[0001] L'invention concerne en général les ancres destinées à la manutention de panneaux
en matériau durcissable, notamment en béton.
[0002] Plus précisément, l'invention concerne une ancre de levage et de relevage pour panneau
en matériau durcissable, notamment en béton, ce panneau pouvant présenter une faible
épaisseur suivant une première direction relativement à ses dimensions dans un plan
perpendiculaire à cette première direction, cette ancre comprenant une tige allongée
suivant une seconde direction sensiblement perpendiculaire à la première noyée dans
le panneau, une tête de préhension solidaire d'une extrémité extérieure de la tige
faisant saillie hors du panneau, et un bossage augmentant l'épaisseur de l'extrémité
extérieure de la tige suivant la première direction.
[0003] Des dispositifs de ce type sont connus de l'art antérieur, et notamment du document
de brevet EP-B-0 434 819, qui révèle des ancres comprenant un bossage ou un pied d'ancrage
latéral conique d'axe sensiblement perpendiculaire à la tige.
[0004] Une telle ancre peut être utilisée pour relever un panneau de béton préfabriqué à
l'horizontale. L'opération de relevage consiste à faire passer ce panneau d'une position
horizontale à une position verticale, par application sur la tête de l'ancre d'un
effort orienté au départ suivant la première direction, puis progressivement en oblique
par rapport aux première et seconde directions tandis que le panneau bascule, et enfin
suivant la seconde direction quand le panneau est vertical.
[0005] L'ancre peut également être utilisée pour lever le panneau une fois que celui-ci
est en position verticale, par application sur la tête de l'ancre d'un effort suivant
la seconde direction.
[0006] Elle peut enfin être utilisée pour retourner le panneau, en prolongeant le mouvement
de relevage au-delà de la position verticale, de façon à basculer ce panneau de nouveau
à l'horizontale après l'avoir retourné à 180°. L'effort est appliqué sur l'ancre suivant
la seconde direction en position verticale du panneau, puis progressivement en oblique
par rapport aux première et seconde directions tandis que le panneau bascule, et enfin
suivant la première direction, en sens inverse du mouvement de relevage, quand le
panneau est horizontal.
[0007] Le bossage de l'ancre permet d'augmenter la rigidité de l'ancre sous la tête, et
d'éviter qu'elle se torde pendant le relevage. L'ancrage latéral permet d'augmenter
la résistance de l'ancre à l'arrachement pendant le relevage, quand on applique un
effort suivant la première direction sur la tête de l'ancre, en créant une zone de
compression du béton d'axe selon la première direction ou légèrement incliné par rapport
à la première direction, contribuant fortement à cette résistance. Ceci est particulièrement
important pour les panneaux de faibles épaisseurs suivant cette première direction.
[0008] L'ancre décrite dans EP-B-0 434 819 donne pleinement satisfaction, à la fois pour
les opérations de levage, de relevage et de retournement.
[0009] Dans ce contexte, la présente invention a pour but de proposer une ancre optimisée
par rapport à celles de EP-B-0 434 819, offrant des performances encore supérieures
tant en levage qu'en relevage et en retournement. Ces ancres optimisées offrent une
meilleure résistance à l'arrachement en relevage, et permettent ainsi de relever des
panneaux encore plus minces et/ou plus lourds sans fissuration du béton. Elles permettent
également de prolonger le levage dans des conditions de sécurité accrue par rapport
aux ancres de l'art antérieur, notamment en présence d'efforts en biais (angle aux
élingues, vent transversal, etc...).
[0010] A cette fin, le dispositif de l'invention, par ailleurs conforme à la définition
générique qu'en donne le préambule ci-dessus, est essentiellement caractérisé en ce
que qu'elle comprend au moins deux ailes obliques d'ancrage s'étendant le long de
la tige à partir du bossage, de deux côtés opposés de cette tige, dans une direction
oblique par rapport aux première et seconde directions, dans un sens opposé à la tête.
[0011] L'ancre peut aussi présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes.
- Ces ailes obliques s'étendent dans un plan sensiblement parallèle à une troisième
direction perpendiculaire aux première et seconde directions.
- Ces ailes obliques s'élargissent suivant la troisième direction à partir du bossage.
- Les ailes obliques se prolongent d'un côté opposé au bossage le long de la tige par
deux secondes ailes d'ancrage mutuellement parallèles s'étendant suivant une direction
longitudinale.
- Les secondes ailes d'ancrage s'étendent dans un plan sensiblement parallèle à la seconde
direction.
- Les secondes ailes d'ancrage s'étendent dans le même plan que les ailes obliques.
- La partie extérieure de l'ancre présente d'un côté opposé au bossage un second bossage
similaire à celui-ci.
- Les ailes obliques et/ou les secondes ailes, considérées en coupe perpendiculairement
respectivement à la direction oblique et à la direction longitudinale, présentent
des sections d'épaisseurs décroissantes à partir de la tige.
- La tige est délimitée par deux grandes faces planes, parallèles et opposées, perpendiculaires
à la troisième direction, les secondes ailes s'étendant le long de ces grandes faces.
- La partie extérieure de la tige présente d'un côté opposé au bossage une partie en
creux par rapport au reste de la tige.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-dessous, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux figures annexées, parmi lesquelles :
- les figures 1A à 1C sont des vues en coupe dans un plan contenant les première et
seconde directions d'un panneau de béton à différentes étapes d'une opération de relevage,
le panneau étant représenté sur la figure 1A en position horizontale de départ, sur
la figure 1B en cours de relevage, et sur la figure 1C en position verticale d'arrivée,
ces vues laissant apparaître l'ancre et l'anneau de levage coopérant avec celle-ci,
- la figure 2 est une vue de côté d'une ancre conforme à un premier mode de réalisation
de l'invention,
- la figure 3 est une vue en coupe transversale de l'ancre de la figure 2, considérée
suivant l'incidence des flèches III de la figure 2,
- la figure 4 est une vue de face de l'ancre de la figure 2, considérée suivant la flèche
IV de la figure 2,
- les figures 5 à 7 sont des vues similaires à celles des figures 2 à 4, pour un second
mode de réalisation de l'invention, et
- les figures 8 à 10 sont des vues similaires à celles des figures 2 à 4, pour un troisième
mode de réalisation de l'invention.
[0013] Comme le montre la figure 1, l'ancre est adaptée au levage, au relevage et au retournement
de panneaux en un matériau durcissable, notamment mais pas exclusivement de panneaux
préfabriqués en béton 10.
[0014] Un tel panneau présente typiquement une forme générale de parallélépipède rectangle,
de faible épaisseur suivant une première direction X-X' relativement à ses dimensions
dans un plan perpendiculaire à cette première direction.
[0015] Ce panneau 10 est délimité par deux grandes faces 11 opposées perpendiculaires à
la première direction X-X', et quatre petites faces 12 reliant les deux grandes faces
11, constituant la tranche du panneau 10. Deux petites faces 12 opposées sont perpendiculaires
à une seconde direction Y-Y', et deux autres petites faces 12 opposées sont perpendiculaires
à une troisième direction Z-Z' perpendiculaire à la seconde. Les seconde et troisième
directions Y-Y' et Z-Z' sont perpendiculaires à la première. Les deux grandes faces
11 sont généralement planes mais peuvent comporter diverses formes géométriques. Si
les formes des panneaux à relever sont généralement parallélépipédiques, des pièces
plus massives de formes variées peuvent justifier l'usage de ce type d'ancré.
[0016] L'ancre 2 comprend une tige 20 allongée sensiblement suivant la seconde direction
Y-Y', présentant une partie principale 23 noyée dans le panneau 10, et une partie
extérieure 21 solidaire d'une extrémité de la partie principale 23 et alignée avec
celle-ci. La partie extérieure 21 fait saillie hors du panneau 10. L'ancre 2 comprend
encore une tête 30 de préhension solidaire de l'extrémité de la partie extérieure
21 opposée à la partie principale 23, et un bossage 40 augmentant l'épaisseur de la
partie extérieure 21 de la tige 20 suivant la première direction.
[0017] La tige 20 présente perpendiculairement à la seconde direction Y-Y' une forte section,
de plusieurs millimètres de largeur suivant les première et troisième directions.
[0018] L'ancre 2 est de type à tête 30 sphérique, cette tête étant destinée à coopérer,
à la fois pour le relevage, le levage et le retournement, avec un anneau 70 du type
décrit dans les documents de brevet FR-A-1 568 605, FR-A-2 382 398 et EP-B-0 679 143.
[0019] Plus précisément, la tête 30 présente la forme d'un disque plein, d'axe s'étendant
selon la seconde direction Y-Y', de diamètre supérieur à la largeur de la tige au
moins suivant la première ou la troisième direction.
[0020] L'anneau 70 comprend une pièce sphérique 71 de raccordement avec la tête 30 de l'ancre,
appelée noix, et un anneau 72 assurant la liaison entre la noix 71 et l'engin de levage,
appelé manille.
[0021] La noix comporte une rainure arquée 711 centrée sur le centre de la noix 71 et s'étendant
sensiblement sur un quart de cercle, ouverte d'un côté radialement extérieur, dans
laquelle vient s'engager la tête 30 de l'ancre.
[0022] La rainure 711 présente une section en T, et comprend une zone radialement intérieure
de largeur relativement plus grande destinée à recevoir la tête 30 de l'ancre 2, et
une zone radialement extérieure de largeur relativement plus faible destinée à recevoir
la partie extérieure 21 de la tige 20.
[0023] La largeur de la zone intérieure de la rainure 711 correspond au diamètre de la tête
30, et la largeur de la zone extérieure correspond à la largeur de la partie extérieure
21, considérée suivant la troisième direction Z-Z'.
[0024] En outre, la rainure 711 comprend à une extrémité un orifice d'introduction de la
tête 30 de l'ancre dans la rainure 711, et présente d'un côté opposé à l'orifice d'introduction
une extrémité borgne, la tête 30 occupant pendant les opérations de relevage et de
levage du panneau une position de manutention dans laquelle elle vient en butée contre
cette extrémité borgne.
[0025] Comme on le voit sur la figure 1, la partie extérieure 21 de la tige 20 et la tête
30 de l'ancre 2 sont disposées dans une réservation hémisphérique 13 ménagée dans
une petite face 12 du panneau 10 perpendiculaire à la seconde direction Y-Y', cette
réservation 13 présentant un diamètre légèrement supérieur à celui de la noix 71.
[0026] L'opération de relevage du panneau 10 est effectuée d'abord en engageant la noix
71 dans la réservation 13, de telle sorte que la tête 30 de l'ancre 2 pénètre dans
l'orifice de la rainure 711.
[0027] La noix 71 est orientée pour que la rainure 711 s'étende dans un plan contenant les
première et seconde directions, son extrémité borgne étant tournée vers le haut, du
côté vers lequel s'exercera l'effort de relevage.
[0028] On fait ensuite pivoter la noix 71 pour amener la tête 30 en butée à l'extrémité
borgne de la rainure 71. La manille 72 s'étend alors suivant la première direction
X-X', ou est légèrement inclinée par rapport à la première direction. On se trouve
dans la situation de la figure 1A.
[0029] Au début de l'opération de relevage, l'effort exercé par les moyens sur l'ancre de
levage est orienté sensiblement suivant la première direction X-X', et est matérialisé
par la flèche F de la figure 1A.
[0030] Pendant que le panneau 10 bascule de l'horizontale à la verticale, l'orientation
de l'effort passe progressivement de la première direction X-X' à la seconde direction
Y-Y', tandis que la manille 72 pivote par rapport à la noix 71, comme le montre la
figure 1B.
[0031] Quand le panneau 10 est en position verticale, l'effort exercé par les moyens de
levage est orienté selon la seconde direction Y-Y', comme le montre la figure 1C,
la manille 72 s'étendant elle aussi suivant cette direction. La tête 30 se trouve
toujours à l'extrémité borgne de la rainure 71.
[0032] Pendant le levage du panneau 10, les moyens de levage exercent un effort suivant
la seconde direction Y-Y' sur l'ancre 2.
[0033] Le bossage 40 fait saillie dans la première direction X-X' par rapport à la tige
20, d'un côté supérieur de celle-ci, et présente sensiblement la même largeur que
la tige suivant la troisième direction Z-Z'. Il s'étend selon la seconde direction
Y-Y' le long de la tête 30 et le long de la partie extérieure 21 de la tige, et forme
un épaulement 25 d'un côté opposé à la tête 30.
[0034] Le bossage 40 augmente la rigidité de la tige 20 selon la première direction X-X',
et permet d'éviter que cette tige ne se déforme pendant l'opération de relevage. Une
telle déformation aurait pour effet que la noix 71 vienne porter contre la surface
de la réservation 13, endommageant le béton au point de contact.
[0035] On notera que le bossage 40 s'étend pratiquement le long de toute la tête 30 de l'ancre,
et fait saillie dans la première direction X-X' par rapport à la périphérie de cette
tête 30. Il en découle que, quand la tête 30 se trouve en butée à l'extrémité borgne
de la rainure 71, le bossage 40 est interposé entre cette extrémité et la tête 30.
[0036] La présence du bossage 40 est particulièrement avantageuse quand l'ancre 2 coopère
avec une noix 71 portant une patte de manoeuvre 712 sensiblement radiale. Quand le
panneau 10 est à l'horizontale, la tête 30 occupant sa position de manutention, la
patte 712 s'étend vers le haut suivant la première direction X-X', à proximité immédiate
de la petite face 12 du panneau 10. La présence du bossage 40 le long de la tête 30
fait que la course de pivotement de la noix 71 permettant de faire passer la tête
de l'orifice à l'extrémité borgne de la rainure est plus courte, de telle sorte que
la patte 712 est plus éloignée de la petite face 12 du panneau 10. Le risque que la
patte vienne frotter contre la petite face 12 et endommager le béton est supprimé.
[0037] Selon l'invention, l' ancre 2 comprend au moins deux ailes obliques d'ancrage 50
s'étendant le long de la tige 20 à partir du bossage 40, de deux côtés opposés de
cette tige 20, dans une direction oblique par rapport aux première et seconde directions
X-X' et Y-Y', dans un sens général opposé à la tête 30.
[0038] Les deux ailes obliques 50 sont minces, et s'étendent dans un même plan sensiblement
parallèle à la troisième direction Z-Z'.
[0039] Ces ailes obliques 50 prennent naissance immédiatement derrière l'évidement de la
réservation 13, au niveau de l'épaulement 25 et vont en s'élargissant régulièrement
suivant la troisième direction Z-Z' à partir du bossage 40. Chacune présente une largeur
relativement faible selon la troisième direction Z-Z' au niveau de l'épaulement 25,
cette largeur allant en s'accroissant régulièrement quand on suit l'aile suivant la
direction oblique en s'éloignant de l'épaulement 25.
[0040] Chaque aile oblique 50 se prolonge d'un côté opposé au bossage 40 le long de la tige
20 par une seconde aile d'ancrage 60, ces secondes ailes 60 étant mutuellement parallèles
et s'étendant suivant une direction longitudinale à partir des ailes obliques 50.
[0041] Ces secondes ailes 60 sont par exemple de largeurs constantes suivant la troisième
direction Z-Z', mais peuvent également présenter une largeur variable.
[0042] Enfin, chaque seconde aile 60 se prolonge d'un côté opposé aux ailes obliques 50
le long de la tige 20 par une troisième aile d'ancrage 65 s'étendant suivant la même
direction longitudinale que les secondes ailes 60.
[0043] Ces troisièmes ailes 65 vont en se rétrécissant régulièrement suivant la troisième
direction Z-Z' à partir des secondes ailes 60. Chacune présente une largeur relativement
plus grande selon la troisième direction Z-Z' à son extrémité la plus proche de la
seconde aile 60, cette largeur allant en diminuant régulièrement quand on suit la
troisième aile suivant la direction longitudinale en s'éloignant de la seconde aile
60. A l'extrémité de la troisième aile 65 opposée à la seconde aile 60, cette largeur
est nulle, la troisième aile 65 formant ainsi une pointe du côté opposé à la tête
30.
[0044] Les secondes et troisièmes ailes 60 et 65 s'étendent pratiquement sur toute la longueur
de la partie principale 23 selon la seconde direction Y-Y', sensiblement jusqu'à une
extrémité intérieure 22 de la tige 20 opposée à la partie extérieure 21.
[0045] La largeur de chacune des secondes ailes 60 suivant la troisième direction Z-Z' est
sensiblement égale à celle de la partie principale 23 de la tige 20. Les largeurs
maximales respectives des ailes obliques 50 et des troisièmes ailes 65 sont elles
aussi sensiblement égales à la largeur de la partie principale 23 de la tige 20.
[0046] Comme on le voit sur les figures 2 à 4, les ailes obliques 50, considérées en coupe
perpendiculairement à la direction oblique, présentent des sections trapézoïdales,
touchant à la tige 20 par leurs grandes bases. De même, les secondes ailes 60 et les
troisièmes ailes 65, considérées en coupe perpendiculairement à la direction longitudinale,
présentent des sections trapézoïdales, touchant à la tige 20 par leurs grandes bases.
[0047] Les ailes obliques 50, les secondes ailes 60 et les troisièmes ailes 65 présentent
donc une épaisseur décroissante à partir de la tige 20 vers un bord libre extérieur
opposé à la tige 20.
[0048] En variante, les ailes peuvent présenter des sections triangulaires, d'épaisseur
décroissante à partir de la tige 20.
[0049] On appelle ici épaisseur de la seconde ou troisième ailes la dimension de celle-ci
considérée suivant une direction perpendiculaire à la fois à la direction longitudinale
et à la troisième direction Z-Z'. On appelle épaisseur de l'aile oblique la dimension
de celle-ci considérée suivant une direction perpendiculaire à la fois à la direction
oblique et à la troisième direction Z-Z'.
[0050] Le bord libre de l'aile oblique 50 s'écarte de la tige 20 à partir de l'épaulement
25, et s'étend en oblique jusqu'à une extrémité du bord libre de la seconde aile 60.
De même, le bord libre de l'aile oblique 50 s'écarte de la tige 20, et s'étend en
oblique jusqu'à une autre extrémité du bord libre de la seconde aile 60.
[0051] La figure 3 montre que la partie principale 23 de la tige 20, considérée en coupe
perpendiculairement à la seconde direction Y-Y', présente une section rectangulaire
allongée suivant la première direction X-X'. Le rapport de dimensions entre les grands
et petits côtés de cette section rectangulaire est de l'ordre de deux.
[0052] La partie principale 23 de la tige 20 est ainsi délimitée par deux grands côtés 24
plans, mutuellement parallèles et opposées, perpendiculaires à la troisième direction
Z-Z'.
[0053] Les ailes obliques 50, les secondes ailes 60 et les troisièmes ailes 65 s'étendent
le long de ces grands côtés 24.
[0054] L'épaisseur des ailes au niveau de la tige 20 est d'environ un tiers de la hauteur
des grandes faces 24 considérée suivant la première direction X-X'. L'épaisseur des
ailes au niveau de leurs bords libres respectifs est faible relativement à la hauteur
des grandes faces 24.
[0055] On notera que, du fait de leurs sections trapézoïdales, les ailes obliques 50, les
secondes ailes 60 et les troisièmes ailes 65 sont délimitées chacune par des faces
supérieure 80 et inférieure 81 convergentes, constituant les deux côtés opposés non
parallèles de la section en trapèze.
[0056] Ces faces supérieure et inférieure 80/81 forment chacune un angle légèrement supérieur
à 90° par rapport au grand côté 24 portant l'aile correspondante. L'angle formé par
la face supérieure 80 est légèrement plus grand que l'angle formé par la face inférieure
81.
[0057] On voit sur la figure 4 que la partie extérieure 21 de la tige 20 et le bossage 40,
considérés en coupe perpendiculairement à la seconde direction Y-Y', présentent une
section oblongue allongée suivant la première direction X-X'.
[0058] Une partie supérieure de cette section, correspondant au bossage 40, présente une
forme en demi-disque. Une partie inférieure de cette section, opposée à la partie
supérieure, présente la même forme en demi-disque. Par ailleurs, la partie d'extrémité
21 est aussi délimitée par deux grands côtés plans, mutuellement parallèles et opposées,
perpendiculaires à la troisième direction Z-Z', s'inscrivant dans le prolongement
des grands côtés 24 de la partie principale 23 de la tige 20.
[0059] On notera que la partie principale 23 fait saillie du côté inférieur par rapport
à la partie d'extrémité 21, un épaulement arrondi faisant la transition entre les
deux parties.
[0060] L'ancre 2 comprend encore un oeil 90 ménagé à l'extrémité intérieure 22 de la partie
principale 23, cet oeil 90 présentant une forme cylindrique d'axe parallèle à la troisième
direction Z-Z' et étant destiné à recevoir un acier préformé en forme d'épingle appelé
suspente, non représenté.
[0061] La base de l'oeil 90, c'est-à-dire la partie de l'oeil 90 la plus éloignée de la
partie d'extrémité 21 en suivant la seconde direction Y-Y', présente de préférence
deux extrémités opposées évasées, de telle sorte que la suspente en épingle soit,
dès sa mise en place dans l'oeil, en contact avec la surface intérieure de cet oeil.
[0062] Dans les panneaux 10 les plus épais, l'extrémité intérieure 22 munie d'un oeil 90
peut être remplacée par un pied conique d'axe parallèle à la seconde direction Y-Y',
convergeant vers la tête 30, de façon à créer une zone de compression vers cette tête.
[0063] Enfin, l'ancre comprend un trou cylindrique 91 d'axe parallèle à la troisième direction
Z-2', destiné à recevoir une barre cylindrique droite de courte longueur.
[0064] Le diamètre et la longueur de la barre et de la suspente sont déterminés par calcul,
en fonction des dimensions du panneau et de sa masse.
[0065] L'utilisation de la suspente et/ou de la barre est facultative, l'ancre se suffisant
à elle-même dans une utilisation contrôlée, c'est-à-dire pour la manutention de panneaux
de masses et de dimensions conformes aux prescriptions d'utilisation associées à chaque
modèle d'ancre. Pour des utilisations particulières, par exemple en dehors des prescriptions,
l'utilisation de la suspente et/ou de la barre permet d'augmenter le coefficient de
sécurité de l'ancre.
[0066] On va maintenant décrire plusieurs modes de réalisation de l'ancre qui se différencient
essentiellement par la position et l'orientation des seconde et troisième ailes 60
et 65.
[0067] Dans un premier mode de réalisation, correspondant aux figures 2 à 4, les secondes
ailes 60 et les troisièmes ailes 65 s'étendent toutes dans un même plan sensiblement
parallèle à la seconde direction Y-Y'. Ce plan est situé sensiblement à mi-hauteur
de la partie principale 23 de la tige 20, la hauteur étant considérée suivant la première
direction X-X'. Les secondes ailes 60 sont ainsi disposées dans un plan passant par
l'axe de la tige 20.
[0068] La seconde aile 60 présente suivant sa direction longitudinale une longueur sensiblement
égale à deux fois la longueur de l'aile oblique 50 suivant la direction oblique.
[0069] La troisième aile 65 présente suivant sa direction longitudinale une longueur inférieure
à la longueur de l'aile oblique 50 suivant la direction oblique.
[0070] Cette direction oblique forme un angle de 30° environ avec la première direction
X-X' et de 60° environ avec la seconde direction Y-Y'.
[0071] Pendant le relevage, l'anneau 70 exerce sur l'ancre un effort selon la première direction
X-X', du côté du bossage 40, comme le montre la flèche F de la figure 2. Les faces
supérieures 80 des trois ailes 50/60/65 contribuent à générer par réaction dans le
béton, lors de l'application de l'effort de relevage, une zone de compression supprimant
les risques de poinçonnement. Cette zone se développe suivant une forme évasée à partir
des ailes jusqu'à la surface du panneau, et donne à l'ancre sa capacité de résistance
à l'arrachement. Cette résistance est proportionnelle au volume de béton englobé dans
la zone.
[0072] Cette zone est ici particulièrement large, d'abord du fait de l'orientation des faces
supérieures 80, qui forment un angle de plus de 90° par rapport aux grands côtés 24,
et ensuite du fait de la longueur cumulée des trois ailes, qui s'étendent pratiquement
le long de toute la partie principale 23 de la tige 20.
[0073] Pendant le levage, la face inférieure 81 de l'aile oblique 50 contribue à créer une
zone de compression.
[0074] Enfin, pendant le retournement éventuel du panneau 10, les faces inférieures 81 des
trois ailes créent une zone de compression. Cette zone est particulièrement large,
pour les mêmes raisons que celles évoquées dans le cas du levage.
[0075] Dans ce mode de réalisation, le trou 91 est disposé en bas de la partie principale
23, sous la seconde aile 60, à l'extrémité de cette aile solidaire de l'aile oblique
50.
[0076] Dans un second mode de réalisation, correspondant aux figures 5 à 7, les secondes
ailes 60 et les troisièmes ailes 65 s'étendent toutes dans un même plan sensiblement
parallèle à la seconde direction Y-Y'. Ce plan est situé sensiblement en bas du grand
côté 24 de la partie principale 23 de la tige 20, c'est-à-dire du côté opposé au bossage
40.
[0077] La seconde aile 60 présente suivant sa direction longitudinale une longueur sensiblement
égale à la longueur de l'aile oblique 50 suivant la direction oblique.
[0078] La troisième aile 65 présente suivant sa direction longitudinale une longueur inférieure
à la longueur de l'aile oblique 50 suivant la direction oblique.
[0079] Cette direction oblique forme un angle de 30° environ avec la première direction
X-X' et de 60° environ avec la seconde direction Y-Y'.
[0080] La zone de compression formée pendant le relevage est plus grande que dans le premier
mode de réalisation, du fait que la seconde aile est décalée vers le bas. Le décalage
vers le bas n'est pas limité à la position de la face inférieure de la partie principale
23 de la tige 20. En situation extrême, on peut prolonger localement la partie 23
pour permettre de positionner les ailes 60 et 65 très en dessous de l'axe longitudinal
de l'ancre 20 suivant la deuxième direction Y-Y'. Ceci pourrait se justifier pour
des opérations de relevage excluant le retournement.
[0081] Dans ce mode de réalisation, le trou 91 est disposé à mi-hauteur de la partie principale
23, au-dessus de la seconde aile 60, à l'extrémité de cette aile solidaire de l'aile
oblique 50.
[0082] Il est à noter que les secondes et troisièmes ailes peuvent également être disposées
sur les grandes faces 24 à une hauteur intermédiaire entre les positions des premier
et second modes de réalisation. La position exacte est déterminée par calcul, en fonction
de la géométrie du panneau 10. En règle générale, plus le panneau 10 est mince selon
la première direction X-X', plus les ailes sont décalées vers le bas de la grande
face 24 selon la première direction X-X', pour créer une zone de compression plus
grande en relevage.
[0083] Dans un troisième mode de réalisation, correspondant aux figures 8 à 10, les secondes
ailes 60 et les troisièmes ailes 65 s'étendent toutes dans le même plan que les ailes
obliques 50. La direction oblique dans ce cas forme un angle de 70° environ avec la
première direction X-X' et de 20° environ avec la seconde direction Y-Y'.
[0084] La seconde aile 60 présente suivant la direction oblique une longueur égale à au
moins trois fois la longueur de l'aile oblique 50 suivant la même direction oblique.
[0085] La troisième aile 65 présente suivant la direction oblique une longueur sensiblement
égale à la longueur de l'aile oblique 50 suivant la même direction oblique.
[0086] On notera que les ailes obliques 50 dans ce mode de réalisation prennent naissance
à la base de l'épaulement 25, c'est-à-dire au point où l'épaulement 25 rejoint la
partie principale 23 de la tige 20.
[0087] Les trois ailes alignées traversent chaque grand côté 24 de la partie principale
23 suivant une diagonale médiane, qui le divise en deux parties égales. La troisième
aile 65 s'étend pratiquement jusqu'en bas du grand côté 24, sous l'oeil 90.
[0088] La zone de compression créée par cette ancre en relevage est légèrement inclinée
par rapport à la première direction X-X'.
[0089] En levage, les faces inférieures 81 des trois ailes contribuent à créer la zone de
compression, cette zone étant donc plus étendue que dans les deux premiers modes de
réalisation.
[0090] En retournement, la zone de compression est sensiblement la même qu'en levage, du
fait que les ailes forment des diagonales médianes des grands côtés 24.
[0091] Dans ce mode de réalisation, le trou 91 est disposé en bas de la partie principale
23, sous l'aile oblique 50.
[0092] On notera enfin que l'ancre 2 est symétrique par rapport à un plan médian contenant
les première et seconde directions X-X' et Y-Y'.
[0093] Elle est en revanche asymétrique par rapport à un plan médian de la partie principale
23 de la tige 20 contenant les seconde et troisième directions Y-Y' et Z-Z'. Les ailes
ne sont pas symétriques par rapport à ce plan.
[0094] La partie extérieure 21 de la tige n'est pas symétrique par rapport à ce plan. Elle
porte d'un côté le bossage 40 qui fait saillie par rapport à la partie principale
23 de la tige suivant la première direction X-X', et d'un côté opposé au bossage 40
elle présente une partie en creux par rapport à la partie principale 23 de la tige
suivant la première direction X-X'. Ce déport de matière suivant la première direction
X-X' au niveau de la partie extérieure 21 permet de faciliter la fabrication de l'ancre
2, et également d'optimiser l'utilisation de la matière, donc de réaliser des économies.
[0095] Le caractère asymétrique de l'ancre résulte de la prise en compte de la répartition
des contraintes dans l'ancre pendant le relevage, le levage et le retournement, ainsi
que de l'optimisation de l'utilisation de la matière.
[0096] Il est à noter que le fait que les ailes obliques 50 se raccordent au bossage 40
au point de jonction entre la partie principale 23 et la partie extérieure 21 de la
tige 20 permet de renforcer la résistance mécanique de la tige dans cette zone de
jonction.
[0097] L'ancre décrite ci-dessus présente de multiples avantages.
[0098] Elle offre d'excellente performance en relevage, levage, et retournement, permettant
de manutentionner des panneaux particulièrement minces sans risque de fissuration.
Du fait de ces excellentes performances, il est possible d'utiliser des ancres monobloc
particulièrement courtes et compactes.
[0099] Elles sont utilisables avec les anneaux de levage sphériques standards, sans aucune
modification de ceux-ci.
[0100] Dans le cadre d'une utilisation contrôlée conforme aux prescriptions, elle ne nécessite
pas la mise en place de fers de renforts supplémentaires. Elles sont toutefois équipées
d'un oeil et d'un trou permettant l'utilisation de tels fers dans des circonstances
exceptionnelles.
[0101] L'ancre est particulièrement adaptée au béton, mais peut être utilisée pour des panneaux
constitués d'autres matériaux durcissables, comme le ciment, le plâtre, les matières
plastiques, la résine.
[0102] On précisera également que l'ancre est réalisée d'une pièce, en métal, de préférence
en acier, typiquement par un procédé tel que le forgeage.
[0103] Du fait du décalage du bossage vers le haut suivant la première direction, les premières
ailes 50 sont particulièrement longues.
[0104] Enfin, la position des secondes et troisièmes ailes sur les grandes faces de la tige
et l'inclinaison des ailes obliques peuvent être modifiées pour faire varier les performances
de l'ancre en levage, relevage au retournement, en fonction de l'utilisation spécifique
prévue.
[0105] Par ailleurs, la partie extérieure de l'ancre peut présenter d'un côté opposé au
bossage 40 un second bossage similaire au bossage 40, remplaçant la partie en creux.
1. Ancre de levage et de relevage pour panneau en un matériau durcissable, notamment
en béton, ce panneau (10) pouvant présenter une faible épaisseur suivant une première
direction relativement à ses dimensions dans un plan perpendiculaire à cette première
direction, cette ancre (2) comprenant une tige (20) allongée suivant une seconde direction
sensiblement perpendiculaire à la première noyée dans le panneau (10), une tête de
préhension (30) solidaire d'une partie extérieure (21) de la tige (20) faisant saillie
hors du panneau (10), et un bossage (40) augmentant l'épaisseur de la partie extérieure
(21) de la tige (20) suivant la première direction , caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux ailes obliques d'ancrage (50) s'étendant le long de la
tige (20) à partir du bossage (40), de deux côtés opposés de cette tige (20), dans
une direction oblique par rapport aux première et seconde directions, dans un sens
opposé à la tête (30).
2. Ancre selon la revendication 1, caractérisée en ce que ces ailes obliques (50) s'étendent dans un plan sensiblement parallèle à une troisième
direction perpendiculaire aux première et seconde directions.
3. Ancre selon la revendication 2, caractérisée en ce que ces ailes obliques (50) s'élargissent suivant la troisième direction à partir du
bossage (40).
4. Ancre selon la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce que les ailes obliques (50) se prolongent d'un côté opposé au bossage (40) le long de
la tige (20) par deux secondes ailes d'ancrage (60) mutuellement parallèles s'étendant
suivant une direction longitudinale.
5. Ancre selon la revendication 4, caractérisée en ce que les secondes ailes d'ancrage (60) s'étendent dans un plan sensiblement parallèle
à la seconde direction.
6. Ancre selon la revendication 4, caractérisée en ce que les secondes ailes d'ancrage (60) s'étendent dans le même plan que les ailes obliques
(50).
7. Ancre selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que les ailes obliques (50) et/ou les secondes ailes (60), considérées en coupe perpendiculairement
respectivement à la direction oblique et à la direction longitudinale, présentent
des sections d'épaisseurs décroissantes à partir de la tige (20).
8. Ancre selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisée en ce que la tige (20) est délimitée par deux grandes faces (24) planes, parallèles et opposées,
perpendiculaires à la troisième direction, les secondes ailes (60) s'étendant le long
de ces grandes faces (24).
9. Ancre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie extérieure (21) de la tige (20) présente d'un côté opposé au bossage (40)
une partie en creux par rapport au reste de la tige (20).
10. Ancre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie extérieure (21) de la tige (20) présente, d'un côté opposé au bossage (40),
un second bossage similaire à celui-ci.