[0001] La présente invention porte sur un dispositif comprenant un mouvement horaire usuel
et un module chronographe selon le préambule de la revendication indépendante 1.
[0002] Le document EP-A-0 620 509 au nom de HDG SARL divulgue une montre selon ledit préambule
de la revendication indépendante 1.
[0003] Le marché des montres chronographes dotées d'un dispositif de ce genre s'est considérablement
développé au cours des dernières années, en particulier dans le segment haut de gamme.
Cependant, une très grande partie de telles montres comporte une planche chronographe
(appelée indifféremment, ci-après, partie, module ou mouvement chronographe), avec
oscillateur à quartz, alors qu'une clientèle éprouve un attrait croissant pour des
montres chronographes mécaniques. Mais avec ces dernières, pour des raisons explicitées
plus loin, l'homme du métier se heurte notamment à un problème de précision (on parle
aussi de résolution) de lecture.
[0004] Les montres-bracelets dont la boîte abrite un module ou mouvement chronographe pourvu
d'un oscillateur à quartz permettent au porteur d'effectuer des mesures d'une précision
qui varie selon le type d'affichage, à savoir de l'ordre du dixième ou du centième
de seconde, selon que cet affichage est analogique ou digital respectivement.
[0005] CH-667,771 décrit une montre chronographe comprenant un mouvement d'horlogerie usuel
central entraînant des aiguilles d'heures, de minutes et de secondes et un mouvement
autonome chronographe présentant un garde-temps et au moins un indicateur entraîné
par un moteur électrique. Les organes du mouvement chronographe sont agencés à la
périphérie du mouvement usuel où mouvement de base. Chaque mouvement comporte son
propre régulateur oscillant à la même fréquence que l'autre. Le mouvement chronographe
est pourvu d'une cage indépendante en forme de cloche coiffant le mouvement d'horlogerie
de base et ceinturant ce dernier. Les deux mouvements sont reliés au moyen d'une plaque
interposée entre eux.
[0006] Cette construction a pour but de réaliser une montre-chronographe électrique à bon
compte. En revanche, la précision reste très discutable, l'aiguille chronographe battant
le 1/5 de seconde (ce qui correspond à un oscillateur à 18'000 alternances par heure).
En outre, ce document ne livre à l'homme du métier aucun enseignement quant à l'agencement
des organes du module ou mouvement chronographe, dans l'hypothèse où ce module serait
mécanique, ni à la coopération entre un module de ce type et le mouvement de base
horaire usuel.
[0007] Or, cet agencement et cette coopération posent des problèmes complexes de fiabilité
et de faisabilité sur les plans aussi bien technique qu'esthétique - que l'utilisation
d'un chronographe à quartz ne résout nullement, mais en fait l'économie en les contournant
- à tel point que l'homme du métier a toujours été dissuadé d'envisager ledit agencement
et ladite coopération et a fortiori de s'assigner la tâche de les réaliser.
[0008] De fait, la précision de mesure des chronographes mécaniques offerts actuellement
sur le marché est, pour la plupart, de l'ordre de 0.125 seconde, le balancier correspondant
oscillant à 28'800 alternances par heure, et plus rarement, pour certains autres chronographes
mécaniques, sensiblement plus chers, dont le balancier oscille à 36'000 alternances
par heure, de l'ordre de 0.1 seconde. Cette précision de mesure ne peut être augmentée
avec les chronographes mécaniques disposant d'une base de temps commune pour la partie
horaire et la partie chronographe, cela pour plusieurs raisons. L'utilisation pour
la partie horaire d'un balancier oscillant à une fréquence supérieure modifierait
la vitesse de déroulement du ressort de barillet et diminuerait la durée de la réserve
de marche du mouvement. De plus, un ensemble comprenant roue d'échappement, ancre,
ellipse, pivot de balancier, qui serait soumis en continu à une telle condition de
fonctionnement, accuserait après quelques mois déjà une usure importante provoquant
inévitablement une altération irréversible du bon fonctionnement du mouvement. Il
convient de souligner également qu'à haute fréquence, la transmission d'énergie du
barillet au balancier-spiral à travers le rouage et l'échappement pose, en utilisation
continue, des problèmes dont la solution impliquerait fort probablement la mise en
oeuvre de moyens complexes et tout de même non exempts d'aléas. Ainsi, en guise d'illustration,
un balancier oscillant à haute fréquence possède une amplitude plus faible que le
même balancier oscillant à une fréquence plus basse. De ce fait, il sera plus sensible
aux variations du couple moteur du ressort de barillet et n'offrira une stabilité
de marche que pendant la période où la courbe de variation dudit couple moteur du
ressort est linéaire.
[0009] Dans le prolongement de ces difficultés s'inscrivent celles que soulèvent les questions
de coûts et d'esthétique. D'une part, on sait qu'une pièce d'horlogerie, plus particulièrement
une montre-bracelet abritant un dispositif comportant un mouvement de base horaire
et un mouvement chronographe "tout mécanique", est en principe classée dans le haut
de gamme. Son prix est donc élevé, alors même que la précision de son mouvement chronographe
est médiocre, n'atteignant pas même celle d'un mouvement chronographe à quartz à affichage
digital de bas de gamme. D'autre part, on conçoit que la réalisation d'une pièce d'horlogerie
abritant un double-mouvement, horaire et chronographe, tous deux mécaniques, confronte
le manufacturier à un délicat problème d'encombrement ou de volume de la pièce, problème
qui, à défaut de solution, se traduira par une inesthétique susceptible de compromettre
le succès commercial de la montre. Une solution qui vient à l'esprit consisterait
à miniaturiser les organes composant le chronographe mécanique. Mais en servant l'esthétique,
elle irait en revanche à l'encontre de l'objectif du meilleur coût et soulèverait
certainement des difficultés techniques majeures. La choisir et l'appliquer ne serait
donc pas sans risques techniques et commerciaux. Ces risques apparaissant suffisamment
dissuasifs pour inviter l'homme du métier à imaginer et investiguer d'autres pistes
de solutions aux fins de réaliser le dispositif avec un rapport qualité / prix aussi
avantageux que possible.
[0010] Le but de la présente invention est de proposer un dispositif qui pallie l'inconvénient
du manque de précision tout en assurant, en outre, une lecture véritablement fiable
quelle que soit la caractéristique du régulateur choisi, donc de la précision prévue,
et excluant toutes perturbations (exposées plus haut) sur la partie horaire des mouvements
du dispositif.
[0011] Ce but est atteint grâce aux moyens définis dans la revendication indépendante 1,
les revendications dépendantes portant sur des moyens permettant des réalisations
préférées de l'invention et, dans le droit fil du rapport qualité / prix évoqué plus
haut, à bon compte.
[0012] Les tests effectués sur des prototypes selon l'invention équipés d'un chronographe
dont le balancier oscillait à 360'000 alternances par heure ont permis d'établir qu'une
précision du centième de seconde était assurée même en utilisation continue d'au moins
trente minutes. En d'autres termes, le dispositif selon l'invention permet d'offrir
une pièce d'horlogerie haut de gamme véritablement "tout mécanique", dont la précision
du chronographe n'a rien à envier à un chronographe à quartz de haute qualité.
[0013] Une forme d'exécution du dispositif va être décrite en détail ci-après, à titre d'exemple
non limitatif, à l'appui des dessins annexés dans lesquels
la figure 1 est une vue de dessus d'une pièce d'horlogerie sous forme de montre-bracelet
incorporant un dispositif selon l'invention,
la figure 2 est une représentation en perspective du dispositif à l'état non assemblé,
la figure 3 est une représentation en perspective du seul module chronographe,
la figure 4 est une représentation en perspective de l'organe régulateur, du rouage
et du barillet du module chronographe,
la figure 5 est une représentation en perspective d'un système de renvoi de minuterie
et de petite seconde du module chronographe,
la figure 6 est une représentation en perspective d'un système de remontage du module
chronographe,
la figure 7 est une représentation en perspective d'une réserve de marche du module
chronographe
la figure 8 montre une variante apportée à l'exemple de la forme d'exécution représentée
aux figures 1 à 7,
la figure 9 est une représentation en coupe du dispositif de mise à l'heure et de
remontage en plusieurs parties,
la figure 10 est une représentation en coupe du dispositif de transmission de la correction
de date depuis le mouvement de base vers le module auxiliaire,
et
la figure 11 est un diagramme indiquant le couple du ressort de barillet nécessaire
pour garantir une réserve de marche donnée.
[0014] Le dispositif selon l'invention trouve avantageusement sa place dans une montre-bracelet
chronographe (non spécifiquement référencée), comme représenté à la figure 1. Cette
montre présente: à 2 heures, une couronne poussoir 1 permettant de remonter un barillet
du module chronographe du dispositif - module ci après dénommé module chronographe
autonome MCA - et de commander les fonctions départ et arrêt du module chronographe
autonome MCA, à 3 heures, une couronne de remontoir 2 du mouvement horaire du dispositif,
mouvement ci-après dénommé mouvement de base MB, et à 4 heures un bouton poussoir
3 mis en action pour la remise à zéro et du retour à la volée du module chronographe
autonome MCA. Dans une variante préférentielle illustrée plus bas en relation avec
la figure 9, la montre comporte une seule couronne permettant de mettre à l'heure
et de remonter à la fois, dans des positions axiales différentes, le mouvement de
base MB et le mouvement chronographe auxiliaire MCA.
[0015] La montre-chronographe permet l'affichage de l'heure courante à l'aide d'une aiguille
des heures 4, d'une aiguille des minutes 5 et d'une aiguille de petite seconde 6 disposée
à trois heures. Elle permet également d'afficher la mesure d'un temps écoulé à l'aide
d'un compteur de trente minutes 7, placé à neuf heures et muni d'une aiguille 8, d'une
trotteuse centrale de chronographe 9 et d'un compteur des centièmes de secondes 10
situé à six heures et muni d'une aiguille 11. Un compteur de réserve de marche 12
du module chronographe autonome MCA muni d'une aiguille 13 et situé à douze heures
sert à vérifier l'autonomie dudit module jusqu'au prochain remontage. Les graduations
de ces différents compteurs sont portées sur un cadran 14; en particulier les centièmes
de seconde correspondent à cent marques matérialisées sur une règle circulaire, l'aiguille
11 effectuant une rotation de 360° par seconde pour assurer une lecture confortable
et précise de l'intervalle de temps.
[0016] La fig. 2 est une vue en perspective montrant le principe d'assemblage du module
chronographe autonome MCA avec le mouvement de base MB, prévoyant des éléments de
centrage et des organes de fixation. A titre d'exemple non limitatif, le mouvement
de base peut par exemple être constitué par un mouvement type 2892 commercialisé par
la société ETA SA. Une planche de base 76 du module chronographe autonome MCA présente
deux trous (non visibles et non référencés) dans lesquels sont chassés des pieds cylindriques
16,17 destinés à s'engager dans des trous de pieds de cadran 18,19 d'une platine 15
du mouvement de base MB, aux fins d'un positionnement angulaire correct du module
MCA par rapport au mouvement MB. Des moyens de fixation relient le mouvement de base
MB et le module chronographe autonome MCA à leur périphérie. Selon l'exemple, des
vis 20 A, 21 A passent par des trous (non visibles et non référencés) pratiqués dans
la planche 76 et sont vissées dans des trous correspondants taraudés 20, 21 de la
platine 15. Sont encore représentés sur cette figure 2, d'une part, sur le module
chronographe autonome MCA, se dégageant de son flanc, une tige poussoir 1A destinée
à recevoir la couronne poussoir 1 (figure 1) et, émergeant de sa face de dessus, un
arbre 71 du mobile des minutes, un arbre 67 du mobile des secondes, un arbre 61 du
mobile des centièmes de seconde et un arbre 88 de la petite seconde, et d'autre part,
sur le module de base MB, se dégageant de son flanc, une tige poussoir 2B destinée
à recevoir la couronne de remontoir 2 (figure 1) et, émergeant de sa face de dessus,
au centre, une roue 86 du mobile des secondes et une roue 77 du mobile des minutes.
Comme évoqué plus haut, une seule couronne de remontoir pourrait, à l'aide du mécanisme
illustré sur la figure 9, être utilisée pour actionner axialement et en rotation les
deux tiges 1A et 2B.
[0017] La fig. 3 est une vue en perspective des deux mouvements à l'état assemblé, montrant
essentiellement le module chronographe autonome MCA coiffant le mouvement de base
MB (visualisé principalement par sa platine 15 et sa tige de remontoir 2 B) et illustrant
la disposition et la conformation remarquables et originales des principaux organes
et éléments du module chronographe autonome MCA sur sa planche de base 76. Cette disposition
extrêmement ramassée et compacte résulte d'une exploitation optimale des volumes,
qui épargne une miniaturisation coûteuse desdits organes et éléments sans sacrifier
l'esthétique, cette conception et construction permettant de limiter les dimensions
du dispositif à l'état assemblé à des valeurs très réduites. Selon la forme d'exécution
décrite, ces valeurs sont de l'ordre de 7.75 mm (hauteur) et de 30 mm (diamètre hors
tout), les dimensions du seul module chronographe MCA n'excédant des valeurs de l'ordre
de 4 mm (hauteur) et 30 mm (diamètre). On comprend que ces dimensions autorisent des
habillages du dispositif des plus variés et d'une esthétique remarquable et réussie.
[0018] Pour réduire davantage encore la hauteur du mouvement chronographe, on peut envisager
de disposer les éléments - sur lesquels on reviendra en détail plus loin (notamment
organes régulateurs, barillets, rouages respectifs, réserve de marche, leviers, systèmes
de remontage) - sur des ponts agencés de manière adéquate, à partir d'une platine
unique, les mouvements de base et chronographes étant alors imbriqués l'un dans l'autre,
cela sans entraver le bon fonctionnement du module chronographe selon les processus
qui vont être décrits ci-après, mais en renchérissant les coûts de fabrication.
[0019] Le module chronographe autonome MCA est pourvu de son propre barillet 22 et de son
propre organe régulateur comprenant notamment un balancier 23. Cette caractéristique
supprime toute prise de force sur le mouvement de base MB et permet d'arrêter le balancier
23 sans perturber le balancier-spiral du mouvement de base MB.
[0020] Le chronographe MCA est enclenché et déclenché par courte pression sur la tige de
poussoir 1 A, c'est-à-dire sur la couronne 1. Chacune de ces pressions produit un
déplacement en direction du centre du chronographe MCA d'une plaque 24 comportant
des rainures en forme d'ouvertures oblongues 25, 26, ce déplacement, guidé par des
vis 27, 28 coopérant avec lesdites rainures, mettant simultanément en action un bec
29. Lorsque la pression est relâchée, la plaque 24 et le bec 29 reprennent leur position
de départ sous l'action respectivement d'un ressort-fil 40 et d'un ressort de rappel
41.
[0021] En partant d'une position de départ (chronographe arrêté, c'est-à-dire à zéro), l'extrémité
du bec 29, pivotant autour d'une goupille 30, entre en contact avec un flanc d'une
aile centrale d'une came 31 et fait tourner ladite came 31 autour d'un arbre 32 d'un
angle défini par une butée 33. Un ergot 34 entraîne alors un levier 35, un ergot 39
fait pivoter un lanceur 36 autour de son arbre 37, et une lame-ressort 38 se dégage
tangentiellement de la face extérieure du balancier 23. Ce faisant, le ressort 38
fournit au balancier 23 une impulsion de départ pour le mettre en mouvement. Une nouvelle
pression sur la couronne conduit à l'arrêt du chronographe au terme d'un processus
identique mais inverse (position correspondant à celle qui est illustrée à la figure
3 (balancier en mouvement)), la lame-ressort 38 entrant cette fois-ci tangentiellement
en contact avec la face extérieure du balancier 23 et immobilise ce dernier.
[0022] Une pression exercée sur le bouton poussoir 3 (figure 1) donne lieu à une remise
à zéro du module chronographe MCA.
[0023] Cette remise à zéro se fait par action d'un marteau unique 48. La pression précitée
sur le bouton 3 fait pivoter une bascule 42 et par conséquent son bec 44 autour d'un
axe de pilier 43, ce qui a pour effet d'entraîner un inverseur 45 avec sa goupille
46, cette dernière commandant à son tour un levier 47 qui fait pivoter le marteau
48 dont les trois becs (non référencés) viennent heurter des coeurs 49, 50, 51 montés
respectivement sur les mobiles des compteurs des minutes, des secondes et des centièmes
de seconde (voir aussi figure 4) et provoquent la mise à zéro du module chronographe
MCA.
[0024] Lors de la pression sur la bascule 42, le bec 44 reste en contact avec l'inverseur
45 pendant environ les deux tiers de l'espace angulaire décrit par la bascule 42 autour
de l'axe de pilier 43, puis ledit bec 44 se sépare tangentiellement de l'extrémité
de l'inverseur 45 et l'inverseur 45 revient à son point de départ sous l'action d'un
ressort de rappel enroulé autour de l'axe de pivotement dudit inverseur 45 (sur la
figure 3, ni ce ressort de rappel, ni cet axe de pivotement ne sont référencés, l'axe
de pivotement étant par ailleurs caché par l'inverseur 45).
[0025] Le marteau 48 est fixé au pont de rouage 52 par une vis 53 et une rondelle excentrique
54. La rondelle excentrique 54 permet d'ajuster le réglage du marteau 48 de manière
que les trois becs dudit marteau 48 appuient simultanément sur les trois coeurs 49,
50 et 51, la remise à zéro du module chronographe MCA s'effectuant ainsi juste avant
que le bec 44 ne quitte l'inverseur 45.
[0026] Les conséquences lors de la remise à zéro du module chronographe MCA diffèrent selon
que le balancier 23 est arrêté ou en mouvement.
[0027] Si le balancier 23 est arrêté, la lame-ressort 38 est en contact avec le balancier
23 et la friction exercée par les arbres 61, 67, 71 (figures 2 et 4) sur le rouage
n'a pas d'influence sur le balancier 23.
[0028] Par contre, si le balancier est en mouvement, la lame-ressort 38 n'est pas en contact
avec le balancier 23 et la friction exercée par les arbres 61, 67 et 71 sur le rouage
aura tendance à freiner le balancier 23.
[0029] Lors du relâchement de la pression sur la bascule 42, le bec 44, maintenu par un
ressort de rappel 56, peut pivoter autour d'une goupille 55 pour éviter l'inverseur
45 et permettre à la bascule 42 de reprendre sa position de repos sous l'effet d'un
ressort de rappel 57.
[0030] Le principe de fonctionnement décrit ci-dessus sert donc à éviter, lors de la remise
à zéro du module chronographe autonome MCA et le balancier 23 étant en mouvement,
tout arrêt dudit balancier dû à une friction prolongée des arbres 61, 67 et 71.
[0031] Ainsi, une même pression exercée sur le bouton pressoir 3 (figure 1) provoque, quand
le balancier 23 est arrêté, une remise à zéro du module chronographe MCA et, quand
le balancier 23 est en mouvement, une remise à zéro du module chronographe MCA (opération
dénommée retour à la volée) suivi d'un redémarrage automatique d'une nouvelle mesure
(sans obligation de presser sur la tige-poussoir 1 A).
[0032] L'ensemble balancier spiral de l'organe régulateur du chronographe est arrêté lorsque
ce dernier n'est pas en fonction.
[0033] La fig. 4 est une vue en perspective illustrant la disposition de l'organe régulateur,
du rouage et du barillet montés sur la planche de base 76 du module chronographe autonome
MCA. Selon l'exemple, dans cette configuration, l'ensemble balancier 23 spiral est
dimensionné pour osciller à une fréquence de 360'000 alternances par heure.
[0034] Dans la formule :
on constate que pour un spiral donné, la fréquence est inversement proportionnelle
à la racine carrée du moment d'inertie du balancier dont la formule peut être assimilée
à celle d'un cylindre creux :
[0035] Où :
ce qui permet d'écrire :
- f Fréquence [Hz]
- M Couple élastique du spiral [Nm]
- l Moment d'inertie du balancier [kg•m2]
- R rayon extérieur du balancier [m]
- r rayon intérieur du balancier [m]
- h épaisseur du balancier [m]
- ρ poids spécifique du balancier [kg/m3].
[0036] En introduisant des valeurs de f, R et r dans cette fonction on constate que si l'on
fait passer la fréquence, par exemple de 28'800 à 360'000 alternances par heure, on
pourrait diviser le diamètre du balancier par environ cinq. L'expérience montre qu'un
balancier trop petit n'assure plus une bonne stabilité de marche et pose des problèmes
de réglage. La solution consiste donc à adopter un compromis entre une réduction du
diamètre extérieur du balancier, ce qui facilite son intégration dans le module chronographe
autonome MCA, et une augmentation du pouvoir d'accélération du spiral défini par son
numéro CGS.
[0037] Eu égard à ces considérations, on choisira donc un spiral dont les caractéristiques
techniques autorisent le choix d'un balancier d'une dimension telle que le régulateur
oscille à la fréquence prédéterminée, que l'organe régulateur offre une bonne qualité
de réglage et que le balancier puisse être relancé efficacement par la lame-ressort
38.
[0038] On aperçoit à la figure 4 une ancre 113 et une roue d'échappement 58, ces éléments
pouvant être choisis parmi des assortiments existants. Selon une réalisation du dispositif
décrit à titre d'exemple, une roue 59, chassée sur l'arbre de la roue d'échappement
58 est choisie de sorte qu'elle tourne à une vitesse de 2,5 tours par seconde, le
balancier 23 oscillant, selon l'exemple, à 50 Hz (soit 360'000 alternances par heure).
Une roue 60 du mobile des centièmes de seconde tourne dans le sens horaire à la vitesse
d'un tour par seconde. Une roue (non visible sur la figure, car cachée par le coeur
51), solidaire de la roue 60, est montée sur l'arbre 61 du mobile des centièmes de
seconde et engrène avec une roue 62 chassée sur un pignon 63, ce dernier engrenant
avec une roue 64. Une roue 65 du mobile des secondes tourne dans le sens horaire à
la vitesse d'un tour par minutes grâce à un inverseur 66 qui la relie à la roue 64.
Une roue 84 (représentée à la figure 5) cachée par le coeur 50 et solidaire de la
roue 65 est montée sur l'arbre 67 du mobile des secondes. Cette roue 84 engrène avec
une roue 68 chassée sur un arbre solidaire d'une roue 69 qui entraîne une roue 70
montée sur l'arbre 71 du mobile des minutes. La roue 70 tourne dans le sens horaire
à la vitesse de un tour en trente minutes, elle engrène avec une roue 72 chassée sur
un arbre 73 solidaire d'une roue 74 qui engrène avec une couronne dentée 75 du barillet
22, ce dernier se déroulant sous l'action du ressort de barillet (non représenté)
dans le sens horaire à la vitesse de un tour en 29.7 minutes.
[0039] Dans un mouvement mécanique, le ressort de barillet est généralement calculé pour
réaliser environ 7,5 tours. Selon la forme d'exécution décrite, pour des raisons de
gain de place, le ressort de barillet est dimensionné pour permettre au barillet d'effectuer
environ six tours, ce qui équivaut à une réserve de marche de 178,2 minutes. Mais
comme expliqué supra, l'utilisation d'un organe régulateur dont l'ensemble balancier
spiral oscillant à haute fréquence (360'000 alternances par heure) réduit l'utilisation
du couple moteur du ressort de barillet à la période durant laquelle la fonction Δ
couple moteur / Δ temps est linéaire, la réserve de marche utile du module chronographe
autonome MCA est de l'ordre de cent vingt minutes (voir figure 12).
[0040] Lors d'une mesure à l'aide d'un chronographe mécanique usuel le rouage de la partie
chronographe doit être débrayé du rouage de la partie horaire. Pour éviter le flottement
des aiguilles de chronographe il est indispensable d'immobiliser les roues des mobiles
porteurs desdites aiguilles. Avec le module chronographe mécanique autonome MCA selon
la présente invention, cette opération d'immobilisation n'est pas nécessaire, car
comme cela se dégage de la description plus haut du rouage du module chronographe
autonome MCA, le train d'engrenage reste en permanence contraint par le ressort de
barillet du fait qu'il n'y a pas de système de débrayage et que sur tous les mobiles
porteurs de plusieurs roues (comme par exemple les roues 84 et 65 du mobile des secondes
ou encore la roue d'échappement 58 et la roue 59 montées sur le même arbre), ces dernières
sont solidaires. Ces caractéristiques garantissent une reprise permanente du jeu des
engrenages.
[0041] De plus, sur un chronographe usuel, les opérations d'embrayage du rouage de la partie
chronographe avec le rouage de la partie horaire (mouvement de base MB ou renvois
du mouvement de base situés dans le module chronographe), et/ou de débrayage de ces
rouages entre eux, provoque des sauts, en particulier lors de la mise en marche du
chronographe, qui peuvent fausser la mesure de plusieurs dixièmes de secondes. Ce
défaut est supprimé par la présente invention. Pour effectuer une remise à zéro des
aiguilles de compteurs montées sur les arbres 61, 67 et 71 (Figure 4) ces derniers
sont montés sur leurs mobiles respectifs avec un système de friction connu (par exemple,
par une rondelle élastique, par lanternage, etc.).
[0042] Comparativement à un chronographe mécanique comportant un module chronographe additionnel
usuel dans lequel on peut modifier le rouage et la disposition des compteurs, la présente
invention donne en plus la possibilité de modifier la fréquence d'oscillation du balancier
spiral, la résolution de mesure et la réserve de marche du module chronographe autonome
MCA. De manière générale, la fréquence d'oscillation fournie par le régulateur du
module chronographe autonome MCA est égale à N fois la fréquence d'oscillation fournie
par l'organe régulateur du mouvement de base MB, à titre d'exemple, pour un mouvement
de base d'une fréquence de 28'800 alternances par heure, N peut être choisi à 12,50,
de sorte que le module chronographe autonome MCA batte le centième de seconde. Ces
caractéristiques permettent de réaliser une gamme de produits pratiquement illimitée
couvrant tous les secteurs et créneaux économiques, allant de la montre chronographe
grand public à celle de haute horlogerie, jusqu'à des produits réservés à des usages
professionnels.
[0043] La fig. 5 illustre une des nombreuses façons de transférer les informations horaires,
fournies par le mouvement de base MB au travers du module chronographe autonome MCA,
aux aiguilles horaires 4, 5 et 6 disposées sur le cadran 14 (figure 1).
[0044] La roue 77 montée sur la chaussée du mouvement de base MB engrène avec un renvoi
78 chassé sur un arbre 79 solidaire des renvois 80, 81. Le renvoi 80 entraîne une
chaussée 82 porteuse de l'aiguille des minutes 5 et montée librement sur un tube 85,
alors que le renvoi 81 entraîne une roue à canon 83 porteuse de l'aiguille des heures
4.
[0045] Une roue 86 montée sur l'arbre des secondes du mouvement de base MB engrène avec
un renvoi 87 qui entraîne une roue 89 chassée sur un arbre de la petite seconde 88
situé à trois heures. Pour éviter le flottement de l'aiguille de petite seconde 6,
un ressort fil (non représenté) peut appuyer à l'intérieur d'une gorge 90 de l'arbre
88 de la petite seconde.
[0046] Cette disposition permet d'agencer - selon une pratique courante - l'arbre 67 de
la trotteuse 9 du chronographe au centre du module MCA (voir aussi figure 4) et offre
à l'utilisateur un affichage de l'intervalle de temps mesuré par le module chronographe
autonome MCA.
[0047] Il va de soi que d'autres dispositions peuvent aisément être imaginées. Ainsi, la
figure 8 (comparable avec la figure 2) représente une variante selon laquelle un arbre
des secondes 67 B, une chaussée 82 B et une roue à canon 83 B du mouvement de base
MB ont été rallongés de manière à traverser une ouverture centrale 115 du module chronographe
autonome MCA et à afficher l'heure, la minute et la seconde au centre du cadran 14.
Selon cette variante, l'aiguille des secondes du mouvement chronographe autonome MCA
est portée par un arbre 88 A agencé à trois heures sur un compteur.
[0048] La fig. 6 est une représentation en perspective du système de remontage du module
chronographe autonome MCA monté sur la planche de base 76. Le remontage manuel du
barillet 22 s'effectue par rotation de la tige poussoir 1 A, en position de repos,
dans le même sens horaire que celui nécessaire au remontage manuel du mouvement mécanique
de base MB, nécessaire à une remise en service de ce dernier lorsqu'il n'a pas été
porté pendant une période suffisamment longue et que le ressort du barillet est totalement
déroulé (mouvement automatique). La tige poussoir 1 A est guidée par un plot 91 et
maintenue en place par une lame ressort 92. Une pression exercée depuis le dessous
sur l'extrémité d'un ergot 93 libère la tige poussoir 1 A et permet de retirer le
mouvement de son boîtier représenté à la figure 1 et non référencé, pour autant que
la même opération soit effectuée sur la tige de remontoir 2 B (non représenté sur
cette figure).
[0049] Une roue d'angle 94 actionnée par un carré d'entraînement 95 de la tige poussoir
1 A entraîne un renvoi 96 qui engrène avec une roue d'embrayage 97. Cette roue 97
est en prise avec un renvoi 98 si elle tourne dans le sens antihoraire autour de son
arbre 114, ou bien débrayée de ce renvoi 98 si elle tourne dans le sens horaire, l'arbre
114 étant tronqué en forme d'amande. Le renvoi 98 entraîné par la roue d'embrayage
97 lorsqu'elle tourne dans le sens antihoraire, engrène avec un renvoi 99 qui actionne
un rochet 100 monté sur une bonde 101 du barillet 22. Le remontage du ressort de barillet
se fait donc par rotation du rochet 100 dans le sens horaire (le système d'encliquetage
nécessaire à la conservation de l'énergie emmagasinée par le ressort de barillet lors
du remontage, connu de l'homme de métier, n'est pas représenté).
[0050] La fig. 7 représente en perspective un exemple de réalisation d'un dispositif de
réserve de marche du module chronographe autonome MCA, l'information de la réserve
de marche étant affichée à midi sur le cadre 14 par l'aiguille 12 (figure 1). Selon
la forme d'exécution, il faut qu'un tour de rochet 100 (figure 6), lors du remontage,
provoque un déplacement angulaire d'un arbre 102 de réserve de marche autour de son
axe, équivalent et de sens inverse à celui engendré par un tour de la couronne 75
du barillet 22 sur le même arbre 102 lors de la marche du module chronographe autonome
MCA. Lors du remontage, le rochet 100 et la roue 98 chassée sur l'arbre 106 tournent
à la même vitesse et dans le même sens (horaire), une roue 103, solidaire d'un arbre
106, engrène avec une denture extérieure d'une couronne solaire 104, la denture intérieure
de la couronne solaire 104 entraîne une roue planétaire 105, la roue 105 étant solidaire
d'une roue planétaire 107 qui s'appuie sur une denture intérieure d'une couronne solaire
108 pour faire tourner, dans le sens antihoraire, l'arbre 102 de la réserve de marche
d'un angle de 30,375 degrés par tour de rochet 100.
[0051] Lors de la marche du chronographe autonome MCA, la couronne 75 du barillet 22 entraîne
une roue 109, cette roue 109 étant solidaire d'un pignon 110 et maintenue par un pont
de renvoi 111. Le pignon 111 engrène avec une denture extérieure de la couronne solaire
108, la denture intérieure de la couronne solaire 108 entraîne la roue planétaire
107 solidaire de la roue planétaire 105 qui s'appuie sur la denture intérieure de
la couronne solaire 104 pour faire tourner, dans le sens horaire, l'arbre 102 de la
réserve de marche d'un angle de 30,375 degrés par tour de couronne 75 du barillet
22.
[0052] Selon cette forme de réalisation, la réserve de marche du module chronographe autonome
MCA est d'environ cent vingt minutes, le barillet 22 fait un tour en 29,7 minutes,
un tour de barillet 22 correspondant à une rotation de 30,375 degrés de l'arbre 102
de la réserve de marche. La réserve de marche approximative du module chronographe
autonome MCA correspond donc à un angle de rotation de 127.72 degrés de l'arbre 102
de la réserve de marche.
[0053] Pour garantir que le remontage ou que la marche du module chronographe autonome MCA
ne donnent pas lieu à un déroulement du ressort de barillet au-delà des limites définies
ci-dessus, on peut prévoir un dispositif de sécurité limitant la rotation de l'arbre
102 de réserve de marche, ce dispositif (non représenté), pouvant consister par exemple
à chasser une goupille-butée dans un trou aménagé sur un disque planétaire 112, cette
goupille coopérant avec une ouverture oblongue concentrique à l'axe de l'arbre 102
et aménagée sur un couvre-mécanisme.
[0054] La figure 9 illustre une variante préférentielle de l'invention dans laquelle une
seule couronne 1', de préférence positionnée à 3 heures, permet d'agir aussi bien
sur le mouvement de base MB que sur le module additionnel MCA. Dans ce but, la tige
2B' du module de base MB est modifiée par l'adjonction d'un poulet 200 comportant
une denture 201, une gorge 202. Le filetage sur la tige qui permet habituellement
la fixation de la couronne externe 2 est en revanche supprimé.
[0055] La tige 1A' du module additionnel est munie d'un trou borgne taraudé dans lequel
la tige 220 de la couronne 1' est vissée. Un carré 213 sur la tige 220 permet de fixer
respectivement de désolidariser la couronne 1' de la tige 1A' à l'aide d'un outil
approprié. Dans une variante, la couronne 1' pourrait être fixée directement sur la
tige 1A'. Un pignon de remontoir 211 est monté solidairement sur la tige du module
auxiliaire MCA. En position (A), c'est-à-dire lorsque la couronne 1' est complètement
poussée axialement contre la boîte de montre, ce pignon 211 engrène à la fois avec
un renvoi 96' du train d'engrenage pour le remontage du barillet 22, et avec la denture
201 du poulet 200 sur la tige 2B'.
[0056] Dans l'exemple illustré, le rayon du pignon 211 est dicté par la distance entre l'axe
de la tige 1A' et le plan du renvoi 96'. Le rapport d'engrenage entre le pignon 211
et la denture 201 est donc imposé par l'épaisseur du mouvement de base et du module
additionnel. Il peut être utile de choisir un rapport d'engrenage différent afin de
modifier le nombre de tours et le couple à appliquer sur la couronne pour remonter
ou mettre à l'heure le module de base. En pratique, il est par exemple confortable
d'utiliser un rapport d'engrenage égal à un, permettant de remonter et de mettre à
l'heure le mouvement de base avec le nombre de tour et le couple optimal initialement
prévu pour ce mouvement. Dans une variante non illustrée, le pignon 211 pourra donc
être remplacé par deux pignons côte à côte de diamètres différents engrenant l'un
avec le renvoi 96', l'autre avec la denture 201.
[0057] Le renvoi 96' sur lequel le pignon 211 engrène est choisi de manière à permettre
le remontage du mouvement de base MB en actionnant la couronne 1' dans un premier
sens de rotation, et le remontage du module auxiliaire MCA en actionnant cette couronne
dans l'autre sens de rotation, ce qui permet de remonter ces deux éléments indépendamment.
Dans une variante, il pourrait être considéré plus pratique d'engrener le pignon de
remontoir 211 avec un renvoi 96' choisi de manière à ce que le mouvement MB et le
module MCA soient tous deux remontés en actionnant la couronne dans le même sens.
Dans une telle variante, on pourra choisir un rapport d'engrenage entre le pignon
211 et la denture 201 différent de 1 afin de réduire le couple nécessaire pour remonter
les deux modules simultanément.
[0058] Dans une variante non illustrée, afin d'éviter l'inversion du sens de rotation de
la couronne 1' lors du remontage du mouvement de base MB, un renvoi intermédiaire
pourrait être prévu entre le pignon 211 et la denture 201.
[0059] En tirant la couronne 1' vers l'extérieur, la collerette 212 entraîne vers l'extérieur
la tige 2B' du mouvement de base MB par l'intermédiaire de la portée 204. L'homme
du métier comprendra que la collerette 212 et le poulet 200 peuvent être inversés
sur les deux axes 1A' et 2B'.
[0060] Dans l'exemple illustré, le mécanisme de mise à l'heure du mouvement de base MB force
la tige 2B' à adopter des positions axiales prédéterminées, et donc la collerette
212 à adopter une des trois positions axiales indexées (A), (B) ou (C).
[0061] Dans les positions (B) et (C), le pignon 212 n'engrène plus avec le renvoi 96', mais
seulement avec la denture 201 du poulet 200 qui s'est déplacé vers l'extérieur. En
position (B), la couronne 1' permet la correction rapide de l'indicateur 250 (figure
10) du mouvement de base. En position 3, la couronne 1' permet la mise à l'heure du
mouvement de base.
[0062] Un pivot facultatif, non représenté, pourrait être monté en prolongement de la tige
2B' pour réduire le risque de flexion ou de rupture de cette tige. Ce pivot pourrait
pivoter dans un palier (non illustré) rapporté dans la carrure de la montre.
[0063] La figure 10 est une représentation en coupe du dispositif de transmission de la
correction de date depuis le disque indicateur 250 du mouvement de base vers le disque
de quantième 254 du module auxiliaire. Le disque de quantième 254 du module auxiliaire
MCA porte les indications de dates vues par le porteur de la montre.
[0064] Comme indiqué plus haut, la couronne 1' tirée en position B permet la correction,
par exemple l'avance manuelle, de la position angulaire du disque 250 du mouvement
de base MB par l'intermédiaire du pignon 211, de la denture 201 et de la tige 2B'.
Selon l'invention, le disque 250, par opposition aux disques de quantième usuels,
est dégagé du train d'engrenage du mouvement de base, par exemple en retirant la roue
des jours; le disque 250 n'est donc pas entraîné par le mouvement de base, ce qui
permet d'économiser l'énergie nécessaire pour l'entraîner et donc d'augmenter la réserve
de marche de la montre.
[0065] Le disque 250 est maintenu par une bague 252 liée ou vissée au module chronographe
auxiliaire MCA. Un pignon 2520 monté sur un arbre 253 collabore avec une denture 251
sur l'extérieur du disque 250, en sorte que les corrections de la date sur le disque
250 sont transmises à la bague 252 puis à l'arbre 253 traversant le module chronographe
auxiliaire MCA. L'arbre 253 est maintenu libre de pivoter dans le mouvement par une
pierre ou un palier 255, une portée 2530 empêchant l'arbre de ressortir par le haut
de la figure.
[0066] Un pignon 2531 monté à l'extrémité supérieure de l'arbre 253 engrène avec une denture
2540 liée à un second disque de quantième 254 sur la face supérieure du module auxiliaire
MCA. Ce disque de quantième est entraîné par le module auxiliaire MCA, par l'intermédiaire
d'une roue des jours non représentée. La face supérieure du disque de quantième 254
porte des indications de jour visibles pour le porteur de la montre au travers d'un
guichet dans le cadran, ces éléments connus n'ayant pas été représentés. Ainsi le
disque de quantième 254 est entraîné et régulé par le module auxiliaire à haute résolution
MCA, mais peut être corrigé par l'intermédiaire du mouvement de base MB en agissant
sur la couronne 1'.
[0067] Dans la variante illustrée sur la figure 10, l'arbre 253 et le disque 250 du module
de base (non visible depuis l'extérieur de la montre) sont entraînés en rotation par
le disque de quantième 254. Il en résulte donc un déplacement inutile de pièces et
une déperdition d'énergie. Dans une variante non représentée, l'engrenage constitué
par la denture 2540 et le pignon 2532 est remplacé par un accouplement libre, de type
connu de l'homme du métier, permettant de transmettre uniquement les mouvements de
correction transmis de l'arbre 253 vers le disque de quantième supérieur 254, mais
pas les rotations en sens opposé.
[0068] On comprendra qu'il est aussi possible, dans le cadre de l'invention, de corriger
l'indication du disque de quantième supérieur directement au moyen de la tige de mise
à l'heure 1A' du module auxiliaire, sans utiliser le mécanisme de correction du mouvement
de base MB. La solution illustrée sur la figure 11 a cependant l'avantage d'utiliser
le mécanisme de correction de date fréquemment disponible sur le mouvement de base,
et donc d'éviter de dédoubler ce mécanisme dans le module auxiliaire.
[0069] Il va de soi que le module chronographe autonome MCA peut être mis en oeuvre en tant
que tel, c'est-à-dire non nécessairement associé au mouvement de base MB.
1. Dispositif pour montre-bracelet comportant :
un mouvement de base (MB) pourvu d'au moins un indicateur horaire entraîné par un
premier barillet,
un module chronographe auxiliaire (MCA) disposé entre ledit mouvement de base (MB)
et ledit indicateur horaire du mouvement de base et pourvu d'au moins un indicateur,
les deux dits indicateurs étant visibles sur une même face,
ledit module auxiliaire étant exclusivement composé d'éléments mécaniques,
caractérisé en ce que
le module auxiliaire est autonome du mouvement de base,
et
en ce que ledit indicateur dudit module auxiliaire est entraîné par un second barillet..
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel:
ledit mouvement de base (MB) comporte un premier organe régulateur relié à un premier
rouage, audit premier barillet et audit indicateur horairedu mouvement de base,
ledit module auxiliaire (MCA) comporte un deuxième organe régulateur relié à un deuxième
rouage, audit deuxième barillet et audit indicateur du module auxiliaire, le second
régulateur restant constamment en prise avec le second rouage,
la fréquence d'oscillation fournie par le second régulateur étant différente de la
fréquence d'oscillation fournie par le premier régulateur.
3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel tout module chronographe auxiliaire
ainsi préalablement défini peut coopérer avec le même mouvement horaire.
4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel la fréquence d'oscillation fournie
par le second régulateur est égale à N fois la fréquence d'oscillation fournie par
le premier organe régulateur, le coefficient N étant défini de sorte que le module
chronographe auxiliaire (MCA) permet une résolution au centième de seconde au moins.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le coefficient N est au moins égal à 12.50, la fréquence du mouvement de base (MB)
étant de 28'800 alternances par heure et la fréquence du module chronographe auxiliaire
(MCA) étant d'au moins 360'000 alternances par heure.
6. Dispositif selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce qu'un organe indicateur du module chronographe auxiliaire (MCA) est monté sur un arbre
de compteur de centièmes de seconde effectuant une rotation de 360° par seconde, et
en ce que ledit organe indicateur est constitué d'une aiguille permettant la lecture d'intervalles
de temps d'un centième de seconde, par coïncidence de ladite aiguille avec une graduation
comportant cent repères disposée sur un cadran.
7. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que le balancier de l'organe régulateur du module chronographe auxiliaire (MCA) est mis
en mouvement ou arrêté par l'intermédiaire d'une lame ressort montée sur un lanceur.
8. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisé en ce que l'ensemble balancier spiral de l'organe régulateur du chronographe est arrêté lorsque
ce dernier n'est pas en fonction.
9. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 8, caractérisé en ce qu'une pression sur une bascule provoque une remise à zéro du module chronographe auxiliaire
(MCA) lorsque le balancier de l'organe régulateur de la partie chronographe est arrêté,
et en ce qu'une pression sur la même bascule provoque une remise à zéro ou un retour à la volée
du module chronographe auxiliaire (MCA) lorsque le balancier de l'organe régulateur
du module chronographe auxiliaire (MCA) est en mouvement.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le retour à la volée est suivi d'un redémarrage automatique d'une nouvelle mesure
d'un intervalle de temps.
11. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ledit module auxiliaire se remonte manuellement et comporte une réserve de marche
et un organe indicateur permettant de lire sur le cadran la durée de mesure disponible.
12. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que le module auxiliaire (MCA) surmonte la partie horaire du mouvement de base (MB) de
manière amovible.
13. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que les organes de la partie horaire du mouvement de base (MB) et du module auxiliaire
(MCA) sont disposés sur une seule platine porteuse de l'ensemble des ponts.
14. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, ledit premier organe régulateur
du mouvement de base (MB) comportant un premier spiral et un premier balancier, ledit
deuxième organe régulateur du module auxiliaire (MCA) comportant un deuxième spiral
et un deuxième balancier, le diamètre extérieur du deuxième balancier étant plus petit
que le diamètre extérieur du premier balancier, et le pouvoir d'accélération du deuxième
spiral étant égal ou supérieur au pouvoir d'accélération du premier spiral.
15. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, dans lequel ledit mouvement de base
(MB) et ledit module auxiliaire (MCA) comportent chacun une tige de remontage et/ou
de mise à l'heure (1A', 2B'), les deux dites tiges pouvant être actionnées en rotation
et/ou axialement au moyen d'une seule couronne (1').
16. Dispositif selon la revendication 15, ladite couronne (1') étant directement reliée
à ladite tige (1A') du module auxiliaire (MCA) pour l'actionner en rotation, et étant
reliée par l'intermédiaire d'éléments de liaison (211,201, 201) à ladite tige (2B')
du mouvement de base (MB) pour l'actionner axialement et en rotation afin de le remonter
et/ou de régler les indications horaires.
17. Dispositif selon la revendication 16, lesdits éléments de liaison comprenant:
un pignon (211) sur l'axe de ladite couronne (1'), ledit pignon engrenant une denture
(201) sur l'axe de ladite tige du mouvement de base (MB) pour lui transmettre les
rotations de ladite couronne (1'),
une collerette (212) sur l'axe de ladite couronne (1') coopérant avec une gorge (202)
sur l'axe de ladite tige du mouvement de base (MB) pour lui transmettre les déplacements
axiaux de ladite couronne.
18. Dispositif selon la revendication 17, comprenant un pignon (211) engrenant dans au
moins une position axiale avec le dispositif de remontage du module auxiliaire.
19. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 18, dans lequel au moins un indicateur
(254) du module auxiliaire (MCA) est entraîné par ledit module auxiliaire (MCA) mais
corrigé directement par le mouvement de base (MB).
20. Dispositif selon la revendication 19, ledit mouvement de base (MB) comportant une
tige de remontage et/ou de mise à l'heure (2B, 2B') actionnée par une couronne (1'),
ledit indicateur du module auxiliaire (MCA) étant corrigé au moyen de ladite couronne
(1') par l'intermédiaire dudit mouvement de base (MB), ladite couronne constituant
un élément d'un mécanisme de correction.
21. Dispositif selon l'une des revendications 19 ou 20, dans lequel ledit indicateur auxiliaire
(254) est un indicateur de quantième.
22. Dispositif selon la revendication 21, ledit mouvement de base (MB) comportant un second
indicateur (250), le mécanisme de correction étant actionné par ledit second indicateur
(250) pour transmettre audit indicateur de quantième du module auxiliaire (254) les
corrections appliquées par la couronne (1') au second indicateur du mouvement de base
(MB).
23. Dispositif selon la revendication 22, ledit second indicateur (250) étant corrigé,
mais pas entraîné, par ledit mouvement de base (MB).
24. Dispositif selon l'une des revendications 20 à 23, ledit mécanisme comprenant un accouplement
non réversible pour transmettre les déplacements du second indicateur (250) du mouvement
de base (MB) vers l'indicateur de quantième (254) du module auxiliaire (MCA) mais
pas les déplacements en sens opposé.
25. Dispositif selon l'une des revendications 21 à 24, ledit mécanisme comprenant un arbre
(253) pour transmettre à l'indicateur (254) du module auxiliaire les mouvements de
correction appliqués au second indicateur (250) du mouvement de base (MB).
26. Montre-bracelet dont la boîte abrite un dispositif selon l'une des revendications
1 à 25.
27. Module auxiliaire du dispositif selon l'une des revendications 1 à 26, ledit module
auxiliaire étant un module chronographe comportant:
un deuxième organe régulateur relié à un deuxième rouage, audit deuxième barillet
et audit indicateur du module auxiliaire,
le second régulateur restant constamment en prise avec le second rouage,
caractérisé en ce que la fréquence du module auxiliaire est d'au moins 360'000 alternances par heure, de
manière à permettre une résolution au centième de seconde au moins.
1. Vorrichtung für Armbanduhr, umfassend:
ein Basisuhrwerk (MB) mit mindestens einer durch ein erstes Federhaus angetriebenen
Zeitanzeige,
eine zwischen dem besagten Basisuhrwerk (MB) und der benannten Zeitanzeige des Basisuhrwerks
angeordnete auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA) mit mindestens einer Anzeige,
wobei beide Anzeigen auf einer gleichen Stirnfläche sichtbar sind,
wobei besagte auxiliare Baugruppe ausschliesslich aus mechanischen Elementen besteht,
dadurch gekennzeichnet,
dass die Baugruppe vom Basisuhrwerk autonom ist,
und
dass besagte zweite Anzeige der besagten auxiliare Baugruppe durch ein zweites Federhaus
angetrieben wird.
2. Vorrichtung gemäss Anspruch 1, worin:
besagtes Basisuhrwerk (MB) ein erstes Regulatororgan umfasst, das mit einem ersten
Räderwerk, mit dem besagten ersten Federhaus und mit der besagten Zeitanzeige des
Basisuhrwerks verbunden ist,
besagte auxiliare Baugruppe (MCA) ein zweites Regulatororgan umfasst, das mit einem
zweiten Räderwerk, mit dem besagten zweiten Federhaus und mit der besagten Zeitanzeige
der auxiliaren Baugruppe verbunden ist, wobei das zweite Regulatororgan ständig im
Eingriff mit dem zweiten Räderwerk steht,
wobei die vom zweiten Regulator gelieferte Schwingungsfrequenz anders als die
vom ersten Regulator gelieferte Schwingungsfrequenz ist.
3. Vorrichtung gemäss Anspruch 2, worin jede so vorbestimmte auxiliare Chronographenbaugruppe
mit dem gleichen Uhrwerk arbeiten kann.
4. Vorrichtung gemäss Anspruch 3, worin die vom zweiten Regulator gelieferte Schwingungsfrequenz
gleich N mal die vom ersten Regulator gelieferte Schwingungsfrequenz ist, wobei der
Koeffizient N so definiert wird, dass die auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA) eine
Auflösung auf mindestens Hundertstel von Sekunden erlaubt.
5. Vorrichtung gemäss Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass der Koeffizient N mindestens gleich 12.50 ist, wobei die Frequenz des Basisuhrwerks
(MB) 28'800 Schwingungen pro Stunde und die Frequenz der auxiliare Chronographenbaugruppe
(MCA) mindestens 360'000 Schwingungen pro Stunde beträgt.
6. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 4 oder 5, dadurch gekennzeichnet, dass ein Anzeigerorgan der auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA) auf einer Zählerwelle
der Hundertstel von Sekunden montiert ist, die eine Drehung von 360° pro Sekunde vornimmt,
und dass besagtes Anzeigerorgan aus einem Zeiger besteht, der das Lesen von Zeitintervallen
von einer Hundertstel von Sekunde erlaubt, durch Zusammentreffen des besagten Zeigers
mit einer Einteilung, die hundert auf einem Zifferblatt angeordnete Merkzeichen umfasst.
7. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 3 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass die Unruh des Regulatororgans der auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA) durch ein
auf einem Werfer montiertes Federblatt in Bewegung gesetzt oder gestoppt wird.
8. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 3 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass das Unruh-Spiralfeder-Ensemble des Regulatororgans des Chronographen gestoppt ist,
wenn Letzterer nicht in Betrieb ist.
9. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 3 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass ein Druck auf eine Wippe eine Nullstellung der auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA)
verursacht, wenn die Unruh des Regulatororgans des Chronographenteils gestoppt ist,
und dass ein Druck auf die gleiche Wippe eine Nullstellung oder eine Flugrückfahrt
der auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA) verursacht, wenn die Unruh des Regulatororgans
der auxiliare Chronographenbaugruppe (MCA) in Bewegung ist.
10. Vorrichtung gemäss Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass die Flugrückfahrt von einem automatischen Neustarten einer neuen Zeitintervallmessung
gefolgt wird.
11. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 10, dadurch gekennzeichnet, dass besagte auxiliare Baugruppe manuell aufgezogen wird und eine Gangreserve und ein
Anzeigerorgan umfasst, welche erlauben, die verfügbare Restzeit auf dem Zifferblatt
zu lesen.
12. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 11, dadurch gekennzeichnet, dass die auxiliare Baugruppe (MCA) den Zeitteil des Basisuhrwerks (MB) in abnehmbarer
Weise überdeckt.
13. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 12, dadurch gekennzeichnet, dass die Organe des Zeitteils des Basisuhrwerks (MB) und der auxiliaren Baugruppe (MCA)
auf einer einzigen Platine, welche alle Brücken trägt, angeordnet sind.
14. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 13, wobei das besagte Regulatororgan
des Basisuhrwerks (MB) eine erste Spirale und eine erste Unruh umfasst, wobei das
zweite Regulatororgan der auxiliaren Baugruppe (MCA) eine zweite Spirale und eine
zweite Unruh umfasst, wobei der Aussendurchmesser der zweiten Unruh kleiner als der
Aussendurchmesser der ersten Unruh, und wobei die Beschleunigungskraft der zweiten
Spirale gleich wie oder grösser als die Beschleunigungskraft der ersten Spirale ist.
15. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 14, worin besagtes Basisuhrwerk (MB)
und besagte auxiliare Baugruppe (MCA) jeweils eine Aufzugs- und/oder Stellwelle (1A',
2B') umfassen, wobei beide besagte Wellen drehend und/oder axial mittels einer einzigen
Krone (1') betätigt werden können.
16. Vorrichtung gemäss Anspruch 15, wobei besagte Krone (1') direkt mit besagter Welle
(1A') der auxiliaren Baugruppe (MCA) verbunden ist, um sie drehend zu betätigen, und
mittels Verbindungselementen (211, 201, 201) mit besagter Welle (2B') des Basisuhrwerks
(MB) verbunden ist, um sie axial und drehend zu betätigen, um sie aufzuziehen und/oder
die Zeitangaben zu regeln.
17. Vorrichtung gemäss Anspruch 16, wobei besagte Verbindungselemente umfassen:
einen Trieb (211) auf der Achse besagter Krone (1'), wobei besagter Trieb in eine
Zahnung (201) auf der Achse besagter Welle des Basisuhrwerks (MB) eingreift, um ihm
die Drehungen besagter Krone (1') zu übermitteln,
ein Bördel (212) auf der Achse besagter Krone (1'), das mit einer Kehle (202) auf
der Achse besagter Welle des Basisuhrwerks (MB) zusammenarbeitet, um ihm die axialen
Verschiebungen besagter Krone (1') zu übermitteln.
18. Vorrichtung gemäss Anspruch 17, umfassend einen Trieb (211), der in mindestens einer
axialen Position mit der Aufzugsvorrichtung der auxiliaren Baugruppe eingreift.
19. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 18, worin mindestens ein Anzeiger (254)
der auxiliaren Baugruppe (MCA) durch besagte auxiliare Baugruppe (MCA) angetrieben
wird aber direkt durch das Basisuhrwerk (MB) berichtigt wird.
20. Vorrichtung gemäss Anspruch 19, wobei besagtes Basisuhrwerk (MB) eine durch eine Krone
(1') betätigte Aufzugs- und/oder Stellwelle (2B, 2B') umfasst, wobei besagter Anzeiger
der auxiliaren Baugruppe (MCA) mittels besagter Krone (1') durch besagtes Basisuhrwerk
(MB) berichtigt wird, wobei besagte Krone ein Element eines Berichtigungsmechanismus
bildet.
21. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 19 oder 20, worin besagter zusätzlicher Anzeiger
(254) ein Datumsanzeiger ist.
22. Vorrichtung gemäss Anspruch 21, wobei besagtes Basisuhrwerk (MB) einen zweiten Anzeiger
(250) umfasst, wobei der Berichtigungsmechanismus durch den besagten zweiten Anzeiger
(250) betätigt wird, um an besagtem Datumsanzeiger der auxiliaren Baugruppe (254)
die von der Krone (1') auf den zweiten Anzeiger des Basisuhrwerks (MB) durchgeführten
Berichtigungen zu übermitteln.
23. Vorrichtung gemäss Anspruch 22, wobei der besagte zweite Anzeiger (250) vom besagten
Basisuhrwerk (MB) berichtigt, jedoch nicht mitgenommen wird.
24. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 20 bis 23, wobei besagter Mechanismus eine
nicht-umkehrbare Kupplung umfasst, um die Verschiebungen des zweiten Anzeigers (250)
des Basisuhrwerks (MB) an den Datumanzeiger (254) der auxiliaren Baugruppe (MCA),
jedoch nicht die Verschiebungen in die andere Richtung, zu übermitteln.
25. Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 21 bis 24, wobei besagter Mechanismus eine
Welle (253) umfasst, um dem Anzeiger (254) der auxiliaren Baugruppe die am zweiten
Anzeiger (250) des Basisuhrwerks (MB) durchgeführten Berichtigungsbewegungen zu übermitteln.
26. Armbanduhr, dessen Gehäuse eine Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 25 birgt.
27. Auxiliare Baugruppe der Vorrichtung gemäss einem der Ansprüche 1 bis 26, wobei besagte
auxiliare Baugruppe eine Chronographenbaugruppe ist, umfassend:
ein zweites Regulatororgan, das mit einem zweiten Räderwerk, mit dem besagten zweiten
Federhaus und mit der besagten Zeitanzeige der auxiliaren Baugruppe verbunden ist,
wobei das zweite Regulatororgan ständig im Eingriff mit dem zweiten Räderwerk
steht,
dadurch gekennzeichnet, dass die Frequenz der auxiliaren Baugruppe mindestens 360'000 Schwingungen pro Stunde
beträgt, um eine Auflösung auf mindestens Hundertstel von Sekunden zu erlauben.
1. Device for wrist-watch, comprising:
a base movement (MB) provided with at least one time indicator driven by a first barrel,
an auxiliary chronograph module (MCA) placed between said base movement (MB) and said
time indicator of the base movement and provided with at least one indicator,
both said indicators being visible on a same side,
said auxiliary module being exclusively composed of mechanical elements,
characterized in that
the auxiliary module is autonomous from the base movement,
and
in that said indicator of said auxiliary module is driven by a second barrel.
2. Device according to claim 1, wherein:
said base movement (MB) comprises a first regulator organ connected to a first wheelwork,
to said first barrel and to said time indicator of the base movement,
said auxiliary module (MCA) comprises a second regulator organ connected to a second
wheelwork, to said second barrel and to said indicator of the auxiliary module, the
second regulator being constantly engaged with the second wheelwork,
the frequency of oscillation supplied by the second regulator is different from the
frequency of oscillation supplied by the first regulator.
3. Device according to claim 2, wherein any auxiliary chronograph module thus previously
defined can work with the same clock movement.
4. Device according to claim 3, wherein the frequency of oscillation supplied by the
second regulator is equal N times the frequency of oscillation supplied by the first
regulator organ, the coefficient N being defined in such a way that the auxiliary
chronograph module (MCA) allows a resolution to the hundredth of second at least.
5. Device according to claim 4, characterized in that the coefficient N is at least equal to 12.50, the frequency of the base movement
(MB) being 28'800 oscillations per hour and the frequency of the auxiliary chronograph
module (MCA) being at least 360'000 oscillations per hour.
6. Device according to one of the claims 4 or 5, characterized in that an indicator organ of the auxiliary chronograph module (MCA) is mounted on a staff
of the hundredth of second counter performing a 360° rotation per second, and in that said indicator organ is constituted of a hand permitting time intervals of a hundredth
of second to be read, by coincidence of said hand with a graduation comprising hundred
marks placed on a dial.
7. Device according to one of the claims 3 to 6, characterized in that the balance of the regulator organ of the auxiliary chronograph module (MCA) is put
into motion or stopped by means of a spring-blade mounted on a launcher.
8. Device according to one of the claims 3 to 7, characterized in that the sprung balance ensemble of the chronograph's regulator organ is stopped when
the latter is not in use.
9. Device according to one of the claims 3 to 8, characterized in that a pressure on a lever causes a resetting to zero of the auxiliary chronograph module
(MCA) when the balance of the regulator organ of the chronograph part is stopped,
and in that a pressure on the same lever causes a resetting to zero or a flight returning of
the auxiliary chronograph module (MCA) when the balance of the regulator organ of
the auxiliary chronograph module (MCA) is in motion.
10. Device according to claim 9, characterized in that the flight returning is followed by an automatic restarting of a new measurement
of a time interval.
11. Device according to one of the claims 1 to 10, characterized in that said auxiliary module is wound manually and comprises a power reserve and an indicator
organ enabling the available measurement duration to be read on the dial.
12. Device according to one of the claims 1 to 11, characterized in that the auxiliary module (MCA) surmounts the clock part of the base movement (MB) in
a removable fashion.
13. Device according to one of the claims 1 to 12, characterized in that the organs of the clock part of the base movement (MB) and of the auxiliary module
(MCA) are arranged on a single bottom plate carrying all the bars.
14. Device according to one of the claims 1 to 13, said first regulator organ of the base
movement (MB) comprising a first balance-spring and a first balance, said second regulator
organ of the auxiliary module (MCA) comprising a second balance-spring and a second
balance, the outer diameter of the second balance being smaller than the outer diameter
of the first balance, and the accelerating power of the second balance-spring being
equal to or greater than the accelerating power of the first balance-spring.
15. Device according to one of the claims 1 to 14, wherein said base movement (MB) and
said auxiliary module (MCA) each comprise a winding and/or resetting stem (1A', 2B'),
said two stems being capable of being actuated in rotation and/or axially by means
of a single winding-button/crown (1').
16. Device according to claim 15, said winding-button (1') being directly connected to
said stem (1A') of the auxiliary module (MCA) for actuating it in rotation, and being
connected through the intermediary of connecting elements (211, 201, 201) to said
stem (2B') of the base movement (MB) for actuating it axially and in rotation in order
to rewind it and/or regulate the time indications.
17. Device according to claim 16, said connecting elements comprising:
a pinion (211) on the axis of said winding-button (1'), said pinion engaging a teething
(201) on the axis of said stem of the base movement (MB) for transmitting to it the
rotations of said winding-button (1'),
a collar (212) on the axis of said winding-button (1'), working with a groove (202)
on the axis of said stem of the base movement (MB) for transmitting to it the axial
displacements of said winding-button.
18. Device according to claim 17, comprising a pinion (211) engaging in at least one axial
position with the rewinding device of the auxiliary module.
19. Device according to one of the claims 1 to 18, wherein at least one indicator (254)
of the auxiliary module (MCA) is driven by said auxiliary module (MCA) but corrected
directly by the base movement (MB).
20. Device according to claim 19, said base movement (MB) comprising a winding and/or
resetting stem (2B, 2B') actuated by a winding-button (1'), said indicator of the
auxiliary module (MCA) being corrected by means of said winding-button (1') through
the intermediary of said base movement (MB), said winding-button constituting one
element of a correction mechanism.
21. Device according to one of the claims 19 or 20, wherein said auxiliary indicator (254)
is a date indicator.
22. Device according to claim 21, said base movement (MB) comprising a second indicator
(250), a correction mechanism being actuated by said second indicator (250) for transmitting
to said date indicator of the auxiliary module (254) the corrections applied by the
winding-button (1') to the second indicator of the base movement (MB).
23. Device according to claim 22, said second date indicator (250) being corrected but
not driven by said base movement (MB).
24. Device according to one of the claims 20 to 23, said mechanism comprising a non-reversible
coupling for transmitting the displacements of the second indicator (250) of the base
movement (MB) to the date indicator (254) of the auxiliary module (MCA) but not the
displacements in opposite direction.
25. Device according to one of the claims 21 to 24, said mechanism comprising a shaft
(253) for transmitting to the indicator (254) of the auxiliary module the correction
movements applied to the second indicator (250) of the base movement (MB).
26. Wrist-watch whose case holds a device according to one of the claims 1 to 25.
27. Auxiliary module of the device according to one of the claims 1 to 26, said auxiliary
module being a chronograph module comprising:
a second regulator organ connected to a second wheelwork, to said second barrel and
to said indicator of the auxiliary module,
the second regulator remaining constantly engaged with the second wheelwork,
characterized in that the frequency of the auxiliary module is at least 360'000 oscillations per hour to
allow a resolution to the hundredth of second at least.