[0001] La présente invention concerne une urne funéraire du type constituée d'un corps réalisé
en un matériau biodégradable délimitant un volume de capacité appropriée pour recevoir
des cendres et d'au moins un organe de fermeture du corps.
[0002] Une telle urne est destinée en particulier à recevoir les cendres résultant de l'incinération
des corps de personnes ou animaux décédés. Une fois les cendres recueillies dans l'urne
se pose alors le problème de la conservation ou non de celle-ci. Il est alors courant
de placer celle-ci dans un colombarium.
[0003] Cependant, il peut également être envisagé d'enfouir cette urne dans la terre, par
exemple dans un jardin, au pied d'un arbre rappelant le disparu. Il est alors préférable
de proposer une urne ne présentant pas un caractère polluant pour l'environnement.
[0004] On connaît ainsi par la demande FR-A-2 824 730, une urne biodégradable constituée
par de la gélatine de protéine purifiée obtenue de l'hydrolyse acide ou alcaline partielle
du collagène, l'urne étant constituée d'un réceptacle des cendres muni d'un couvercle
ainsi que d'un sur-couvercle. Le document JP-A-2001224640 propose une urne dont la
biodégradabilité est obtenue par l'intermédiaire d'un plateau support de bactéries,
les bactéries provoquant la dégradation du corps d'urne.
[0005] Le document DE19608261 décrit une urne funéraire munie d'un couvercle, réalisé en
matière plastique par injection.
[0006] Par ailleurs, diverses techniques d'enfouissement sont connues. Ainsi, le brevet
US 4977652 décrit un système de cimetière dans lequel les cendres de crémation sont
disposées sous un arbre. Une cavité est placée sous l'arbre de manière à ce que les
racines entourent les parois de ladite cavité. Un tuyau relie l'intérieur de la cavité
à l'extérieur et permet ainsi de verser les cendres dans ladite cavité.
[0007] Le document US 5701642 décrit un autre système de cimetière dans lequel un arbre
est planté au dessus du site d'enfouissement d'un cercueil. Ce cercueil est constitué
d'un matériau contenant des nutriments et des fertilisants pour améliorer la croissance
de l'arbre.
[0008] Le brevet EP 623717 décrit un procédé de croissance d'arbres de manière à ménager
un espace entre les racines afin de pouvoir creuser un trou sous cet arbre et d'y
introduire des cendres issues de crémation.
[0009] Cependant, l'enfouissement de l'urne dans un jardin privé ou dans la nature peut
ne pas être envisagé sereinement par les proches.
[0010] L'idée à la base de l'invention est donc de proposer aux proches, des lieux aménagés
dans lesquels ils peuvent enfouir les cendres de leurs défunts à des emplacements
définis, par exemple au pied d'arbre déjà planté ou d'une plantation venant d'être
faite.
[0011] Le but à la base de l'invention est donc de proposer une urne funéraire pouvant être
installée au préalable dans la terre au pied d'un arbre déjà planté ou au pied d'une
plantation et pouvant être ensuite dégradée, une fois les cendres recueillies, sans
inconvénient pour l'environnement.
[0012] A cet effet, l'invention a pour objet une urne funéraire du type constituée d'un
corps réalisé en un matériau biodégradable délimitant un volume de capacité appropriée
pour recevoir des cendres et d'au moins un organe de fermeture du corps, caractérisée
en ce que l'urne comporte au moins deux organes de fermeture, l'un de type coiffe
réalisé en un matériau non biodégradable et venant à recouvrement au moins partiel
du corps jusqu'à réception des cendres dans ladite urne pour permettre une conservation
de l'urne, y compris à l'état enterré de cette dernière, l'autre étant biodégradable
de type couvercle venant en remplacement du premier organe de fermeture après déversement
des cendres dans l'urne de manière à permettre une biodégradation de l'urne à l'état
enterré de cette dernière.
[0013] Ainsi de manière avantageuse, une urne selon l'invention munie d'un organe de fermeture
du type coiffe en matériau non biodégradable peut être placée dans le sol soit par
dépose au moment de la plantation du végétal soit dans un trou réalisé de manière
appropriée lorsque le végétal est déjà planté. Une fois placée dans le sol, cette
urne peut recevoir par la suite les cendres humaines ou animales issues de la crémation.
[0014] Tant qu'elle comporte son organe de fermeture non biodégradable, l'urne ainsi enterrée
n'est pas endommagée. On peut donc prévoir des plantations de végétaux pourvues d'une
ou de plusieurs urnes selon l'invention, destinées à accueillir des cendres par la
suite.
[0015] Lors de la cérémonie d'enfouissement des cendres, la coiffe non biodégradable est
retirée et les cendres sont alors versées dans l'urne déjà en place dans le sol puis
le second organe de fermeture, cette fois-ci biodégradable, est mis en place pour
refermer l'urne. L'urne devient alors une urne biodégradable.
La dégradation biologique de l'urne va être accélérée par la perte rapide d'étanchéité
liée au second organe de fermeture, ce qui assure l'infiltration interne des eaux
de pluies ou d'arrosage qui vont dissoudre les cendres et accélérer la dégradation
des parois et du fond de l'urne.
[0016] Les eaux une fois les cendres dissoutes, poursuivent leur infiltration jusqu'aux
racines du végétal et apportent ainsi un complément facilement assimilable par les
racines du végétal car il est en solution. On obtient ainsi une diffusion progressive
et homogène des cendres vers le végétal tout en ayant assuré au préalable une cérémonie
digne.
[0017] De préférence, le corps de l'urne est réalisé en un matériau biodégradable tel que
du carton, de la fibre de coco et autres matériaux pouvant être facilement mis en
forme.
[0018] L'organe de fermeture biodégradable est avantageusement réalisé dans un matériau
similaire à celui du corps de l'urne.
[0019] L'organe de fermeture non biodégradable est de préférence réalisé en matières plastiques
et s'étend sur l'ouverture supérieure du corps de l'urne mais également le long de
ses parois latérales.
[0020] On décrira maintenant l'invention plus en détail en référence au dessin dans lequel
:
la figure 1 représente une vue en coupe d'un site d'implantation d'une urne selon
l'invention auprès d'un arbre, avant le déclenchement de la dégradation et
la figure 2 représente une vue en coupe de la figure 1 après déclenchement de la dégradation.
[0021] Une urne funéraire 1 selon l'invention est implantée au pied d'un végétal tel qu'un
arbre A, un trou étant réalisé de dimensions appropriées pour accueillir l'urne 1.
[0022] L'implantation d'une telle urne 1 est réalisée à une distance horizontale de la tige
ou du tronc du végétal comprise entre 0,5 et 1, 5 m selon la taille dudit végétal
et la partie supérieure de l'urne se trouve à une profondeur de 5 à 10 cm par rapport
à la surface du sol S, l'urne 1 ne devant pas entrer en contact avec les racines R
du végétal pour ne pas gêner le développement des racines.
[0023] De manière à repérer l'urne 1 implantée, on peut mettre en place un fil de nylon
2 enterré reliant l'urne 1 par son couvercle à la tige ou au tronc du végétal.
[0024] L'urne 1 enterrée présente un corps 11 constitué d'un fond et de parois latérales
réalisés en matériau biodégradable sous l'effet des eaux d'infiltration du sol.
[0025] Ce corps 11 est fermé à l'aide d'un organe de fermeture se présentant sous la forme
d'une coiffe 12 réalisée en un matériau non biodégradable tel que du plastique. Cette
coiffe 12 recouvre l'ouverture supérieure du corps 11 et présente des parois latérales
s'étendant le long des parois latérales du corps 11. Cette coiffe 12 assure ainsi
l'étanchéité interne de l'urne 1.
[0026] De préférence, la face externe du fond du corps 11 a reçu un traitement de surface,
par exemple l'application d'un vernis de tropicalisation, pour réaliser une hydrophobie
de surface et assurer une étanchéité externe à cette partie de corps biodégradable
ainsi enterrée.
[0027] Lors de l'enfouissement de cendres, on pratique une cérémonie et lors de cette cérémonie,
le fil de nylon permet de localiser facilement l'urne 1 et de tirer la coiffe 12 pour
permettre son extraction de terre. On peut alors verser les cendres C dans l'urne
1.
[0028] L'urne 1 est ensuite recouverte d'un nouvel organe de fermeture de type couvercle
3 en matériau biodégradable tel que du carton, de la fibre de coco et similaires.
Ce couvercle 3 est relativement mince ce qui permet d'accélérer le début de la biodégradation.
[0029] Chaque participant à la cérémonie peut alors verser un peu de terre sur le couvercle
3 pour refermer le trou comme pour un enterrement classique.
[0030] L'urne 1 constituée du corps 11, des cendres renfermées et du couvercle 3 est devenue
totalement biodégradable.
[0031] Par la suite, les eaux d'infiltration du sol et les réactions bactériennes qu'elles
entraînent permettent la dégradation de l'urne 1 par l'extérieur et par l'intérieur
à l'exception de la face externe du fond qui ne sera dégradé que de l'intérieur. Les
eaux d'infiltration dissolvent les cendres et assurent leur diffusion progressive
à l'état aqueux vers les racines de l'arbre.
1. Urne funéraire (1) du type constituée d'un corps (11) réalisé en un matériau biodégradable
délimitant un volume de capacité appropriée pour recevoir des cendres et d'au moins
un organe de fermeture (12, 13) du corps (11),
caractérisée en ce que l'urne (1) comporte au moins deux organes de fermeture (12, 13), l'un de type coiffe
(12) réalisé en un matériau non biodégradable et venant à recouvrement au moins partiel
du corps (11) jusqu'à réception des cendres dans ladite urne (1) pour permettre une
conservation de l'urne (1), y compris à l'état enterré de cette dernière, l'autre
étant biodégradable de type couvercle (13) venant en remplacement du premier organe
de fermeture (12) après déversement des cendres dans l'urne (1) de manière à permettre
une biodégradation de l'urne (1) à l'état enterré de cette dernière.
2. Urne selon la revendication 1,
caractérisée en ce que le corps (11) de l'urne (1) est réalisé en un matériau biodégradable tel que du carton,
de la fibre de coco et autres matériaux pouvant être facilement mis en forme.
3. Urne selon l'une des revendications 1 et 2,
caractérisée en ce que l'organe de fermeture du type couvercle (13) est réalisé dans un matériau biodégradable
tel que du carton, de la fibre de coco et autres matériaux pouvant être facilement
mis en forme.
4. Urne selon l'une des revendications 1 à 3,
caractérisée en ce que l'organe de fermeture du type coiffe (12) est réalisé un matériau non biodégradable
tel qu'une matière plastique.
5. Urne selon la revendication 4,
caractérisée en ce que la coiffe (12) s'étend sur l'ouverture supérieure du corps (11) de l'urne (1) mais
également le long de ses parois latérales.
6. Urne (1) selon l'une des revendications 1 à 5,
caractérisée en ce que la face externe du fond du corps (11) a reçu un traitement de surface pour réaliser
une hydrophobie de surface et assurer une étanchéité externe à cette partie du corps
biodégradable ainsi enterrée.