[0001] L'invention concerne un dispositif de verrouillage et de déverrouillage pour portes
palières d'ascenseur, en particulier pour les portes battantes d'ascenseur. L'invention
concerne aussi un ensemble d'ascenseur comportant un tel dispositif, ainsi qu'un procédé
de déverrouillage d'une porte palière d'ascenseur à l'aide d'un tel dispositif. Elle
trouve application dans le domaine de l'ouverture et la fermeture sécurisées des portes
palières battantes d'ascenseur.
[0002] La demande de brevet FR-A-2 761 967 décrit un dispositif de verrouillage et de déverrouillage
de portes palières d'ascenseur. Chaque porte est équipée d'un levier monté mobile
entre une position de verrouillage et une position de déverrouillage et le dispositif
de verrouillage/déverrouillage comprend, un élément de pilotage du levier monté sur
la cabine et qui agit sur celui-ci lorsque la cabine se situe à un niveau correspondant.
L'élément de pilotage prend la forme d'un pont mobile qui vient buter contre le levier
lorsque la cabine est à l'étage désiré, entraînant ainsi la rotation du levier. Le
levier est relié à un pêne de la porte d'ascenseur et la rotation du levier entraîne
le déplacement du pêne, ce qui entraîne la décondamnation de la porte. De manière
similaire, lorsque l'élément mobile s'éloigne du levier, celui-ci revient dans sa
position initiale sous l'action du ressort du pêne qui vient condamner la porte.
[0003] Ce dispositif est totalement sécurisé si le levier n'est pas accessible de la cabine
ou du palier. Mais il peut arriver que des personnes parviennent à atteindre le levier,
par exemple à l'aide d'un crochet, et en tirant sur celui-ci, elles déclenchent le
mécanisme de décondamnation de la porte et parviennent à ouvrir la porte même en l'absence
de cabine au palier. Lorsque la porte est ainsi décondamnée, une personne peut ouvrir
la porte même en l'absence de cabine, et elle peut alors tomber dans le conduit d'ascenseur.
[0004] Un objet de la présente invention est de proposer un dispositif de verrouillage et
de déverrouillage pour portes palières d'ascenseur qui ne présente pas les inconvénients
de l'art antérieur.
[0005] A cet effet, est proposé un dispositif de verrouillage et de déverrouillage pour
portes palières d'ascenseur, l'ascenseur comprenant une cabine comprenant une came
mobile entre une première position dite de verrouillage d'une porte palière et une
deuxième position dite de déverrouillage de ladite porte palière;
ledit dispositif comprenant:
- une serrure munie d'un pêne adapté à passer d'une position de verrouillage à une position
de déverrouillage de ladite porte palière;
- un premier levier adapté à entraîner le pêne entre sa position de verrouillage et
sa position de déverrouillage;
le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend un deuxième levier commandé par
la came mobile et un moyen de solidarisation commandé par la came mobile qui solidarise
le premier levier et le deuxième levier lorsque la came mobile se déplace de sa position
de verrouillage à sa position de déverrouillage et qui désolidarise le premier levier
et le deuxième levier lorsque la came mobile se déplace de sa position de déverrouillage
à sa position de verrouillage.
[0006] Avantageusement le moyen de solidarisation comprend un cliquet solidaire du deuxième
levier, le premier levier comprend un orifice et la solidarisation du premier levier
et du deuxième levier est réalisée par pénétration du cliquet dans l'orifice.
[0007] Avantageusement le deuxième levier repose sur une butée du premier levier sous l'action
de son poids lorsque le deuxième levier n'est pas actionné par la came mobile.
[0008] Avantageusement le moyen de solidarisation comprend un moyen de pression adapté à
faire pénétrer le cliquet dans l'orifice lors de la solidarisation.
[0009] Avantageusement le cliquet présente une surface de glissement du moyen de pression.
[0010] Avantageusement la surface de glissement est une pente ascendante entre la zone de
contact du moyen de pression en position de déverrouillage et la zone de contact du
moyen de pression en position de verrouillage.
[0011] Avantageusement le moyen de pression est un marteau solidaire d'un troisième levier
adapté à être actionné par la came mobile lorsqu'elle passe de sa position de verrouillage
à sa position de déverrouillage.
[0012] Avantageusement le deuxième levier et le troisième levier forment l'un avec l'autre
un angle qui s'agrandit lorsque la came mobile passe de sa position de verrouillage
à sa position de déverrouillage.
[0013] Avantageusement l'angle est réalisé par un ressort de torsion dont l'un des bras
est fixé au deuxième levier et dont le deuxième bras est fixé au troisième levier.
[0014] Avantageusement l'actionnement par la came mobile du deuxième levier s'effectue en
retard par rapport à l'actionnement du dispositif de solidarisation.
[0015] Avantageusement le délai du retard à l'actionnement est réglable par l'angle que
forment entre eux les deux bras du ressort, lorsque la came est en position de verrouillage.
[0016] Avantageusement le délai du retard à l'actionnement est réglable par le réglage de
la position du marteau sur le troisième levier.
[0017] L'invention propose aussi un ensemble d'ascenseur comprenant:
- au moins une porte palière placée dans un encadrement;
- une cabine comprenant une came mobile; et
- un dispositif de verrouillage et de déverrouillage pour la porte palière selon l'une
des variantes précédentes et solidaire de l'encadrement de la porte palière ou de
la porte palière.
[0018] Avantageusement la porte palière est une porte manuelle.
[0019] Avantageusement la porte est une porte battante.
[0020] L'invention propose aussi un procédé de déverrouillage d'une porte palière d'ascenseur,
l'ascenseur comportant une cabine comprenant une came mobile, ladite porte palière
étant placée dans un encadrement, ladite porte palière ou ledit encadrement étant
solidaire d'un dispositif de verrouillage/déverrouillage selon l'une des variantes
précédentes, le procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend:
- une étape d'arrêt de la cabine en face de la porte palière;
- une étape d'actionnement du moyen de solidarisation par la came mobile;
- une étape d'actionnement du premier levier par la came mobile;
- une étape de déverrouillage du pêne par action du premier levier.
[0021] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation,
ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 représente un dispositif de verrouillage et de déverrouillage selon l'invention
en position de condamnation de la porte palière;
la Fig. 2 représente une vue en coupe du dispositif selon la ligne II-II de la Fig.
1;
la Fig. 3 représente une vue en coupe du dispositif selon la ligne III-III de la Fig.
1;
la Fig. 4 représente le dispositif selon l'invention en position de décondamnation
de la porte d'ascenseur;
la Fig. 5 représente une vue en coupe du dispositif selon la ligne V-V de la Fig.
4;
la Fig. 6 représente une vue en coupe du dispositif selon la ligne VI-VI de la Fig.
4;
la Fig. 7 représente un éclaté d'une partie du dispositif de verrouillage et de déverrouillage.
[0022] D'une manière générale, un ensemble d'ascenseur se compose d'un conduit dans lequel
circule une cabine, pour permettre l'accès à la cabine, celle-ci s'arrête aux différents
paliers desservis et l'embarquement ou le débarquement de la cabine se fait par des
portes palières qui s'ouvrent au niveau des paliers. En particulier, les portes palières
peuvent être des portes battantes manuelles ou automatiques
[0023] La Fig. 1 représente un dispositif 100 de verrouillage et de déverrouillage pour
portes palières d'ascenseur dans une position de verrouillage de la porte palière.
[0024] La cabine est munie d'une came mobile 106 qui peut passer d'une première position,
représentée sur la Fig. 1, dite de verrouillage de la porte et une deuxième position,
représentée sur la Fig. 4, dite de déverrouillage de la porte.
[0025] La came mobile 106 comprend une base 101 fixée sur la paroi de la cabine et une surface
d'appui 112 délimitée par une pente inférieure 110 et une pente supérieure 108. La
base 101 et la surface d'appui 112 sont reliées par deux bras pivotants 116, 118.
La came mobile 106 comprend aussi un actionneur 114 qui agit sur le bras pivotant
inférieur 118 par l'intermédiaire d'un bras télescopique. Lorsque la cabine s'arrête
au niveau d'un palier, la cabine vient commuter un contacteur qui commande l'actionneur
114, le bras télescopique se déploie et les bras pivotants 116, 118 pivotent en entraînant
la surface d'appui 112 qui passe de la position de verrouillage à la position de déverrouillage.
[0026] Le dispositif de verrouillage/déverrouillage 100 est généralement fixé sur l'encadrement
de la porte palière et il comprend une serrure 102 munie d'un pêne 104 qui passe d'une
position de verrouillage à une position de déverrouillage de la porte en rentrant
dans le corps de la serrure 102. Le pêne 104 vient pénétrer dans un logement prévu
sur la porte pour verrouiller la porte et il sort de ce logement pour la déverrouiller.
[0027] Le pêne 104 est commandé en translation par un arbre 302 (Fig. 7) d'axe référencé
130, selon la direction de rotation de l'arbre 302, le pêne pénètre dans le logement
ou sort du logement. L'arbre 302 est rigidement lié à un premier levier 132. Le premier
levier 132 pivote donc autour de l'axe 130 et entraîne le pêne entre sa position de
verrouillage et sa position de déverrouillage par l'intermédiaire de l'arbre 302.
[0028] Le dispositif 100 de verrouillage/déverrouillage comprend aussi un deuxième levier
124 muni à l'une de ces extrémités d'un galet 126 et dont l'autre extrémité pivote
autour de l'axe 130. Le deuxième levier 124 est monté fou sur le premier levier 132,
c'est-à-dire qu'il tourne librement autour de l'axe 130 indépendamment du mouvement
du premier levier 132. Par exemple, le deuxième levier 124 s'emmanche sur un cylindre
804 (Fig. 7) du premier levier 132 et il est bloqué en translation dans la direction
de l'axe 130 par un circlip 802.
[0029] Lorsque la came mobile 106 passe de sa position de verrouillage à sa position de
déverrouillage, la surface d'appui 112 vient pousser sur le galet 126 qui se déplace
de manière similaire, ainsi la came mobile 106 commande le deuxième levier 124. Pour
entraîner le premier levier 132 en rotation, un moyen de solidarisation est prévu
pour solidariser le premier levier 132 et le deuxième levier 124 lorsque la came mobile
106 passe de sa position de verrouillage à sa position de déverrouillage. Le moyen
de solidarisation dont un exemple de réalisation est donné ci-après, est commandé
par la came mobile 106.
[0030] Le premier levier 132 est prévu pour être difficilement accessible depuis l'extérieur,
dans l'exemple il est plaqué contre le deuxième levier 124 qui vient ainsi le cacher
et il ne présente aucune aspérité pouvant être accrochée par des crochets, contrairement
au deuxième levier 124 qui peut être facilement accroché par son galet 126.
[0031] La mise en place d'une double commande rend l'ouverture de la porte par des moyens
extérieurs à l'ascenseur très difficile. En effet, il faut, d'une part, actionner
le moyen de solidarisation et, d'autre part, actionner le deuxième levier 124 pour
déverrouiller la porte. Toute manipulation frauduleuse du deuxième levier 124 sans
actionnement du moyen de solidarisation ne permettra pas d'ouvrir la porte car la
rotation du deuxième levier 124 n'entraînera pas la rotation du premier levier 132.
[0032] De manière opposée, le moyen de solidarisation est prévu pour désolidariser le premier
levier 132 et le deuxième levier 124 lorsque la came mobile 106 passe de sa position
de déverrouillage à sa position de verrouillage, libérant ainsi le premier levier
132 du deuxième levier 124 et rendant ainsi l'ouverture frauduleuse de la porte difficile.
[0033] Le moyen de solidarisation comprend un cliquet 134 solidaire du deuxième levier 124
par exemple par l'intermédiaire d'un système vis-écrou 136.
[0034] La Fig. 2 montre le deuxième levier 124 sur lequel est fixé le cliquet 134 qui comprend
un corps 210 et une languette flexible 208 reliant le corps au point de fixation du
cliquet 134.
[0035] Le premier levier 132 comprend un orifice 206 dans lequel pénètre le corps 210 du
cliquet 134 pour réaliser la solidarisation du premier levier 132 et du deuxième levier
124. La pénétration du cliquet 134 dans l'orifice 206 dont les dimensions sont légèrement
supérieures aux dimensions du cliquet 134 lie le déplacement du premier levier 132
au déplacement du deuxième levier 124, lorsque la came mobile 106 appuie sur le galet
126.
[0036] Dans l'exemple de la Fig. 2, le deuxième levier 124 comporte un orifice 204 qui permet
le passage du corps 210 du cliquet 134 lors de la solidarisation, mais cet orifice
n'a pas de fonction liée à la solidarisation et le cliquet 134 peut donc être déporté
par rapport au corps du deuxième levier 124.
[0037] La Fig. 3 représente le dispositif en position de verrouillage. Le cliquet 134 est
en position à l'intérieur de l'orifice 204 du deuxième levier 124 mais sa surface
inférieure 304 ne pénètre pas dans l'orifice 206 du premier levier 132, empêchant
ainsi tout mouvement du premier levier 124 lorsque le deuxième levier 124 est actionné
frauduleusement.
[0038] Pour aligner l'orifice 206 du premier levier 132 avec le cliquet 134, lorsque le
deuxième levier 124 n'est pas actionné par la came mobile 106, le deuxième levier
124 vient reposer sur une butée 306 du premier levier 132 sous l'action de son propre
poids. Lorsque la came mobile 106 se retire pour verrouiller la porte, le premier
levier 132 revient en position initiale par action d'un ressort interne à la serrure
102 et sous l'action de son poids, le deuxième levier 124 vient s'appuyer contre la
butée 306.
[0039] Pour faire pénétrer le cliquet 134 dans l'orifice, le moyen de solidarisation comprend
un moyen de pression 128 qui appuie sur le cliquet 134 lors de la solidarisation du
premier levier 132 avec le deuxième levier 124.
[0040] La mise sous pression du cliquet 134 par le moyen de pression 128 est réalisée par
une surface de glissement 202 du cliquet 134 qui permet au moyen de pression 128 de
glisser sur le cliquet 134. Pour faciliter le glissement du moyen de pression 128
sur le cliquet 134, la surface de glissement 202 est une pente qui présente un angle
par rapport au plan dans lequel se déplace le moyen de pression 128. La pente 202
est ascendante entre la zone de contact du moyen de pression 128 en position de déverrouillage
et la zone de contact du moyen de pression 128 en position de verrouillage. Comme
cela est visible sur la Fig. 3, la pente 202 monte entre la zone de contact du moyen
de pression 128 en position de déverrouillage et la zone de contact du moyen de pression
128 en position de verrouillage et joue un rôle de coin qui lorsqu'il est soumis à
l'action du moyen de pression 128 se déplace en entraînant la corps 210 du cliquet
134. En position verrouillage, le moyen de pression 128 et la pente 202 sont positionnés
de manière à ce que lorsque le moyen de pression se déplace, il vient se placer sur
la pente 202 et ne vient pas heurter le flanc du corps 210 du cliquet 134. En d'autres
termes, la pente 202 s'étend de part et d'autre de la zone de contact du moyen de
pression 128 sur la pente 202 en position de déverrouillage.
[0041] Le moyen de pression peut prendre la forme d'un marteau 128 solidaire d'un troisième
levier 120 monté libre en rotation autour de l'axe 130. La Fig. 7 montre un agencement
particulier des différents éléments dans lequel le troisième levier 120 est emmanché
sur le cylindre 804 du premier levier 132 et est bloqué en translation dans la direction
de l'axe 130 par le circlip 802. Toute tentative d'ouverture par manipulation du troisième
levier 120 se soldera par un échec, car le déplacement du troisième levier 120 entraînera
la solidarisation du premier levier 132 et du deuxième levier 124 mais la porte ne
sera pas déverrouillée car il n'y aura pas de force de rotation exercée sur le premier
levier 132.
[0042] Le troisième levier 120 est muni d'un galet 122 qui sert de contact entre le troisième
levier 120 et la came mobile 106 lorsqu'elle passe de sa position de verrouillage
à sa position de déverrouillage.
[0043] Le mécanisme de déverrouillage va être plus particulièrement décrit en relation avec
les Figs. 4 à 6.
[0044] A partir de la position de déverrouillage, l'actionneur 114 déploie le bras télescopique
qui repousse la surface d'appui 112 qui vient ainsi heurter le galet 122 du troisième
levier 120 et le galet 126 du deuxième levier 124. En pivotant autour de l'axe 130,
le troisième levier 120 entraîne le déplacement du marteau 128 qui vient heurter le
corps 210 du cliquet 134 dont la languette 208 plic, entraînant ainsi la pénétration
du cliquet 134 dans l'orifice 206 du premier levier 132. Comme cela est mieux vu sur
la Fig. 6, la surface inférieure 304 du cliquet 134 traverse l'orifice 206, réalisant
ainsi la solidarisation du premier levier 132 et du deuxième levier 124.
[0045] Lorsque le galet 126 du deuxième levier 124 est entraîné par la came mobile 106,
le deuxième levier 124 pivote alors autour de l'axe 130 en entraînant le cliquet 134
qui est emmanché dans le premier levier 132. Le cliquet 134 vient alors heurter les
parois de l'orifice 206 et le premier levier 132 est entraîné par le cliquet 134.
La rotation du premier levier 132 entraîne alors la rotation de l'arbre 302 qui actionne
le pêne 104 qui se rétracte, déverrouillant ainsi la porte.
[0046] A l'opposé, lorsque la came mobile 106 passe de sa position de déverrouillage à sa
position de verrouillage, les différents éléments constituant le dispositif 100 de
verrouillage/déverrouillage retrouvent leurs positions d'origine.
[0047] Pour rendre encore plus difficile, l'actionnement frauduleux du deuxième levier 124
et du troisième levier 120, il est avantageux que ces deux leviers se déplacent dans
des directions opposées pour déclencher le mécanisme de déverrouillage de la porte.
Dans l'exemple de la Fig. 1, le troisième levier 120 pivote dans le sens anti-horaire
autour de l'axe 130 pour actionner le cliquet 134, alors que le deuxième levier 124
pivote dans le sens horaire autour de l'axe 130 pour actionner le pêne 104. Le deuxième
levier 124 et le troisième levier 120 forment ainsi l'un avec l'autre un angle α compris
entre 0 et 180° qui s'agrandit lorsque la came mobile 106 passe de sa position de
verrouillage à sa position de déverrouillage. L'angle α étant de préférence compris
entre 100 et 120 degrés. De préférence, le deuxième levier 124 et le troisième levier
120 présente un angle différent de 90° par rapport à la surface d'appui 112 afin de
faciliter le roulement des galets 1.22, 126 sur la surface d'appui 112 et de préférence
le deuxième levier 124 et le troisième levier 120 sont disposés de part et d'autre
du plan normal à la surface d'appui 112 et passant par l'axe 130. Une personne qui
tente d'ouvrir frauduleusement la porte doit donc, d'une part, tirer sur le troisième
levier 120 selon une première direction et, d'autre part, tirer sur le deuxième levier
124 selon une deuxième direction.
[0048] Afin de maintenir l'angle α formé par le troisième levier 120 et le deuxième levier
124 en position de verrouillage, un ressort de torsion peut être mis en place. Le
ressort de torsion est tel que l'un des bras est fixé au deuxième levier 124 et le
deuxième bras est fixé au troisième levier 120, l'axe du ressort se situant alors
sensiblement au niveau de l'axe 130. La mise en place de ce ressort maintient ainsi
l'angle α entre, d'une part, le deuxième levier 124 qui est positionné par la butée
306 et qui subit l'action de son poids et, d'autre part, le troisième levier 120 qui
est soutenu par le deuxième bras du ressort.
[0049] De manière préférentielle, l'actionnement par la came mobile 106 du deuxième levier
1.24 s'effectue en retard par rapport à l'actionnement du dispositif de solidarisation,
ainsi le dispositif de solidarisation est enclenché avant que l'actionnement du deuxième
levier 124 qui libère le pêne 104.
[0050] Le délai du retard à l'actionnement entre le deuxième levier 124 et le dispositif
de solidarisation est réglable par l'angle α que forment entre eux les deux bras du
ressort, lorsque la came 106 est en position de verrouillage. En effet, la position
du deuxième levier 124 étant contrainte par le premier levier 132, plus l'angle α
entre le deuxième levier 124 et le troisième levier 120 est petit, plus le troisième
levier 120 se rapproche du deuxième levier 124 et plus le galet 122 du troisième levier
120 se rapproche de la came mobile 106. Ainsi, le laps de temps qui s'écoule entre
le déplacement de la came mobile 106 et celui du troisième levier 120 est réduit,
tandis que celui qui s'écoule entre le déplacement de la came mobile 106 et celui
du deuxième levier 124 est identique du fait que le deuxième levier 124 garde une
position constante par rapport à la came mobile 106.
[0051] Bien entendu le délai du retard pourra être réglable en modifiant la longueur des
leviers, mais ceci n'est pas industriellement avantageux.
[0052] Le retard pourra aussi être réglable en réglant la position du marteau 128 sur le
troisième levier 120.
[0053] Indépendamment du problème de retard, ces solutions prises indépendamment les unes
des autres ou en combinaison permettront de pouvoir adapter le dispositif 100 de verrouillage/déverrouillage
à touts les ascenseurs déjà en service ainsi qu'à tous les nouveaux ascenseurs installés.
[0054] Un ensemble d'ascenseur comprend généralement au moins une porte palière placée dans
un encadrement fixé sur les murs du palier et une cabine. La cabine est pourvue de
la came mobile 106 qui est activée lorsque la cabine s'arrête au palier sélectionné.
L'encadrement de la porte est muni du dispositif 100 de verrouillage /déverrouillage
qui permet de verrouiller la porte par coopération entre le pêne 104 et un logement
de la porte. De manière symétrique, le dispositif 100 de verrouillage /déverrouillage
peut être positionné sur la porte et le pêne coopère alors avec un logement de l'encadrement.
[0055] La porte palière peut être une porte automatique ou manuelle, et elle est de préférence
battante.
[0056] Le dispositif 100 de verrouillage/déverrouillage peut être placé sur l'un des montants
verticaux ou sur l'une des portions horizontales de la porte ou de l'encadrement.
[0057] Le procédé de déverrouillage comprend une étape d'arrêt de la cabine en face de la
porte palière; une étape d'actionnement du moyen de solidarisation par la came mobile
106; une étape d'actionnement du premier levier 132 par la came mobile 106; et une
étape de déverrouillage du pêne 104 par action du premier levier 132.
[0058] Lorsque la cabine est arrêtée devant la porte palière, la came mobile 106 se déplace
en direction des galets 122, 126. La came mobile 106 pousse le galet 122 du troisième
levier 120 qui pivote et dont le marteau 128 vient actionner le cliquet 134. Le cliquet
134 pénètre alors dans l'orifice 206 du premier levier 132 qui devient ainsi solidaire
du deuxième levier 124. La came mobile 106 pousse alors le galet 126 du deuxième levier
124 qui pivote et qui entraîne le premier levier 132 en rotation entraînant ainsi
le pêne qui se rétracte et déverrouille la porte. Le deuxième levier 124 et le troisième
levier 120 se déplace l'un par rapport à l'autre de manière à ce que l'angle α entre
eux s'agrandisse, le ressort de torsion est alors mis sous tension.
[0059] Lorsque la porte doit être verrouiller avant le déplacement de la cabine, la came
mobile 106 revient en position initiale en libérant d'abord le deuxième levier 124
qui reste solidaire du premier levier 132, les deux leviers 124, 132 se repositionnent
en position initiale sous l'effet du retour du pêne 104 en position de verrouillage.
Le ressort qui est toujours sous tension retient le troisième levier 120 qui est plaqué
contre la came mobile 106. Le troisième levier 120 est alors libéré et retrouve sa
position angulaire initiale par rapport au deuxième levier 124 qui est simultanément
désolidarisé du premier levier 132. Le ressort retrouve alors sa forme d'origine.
[0060] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux exemples et modes de réalisation
décrits et représentés, mais elle est susceptible de nombreuses variantes accessibles
à l'homme de l'art.
[0061] Par exemple, le moyen de solidarisation peut être un dispositif électromécanique
du type électroaimant muni d'un interrupteur. Sous l'action de la came mobile, l'interrupteur
va venir activer l'électroaimant qui va venir solidariser le premier levier et le
deuxième levier, par exemple en positionnant une tige dans l'orifice du premier levier,
la tige joue alors le rôle du cliquet.
1. Dispositif (100) de verrouillage et de déverrouillage pour portes palières d'ascenseur,
l'ascenseur comprenant une cabine comprenant une came (106) mobile entre une première
position dite de verrouillage d'une porte palière et une deuxième position dite de
déverrouillage de ladite porte palière ;
ledit dispositif (100) comprenant:
- une serrure (102) munie d'un pêne (104) adapté à passer d'une position de verrouillage
à une position de déverrouillage de ladite porte palière;
- un premier levier (132) adapté à entraîner le pêne (104) entre sa position de verrouillage
et sa position de déverrouillage;
le dispositif (100) étant caractérisé en ce qu'il comprend un deuxième levier (124) commandé par la came mobile (106) et un moyen
de solidarisation commandé par la came mobile (106) qui solidarise le premier levier
(132) et le deuxième levier (124) lorsque la came mobile (106) se déplace de sa position
de verrouillage à sa position de déverrouillage et qui désolidarise le premier levier
(132) et le deuxième levier (124) lorsque la came mobile (106) se déplace de sa position
de déverrouillage à sa position de verrouillage.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de solidarisation comprend un cliquet (134) solidaire du deuxième levier
(124), en ce que le premier levier (132) comprend un orifice (206) et en ce que la solidarisation du premier levier (132) et du deuxième levier (124) est réalisée
par pénétration du cliquet (134) dans l'orifice (206).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que le deuxième levier (124) repose sur une butée (306) du premier levier (132) sous
l'action de son poids lorsque le deuxième levier (124) n'est pas actionné par la came
mobile (106).
4. Dispositif l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le moyen de solidarisation comprend un moyen de pression (128) adapté à faire pénétrer
le cliquet (134) dans l'orifice (206) lors de la solidarisation.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le cliquet (134) présente une surface de glissement (202) du moyen de pression (128).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que la surface de glissement est une pente (202) ascendante entre la zone de contact
du moyen de pression (128) en position de déverrouillage et la zone de contact du
moyen de pression (128) en position de verrouillage.
7. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que le moyen de pression est un marteau (128) solidaire d'un troisième levier (120) adapté
à être actionné par la came mobile (106) lorsqu'elle passe de sa position de verrouillage
à sa position de déverrouillage.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que le deuxième levier (124) et le troisième levier (120) forment l'un avec l'autre un
angle (α) qui s'agrandit lorsque la came mobile (106) passe de sa position de verrouillage
à sa position de déverrouillage.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'angle (α) est réalisé par un ressort de torsion dont l'un des bras est fixé au
deuxième levier (124) et dont le deuxième bras est fixé au troisième levier (120).
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'actionnement par la came mobile (106) du deuxième levier (124) s'effectue en retard
par rapport à l'actionnement du dispositif de solidarisation.
11. Dispositif selon la revendication 10, lorsqu'elle dépend de la revendication 9, caractérisé en ce que le délai du retard à l'actionnement est réglable par l'angle (α) que forment entre
eux les deux bras du ressort, lorsque la came (106) est en position de verrouillage.
12. Dispositif selon la revendication selon l'une des revendications 10 à 11, lorsqu'elle
dépend de l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que le délai du retard à l'actionnement est réglable par le réglage de la position du
marteau (128) sur le troisième levier (120).
13. Ensemble d'ascenseur comprenant:
- au moins une porte palière placée dans un encadrement;
- une cabine comprenant une came mobile (106); et
- un dispositif (100) de verrouillage et de déverrouillage pour la porte palière selon
l'une des revendications précédentes et solidaire de l'encadrement de la porte palière
ou de la porte palière.
14. Ensemble d'ascenseur selon la revendication 13, caractérisé en ce que la porte palière est une porte manuelle.
15. Ensemble d'ascenseur selon l'une des revendications 13 à 14, caractérisé en ce que la porte est une porte battante.
16. Procédé de déverrouillage d'une porte palière d'ascenseur, l'ascenseur comportant
une cabine comprenant une came mobile (106), ladite porte palière étant placée dans
un encadrement, ladite porte palière ou ledit encadrement étant solidaire d'un dispositif
(100) de verrouillage/ déverrouillage selon l'une des revendications 1 à 12, le procédé
étant
caractérisé en ce qu'il comprend:
- une étape d'arrêt de la cabine en face de la porte palière;
- une étape d'actionnement du moyen de solidarisation par la came mobile (106);
- une étape d'actionnement du premier levier (132) par la came mobile (106);
- une étape de déverrouillage du pêne (104) par action du premier levier (132).