(19)
(11) EP 1 483 987 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
08.12.2004  Bulletin  2004/50

(21) Numéro de dépôt: 04354023.6

(22) Date de dépôt:  04.06.2004
(51) Int. Cl.7A47C 1/032
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL HR LT LV MK

(30) Priorité: 04.06.2003 FR 0306738

(71) Demandeur: Mayer, Pierre-René
38000 Grenoble (FR)

(72) Inventeur:
  • Mayer, Pierre-René
    38000 Grenoble (FR)

(74) Mandataire: Jouvray, Marie-Andrée et al
Cabinet Hecké, World Trade Center - Europole, 5, place Robert Schuman, B.P. 1537
38025 Grenoble Cedex 1
38025 Grenoble Cedex 1 (FR)

   


(54) Siège de relaxation comportant un organe souple de soutien de l'utilisateur conjointement porté par un dossier et une assise articulés entre eux montés mobiles en glissement sur un châssis


(57) Le siège de relaxation de la présente invention comporte une structure porteuse (1) d'un organe souple (2) de soutien du corps de l'utilisateur, agencé en un élément d'assise (13) et un élément de dossier (14) articulés l'un à l'autre. Cette structure porteuse (1) est guidée en glissement sur un châssis, par l'intermédiaire de rails de guidage (23, 24) respectivement affectés aux éléments d'assise (13) et de dossier (14), de sorte que l'angle du dièdre de réception du corps de l'utilisateur conjointement formé par les éléments d'assise (13) et de dossier (14) puisse être modifié à partir d'un appui exercé par l'utilisateur au moyen de ses épaules et de son bassin contre l'organe souple de soutien (2), pour étendre ou replier la structure porteuse (1) sur le châssis et la maintenir spontanément en position.




Description

Domaine technique de l'invention



[0001] L'invention est du domaine de l'ameublement et plus particulièrement du domaine des sièges comprenant principalement une assise et un dossier délimitant entre eux un dièdre pour recevoir le corps de l'utilisateur.

[0002] Elle a pour objet un siège de relaxation aménagé pour faire varier l'angle du dièdre formé entre l'assise et le dossier, à partir d'un mouvement du corps de l'utilisateur installé sur le siège.

[0003] Elle concerne un siège de relaxation comprenant un châssis de repos du siège au sol, un organe souple de soutien d'un utilisateur, des moyens d'articulation de l'organe souple de soutien par rapport au châssis, les moyens d'articulation comportant une structure porteuse comportant des éléments de support d'assise et de dossier, supportés par le châssis, articulés les uns par rapport aux autres et comportant des organes de coulissement circulant le long de chemins de guidage délimités par des rails correspondants fixés sur le châssis.

État de la technique



[0004] Un siège est couramment composé d'une assise et d'un dossier délimitant entre eux un dièdre pour recevoir le corps de l'utilisateur. Parmi les sièges, on connaît plus particulièrement ceux de relaxation organisés pour permettre de faire varier l'angle du dièdre, en vue de l'adapter extemporanément au confort recherché par l'utilisateur.

[0005] De manière courante, le siège comporte deux éléments articulés en pivotement l'un par rapport à l'autre et respectivement affectés à l'assise et au dossier du siège. Des moyens d'immobilisation facilement réversibles permettent de maintenir l'assise et/ou le dossier suivant différentes inclinaisons désirées par l'utilisateur, en fonction de la station plus ou moins allongée dans laquelle il souhaite être soutenu par le siège.

[0006] Selon un premier type de siège de relaxation, celui-ci est principalement composé d'un châssis porteur d'éléments rigides formant respectivement l'assise et le dossier. L'un au moins de ces éléments est supporté de manière articulée par le châssis, pour conférer aux éléments rigides une mobilité en inclinaison relative l'un par rapport à l'autre.

[0007] Selon un deuxième type de siège de relaxation, un organe de soutien du corps de l'utilisateur est un organe flexible, tel qu'une toile ou analogue, formant l'assise et le dossier. Cette toile est fixée à chacune de ses extrémités de base et de sommet sur des éléments rigides d'un châssis, respectivement affectés au soutien de la zone d'assise et de la zone de dossier de la toile. Ces éléments rigides sont articulés l'un à l'autre dans leur zone médiane pour prendre conjointement appui au sol et pour permettre de modifier l'orientation générale de la toile par rapport au plan de repos du siège sur le sol.

[0008] Un problème posé pour les sièges de relaxation réside dans la faculté offerte pour l'utilisateur de modifier aisément et rapidement l'angle du dièdre délimité par l'assise et le dossier. Plus précisément, une telle modification d'angle peut être contraignante, tant au regard de l'opération visant à ajuster l'amplitude de cet angle, qu'au regard de l'opération consistant à immobiliser ensuite les éléments mobiles.

[0009] Le document WO-A-9416600, notamment, décrit un siège ajustable par les mouvements de corps d'un utilisateur. Le siège comporte une assise et un dossier constituant un organe souple de soutien de l'utilisateur. L'assise et le dossier sont montés à pivotement l'un par rapport à l'autre sur deux éléments latéraux de support, respectivement de l'assise et du dossier. Le siège comporte également un châssis comportant une paire de rails de guidage pour des tenons solidaires de l'élément latéral de support de l'assise et une paire de rails de guidage pour des tenons solidaires de l'élément latéral de support du dossier. Les rails de guidage de l'assise sont incurvés, de forme circulaire et orientés vers le haut.

[0010] Cependant, le siège ne peut, en réalité, fonctionner sans l'assistance de vérins, qui constituent des organes d'équilibrage et de freinage. La nécessaire présence de ces vérins augmente considérablement le coût de réalisation du siège.

Objet de l'invention



[0011] Le but de la présente invention est de proposer un siège de relaxation offrant la possibilité de modifier rapidement l'angle du dièdre formé entre des éléments d'assise et de dossier du siège et de maintenir ces derniers en position, à partir d'un mouvement simple et unique opéré naturellement par l'utilisateur avec son corps contre ces éléments.

[0012] Ce but est atteint par un siège selon les revendications annexées et, plus particulièrement, par le fait que :
  • les éléments de support d'assise et de dossier sont constitués par deux cadres formant respectivement un élément d'assise et un élément de dossier, comportant respectivement un bord libre de base et un bord libre de sommet, et articulés par des bords d'articulation respectifs,
  • l'organe souple de soutien est fixé aux bords libres des éléments de support,
  • les éléments d'assise et de dossier comportent chacun au moins une inflexion, entre leur bord libre et leur bord d'articulation, de manière à ce que l'organe souple de soutien soit maintenu à distance de la structure porteuse, au-dessus de l'élément d'assise et en avant de l'élément de dossier, y compris lorsque l'utilisateur est installé dans le siège.

Description des figures



[0013] La présente invention sera mieux comprise, et des détails en relevant apparaîtront, à la description qui va en être faite en relation avec les figures des planches annexées, dans lesquelles :

Les fig.1 et fig.2 sont des illustrations en perspective d'un organe souple de soutien participant d'un siège de relaxation de la présente invention, selon différents exemples respectifs de réalisation.

La fig.3 est une illustration en perspective d'une ossature porteuse participant d'un siège de relaxation de la présente invention, selon un exemple de réalisation.

Les fig.4 et fig.5 sont des schémas de côté illustrant un siège de relaxation de la présente invention, selon différents exemples respectifs de réalisation.

Les fig.6 à fig.10 sont des schémas de côté du siège représenté sur la fig.5, illustrant respectivement différentes positions successives du siège entre ses positions extrêmes de repli et d'extension.


Description de modes particuliers de réalisation



[0014] Comme représenté sur les figures 4 et 5, le siège de relaxation est principalement composé d'un châssis (non représenté) supportant une structure porteuse 1 d'un organe de soutien souple 2 du corps de l'utilisateur.

[0015] Le châssis, non représenté sur les figures, est un châssis habituel dans le domaine, formé à partir de parois assemblées entre elles pour délimiter un volume hors tout du siège. Le volume hors tout délimité par le châssis est un volume de réception d'un ensemble mobile composé de la structure porteuse 1 de l'organe souple de soutien 2.

[0016] Sur les figures 1 et 2, l'organe souple de soutien 2 est constitué d'une paroi déformable entre ses extrémités de base 3 et de sommet 4, lesdites extrémités 3 et 4 étant équipées d'organes de fixation 5 à la structure porteuse 1. La déformabilité de l'organe souple de soutien 2 est notamment une déformabilité de sa surface globale dans un plan orthogonal au plan de repos du siège au sol.

[0017] Sur la figure 1, l'organe souple de soutien 2 est composé de deux cadres rigides 6 et 7 librement articulés l'un à l'autre. L'espace interne délimité par chacun des cadres 6 et 7 est habillé par des éléments de suspension élastiquement déformables, tels que des ressorts ou des lattes. Ces éléments de suspension sont ancrés à leurs bords latéraux sur des montants des cadres 6 et 7. Pour le cadre supérieur 6, ces éléments de suspension sont constitués de câbles 8 agencés en ressort, tandis que pour l'autre, les éléments de suspension sont constitués de lattes 9. Ces éléments 8 et 9 sont décrits à titre d'exemples non limitatifs et peuvent être indifféremment transposés de l'un à l'autre des cadres 6 et 7. Sur la figure 2, l'organe souple de soutien 2 est composé de lattes 10, 11, assemblées entre elles par des sangles latérales 12.

[0018] En variante, l'organe souple de soutien 2 peut être constitué d'une toile ou analogue, ou encore d'une nappe comportant des sangles tressées ou composée de lattes transversales portées par des sangles latérales.

[0019] Sur la figure 3, la structure porteuse 1 comporte globalement un élément d'assise 13 et un élément de dossier 14, constitués chacun par un cadre et disposés dans le prolongement l'un de l'autre de manière à délimiter un dièdre de réception du corps de l'utilisateur. Grâce à l'utilisation de cadres, les éléments d'assise 13 et de dossier 14 peuvent s'insérer dans tous les styles de siège en restant masqué par l'organe souple de soutien 2, ce qui procure un avantage esthétique important.

[0020] Les éléments d'assise 13 et de dossier 14 sont aboutés et articulés l'un à l'autre (axe 15) à leurs bords voisins 16 et 17, ou bords d'articulation, pour permettre une variation de l'angle du dièdre qu'ils délimitent conjointement. L'organe souple de soutien 2 est destiné à être fixé aux bords libres correspondants des éléments d'assise 13 et de dossier 14, respectivement de base 18 et de sommet 19, opposés à leurs bords 16 et 17 d'articulation.

[0021] Chacun des éléments d'assise 13 et de dossier 14 est équipé d'organes de coulissement 20 et 21, 22, tels que des galets, des coulisseaux ou analogues. Un même organe de coulissement peut être composé de plusieurs organes élémentaires de coulissement associés. Les organes de coulissement 20, 21, 22 sont rapportés sur chacun des bords latéraux des éléments d'assise 13 et de dossier 14 pour coopérer avec des rails respectifs 23 et 24, solidaires du châssis, qui délimitent des chemins de guidage des organes de coulissement. L'élément d'assise 13 comporte un couple d'organes de coulissement distincts 21 et 22, qui sont rapportés sur un même de ses bords latéraux, tandis que l'élément de dossier 14 n'en comporte qu'un seul 20.

[0022] Les organes de coulissement 20, 21, 22 des éléments d'assise 13 et de dossier 14 constituent en outre et avantageusement des organes de butée en bout du rail correspondant, à l'encontre de la course des éléments d'assise 13 et de dossier 14, respectivement dans les positions extrêmes d'extension et de repli de la structure porteuse 1.

[0023] L'utilisateur, prenant appui contre l'élément d'assise 13 et l'élément de dossier 14 de la structure porteuse 1 par l'intermédiaire de l'organe souple de soutien 2, provoque un glissement de l'élément d'assise 13 et de l'élément de dossier 14 le long du rail correspondant, à partir d'une déformation concomitante de l'organe souple de soutien 2.

[0024] Le maintien des éléments d'assise 13 et de dossier 14 suivant une orientation prédéterminée l'un par rapport à l'autre résulte de l'antagonisme de l'appui que prennent les organes de coulissement 20, 21, 22 de l'élément d'assise 13 et de l'élément de dossier 14 contre les rails de guidage 23, 24 correspondant, en fonction de leurs chemins de guidage respectifs le long de ces rails.

[0025] La variation d'angle du dièdre est une variation à valeur continue entre les positions extrêmes des éléments d'assise 13 et de dossier 14 correspondant respectivement à des positions d'extension et de repli de la structure porteuse 1.

[0026] Le siège de relaxation offre ainsi un confort idoine. Ce confort résulte du soutien du corps de l'utilisateur par l'organe souple 2. Il résulte aussi de la faculté offerte par la variation à valeur continue de l'angle du dièdre délimité entre l'assise et le dossier du siège. Ce confort résulte encore et surtout de la simplicité et de l'aisance de l'opération visant à modifier l'angle du dièdre, obtenue à partir d'un simple appui du bassin et/ou du dos opéré par l'utilisateur contre l'élément correspondant de la structure porteuse 1, par l'intermédiaire de l'organe souple de soutien 2. Un tel appui provoque naturellement non seulement ladite variation d'angle, mais aussi une immobilisation en une position quelconque des éléments d'assise 13 et de dossier 14 par rapport au châssis.

[0027] Sur les figures 4 et 5, le châssis du siège est équipé de rails de guidage 23 et 24 des organes de coulissement 20, 21 et 22 que comportent les éléments d'assise 13 et de dossier 14, dont un rail de guidage 23 pour l'élément de dossier 14 et un rail de guidage 24 pour l'élément d'assise 13. Le rail de guidage 23 de l'élément de dossier 14 définit un chemin de guidage unique pour l'organe de coulissement 20 correspondant, tandis que le rail de guidage 24 de l'élément d'assise 13 définit deux chemins concourants pour le guidage respectif des organes de guidage 21 et 22 du couple que comporte l'élément d'assise 13.

[0028] Sur la figure 4, le rail de guidage 24, affecté à l'élément d'assise 13, est unique et incurvé vers le haut à ses extrémités, tandis que sur la figure 5, le rail de guidage 24, affecté à l'élément d'assise 13, est composé de deux rails de guidage élémentaires 25 et 26, l'un arrière 26 (proche de l'articulation du dossier avec l'assise) et l'autre avant 25.

[0029] Le rail de guidage 23, affecté à l'élément de dossier 14, est incliné par rapport à l'horizontale, c'est-à-dire par rapport au plan de repos du siège, ou par analogie du châssis, sur le sol d'un angle D de 45° à 55°, pour une longueur de 220 mm du rail de guidage 23.

[0030] Le rail de guidage 23 est fixé sur le châssis dans une zone correspondant à la zone médiane de l'élément de dossier 14, située entre son bord de sommet 19 et son bord d'articulation 17 à l'élément d'assise 13. Plus particulièrement, la zone de guidage de l'élément de dossier 14, par l'intermédiaire du rail de guidage 23 correspondant, est située entre les zones d'appui de l'utilisateur sur l'organe souple de soutien 2, et notamment sous la zone d'appui du dos et au-dessus de la zone d'appui du bassin.

[0031] Le rail de guidage 23 de l'élément de dossier 14 assure une fonction « dos au mur », c'est-à-dire qu'il élimine le recul du dossier pendant son basculement. Cela permet de disposer le siège contre un mur sans gêner le basculement.

[0032] La longueur et l'angle d'inclinaison du rail de guidage 23 de l'élément de dossier 14 sont déterminés en prenant en compte en premier lieu des contraintes d'encombrement du siège, le rail de guidage 23 devant, de préférence, être masqué. En outre, ils prennent en compte la longueur et l'inclinaison du rail de guidage 24 de l'élément d'assise 13, voire ceux des rails élémentaires de guidage 25 et 26 qui le composent. Ils prennent, de plus, en compte la position des différents organes de coulissement 20, 21, 22 que comporte la structure porteuse 1, et notamment la position de l'organe de coulissement avant 21 affecté à l'élément d'assise 13.

[0033] Sur les figures 5 à 10, les rails élémentaires avant 25 et arrière 26 de guidage de l'élément d'assise 13 sont sensiblement rectilignes et inclinés en opposition par rapport à l'horizontale.

[0034] Le rail élémentaire arrière 26 est notamment incliné vers le bas, en direction de l'avant du siège, par rapport à l'horizontale, c'est-à-dire par rapport au plan de repos du châssis au sol, d'un angle A de l'ordre de 5° à 9°, tandis que le rail élémentaire avant 25 est incliné vers le haut en direction de l'avant du siège d'un angle B de l'ordre de 2° à 6°.

[0035] Le rail élémentaire avant 25 est, de plus, de préférence, infléchi vers l'avant et vers le haut du siège, de manière à former à son extrémité avant un angle C, de l'ordre de 8° à 12° avec l'horizontale. Ceci confère à la structure porteuse 1 un effet de basculement vers l'arrière concomitamment à son extension.

[0036] Selon un exemple de réalisation relatif à un siège de dimensions courantes, le rail élémentaire arrière 26 a une longueur de l'ordre de 310 mm, le rail élémentaire avant 25 a une longueur de l'ordre de 320 mm, et le rail 23 de dossier a une longueur de l'ordre de 220 mm.

[0037] Dans cet exemple de réalisation, l'organe arrière 22 de coulissement de l'élément d'assise 13 est situé à environ 40 mm de l'axe 15 d'articulation des éléments d'assise 13 et de dossier 14, tandis que l'organe de coulissement avant 21 est situé à environ 310 mm à l'arrière du bord de base 18 de l'élément d'assise 13. L'organe de coulissement 20 affecté à l'élément de dossier 14 est, quant à lui, situé dans une zone médiane entre les bords de sommet 19 et d'articulation 17 de l'élément de dossier 14.

[0038] Les pentes opposées des deux rails élémentaires avant 25 et arrière 26 de l'élément d'assise 13 d'une part, la pente du rail de guidage 23 de l'élément de dossier 14 d'autre part, et les positions relatives des organes de coulissement 20, 21, 22 sur la structure porteuse 1 permettent le contrôle de l'angle de l'assise et créent un effet d'auto-équilibrage du siège, qui reste stable dans l'une quelconque de ses positions. Tout accessoire de blocage du siège est donc rendu inutile, lorsque l'utilisateur arrête le siège en un point quelconque de sa course. Cela confère une réelle facilité d'utilisation et une simplicité de fabrication génératrice d'économies.

[0039] Comme représenté sur la figure 3, les éléments d'assise 13 et de dossier 14 comportent chacun au moins une zone d'inflexion, respectivement 27 et 28, pour maintenir à distance l'organe souple de soutien 2 des éléments 13 et 14. L'inflexion 27 de l'élément d'assise 13 est, de préférence, située au voisinage de son bord de base 18.

[0040] Les zones 27 et 28 d'inflexion des éléments d'assise 13 et de dossier 14 sont disposées entre leur bord libre 18, 19 et leur bord d'articulation 16, 17.

[0041] L'organe souple de soutien 2 est donc maintenu à distance de la structure porteuse 1, au-dessus de l'élément d'assise 13 et en avant de l'élément de dossier 14, y compris lorsque l'utilisateur est installé dans le siège.

[0042] L'organe souple de soutien 2 constitue en pratique l'organe de manoeuvre, provoquant le glissement des éléments d'assise 13 et de dossier 14 sur le châssis. Les inflexions 27, 28 des éléments 13 et 14 favorisent alors la déformation et la mobilité de l'organe souple 2, tel que son balancement et son fléchissement. De telles déformation et mobilité permettent un accompagnement par l'organe de soutien souple 2 des mouvements du corps de l'utilisateur lors de la manoeuvre de la structure porteuse 1, sur laquelle il est ainsi évité d'avoir à appuyer directement.

[0043] En revenant aux figures 6 à 10, la sustentation et le mouvement de la structure porteuse 1 sur le châssis sont notamment obtenus par la combinaison entre l'agencement articulé de la structure porteuse 1 de l'organe souple de soutien 2 et l'ensemble de glissement comprenant les trois organes de coulissement 20, 21 et 22 formant les points d'appui que prend la structure porteuse 1 sur le châssis.

[0044] Une légère poussée exercée par l'utilisateur avec ses épaules sur l'organe souple de soutien 2, associée à un mouvement du bassin vers l'avant, provoquent une avancée par glissement de la structure porteuse 1 et son extension. Un arrêt d'une telle poussée et mouvement permet une immobilisation naturelle de la structure porteuse 1 à une position désirée. On remarquera la faculté offerte d'une variation continue des positions de la structure porteuse 1, de sorte que chaque utilisateur, selon sa morphologie et son humeur, peut trouver la position qui lui convient le mieux, de la station verticale en position extrême de repli de la structure porteuse 1 (figure 6) à une station allongée en position extrême d'extension de la structure porteuse 1 (figure 10).

[0045] Lorsque la structure porteuse 1 est en une quelconque position d'extension, l'utilisateur, pour se lever, esquisse un mouvement correspondant, en soulageant le dos vers l'avant. Sans autre geste de sa part, la structure porteuse 1 glisse le long du châssis vers sa position extrême de repli.

[0046] Un tel résultat est particulièrement obtenu à partir d'une combinaison appropriée entre les positions respectives des organes de coulissement 20, 21, 22 sur la structure porteuse 1, la longueur, la forme et la position des rails de guidage 23, 25, 26 sur le châssis, et la forme des éléments d'assise 13 et de dossier 14 de la structure porteuse 1. D'une telle combinaison découle notamment l'aisance du glissement de la structure porteuse 1 sur le châssis en translation et en basculement en extension avant, et l'automaticité du mouvement de repli de la structure porteuse 1 provoqué par le couple de rappel exercé par le maintien en suspension sur le châssis de la structure porteuse 1, lors de son glissement en position de repli.

[0047] La position de l'organe de coulissement avant 21 de l'élément d'assise 13 détermine l'ouverture en extension maximale de la structure porteuse 1, en raison de sa participation à des moyens de mise en butée de ladite structure 1 contre le bout du rail élémentaire avant 25, ainsi que le degré de basculement de l'élément d'assise 13 provoquant le basculement de la structure porteuse 1 et l'effet de bras de levier nécessaire à l'automatisme du glissement vers l'arrière de la structure porteuse 1.

[0048] L'inclinaison et la longueur des rails permettent donc un réglage spécifique selon le type de confort recherché. La sensation de confort est différente selon la position du siège, ce qui engendre une richesse d'utilisation.

[0049] L'invention n'est pas limitée aux différents modes de réalisation décrits ci-dessus. En particulier, l'organe souple de soutien 2 est susceptible d'être constitué par d'autres variantes de réalisation analogues, les qualités de structure recherchées étant d'être déformable entre ses extrémités de base 3 et de sommet 4 par l'intermédiaire desquelles il est fixé à la structure porteuse 1, en vue de transmettre aux bords correspondants des éléments d'assise 13 et de dossier 14 les tensions auxquelles l'organe souple de soutien 2 est soumis sous l'effet des appuis que prend l'utilisateur contre ce dernier.

[0050] Les différentes valeurs d'angle et de dimension des rails de guidage 23, 24, 25, 26 sont données à titre indicatif, une variation de dimensions de la structure porteuse 1 entraînant en correspondance des variations des dites valeurs d'angle et de dimension.

[0051] Le siège peut comporter des moyens accessoires de blocage de la structure porteuse 1 dans l'une quelconque de ses positions, pour interdire une modification spontanée de l'angle du dièdre lorsque le siège est inoccupé. Cette modification spontanée est notamment susceptible d'intervenir sous l'effet d'un appui exercé au sommet du siège par une personne inattentive lorsque la structure porteuse 1 est en position repliée.

[0052] Ces moyens de blocage peuvent notamment être constitués par un organe faisant obstacle au glissement de l'élément d'assise 13 sur le châssis, voire par une coopération entre deux organes d'emboîtement coopérant, respectivement supportés par la structure porteuse 1 et le châssis, ladite coopération étant mise en oeuvre à partir d'un geste volontaire de l'utilisateur lorsqu'il quitte le siège.

[0053] Le siège peut comporter également des moyens accessoires d'assistance à la manoeuvre en glissement des éléments d'assise 13 et de dossier 14 le long des rails de guidage 23, 24 qui leur sont affectés. Un vérin électrique peut, par exemple, être interposé entre le châssis sur lequel il est fixé, par exemple par clipsage, et une traverse d'appui ménagée sur l'élément d'assise 13. Ces dispositions sont destinées à assister les personnes physiquement déficientes ou handicapées, sans pour autant déroger à la règle générale de l'invention telle qu'énoncée au regard de la mobilité relative entre les éléments d'assise 13 et de dossier 14 par rapport au châssis.


Revendications

1. Siège de relaxation comprenant un châssis de repos du siège au sol, un organe souple de soutien (2) d'un utilisateur, des moyens d'articulation de l'organe souple de soutien (2) par rapport au châssis, les moyens d'articulation comportant une structure porteuse (1) comportant des éléments de support d'assise et de dossier, supportés par le châssis, articulés les uns par rapport aux autres et comportant des organes de coulissement (20, 21, 22) circulant le long de chemins de guidage délimités par des rails correspondants (23, 24) fixés sur le châssis, siège de relaxation caractérisé en ce que :

- les éléments de support (1) d'assise et de dossier sont constitués par deux cadres formant respectivement un élément d'assise (13) et un élément de dossier (14), comportant respectivement un bord libre de base (18) et un bord libre de sommet (19), et articulés par des bords d'articulation (16,17) respectifs,

- l'organe souple de soutien (2) est fixé aux bords libres (18, 19) des éléments de support (1),

- les éléments d'assise (13) et de dossier (14) comportent chacun au moins une inflexion (27, 28), entre leur bord libre (18, 19) et leur bord d'articulation (16, 17), de manière à ce que l'organe souple de soutien (2) soit maintenu à distance de la structure porteuse (1), au-dessus de l'élément d'assise (13) et en avant de l'élément de dossier (14), y compris lorsque l'utilisateur est installé dans le siège.


 
2. Siège de relaxation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les inflexions (27, 28) sont situées au voisinage des bords libres (18, 19) correspondants des éléments d'assise (13) et de dossier (14).
 
3. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le rail (23) affecté à l'élément de dossier (14) est fixé sur le châssis dans une zone correspondant à la zone médiane de l'élément de dossier (14) située entre ses bords respectivement de sommet (19) et d'articulation (17) à l'élément d'assise (13), de sorte que la zone de guidage de l'élément de dossier (14) soit située entre les zones d'appui de l'utilisateur sur l'organe souple de soutien (2).
 
4. Siège de relaxation selon la revendication 3, caractérisé en ce que le rail (23) de l'élément de dossier (14) est sensiblement rectiligne et incliné par rapport au plan de repos du châssis au sol d'un angle de l'ordre de 45° à 55°.
 
5. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le rail de guidage (24) affecté à l'élément d'assise (13) est un rail unique incurvé le long duquel circule un couple d'organes de coulissement distants (21, 22).
 
6. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le rail de guidage (24) affecté à l'élément d'assise (13) est composé de deux rails élémentaires (25, 26), l'un avant (25) et l'autre arrière (26) par rapport au siège, le long desquels rails élémentaires (25, 26) circulent des organes de coulissement correspondants (21, 22) de l'élément d'assise (13) qui leur sont respectivement affectés, les rails élémentaires (25, 26) étant sensiblement rectilignes et inclinés en opposition l'un par rapport à l'autre.
 
7. Siège de relaxation selon la revendication 6, caractérisé en ce que le rail élémentaire arrière (26) est incliné par rapport au plan de repos du châssis au sol d'un angle A de l'ordre de 5° à 9°, tandis que le rail élémentaire avant (25) est incliné par rapport au plan de repos du châssis au sol d'un angle B de l'ordre de 2° à 6°.
 
8. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications 6 et 7, caractérisé en ce que le rail élémentaire avant (25) est infléchi vers l'avant d'un angle C de l'ordre de 8° à 12°, par rapport au plan de repos du châssis au sol, pour conférer à la structure porteuse (1) un effet de basculement vers l'arrière concomitamment à son extension.
 
9. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe souple de soutien (2) est l'un quelconque d'une toile, d'une nappe de sangles tressées, d'une nappe de lattes transversales (11) portées par des sangles latérales (12), et d'éléments rigides (6, 7) conformés en cadre articulés l'un à l'autre dont les espaces intérieurs qu'ils délimitent sont respectivement habillés d'organes élastiquement déformables (8, 9).
 
10. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens accessoires de blocage de la structure porteuse (1) dans l'une quelconque de ces positions pour interdire une modification spontanée de l'angle du dièdre formé par les éléments d'assise (13) et de dossier (14) lorsque le siège est inoccupé en position repliée.
 
11. Siège de relaxation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens accessoires d'assistance à la manoeuvre en glissement des éléments d'assise (13) et de dossier (14) le long des rails (23, 24) qui leur sont affectés.
 




Dessins
















Rapport de recherche