[0001] La présente invention _concerne le domaine des serrures de porte d'accès destinées
à équiper des enceintes de sécurité telles que des coffres-forts et des chambres fortes.
L'invention concerne plus particulièrement une serrure de porte d'accès équipant une
enceinte de sécurité, cette serrure pouvant gérer l'évolution d'un paramètre lié à
l'environnement de ladite enceinte.
[0002] Face à la sophistication croissante des agressions commises sur des enceintes de
sécurité, on cherche pour protéger de telles enceintes à pouvoir détecter des situations
anomales induites par des perturbations de natures de plus en plus diversifiées.
[0003] Une porte d'accès d'une enceinte de coffre-fort ou de chambre forte comprend classiquement
une "tringlerie", c'est-à-dire un ensemble constitué de tringles et de barres formant
un système de commande susceptible de verrouiller ou de déverrouiller la porte d'accès.
En général, cette porte comprend en outre une serrure munie d'un pêne, ce pêne pouvant,
sur commande libérer ou bloquer la tringlerie, de telle sorte que, lorsqu'on commande
l'entraînement de la tringlerie pour réaliser un verrouillage ou un déverrouillage
de la porte d'accès, ce verrouillage ou ce déverrouillage est ou n'est pas permis.
[0004] De façon générale, il existe trois types de dispositifs de protection adaptés pour
protéger des enceintes contre des tentatives d'effraction.
[0005] Le premier type de dispositif de protection qui est communément utilisé dans le domaine
des coffres-forts et des chambres fortes, est usuellement appelé "détecteur".
[0006] La figure 1 représente une enceinte 1 d'un coffre-fort 3 équipé de trois détecteurs
5 à 7 reliés à un système d'alarme (non représenté). Les détecteurs 5 et 6 sont placés
respectivement sur des parois 9 et 10 de l'enceinte 1, et le détecteur 7 est placé
sur une porte d'accès 12 du coffre-fort 3. De tels détecteurs sont agencés pour pouvoir
mesurer un paramètre lié à l'enceinte, par exemple une vibration ou une élévation
de température, et pour pouvoir émettre en réponse un signal pouvant déclencher, via
le système d'alarme, la fourniture d'un signal d'alarme, par exemple un appel téléphonique.
[0007] Considérons le cas où les détecteurs 5 à 7 sont agencés pour détecter une vibration
se propageant sur l'une des parois 9 ou 10, et sur la porte 12. Considérons également
le cas où la porte 12 est l'objet d'une tentative d'effraction, et que cette tentative
provoque la propagation d'une vibration sur cette porte. L'équipement décrit en relation
avec la figure 1 permet alors de signaler à distance l'existence d'une situation anormale
dans l'environnement de l'enceinte.
[0008] Dans le domaine des systèmes d'alarme, il existe bon nombre de détecteurs dont le
fonctionnement est proche de celui décrit en relation avec la figure 1.
[0009] Le document FR 2.694.650 décrit un système comprenant un capteur pouvant détecter
les ondes issues des mouvements de masse d'air dus à l'ouverture d'une porte ou d'une
fenêtre dans un espace clos. Ce système peut recevoir le signal du capteur, comparer
ce signal à des signaux mémorisés et, dans le cas où il y a reconnaissance de ces
signaux, fournir un signal de commande d'une alarme correspondant à l'ouverture de
la porte ou de la fenêtre.
[0010] Le document DE-A-44 38 168 décrit une serrure d'une porte d'accès, comprenant : un
mécanisme pouvant commander le verrouillage et/ou le déverrouillage de la porte d'accès;
des capteurs ou transducteurs propres à détecter un perçage à travers la serrure,
ou une ouverture de la porte d'accès; et un système d'alarme comprenant une unité
de traitement pouvant, en réponse à une détection de l'un des capteurs, activer une
sirène d'alarme.
[0011] Un inconvénient de tels détecteurs réside dans le fait que, en cas de tentative d'effraction,
le détecteur n'est pas en mesure de provoquer le verrouillage de la porte.
[0012] Un autre inconvénient de tels détecteurs réside dans le fait que leur fonctionnent
est indépendant des phénomènes se produisant dans l'environnement de l'enceinte, telle
qu'une élévation de la température liée à un phénomène climatique saisonnier attendu.
[0013] Un autre inconvénient du détecteur de la figure 1 réside dans le fait qu'il doit
être placé sur l'une des parois de l'enceinte, ce qui rend le détecteur visible de
l'extérieur, de telle sorte qu'il peut faire l'objet de manipulations frauduleuses.
[0014] Le deuxième type de dispositifs de protection est communément appelé "délateur".
[0015] La figure 2A représente une vue de face arrière d'une porte d'accès 18 permettant
l'accès à un coffre-fort tel que celui représenté en figure 1, un panneau de cette
porte ayant été enlevé pour permettre de voir la structure interne d'une telle porte.
[0016] La porte 18 est équipée classiquement de serrures 20, d'une tringlerie 22 et d'un
délateur 24 dont le fonctionnement sera expliqué ci-après. Le délateur 24 comprend
un mécanisme 26 susceptible d'immobiliser la tringlerie 22, ce mécanisme étant indépendant
de la serrure 20. Le délateur 24 comprend en outre un dispositif d'armage 28 propre
à maintenir ce mécanisme dans une position dite de retenue. Dans l'exemple représenté
en figure 2A, le mécanisme 26 est constitué de deux verrous 29 qui sont agencés pour
pouvoir immobiliser la tringlerie 22, de telle sorte que, lorsqu'on désire ensuite
entraîner la tringlerie 22 pour réaliser un déverrouillage de la porte d'accès, ce
déverrouillage n'est plus permis, à l'instar d'un blocage provoqué par le pêne de
la serrure de cette porte. Le dispositif d'armage 28 peut être constitué d'une plaque
de verre reliée à des verrous et à des ressorts précontraints, ces composants étant
agencés de telle sorte que le délateur est maintenu dans une position précontrainte,
ou position de retenue.
[0017] Les délateurs existant sont essentiellement des délateurs thermiques propres à se
déclencher suite à une évolution anomale de la température ambiante de l'environnement
dans lequel sont agencés ces délateurs. Il existe également des délateurs à choc propres
à se déclencher suite à un choc appliqué sur la paroi protégée par un tel délateur.
[0018] La figure 2B illustre le fonctionnement du délateur 24, dans le cas où la porte 18
est l'objet d'une tentative d'effraction.
[0019] Comme le représente la figure 2B, cette tentative d'effraction a pour effet de libérer
le dispositif d'armage 28 par rapport à sa position de retenue, et de rendre actif
le délateur 24. Les différents composants, et notamment les verrous 29, qui étaient
initialement précontraints sont déplacés dans une position où ils immobilisent la
tringlerie 22. En conséquence, la porte 18 demeure en position de verrouillage, ce
qui empêche toute personne d'ouvrir le coffre-fort. Autrement dit, la tentative d'effraction
est rendue infructueuse.
[0020] Dans le domaine général de la serrurerie, il existe également des délateurs dont
le fonctionnement est proche de celui décrit en relation avec les figures 2A et 2B.
[0021] Le document EP 0.686.744 décrit un système de verrouillage pour empêcher l'ouverture
d'une porte d'un espace clos où l'atmosphère peut être nocive pour l'homme. ce système
peut détecter la concentration de l'oxygène dans l'espace clos, et fournir un signal
proportionnel à cette concentration. Si cette dernière est comprise dans une plage
prédéterminée, le système peut commander le verrouillage de la porte d'accès.
[0022] Un inconvénient de tels délateurs réside dans le fait qu'ils ne réalisent pas une
analyse de la nature du phénomène à l'origine de la variation anomale détectée, et
qu'ils commandent le verrouillage ou le déverrouillage de la porte, suite à une détection
des effets du phénomène, et non des causes qui ont pu induire ce phénomène. Typiquement,
leur fonctionnent est indépendant des phénomènes se produisant dans l'environnement
de l'enceinte, par exemple une élévation de la température liée à un phénomène climatique
saisonnier se produisant naturellement dans cet environnement. Ainsi, suite à une
telle élévation de la température, lesdits délateurs réalisent inutilement un verrouillage
ou un déverrouillage de la porte, étant donné que le phénomène détecté est issu des
forces de la nature.
[0023] En outre, dans le domaine particulier des coffres-forts et des chambres fortes, un
inconvénient majeur du délateur du type de ceux des figures 2A et 2B réside dans le
fait que la porte d'accès lorsqu'elle est verrouillée, nécessite une intervention
destructrice pour pouvoir à nouveau accéder dans l'enceinte, et pour ramener les différents
composants de ce délateur dans leur position initiale de retenue. Cette intervention
occasionne des coûts de réparation élevés.
[0024] Un autre inconvénient de ces délateurs réside dans le fait qu'ils peuvent se déclencher
accidentellement, par exemple sous l'effet d'un choc anodin sur la porte d'accès,
sans qu'aucune tentative d'effraction n'ait effectivement eu lieu. Ce type de déclenchement
intempestif occasionne néanmoins une intervention destructrice sur cette porte et,
par conséquent, des coûts de réparation élevés. Ceci est d'autant plus préjudiciable
que les délateurs de certaines enceintes de coffres-forts de banques sont agencés
pour commander, en cas d'effraction détectée, un système qui macule les billets de
banque contenus dans l'enceinte.
[0025] Le troisième type de dispositif de protection connu a pour but de neutraliser un
agresseur, lorsqu'il tente une effraction sur l'enceinte. Typiquement, un tel dispositif
peut libérer un gaz toxique, une décharge électrique ou un jet de flammes. En général,
l'installation de tels dispositifs est légalement interdite.
[0026] Par ailleurs, la Demanderesse de la présente invention a observé que bon nombre des
dispositifs de protection d'enceinte de sécurité ne fournissent que tardivement la
signalisation d'une effraction dont l'enceinte fait l'objet, c'est-à-dire après que
l'effraction ait réussie, souvent à l'issue de plusieurs heures de travail sur l'enceinte.
Par exemple, l'effraction peut être : une explosion de l'enceinte suite à l'injection
massive d'un gaz explosif dans l'environnement de l'enceinte ; ou un arrachement de
l'enceinte suite à un martèlement répétitif.
[0027] Un but de la présente invention est de prévoir une serrure palliant les inconvénients
susmentionnés et, plus précisément, une serrure de porte d'accès d'une enceinte de
sécurité, cette serrure pouvant gérer l'évolution d'un paramètre dérivée d'un phénomène
se produisant dans l'environnement de l'enceinte.
[0028] Un autre but de la présente invention est de prévoir une serrure pouvant déterminer
la nature du phénomène à l'origine d'une évolution anomale du paramètre détecté et,
en réponse à cette détermination, commander le verrouillage ou le déverrouillage de
la porte d'accès.
[0029] Un autre but de la présente invention est de prévoir une serrure pouvant s'adapter
aux évolutions de paramètre liées à l'environnement de l'enceinte, de manière à éviter
un verrouillage ou un déverrouillage de la porte d'accès, suite à une évolution anomale
du paramètre, provoquée par une activité normale dans l'environnement de l'enceinte.
[0030] Un autre but de la présente invention est de prévoir une serrure répondant aux préoccupations
habituelles de rationalité et de coût.
[0031] Ces buts, ainsi que d'autres, sont atteints par la serrure selon la revendication
1.
[0032] L'invention a pour objet une serrure de porte d'accès d'une enceinte de sécurité
disposée dans un environnement. Cette serrure comprend un mécanisme pouvant commander,
en réponse à une consigne, le verrouillage et/ou le déverrouillage de ladite porte,
des moyens de mémorisation pouvant contenir des données de référence relatives à un
paramètre lié audit environnement, notamment des seuils prédéterminés dépendant dudit
environnement, et/ou de l'arrangement matériel de ladite enceinte, et/ou de l'activité
journalière dans ledit environnement. Cette serrure comprend en outre une unité de
traitement pouvant recevoir des données de mesure dudit paramètre fournies par un
transducteur, ainsi que lesdites données de référence, déterminer s'il est normal
que le phénomène à l'origine d'une évolution anomale dudit paramètre ait eu lieu et,
en fonction du résultat de cette détermination, fournir ladite consigne de commande
audit mécanisme.
[0033] Un avantage d'un tel agencement est que la serrure peut assurer à elle-seule la commande
de verrouillage et/ou de déverrouillage, à partir des valeurs de mesure du paramètre,
ce qui réalise une gestion centralisée de cette commande, et confère à la serrure
une autonomie de gestion de l'évolution du paramètre. Autrement dit, la serrure selon
la présente invention correspond à un type nouveau de dispositif de protection contre
des tentatives d'effraction sur l'enceinte, permettant de détecter une évolution anomale
d'un paramètre lié à l'environnement, d'analyser cette évolution, et de commander
en réponse le verrouillage et/ou le déverrouillage de la porte d'accès.
[0034] Un autre avantage d'un tel agencement est que la porte d'accès une fois verrouillée
par la serrure ne nécessite pas d'intervention destructrice pour pouvoir à nouveau
accéder dans l'enceinte, contrairement aux délateurs classiques décrits ci-dessus
en relations avec les figures 2A et 2B. En effet, la porte d'accès peut être déverrouillée
par une consigne fournie par un code spécifique, cette consigne étant fournie depuis
l'extérieur, par exemple par l'intermédiaire d'une connexion à une unité de traitement
portable.
[0035] Un autre avantage d'un tel agencement est que la serrure peut provoquer un verrouillage
et/ou un déverrouillage de la porte d'accès, sans avoir recours à un raccordement
supplémentaire à la tringlerie de cette porte.
[0036] Un avantage de pouvoir contenir de telles données de référence est de permettre à
un programmateur d'adapter la serrure à l'environnement de l'enceinte, de manière
à éviter un déverrouillage ou un verrouillage inutile de la porte d'accès, suite à
une évolution anomale du paramètre mesuré, provoquée par une activité normale dans
l'environnement de l'enceinte ou par un phénomène climatique local.
[0037] Un autre avantage lié à de telles données de référence est de pouvoir commander le
verrouillage et/ou le déverrouillage de la porte, en fonction du seuil prédéterminé,
de sorte que cette commande peut avoir lieu dès les prémices de l'effraction. Autrement
dit, une telle serrure peut avantageusement fournir une commande à titre préventif,
dès la détection des premiers pas d'une évolution anomale du paramètre.
[0038] Selon une autre caractéristique, l'unité de traitement de la serrure selon la présente
invention est agencée pour réaliser, parmi une pluralité de signatures, une identification
de la signature qui correspond aux données relatives à la mesure du paramètre, ce
qui a pour avantage de déterminer la nature d'un phénomène à l'origine d'une évolution
anomale du paramètre, avant de décider si la porte d'accès doit être verrouillée ou
déverrouillée. Ceci permet notamment d'éviter un déclenchement accidentel du verrouillage
de la porte d'accès, par exemple sous l'effet d'un choc anodin, sans qu'aucune tentative
d'effraction n'ait effectivement eu lieu.
[0039] Selon une autre caractéristique, les moyens de mémorisation de la serrure selon la
présente invention peuvent recevoir et contenir les données relatives à la mesure
du paramètre, de manière à mettre à jour un journal des événements retraçant l'histoire
de la serrure, ce qui a pour avantage de fournir un suivi des valeurs de mesure du
paramètre, c'est-à-dire de permettre a posteriori une analyse des événements de l'histoire
de la serrure, en particulier ceux relatifs à d'éventuelles effractions.
[0040] Un autre avantage lié à l'agencement de tels moyens de mémorisation est de garantir
la survivance des données contenues dans le journal des événements, puisque ce dernier
est contenu dans la serrure elle-même.
[0041] Un autre avantage lié à l'agencement de tels moyens de mémorisation est que les données
relatives à la mesure du paramètre peuvent être utilisées comme des signatures, ce
qui a pour avantage de permettre à la serrure de s'adapter elle-même à l'environnement
de l'enceinte.
[0042] Selon une autre caractéristique, la serrure selon la présente invention incorpore
le transducteur, ce qui a pour avantage de renforcer l'autonomie de la serrure. En
effet, cette dernière comprend ainsi un nombre restreint de composants qui, agencés
de façon monolithique, réalisent les fonctions de verrouillage et de déverrouillage
de la porte d'accès, ainsi que celle de gestion de l'évolution du paramètre, ce qui
répond aux préoccupations habituelles de rationalité et de coût.
[0043] Un autre avantage lié à l'incorporation du transducteur dans la serrure est de garantir
la discrétion et le camouflage du dispositif de protection réalisé par la serrure,
notamment le fait que le transducteur ne soit plus visible à l'extérieur de l'enceinte.
[0044] Selon une autre caractéristique, la serrure selon la présente invention peut comprendre
une interface de communication reliée à l'unité de traitement, ce qui a pour avantage
de permettre à un utilisateur extérieur à l'enceinte de surveiller à distance cette
enceinte, sans qu'il soit nécessaire de placer une caméra vidéo à proximité de l'enceinte,
cette caméra étant difficile à installer et coûteuse. En effet, l'utilisateur peut
avoir connaissance à distance d'une évolution anomale du paramètre mesuré et, ainsi,
prévoir l'évolution à venir de ce paramètre, afin de déterminer si cette évolution
dérive d'un phénomène de nature involontaire (par exemple une augmentation de température
saisonnière) ou de nature volontaire (par exemple une tentative d'effraction intentée
sur l'enceinte). Autrement dit, la serrure selon la présente invention peut fournir
une signalisation à l'utilisateur dès les prémices d'une tentative d'effraction sur
l'enceinte, ce qui permet également d'éviter un verrouillage ou un déverrouillage
intempestif de la porte d'accès.
[0045] Un autre avantage lié à l'agencement d'une telle interface de communication est d'obtenir
à distance un suivi des valeurs de mesure du paramètre, ces valeurs pouvant être enregistrées
dans un journal des événements qui est déporté par rapport à l'enceinte. Ce journal
peut ainsi constituer une mémoire de la serrure, pouvant être analysée a posteriori
pour identifier le ou les auteurs d'une tentative d'effraction.
[0046] Ces buts, caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres de la présente invention,
apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée de deux modes
de réalisation préférés de l'invention, donné à titre d'exemple uniquement en relation
avec les figures jointes, parmi lesquelles :
- la figure 1 déjà citée représente une enceinte d'un coffre-fort équipé de détecteurs
classiques;
- la figure 2A déjà citée représente une vue de face arrière d'une porte de coffre-fort
équipée d'un "délateur" classique;
- la figure 2B déjà citée illustre le fonctionnement du délateur de la porte de la figure
2A, suite à une tentative d'effraction;
- la figure 3A représente un schéma sous forme de blocs d'un premier mode de réalisation
de la serrure selon la présente invention;
- la figure 3B représente un schéma sous forme de blocs d'un deuxième mode de réalisation
de la serrure selon la présente invention;
- les figures 4A et 4B illustrent respectivement des première et deuxième évolutions
temporelles de la température ambiante liée à l'environnement de la serrure de la
figure 3A;
- les figures 5A, 5C et 5E représentent des courbes expérimentales illustrant chacune
un échantillon temporel de vibrations provoquées respectivement par des première,
deuxième et troisième phénomènes détectés par la serrure de la figure 3B; et
- les figures 5B, 5D et 5F représentent chacune une image spectrale des échantillons
représentés respectivement en figure 5A, 5C et 5F.
[0047] La figure 3A représente un schéma sous forme de blocs d'un premier mode de réalisation
d'une serrure selon la présente invention, désignée par la référence 31.
[0048] La serrure 31 est destiné à équiper une porte d'accès d'une enceinte de sécurité
(non représentées en figure 3A) disposée dans un environnement. Cette serrure comprend
un mécanisme 33 pouvant commander, en réponse à une consigne de commande, un verrouillage
et/ou un déverrouillage de ladite porte d'accès. De préférence, on réalise classiquement
l'enceinte de sécurité et la porte d'accès, à l'instar de ceux représentées en figures
1, 2A et 2B. on utilise en tant que mécanisme 33 le pêne de la serrure 31 de la porte
d'accès. La consigne de commande peut ainsi ordonner le blocage ou la libération de
la tringlerie de la porte d'accès.
[0049] En se référant à nouveau à la figure 3A, on notera que la serrure 31 comprend en
outre une unité de traitement 37 reliée au mécanisme 33 et pouvant gérer un changement
d'état de la serrure 31 (c'est-à-dire un verrouillage ou un déverrouillage de la porte
d'accès), et garantir l'état en cours. De préférence, on utilise en tant qu'unité
de traitement 37 le composant commercialisé sous le nom de "H83834" par la société
"Hitachi", ce composant étant agencé et programmé comme cela est décrit de façon plus
détaillée ci-après.
[0050] L'unité de traitement 37 est connectée à un transducteur 35 agencé pour fournir des
valeurs de mesure X0 d'un paramètre X lié à l'environnement de l'enceinte, ce paramètre
pouvant évoluer à la suite d'un phénomène se produisant dans l'environnement de l'enceinte.
[0051] A titre d'exemple de paramètre X, dans le cas courant d'une enceinte pourvue de parois
métalliques, le paramètre X peut être la température ambiante à l'extérieur ou à l'intérieur
de l'enceinte, cette température pouvant être conduite thermiquement par ces parois.
A cet effet, le transducteur 35 utilisé dans la serrure 31 comprend une résistance
ohmique variant en fonction de la température, une telle résistance étant connue de
l'homme de l'art. Dans le cas préféré où la porte d'accès est équipée d'une serrure
électronique, ladite résistance est aménagée sur le circuit électronique qui supporte
cette serrure.
[0052] A titre d'exemple également, le paramètre X peut être une vibration susceptible de
se propager sur une paroi de l'enceinte. A cet effet, le transducteur 35 comprend
un accéléromètre tel que celui commercialisé sous la référence "ADXLOS" par la société
"Analog Device". Dans le cas préféré où la porte d'accès est équipée d'une serrure
électronique, ledit accéléromètre est aménagé sur le circuit électronique qui supporte
cette serrure.
[0053] A titre d'exemple également, le paramètre X peut être la présence d'un organisme
étranger jouissant d'une activité physiologique émettant des signaux ayant une longueur
d'onde appartenant au domaine de l'infrarouge. A cet effet, le transducteur 35 comprend
un détecteur de présence connu en soi, agencé de manière à pouvoir détecter, par exemple,
la présence d'une personne enfermée dans l'enceinte, et fournir en réponse un signal
logique à l'unité de traitement 37, cette dernière pouvant avertir d'une telle présence
un utilisateur extérieur à l'enceinte.
[0054] En se référant à nouveau à la figure 3A, l'unité de traitement 37 est agencée pour
recevoir des données relatives à la mesure du paramètre X, notamment les valeurs de
mesure X0 fournies par le transducteur 35. A cet effet, la serrure 31 comprend en
outre des moyens de mise en forme 39 connectés au transducteur 35, et un convertisseur
analogique-numérique 41 connecté aux moyens de mise en forme 39 et à l'unité de traitement
37.
[0055] Les moyens de mise en forme 39 sont agencés de telle sorte qu'ils peuvent recevoir
du transducteur 35 les valeurs de mesure X0, et fournir des premières données désignées
X1 issues de la mesure du paramètre X, comme cela est décrit ci-après. Par exemple,
les moyens de mise en forme 39 comprennent des filtres passe-bande programmables connus
en soi.
[0056] Le convertisseur analogique-numérique 41 est agencé de telle sorte qu'il peut recevoir
sous forme analogique les données X1, convertir ces données sous forme numérique en
des deuxièmes données désignées X2, et fournir à l'unité de traitement 37 les données
X2. De préférence, on utilise en tant que convertisseur analogique-numérique 41 le
convertisseur analogique-numérique intégré dans le composant "H83834" déjà décrit
ci-dessus.
[0057] A l'issue de cette mise en forme et de cette conversion, les valeurs de mesure X0
peuvent être traitées par l'unité de traitement 37. A cet effet, la serrure 31 comprend
des moyens de mémorisation 43 pouvant contenir des troisièmes données ou données de
référence relatives au paramètre X, ces données étant préprogrammées lors de l'installation
de l'enceinte dans un environnement spécifique. Dans la suite de la description, la
référence X3 désignera ces données de références.
[0058] A titre d'exemple, ces données constituent des seuils prédéterminés dépendant de
l'environnement et/ou de l'arrangement matériel de l'enceinte, et/ou de l'activité
journalière dans l'environnement. Les seuils prédéterminés peuvent comprendre des
valeurs minimale et/ou maximale du paramètre X, et/ou des valeurs minimale et/ou maximale
de sa variation au cours d'une durée prédéterminée.
[0059] On note que, dans le cadre de la présente description, « l'activité journalière »
correspond à une succession de premières plages horaires durant lesquelles la porte
d'accès peut être déverrouillée ou verrouillée, moyennant la fourniture à la serrure
31 de codes d'accès, et de deuxièmes horaires durant lesquelles la porte d'accès ne
peut être déverrouillée.
[0060] Les moyens de mémorisation 43 sont connectés à l'unité de traitement 37, de telle
sorte que cette unité peut avoir accès aux données X3. De préférence, on utilise en
tant que moyens de mémorisation 43 la mémoire EEPROM commercialisée sous le nom de
"X24325S" par la société "XICOR".
[0061] L'unité de traitement 37 peut être agencée pour comparer les seuils prédéterminés
aux données X2, de manière à déterminer si une évolution anomale du paramètre X est
comprise dans la plage délimitée par ladite valeur minimale et/ou ladite valeur maximale.
En fonction du résultat de cette comparaison, l'unité de traitement 37 peut fournir
au mécanisme 33 la consigne de verrouillage ou de déverrouillage. Autrement dit, l'unité
de traitement 37 vérifie si les valeurs de mesure X0, après mise en forme et conversion,
sont comprises dans une plage dans laquelle les valeurs du paramètre X, ou celles
de ses variations, sont considérées comme normales, c'est-à-dire survenant lors d'une
activité normale dans l'environnement de l'enceinte.
[0062] La serrure 31 est particulièrement adaptée à la gestion de la température de l'air
présent dans l'environnement de l'enceinte, comme cela est illustrée de façon plus
détaillée ci-après.
[0063] L'homme de l'art notera que la serrure 31 incorpore, de préférence, tous les composants
reliés à l'unité de traitement 37. Cette incorporation est illustrée en figure 3A
et suivante, par une ligne représentée en pointillée. Toutefois, à titre de variante
de réalisation, il va de soi que le transducteur 35 peut être agencé à proximité de
la serrure selon la présente invention, sans y être incorporé.
[0064] La figure 3B représente un schéma sous forme de blocs d'un deuxième mode de réalisation
d'une serrure selon la présente invention, désignée par la référence 44. On notera
que des objets représentés en figure 3B et désignés par les mêmes références que des
objets représentés en figure 3A sont sensiblement identiques à ceux décrits en relation
avec la figure 3A.
[0065] En outre, les moyens de mémorisation 43 de la serrure 44 conteniennent des quatrièmes
données désignées X4 comprenant une pluralité de données prédéterminées ou signatures,
chaque signature correspondant à des données représentant l'effet sur le paramètre
X d'un phénomène connu. Dans la présente description, on définit comme « phénomène
» une condition déterminée qui est à l'origine d'une évolution anomale du paramètre
x, cette condition pouvant être de nature volontaire (par exemple un perçage de la
porte d'accès, ou un changement de position du pêne de la serrure suite à un crochetage
de cette serrure) ou involontaire (par exemple une activité industrielle se produisant
à proximité de l'enceinte, ou une activité atmosphérique telles qu'une variation de
température).
[0066] A cet effet, des signatures peuvent être mémorisées lors de l'installation de la
serrure 44, à l'instar des données X3. A titre d'exemple, ces signatures peuvent comprendre
les vibrations propres au fonctionnement d'une climatisation, ou à l'utilisation d'un
marteau-piqueur à proximité de l'enceinte. A titre d'exemple également, les moyens
de mémorisation 43 peuvent contenir en tant que signatures les données X2 issues de
la mesure du paramètre X.
[0067] L'unité de traitement 37 de la serrure 44 est également agencée de telle sorte qu'elle
peut réaliser, parmi les signatures contenues dans les moyens de mémorisation 43,
une identification de la signature qui est sensiblement égale aux données X2 provenant
du transducteur 35. Typiquement, l'unité de traitement 37 vérifie si la variation
sur une durée prédéterminée du paramètre X mesuré, après mise en forme et conversion,
est sensiblement égale à l'une des signatures connues par la serrure 44. En fonction
du résultat de cette identification, l'unité de traitement 37 fournit au mécanisme
33 une consigne susceptible de commander un verrouillage et/ou un déverrouillage de
la porte d'accès. Autrement dit, l'unité de traitement 37 peut ainsi déterminer si
une évolution anomale du paramètre X mesuré est liée à un phénomène connu, c'est-à-dire
s'il est normal que ce phénomène ait eu lieu.
[0068] La serrure 44 est particulièrement adaptée à la gestion de la vibration susceptible
de se propager sur les parois de l'enceinte, comme cela est illustrée de façon plus
détaillée ci-après.
[0069] A titre de perfectionnement, comme le représente la figure 3A ou 3B, la serrure 31,
ainsi que la serrure 44, peut comprendre une interface de communication 45 reliée
à l'unité de traitement 37, cette interface comprenant des moyens d'affichage de données
permettant, le cas échéant, l'affichage de la consigne de verrouillage ou de déverrouillage
fournie au mécanisme 33, et/ou l'affichage des données de mesure X0. L'interface de
communication 45 peut également comprendre des moyens d'introduction de données, de
sorte que l'unité de traitement 37 peut établir une communication unidirectionnelle
ou bidirectionnelle avec un utilisateur extérieur à l'environnement de l'enceinte.
Ainsi, l'unité de traitement 37 peut transférer à cet utilisateur les valeurs mesurées
du paramètre X et, le cas échéant, la consigne de verrouillage et/ou de verrouillage
fournie au mécanisme 33. De même, l'utilisateur extérieur peut interroger à distance
l'unité de traitement 37 pour fournir une nouvelle consigne de verrouillage ou de
déverrouillage pour valider ou invalider celle fournie en réponse aux valeurs de mesure
X0. Il peut également modifier les données X3 contenues dans les moyens de mémorisation
43.
[0070] Ce mode de réalisation perfectionné de la serrure 31, ainsi que de la serrure 44,
est particulièrement adapté à la gestion de la présence d'une personne dans l'enceinte.
En effet, considérons le cas où l'enceinte est pourvue d'un détecteur de présence
classique. Supposons alors que, après verrouillage de la porte d'accès, une personne
est enfermée dans l'enceinte. L'agencement décrit ci-dessus permet dans ce cas de
détecter la présence de cette personne, et permet de fournir en réponse l'affichage
d'un message à l'utilisateur extérieur, via l'interface de communication 45. Dans
ce cas, cet utilisateur peut décider à distance de déverrouiller (ou de verrouiller)
la porte d'accès, pour permettre (ou ne pas permettre) la libération de la personne
enfermée dans l'enceinte.
[0071] On notera que, une fois encore, un tel agencement de la serrure selon la présente
invention permet un verrouillage et/ou un déverrouillage de la porte d'accès, en fonction
de l'examen de la nature du phénomène qui est à l'origine de l'évolution anomale du
paramètre mesuré.
[0072] A titre de perfectionnement également, comme le représente la figure 3A ou 3B, la
serrure 31, ainsi que la serrure 44, peut comprendre en outre des moyens 47 pour fournir
des signaux d'alarme. Typiquement, ces moyens sont agencés de sorte qu'ils fournissent
des signaux d'alarme, quand ils reçoivent des signaux de commande d'alarme. De préférence,
ces moyens sont constitués d'au moins un relais bistable connu en soi, auquel est
connecté, par exemple, un transmetteur téléphonique ou un émetteur sonore. Les moyens
de fourniture 47 sont connectés à l'unité de traitement 37, de telle sorte que cette
unité peut fournir des signaux de commande d'alarme, en fonction des résultats issus
de ladite comparaison et/ou de ladite identification des données provenant du transducteur
35, cette comparaison et cette identification étant effectuées par l'unité de traitement
37.
[0073] A titre illustratif uniquement, on va maintenant décrire un premier mode de fonctionnement
relatif à la serrure 31, c'est-à-dire à la gestion de la température ambiante, ainsi
qu'un deuxième mode de fonctionnement relatif à la serrure 44, c'est-à-dire à la gestion
de la vibration se propageant sur l'une des parois de l'enceinte.
[0074] En se référant à nouveau à la figure 3A, considérons le premier mode de fonctionnement
relatif à la gestion de la température ambiante de l'environnement.
[0075] Typiquement, un programmeur peut introduire une plage de température ou une plage
de gradient de température, dans les moyens de mémorisation 43, via l'interface de
communication 45 et l'unité de traitement 37. Une telle plage est définie par ladite
valeur minimale et/ou ladite valeur maximale de sorte que, lorsqu'une évolution de
la température ambiante correspond à des valeurs comprises dans cette plage, cette
évolution est considérée comme normale.
[0076] A titre d'exemple, la figure 4A représente une courbe expérimentale 51 illustrant
l'évolution de la température T au cours du temps désigné t, la température T étant
la température ambiante liée à l'environnement de l'enceinte. Le transducteur 35 fournit
en permanence une valeur de la température T à l'unité de traitement 37 qui analyse
périodiquement les valeurs fournies par le transducteur 35. Ainsi, à un instant t1,
la température T ainsi mesurée vaut T1 puis, à un instant t2, elle vaut T2, l'intervalle
de temps entre les instants t1 et t2 correspondant à une période de mesure prédéterminée
Δt.
[0077] Dans l'exemple représenté en figure 4A, la référence Tmax désigne la valeur maximale
de la température T, au-dessus de laquelle celle-ci est considérée comme le reflet
d'une situation anormale. Ainsi, la température T mesurée à l'instant t1 est inférieure
à la valeur Tmax, tandis que la température T mesurée à l'instant t2 est supérieure
à cette valeur. En conséquence, l'unité de traitement 37 peut commander aux moyens
d'alarme 47 la fourniture de signaux d'alarme, pour signaler à une personne concernée
l'existence d'une situation anormale dans l'environnement de l'enceinte, liée à une
hausse anomale de sa température ambiante.
[0078] A titre d'exemple également, la figure 4B représente une courbe expérimentale 55
illustrant l'évolution de la température T au cours du temps désigné t. Ainsi, dans
cet exemple, à un instant t3, la température T ainsi mesurée vaut T3 puis, à un instant
t4, elle vaut T4, l'intervalle de temps entre les instants t3 et t4 correspondant
à une période de mesure prédéterminée Δt.
[0079] Dans l'exemple représenté en figure 4B, la référence ΔT désigne la différence de
température entre deux mesures consécutives. L'unité de traitement 37 détermine le
gradient de température entre les instants t3 et t4, c'est-à-dire le rapport ΔT/Δt.
La figure 4B illustre le cas où le gradient de température est compris dans ladite
plage, cette situation étant représentée durant la période délimitée par l'instant
initial- t0 et un instant t5 (voir flèche A). Supposons maintenant que ledit gradient
se situe en-dehors de ladite plage. Cette situation est illustrée en figure 4B et,
plus particulièrement, dans la période commençant à l'instant t5 (voir flèche B).
En conséquence, l'unité de traitement 37 commande aux moyens d'alarme 47 la fourniture
de signaux d'alarme, pour signaler à une personne concernée l'existence d'une situation
anormale dans l'environnement de l'enceinte, liée à une hausse anomale du gradient
de la température ambiante T.
[0080] En se référant à nouveau à la figure 3B, considérons le deuxième mode de fonctionnement
relatif à la gestion de la vibration, désignée dans la suite de la description par
la référence X0.
[0081] Typiquement, un programmeur peut introduire des signatures dans les moyens de mémorisation
43, via l'interface de communication 45 et l'unité de traitement 37.
[0082] A titre d'exemple, la Demanderesse de la présente invention a réalisé expérimentalement
une première vibration à l'aide d'une perceuse électrique vibrante appliquée sur l'une
des parois de l'enceinte. La figure 5A représente une courbe 61 illustrant l'évolution
de la première vibration X0 mesurée au cours du temps t.
[0083] Le transducteur 35 fournit un échantillon de l'évolution temporelle de la première
vibration X0. L'échantillon de la figure 5A correspond à une fenêtre temporelle de
100 ms. Après une mise en forme de cet échantillon, l'unité de traitement 37 détermine
ensuite l'image spectrale de cet échantillon. La figure 5B représente une courbe 63
illustrant une image spectrale de l'échantillon représenté en figure 5A. Puis l'unité
de traitement 37 analyse cette image pour en extraire trois fréquences principales
correspondant aux trois amplitudes maximales de ladite image spectrale. Les références
A1 à A3 désignent les trois amplitudes principales, et les références F1 à F3 désignent
les trois fréquences correspondantes. La table 1 représente les trois amplitudes Ai
principales et les fréquences Fi associées, issues de résultats expérimentaux menés
par la Demanderesse de la présente invention, en relation avec les figures 5A et 5B.
Table 1
i |
1 |
2 |
3 |
Ai |
1,00 |
0,68 |
0,38 |
Fi (Hz) |
51 |
680 |
650 |
[0084] Finalement, l'unité de traitement 37 vérifie si les trois couples (Fi, Ai) ne correspondent
pas à une signature connue (c'est-à-dire à des couples préalablement introduits par
le programmeur, lors de l'installation du système, ou au cours de ses expériences
passées).
[0085] Supposons que les trois couples (Fi, Ai) correspondent à une signature connue, l'unité
de traitement 37 ne commande pas la fourniture de signaux d'alarme.
[0086] Supposons maintenant que les trois couples (Fi, Ai) ne correspondent à aucune signature
connue, l'unité de traitement 37 commande en réponse la fourniture des signaux d'alarme,
via les moyens de fourniture 47. Après avoir procédé à ce type de détection d'une
évolution anomale de la vibration X0, le programmeur ou un utilisateur autorisé doit
fournir en réponse une consigne à la serrure 44. Cette consigne permet de valider
si l'unité de traitement 37 doit considérer ladite évolution comme l'effet d'une situation
normale ou anormale, en introduisant en tant que signature dans les moyens de mémorisation
43 les trois couples (Fi, Ai).
[0087] L'homme de l'art note que la serrure 44 est ainsi pourvue d'une fonction mémoire
ou d'apprentissage lui permettant d'acquérir des données relevant de son expérience,
au sein d'un environnement spécifique dans lequel cette serrure est disposée. Ceci
lui confère avantageusement la faculté d'une interprétation "intelligente" des événements
qui la perturbent dans le cadre de son exercice quotidien.
[0088] Par ailleurs, la Demanderesse de la présente invention a réalisé expérimentalement
une deuxième vibration X0 à l'aide de la même perceuse vibrante que celle utilisée
en relation avec les figures 5A et SE, mais appliquée à un emplacement différent.
Par souci de simplicité, les références utilisées pour décrire la première vibration
X0 seront utilisées également pour décrire la deuxième vibration X0.
[0089] Les figures 5C et 5D représentent les résultats expérimentaux liés à la deuxième
vibration X0, et la table 2 représente les trois amplitudes Ai principales et les
fréquences Fi associées, liées à la deuxième vibration X0.
Table 2
i |
1 |
2 |
3 |
Ai |
1,00 |
0,67 |
0.35 |
Fi (Hz) |
52 |
680 |
650 |
[0090] On note que l'échantillon temporel de la deuxième vibration X0 a une forme d'onde
65 différente de celle de l'échantillon représenté en figure 5A (c'est-à-dire la courbe
61). Toutefois, comme le représente la figure 5D, l'image spectrale de la deuxième
vibration X0 a une forme d'onde 66 identique à celle représentée en figure 5B.
[0091] Autrement dit, les première et deuxième vibrations X0 réalisées par la Demanderesse
de la présente invention fournissent deux échantillons temporels différents (représentés
en figures 5A et 5C, respectivement) qui ont deux images spectrales identiques (représentées
en figures 5B et 5D, respectivement). En d'autres mots, les première et deuxième vibrations
X0 proviennent du même phénomène (l'application d'une perceuse électrique sur une
paroi de l'enceinte), ce phénomène étant associé à une signature spécifique correspondant
aux images spectrales des figures 5B et 5D.
[0092] En outre, la Demanderesse de la présente invention a réalisé expérimentalement une
troisième vibration X0 à l'aide d'une meuleuse appliquée sur ladite paroi. Par souci
de simplicité, les références utilisées pour décrire les première et deuxième vibrations
X0 seront utilisées également pour décrire la troisième vibration X0.
[0093] Les figures 5E et 5F représentent les résultats expérimentaux liés à la troisième
vibration X0.
[0094] On note en figure 5E que l'échantillon temporel de la troisième vibration X0 a une
forme d'onde 69 qui est sensiblement différente de celle des échantillons représentés
en figures 5A et 5C (c'est-à-dire respectivement les courbes 61 et 65). Et, comme
le représente la figure 5F, la troisième vibration X0 a une image spectrale qui a
une forme d'onde 70 sensiblement différente à celle représentée en figure 5B (c'est-à-dire
la courbe 63). Autrement dit, la troisième vibration X0 est associée à une signature
différente de celle associée aux première et deuxième vibrations X0, ce qui confirme
l'existence d'une signature propre à la meuleuse, et d'une signature propre à la perceuse
électrique. Par conséquent, l'unité de traitement 37 commande en réponse la fourniture
des signaux d'alarme, via les moyens de fourniture 47.
[0095] Il va de soi pour l'homme de l'art que la description détaillée ci-dessus peut subir
diverses modifications sans sortir du cadre de la présente invention. A titre de variante,
on peut prévoir une serrure selon la présente invention pouvant gérer l'évolution
d'un signal sonore avoisinant l'enceinte, ou bien celle de la fraction molaire d'un
gaz présent dans l'environnement de cette enceinte. A titre de variante également,
on peut prévoir de gérer les évolutions de plusieurs paramètres liés à l'environnement
de l'enceinte équipée d'une serrure selon la présente invention, en connectant sur
ladite unité de traitement de cette serrure des transducteurs appropriés en parallèle.
1. Serrure (31 ; 44) destinée à équiper une porte d'accès d'une enceinte de sécurité
disposée dans un environnement, cette serrure comprenant :
- un mécanisme (33) pouvant commander le verrouillage et/ou le déverrouillage de ladite
porte d'accès;
- un transducteur (35) pouvant fournir des données de mesure (X0) représentant un
paramètre (X) lié audit environnement; et
- une unité de traitement (37) pouvant recevoir lesdites données de mesure (X0),
cette serrure étant
caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens de mémorisation (43) pouvant contenir des données
de référence (X3 ; X4) relatives audit paramètre, ces données dépendant dudit environnement
et/ou de l'arrangement matériel de ladite enceinte et/ou de l'activité journalière
dans ledit environnement, et
en ce que ladite unité de traitement est agencée pour : avoir accès auxdites données de référence
; traiter lesdites données de mesure de manière à comparer les données de mesure traitées
(X2) auxdites données de référence, pour déterminer s'il est normal qu'une évolution
dudit paramètre au cours d'une durée prédéterminée ait eu lieu et/ou s'il est normal
que le phénomène à l'origine de cette évolution ait eu lieu ; et fournir en réponse
une consigne propre à commander audit mécanisme le verrouillage et/ou le déverrouillage
de ladite porte d'accès.
2. Serrure (31) selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdites données de référence constituent un ou plusieurs seuils prédéterminés (X3)
comprenant une valeur minimale et/ou une valeur maximale dudit paramètre (X), et/ou
une valeur minimale et/ou une valeur maximale de la variation dudit paramètre au cours
de ladite durée prédéterminée.
3. Serrure (31) selon la revendication 2,
caractérisée en ce que l'unité de traitement (37) est agencée pour :
- avoir accès audit ou auxdits seuils prédéterminés (X3) ;
- traiter lesdites données de mesure (X0) de manière à pouvoir comparer les données
de mesure traitées (X2) audit ou auxdits seuils prédéterminés (X3) ;
- déterminer si lesdites données de mesure traitées (X2) sont comprises dans la plage
délimitée par ledit ou lesdits seuils prédéterminés, c'est-à-dire si ladite évolution
dudit paramètre est comprise dans cette plage ; et
- fournir, en fonction du résultat de cette détermination, ladite consigne de commande.
4. Serrure (44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits moyens de mémorisation (43) contiennent en outre une pluralité de signatures,
chaque signature correspondant à des quatrièmes données prédéterminées (X4) représentant
l'effet sur ledit paramètre (X) d'un phénomène prédéterminé se produisant dans ledit
environnement.
5. Serrure (44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits moyens de mémorisation (43) contiennent en outre lesdites données de mesure
traitées (X2), ces dernières pouvant être utilisées en tant que signature.
6. Serrure (44) selon la revendication 4 ou 5,
caractérisée en ce que ladite unité de traitement (37) est agencée pour :
- avoir accès auxdites signatures ;
- traiter lesdites données de mesure (X0) de manière à pouvoir comparer les données
de mesure traitées (X2) auxdites signatures ;
- déterminer si lesdites données de mesure traitées (X2) sont sensiblement égales
à l'une desdites signatures, c'est-à-dire si ladite évolution dudit paramètre est
liée à un phénomène connu ; et
- fournir, en fonction du résultat de cette détermination, ladite consigne de commande.
7. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits moyens de mémorisation (43) peuvent recevoir et contenir des données provenant
de ladite unité de traitement (37), notamment lesdites données de mesure (X0) et/ou
lesdites données de mesure traitées (X2) de manière à mettre à jour un journal des
événements retraçant l'histoire de la serrure.
8. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle incorpore ledit mécanisme (33), ladite unité de traitement (37), ledit transducteur
(35) et lesdits moyens de mémorisation (43).
9. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre une interface de communication (45) reliée à ladite unité de
traitement (37), cette interface comprenant des moyens d'affichage de données permettant
l'affichage de ladite consigne de commande fournie au mécanisme, et/ou l'affichage
desdites données de mesure (X0).
10. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 9, caractérisée en ce que ladite interface de communication (45) comprend en outre des moyens d'introduction
de données, de sorte qu'un utilisateur extérieur audit environnement peut : fournir
une nouvelle consigne de commande pour valider ou invalider celle fournie en réponse
auxdites données de mesure (X0) ; et/ou recevoir de ladite unité de traitement (37)
des données relatives à l'état d'un paramètre supplémentaire.
11. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 3 ou 7, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens (47) pour fournir des signaux d'alarme connectés
à ladite unité de traitement (37), de telle sorte que cette unité peut fournir des
signaux de commande d'alarme, en fonction du résultat de ladite détermination.
12. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit paramètre (X) est la température ambiante de l'environnement de ladite enceinte.
13. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit paramètre (X) est une vibration se propageant sur une paroi de ladite enceinte.
14. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit paramètre (X) est la fraction molaire d'un gaz présent dans l'environnement
de ladite enceinte.
15. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit paramètre (X) est un signal sonore présent dans l'environnement de ladite enceinte.
16. Serrure (31 ; 44) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit paramètre (X) est un signal propre à la présence d'un organisme étranger jouissant
d'une activité physiologique pouvant émettre un tel signal.
17. Enceinte de sécurité équipée d'une serrure (31 ; 44) selon l'une quelconque des revendications
1 à 16.
1. Schloss (31; 44), das für die Verwendung an einer Zugangstür eines Sicherheitsbehälters,
der in einer Umgebung angeordnet ist, vorgesehen ist und umfasst:
- einen Mechanismus (33), der die Verriegelung und/oder die Entriegelung der Zugangstür
steuern kann;
- einen Wandler (35), der Messdaten (X0) liefern kann, die einen mit der Umgebung
in Beziehung stehenden Parameter (X) repräsentieren; und
- eine Verarbeitungseinheit (37), die die Messdaten (X0) empfangen kann,
wobei dieses Schloss
dadurch gekennzeichnet ist, dass es außerdem Speichermittel (43) umfasst, die Referenzdaten (X3; X4) für den Parameter
enthalten können, wobei diese Daten von der Umgebung und/oder von der materiellen
Anordnung des Behälters und/oder von der täglichen Aktivität in der Umgebung abhängen,
und dass die Verarbeitungseinheit so beschaffen ist, dass sie: Zugang zu den Referenzdaten
hat; die Messdaten in der Weise verarbeitet, dass sie die verarbeiteten Messdaten
(X2) mit den Referenzdaten vergleicht, um festzustellen, ob es normal ist, dass eine
Entwicklung des Parameters während einer vorgegebenen Zeitspanne erfolgt, und/oder
ob es normal ist, dass das Phänomen am Ausgangspunkt dieser Entwicklung stattfindet;
und in Reaktion darauf einen Stellwert liefert, der dem Mechanismus die Verriegelung
und/oder die Entriegelung der Zugangstür befehlen kann.
2. Schloss (31) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Referenzdaten einen oder mehrere vorgegebene Schwellenwerte (X3) bilden, die
einen Minimalwert und/oder einen Maximalwert des Parameters (X) und/oder einen Minimalwert
und/oder einen Maximalwert der Änderung des Parameters im Verlauf der vorgegebenen
Zeitspanne enthalten.
3. Schloss (31) nach Anspruch 2,
dadurch gekennzeichnet, dass die Verarbeitungseinheit (37) so beschaffen ist, dass sie:
- Zugang zu dem oder den vorgegebenen Schwellenwerten (X3) hat;
- die Messdaten (X0) in der Weise verarbeitet, dass sie die verarbeiteten Messdaten
(X2) mit dem oder den vorgegeben Schwellenwerten (X3) vergleichen kann;
- feststellt, ob diese verarbeitenden Messdaten (X2) in dem durch die vorgegebenen
Schwellenwerte begrenzten Bereich liegen, d. h. ob die Entwicklung des Parameters
in diesem Bereich enthalten ist; und
- in Abhängigkeit vom Ergebnis dieser Bestimmung den Stellwert liefert.
4. Schloss (44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Speichermittel (43) außerdem mehrere Signaturen enthalten, wovon jede vierten
vorgegebenen Daten (X4) entspricht, die die Wirkung auf den Parameter (X) eines vorgegebenen
Phänomens repräsentieren, das in der Umgebung auftritt.
5. Schloss (44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Speichermittel (43) außerdem die verarbeiteten Messdaten (X2) enthalten, wobei
diese letzteren als Signatur verwendet werden können.
6. Schloss (44) nach Anspruch 4 oder 5,
dadurch gekennzeichnet, dass die Verarbeitungseinheit (37) so beschaffen ist, dass sie:
- Zugang zu den Signaturen hat;
- die Messdaten (X0) in der Weise verarbeitet, dass sie die verarbeiteten Messdaten
(X2) mit diesen Signaturen vergleichen kann;
- feststellt, ob die verarbeiteten Messdaten (X2) im Wesentlichen gleich einer der
Signaturen sind, d. h. ob die Entwicklung des Parameters mit einem bekannten Phänomen
in Beziehung steht; und
- in Abhängigkeit vom Ergebnis dieser Bestimmung den Stellwert liefert.
7. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Speichermittel (43) Daten, die von der Verarbeitungseinheit (37) stammen, insbesondere
die Messdaten (X0) und/oder die verarbeiteten Messdaten (X2), empfangen können, um
ein Ereignisjournal, das die Historie des Schlosses angibt, zu aktualisieren.
8. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es den Mechanismus (33), die Verarbeitungseinheit (37), den Wandler (35) und die
Speichermittel (43) enthält.
9. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es außerdem eine Kommunikationsschnittstelle (45) umfasst, die mit der Verarbeitungseinheit
(37) verbunden ist, wobei diese Schnittstelle Mittel zum Anzeigen von Daten enthält,
die die Anzeige des an den Mechanismus gelieferten Stellwerts und/oder die Anzeige
der Messdaten (X0) ermöglichen.
10. Schloss (31; 44) nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass die Kommunikationsschnittstelle (45) außerdem Dateneingabemittel umfasst, derart,
dass ein Anwender außerhalb der Umgebung in der Lage ist: einen neuen Stellwert zu
liefern, um diese Lieferung in Reaktion auf die Messdaten (X0) für gültig oder ungültig
zu erklären; und/oder von der Verarbeitungseinheit (37) Daten bezüglich des Zustandes
eines zusätzlichen Parameters zu empfangen.
11. Schloss (31; 44) nach Anspruch 3 oder 7, dadurch gekennzeichnet, dass es außerdem mit der Verarbeitungseinheit (37) verbundene Mittel (47) für die Lieferung
von Alarmsignalen umfasst, derart, dass diese Einheit in Abhängigkeit vom Ergebnis
der Bestimmung Alarmsteuersignale liefern kann.
12. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Parameter (X) die Umgebungstemperatur der Umgebung des Behälters ist.
13. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Parameter (X) eine Vibration ist, die sich längs der Wand des Behälters ausbreitet.
14. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Parameter (X) der molare Anteil eines Gases ist, das in der Umgebung des Behälters
vorhanden ist.
15. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Parameter (X) ein Schallsignal ist, das in der Umgebung des Behälters vorhanden
ist.
16. Schloss (31; 44) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Parameter (X) ein Signal ist, das der Gegenwart eines fremden Organismus eigentümlich
ist, der eine physiologische Aktivität hat, die ein solches Signal aussenden kann.
17. Sicherheitsbehälter, der mit einem Schloss (31; 44) nach einem der Ansprüche 1 bis
16 ausgerüstet ist.
1. Locking system (31; 44) intended to be fitted to an entry door of a security enclosure
arranged in an environment, said locking system including:
- a mechanism (33) able to control the locking and/or unlocking of said entry door;
- a transducer (35) able to provide measurement data (X0) representing a parameter
linked (X) to said environment; and
- a processing unit (37) able to receive said measurement data (X0),
said locking system being
characterised in that it further includes storage means (43) able to contain reference data (X3; X4) relating
to said parameter, said data depending on said environment and/or the physical arrangement
of said enclosure and/or the daily activity in said environment, and
in that said processing unit is arranged to have access to said reference data, to process
said measurement data so as to compare the processed measurement data (X2) to said
reference data, to determine whether it is normal for a development to have occurred
in said parameter over a predetermined period of time and/or whether it is normal
for the phenomenon causing such development to have occurred, and to provide in response
an instruction able to command said mechanism to lock and/or unlock said entry door.
2. Locking system (31) according to claim 1, characterised in that said reference data constitute one or several predetermined thresholds (X3) including
a minimum value and/or a maximum value of said parameter (X), and/or a minimum and/or
maximum value of the variation of said parameter during said predetermined period
of time.
3. Locking system (31) according to claim 2,
characterised in that the processing unit (37) is arranged to:
- have access to said predetermined threshold or thresholds (X3);
- process said measurement data (X0) so as to be able to compare the processed measurement
data (X2) to said predetermined threshold or thresholds (X3);
- determine whether said processed measurement data (X2) are comprised within the
range delimited by said predetermined threshold or thresholds, i.e. whether said development
in said parameter is comprised within said range; and
- provide, as a function of the result of said determination, said command instruction.
4. Locking system (44) according to claim 1, characterised in that said storage means (43) further contain a plurality of signatures, each signature
corresponding to fourth predetermined data (X4) representing the effect on said parameter
(X) of a predetermined phenomenon occurring in said environment.
5. Locking system (44) according to claim 1, characterised in that said storage means (43) further include said processed measurement data (X2), the
latter being able to be used as signatures.
6. Locking system (44) according to claim 4 or 5,
characterised in that said processing unit (37) is arranged to:
- have access to said signatures;
- process said measurement data (X0) so as to be able to compare the processed measurement
data (X2) to said signatures;
- determine whether said processed measurement data (X2) are substantially equal to
one of said signatures, i.e. whether said development in said parameter is linked
to a known phenomenon; and
- provide, as a function of the result of said determination, said command instruction.
7. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that said storage means (43) can receive and contain data originating from said processing
unit (37), in particular said measurement data (X0) and/or said processed measurement
data (X2) so as to update a diary of events retracing the history of the locking system.
8. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that it incorporates said mechanism (33), said processing unit (37) said transducer (35)
and said storage means (43).
9. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that it further includes a communication interface (45) connected to said processing unit
(37), said interface including data display means allowing the display of said command
instruction supplied to the mechanism, and/or the display of said measurement data
(XO).
10. Locking system (31; 44) according to claim 9, characterised in that said communication interface (45) further includes data input means, so that a user
outside said environment can: supply a new command instruction to validate or invalidate
the instruction supplied in response to said measurement data (X0); and/or receive
from said processing unit (37) data relating to the state of an additional parameter.
11. Locking system (31; 44) according to claim 3 or 7, characterised in that it further includes means (47) for supplying alarm signals connected to said processing
unit (37), so that this unit can supply alarm command signals, as a function of the
result of said determination.
12. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that said parameter (X) is the ambient temperature of the environment of said enclosure.
13. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that said parameter (X) is a vibration propagating over a wall of said enclosure.
14. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that said parameter (X) is the molar fraction of a gas present in the environment of said
enclosure.
15. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that said parameter (X) is an acoustic signal present in the environment of said enclosure.
16. Locking system (31; 44) according to claim 1, characterised in that said parameter (X) is a signal belonging to the presence of a foreign body having
a physiological activity able to transmit such a signal.
17. Security enclosure fitted with a locking system (31; 44) according to any one of claims
1 to 16.