barre coudée (42).
8. Fixation selon l'une des revendications 6 à 7, caractérisée en ce qu'en position fermées, bloquées, des mâchoires, la liaison cinématique présente un jeu
différentiel (51), ce jeu étant supprimé en position ouverte de la fixation.
9. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément (37) présente une partie en forme de came présentant une face latérale
formant butée pour l'élément de blocage (40) et une découpe (38) formant butée (39)
circonférentielle et en ce que l'élément de blocage est constitué d'un doigt (40) mobile au moins approximativement
parallèlement à l'axe de rotation de la mâchoire (31) et en forme de coin venant s'appuyer
contre la butée circonférentielle (39) lors de sa pénétration dans ladite découpe
(38) après une certaine rotation de la mâchoire.
10. Fixation selon la revendication 1 ou 9, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens (48,49,50) destinés à augmenter les forces de frottement
s'opposant à une ouverture intempestive de la fixation fermée chaussée.
11. Fixation selon la revendication 10, caractérisée en ce que les moyens d'augmentation des frottements sont constitués d'une barre auxiliaire
(48) se déplaçant avec frottement entre deux pièces de friction (49,50).
12. Fixation selon la revendication 6, caractérisée en ce que la liaison cinématique des doigts de blocage est constituée d'une barre (42) sollicitée
par des moyens élastiques tendant à pousser la barre en direction des mâchoires.