(19)
(11) EP 1 588 684 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
26.10.2005  Bulletin  2005/43

(21) Numéro de dépôt: 05290853.0

(22) Date de dépôt:  18.04.2005
(51) Int. Cl.7A61G 17/08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IS IT LI LT LU MC NL PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL BA HR LV MK YU

(30) Priorité: 20.04.2004 FR 0404157

(71) Demandeur: SC DMB
49070 Beaucouze (FR)

(72) Inventeurs:
  • Bureau du Colombier, Christian
    49000 Angers (FR)
  • Freuchet, Joël
    49370 St Jean des Mauvrets (FR)

(74) Mandataire: Laget, Jean-Loup 
Cabinet Brema, 78, avenue Raymond Poincaré
75116 Paris
75116 Paris (FR)

   


(54) Urne funéraire


(57) L'invention concerne une urne funéraire (1) du type constituée d'un corps (11) réalisé en un matériau biodégradable délimitant un volume de capacité appropriée pour recevoir des cendres et d'au moins un organe de fermeture (12, 13) du corps (11)
L'invention consiste en ce que l'urne (1) comporte au moins deux organes de fermeture (12), l'un de type coiffe (12) réalisé en un matériau non biodégradable et venant à recouvrement au moins partiel du corps (11) jusqu'à réception des cendres dans ladite urne (1) pour permettre une conservation de l'urne (1), y compris à l'état enterré de cette dernière, l'autre étant biodégradable de type couvercle venant en remplacement du premier organe de fermeture (12) après déversement des cendres dans l'urne (1) de manière à permettre une biodégradation de l'urne (1) à l'état enterré de cette dernière.




Description


[0001] La présente invention concerne une urne funéraire du type constituée d'un corps réalisé en un matériau biodégradable délimitant un volume de capacité appropriée pour recevoir des cendres et d'au moins un organe de fermeture du corps.

[0002] Une telle urne est destinée en particulier à recevoir les cendres résultant de l'incinération des corps de personnes ou animaux décédés. Une fois les cendres recueillies dans l'urne se pose alors le problème de la conservation ou non de celle-ci. Il est alors courant de placer celle-ci dans un colombarium.

[0003] Cependant, il peut également être envisagé d'enfouir cette urne dans la terre, par exemple dans un jardin, au pied d'un arbre rappelant le disparu. Il est alors préférable de proposer une urne ne présentant pas un caractère polluant pour l'environnement.

[0004] On connaît ainsi par la demande FR-A-2 824 730, une urne biodégradable constituée par de la gélatine de protéine purifiée obtenue de l'hydrolyse acide ou alcaline partielle du collagène, l'urne étant constituée d'un réceptacle des cendres muni d'un couvercle ainsi que d'un sur-couvercle. Le document JP-A-2001224640 propose une urne dont la biodégradabilité est obtenue par l'intermédiaire d'un plateau support de bactéries, les bactéries provoquant la dégradation du corps d'urne.

[0005] Le document DE19608261 décrit une urne funéraire munie d'un couvercle, réalisé en matière plastique par injection.

[0006] Par ailleurs, diverses techniques d'enfouissement sont connues. Ainsi, le brevet US 4977652 décrit un système de cimetière dans lequel les cendres de crémation sont disposées sous un arbre. Une cavité est placée sous l'arbre de manière à ce que les racines entourent les parois de ladite cavité. Un tuyau relie l'intérieur de la cavité à l'extérieur et permet ainsi de verser les cendres dans ladite cavité.

[0007] Le document US 5701642 décrit un autre système de cimetière dans lequel un arbre est planté au dessus du site d'enfouissement d'un cercueil. Ce cercueil est constitué d'un matériau contenant des nutriments et des fertilisants pour améliorer la croissance de l'arbre.

[0008] Le brevet EP 623717 décrit un procédé de croissance d'arbres de manière à ménager un espace entre les racines afin de pouvoir creuser un trou sous cet arbre et d'y introduire des cendres issues de crémation.

[0009] Cependant, l'enfouissement de l'urne dans un jardin privé ou dans la nature peut ne pas être envisagé sereinement par les proches.

[0010] L'idée à la base de l'invention est donc de proposer aux proches, des lieux aménagés dans lesquels ils peuvent enfouir les cendres de leurs défunts à des emplacements définis, par exemple au pied d'arbre déjà planté ou d'une plantation venant d'être faite.

[0011] Le but à la base de l'invention est donc de proposer une urne funéraire pouvant être installée au préalable dans la terre au pied d'un arbre déjà planté ou au pied d'une plantation et pouvant être ensuite dégradée, une fois les cendres recueillies, sans inconvénient pour l'environnement.

[0012] A cet effet, l'invention a pour objet une urne funéraire du type constituée d'un corps réalisé en un matériau biodégradable délimitant un volume de capacité appropriée pour recevoir des cendres et d'au moins un organe de fermeture du corps, caractérisée en ce que l'urne comporte au moins deux organes de fermeture, l'un de type coiffe réalisé en un matériau non biodégradable et venant à recouvrement au moins partiel du corps jusqu'à réception des cendres dans ladite urne pour permettre une conservation de l'urne, y compris à l'état enterré de cette dernière, l'autre étant biodégradable de type couvercle venant en remplacement du premier organe de fermeture après déversement des cendres dans l'urne de manière à permettre une biodégradation de l'urne à l'état enterré de cette dernière.

[0013] Ainsi de manière avantageuse, une urne selon l'invention munie d'un organe de fermeture du type coiffe en matériau non biodégradable peut être placée dans le sol soit par dépose au moment de la plantation du végétal soit dans un trou réalisé de manière appropriée lorsque le végétal est déjà planté. Une fois placée dans le sol, cette urne peut recevoir par la suite les cendres humaines ou animales issues de la crémation.

[0014] Tant qu'elle comporte son organe de fermeture non biodégradable, l'urne ainsi enterrée n'est pas endommagée. On peut donc prévoir des plantations de végétaux pourvues d'une ou de plusieurs urnes selon l'invention, destinées à accueillir des cendres par la suite.

[0015] Lors de la cérémonie d'enfouissement des cendres, la coiffe non biodégradable est retirée et les cendres sont alors versées dans l'urne déjà en place dans le sol puis le second organe de fermeture, cette fois-ci biodégradable, est mis en place pour refermer l'urne. L'urne devient alors une urne biodégradable.
La dégradation biologique de l'urne va être accélérée par la perte rapide d'étanchéité liée au second organe de fermeture, ce qui assure l'infiltration interne des eaux de pluies ou d'arrosage qui vont dissoudre les cendres et accélérer la dégradation des parois et du fond de l'urne.

[0016] Les eaux une fois les cendres dissoutes, poursuivent leur infiltration jusqu'aux racines du végétal et apportent ainsi un complément facilement assimilable par les racines du végétal car il est en solution. On obtient ainsi une diffusion progressive et homogène des cendres vers le végétal tout en ayant assuré au préalable une cérémonie digne.

[0017] De préférence, le corps de l'urne est réalisé en un matériau biodégradable tel que du carton, de la fibre de coco et autres matériaux pouvant être facilement mis en forme.

[0018] L'organe de fermeture biodégradable est avantageusement réalisé dans un matériau similaire à celui du corps de l'urne.

[0019] L'organe de fermeture non biodégradable est de préférence réalisé en matières plastiques et s'étend sur l'ouverture supérieure du corps de l'urne mais également le long de ses parois latérales.

[0020] On décrira maintenant l'invention plus en détail en référence au dessin dans lequel :

la figure 1 représente une vue en coupe d'un site d'implantation d'une urne selon l'invention auprès d'un arbre, avant le déclenchement de la dégradation et

la figure 2 représente une vue en coupe de la figure 1 après déclenchement de la dégradation.



[0021] Une urne funéraire 1 selon l'invention est implantée au pied d'un végétal tel qu'un arbre A, un trou étant réalisé de dimensions appropriées pour accueillir l'urne 1.

[0022] L'implantation d'une telle urne 1 est réalisée à une distance horizontale de la tige ou du tronc du végétal comprise entre 0,5 et 1, 5 m selon la taille dudit végétal et la partie supérieure de l'urne se trouve à une profondeur de 5 à 10 cm par rapport à la surface du sol S, l'urne 1 ne devant pas entrer en contact avec les racines R du végétal pour ne pas gêner le développement des racines.

[0023] De manière à repérer l'urne 1 implantée, on peut mettre en place un fil de nylon 2 enterré reliant l'urne 1 par son couvercle à la tige ou au tronc du végétal.

[0024] L'urne 1 enterrée présente un corps 11 constitué d'un fond et de parois latérales réalisés en matériau biodégradable sous l'effet des eaux d'infiltration du sol.

[0025] Ce corps 11 est fermé à l'aide d'un organe de fermeture se présentant sous la forme d'une coiffe 12 réalisée en un matériau non biodégradable tel que du plastique. Cette coiffe 12 recouvre l'ouverture supérieure du corps 11 et présente des parois latérales s'étendant le long des parois latérales du corps 11. Cette coiffe 12 assure ainsi l'étanchéité interne de l'urne 1.

[0026] De préférence, la face externe du fond du corps 11 a reçu un traitement de surface, par exemple l'application d'un vernis de tropicalisation, pour réaliser une hydrophobie de surface et assurer une étanchéité externe à cette partie de corps biodégradable ainsi enterrée.

[0027] Lors de l'enfouissement de cendres, on pratique une cérémonie et lors de cette cérémonie, le fil de nylon permet de localiser facilement l'urne 1 et de tirer la coiffe 12 pour permettre son extraction de terre. On peut alors verser les cendres C dans l'urne 1.

[0028] L'urne 1 est ensuite recouverte d'un nouvel organe de fermeture de type couvercle 3 en matériau biodégradable tel que du carton, de la fibre de coco et similaires. Ce couvercle 3 est relativement mince ce qui permet d'accélérer le début de la biodégradation.

[0029] Chaque participant à la cérémonie peut alors verser un peu de terre sur le couvercle 3 pour refermer le trou comme pour un enterrement classique.

[0030] L'urne 1 constituée du corps 11, des cendres renfermées et du couvercle 3 est devenue totalement biodégradable.

[0031] Par la suite, les eaux d'infiltration du sol et les réactions bactériennes qu'elles entraînent permettent la dégradation de l'urne 1 par l'extérieur et par l'intérieur à l'exception de la face externe du fond qui ne sera dégradé que de l'intérieur. Les eaux d'infiltration dissolvent les cendres et assurent leur diffusion progressive à l'état aqueux vers les racines de l'arbre.


Revendications

1. Urne funéraire (1) du type constituée d'un corps (11) réalisé en un matériau biodégradable délimitant un volume de capacité appropriée pour recevoir des cendres et d'au moins un organe de fermeture (12, 13) du corps (11),
caractérisée en ce que l'urne (1) comporte au moins deux organes de fermeture (12, 13), l'un de type coiffe (12) réalisé en un matériau non biodégradable et venant à recouvrement au moins partiel du corps (11) jusqu'à réception des cendres dans ladite urne (1) pour permettre une conservation de l'urne (1), y compris à l'état enterré de cette dernière, l'autre étant biodégradable de type couvercle (13) venant en remplacement du premier organe de fermeture (12) après déversement des cendres dans l'urne (1) de manière à permettre une biodégradation de l'urne (1) à l'état enterré de cette dernière.
 
2. Urne selon la revendication 1,
caractérisée en ce que le corps (11) de l'urne (1) est réalisé en un matériau biodégradable tel que du carton, de la fibre de coco et autres matériaux pouvant être facilement mis en forme.
 
3. Urne selon l'une des revendications 1 et 2,
caractérisée en ce que l'organe de fermeture du type couvercle (13) est réalisé dans un matériau biodégradable tel que du carton, de la fibre de coco et autres matériaux pouvant être facilement mis en forme.
 
4. Urne selon l'une des revendications 1 à 3,
caractérisée en ce que l'organe de fermeture du type coiffe (12) est réalisé un matériau non biodégradable tel qu'une matière plastique.
 
5. Urne selon la revendication 4,
caractérisée en ce que la coiffe (12) s'étend sur l'ouverture supérieure du corps (11) de l'urne (1) mais également le long de ses parois latérales.
 
6. Urne (1) selon l'une des revendications 1 à 5,
caractérisée en ce que la face externe du fond du corps (11) a reçu un traitement de surface pour réaliser une hydrophobie de surface et assurer une étanchéité externe à cette partie du corps biodégradable ainsi enterrée.
 




Dessins







Rapport de recherche